mercredi 29 avril 2009 - par

Philippe Bilger avocat général du procès du « Gang des barbares »

Ouverture aujourd’hui du procès en cour d’assise de Youssouf Fofana. Il est dans le box des accusés en compagnie de ses 26 autres complices. Tous sont soupçonnés de l’enlèvement, de la séquestration et du meurtre en 2006 du jeune Français de confession juive Ilan Halimi, âgé de 26 ans. Philippe Bilger, qui est l’accusateur public s’exprime sur Rfi sur la façon dont il envisage son rôle dans les débats.

 « En temps normal dans n’importe quelle affaire où le président, à partir du moment où j’ai une certitude sur sa loyauté, son intégrité, sa compétence, est mis en cause de manière violente, j’estime que l’accusateur doit être le bouclier du président.
 
Quelqu’un qui est toujours sur le pont qu’on oblige à répliquer, à sortir de son rôle en permanence risque de perdre des plumes dans le débat judiciaire. L’accusateur c’est quelqu’un qui est là pour éviter ça. C’est un procès qui peut apparaître extraordinaire, mais pour ma part je ferai en sorte de le vivre, de le gérer, de l’appréhender comme un procès ordinaire.
 
Je suis persuadé qu’avec le président qui gouvernera les débats pendant plus de deux mois avec les avocats des accusés qui sont des conseils tout à fait estimables, avec les avocats des parties civiles il n’y a pas de raison que ce procès ne fasse pas honneur à la justice ».

 



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