vendredi 26 février 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Près de 200 médicaments moins remboursés dès avril

Le gouvernement en rajoute. Au lieu de 110 médicaments annoncés cet automne, près du double sera moins pris en charge par la sécurité sociale. Leur service médical rendu est insuffisant ou faible dans l’ensemble de leurs indications selon la Haute Autorité de Santé (HAS). Leur taux passera donc de 35 % à 15 %. Le gouvernement met en place quatre taux de remboursement différents : 100 % (vignettes blanches barrées), 65 % (vignettes blanches), 35 % (vignettes bleues) et 15 % (vignettes orange). Cette mesure doit permettre à l’Assurance maladie d’économiser 145 millions d’euros en 2010.

Près de 200 médicaments seront moins remboursés dés le mois d’avril. Des remèdes qui, s’il sont considérés comme peu efficaces par la HAS sont pourtant souvent utilisés, comme le rappelle l’Expansion : le Tanakan (traitement des troubles de la mémoire chez les personnes âgées), l’ART (un traitement des symptômes de l’arthrose), Equanil (un anxiolytique), Hexomédine (un antiseptique), la crème contre l’herpès Zovirax ou encore le sirop contre la toux Polery Enfant.
La Mutualité française, rappelle le Figaro, a d’ores et déjà affirmé son désaccord quant à la poursuite de la prise en charge, même à 15% seulement, de ces produits reconnus comme inefficaces.
 
Elle a appelé ses membres - soit 823 complémentaires santés dans l’Hexagone - à ne plus assumer le remboursement du reliquat (85%).

Cette mesure doit faire économiser 145 millions à l’Assurance maladie. En réalité, selon les Echos, les économies pourraient être inférieures car les laboratoires pharmaceutiques concernés qui reçoivent en ce moment même les courriers qui leur notifient la baisse du taux de remboursement ont un mois pour contester.
 
Les décisions, médicament par médicament, paraîtront au « Journal officiel » à partir d’avril et les fabricants ont ensuite un délai pour écouler leurs stocks déjà vignettés à 35 %. La mesure, conlu les Echos, ne sera vraiment effective qu’à partir de mai ou juin.

Si l’Assurance maladie rmebourse moins ces médicaments et que les mutuelles refusent leur prise en charge ce sont évidemment les patients qui devront en faire les frais « à moins, précisent les Echos, que leur médecin ne reporte ses prescriptions vers des médicaments mieux remboursés ».

Les diabétiques et les cancéreux, notamment, les 8 millions de patients en longue maladie ne subiront pas cette mesure car leurs médicaments sont pris en charge à 100%.



Réagir