jeudi 26 mars 2009 - par

SOS Médecins

Les médecins lancent un cri d’alarme. Ils sont de plus en plus nombreux à se faire agresser. Selon l’Observatoire de la sécurité des médecins, organisme créé en 2004 par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), en 2088, 535 d’entre eux auraient été victimes de violences verbales, de vols ou d’agressions physiques. Des chiffres probablement inférieurs à la réalité mais qui restent stable depuis la création de cet observatoire, en 2004.

Les agressions subies par les médecins sont de toutes sortes, allant de l’insulte verbale (46%), aux vols (25%) jusqu’aux coups (11%). « Malgré toutes les actions mises en œuvre pour diminuer le nombre d’agressions subies par les médecins, le CNOM constate une stabilité du taux de victimation depuis 5 ans » est-il écrit en préambule de ce rapport commandé à l’Ipsos et rendu public le 25 mars.

Ces violences ne sont pas le fait de patients traditionnellement jugés violents comme les toxicomanes. Les raisons de ces agressions sont variées : « délai jugé trop long pour obtenir un rendez-vous », « refus de prescription de la part du médecin », « tentative de vol » ou encore, souligne France-info.fr, patients en désaccord « avec le traitement prescrit ou qui contestent une décision médicale ».

En France, « un quart de la population, selon lemonde.fr, est confronté à des difficultés d’accès aux soins ». Les zones rurales notamment concernent 5 % de la population. Ce sont dans ces zones que ce phénomène se développe.
Les médecins du CNOM préconisent un « suivi de l’insécurité à laquelle sont exposés les médecins dans leur exercice professionnel ».

D’après la même instance, les chiffres recensés seraient inférieurs « aux réalités que constatent les Conseils départementaux ». Selon le Conseil, les médecins ne portent pas plainte et « déclarent peu auprès de l’Observatoire ».
 
Ces incidents préoccupent beaucoup les médecins et, selon le docteur Jean-François Guyonnard, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité interrogé par lemonde.fr, « ils créent un climat de suspicion et d’insécurité permanent pour nos confrères, qui nuit à la qualité des soins, alors que notre métier est basé sur une relation de confiance avec les patients ».





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