mardi 10 novembre 2009 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Surpoids et obésité, un problème français

6,5 millions de Français sont obèses. Les Français grossissent de plus en plus. 12 ans après sa première enquête épidémiologique, Obépi-Roche constate que la part de personnes obèses de 18 ans et plus a progressé d’environ 70%. Une évolution inquiétante qui touche toutes les tranches d’âge mais qui sociologiquement est répartie inégalement.
 
En 2009, les Français ont grossi en moyenne de 900 g par rapport à 2006, de 1,3 kg par rapport à 2003, de 2,3 kg par rapport à 2000 et de 3,1 kg par rapport à 1997. Plus de 6 millions de Français obèses, cela représente 14,5% de la population adulte.
 
C’est le constat de l’étude épidémiologique qu’a mené le laboratoire Roche avec la TNS Healthcare SOFRES en 2009. Cette enquête est menée tous les trois ans de puis 1997. Cette année, un questionnaire a été renvoyé par 25 286 personnes, soit un échantillon représentatif de la population française. Cette enquête, précise Le Point, « a été conçue et supervisée de manière indépendante » par le Dr Marie-Aline Charles, épidémiologiste et directeur de recherche à l’Inserm-unité 780, par le Pr Arnaud Basdevant, responsable du pôle endocrinologie-diabétologie-métabolisme-nutrition-prévention cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière-Université Paris 6, ainsi que par l’endocrinologue Éveline Eschwège.
 
L’Express rappelle qu’« une personne est considérée comme obèse si son indice de masse corporelle - ou IMC, rapport entre la masse (en kilos) et le carré de la taille (en mètre) - est supérieur à 30 ». A partir de 25 une personne est en surpoids. 
 
Selon cette enquête 15,1% des femmes présentent une obésité contre 13.9% des hommes. La fréquence des obésités sévères (IMC> 35) a sensiblement augmenté : leur fréquence était de 1.5% en 1997, elle est actuellement de 3.9%. Enfin l’étude montre que les Français ne sont pas tous égaux face à ce fléau que représentent l’obésité et le surpoids plus fréquent dans les régions Nord (20.5%), Est (17%) et le bassin parisien (16.6%), et beaucoup plus fréquente dans les populations à bas niveaux de revenus ( 22%).
 
Elle progresse plus rapidement chez les inactifs (+ 106,6 % depuis 1997), les agriculteurs (+ 94,6 %), les employés (+ 88,5 %) et les ouvriers (+82 %), mais elle est plus faible chez les cadres (+ 37,9 %). 
 
Crédit photo : futura-sciences
 



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