vendredi 23 août 2019 - par PRCF

Il y a 80 ans, le pacte germano-soviétique : un symbole de l’histoire détournée par les réactionnaires !

Il y a 80 ans, le pacte germano-soviétique : un symbole de l’histoire détournée par les réactionnaires !

par , professeur agrégé d’histoire

Les affabulations dogmatiques des anticommunistes primaires

 « Car comme c’est aussi ou peu s’en faut, le 80 ème anniversaire du « pacte germano-soviétique », véritable traité d’alliance avec le régime Hitlérien (qui va presque immédiatement entraîner, pour commencer, le dépeçage de la Pologne entre les deux prédateurs) il est bon de remettre en pleine lumière ce pacte et ses implications » : voici ce que l’on peut lire sur le blog de Marc Daniel Lévy sur le site de Médiapart[1] au sujet du pacte germano-soviétique signé le 23 août 1939 entre Molotov et Ribbentrop. Outre l’argumentation proche du néant – moins de 20 lignes se contentant d’accusations –, on retrouve des affabulations classiques dignes des plus farouches anticommunistes, que le titre de l’article (« 20 août 40 : c’est le grand allié de la Gestapo qui fait tuer Trotsky » !) illustre parfaitement. De fait, depuis la signature du pacte le 23 août 1939, les anticommunistes de tout poil chantent à tue-tête ce refrain d’une prétendue « alliance » entre Hitler et Staline, à l’image de Jean-François Copé : déjà peu à l’aise avec la maîtrise des chiffres – que l’on se souvienne de son incapacité à évaluer le prix d’un pain au chocolat[2] ou de ses problèmes de comptabilité pour la campagne de l’escroc Sarkozy en 2012[3] –, l’homme qui a obtenu 0,3% à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017[4] – soit moins de voix que Jean-Luc Bennahmias à la primaire du Parti socialiste ! – s’était déjà illustré au cours de la campagne pour les élections européennes en déclarant : « Oui, il y a 75 ans, jour pour jour, Staline et Hitler signaient un pacte d’alliance qui a conduit à l’écrasement de l’Europe sous la botte nazie : 60 millions de morts »[5]. On ne saurait faire plus complotiste pour le coup…

 Qu’importe : sous la pression des pays d’Europe centrale et orientale ayant accédé à la « démocratie libérale » après l’implosion du bloc socialiste en 1989-1991, le Parlement européen a adopté le 2 avril 2009 une « résolution sur la conscience européenne et le totalitarisme », « qui demande, entre autres, que ses États membres et les autres pays européens proclament le 23 août « Journée européenne du souvenir » pour la commémoration, avec dignité et impartialité, des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires »[6]. Largement approuvée par les eurodéputés biberonnés à l’anticommunisme primaire, cette falsification mensongère de l’histoire fait la joie de tous les réactionnaires de tout bord, tout heureux de soutenir l’insoutenable équation véhiculée par les « historiens » comme Stéphane Courtois – un fanatique de « l’obsession comparatiste » (Marc Ferro)[7] – selon laquelle « nazisme = communisme = totalitarisme ». Malheureusement pour les (non-) « historiens » anticommunistes, une telle interprétation mensongère ne peut résister à l’épreuve des faits.

L’URSS, citadelle assiégée depuis 1917

Affiche soviétique : “Mort au fascisme”

 Bien évidemment, Lévy, Copé, Courtois et tant d’autres ignorent que la « guerre froide » (en tout cas certainement pas pour la Russie bolchevique, la Corée, le Vietnam, l’Amérique latine, etc., qui connaissent les joies des bombardements et guerres menées par l’impérialisme yankee et ses affidés anticommunistes) débute bel et bien en 1917, comme l’affirment André Fontaine[8] et l’école dite « révisionniste » américaine dès les années 1950, et comme l’ont très bien analysé Anatoli Chouryguinine et Youri Korablev, dans La Guerre de 1918-1922. Quatorze puissances liguées contre la Révolution russe[9]. Pourquoi rappeler cet élément ? Tout simplement parce que la Russie bolchevique puis l’URSS vivent dans la hantise d’une attaque du camp capitaliste, qui se déploie d’ailleurs dès la fin de l’année 1917 de tous les côtés, y compris dans le Pacifique où le Japon joint la coalition internationale formée sous l’égide de Wilson, Clemenceau et Lloyd George. Cet encerclement reprend de plus bel lorsque le Japon fasciste et l’Allemagne nazie signent le pacte anti-Komintern le 25 novembre 1936 : curieusement, aucune réaction des « démocraties libérales », de fait tout heureuses de voir le « péril rouge » contenu… Autrement dit, alors que l’Allemagne nazie menace d’envahir la Pologne depuis le printemps 1939, Staline craint de se retrouver seul face aux forces de l’Axe – Allemagne, Japon et Italie qui a rejoint le pacte anti-Komintern en 1937, auxquels s’ajoute la Hongrie réactionnaire en février 1939 et l’Espagne franquiste en mars 1939. Et pendant ce temps, les « démocraties libérales », si attachées à la défense de la « paix », des « libertés » et des « droits de l’homme », restent campées dans leur hypocrisie, leur lâcheté… et par-dessus tout leur anticommunisme primaire et vulgaire.

Les « démocraties libérales », entre compromissions et trahisons

 Car c’est un autre élément que les Lévy, Copé, Courtois, Furet et compagnie oublient sciemment – ou par pure ignorance –, à savoir les compromissions et trahisons successives des « démocraties libérales » à l’encontre respectivement de leurs « ennemis » et de leurs « alliés ». Compromissions ? Le Royaume-Uni et la France ne sont guère déterminés à contenir le péril fasciste et nazi en Europe, perçu de fait comme un excellent moyen de lutter contre le bolchevisme. Le résultat ? Pêle-mêle :

  • Absence de réaction face à l’invasion japonaise en Mandchourie en Chine à partir de septembre 1931, le Japon étant perçu comme un rempart contre le bolchevisme en Asie ;
  • Absence de réaction à la réintroduction du service militaire obligatoire en Allemagne en mars 1935 – mesure interdite par le traité de Versailles du 28 juin 1919 ;
  • Veto franco-anglais contre l’« alliance de revers » sans répit proposée par l’URSS depuis 1933, puis prétendu « pacte franco-soviétique » de mai 1935 saboté du côté français (il est vrai que celui qui avait signé ce pacte pour la France était… Pierre Laval ! Un véritable crève-cœur pour le futur collaborateur…) ;
  • Accord anglo-allemand de juin 1935 permettant un puissant réarmement naval de l’Allemagne nazie ;
  • Contacts maintenus et renforcés entre les élites françaises[10] et britanniques notamment, avec les élites allemandes dans les années 1930, au point que l’ancien Premier ministre britannique Lloyd George, en visite dans le chalet du Führer à Berchtesgaden en septembre 1936, déclare au sujet de ce dernier : « Hitler ne rêve pas d’une Allemagne qui menace l’Europe. Les Allemands ont perdu toute envie de rentrer en conflit avec nous »[11] ;
  • Accord secret de la France et du Royaume-Uni avec l’Italie fasciste[12] pour annexer une grande partie de l’Ethiopie en mai 1936 – à noter que l’Italie n’est guère sanctionnée par la Société des nations (SDN) à l’époque… ; 
  • Remilitarisation de la Rhénanie en mars 1936 (interdite par le traité de Versailles…) ;
  • Guerre d’Espagne au cours de laquelle seules l’URSS et les Brigades internationales viennent en secours au camp républicain face à Franco et ses alliés fasciste et nazi, opérant en complète complicité avec le Reich et l’Italie ;
  • Bien entendu, création du pacte anti-Komintern évoqué précédemment ;
  • Anschluss (annexion de l’Autriche par l’Allemagne) en mars 1938, pourtant interdit par le traité de Versailles ;
  • Et le clou du spectacle, livraison de la Tchécoslovaquie par la France – pourtant liée à la Tchécoslovaquie par un traité depuis 1924… – et le Royaume-Uni aux appétits hitlériens à la suite de la signature des honteux accords de Munich dans la nuit du 29 au 30 septembre 1938 (décision définitivement prise à Londres par les Britanniques et les Français le 29 novembre 1937[13]). A noter que l’URSS était absente de cet accord (et pour cause), contrairement à l’Italie fasciste qui, de même que l’Allemagne nazie, la France et le Royaume-Uni, ne veulent nullement de la présence des Soviétiques (ni des Tchécoslovaques d’ailleurs…).

JPEG

Chamberlain (Royaume Unis), Daladier (France), Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie) signent le 30 septembre 1938 les accords de Munich. Un an avant que l’URSS ne soit réduite faute de réponse à ses demandes d’accord de défense de la France et de l’Allemagne à signer le pacte germano soviétique.

Bref, alors que l’URSS a clairement ciblé le danger fasciste en appelant à la fondation de la « sécurité collective » contre les agresseurs et à la constitution de Fronts populaires – voir le fameux rapport Dimitrov publié lors du 7econgrès du Komintern en juillet 1935 –, en volant au secours de l’Espagne républicaine, en proposant d’aider la Tchécoslovaquie par l’envoi de troupes (dont le passage fut officiellement refusé par la Pologne réactionnaire et anticommuniste, théorique alliée de la France antisoviétique et liée à l’Allemagne par le « traité d’amitié » du 26 janvier 1934), et alors que les députés communistes en France dénoncent la trahison de Blum par rapport à l’Espagne – Blum lâche d’ailleurs : « Nous sommes des salauds ! » – et refusent en bloc les accords de Munich, les « démocraties libérales » capitulent encore et toujours face au danger fasciste, aveuglées par leur haire du bolchevisme et leur séduction du fascisme : le ministre des Affaires étrangères français au moment des accords de Munich, Georges Bonnet, homme de « haute banque », « pacifiste » convaincu et futur soutien au régime de Pétain, ne démentira pas ! Une « entente cordiale » que l’on retrouve outre-Atlantique : que l’on songe à Charles Lindbergh, décoré par Hermann Göring et qui voit en Hitler un « grand homme » bien moins dangereux que Staline[14], ou encore à Henry Ford, grand financeur du parti nazi tout au long des années 1930 et jusqu’en 1945[15] – au même titre que tous les créanciers occidentaux du Reich depuis 1933.

Une décision tactique décisive de Staline

 C’est dans ce contexte que Staline va accepter de signer le pacte germano-soviétique qui, rappelons-le, est un pacte de non-agression, et certainement pas une « alliance » comme cela est si fréquemment affirmé. Peut-on d’ailleurs imaginer un instant une alliance sincère lorsque l’on sait que l’objectif de Hitler est la conquête d’un vaste Lebensraum (espace vital) à l’est de l’Europe pour son projet de « Reich pour mille ans » ? Hitler lui-même le répète dans Mein Kampf : « Nous arrêtons l’éternelle marche des Germains vers le sud et vers l’ouest de l’Europe, et nous jetons nos regards sur l’Est. » ; « La lutte contre la bolchévisation mondiale juive exige une attitude nette vis-à-vis de la Russie soviétique. On ne peut pas chasser le diable par Belzébuth. »[16] Et de fait, difficile de croire que les dirigeants soviétiques soient naïfs quand ils signent ce fameux pacte : désireux d’attaquer la Pologne, Hitler a pourtant signé en janvier 1934 un pacte de non-agression valable pour au moins 10 ans avec… la Pologne. Il s’agit bel et bien de gagner du temps dans l’industrialisation à marche forcée de l’URSS, qui devient ainsi la troisième puissance industrielle mondiale en 1941 et se retrouve en situation de faire face à l’Allemagne nazie, Hitler n’ayant jamais abandonné son projet de conquête de l’espace vital. Inutile dès lors de compter sur un soutien des « démocraties occidentales », en dépit de quelques éclaires de lucidité de nationalistes farouchement anticommunistes comme Henri de Kérillis, qui s’opposa aux accords de Munich.

 Ainsi, pendant qu’Hitler se lance dans ses « guerres-éclairs » en Pologne puis à l’ouest de l’Europe, l’URSS poursuit sa préparation à la guerre, tout en tirant bénéfices « clauses secrètes » du pacte. Il est souvent reproché à l’URSS d’avoir annexé une partie de la Pologne et les pays baltes – rappelons que ces derniers appartiennent à la Russie jusqu’à la paix germano-russe de Brest-Litovsk de mars 1918 ; faut-il rappeler que la Pologne avait repoussé ses frontières orientales de 250 km à l’est de la ligne Curzon fixée par les traités de paix de 1919-1920 (autrement dit, en annexant des territoires appartenant alors à la Russie bolchevique) ? Les dirigeants soviétiques y voient donc l’occasion de laver l’affront du traité de Riga de mars 1921, et du même coup de repousser le plus loin possible le risque d’une invasion allemande désormais plus que jamais probable après la liquidation de la Pologne : disposer d’un « cordon sanitaire » antinazi avant d’atteindre Moscou, Leningrad et Stalingrad, voilà une raison majeure du pacte de non-agression. Quant à la rupture du pacte par l’Allemagne nazie le 22 juin 1941 à la suite du lancement de l’opération Barbarossa, elle ne fut pas une « surprise » pour Staline, voyant s’accumuler plus de 4 millions de soldats issus de la Wehrmacht et des pays alliés et satellites à l’Allemagne, 600.000 camions, 4.000 chars, 7.000 canons et 3.000 avions aux frontières soviétiques[17] ; la vraie surprise fut surtout pour les Allemands, qui constatèrent l’ampleur de la farouche résistance et de l’efficace industrialisation soviétique et s’aperçurent rapidement des risques de courir sur deux fronts comme en 1914. Ainsi, les dirigeants soviétiques, Staline en tête, surent réagir rapidement (comme l’illustre le « discours au peuple soviétique du 3 juillet 1941 »), afin d’organiser la résistance et la contre-offensive dans la « Grande guerre patriotique », sous la direction du maréchal Joukov[18].

Une histoire droitisée et travestie par les réactionnaires

 Les amalgames grossiers des réactionnaires de tout poil ne saurait résister à une analyse rigoureuse de l’histoire ; mais il n’en demeure pas moins que cette dernière est travestie par les tenants de l’ordre capitaliste, impérialiste et atlantiste (C.I.A.), qui falsifie l’histoire à l’image d’un Parlement européen peu vigoureux en revanche dans la lutte contre les défilés d’anciens Waffen SS en Lettonie ou la présence au pouvoir à Kiev de néonazis se revendiquant de Stepan Bandera, grand collaborateur pendant la Deuxième Guerre mondiale[19]. Quant à Jean-François Copé, il certifie avec son habituelle assurance déconcertante et méprisante que la signature de ce pacte est responsable de la mort de 60 millions de personnes – oubliant au passage qu’il y eut plus de 20 millions de morts en Asie orientale, dont plus de 15 millions de Chinois victimes du Japon fasciste : est-ce vraiment la faute du pacte germano-soviétique, alors que le Japon avait entamé l’invasion de la Chine dès septembre 1931 ?!

Dniepropetrovsk est à nous ! affiche soviétique

 L’histoire est d’ailleurs travestie jusque dans l’identité du vainqueur principal de l’Allemagne hitlérienne : si la réponse ne faisait aucun doute en 1945, à savoir l’URSS, un bon lessivage des cerveaux a produit son effet puisqu’en 2004, 60% des Français affirment que ce sont les Etats-Unis qui ont joué le rôle majeur contre l’Allemagne nazie[20]. Pourtant, comme le rappelle justement un article du Monde diplomatique d’août 2009 : « quatre soldats allemands sur cinq furent tués sur le front de l’Est ; les batailles de Stalingrad et de Koursk n’eurent pas de réel équivalent sur quelque autre théâtre d’opération européen que ce soit (en juillet 1943, la bataille de Koursk engage 4 millions d’hommes et provoque plus d’un million de tués et blessés, dont près de 500 000 pour l’armée allemande ; pendant toute l’année 1943, les pertes américaines et britanniques n’excèdent pas 60 000 hommes) »[21]. De fait, le pacte germano-soviétique, la moins mauvaise option possible lors de sa signature, devient même la meilleure solution possible, sanctionnée par la victoire finale de 1945 comme l’a rappelé récemment le représentant spécial du Président russe pour l’écologie et les transports et ex-chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov[22].

 Ainsi s’écrit chaque jour un peu plus l’histoire droitisée, qui envahit les plateaux télés et nourrit les analyses des « éditocrates », les unes sensationnalistes des chiens de garde médiatiques (à l’image du Point qui alla jusqu’à affirmer que Staline planifia à la fin de sa vie… une nouvelle Shoah ![23]), les manuels scolaires, les déclarations vaseuses des hommes politiques comme Copé, et bien entendu sans occulter les explications « scientifiques » des « historiens » anticommunistes comme Stéphane Courtois, père du fameux Livre noir du communisme et ayatollah obsessionnel de la comparaison nazisme-communisme pour expliquer, comme son maître à penser François Furet, que les deux sont des « jumeaux » ; et tant pis si le communisme, issu du courant des Lumières et s’en revendiquant, combat le nazisme fondamentalement antihumaniste[24]… Plus que jamais, face à un tel déferlement de mensonges aussi grossiers que dangereux pour le communisme, le combat pour l’« hégémonie culturelle » doit être livré et gagné, ce à quoi s’emploie le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) par le biais de ses historiennes comme Gisèle Jamet, Annie Lacroix-Riz et Gilda Landini (notamment) et des philosophes comme Aymeric Monville et Georges Gastaud. Cette bataille est d’autant plus fondamentale que, comme prévenait Marx : « Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre ».

 

source : https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/il-y-a-80-ans-le-pacte-germano-sovietique-un-symbole-de-lhistoire-detournee-par-les-reactionnaires/


[1] Voir le lien suivant : https://blogs.mediapart.fr/marc-daniel-levy/blog/200819/20-aout-40-c-est-le-grand-allie-de-la-gestapo-qui-fait-tuer-trotsky

[2] Voir le lien suivant : https://www.huffingtonpost.fr/2016/10/24/pour-jean-francois-cope-un-pain-au-chocolat-coute-10-ou-15-cen_a_21590236/

[3] Voir le lien suivant : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/13/les-exagerations-de-jean-francois-cope-sur-son-innocence-dans-l-affaire-bygmalion_4997065_4355770.html Remarquons que si Jean-François Copé n’a pas été mis en examen, c’est par « absence de preuve » et non « innocence » proclamée par la cour de justice…

[4] Voir le lien suivant : https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/11/21/jean-francois-cope-cible-facile-a-0-3_5035242_4832693.html

[5] Voir le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=JOfs41kyTmQ A partir de 5’50.

[6] Voir le lien suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_europ%C3%A9enne_du_souvenir

[7] Voir le lien suivant : https://www.monde-diplomatique.fr/2000/01/VIDAL/2079

[8] Voir le lien suivant : http://www.seuil.com/ouvrage/la-guerre-froide-andre-fontaine/9782020861205

[9] Voir le lien suivant : http://editionsdelga.fr/produit/la-guerre-de-1918-1922/

[10] Il est vivement conseillé de lire Annie Lacroix-Riz, Le Choix de la défaite. Les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, 2010 (édition augmentée).

[11] Voir le documentaire Hitler, la folie d’un homme, diffusé sur M6 en 2004. Documentaire disponible au lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=1k5kUctcQzM 

[12] Il s’agit de l’accord Laval-Hoare ; on constate au passage déjà l’attirance de Laval pour les régimes fascistes…

[13] Il est vivement conseillé de lire sur ce sujet Annie Lacroix-Riz, De Munich à Vichy : l’assassinat de la Troisième République, 1938-1940, Armand Colin, 2008.

[14] Voir le lien suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Lindbergh#Lindbergh,_les_nazis_et_l’antis%C3%A9mitisme

[15] Voir le lien suivant : https://www.liberation.fr/planete/1998/12/04/ford-fournisseur-du-iiie-reich-le-groupe-americain-employait-prisonniers-et-deportes-en-produisant-p_254762

[16] Ce ne sont que quelques citations non exhaustives que l’on peut retrouver au lien suivant (pages 493 et 507) : https://beq.ebooksgratuits.com/Propagande/Hitler-combat-2.pdf

[17] Chiffres issus du documentaire Apocalypse. La Seconde Guerre mondiale : le choc. Pour plus d’informations sur l’invasion allemande, lire Geoffrey Roberts, Les guerres de Staline (1939-1953), Delga, 2006.

[18] Pour plus de précision sur ce sujet, lire Domenico Losurdo, Staline. Histoire et critique d’une légende noire, Aden Belgique, 2011.

[19] Voir notamment le lien suivant : https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/quand-un-neo-nazi-ukrainien-rugy-de-plaisir-la-regression-est-en-marche-vers-la-fascisation/

[20] Voir le lien suivant : http://www.slate.fr/story/88935/defaite-nazis-sondage

[21] Voir le lien suivant : https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-08-24-Pacte-germano-sovietique

[22] Voir le lien suivant : https://fr.sputniknews.com/international/201907081041618429-pacte-molotov-ribbentrop-seconde-guerre-modiale-non-agression-allemagne-nazie/

[23] Voir le lien suivant : https://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/staline-aussi-voulait-sa-solution-finale-13-04-2016-2031862_55.php

[24] Lire notamment Enzo Traverso, A feu et à sang. De la guerre civile européenne, 1914-1945, Stock, 2007.



53 réactions


  • Parrhesia Parrhesia 23 août 2019 11:58

    Bref !

    Quoi que l’on en dise, le Pacte Germano-Soviétique fut, est, et restera une manœuvre à classer au domaine des grandes dégueulasseries !!!


    • taktak 23 août 2019 16:33

      @Parrhesia

      bref, à défaut d’avoir quelque chose à dire, lancer une insulte.

      La grande dégueulasserie c’est les accord de Munich, le pacte polono germanique, le pacte germano français etc... qui ont tous précédé de très loin le pacte germano soviétique.

      Lorsque le pacte fut signé, cela faisait 5 mois non stop que l’URSS proposait à la France et la Grande Bretagne de signer un traité d’alliance militaires. Ces derniers préféraient ménager Hitler, contre l’URSS.

      Prise en étau entre le Japon et l’Allemagne nazie renforcée par la politique munichoise, l’URSS fit le seul mouvement possible pour se mettre en capacité de se défendre. Au moment de la signature du pacte, elle est en guerre ouverte sur son sol avec le Japon impérial.


    • Parrhesia Parrhesia 24 août 2019 07:43

      @taktak
      Il est ici question du Pacte Germano-Soviétique et non des accords de Munich !C’est pourquoi je réponds et me prononce en fonction de ce pacte et non pas en fonction de Munich !!!
      Une « dégueulasserie » n’en a jamais effacé une autre !
      D’autre part, et entre autre, le pacte germano-soviétique a été signé en 39 et les Japonais ne sont entrés en guerre qu’en Décembre 1941 à Pearl Harbor. Ce fut en outre contre les États-Unis et non contre l’Union Soviétique.
      L’alliance germano-Soviétique ne fut donc en rien justifiée par un étau Germano-Nippon autour de l’U.R.S.S., en dépit de leur hostilité traditionnelle.
      Mais ce qu’il y a de merveilleux avec vous, c’est que vous n’avez jamais tort !
      C’est d’ailleurs comme cela que vous avez amené le communisme français de 25 % du Corps électoral à moins de 3% ! Bravo !
      Nous comprenons que cela vous confère de l’autorité dans le propos vis-à-vis de gens comme moi qui réprouvent hautement toutes les manœuvres répugnantes qui nous ont amenées à la situation de 1939 et qui n’hésitent pas à approuver vos propres commentaires, taktak, lorsqu’ils les trouvent justifiés !


    • CN46400 CN46400 24 août 2019 08:30

      @Parrhesia
      L’histoire n’est pas faite d’évènements sans lien entre eux. Staline est sans doute un criminel, mais pas un idiot. Il a compris qu’à Munich Daladier et Chamberlain ont donné à Hitler les mains libres à l’Est, Pologne puis URSS. Il réplique en donnant à Hitler les mains libres à l’Ouest (France-GB). C’est la réponse, prévisible, du berger à la bergère. La bourgeoisie française boira la coupe jusqu’à la lie, la bourgeoisie anglaise, le 10 mai 1940, jettera Chamberlain à la poubelle et appellera Churchill qui est décidé à résister....


    • Parrhesia Parrhesia 24 août 2019 08:40

      @CN46400
      D’accord avec ce point de vue.
      Toutefois, il faut aussi garder présent à l’esprit qu’il y eut une autre différence de taille entre la bourgeoisie anglaise et la bourgeoisie française : Trente kilomètres de channel pour séparer les Panzers des bases de la R. A. F. !!!
      Bonne journée.


    • chantecler chantecler 24 août 2019 09:50

      @mmbbb
      Décidément, outre votre paranoïa permanente ,votre alcoolisme récurrent , vous ne savez pas lire .
      Adieu , petit bonhomme , et passez votre chemin.
      Je ne répondrai plus jamais à un personnage aussi violent , et insultant que vous .


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 août 2019 12:06

    Merci pour ce rappel historique.

    L’UE s’était déjà distinguée en 2014 en refusant de condamner à l’ONU, la glorification des Waffen SS et du nazisme par les pays baltes au motif de « solidarité européenne ».

    Une résolution condamnant l’apologie du nazisme et « les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie », présentée par trente États dont le Brésil, l’Inde et la Russie, a été adoptée en commission préparatoire de l’Assemblée générale des Nations Unies par 115 votes favorables.

    

55 pays ont cru bon de s’abstenir, parmi lesquels tous les pays de l’Union européenne, dont la France, et trois pays ont osé voté contre : les États-Unis, le Canada et l’Ukraine.

    Photos de la Lettonie, pays européen, qui fête la Waffen SS


  • Jonas Jonas 23 août 2019 12:37

    " depuis la signature du pacte le 23 août 1939, les anticommunistes de tout poil chantent à tue-tête ce refrain d’une prétendue « alliance » entre Hitler et Staline"


    C’est un fait.
    Lorsque à la stupeur générale, Staline conclut un pacte de non-agression avec Hitler le 23 août 1939 contre les démocraties occidentales, les communistes deviennent de fait alliés des nazis, Édouard Daladier signe alors un décret-loi du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste.

    C’est par exemple en tant que communiste militant contre le régime de Vichy que Guy Môquet est arrêté après la défaite de la France le 13 octobre 1940, Guy Môquet est contre la guerre, pour la paix entre les peuples, et pour que les Français puissent travailler en Allemagne, car « Les soldats allemands sont vos frères, pactisez, ne vous trompez pas, votre ennemi c’est le grand capital, les trusts de France, d’Angleterre, d’Amérique »

    Comble de l’ironie, quand les allemands voudront faire des représailles suite à un attentat à la bombe contre le commandant des troupes d’occupation en Loire-Inférieure Karl Hotz en octobre 1941 (les communistes sont alors entrés dans la résistance après l’invasion de l’URSS par Hitler le 21 juin 1941), les services du ministre de l’Intérieur du gouvernement de collaboration de Pétain, Pierre Pucheu, proposent une liste de 61 noms, des otages essentiellement communistes, dont Guy Môquet, « pour éviter de laisser fusiller cinquante bons Français ».



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 août 2019 12:49

      @Jonas
      L’URSS n’était pas prête pour la guerre, elle avait besoin de temps, vous auriez préféré qu’ils se laissent détruire par l’armée allemande ? Sur quels alliés pouvait compter l’ URSS ? Nada, wallou, rien du tout !

      Quand on voit la lâcheté des dirigeants européens, je trouve indécent de faire des critiques de la décision de l’ URSS. Ils n’avaient pas le choix.

      Voilà le choix des pays européens  :« Le choix de la défaite » par Annie Lacroix Riz


    • Jonas Jonas 23 août 2019 13:03

      @Fifi Brind_acier "L’URSS n’était pas prête pour la guerre, elle avait besoin de temps, vous auriez préféré qu’ils se laissent détruire par l’armée allemande ? « 

      Ce n’est pas une histoire de guerre, mais d’idéologie.
      Les doctrines communistes et nazies sont des idéologies criminelles socialistes engagées contre l’impérialisme américain, français et anglais. C’est leur point commun.

      Après la défaite de la France, pendant que les soldats allemands hissaient le drapeau nazi au sommet de la tour Eiffel en juin 1940, les communistes incitaient les Français à collaborer avec l’occupant nazi :

      TRAVAILLEURS FRANÇAIS ET SOLDATS ALLEMANDS
       »Il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir amicalement avec des soldats allemands, soit sur la rue, soit au bistro du coin.
      Bravo camarades, continuez, même si ça ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants.
      La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante.« 

      LE PEUPLE DE FRANCE VEUT LA PAIX
       »Il demande d’énergiques mesures contre tous ceux qui, par ordre de l’Angleterre, impérialiste, voudraient entraîner à nouveau les Français dans la guerre.
      Il demande la conclusion d’un pacte d’amitié franco-soviétique qui complèterait le pacte germano-soviétique et serait la garantie de la paix en Europe.« 

      L’Humanité - 4 juillet 1940
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2006/12/09/quand-le-pcf-negociait-avec-les-nazis_843769_3224.html

      FRATERNITÉ FRANCO-ALLEMANDE
       »Les conversations amicales entre travailleurs parisiens et soldats allemands se multiplient.
      Nous en sommes heureux. Apprenons à nous connaître, et quand on dit aux soldats allemands que les députés communistes ont été jetés en prison pour avoir défendu la paix, quand on dit que en 1923, les communistes se dressèrent contre l’occupation de la Ruhr, on travaille pour la fraternité franco-allemande.« 

      L’Humanité - 13 juillet 1940

      LE PACTE GERMANO-SOVIÉTIQUE
       »Le 23 août 1939, la signature du pacte de non-agression germano-soviétique créait des conditions de paix à l’Est de l’Europe, mais Daladier et Chamberlain voulaient leur guerre.
      Ils poussèrent le gouvernement polonais à s’opposer au réglement pacifique de la question de Dantzig et quand la guerre fut déchaînée sur le sol polonais, ces messieurs de Paris et de Londres ne firent rien pour aider la Pologne.
      Ils vivaient dans l’espérance que le développement des évènements militaires en Pologne feraient éclater le pacte de non-agression germano-soviétique et mettrait aux prises l’armée allemande et l’armée rouge.« 

      L’Humanité - 3 septembre 1940

      L’URSS AGIT TOUJOURS DANS L’INTÉRÊT DES PEUPLES
       »Les travailleurs savent que tout ce que fait l’URSS est conforme aux intérêts des peuples soviétiques et de tous les peuples. C’est pourquoi ils voient avec confiance le pays du socialisme jouer un rôle de plus en plus grand dans la politique internationale comme en témoigne, entre autres choses, le voyage à Berlin de Molotov."

      L’Humanité - 16 novembre 1940


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 13:24

      @Jonas
      Pour les communistes, comme pour n’importe qui, la Résistance commence avec la répression. Et la répression des communiste a commencé dès l’interdiction du parti (26 septembre 39). En octobre, un de nos voisin, apolitique total, qui avait pour habitude de mettre un drapeau rouge à sa fenêtre pour arrêter le boulanger ambulant, fût, suite à une dénonciation d’un autre voisin, déjà pétainiste, visité par la maréchaussée du secteur pour expliquer son cas... L’historien Laborie explique que dans le Lot, 500 suspects furent convoqués, avant mai 40, dans les gendarmeries alors que le PCF n’avait jamais dépassé les 200 membres dans le département, et qu’une bonne partie était, alors, mobilisée dans la « drôle guerre »...
      Pouvez-vous citer un autre courant de pensée qui ait subit un traitement analogue avant l’intronisation de Pétain (10 juillet40) ?


    • Jonas Jonas 23 août 2019 13:38

      @CN46400 « Et la répression des communiste a commencé dès l’interdiction du parti (26 septembre 39). »

      À partir du moment où les communistes sont alliés des nazis (23 août 1939) et que la France entre en guerre avec l’Allemagne le 1er septembre 1939, il est normal que le parti communiste soit interdit et que la répression s’abatte sur les communistes.


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 14:00

      @Jonas
      Mon cher ces faits ne devraient pas vous étonner. A ce moment le PCF est désorganisé, la direction (Duclos-Frachon) est clandestine, les relations avec Moscou (Thorez) épisodiques, les militants de base n’ont pas encore connaissance de « l’appel du 10 juillet » (Duclos-Thorez), il appliquent, à la lettre, les recommandations de Lénine : « dans la guerre impérialiste, les prolétaires organisent la fraternisation révolutionnaire, pas les fusillades ». Sauf que tous les clandestins qui rédigeaient l’Huma interdite, n’avaient pas remarqué que le caractère « impérialiste » de la guerre en cours n’était pas aussi évident qu’il le pensaient !
       Mais au fait, que lisait-on dans les canards de la bourgeoisie dont aucun n’avait été interdit, sinon du cirage des bottes de Hitler... ?


    • Jonas Jonas 23 août 2019 15:59

      @CN46400 « les militants de base n’ont pas encore connaissance de « l’appel du 10 juillet » (Duclos-Thorez), »

      Maurice Thorez était allié des nazis en juillet 1940, déserteur de l’armée française et réfugié en Belgique, il a même demandé la parution de l’Humanité aux autorités allemandes, qui ont refusé.

      Dans l’Humanité du 3 septembre 1940, Maurice Thorez écrit :
      LE PACTE GERMANO-SOVIÉTIQUE
       »Le 23 août 1939, la signature du pacte de non-agression germano-soviétique créait des conditions de paix à l’Est de l’Europe, mais Daladier et Chamberlain voulaient leur guerre.
      Ils poussèrent le gouvernement polonais à s’opposer au réglement pacifique de la question de Dantzig et quand la guerre fut déchaînée sur le sol polonais, ces messieurs de Paris et de Londres ne firent rien pour aider la Pologne.
      Ils vivaient dans l’espérance que le développement des évènements militaires en Pologne feraient éclater le pacte de non-agression germano-soviétique et mettrait aux prises l’armée allemande et l’armée rouge.« 

      L’Humanité - 3 septembre 1940

      Pour Maurice Thorez, en 1940, l’ennemi, c’est la France et l’Angleterre impérialiste (Paris et Londres), les alliés c’est Hitler et les nazis.


    • taktak 23 août 2019 16:50

      @Jonas
      tissus de mensonges révisionistes.

      La chronologie est implacable.
      la France a signé un pacte avec l’allemagne nazie dès 1938.
      les communistes sont les premiers à entrer en résistance, et quasiment les seuls pour la résistance armée, sur le territoire national.

      Pendant ce temps tous les autres partis votent la collaboration et livrent le pays à l’occupant nazi.

      Mais qui donc peut croire les saloperies fangeuses d’un Jonas qui insulte la mémoire de Guy Mocquet ?


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 17:40

      @Jonas
      Le 3 octobre 39, répondant à l’appel de son parti, le chauffeur de l’adjudant n’est pas rentré à la caserne d’Arras. il s’appelle Thorez, il est en route vers le port d’Anvers où un cargo soviétique va le conduire à Léningrad, et de là à Moscou ou par radio il va, avec Duclos, Frachon et Tillon (planqués dans la région parisienne), diriger le PCF jusqu’en 45.
      Vous êtes un des derniers à prétendre que cette désertion a été fatale à l’armée française. Par contre nous sommes nombreux à penser que son rôle à la tête du PCF fût infiniment utile pour la Libération de la France en 44, et ce bien qu’ayant, comme De Gaulle, été condamné à mort par la clique des capitulard de 40.


    • Jonas Jonas 23 août 2019 18:56

      @taktak "les communistes sont les premiers à entrer en résistance, et quasiment les seuls pour la résistance armée, sur le territoire national.« 

      Dès 1939, les communistes sont rentrés en résistance pour une paix immédiate et contre la guerre impérialiste menée par la France et l’Angleterre, incitant les Français à fraterniser avec les soldats allemands, et à collaborer avec l’Allemagne nazie. Ce sont les faits historiques.

      ----------------------------
       »Mais qui donc peut croire les saloperies fangeuses d’un Jonas qui insulte la mémoire de Guy Mocquet ?"

      Guy Môquet était un militant communiste qui distribuait des tracts comme celui du 27 juillet 1940 :
      « Les soldats allemands sont vos frères, pactisez, ne vous trompez pas, votre ennemi c’est le grand capital, les trusts de France, d’Angleterre, d’Amérique »
      Les tracts distribués par Guy Môquet n’appellent pas à la résistance : ils épargnent les nazis, accablent les capitalistes français, justifient le pacte germano-soviétique, attaquent l’Angleterre et les Anglais, insultent de Gaulle, font de l’URSS le pays de la liberté et de la démocratie.


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 19:43

      @Jonas
      Il était donc inévitable que les cocos deviennent des résistants CQFD.....


    • mmbbb 23 août 2019 19:52

      @taktak

      En revanche il ne me semble que les communistes francais aient denonce le massacre de Katyn apres la guerre


  • McGurk McGurk 23 août 2019 12:37

    « Décision tactique »...ouais...les soviétiques se sont quand même bien servis sur le dos des nations qu’ils ont envahis et mises au pas, réduit leur avenir à néant ainsi que leurs libertés. Alors bon, raconter que ce sont « les circonstances qui ont conduit à l’invasion de la Pologne », je n’y crois pas beaucoup.

    Les Européens de l’ouest ont certes commis beaucoup d’erreurs, notamment de s’effacer devant les nazis en pensant que c’était « un moindre mal » et fait trop de concessions, mais c’est encore une fois comme aujourd’hui d’ailleurs dû à une classe aussi lâche que corrompue jusqu’aux os.

    Rappelons que Staline était totalement paranoïaque de par nature, non pas à cause de la situation sur le continent. Il n’hésitait pas non plus à flinguer n’importe quelle personne lui faisant un tant soit peu d’ombre ou bien suspectée d’être « une menace » (fût-elle uniquement dans sa tête).

    Le parti pris de l’auteur (que j’avais déjà relevé dans un autre article) biaise la valeur de cet article et c’est bien dommage. On aurait plutôt attendu du recul au lieu de cette vitrine idéologique nauséabonde où sont confondus bolchevisme et les autres formes de communisme...à vomir donc...


    • Parrhesia Parrhesia 23 août 2019 13:48

      @McGurk

      Bien vu !

      Et ce parti pris de l’auteur est d’autant plus malvenu qu’il s’exerce en une époque où nous avons tous besoin d’une alliance la plus large possible et sans faille pour lutter contre le capitalisme exclusivement financier ! C’est-à-dire pour lutter contre les mêmes intérêts, à très peu de chose près, que ceux qui ont déclenché le drame de 1939.
      S’il n’a voulu que diviser, l’auteur ne pouvait mieux faire !


    • taktak 23 août 2019 17:22

      @McGurk

      « Décision tactique »...ouais...les soviétiques se sont quand même bien servis sur le dos des nations qu’ils ont envahis et mises au pas, réduit leur avenir à néant ainsi que leurs libertés. Alors bon, raconter que ce sont « les circonstances qui ont conduit à l’invasion de la Pologne », je n’y crois pas beaucoup.

      De quelle invasion de la pologne parlez vous ? la sphère d’influence soviétique s’arrête à la frontière de la Russie de 1921. C’est à dire la ligne Curzon. C’est à dire la frontière actuelle de la Pologne. Les territoires où stationne l’armée rouge à la suite de l’invasion de la pologne par les nazis, sont polonais uniquement en raison de l’occupation de ce territoire à la suite de la guerre de 1920 21 par la Pologne.



  • nono le simplet 23 août 2019 13:45

    sur Agoravox le révisionnisme historique est de rigueur ...

    ici, c’est la nonchalance des états de l’Ouest qui a poussé Staline à s’associer avec Hitler dans le partage de la Pologne ... à contre cœur, contre son gré ... et de rage il a fait exécuter 20 000 polonais (peut être plus) , la plupart officiers ... 

    d’un autre côté il l’avait dèjà fait en 37 avec les siens ...

    il ne faut pas confondre le courage extraordinaire des soldats russes de 41 à 45 avec l’ordure qui était leur chef ...


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 14:44

      @nono le simplet
      « de rage il a fait exécuter 20 000 polonais (peut être plus) , la plupart officiers »
      En fait, ces soldats ont refusé d’entrer dans l’Armée Rouge, ce qui peut se comprendre quand on connaît, un peu, l’histoire Russo-Polonaise. Yaruselski, qui avait accepté, est devenu général de l’AR...
      Quand à Staline, qui n’est pas ma tasse de thé du point de vue économique, aussi bien que politique, je lui reconnais d’avoir tout fait pour préserver l’URSS de la guerre qu’il n’a jamais cessé d’envisager depuis son accession au pouvoir (1927). Mais dès qu’elle fût là, tous les moyens devinrent bons, et les nazis n’ont jamais défilé ni à Moscou, ni à Léningrad, ni à Stalingrad alors qu’il on défilé à Paris 15 jours après le début des hostilités....


    • nono le simplet 23 août 2019 15:36

      @San Jose
      Ordre 227 ! 

      ordre 227, mon cul !


    • mmbbb 23 août 2019 19:55

      @nono le simplet et pourtant Sarte se rendait dans ce pays si souvent 


  • Lugsama Lugsama 23 août 2019 13:49

    Et les soldats français qui sont mort à cause des sabotages des communistes pour la cause de ce pacte du diable, c’était juste pour la tactique aussi ?


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 15:13

      @Lugsama
      Ridicule, combien de morts en 40 par rapport à 1914 ?...


    • taktak 23 août 2019 17:23

      @CN46400
      Lugsama ou la vieille propagande vichyste


    • Aristide Aristide 24 août 2019 17:11

      @CN46400

      Après le passage en perte et profit de Katyn, voilà le même sort sur les communistes, pas tous seulement les staliniens, qui ont trahi leur pays ... Affligeant.


  • Olivier 23 août 2019 14:26

    Votre interprétation n’a pas grand chose à voir avec la réalité. « Pacte de non-agression » ? vraiment ? En tout cas cela permit à l’URSS de s’emparer de la moitié de la Pologne, puis des états Baltes, puis d’une partie de la Finlande. Et elle avait des vues sur les Balkans. Quant à l’opération « Barbarossa », elle a selon certains historiens en fait pris de court Staline qui s’apprêtait à attaquer par surprise l’Allemagne en juillet 41. Staline avait toujours eu pour but de rendre communiste toute l’Europe. 


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 14:59

      @Olivier
      « En tout cas cela permit à l’URSS de s’emparer de la moitié de la Pologne »
      Désolé, mais les 2 ou 300 km récupérés par l’URSS, correspondent au tracé de la ligne Curzon (diplomate anglais)comme frontière ouest de la Russie admise par le traité de Versailles (1919). La Pologne ne revendique d’ailleurs pas ces espaces, obtenus militairement, sur l’URSS (traité de Riga 1920)


    • Olivier 24 août 2019 13:01

      @CN46400
      Mais le même raisonnement est applicable à une bonne partie de la Prusse, donnée à la Pologne par le traité de Versailles coupant en deux le territoire allemand (c’est le fameux corridor de Dantzig). C’est ce qui va provoquer la guerre.
      A noter que la Pologne maltraitait gravement ses minorités, et participa au démantèlement de la Tchécoslovaquie. 


  • maQiavel maQiavel 23 août 2019 15:41

    Je suis d’accord avec presque tout dans l’article sauf ça : « Quant à la rupture du pacte par l’Allemagne nazie le 22 juin 1941 à la suite du lancement de l’opération Barbarossa, elle ne fut pas une « surprise » pour Staline ».

    Non, désolé, c’est faux. Staline savait que les Allemands attaqueraient à un moment ou à un autre mais il ne pensait pas que ce serait si tôt. Il ne pensait pas que les dirigeants allemands auraient l’audace d’ouvrir un deuxième front alors que l’Angleterre était encore debout.


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 16:49

      @maQiavel
      Depuis 1927 Staline table sur une attaque de la bourgeoisie internationale contre l’URSS. Depuis septembre 38, il sait que c’est Hitler qui va s’en charger, et depuis 40, il sait que ce qui reste de la « meilleure armée du monde », à savoir la France roule pour Hitler (2,5 millions de prolos français prisonniers, ainsi que toute les usines militaires françaises, travaillent en et pour l’Allemagne).
      L’objectif immédiat de Staline est d’éviter toute provocation qui serait calamiteuse pour « la patrie du socialisme » qui a fait voeux de pacifisme. C’est pour cela qu’il se méfie de toutes les alertes qui lui arrivent. Il table, jusqu’au bout, sur le fait que l’incursion des nazis en Grèce, en soutien de Mussolini va permettre à la fenêtre d’attaque de l’URSS de se refermer avant que d’être possible. Dans sa manche, il a une carte majeure connue de tous : le général Hiver !
      Et si l’attaque est retardée d’un an, il aura du temps pour fortifier sa nouvelle frontière Ouest. Sait-on assez que la forteresse de Brest-Litvosk, qui date d’avant 1900, a tenu plus d’un mois alors que tout, sur plus de 100km, s’effondrait autour ?
      Et c’est, sans doute aussi pour cela qu’Hitler a, quand même, lancé son attaque en espérant arriver à Moscou au plus tard en octobre, avant la « rapounitsa » d’automne.


  • pipiou 23 août 2019 16:33

    Trop marrant comment l’auteur justifie l’invasion de la Pologne par les soviétiques !


    • CN46400 CN46400 23 août 2019 19:31

      @pipiou
      Vous avez donc une autre version ? Sur Wikipédia on peut voir les cartes avec toutes les variantes de la ligne Curzon !


  • Franchounet 23 août 2019 19:05

    Je soupçonne l’auteur de ne pas pouvoir partir en vances avec JF Copé !

    Cet historien a quand même de la peau de saucisson sur les yeux.

    Un seul exemple : l’aide américaine. 

    Les Russes n’avaient pas tout l’équipement nécessaire pour combattre, à commencer par les bottes.

    C’est la puissance économique américaine qui a permis aux Russes de combattre les Allemands. Les US sont très économes de la vie de leurs soldats, ce n’est pas le cas des Russes. Aux USA, la puissance économique, aux Russes la chair à canon de Staline y compris dans dans les défaites allemandes des grandes batailles (Koursk, Stalingrad,...). Ce sont la superficie du pays, les hivers, la chair à canon qui ont stoppé Hitler.

    Autre exemple d’utilisation de chair à canon : presque 400 000 victimes du côté russe contre 23 000 victimes finlandaises dans la guerre d’Hiver.

    NB : Les Américains se sont aussi occupés des Japonais. Les Britanniques, bien que moins puissants ont permis la maîtrise des mers et des airs, ce qui n’est pas rien.


  • Eric F Eric F 23 août 2019 19:20

    Pour le coup, l’article relève du pro-stalinisme primaire, ce pacte a été le signal de l’attaque de la Pologne par les nazis et les soviétiques quelques jours plus tard, et le protocole secret de partage de la Pologne a bel et bien été appliqué ...et est reste en vigueur côté soviétique après 1945 par l’annexion de l’Est de l’ancienne Pologne d’avant 39, « compensé » pour celle-ci par le rattachement de territoires Allemands à l’Ouest.

    Le fait qu’en 41, l’Allemagne a dénoncé le pacte -Staline a effectivement refusé de croire à l’imminence attaque-, et que l’URSS ayant été attaqué ait du entrer dans la guerre pour défendre son territoire, c’était une question de survie nationale, non de lutte idéologique. Les pays « libérés » par l’URSS ont été pour la plupart intégrés dans sa sphère d’influence, là encore ce n’est par de la philanthropie.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 août 2019 20:10

      @Eric F
      Les pays « libérés » par l’URSS ont été pour la plupart intégrés dans sa sphère d’influence, là encore ce n’est par de la philanthropie.

      Les Américains non plus n’ont pas libéré l’Europe par philanthropie, ils nous ont collé leur « américan way of life », leur Europe ultralibérale et mondialisée, et leurs bases militaires sont toujours présentes dans plusieurs pays européens.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 août 2019 09:32

      @San Jose
      Très juste, les Institutions de l’ UE sont semblables à celles de l’ URSS !
      Boukovsky : « J’ai connu votre futur et ça n’a pas marché » !

      PS : L’UPR est censurée depuis 12 ans dans votre belle version de la démocratie.
      La Russie d’aujourd’hui est plus libre que la France, Navalny, cet escroc soutenu par l’Occident, s’exprime quand il veut, les médias d’opposition sont nombreux et financés sur argent public par Gazprom.


    • Eric F Eric F 24 août 2019 11:17

      @Fifi Brind_acier
      La différence est que les pays libérés des nazis par les « alliés » faisaient déjà partie du camp occidental avant la seconde guerre mondiale, et il n’a pas été besoin par la suite d’envoyer des chars suite à des émeutes populaires pour les réintégrer par la force dans le « bloc ». Les USA poussaient à une intégration militaire et politique de l’Europe de l’Ouest pour « arrimer » ces pays et éviter de nouvelles guerres, mais les projets de CDE et la CPE ont capoté, la construction économique (CECA puis CEE) ne les intéressait pas particulièrement, ils ont d’ailleurs cherché d’abord à la saboter par britanniques interposés (fondation AELE rivale en 1960) .

      Mais le débat ne portait pas ici sur la comparaison est-ouest, l’article fait l’apologie de l’action de l’URSS alors que sa défection en été 39 du camp antinazi a donné le signal de la guerre quelques semaines plus tard, dont l’URSS a aussitôt profité territorialement, On reproche à juste titre aux alliés de ne pas avoir réagi à l’invasion de la Tchécoslovaquie, mais la Pologne constituait la « ligne rouge » fixée au nazisme, son attaque a déclenche une déclaration de guerre franco-britannique (certes plutôt une mise sur le pied de guerre qu’une intervention).
      Je m’étonne au passage que des courants « souverainistes » soutiennent à ce point les plaidoyers en faveur l’action soviétique et les réquisitoires contre l’action de la France et ses alliés.


    • Aristide Aristide 24 août 2019 17:14

      @Fifi Brind_acier

      La Russie d’aujourd’hui est plus libre que la France, 

      Et la marmotte ...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 août 2019 19:46

      @Eric F
      Lisez donc le livre d’Annie Lacroix Riz sur les dirigeants français : « Le choix de la défaite », vous comprendrez mieux !


    • Eric F Eric F 24 août 2019 23:35

      @Fifi Brind_acier
      je connais l’histoire, n’empêche que je remarque que certains courants accablent la France et encensent l’URSS, alors que ce pays a été en bon termes avec des nazis entre 39 et 41. On pourrait dire que Staline a été un Laval-préventif avant d’être contraint par l’attaque allemande de devenir un Churchill-réactif. .


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 août 2019 08:54

      @Eric F
      Ceux qui ont signé des accords avec l’ Allemagne, avant la Russie, vous ne les condamnez pas ? Je n’ai jamais encensé l’ URSS, je suis contre toutes les dictatures. Je défends la vérité historique : ce sont les Russes qui ont seuls assuré le tournant de la guerre contre les nazis au prix de millions de morts.

      J’accable les élites françaises qui ont fait le choix de la défaite, vérité historique aussi. J’accable aussi les USA qui sont venus coloniser l’Europe, et la lâcheté des élites françaises qui l’ont accepté, dont Mitterrand qui a participé dès 1948 au Congrès de la Haye, congrès fondateur de la construction européenne.


    • Xenozoid Xenozoid 24 août 2019 20:36

      @Fifi Brind_acier

      vous comptez me donner des leçons de démocratie et de liberté d’expression politique ?? 

      Je ne vous ai jamais entendu protester contre la censure de l’ UPR depuis 12 ans

      ça veut dire quoi ? fifi plein de pseudo ? que vous êtes pédants ?...tous le monde le sait,que vous êtes bons dans le partage des pseudos ? oui meme FA prete son pseudo...vous compter donner des leçon de merde ? madame la pipi langkousen ?
      quelle arogance et pédance,vous méritez vos 1%,,,bandes de nazes


    • nono le simplet 24 août 2019 06:27

      @nono le simplet
      un petit détail concernant l’engagement des russes à Stalingrad ... le général d’armée Tchouïkov, commandant les troupes de Stalingrad, a refusé de quitter la rive droite de la Volga alors que le front se trouvait à quelques centaines de mètres de son QG


    • chantecler chantecler 24 août 2019 10:00

      @CN46400
      Oui, mais à quel prix !
      Quant à Joseph , il a mis du temps à réaliser que les nazis avaient rompu le pacte , envahi son pays , malgré son entourage et ses observateurs qui lui avaient fait connaître que tous les ambassadeurs et ressortissants allemands , et la marine allemande avait quitté le territoire soviétique .(selon au moins A. Beevor).


    • nono le simplet 24 août 2019 13:58

      @San Jose

      Vous vous êtes enfilé l’indigeste Stalingrad de Theodor Pliever ? 

      non mais celui d’Anthony Beevor et en anglais en plus


    • CN46400 CN46400 25 août 2019 21:52

      @maQiavel
      Sapir voit juste, mais je note une confusion entre la paix séparée de Brest-litvosk ( mars 18) entre l’Allemagne et la Russie soviètique voulue par Lénine contre Trotsky et les SR et celle de Riga (mars 21) entre la Pologne et l’URSS suite à l’échec de l’attaque sur Varsovie, à la fin de la guerre civile, demandée par Lénine et Toukatchevski contre l’avis de Trotski et Staline et qui se traduit par la perte, pour l’URSS sur 200-300Km, de la ligne Curzon. Espace récupéré en 39 par le pacte Staline-Hitler.
      Lénine pensait, à travers la Pologne, relancer la fièvre révolutionnaire en Allemagne sur laquelle il comptait beaucoup au plan économique. C’est à partir de cet échec qu’il lance la NEP.


    • maQiavel maQiavel 25 août 2019 23:11

      @CN46400
      Merci pour la remarque. 


Réagir