mardi 23 juillet 2019 - par taktak

#Retraite : augmenter l’âge de départ, baisser les pensions, le double objectif de Macron-UE-MEDEF

Retarder l’âge de départ à la , baisser les pensions, c’est le double objectif principal de la réforme des voulue par le régime Macron sur ordre de l’Union Européenne et du MEDEF. Applaudi par les grands patrons, le répond effectivement aux ordres donnés dans les recommandations par pays par la Commission européenne ces dernières années au gouvernement français.

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Avant d’examiner le contenu de cette contre-réforme des retraites, il est indispensable de rappeler que :

  • il y a 6,5 millions de chômeurs en France. C’est cela qui pèse sur les comptes de la branche retraite de la sécurité sociale.
  • un jeune de moins de 25 ans sur quatre est au chômage. Il est dans ces conditions totalement absurde de vouloir faire travailler plus longtemps les plus de 60 ans. Et ce, alors que l’espérance de vie en bonne santé diminue. Le régime Macron veut pourtant faire travailler les Français au delà de 64 ans, ce qui dépasse l’espérance de vie en bonne santé. Ce qui est donc factuellement impossible.
  • l’argument du déséquilibre des régimes spéciaux est fallacieux. Si les régimes des cheminots, des agents d’EDF / GDF sont parfois déficitaires, ce n’est pas en raison “d’avantages”, mais en raison des suppressions massives d’emplois qui ont frappé ces secteurs, provoquant la diminution massive du nombre de cotisants. On remarquera d’ailleurs que les journalistes à gage des médias des milliardaires si prompt à hurler contre les agents publics sont bien peu à s’exprimer sur leur propre régime spécial.
  • le niveau des pensions est déjà trop bas, en chute libre depuis les réformes Balladur, Raffarin, Fillon et Ayrault. 57,2% des retraités ont une pension inférieure à 1500 € par mois. Moins de 2% ont une retraite supérieure à 2000 € par mois. (source : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/panoramas-de-la-drees/article/les-retraites-et-les-retraites-edition-2019)

Derrière le marketing, la com’ et la propagande, les mécanismes de la réforme – si les travailleurs de France ne se mobilisent pas massivement pour lui faire échec – s’annoncent catastrophiques :

  • catastrophique pour l’âge de départ à la retraite :
    • déjà reculé à 62 ans minimum par les contre-réformes Sarkozy et Hollande, la réforme Macron prévoit de reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ans. En-dessous de cet âge, de fortes décotes seront appliquées et le niveau de la pension sera baissé d’au moins 5% par an. Pour un travailleur ayant cotisé plus de 43 ans, ayant commencé à travailler à 19 ans et qui aurait pu prétendre à une pension de 2000 € à 62 ans, il verra sa retraite amputée par Macron de 200 € chaque mois !
    • pire, le rapport annonce que cet âge de 64 ans n’est pas fixe, il sera régulièrement revu à la hausse en fonction de l’espérance de vie à la naissance. Seule possibilité pour qu’il n’augmente pas, que l’espérance de vie diminue ! Quel cynisme ! Un cynisme d’autant plus grand que l’espérance de vie à la NAISSANCE vaut pour les générations à naître, pas pour les travailleurs en exercice !
  • catastrophique pour le niveau des retraites :
    • la réforme prévoit de faire chuter le niveau des retraites, et notamment le taux de remplacement, c’est-à-dire la proportion entre le dernier salaire net et la pension de retraite. Aujourd’hui ce taux de remplacement devrait être de 75%, il n’est en réalité que de 72% pour les salariés du public et 73,8% pour les salariés du privé (lorsqu’ils ont une carrière complète).
    • le rapport Delevoye donne un exemple (page 19) montrant qu’avec la valeur de service du point envisagée, un travailleur ayant une carrière complète ne pourra envisager un taux de remplacement supérieur à 70%.
    • pire, le système de retraite par points repose sur un calcul par capitalisation des droits tout au long de la carrière et non plus sur un calcul reposant sur les 6 derniers mois de salaires hors primes pour le fonctionnaires ou les 25 meilleures années de rémunérations (y compris primes, heures supplémentaires, indemnités etc…) pour les salariés du privé. C’est donc la moyenne des salaires touchés durant la carrière qui servira de base au calcul. Une base réduite par rapport aux règles actuelles. L’arnaque est tellement grossière que Delevoye n’a pas osé mettre d’exemple dans son rapport. Nous avons fait le calcul pour un fonctionnaire en reprenant les mêmes hypothèses que le rapport Delevoye (valeur de service de 0,55€ par point, répartition traitement prime de 80%/20%, taux de cotisation retraite de 25,31%). Pour un fonctionnaire ayant démarré à 1300€ de rémunération, dont le traitement aura augmenté de 1% chaque année soit une rémunération finale de 1955€ au bout de 42 ans de travail, dans le système actuel, sa pension serait de 1173€ par mois. Avec la retraite par point, elle baisserait à 938€. Soit une baisse de 20%. Pour un salarié du privé dont la rémunération serait en moyenne de 2000€ par mois pour ses 25 meilleures années, et 1200 € en moyenne pour les 17 autres, alors sa pension diminuerait avec la retraite par points de 1000 € de pension de base hors retraite complémentaire à 979€. Et cela sans tenir compte de ce que la retraite par point inclura les retraites complémentaires.
    • Une proposition dissimulée, l’augmentation du taux de cotisation des salariés. C’est une des propositions du rapport Delevoye qui est cachée dans le rapport : faire augmenter le taux de cotisation des salariés et diminuer celui des patrons et employeurs. La baisse du niveau de pension à l’issue de la réforme Macron sera d’autant plus forte qu’il est prévu de faire cotiser plus les travailleurs pour…. des pensions plus petites.
  • catastrophique pour les retraités actuels :
    • pour tenter de diviser et notamment de ne pas inquiéter les retraités actuels qui on le sait sont le principal vivier électoral de la Macronie, le régime Macron claironne sur tous les toits que la réforme ne concernerait que les travailleurs nés en 1963 et ensuite. C’est faux car le régime par points concernera très vite tous les retraités.
    • Si c’est le mode de calcul des droits qui sera modifié pour les travailleurs nés en 1963 et ensuite, le passage à la retraite par points concernera de fait les retraités actuels. En effet, c’est la valeur du point qui conditionnera le niveau des pensions et notamment leur revalorisation.
    • D’ores et déjà, le rapport Delevoye et le gouvernement ont annoncé que l’objectif de la réforme est de plafonner le niveau des retraites par rapport au PIB. Ce qui se prépare avec ce régime par points, c’est un gel massif, voire une diminution rapide de la valeur du point. Et donc en clair la diminution par la fin de l’indexation des retraites et pensions, voire leur baisse pure et simple.

En définitive, les seuls gagnants de la réforme sont connus et ce sont ceux qui se sont bruyamment félicités du rapport, les grands patrons :

  • la réforme prévoit de fait une baisse généralisée des salaires avec une diminution des cotisations patronales et une augmentation des cotisations salariales ;
  • la réforme prévoit une baisse généralisée des salaires, avec la baisse généralisée des pensions, les retraites faisant partie intégrante du salaire, une part de salaire différée et mutualisée de façon solidaire, touchée par les travailleurs lors de la retraite.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/retraite-augmenter-lage-de-depart-baisser-les-pensions-le-double-objectif-de-macron-ue-medef/

Dossier spécial : les explications du Front Syndical de Classe

http://www.frontsyndical-classe.org/

CONTRE-REFORME des RETRAITES : l’objectif MAJEUR de la baisse des pensions

Effectivement, ce jeudi, l’exécutif doit confirmer le choix du passage des régimes de retraite à un régime à points (dont la CFDT est partisane), soi-disant pour assurer une égalité de tous les citoyens en la matière.
MENSONGE pour neutraliser la réaction des travailleurs et de l’opinion.

L’OBJECTIF étant de geler et de faire baisser la part de la création de richesses consacrées aux pensions qu’il s’agit DONC de faire baisser.

AUTREMENT dit, pas d’autre choix que la bataille pour empêcher cette véritable forfaiture.

UN SCOOP : le MEDEF soutient la contre-réforme des retraites

Donc le MEDEF soutient la contre-réforme macronienne, tandis que si l’on en croit le journal ci-après, Laurent Berger, en droite ligne des attitudes antérieures de la CFDT approuvant pratiquement TOUS les reculs sociaux, est favorable à ce type de réforme présentée comme universelle.

C’est dire que, s’agissant de l’organisation indispensable des luttes, il ne faut pas compter sur la “combativité” de la CFDT … et c’est peu dire !

Les préconisations du haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, ont reçu jeudi un accueil mitigé de la part partenaires sociaux. Ils espèrent désormais peser sur la rédaction du projet de loi qui en découlera.

De nouvelles concertations doivent s’ouvrir « dès la semaine prochaine » sur la base du rapport qu’a remis le haut-commissaire au Premier Ministre Édouard Philippe en fin de matinée, a indiqué Laurent Escure, le secrétaire général de l’Unsa, à la sortie d’une réunion de présentation de ces préconisations aux partenaires sociaux.

Vigilance et réserve

D’ores et déjà, « le Medef soutiendra les grands principes de cette réforme » a indiqué son patron, Geoffroy Roux de Bézieux, « saluant » son « ampleur ». Mais il sera « vigilant » sur la question de la gouvernance du nouveau régime et le sort des « réserves » financières accumulées par les « régimes fourmis ».

Le rapport de M. Delevoye « prouve que la mise en place d’un système universel est possible », s’est félicité de son côté le leader de la CFDT, Laurent Berger, « qui pousse ce type de réforme depuis maintenant de nombreuses années ».

Notant « positivement un certain nombre d’avancées » pour un « système plus redistributif qui privilégiera d’abord ceux qui ont une carrière hachée, l’extension des droits familiaux dès le premier enfant », il a toutefois jugé « totalement stupide de fixer un âge de liquidation de la retraite complète à 64 ans ».

« Il faut laisser davantage de libre choix, pour s’adapter à la réalité de carrière de chacun », a-t-il estimé, alors que M. Delevoye préconise de fixer en 2025 un âge d’équilibre à 64 ans pour une retraite à taux plein, assorti d’un système de décote/surcote.

Mobilisation à la rentrée

Vent debout contre la réforme, le numéro un de la CGT Philippe Martinez a dénoncé « beaucoup d’enfumage ». Dire que l’âge légal reste à 62 ans, « c’est prendre les gens pour des imbéciles », a-t-il lancé. « Nous avons joué le jeu, nous avons fait des propositions concrètes, et aucune n’a été retenue », a-t-il déploré, dénonçant, à l’inverse de la CFDT, une réforme qui pénalisera davantage les « carrières hachées ».

« La parole de Delevoye, c’est peut-être la moins pire » a-t-il prévenu, dans l’attente du projet de loi prévu pour la fin de l’année.

Comme lui, son homologue de FO, Yves Veyrier, entend déjà mobiliser à la rentrée contre une réforme qui « n’incitera pas » mais « imposera » de « travailler plus longtemps”.

Vers une première journée d’action le 24 septembre

D’ores et déjà la CGT appelle à une journée d’action le 24 septembre.

Mobilisation en ordre dispersé puisque FO de son côté appelle à une manifestation nationale à Paris le 21 septembre.

Les explications de la CGT Chimie

Télécharger le rapport Delevoye

2019rapportdelevoyeretraites



26 réactions


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 23 juillet 2019 16:22

    Bonjour taktak,

    Merci pour cet article.

    Vous écrivez :

    (...)On remarquera d’ailleurs que les journalistes à gage des médias des milliardaires si prompt à hurler contre les agents publics sont bien peu à s’exprimer sur leur propre régime spécial.(...)

    Pouvez-vous en dire plus, SVP ?

    (...)la réforme prévoit de fait une baisse généralisée des salaires avec une diminution des cotisations patronales et une augmentation des cotisations salariales ; (...)

    Même question.

    Merci par avance.

    Thierry Saladin


  • taktak 23 juillet 2019 16:46

    S’agissant de votre première question : les journalistes bénéficient d’un abattement de 20% sur leurs cotisations sociales

    https://www.legisocial.fr/paie/cotisations-sociales/connaissez-regime-particulier-cotisations-journalistes-pigistes.html


  • taktak 23 juillet 2019 16:52

    pour la deuxième question :

    le taux de la cotisation employeur est pour l’année 2018 de 8,55%, celui de la cotisation salariée de 6,90%.

    , soit un total de 14,45% et une répartition 60% employeurs, 40% salariés

    Le rapport Delevoye mentionne un taux de cotisation de 28.12%, soit une forte augmentation des cotisations, et notamment de la cotisation salariés 

    Augmentation des cotisations salariés et baisse de la pension = baisse du salaire effectif


  • CRICRI59 CRICRI59 23 juillet 2019 18:42

    Bonjour la retraite une utopie alors qu’il est de plus en plus difficile de trouver un travail tout au long de sa vie, le seul moyen est de se la créer sois même, ce que cherche bien évidemment notre cher président tout privatiser ce n’est pas un financier pour rien


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juillet 2019 10:36

      @CRICRI59
      De l’argent, il y en a, à condition de sortir de l’ UE...
      9 milliards à récupérer sur les versements au budget européen.
      — au moins 20 milliards par an à récupérer sur l’évasion fiscale en remettant en place le contrôle des mouvements de capitaux.
      Cotisations à récupérer par la relocalisation des entreprises.
      26 milliards en arrêtant la liaison Lyon Turin
      40 milliards en cessant de financer le CICE, qui devait créer 1 million d’emplois et n’en n’a créé aucun, et j’en oublie sûrement ....


    • lloreen 24 juillet 2019 20:45

      @Fifi Brind_acier
      Vous oubliez les 700 milliards pour le « sauvetage des banques » qui semble ne pas avoir ému grand monde...
      Or, « sauvetage des banques » signifie rien de plus que le renflouement de sociétés bancaires en faillite et de corporations gouvernementales qui le sont tout autant depuis 1933...
      A force de dormir depuis si longtemps, le réveil est forcément très douloureux.


  • zygzornifle zygzornifle 24 juillet 2019 07:16

    ça se fera car Macron le veut ...... 


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juillet 2019 10:53

      @zygzornifle
      Non, c’est Bruxelles qui le demande à la France. Au nom de la compétitivité. Avec l’euro et les salaires français, les prix des produits français ne sont pas compétitifs, d’où un commerce extérieur dans les choux.

      Pour faire plaisir à l’ Allemagne, on préfère sacrifier les retraités que l’euro.
      Donc, quand on ne peut pas dévaluer une monnaie, on fait « une dévaluation interne », en comprimant la masse salariale et les cotisations sociales qui financent les retraites.

      L’euro est trop élevé par rapport au dollar pour la France et les pays du sud de l’ Europe, d’où les réformes des retraites en Grèce, au Portugal, en Espagne et maintenant en France.

      Sortir de l’ UE permettrait de dévaluer le Franc de 10 à 15 %.


    • lloreen 24 juillet 2019 20:58

      @Fifi Brind_acier
      "c’est Bruxelles qui le demande à la France

      ".
      Si Bruxelles demande à la France de sauter des ponts, vous le faites aussi ?
      Je suis atterrée par l’absence de réflexion monumentale de certains !Vous rendez-vous compte de la teneur de vos propos ?
      Loin de moi l’idée de la moindre désobligeance mais franchement...ces propos sont totalement ridicules.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 juillet 2019 06:45

      @lloreen
      Vous n’avez pas lu le document que j’ai mis en lien.

      Lisez bien, il y a un petit chapitre « Dépôts portant intérêt », qui explique que les pays qui n’appliquent pas les recommandations, doivent dans les 20 jours, constituer un dépôt auprès de la Commission, équivalent à 0,2% du PIB de l’année précédente.

      Cela équivaut pour la France à plusieurs milliards d’euros, c’est le montant de la sanction financière pour les pays qui n’obéissent pas.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 juillet 2019 06:49

      @lloreen
      Voici le document en question, ce sont les Grandes Orientations de politique économique que Bruxelles envoie chaque année à chaque pays.

      Pour la France 2019/ 2020


    • lloreen 25 juillet 2019 07:56

      @Fifi Brind_acier
      J’ai tout à fait lu les documents, j’ai même vu de nombreuses vidéos de monsieur Asselineau sans doute très compétent dans son domaine et pertinent dans son analyse de la situation mais il est regrettable qu’il ressasse souvent les mêmes observations ce qui est lassant.

      Ceux qui s’intéressent un tant soit peu à l’air politique ambiant ont bien compris que les gens dont il parle ont un plan et une feuille de route qu’ils suivent au point et à la virgule près depuis quelques siècles déjà et qu’il serait quand même temps de comprendre-à force... que rager sur leurs pratiques a autant d’effet que la pluie sur une feuille de lotus.

      Il faudrait quand même que les gens monsieur Asselineau inclus comprennent une bonne fois pour toutes que si la situation mondiale est ce qu’elle est, c’est précisément parce que le monde en général s’accommode du fait que des fantoches politiques discutent et gesticulent devant des caméras et en redemandent « officiellement » tous les cinq ans comme de braves écervelés.

      A force de constater que rien ne change jamais ni dans un sens ni dans l’autre- il serait quand même temps de s’interroger sur le fait de savoir pourquoi.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 juillet 2019 09:42

      @lloreen
      Rien ne change jamais ? Avant les Traités européens, l’Etat empruntait à la Banque de France à taux 0%, il existait un contrôle des mouvements de capitaux, la France n’était pas soumise à l’ OTAN, elle avait des frontières, faisait ses propres lois, des services publics qui fonctionnaient etc.

      C’est à cette situation que l’ UPR veut revenir, un pays indépendant et souverain.
      Voir le programme de l’ UPR.


    • lloreen 25 juillet 2019 11:15

      @Fifi Brind_acier
      "un pays indépendant et souverain.

      "
      Avant de vouloir un pays indépendant et souverain , il faudrait peut-être commencer par le commencement à savoir être des souverains.Un pays souverain peuplé d’esclaves ne rime à rien, sauf dans l’intérêt de ceux qui en ont besoin pour faire avancer leurs projets.

      Avant les traités...Cela n’a aucun intérêt de réfléchir de la sorte...
      Avant d’être adulte j’étais une adolescente...Et alors ?C’est dans la nature des choses.
      Des traités sont des traités, à savoir des accords commerciaux.Et les accords commerciaux se changent aussitôt qu’une des parties au contrat n’est plus satisfait.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 juillet 2019 11:18

      @lloreen
      Et les accords commerciaux se changent aussitôt qu’une des parties au contrat n’est plus satisfait.

      Et non, les Traités européens ne se changent pas à la demande d’un pays, il faut 56 conditions pour changer un simple article d’un Traité : 28 gouvernements à l’unanimité + 28 référendums ou Parlements unanimes aussi.

      La seule chose qu’un pays peut faire sans rien demander aux autres, c’est de sortir de l’ UE.


    • lloreen 25 juillet 2019 11:21

      @lloreen
      Pardon:satisfaite.


    • lloreen 25 juillet 2019 11:24

      @Fifi Brind_acier
      Evidemment qu’ils ne se changent pas à la demande d’un pays.Vous imaginez qu’Auchan va changer ses statuts parce que vous franchissez la porte de leur enseigne ?
      Les pays sont dirigés par des corporations privées selon des accords commerciaux en fonction de leurs intérêts commerciaux respectifs.


    • lloreen 25 juillet 2019 11:32

      @Fifi Brind_acier
      "c’est de sortir de l’ UE.

      "
      Il ne faut sortir de nulle part.Il faut commencer par comprendre la nature du problème qui est celui de la juridiction.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 24 juillet 2019 11:35

    Une bonne démonstration que les cocos sont quasi tous des fonctionnaires et dotés d’une absence éthique et solidaire ’comme ils disent’ a gerber..

    Exposer comme inattaquable le concept de 6 mois versus 25 ans en référence est assez scandaleux. Un rapport de 1 à 50 dans la base de l’assiette de calcul.

    On aime aussi la niaiserie qui dit « faire augmenter le taux de cotisation des salariés et diminuer celui des patrons »....

    Comme si le taux employeur était payé par le patron ou que l’un faisait une différence de l’autre alors que c’est une même cotisation mélangée.

    Le taux employeur est indexé sur le salaire, payé aux mêmes organismes sociaux que le taux salarié, dans un même prélèvement et est totalement pris au bilan en masse salariale.Baisser l’un pour augmenter l’autre ne veut rien dire. Le plus intelligent serait de ne faire qu’une cotisation...

    Mais les syndicalistes aiment a faire croire que le taux employeur, c’est m’employeur qui le paye....

    Escroquerie collectiviste par les mots.


    • stef 24 juillet 2019 12:37

      @Spartacus
      Pouvez vous nous expliquer le rapport de 1 à 50 ?  Vous essayez de faire croire aux niais que le système des fonctionnaires est 50 fois plus avantageux que le privé ? 
      Et encore vous avez oublié les stocks options les comités d’entreprise la participation aux bénéfices les complémentaires retraites ......... DES FONCTIONNAIRES  smiley alors là on arrive de 1 à 100 .


    • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juillet 2019 13:01

      @stef
      On fait l’hypocrisie de ceux qui n’ont pas compris et on joue le whataboutisme pour nier

      C’est l’assiette de calcul de la retraite des fonctionnaire est 50 fois plus favorable.
      6 mois versus 25 ans.
      C’est une évidence claire nette factuelle et sans équivoques. POINT !
      Votre caste êtes comme votre déni est juste hypocrite et méprisant pour ceux qui payent vos privilèges et vous feriez mieux de la jouer plus humble.

      Cela permet une fraude de masse dite « coup de chapeau » qui fait qu’en France il y a plus de préfets que de préfectures (des préfets de 6 mois).
      Que 50% des fonctionnaires n’ont pas une pension en reflet de leur réelle activité mais des derniers 6 mois en emploi de complaisance.


  • sweach 24 juillet 2019 14:37

    Il faudrait quand même m’expliquer un truc ?

    Vue qu’on débutent notre carrière à l’age de 22.6 ans en moyenne

    Vue qu’on fini notre carrière à l’age de 62.7 ans en moyenne

    Cela nous donne une moyenne de 160.4 trimestres cotisés.

    Ca ne choque personne le delta de 11.6 trimestres( 3 ans) pour atteindre les 172 demandés ?

    L’age de départ prend 1.6 ans tout les 10 ans, donc dans 40 ans il sera de 69.1 ans, si on continue comme ça, avec toujours moins de droit.

    Pour réussir à avoir 173 trimestres avant l’age de 62 ans, dès le départ l’objectif est presque impossible, d’autant plus si vous visez un job à fort revenu qui exige de longue étude.

    Le patronat n’embauche plus après 55 ans, donc les personnes qui vont atteindre le taux plein dans 40 ans vont être de plus en plus rare.

    On va vers un minimum vieillesse généralisé et des retraites par capitalisation pour ceux qui le peuvent.


  • sweach 24 juillet 2019 15:21

    La solution pour se préparer sa retraite :

    8 ans avant votre départ, ouvrir un PEA, placez 450€/mois dessus, sur des actions du CAC40 avec un dividende entre 2 et 5%

    Exemple : Total ; SUEZ ; SANOFI ; Lafarge ; Peugeot ; Michelin ; Vinci ; Sodexo ; Eiffage ; Accord ; etc ....

    Au bou de 8 ans vous aurez placez environ 45 000 euros, qui générerons 1400 euros par ans de dividendes.

    Vous pourrez compléter votre retraite de 300€/mois jusqu’à votre mort, avec la possibilité de retirer plus ou moins en gardant à l’esprit que au delà de 300€/mois vous allez détruire ce pécule.

    En regardant l’historique du CAC depuis sa création même avec tout ses cracks, impossible que cela ne fonctionne pas.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juillet 2019 18:30

    Sur le rapport entre la baisse des retraites, la compétitivité et le fait de ne pas pouvoir dévaluer l’euro, j’ai trouvé une brève déclaration de Patrick Arthus, économiste à Natixis (Banque) .

    L’euro impose un moins disant social et fiscal. Arthus explique que pour augmenter la compétitivité, l’euro est un obstacle. Contrairement au titre de la vidéo, il choisit la 2e solution, la « dévaluation interne », sur les salaires et les cotisations sociales.


  • hgo04 hgo04 26 juillet 2019 08:16

    Je sais que votre choix était schizophrénique

    Mais quand bien même je ne peux m’en empécher : FALLAIT PAS VOTER POUR LUI !!!!


  • Alain Alain Alain Alain 2 août 2019 15:02

    En ce qui concerne les retraites voici les Grandes Orientations de Politique Economique émises par Le Conseil européen.
    (Le Conseil européen est l’institution qui définit les orientations et les priorités politiques générales de l’Union européenne. Il réunit les chefs d’État ou de gouvernement des États membres, ainsi que le président du Conseil européen et le président de la Commission.)

    « RECOMMANDATION DU CONSEIL
    concernant le programme national de réforme de la France pour 2018
    et portant avis du Conseil sur le programme de stabilité de la France pour 2018.
    (...)
    Actuellement, 37 régimes de retraite coexistent en France. Ils concernent des catégories de travailleurs différentes et fonctionnent selon des règles qui leur sont propres. Une uniformisation progressive de ces règles améliorerait la transparence du système, renforcerait l’équité entre les générations et faciliterait la mobilité de la main-d’œuvre. Une harmonisation des règles de calcul contribuerait également à une meilleure maîtrise des dépenses publiques. Si les réformes des retraites déjà adoptées devraient réduire le ratio des dépenses publiques de retraite à long terme, un système des retraites plus simple et plus efficient générerait des économies plus importantes et contribuerait à atténuer les risques qui pèsent sur la soutenabilité des finances publiques à moyen terme. Selon une étude récente, l’alignement de différents régimes de retraite des secteurs public et privé réduirait de plus de 5 milliards d’EUR les dépenses publiques à l’horizon 2022.
    (...) »
    Le président, les ministres et la cohorte des élus LAREM voient les français assez naïfs et benêts pour croire que ces réformes sortent de leur intelligence et expertise. Ils appliquent les directives européennes ultralibérales données par les chefs d’état, dont Macron, au sein du conseil de l’Europe.
    Ils prétendent que c’est pour « renforcer l’équité du système ». Et ils rabâchent comme exemple : calcul sur les 6 derniers mois pour les uns et sur les 25 meilleures années pour les autres. C’est un leurre ! Il faut observer les taux de remplacement (ce que représente le montant de la retraite par rapport aux derniers salaires nets perçus en pourcentage). Dans le privé comme dans le public, pour des carrières complètes, il est à un peu moins de 75% et légèrement plus bas dans le public.
    Le véritable objectif est écrit en toutes lettres dans la recommandation : « Selon une étude récente, l’alignement de différents régimes de retraite des secteurs public et privé réduirait de plus de 5 milliards d’EUR les dépenses publiques à l’horizon 2022. »
    Et avec une pareille diminution qui peut croire que les pensions ne vont pas fortement baisser !
    Dans les pays où cette réforme d’une retraite par points a été réalisée, c’est ce qui est arrivé malgré des départs à la retraite plus tardifs.
    Évidemment il y a le problème de la démographie à prendre en compte. Des propositions ont été faites en ce sens mais toutes refusées. Ce que ne disent pas nos gouvernants c’est que le système de retraite par points n’apportera une solution à ce problème qu’au prix d’une très forte baisse des pensions ou d’un recul important de l’âge de départ à la retraite devenu volontaire selon les moyens ou la santé de chacun.
    Renseignez-vous pour vérifier ce qu’on vous raconte, bon sang ! C’est facile avec internet.
    Et comme toujours la CFDT se fait complice de ces changements rétrogrades. Sans ce syndicat « dites-moi où je dois signer », peut-être les salariés français mieux éclairés auraient été plus combatifs et auraient moins perdu.
    Jamais rien n’a été octroyé par la munificence des gouvernants, rois ou capitalistes, au peuple. C’est toujours par la lutte que celui-ci a acquis des droits.
    Bien sûr, si c’est trop fatigant ou trop risqué on peut attendre tranquille devant sa télé.
    En espérant que les autres se bougent pour nous.


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