Vaccin : les souris, « cheval de Troie » contre la maladie de Lyme transmise par les tiques ?
La maladie de Lyme devient de plus en plus un problème de santé publique. Jusqu'ici, il n'y avait pas de vaccin. Un essai vaccinal a été publié cet été proposant une méthode originale impliquant les souris, les tiques et leur microbiote...
La souris, la tique, le microbiote…
Une piste de vaccin contre la maladie de Lyme a été proposée cet été par une équipe de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Publiée dans la revue Microbiome, le 24 juillet dernier, elle vise à utiliser les souris comme « cheval de Troie ». Les chercheurs ont ainsi injecté un agent non offensif dans une souris. Celle-ci a fabriqué des anticorps. Puis la souris a rencontré une tique qui a probablement sucé son sang. Les anticorps de la souris ont influencé le microbiote de la tique.
Atténuation de la bactérie
Au final, la bactérie Borrellia que la tique héberge dans son microbiote est devenue moins présente. De fait, la tique, qui transmet cette bactérie responsable de la maladie de Lyme, est devenue également moins contaminante. Cette expérimentation vaccinale est relatée sur le site de pierre luton, journaliste santé seo, qui revient sur cette innovation : ce que sont les tiques, comment ils transmettent la maladie de Lyme, comment on la soigne, comment l’éviter ?
Stratégie vaccinale
Cette stratégie de vaccination innovante vise à perturber le microbiote de l’agent de la maladie de Lyme. Le microbiote étant l’ensemble des virus, bactéries, champignons que la tique héberge dans son système digestif et qu’elle peut transmettre au cours d’une piqûre (comme nous d’ailleurs, nous possédons un microbiote dans nos intestins par exemple).
Problème de santé
C’est ainsi que ces chercheurs envisagent d’apporte une solution à un problème de santé qui inquiète de plus en plus : la maladie de Lyme qui peut être transmise par les tiques lorsqu’elles s’accrochent à une personne et qu’elles sucent leur sang. La transmission n’est pas systématique et la maladie de Lyme ne se déclenche pas à chaque fois. Mais il devient nécessaire d’apporter une réponse à ce problème de santé publique. Un plan de lutte existe en France.
Eviter, limiter la Borréliose ou maladie de Lyme
La maladie de Lyme peut être évitée :
- Quand on marche dans la nature, il faut rester protégé en portant des pantalons longs et des manches longues, des chaussettes, et en suivant les sentiers plutôt que de traverser les hautes herbes.
- Les personnes qui suspectent une piqûre de tique peuvent s’inspecter et regarder minutieusement la peau. Plus tôt on retire la tique, moins on court de risque d’être contaminé.
- Il faut retirer la tique avec idéalement un outil approprié comme un tire-tique. L’essentiel est de retirer complètement l’acarien sans laisser le rostre (sorte de bec par lequel la tique s’attache à la peau et suce le sang).
25% de la population piquée
Toutes les régions françaises sont touchées par la maladie de Lyme. Mais certaines régions sont plus touchées que d’autres comme Rhône-Alpes, Alsace et Limousin. Environ un quart des Français et Françaises ont déclaré avoir été piquée au cours de leur vie (2016). 50 000 cas sont diagnostiqués chaque année.
Photo : Midjourney avec la complicité de Chat GPT (prompts)