vendredi 22 mai 2009 - par E-fred

A la poursuite de la génération mouvante...

"Cette affaire na rien à voir avec le terrorisme, elle na été confiée à cette juridiction daffaires politiques que pour lui assurer une activité. Cest pour justifier la pérennité de la section antiterroriste quon la saisit quand quelquun fait péter un pétard mouillé !" dénonce Me Ripert, l’avocat de Mickaël D, blessé par l’explosion d’un extincteur dans un squat de Cognin, il y a deux semaines.

Mickaël D, 25 ans, a été mis en examen à Lyon, sur son lit d’hôpital, dans un pavillon d’Edouard Herriot réservé aux grands brûlés. Trois magistrats du pôle antiterroriste de Paris s’étaient spécialement déplacés, pour un premier interrogatoire et une audience du juge des libertés et de la détention, dans le cadre d’uns instruction ouverte pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

Le jeune homme reste gravement blessé à la suite de l’explosion qu’il a provoquée dans la nuit du jeudi au vendredi 1er mai à Cognin, près de Chambéry (Savoie). Il manipulait du chlorate de sodium et du sucre, composants instables, fréquemment utilisés dans la confection de bombes artisanales. Sa compagne, Zoé A., 24 ans, a trouvé la mort. Apprentis chimistes ? Pas si simple. Selon nos informations, les produits étaient transvasés dans une bouteille d’extincteur. A proximité de l’usine désaffectée où a éclaté le drame, les policiers ont aussi trouvé du fil, deux retardateurs, deux autres extincteurs... Il reste à déterminer si les jeunes gens se contentaient d’essayer une recette accessible sur Internet ou s’ils s’inscrivaient dans un activisme plus poussé. L’explosion de Cognin renferme une énigme, en lien direct avec une génération mouvante, selon Richard Schittly du Dauphiné Libéré.

Me Ripert reste "scandalisé par la mise en examen et la poursuite,car ces juges oublient lintensité du drame vécu par mon client. Sa copine a été tuée par lexpérience et lui a été défiguré".

« Mon client a déclaré quil était seul, sur place dans lusine, avec sa copine » confie, hier, son avocat, Me Bernard Ripert. Le couple fabriquait une bombe « pour faire une expérience, sans projet, sans mobile, sans intention. Exactement comme des tas de gens possèdent une arme chez eux sans pour autant vouloir tuer qui que ce soit. Comme dautres encore lisent Lénine ou Bakounine sans penser faire la révolution. »
Me Ripert parle de Mickaël : « Cest un rebelle, oui. Mais, son rêve na pas de lien avec lexplosion. Cest quelquun qui déteste la société de consommation, injuste et inégalitaire. Et qui a fait le choix de vivre en marge, de manière différente, en attendant quelle change delle-même. Ce nest pas un révolté qui décide, avec dautres, dexprimer cette révolte de manière collective ou structurée. Cette extrême gauche organisée nexiste plus. Il ny a pas de terroriste à Chambéry. »
 
« Ils se connaissaient et cest tout. On a inventé laffaire. On a mis des gens en détention pour conjurer la gravité des conséquences corporelles de lexplosion. » Les éléments suspects ? « Un extincteur comme il y en avait dans dautres squats, un condensateur électrique, de l’adhésif. Rien. C’est bidon ! » conclut Me Pascal.
 
La Sdat recherche plusieurs personnes :Tous ceux qui ont le tort d’habiter une maison où a été trouvé un extincteur vide, d’un condensateur électrique et un rouleau de scotch métallique. Raphaël et "Lucas"sont mis en examen et placés en détention provisoire à la Santé et à Fresnes, respectivement depuis le 8 et le 15 mai.
 
 

Acharnement judiciaire et sécuritaire sous couvert de lutte anti-terroriste ?
 
Bien loin de la balieue de Chambéry, l’enquête de Tarnac reprend.
 
Selon Le Monde, Tessa Polak a "la rage". Interpellée le 28 avril par la police antiterroriste (SDAT), placée en garde à vue 72 heures puis relâchée sans aucune charge, cette femme de 36 ans, photographe de profession, dénonce aujourd’hui une "manœuvre d’intimidation".

Dans le coffre de la voiture de Tessa Polak, la SDAT en découvre 400 autres exemplaires. "Ils ont fait ’Bingo !’, comme s’ils avaient découvert une cache d’armes, ironise-t-elle. Sauf que quand ils m’ont demandé d’où ça venait, je leur ai dit que j’étais passée chez l’éditeur et que je comptais les distribuer dans le cadre du comité de soutien, ce qu’ils savaient déjà."

Tout au long de sa garde à vue, et des "8 à 10 interrogatoires", la jeune femme comprend qu’elle a fait l’objet d’une surveillance. Aux policiers qui lui demandent pourquoi elle a prêté son véhicule, en novembre 2008, à trois des mis en examen, dont Benjamin Rosoux, elle répond : "Ma voiture je l’ai prêtée comme ma maison est ouverte, mon frigo est ouvert..." "Ce qui m’a étonnée, poursuit Tessa Polak, c’est que leurs investigations portaient beaucoup sur le livre. Le type de questions qu’ils m’ont posé, la manière avec laquelle ils le faisaient, c’était pour valider leurs fantasmes. Le mot ’cellule’ revenait sans cesse..."

Après 48 heures, elle est brièvement présentée au juge d’instruction Thierry Fragnoli pour une prolongation de sa garde à vue. Tessa Polak jure alors l’avoir entendu dire : "Ce n’est pas ma faute mais vous allez payer pour les autres." "J’étais sonnée", dit-elle.

Avec le recul, la jeune femme analyse son interpellation comme une "manœuvre d’intimidation, une façon de briser les solidarités actives, d’envoyer des signaux, et de banaliser les garde à vue". "Sinon, ajoute-t-elle, pourquoi m’ont-ils convoquée de cette façon ? Quand je leur ai demandé, ils ne m’ont pas répondu."

Alors que le juge des libertés et de la détention doit une nouvelle fois statuer sur la demande de remise en liberté de Julien Coupat, ce dernier lassé des fouilles et de cette "farce", a demandé à ne pas être extrait de sa cellule pour l’occasion. Pour les mêmes raisons, le comité de soutien ne se rassemblera pas non plus ce jour-là. Mais plusieurs initiatives en mai, des concerts notamment, sont à l’ordre du jour.

Usant de son droit de réponse, Thierry Fragnoli, vice-président chargé de l’instruction au tribunal de grande instance de Paris, nous a adressé le courrier suivant. M. Fragnoli est le juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris, chargé de l’enquête sur les sabotages à la SNCF. Sans pouvoir évoquer ici mes échanges avec elle en présence de mon greffier, ceux-ci étant couverts par le secret de l’instruction, je démens catégoriquement avoir tenu ces propos, lesquels ne correspondent d’ailleurs ni au rôle du magistrat à ce stade procédural, ni à mes pratiques professionnelles, ni au respect que j’accorde à chacune des personnes qui me sont présentées.

L’enquête se poursuit, bien loin des rails de TGV :

Sept personnes, dont trois présentées comme des proches de Julien Coupat et les quatre autres comme membres d’un de ses comités de soutien, ont été interpellés en Seine-Maritime et dans les Alpes-de-Haute-Provence, lundi 18 mai. Les deux opérations ont été menées dans la matinée. 

POUR AVOIR DONNÉ L’ADRESSE DE BERNARD SQUARCINI

L’autre opération, qui s’est déroulée à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), a abouti à l’arrestation de quatre personnes, dont l’éditeur François Bouchardeau et sa femme. Ces derniers feraient partie du Comité de sabotage de l’antiterrorisme (CSA), un groupe de soutien aux personnes interpellées à Tarnac à l’automne 2008 pour le sabotage présumé de lignes TGV.

Selon des sources concordantes citées par l’AFP, ils sont accusés d’avoir diffusé un tract sur lequel apparaissait l’adresse d’une résidence secondaire de Bernard Squarcini, patron de la la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Le document aurait été diffusé par mail et lors de différentes manifestations, jusqu’à atterir dans la boîte aux lettres de M. Squarcini.

Contrairement à de premières informations, ladresse de la villa ne figurait pas sur le tract, il s’agit en fait d’une simple photographie.

Toutes ces personnes ont été libérées.

Vers une nouvelle affaire Dasquié ?
 
Est-ce pour ne pas contrarier MAM, sa ministre de tutelle ? Possible… La ministre n’apprécie guère le sarkozysme galopant de « Squarce ». Ni son zèle à fusionner les RG et la DST, projet qui n’a jamais eu ses faveurs. Squarcini a-t-il cherché, dans l’affaire Dasquié, à se concilier les faveurs de MAM ? C’est elle qui, à l’époque ministre de la Défense, avait porté plainte contre la diffusion de ces supposés secrets d’État. Les hommes de Squarcini auraient pu faire comme d’habitude dans ce genre de dossier, enquêter gentiment pour enterrer les dossiers. Bien au contraire, chargés par leurs patron de ramener la tête du ou des coupables de la fuite sur un plateau d’argent, les agents de la DST ont usé de toutes les pressions possibles. Y compris, à en croire notre confrère et ami Dasquié, le spectre de la détention pour faire « avouer » le journaliste.

Dans les profondeurs des eaux-troubles ?
 
Les affirmations de Marty-Vrayance visent un autre ponte des RG. Le 12 mai 2002, peu après son éviction du SGDN, le commissaire Marty adresse à Yves Bertrand une lettre au ton parfois comminatoire. Il y rappelle les tuyaux qu’il a estimé avoir livrés dans la recherche de Colonna, et surtout met en cause le directeur adjoint des RG, Bernard Squarcini. Marty-Vrayance parle notamment d’un homme qui aurait tenu « un rôle central » dans l’assassinat du préfet Erignac et qui aurait des relations régulières avec le numéro deux des RG. « Je réfute ces accusations et j’envisage de donner des suites judiciaires aux affirmations du commissaire Marty-Vrayance », explique Squarcini. Il a par ailleurs remis le courrier accusateur à Claude Guéant, le directeur de cabinet de Sarkozy, qui envisage des sanctions disciplinaires contre Hubert Marty-Vrayance.
 
L’efficacité du renseignement ?
 
Audition de M. Bernard LEMAIRE, Préfet de la Haute-Corse :

« M. le Rapporteur : Que pensez-vous de l’action des renseignements généraux en Corse ? Dans l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, leur investissement nous a été présenté comme important. Il semble que M. Squarcini, directeur central adjoint, ait réalisé un travail de qualité.

M. Bernard LEMAIRE : Je ne partage pas cette appréciation. Je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu M. Squarcini m’annoncer par avance une conférence de presse ou un attentat du FLNC. Il a obtenu, du moins est-ce apparu comme tel, des informations dans le déroulement de l’enquête sur l’assassinat de Claude Erignac. D’abord, tout cela était très tardif. Je pense qu’il a tout de même des réseaux qui lui permettent d’obtenir des informations, sinon ce serait à désespérer de tout. En tout cas, localement, au niveau du préfet de département, les services de renseignements généraux sont totalement inefficaces. C’est clair. J’apprends davantage de choses par la presse ou par des relations personnelles. »

Extrait du procès-verbal de la séance du mardi 31 août 1999 à Bastia)
Présidence de M. Raymond FORNI, Président de l’Assemblée nationale

 


23 réactions


  • CastoR 22 mai 2009 10:15

    les explications concernant l’affaire Mickaël D sont un peu capillotractées...

    C’est une chose que de détenir une arme chez soi sans avoir l’intention de s’en servir contre quelqu’un, c’est une autre histoire que de se retrouver à fabriquer un engin explosif.

    Les expériences chimiques sont dangereuses par définition, et sans forcément avoir une intention malveillante, comment s’étonner, si l’opération tourne mal, comme ç’a été le cas, que l’antiterrorisme soit saisi ?

    Par ailleurs, et veuillez considérer cela comme un simple questionnement, je constate une espèce de jeu du chat et de la souris entre le gouvernement et les différentes mouvances qui secouent notre pays depuis quelques temps.

    Les organisations syndicales, certains partis politiques (je ne donne pas de noms...) n’ont de cesse que de justifier ou de pousser à des actions spectaculaires, voire carrément illégales ou violentes, et l’on devrait s’étonner de ce la police soit « sur les dents » ?

    Alors OK, il existe des abus, et même vraisemblablement des règlements de comptes.
    Pour autant, lorsque l’action de la police est justifiée, pourquoi ne pas le dire ?

    En l’occurrence, l’affaire de Mickaël D devrait orienter le citoyen vers une interrogation quant aux raisons qui ont poussé ces deux jeunes à trafiquer des explosifs plutôt qu’à stigmatiser le travail des policiers et les conclusions de leur enquête.


    • Fred2 22 mai 2009 13:38

      a CastoR

      2 personnes « font une connerie », dont une en paye le prix fort...l’expérience a mal tournée.. ;mais pourquoi s’en prendre au squatteurs des Pilos ?

      Pourquoi parler de « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste  » ?

      Et à Tarcienne, c’est un attentat...non, a bon... ?


    • CastoR 22 mai 2009 15:30

      Lisez mon post une deuxième fois, vous constaterez que je ne justifie rien de ce que vous évoquez.


    • E-fred E-fred 22 mai 2009 18:12

      Castroll

      Il fallait poser vous la question sur l’article précédent « On a fait une connerie »...si vous lisiez un peu au lieu de faire chier morice sur ses articles et de toujours la ramener avec E-fred l’antishmit.


    • CastoR 22 mai 2009 20:11

      Oui, et ... ?


    • E-fred E-fred 22 mai 2009 21:29

      Oui et ..."l’affaire de Mickaël D devrait orienter le citoyen vers une interrogation quant aux raisons qui ont poussé ces deux jeunes à trafiquer des explosifs"...

      Orientez nous, CastoR ...


  • LaEr LaEr 22 mai 2009 10:22

    Je soutiens les comités de défense de Tarnac, mais j’ai une petite remarque à faire :

    Pour moi, il ne faut pas mêler l’histoire de Mikael D. et de sa bombe avec toutes les affaires concernant Tarnac, c’est contre-productif.

    Jouer avec des explosifs à 24 ans, c’est : soit être complètement inconscient, soit avoir des intentions dangereuses... Et même en cas d’inconscience, c’est dangereux, pour soi et pour les autres ! D’ailleurs, sa copine l’a payé de sa vie...

    Le cas de Tarnac est totalement différent : on les a emprisonné pour des idées, pour une façon de vivre ! Et même s’ils étaient responsable du sabotage des voies SNCF, il n’y avait aucune mise en danger d’autrui (le seul qui risque quelque chose est celui qui pose l’arrache-caténaire.

    Je veux bien croire que Mikael D. n’avait pas d’idées terroristes, mais dans son cas, cela mérite d’être prouvé. Il est peut-être juste inconscient, mais pour le coup, je comprends que l’anti-terrorisme s’intéresse à son cas.


    • CastoR 22 mai 2009 10:55

      Pas loin d’être d’accord...

      Mais quand même ! Peut-on considérer, en démocratie, qu’il soit conforme au bien de tous de se livrer à des sabotages au nom d’une « façon de vivre » ou « d’idées » ?

      D’autre part, vous semblez considérer que l’on peut se livrer à toutes sortes d’exactions - au nom de ces idées et façon de vivre - du moment que cela n’entraîne pas de conséquences humaines ... N’est-ce pas un peu exagéré ?

      Quelle est la frontière entre ces exactions n’entraînant pas de victimes et les actes de terrorisme ?

      Doit-on considérer qu’à partir du moment où le nombre de victimes est égal à zéro, l’action est acceptable ?

      Imaginons une action d’envergure ne faisant pas de victimes, serait-elle justifiable ?

      A l’inverse, une action ne visant aucune victime mais déraillant par manque de préparation et entraînant malheureusement des morts devrait-elle être comprise elle aussi comme participant d’un droit d’expression légitime (ne cherchons pas bien loin, le cas de Mickaël D en est l’exemple idéal) ?

      Je vais juste faire un parallèle avec l’éducation de nos enfants.
      Accepteriez-vous tout d’eux, à condition que les conséquences de leurs actes ne soient pas dommageables, ou tenteriez-vous de leur expliquer que l’on peut s’amuser et se rebeller dans le juste cadre du respect de l’autre, des droits de chacun et du respect du bien d’autrui ?


    • E-fred E-fred 8 mars 2010 20:31

      « Le cas de Tarnac est totalement différent : on les a emprisonné pour des idées, pour une façon de vivre ! »

      Bienvenue dans mon monde...


  • LaEr LaEr 22 mai 2009 11:38

    Attention, vous amalgamez !
    Je n’ai pas dis qu’un sabotage doit resté impuni.
    Ce que je conteste, c’est la qualification en acte de terrorisme !
    Ce que je conteste, c’est l’emprisonnement sans preuve !
    Depuis 1 siècle, on a des paysans, des chasseurs, des pécheurs, etc... qui bloquent les ports, qui tirent sur les caténaires et panneaux de signalisation, qui bloquent les autoroutes... Avec à chaque fois les mêmes concéquences économiques que le blocage d’une voie TGV...
    On ne parle pas de terrorisme pour autant. Et on a jamais vu un pêcheur emprisonné depuis 6 mois sans qu’aucune preuve ne soit même communiquée !

    Donc pour vous, il n’y a pas de distinction entre un acte qui n’a aucun risque de causer morts ou blessures (seulement une perte économique), et un acte qui a délibérément cet but ?
    Pas de distinction entre Gandhi et Ben-Landen ?
    Parce qu’après tout, Gandhi appelait à la désobéissance civile non-violente : c’était une « une action d’envergure ne faisant pas de victimes ». Et elle était parfaitement justifiable, non ?

    Et plus grave, sous couvert d’une pseudo sécurité, vous acceptez que le gouvernement enferme n’importe qui, sans preuve ni justification ? Moi pas.


    • LaEr LaEr 22 mai 2009 11:39

      Destiné @Castor en réponse à son deuxième commentaire.


    • CastoR 22 mai 2009 15:28

      Et pourquoi donc la fabrication d’engins explosifs ne pourrait-elle pas être qualifiée d’acte de terrorisme ?
      Faut-il attendre que la bombre explose là où elle était prévue pour exploser pour que l’anti-terrorisme soit saisi ou que l’on qualifie cet acte de terrorisme ?

      Bien sûr, si vous considérez que bloquer des routes à des fins revendicatives est identique à placer des plaques de béton sur des voies ou des filins pour arracher les caténaires, nous sommes mal partis pour nous comprendre...

      D’ailleurs, rappeler Ghandi et la désobéissance non-violente en parlant d’actes par définition violents est un curieux paradoxe.
      Je serais curieux de connaître votre définition de la violence.

      Enfin, sur le problème de la garde à vue, je ne nie pas qu’il y ait, parfois, des abus.
      Cependant, je rappelle que le but de cette mesure n’est pas d’enfermer un innocent ou un coupable mais de faire le jour dans des charges ou des soupçons qui pèsent sur quelqu’un.
      Je ne vois pas ce qu’il y aurait de choquant à ce que des gens ayant posé des plaques de béton sur des voies de chemin de fer ou posé des filins ou encore s’étant fait exploser en fabricant des engins explosifs terminent en garde à vue.
      Ce qui serait choquant, c’est d’une part que l’on les emprisonne par erreur, d’autre part que l’on considère comme simple acte de désobéissance citoyenne des actes de violence, contre les biens ou les personnes.

      Le chien de mon voisin aboie la nuit ?
      Je vais placer un filin sous l’essieu de son véhicule et lui arracher les deux roues.
      Il n’y aura pas de victimes et en plus, j’aurais fait respecter mon droit à la tranquillité.

      C’est une belle société que nous nous préparons là.

      A justifier ces actes, vous ne faites que justifier à votre tour la violence que vous reprochez à l’état et à la police, pour vous plaindreensuite de l’escalade.
      Sauf erreur, il me sembe que des deux, c’est quand même la police qui est le plus en droit d’utiliser la violence lorsque cela s’avère nécessaire, pas le simple quidam qui a une revendicaton à faire.


    • LaEr LaEr 22 mai 2009 15:41

      Pour la dernière fois, je parle des inculpés de Tarnac, et pas du cas de Mickael D (pour lequel je trouve que l’anti-terrorisme est justifié).
      Relisez mes posts, ils sont plus que clairs.

      Et dans le cas de Julien Coupat, avec 6 mois en taule, je crois que « abus de garde à vue », c’est un peu un euphémisme...


    • CastoR 22 mai 2009 16:10

      Oui, c’est vrai, mais vous le faites en justifiant des faits de violence et en avnçant que tant qu’il n’y a pas de blessés, ou de morts, tout reste sous contrôle.

      c’est ce qui me gêne dans votre post.

      Et puis au passage, vous me parlez d’amalgames que j’aurais faits (je pense que c’est plutôt l’article qui en fait) et vous prétendez que j’assimile Ghandi à Ben Laden...


    • LaEr LaEr 22 mai 2009 16:24

      « Pas de distinction entre Gandhi et Ben-Landen ? »
      Je pensais que la forme interrogative était sans équivoque : c’est une question, libre à vous d’y répondre.

      Pour le reste, une nouvelle fois, relisez mes posts. Avec un peu de perspicacité, vous trouverez...
      par exemple : « Je n’ai pas dis qu’un sabotage doit resté impuni. » Ce n’’est pas assez clair ?

      De plus, avant de condamner les 9 de Tarnac, il faudrait peut-être une preuve, non ?


    • CastoR 22 mai 2009 16:28

      « Le cas de Tarnac est totalement différent : on les a emprisonné pour des idées, pour une façon de vivre ! Et même s’ils étaient responsable du sabotage des voies SNCF, il n’y avait aucune mise en danger d’autrui (le seul qui risque quelque chose est celui qui pose l’arrache-caténaire. »

      Vous voyez, j’ai relu avec attention.


    • E-fred E-fred 22 mai 2009 18:37

      "Sauf erreur, il me sembe que des deux, c’est quand même la police qui est le plus en droit d’utiliser la violence lorsque cela s’avère nécessaire, pas le simple quidam qui a une revendicaton à faire."

      N’importe quoi !!!

      En France, le rôle de la police est défini par l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée. »

      Force est de constater que ce n’est manifestement pas le cas !!!


    • CastoR 22 mai 2009 20:13

      Toujours en train de justifier la violence chez les jeunes et à hurler sur les flics, hein ?

      Pitoyable comme argumentation.


    • CastoR 22 mai 2009 20:14

      Et quant à vous faire chier, Morice et toi, pour les propos antisémites que vous tenez en vous félicitant l’un l’autre, je ne suis pas là de m’arrêter.


    • E-fred E-fred 22 mai 2009 21:31

      Je ne tiens pas de propos antisémite.
      L’article ne parle pas de ça.
      morice n’est pas sur le fil de l’article .


    • E-fred E-fred 8 mars 2010 20:34

      « je ne suis pas là de m’arrêter. »

      Las


  • jakback jakback 22 mai 2009 13:08

    Tant qu’a faire lorsque la bombe explose, autant que ce soit ceux qui l’ont fabriqués qui en profitent, tout peine mérite salaire.
    Et vous a part défendre l’indéfendable, c’est pour quand l’explosion.


  • E-fred E-fred 22 mai 2009 18:02
    Après plus de 72 heures de garde à vue, les proches présumés de Julien Coupat n’ont pas été mis en examen.

    Christophe, Clément et Fatima, les trois Rouennais placés en garde à vue lundi matin par les policiers parisiens de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), ont été remis en liberté hier en milieu d
    après-midi.

    « Ils sont sortis après plus de 72 heures de garde à vue sans avoir été mis en examen. Si le juge voulait juste recueillir leur témoignage (concernant l
    affaire des sabotages de lignes TGV et leurs relations avec Julien Coupat, le principal suspect dans ce dossier qui a éclaté à lautomne dernier, NDLR), il navait quà les convoquer. Trois jours en isolement, avec des procédés aussi violents, cela fait quand même un peu beaucoup ! », plaide Me Dominique Vallès, du barreau de Rouen, lavocate de Christophe. Me Philippe Lescène, le défenseur de Clément et Fatima, sinsurge lui aussi  : « Cela prouve que nous sommes dans la paranoïa et la démesure totale. Presque quatre jours dinterrogatoires, cest sandaleux. Honteux ! »

    Me Vallès a vu hier matin les trois Rouennais, à leur 72e heure de garde à vue, comme la loi l
    exige en matière de terrorisme, dans les locaux de la direction centrale du Renseignement intérieur, à Levallois. « Je suis aussi allée à Nanterre, où Clément et Fatima avaient été transférés. » Physiquement, Christophe et Clément, titulaires tous les deux dune licence de sociologie et respectivement âgés de 28 et 24 ans, étaient « marqués ». En fait, « ils étaient tous les trois très fatigués. Ils ont subi des auditions jour et nuit. Christophe a été entendu à près de quinze reprises. Lumière blanche violente durant la nuit, pressions du style : “Je vais faire venir ta copine”… Tout a été fait pour que leur résistance cède. Incroyable ! Anormal ! », plaide Me Vallès.

    Mercredi, après 48 heures de garde à vue et juste avant la prolongation de celle-ci pour deux jours, à nouveau, les enquêteurs ont établi que les Rouennais se trouvaient à Thessalonique, en Grèce, en septembre dernier à loccasion de la Foire internationale, à un moment où Julien Coupat y était aussi. Le principal mis en examen des « Neuf de Tarnac » (parmi lesquels quatre autres Rouennais) y aurait rencontré des Allemands membres de la mouvance autonome… « Christophe, Clément et Fatima étaient là-bas en vacances. Ils ont assisté à des réunions, mais cest tout. Les policiers nont rien du tout contre eux. Ils essaient simplement de rassembler des éléments contre Julien Coupat », estime lavocate de la défense. Le « cerveau » présumé des opérations de sabotage est écroué depuis le 15 novembre. Sa quatrième demande de remise en liberté a été rejetée la semaine dernière.
    Jane Hitchcock, Paris Normandie 22 mai 2009.

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