Ces jeunes qui changent vraiment le monde
L’article à propos de One Young World, publié la semaine dernière a suscité de nombreux commentaires, certainement beaucoup de critiques et de scepticisme. Si le titre de l’article peut être perçu comme prétentieux, il a atteint son objectif : attirer l’attention. Certes nous vivons dans un monde super défectueux, bombardé de messages contraires et de propagande. Lors de la cérémonie d’ouverture Bob Geldof a dressé un tableau tout à fait noir de l’état de notre planète, tout y est passé, la situation de l’Ukraine y compris.
Maintenant, il ne s’agit pas de tout confondre : le but de ces conférences est d’inspirer, créer des liens et motiver, encourager des jeunes leaders du monde entier à prendre leur place dans la société et à œuvrer pour des changements positifs. Et il y a un immense besoin ! Savez-vous que dans notre assemblée nationale française il y a plus de septuagénaires que de trentenaires ?
Alors bien évidemment dans les conférences One Young World tout n’était pas cohérent. Et bien évidemment qu’après une matinée à parler du changement climatique, lorsqu’on vient nous présenter et nous vendre un vol touristique dans l’espace, il y a de quoi s’indigner. Mais ça n’est pas ce que j’ai décidé d’en retenir. J’ai entendu et retenu de ces conférences des exemples d’engagement qui valent la peine d’être mentionnés car ils m’ont inspiré. Pendant cette même matinée sur le changement climatique une Sud-Africaine est venue présenter ce que produit son entreprise : des cartables faits de sac en plastique de supermarché avec panneaux solaires sur la poche extérieur, afin que les enfants puissent recharger la batterie de la lampe qui les éclairera le soir pour faire leurs devoirs. Car il y a encore des foyers n'ont pas accès à l'éléctricité en Afrique du Sud .
Pendant la session sur l'implication des jeunes en politique, une jeune Turque, Sila Basturck est venue témoigner de son implication afin de maintenir la démocratie dans son pays. A Istanbul et Ankara, elle a mobilisé avec ses amis autant de jeunes que possibles pour prendre part au dépouillage du scrutin des élections en Mars 2014. En effet, ils n’avaient pas confiance dans leur gouvernement et ils avaient raison : les résultats annoncés été loin des résultats observés sur le terrain. Les données qu’ils ont récoltées dans les bureaux de vote et leur objection ont été utilisés par le parti de l’opposition pour faire appel à la cours Européenne des droits de l’homme.
Finalement, la brésilienne Alessandra Ofofino a aussi retenu mon attention. Elle a présenté son association Meu Rio qui rend les citoyens de Rio acteurs de changement pour leur ville. Cette plateforme internet permet aux citoyens de dénoncer les problèmes qu’ils rencontrent dans leur ville et d’y proposer des solutions. Si celles-ci sont viables, l’association les soutient, promeut et fait tout son possible pour trouver des financements et les mettre en œuvre. Leur rubrique « cocotte-minute » donne la possibilité aux habitants de Rio de faire pression sur leurs élus et décisionnaires par mail et téléphone. Alessandra a d’ailleurs lancé un appel, car elle ambitionne de mettre en place ce projet dans 4 autre villes du monde.
Si des jeunes comme ces jeunes-là ne contribuent pas à changer positivement le monde, s’ils ne méritent pas d’être cités dans les médias, alors, oui, tout est perdu. Il ne reste plus qu’à attendre la fin de notre monde corrompu, en guerre et pollué en râlant. Bon courage !