lundi 16 mars 2015 - par Professeur VaZlin’

CICE, Pacte de je sais plus quoi, et maintenant l’EMPRUNT, je n’y comprends plus rien !

Prenons leçons des riches puisqu’ils sont riches !

              Que peuvent proposer les pauvres ?

 

Les entretiens du Professeur VaZlin’. 

Le 15 Mars 2015 N° 234 

 

- Professeur, je n’y comprends plus rien, Hollande lance un 3° emprunt pour « favoriser l'investissement dans notre pays ». ([i]et [ii]) Mais les 41 milliards du « pacte de responsabilité » ce n’était pas pour ça ? Expliquez-moi, et d’abord, c’est une bonne idée ou non ce grand emprunt ?

- L’idée de cet emprunt n’est pas bête : c’est aider les petites entreprises très innovantes, les ateliers spécialisés, la recherche et l’enseignement supérieur pour préparer l’avenir.([iii]) Pour une fois que nos gouvernements ([iv]) ont une vision un peu à long terme, on ne va pas cracher dessus. (premier emprunt en 2009 par Fillon/Sarkozy) 

Pourquoi un emprunt me direz-vous ? Pourquoi l’Etat ne finance-t-il pas directement de tels projets ([v]) ? Eh ! Eh ! Rusés nos gouvernements : c’est pour ne pas augmenter le déficit et se faire gourmander par l’Europe !

Le résultat prévu (ou espéré) est une croissance supplémentaire de 0.3 % par an. Si bien que « d'ici à 2020 [par le biais] des recettes fiscales et sociales supplémentaires, le grand emprunt s'autofinancerait à un horizon de onze ans, estime Christine Lagarde. » ([vi])([vii])

Est-ce que de tels résultats furent obtenus depuis 2009 ?

Ce serait bien, quand même, qu’on nous en parle, chiffres à l’appui. Que je sache : aucune évaluation n’a été faite des 35 milliards du grand emprunt Fillon ; aucune évaluation des 12 milliards ajoutés par Ayrault ; et aujourd’hui on continue, sans savoir de combien le gouvernement va emprunter « Nous n'avons pas encore fixé l'enveloppe ». Et quand on sait pas de combien, c’est pas facile de savoir pourquoi faire !

Mais espérons que ce fut, et sera, positif puisque Hollande poursuit l’expérience. ([viii])

- Professeur, pourquoi ce montage est-il différent du CICE et du pacte de responsabilité ?

- La différence ? Immense ! Dans le cas de cet emprunt, l’Etat entre dans le capital des entreprises, contrôle leur projet, peut leur retirer l’aide à tout moment si les résultats ne sont pas au rendez-vous, ….

- Stop ! J’ai compris Professeur, dans le cas du CICE ou du Pacte de Solidarité, l’Etat ne rentre pas dans le capital des grandes entreprises aux mains des grandes fortunes ; l’Etat ne contrôle rien de l’utilisation des dons que nous leur faisons, et si ces 41 milliards partent aux iles Caïman, nous ne pourrons jamais les faire revenir  !

    Pourquoi nos élus ne sont-ils pas choqués par ces « deux poids deux mesures » ?

- Je vais vous le dire : pour la majorité des politiques, devoir se montrer dans un atelier, visiter une petite usine, serrez la louche au contremaitre, rencontrer un prof de fac, etc.. ce sont des corvées. Mais être invité dans les salons des grands possédants, c’est la consécration ! C’est l’aboutissement de leur carrière ! C’est s’être enfin hissé à un niveau envié, admiré et respecté par ses ex-égaux politiques !

... ça vaut bien quelques 41 milliards de gâteries non ?

 

Le Professeur développera cette dérive consternante et ses dangers dans un prochain entretien

 

[iv]Le premier emprunt avait été lancé par Sarkozy en 2009

[v] Pourquoi la Banque Publique d’Investissement, dont c’est le rôle, n’intervient pas ?

[vii] Au passage, pouvoir mesurer un « futur » 0.3 % de croissance me parait surréaliste et quand je sais que c’est Lagarde qui l’a fait…..

[viii] Quant à l’évaluation, voilà le commentaire de la cour des comptes : « ainsi conçu, le mécanisme des investissements d’avenir affectera durablement la lisibilité du solde budgétaire »9.



12 réactions


  • Robert GIL Robert GIL 16 mars 2015 16:05

    Chaque gouvernement, relayé par les médias et tous les larbins du capital, font tout pour démontrer que les riches sont utiles à la société à condition de ne pas freiner leurs talents, leur esprit de sacrifice dans la création d’entreprises, et surtout de ne pas les embêter avec des impôts qui les feraient fuir sous d’autres cieux plus cléments. Les économistes comme Cohen, Saint-Etienne et autres tartuffes de la finance démontrent, preuves à l’appui, l’utilité des riches pour la création d’emplois, de talents créatifs et autres balivernes complètement contraires à la réalité. Cette clameur médiatique ne tolère aucune opposition et BFM business comme Calvi sur « c’est dans l’air » expliquent doctement la vérité de la nécessité des riches.
    .
     voir : On les gave, on les gave !


    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 16 mars 2015 17:29

      @Robert GIL

      C’est la théorie du « ruissellement » !

      La théorie du « ruissellement » (« trickle down effect" en américain), introduite par David Ricardo et Adam Smith avant la révolution française, (et sa cause majeure) redécouverte par Reagan et Thatcher, avec les résultats que l’on sait, puis par l’Europe avec les résultats que l’on voit, cette théorie est toujours enseignée à l’ENA !

      Cette théorie prétend que « si on donne aux possédants le plus d’argent possible, par leurs dépenses, leurs besoins ou leur générosité, les pauvres en profiteront, « par ruissèlement » !

      Croire à de telles sornettes en 2015, nous la ressortir enrobée de loi Macron ou de Pacte de solidarité, c’est être un imbécile ! ou un énarque !

      En plus, le mot « générosité » dans ce contexte, est surréaliste !

      Le prof


    • doctorix, complotiste doctorix 16 mars 2015 19:22

      @Professeur VaZlin’

      La seule chose qui ruisselle, ce sont les larmes des pauvres.

      « L’ennemi de la finance » a nommé un banquier au budget.

      S’il traite ainsi ses ennemis, qu’il doit être bon d’être de ses amis...

    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 17 mars 2015 09:03

      @Robert GIL
      d’être ses amis, certes, mais encore mieux ses maîtres !

      le prof

  • Spartacus Lequidam Spartacus 16 mars 2015 21:34

    Faut arrêter la connerie gauchiste qui consiste a appeler « cadeau » ou ’dons« de la misère de l’argent qu’on te rend.
    Faut évoluer et ne pas rester dans un cerveau figé au marxisme. Devenir adulte intellectuellement. Comprendre que l’entreprise n’a pas pour fonction d’être percepteur des bobos. C’est terminé.

    Commencer a se poser des question d’un pourquoi les boites en France se tirent.

    Le CICE est un »crédit d’impôt« pour corriger le matraquage ubuesque d’impôt des entreprises Françaises. IS 34% versus 20% en Angleterre.

    Pour faire simple on te prend 100 par la force coercitive et dirigiste de l’état et le CICE et on te redonne 2 à année décalée...Pour que les cons de gauchistes haineux de l’entreprise puisent appeler cela un »cadeau« .

    Le Pacte de Responsabilité c’est juste la fin des cotisations URSSAF qui servent a financer les CAF alors que ces prélèvements n’existaient qu’en France.

    Les gauchistes socialo appelent cela un »cadeau« alors que dans tous les autres pays au monde l’équivalent du financement de la CAF n’est pas fait par l’entreprise mais les impôts directs.

    Mais vous comprenez ma bonne dame les Français sont »exonérés" d’impôts directs. Ils faut leur laisser croire que l’argent de l’état est infini et tombe du ciel. C’est une ligne de moins sur les 21 que comptent les feuilles de payes Françaises. Pour info, il y a 3 lignes en Angleterre et 5 lignes en Allemagne.

    Quand à l’emprunt c’est tout aussi une connerie. L’état n’a pas a intervenir dans le privé. On en crève. L’état au capital c’est le contribuable qui paye. Areva est le symbole 5 milliards a rembourser. Alors que si c’était privé nous n’aurions pas a payer. Il serait temps que l’état dégage de l’économie et arrête de changer les règles toutes les 5 minutes.


    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 17 mars 2015 09:16

      @Spartacus
      sans parler de l’Andorre !


    • Robert GIL Robert GIL 17 mars 2015 09:25

      @Spartacus
      arrete ta propagande, remet ton casque et va prendre tes pillules ...
      t’en a pas marre de raconter des conneries a longueurs de commentaires ? Je sais tu ne te fatigue pas, tu fait des copier/coller, mais quand meme !
      .
      voici la verité :
      L’ensemble des cadeaux faits au patronat sous forme d’aides directes et de crédit d’impôt se monte annuellement maintenant à prés de 250 milliards d’euros. Que fait le patronat de cette manne financière accordée sans aucun contrôle ? Il délocalise, pour accroître ses profits dans les pays à bas salaires et dont les contraintes étatiques sont moindres. C’est l’une des causes de la désindustrialisation de la France, près d’un million d’emplois industriels perdus en 10 ans. On est dans une situation aberrante, où les entreprises privées nous coûtent plus cher que la totalité des services et organismes publics ! Un exemple : Le CIR (crédit impôt recherche) destiné à subventionner le développement de la R&D (Recherche et développement) des entreprises privées coûte à l’Etat deux fois plus cher que le budget total du CNRS, qui est une entreprise publique !
      .
      voir :
      BUDGET DE L’ÉTAT : 280 milliards d’euros . CADEAUX AUX ENTREPRISES : 230 milliards d’euros !
      .
      de ce systeme a la con , on est en train de crever ! Arretons de gaver cette poignée de parasites !


    • bourrico6 17 mars 2015 09:45

      @Robert GIL

      de ce systeme a la con , on est en train de crever ! Arretons de gaver cette poignée de parasites !

      Oui mais c’est de la faute des gauchistes. smiley

      Nous avons 3 fois « gauchiste », et la première apparition dès le 5 ème mot, j’ai remarqué qu’il le place souvent dans la première phrase.

      Mais bon, avouez que ce pitre est comique, une telle caricature ambulante ne peut laisser indifférent.


    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 17 mars 2015 19:41

      @Robert GIL

      Bourricot a raison, il faut laisser parler nos Spartacus, sinon, on ne saura pas qu’ils existent.

      C’est intéressant de voir le foisonnement dans leur message où beaucoup de choses sont vraies, mais leur mélange faux.

      Ils ont certainement quelque chose à dire, mais si, au lieu de lancer viscéralement leurs idées, ils s’attachaient à les formuler clairement, à les justifier, à les argumenter, ils se rendraient compte que ça ne tient pas debout.

      Ce travail, ils ne peuvent ou ne veulent pas le faire c’est pour ça que leur discours est toujours impulsif, enflammé et viscéral. Ils parlent toujours dans l’affirmation, même de concepts qui les dépassent.

      Ainsi, pu importe que les contradictions s’enchainent, peu importe que leur discours dise à la fin l’inverse du début, ça ne les gêne pas, bien au contraire : grâce à cette confusion ils ont toujours un contre argument à vous opposer, même sorti du chapeau.

      C’est pour cela que, quoi qu’on dise, ils ont toujours raison !

      Certes, c’est perdre son temps que répondre en espérant convaincre, mais il ne faut pas les décourager.

      On apprend des choses : car toutes les phrases que Spartacus a écrites, je les ai déjà entendues quelque part.

      Le prof


    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 17 mars 2015 19:42

      @bourrico6

      Bourricot a raison, il faut laisser parler nos Spartacus, sinon, on ne saura pas qu’ils existent.

      C’est intéressant de voir le foisonnement dans leur message où beaucoup de choses sont vraies, mais leur mélange faux.

      Ils ont certainement quelque chose à dire, mais si, au lieu de lancer viscéralement leurs idées, ils s’attachaient à les formuler clairement, à les justifier, à les argumenter, ils se rendraient compte que ça ne tient pas debout.

      Ce travail, ils ne peuvent ou ne veulent pas le faire c’est pour ça que leur discours est toujours impulsif, enflammé et viscéral. Ils parlent toujours dans l’affirmation, même de concepts qui les dépassent.

      Ainsi, pu importe que les contradictions s’enchainent, peu importe que leur discours dise à la fin l’inverse du début, ça ne les gêne pas, bien au contraire : grâce à cette confusion ils ont toujours un contre argument à vous opposer, même sorti du chapeau.

      C’est pour cela que, quoi qu’on dise, ils ont toujours raison !

      Certes, c’est perdre son temps que répondre en espérant convaincre, mais il ne faut pas les décourager.

      On apprend des choses : car toutes les phrases que Spartacus a écrites, je les ai déjà entendues quelque part.

      Le prof


    • Professeur VaZlin' Professeur VaZlin’ 18 mars 2015 08:49

      @rocla+
      faudrait-il encore que je comprenne la profondeur de cette assertion !

      le prof

  • Pascal L 17 mars 2015 13:54

    Les entreprises n’ont pas besoins de prêts, mais de fonds propres qui leur permet d’anticiper sur de nombreuses années. On nous a fait croire que la PBI allait résoudre ces problèmes, mais la BPI, contrairement à ce que son nom indique n’est pas une banque et ne peut pas se financer à la BCE, mais va sur les marchés de capitaux aux prix fort. Tout cela parce que l’Etat n’a pas le droit d’être une banque, car le gateau ne se partage pas.


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