Disproportion !
Quand tout s’arrête …
Nous l’avons bien compris. Nous sommes en guerre contre un ennemi sournois, silencieux, invisible, impitoyable, sans foi ni loi en dépit de postures religieuses hypocrites et de pire façade. Pourtant, malgré toutes les insuffisances de notre adversaire, ses lâchetés, ses turpitudes et son impensable faiblesse, nous nous abaissons à tout remettre en cause en nous soumettant à ses effroyables actions.
J’espère que vous n’irez pas penser que je n’ai aucune commisération pour les malheureuses victimes, que je n’ai aucun sentiment pour la souffrance de leurs proches. Loin de moi ces pensées. Rien n’est pire que tomber sous les coups d’un fou, d’un être dénué de toute humanité. C’est avec une immense peine que j’honore la mémoire des innocents injustement frappés. Mais, tout arrêter, tout mettre en suspens, ce serait pire encore, donner raison aux monstres qui passent de l’autre côté de la vie.
Nous ne devons pas plier, ni même trembler devant les actions abjectes de quelques illuminés qui confondent leur Dieu avec le Diable et les forces du mal. Ceux-là ne méritent qu’indifférence et mépris, dédain et silence. Se déchirer pour savoir s’ils sont le fruit d’un complot ou non est une aberration tout autant qu’une folie. S’écarteler à cause d’eux, en imposant l’arrêt de toutes nos activités habituelles pour leur donner raison est pire encore !
La plus raisonnable attitude consisterait à ne pas tenir compte de leur présence, à faire comme si de rien n’était parce justement, ils ne sont rien. Les anathèmes qui pleuvent sur ceux qui veulent nier les agressions ou simplement les minimiser sont, à ce titre, une victoire accordée à ces êtres des ténèbres. La vie, la civilisation exigent que l’on les raye de nos peurs, qu'on les dissolve dans l’indifférence, qu’un peuple se refuse à se mettre à genoux.
Interdire, imposer, brandir des menaces, repousser les manifestations, ajourner les fêtes, déplacer les rencontres sportives, fermer les lieux de vie, c’est donner raison à la mort, à la doctrine mortifère de ces suppôts de Satan. J’enrage de voir combien nous leur donnons d’importance. Je m’insurge devant la place qui leur est faite dans les médias. Je m’étrangle en écoutant certains discours. La plus sage réaction serait de tenir pour quantité négligeable des gestes qui ne seraient rien sans l’immense écho médiatique qui les place sur le devant de la scène.
La légitime défense d’un peuple ne réside pas dans l’appel à la haine, dans les mesures liberticides, dans la négation de notre état de droit, dans l’abolition de nos libertés mais seulement dans le refus de tenir compte de leurs agissements. Les télévisions qui tournent en boucle pour alimenter les angoisses, les politiciens qui instrumentalisent l’effroi, les internautes qui multiplient les réactions de sympathie pour les victimes ou d’indignation à l’encontre de ces salauds immondes apportent tous de l’eau au moulin de cette idéologie abjecte. Ce billet, également, les renforce mais il me semble nécessaire pour faire comprendre que le silence s’impose dans pareille circonstance.
Nous devons cesser de réagir. Nous devons les ignorer, rendre caduques les horreurs auxquelles ils se livrent. Seul notre silence les éradiquera. Ils n’existent et n’agissent que pour obtenir ce vacarme médiatique dont nous les honorons. Comment vous faire comprendre que les éliminer de l’humanité c’est ne jamais citer leurs noms pas plus que donner un écho à leurs abominations.
Hélas il y aura toujours le désir de se faire entendre pour quelques-uns, de s’exprimer pour tirer profit de la douleur et de la peur pour beaucoup de personnes. Tous ceux qui exploitent ces moments odieux, ces instants terribles se font les complices de ceux qu’il conviendrait de ne jamais nommer et plus indispensable encore, de les rayer à jamais de l’espèce humaine. Je n’échappe pas par ce présent billet, à cet invraisemblable travers. J’aimerais pourtant que tous à l’avenir vous fassiez comme moi, vous agissiez comme si rien n’était advenu. La survie de notre civilisation tout autant que de nos valeurs impose un Silence total et universel aux agissements d’une poignée de vermines immondes.
Exécrationnement leur.