jeudi 8 février 2018 - par

En cas de crise ne brisez pas la glace

Le "vieux schnock" que je suis maintenant se souvient très bien de l'hiver 1982, de celui de 1984 aussi. Ils étaient à chaque fois bien plus rigoureux que celui que nous traversons en 2018. Les services publics fonctionnaient malgré tout à peu près ainsi que les transports et les services. La solidarité aussi n'était pas encore un vain mot. Et il est effarant de voir tous ces gens le nez rivé à leur téléphone sous la neige, ne se souciant que rarement de ce qu'ils peuvent faire pour aider non pas un correspondant lointain mais leur voisin, leur prochain tout à côté d'eux...

 

Il existait encore du lien social depuis soigneusement détricoté...

 

Bien entendu, rien n'était parfait, ce n'est pas ce que je dis, mais une situation de crise n'effrayait pas autant les responsables, ne leur collait pas cette panique évidente doublé d'un profond mépris des précaires et des petites gens ne pouvant se permettre de rater une journée de travail.

 

Pourquoi les informer ? Pourquoi prévoir de quoi les héberger en urgence ?

 

On a bien prévu de leur donner quelques rations, parfois à faire réchauffer au micro-ondes, outil très répandu dans toutes les voitures françaises, c'est bien connu.

 

La crise neigeuse que nous traversons est hallucinante surtout par l'incapacité concrète de nos dirigeants, des responsables politiques et économiques à la gérer. Elle n'a rien d'exceptionnelle pourtant, cela paraît incroyable mais il peut neiger en hiver, cela arrive encore. Il paraît selon un des "gilets rouges" de la SNCF avec qui j'ai discuté ce matin que les nouveaux conducteurs ne sont pas formés à ce type d'incidents considérés comme quasiment impossibles en France en 2018 à cause en particulier du réchauffement climatique. Et quand ils n'ont pas validé la formation "ad hoc" n'ont pas le droit de prendre des décisions y compris des décisions de bon sens qu'ils sont capables d'assumer.

 

Cette panique généralisée, ces "canards sans tête" courant partout, erratiquement, le nez en l'air sur des écrans qui n'indiquent strictement rien d'intéressant et encore moins d'utile en dit long sur ce qui se passerait si jamais une vraie crise, terroriste, militaire, une guerre civile, un accident nucléaire, que sais-je encore, arrivait dans ce pays. Cela inquiète grandement. Ceux ne vivant pas ces difficultés trouveront cela sans doute schématique... 

 

En clair, nous serions morts.

 

On le savait déjà auparavant bien entendu que ce sont des incapables, la neige le confirme. Elle montre aussi que le civisme est mort et bien mort depuis longtemps, qu'il ne concerne plus grand monde. Chacun pour soi en l'occurrence, chacun pour sa pomme et pourquoi se soucier des autres, à commencer par les responsables actuels pour qui les petites gens ne sont que des gens de "rien".

 

Sic Transit Gloria Mundi, Amen 

Amaury - Grandgil

 

illustration prise ici




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