lundi 10 décembre 2012 - par olivier cabanel

L’Odyssée des No Tav à Lyon

Le lundi 3 décembre, la coordination française des opposants au projet pharaonique Lyon Turin avait organisé un rassemblement, autorisé par la Préfecture, sur la place des Brotteaux, à Lyon…force est de constater qu’il n’était pas le bienvenu, puisque cette même préfecture a envoyé plus de 1000 « robocops » pour « casser du manifestant », venus pourtant paisiblement rencontrer les lyonnais pour les informer.

Pour mieux exercer cette illégitime violence, ces forces de polices avaient, une fois tous les manifestants installés sur la place, fermé tous les accès par de lourdes structures de béton et d’acier, et installé une véritable souricière.

La coordination des opposants avait invité les NOTAV italien, puisque leur lutte est identique, et ceux-ci ont vécu une véritable et violente épopée, qui a été raconté par l’un deux.

Voici son témoignage.

« Si quelqu’un m’avait dit ce qui allait arriver en passant la frontière française du Fréjus, le 3 décembre dernier, je l’aurais pris pour un fou. Ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui.

Le Bus « Bussoleno3 » a été arrêté par les CRS français à la frontière pour un contrôle des documents d’identité des passagers. « pas de problème » avons-nous répondu, puisque Schengen n’est plus en vigueur, ils vont nous contrôler comme ils ont l’habitude de le faire, ils vont contrôler tous les passeports et carte d’identité et puis…mais non. Une jeune policière blonde, plutôt menue, avec des feuillets à la main, monte dans le bus, regarde les papiers d’identité des passagers, note quelques noms et descend du bus pour y remonter immédiatement après s’être fait réprimandée par certains de ses collègues. De nouveau dans le bus, elle note cette fois-ci tous les noms des passagers, y compris celui d’une petite fille de 6 ans.

Nous nous disons alors : « nous allons bientôt partir », mais non, nous sommes bloqués par plusieurs policiers qui encerclent le bus. Vu qu’il y a plusieurs personnes âgées dans le bus, nous demandons alors qu’elles descendent du bus pour se dégourdir les jambes et aller aux toilettes. La réponse est « un moment, encore un moment »…entre un moment et l’autre, nous sommes restés bloqués à la frontière 2 heures et demie. Exténués, nous décidons d’ouvrir la porte arrière du bus. Nous descendons rapidement par petits groupe pour aller aux toilettes. Les policiers, surpris, nous intiment de nous arrêter puis finissent par nous courir derrière. Nous continuons à nous diriger vers les toilettes où nous retrouvons un journaliste italien à qui nous exprimons toute notre « gratitude » et qui nous apostrophe avec un « vous êtes méchants » et aussi un policier plutôt mal à l’aise.

Nous faisons ce que nous devons faire, c'est-à-dire que nous allons à tour de rôle aux toilettes, puis nous revenons vers le bus où les policiers nous accueillent de très mauvaise humeur, certains agents se mettent à bousculer des personnes, ceux qui étaient remontés dans le bus décident alors de redescendre pour protéger leurs compagnons malmenés par les forces de l’ordre, mais ils sont brutalement repoussés à l’intérieur du bus, matraques à la main. Nous remontons dans le bus et comme par enchantement, ils décident de nous laisser repartir. Le bus repart enfin rejoindre les autres bus qui avaient été libérés peu de temps avant le notre.

Nous rejoignons les autres bus sur le parking du premier Autogrill et nous attendons les autres bus encore arrêtés à la frontière. Il semblerait qu’ils ne veulent pas les laisser repartir, quelqu’un dit « ils veulent les garder ». Après une brève assemblée nous décidons que s’ils ne sont pas libérés rapidement nous nous ferons « voir » sur l’autoroute. Le temps d’en parler, de déplier la banderole, nous recevons la nouvelle par téléphone : « ils les ont laissé partir »…bien ! nous pouvons y aller.

Nous repartons tous ensemble dans une journée grise, nous découvrirons plus tard combien cette journée sera noire ! C’était un voyage plutôt ennuyeux qui s’annonçait, mais le fait d’être finalement sur la route de Lyon motive les troupes. Il y a ceux sui dorment, ceux qui discutent, ceux qui téléphonent, ceux qui jouent.

Les No Tav sont enfin en voyage.

Il est environ 13h30, le bus ralentit aux abords d’une aire de repos. « Ouf, on va pouvoir descendre un peu se dégourdir les jambes et ceux qui en ont besoin pourront aller aux toilettes ». contre ordre, il faut remonter dans le bus, ordre de la police ! « ce n’est pas possible ! encore ! vos papiers ! vos papiers ! mais vous nous les avez déjà contrôlés nos papiers !

Nous décidons alors de descendre immédiatement des bus pour ne pas nous retrouver encore une fois prisonniers de nos sièges. Nous essayons de nous déplacer sur l’aire de repos, mais ils sont trop nombreux (ndlr les policiers) nous comptons au moins une vingtaine de fourgons et un nombre incroyable de « robocops » gigantesques qui sont de très mauvaise humeur. Pour quelle raison ? pour nous empêcher d’aller aux toilettes ou de fumer une cigarette ?non ! Pour nous empêcher d’aller à Lyon où les opposants français au LGV Lyon-Turin nous attendent. Quelques bousculades, quelques coups de matraques gratuits et nous remontons dans les bus quand on nous avertit qu’ils nous laissent repartir, semble-t-il. Le premier bus repart et il aussitôt arrêté. Le commandant, un gendarme souriant, attend le laissez passer de la préfecture, il rit et sourit, « allez, allez, c’est vrai… » répète-t-il. A ce moment la, oui je l’avoue, j’ai eu l’impression qu’il se moquait de nous ! En attendant, nous avons encore perdu une heure et demie.

Nous voila enfin repartis, suivis de près par un hélicoptère de la gendarmerie qui nous survole et nous accompagne à Lyon. Nous apercevons les fourgons de la police et des policiers des la périphérie lyonnaise postés sur des ponts qui enjambent la voie rapide. Nous entrons dans un Lyon immergé dans son train-train quotidien et qui ne semble pas frémir pour la rencontre Hollande Monti. A un feu rouge, 2 hommes occupés à mettre en place une vitrine nous regardent et scrutent nos visages se demandant qui nous sommes. Je crois qu’ils ont dit à peu près ça : « mais les No Tav italiens ne sont-ils pas moches, sales et méchants ? ». un peu plus loin, je lève les yeux vers une fenêtre au 1er étage d’un immeuble et je vois une petite fille qui nous salue avec sa main. « nous ne sommes pas si méchants que ça alors ! » me suis-je dit en pensant au journaliste italien planqué dans les toilettes de la frontière.

Nous dépassons encore deux feux rouges, et voilà les premières motos de la police qui nous indiquent la route à suivre (nous découvrirons après qu’ils nous conduisent dans le zoo où ils nous enfermeront).

Nous arrivons enfin sur la place des Brotteaux vers 15h. Nous retrouvons les opposants français au projet LGV Lyon-Turin, des opposants au projet de l’aéroport de Notre Dame des Landes, Luca et Emmanuela, les feux d’artifice en plein jour, nous sommes enfin accueillis et nous sommes les bienvenus.

Les bus sont garés sur le parking de la place et nous nous rendons alors compte que nous n’irons nulle par ailleurs parce que la place a été immédiatement fermée par la police après notre arrivée. Tout le quartier est fermé, les magasins et l’entrée du métro ont baissé leurs rideaux, seuls un bureau tabac, un restaurant et un bar sont restés ouverts.

Ce n’est pas grave. Nous saluons les français qui nous accueillent chaleureusement avec une bonne soupe chaude, du thé, du café. Nous en profitons pour échanger quelques mots avec les amis rencontrés lors de précédents manifestations. La Bande No TVA se met à chanter l’hymne « à Sara dura » en version internationale. UHF, ça fait drôle » me suis-je dit en regardant autour de moi et alors je me rends compte qu’on n’est pas nombreux : 600 personnes sont arrivées en bus d’Italie, d’autres sont arrivés en voiture, nous sommes environ 1 millier sur la place, ce qui signifie que les français sont 300 ; guère plus, et surtout des jeunes.

Nous parlons aux manifestants grâce à l’installation de Luca et Emmanuela et nous décidons d’organiser un petit défilé accompagné de quelques pétards et de quelques feux d’artifice, je tiens à préciser que certains les confondent avec des grenades, des bombes atomiques ou thermonucléaires, mais il s’agit seulement de pétards et de feu d’artifice.

Nous essayons de négocier pour le défilé, faire au moins le tour du pâté de maison, avec la police française, car il y a aussi la police italienne en civil, la Digons que nous reconnaissons immédiatement même s’ils disent « bonjour » oui, c’est ça ! « Bonjour » !

Nous essayons de négocier, mais rien à faire. Portes fermées, rideaux baissés, et de plus en plus de CRS autour de la place. Avec le soir qui tombe, ils semblent encore plus inquiétants, on dirait des robots. Il n’y a rien à faire, alors des mains commencent à taper sur les grilles, quelques-unes au début, puis de plus en plus, un tam-tam qui ressemble à un rite antique, j’oserais dire, vu que nous ne pouvons rien faire d’autre, peut-être accepteront-ils au moins ça. Non, même pas ça. Les premiers jets de gaz au piment et au poivre arrivent sur les manifestants. Les gens reculent, les yeux et le nez qui brûlent.

Nous rentrons dans le seul bar ouvert, pour boire. C’est un beau bistro, il y a une queue interminable devant les toilettes (les seules autour de la place) le comptoir est plein de gens et toutes les tables sont occupées. Le patron et les 2 serveuses sont très gentils et font ce qu’ils peuvent. Je leur dit en plaisantant : « les italiens sont terribles » mais le patron me répond : « non, non, ce sont les français qui sont terribles » et il m’explique que dès le matin, la police lui a imposé de fermer son bar et de rentrer ses tables, mais il a refusé en disant que s’il y avait des gens, alors, justement, il serait resté ouvert. Va savoir comment ça s’est passé avec la police. J’espère bien.

En sortant du bar, je m’aperçois que les opposants sont en train de se regrouper de l’autre côté de la place, là où se trouvent les bus. Un opposant m’explique qu’il valait mieux remonter dans les bus parce que la situation était tendue et semblait s’aggraver. Je m’approche de « Bussoleno3 » et je retrouve Marina qui gentiment, comme toujours, m’offre à manger. Nous grignotons ensemble un morceau de pain et un bout de fromage et au mieux de tout ce merdier, je leur trouve un goût extraordinairement bon. Maurizio me rappelle les affiches pour les 8 décembres, il me les donne et je monte dans le bus.

Le bus commencent alors à bouger et à se mettre en file indienne pour le départ. Les gens montent, s’encouragent, discutent de ce délire, mais à un certain moment ils se demandent : « et les français ? Comment vont-ils faire pour sortir de la place ? ». Il semblerait en effet que la police veuille seulement faire partir les italiens, les autres, les français restent bloqués là. Nous ne pouvons les laisser seuls, avons-nous pensé. Chez nous, il y a un dicton : « on part et on revient ensemble » et j’ajoute, « toujours, même en france ». La tension est maintenant palpable, et cette journée noire nous a fatigués.

Nous essayons de comprendre ce qui se passe et puis nous ouvrons la portière du bus pour laisser monter 5 jeunes. Ils sont français et ils ont vraiment peur. Nous aurions tous eu peur à leur place. Nous leur laissons des places assises pour tromper les policiers qui les cherchent et qui encerclent maintenant le bus.

Le bus devant nous a réussi à avancer, le notre non. En même temps nous voyons que d’autres italiens sont descendus des bus pour aider les français. Nous ne pouvons plus descendre de notre bus car un cordon de policiers bloque les portières. Nous nous faisons du souci pour les 5 jeunes et pour nous aussi, car les nouvelles qui nous arrivent sur les portables parlent de charges, de jets d’eau sur la place, et aussi de gaz lacrymogènes à l’intérieur de certains bus.

Nous sommes bloqués en attendant que la police reçoive des ordres d’en haut. Je regarde dehors, au-delà des policiers, et je vois des lyonnais qui se foutent complètement de ce qui se passe à quelques mètres seulement d’eux.

Ils continuent leur shopping, marchent sur les trottoirs et ils n’ont même pas la curiosité de se demander ce qui est en train de se passer. Un autre monde…comme dit un ami : « les enfants…faites l’autruche, car dehors le monde est moche !!! ».

Ils nous laissent enfin partir, mais dans le bus derrière nous se déchaîne un échange de paroles entre les opposants italiens et les policiers postés devant la portière, quelques coups de matraques et la porte se referme. Nous partons escortés par les motos de la police mais des que la moto derrière nous disparaît, nous nous arrêtons à un arrêt bus et nous laissons descendre les amis français qui l’ont échappé belle. Nous repartons mais le dicton « on part et on revient ensemble » est toujours valable. Nous décidons alors de nous foutre de la moto qui nous précède, nous mettons le clignotant et zac, nous tournons au feu rouge en nous dissimulant derrière le terminus d’un tram qui attend de repartir. Le policier de la moto s’en aperçoit, mais c’est trop tard et il ne peut pas revenir en arrière. Nous ne pouvons pas retourner en arrière nous non plus, cela aurait été suicidaire. Nous décidons d’attendre d’avoir des nouvelles.

Enfin, nous recevons un appel qui nous rassure, les bus partent maintenant, avec des policiers à bord, casques, boucliers et matraques. Dans un bus, ils ont même aspergé des gaz lacrymogènes, les gens se sentent mal, mais il semble que c’est encore le moins pire qu’il pouvait arriver. Nous continuons jusqu’au premier Autogrill. Nous nous arrêtons et nous en profitons pour manger quelque chose. Il commence à faire très froid. Pendant que nous scrutons l’autoroute en attendant nos compagnons : « alors, ils arrivent ou pas ? », nous voyons arriver une file de motos avec gyrophares et derrière nos bus en file indienne, entourés par une cinquantaine de fourgons de police. Nous remontons rapidement dans le bus et nous partons nous aussi. C’est maintenant nous qui escortons la police !!

Nous arrivons enfin à un péage. Les bus s’arrêtent et les policiers descendent rejoindre leurs collègues et rentrer à Lyon. Notre bus passe à coté d’eux et met les gaz comme pour dire : « la Valsusa n’a pas peur ! ». Nos compagnons dans les autres bus vont bien, ils puent les gaz lacrymogènes mais ils sont sains et saufs. Nous pouvons enfin rentrer.

Je crois que je n’ai jamais douté de la france, même si parfois elle ne m’a pas été particulièrement sympathique, mais cette fois je me suis rendu compte que « liberté, égalité, fraternité » sont des mots vides, mis là pour couvrir le visage sale d’une nation capitaliste, colonialiste et impérialiste. Mais elle aussi se retrouve le dos au mur, tout comme nous.

Signé : Mario Solara, qui ajoute : « j’ai choisi d’écrire france avec un f minuscule comme sa démocratie et son respect le méritent ».

Comme dit mon vieil ami africain : « là où est le cœur, les pieds n’hésitent pas à aller  ».

L’image illustrant l’article vient de « lechatnoiremeutier.wordpress.com »

Olivier Cabanel

On peut participer au débat sur la page FB des opposants au projet sur ce lien

Le blog de l’association est sur ce lien

Article anciens

Nucléaire, transports, la valse du fric

L’Ayrault port de la honte

Lyon Turin, un chantier bien occupé

Lyon Turin, un mensonge régional

Chimilin ne veut pas mourir

Le fret ferroviaire sur une voie de garage

Le malheur est dans les prés

Un train peut en cacher un autre

Ils n’arrêteront pas le printemps

Réussir le fret ferroviaire

Le TGV Lyon Turin est un projet ringard, prétentieux et couteux.

100 000 à dire NON !

Un enfer au Paradis

Un débat qui déraille

Vite et bien ne sont pas compatibles

Des trains sans entrain

Fret, la nouvelle bataille du rail

Une autoroute sans camions



27 réactions


  • Soi même Soi même 10 décembre 2012 10:03

    Mal partie pour les opposant à un projet européen des transport ferré !
    Jusqu’à présent je n’es jamais un projet EU reculer !
    la ligne TGV Turin partie des grand projets fédéraux du réseau de transport transeuropéen (RTE-T



    Dans le Deficit Democratique Européen, les serfs locaux n’ont pas a donner leur avis, seule compte celui de la commission politique ad hoc.



    • olivier cabanel olivier cabanel 10 décembre 2012 10:33

      Soi même

      erreur, ce n’est pas la première fois qu’un projet européen serait abandonné.
      d’ailleurs, pour info, un député européen a mis en garde les promoteurs du projet Lyon Turin en leur demandant de revoir leur plan financier.
      citation :
      « Francois Hollande et Mario Monti se seraient -ils réjouis un peu trop tôt d’avoir remis sur les rails le Lyon -Turin ? Au lendemain du sommet franco -italien où ils ont tous deux affiché à Lyon une grande convergence de vues pour relancer le percement du tunnel transalpin, Bruxelles vient les rappeller à la réalité. Le soutien financier de la communauté européenne au projet n’est pas encore acquis.Et l’on ne peut réclamer des sacrifices à l’Europe pour soutenir les agriculteurs francais et italiens sans se poser d’autres questions sur la faisabilité d’autres investissements.C’est le sens de la mise en garde adressée aujourd’hui par la commission européenne aux deux pays.  »
      le lien pour l’article complet est ici.
      en fait, d’une part, comme je l’ai expliqué dans l’article précédent (la valse de chiffres), les promoteurs du projet annoncent un chiffre très bas (pour le tunnel de base= 2 milliards environ en dessous de la réalité) afin d’emporter l’adhésion, et demandent bien plus à l’europe.
      sans le financement européen, le projet tombera à l’eau.
      et quand un projet de 26 milliards n’obtient pas la manne européenne, les états qui le voulaient laisseront tomber vu l’état de leur caisses respectives.
      enfin, on verra bien.
       smiley

    • Soi même Soi même 10 décembre 2012 11:10

      excuse moi j’ai oublié l’essentiel, BONJOUR Olivier, j’espère quand fin de compte que leurs décisions soient conforme à tes prévisions !


  • brieli67 10 décembre 2012 12:37

    y a plus le « sou » 

    comme pour l’ Ayro- port de Nantes. 

    c’est que la gesticulation politico politicarde. Ca pue les municipales à plein nez !

    Pas de trêve des confiseurs cette année.


  • gaijin gaijin 10 décembre 2012 12:51

    " « liberté, égalité, fraternité » sont des mots vides, mis là pour couvrir le visage sale d’une nation capitaliste, colonialiste et impérialiste. "

    pas mieux a dire
    mais c’est triste non  ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 décembre 2012 13:01

      gaijin

      triste, oui bien sur.
      grave.
      je ne sais pas combien de fois j’ai entendu un manifestant dire « plus jamais je ne voterais socialiste »...
       smiley
      faudrait qu’Hollande et sa clique se réveillent
      ils viennent de prendre une claque lors de partielles.
      pas sur qu’ils l’aient compris.
       smiley

    • gaijin gaijin 10 décembre 2012 13:26

      c’est quand ils diront plus jamais je ne voterais que l’on pourra progresser ..........
      une fois gaou deux fois gaou ......
      encore combien de fois gaou avant d’en avoir marre d’être niata ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 décembre 2012 13:29

      gaijin

      les trois législatives récentes devraient faire réfléchir quelques uns...
       smiley

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 décembre 2012 16:45

      soul

      oui, je pense qu’il faudra se résoudre par en passer par là !
      le plus tôt sera le mieux.
       smiley

  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 décembre 2012 15:55

    Slu O et merci pour le relais,

    quand tu vois ces robots masculins armés jusqu’aux dents qui envoient une jeune et frêle fille dans le bus pour prendre les identités...tu te dis que les puissants doivent encore plus baliser derrière le grillage, et ils ont raison. C’est effarant de petitesse, Pauvres petits trichons riches...et ça tiiiiiiire... quand l’élastique va lâcher ça va cingler !

    La conscience gagne, allez ciao amigo !


  • TSS 10 décembre 2012 16:34

    Un ligne nouvelle d’une importance primordiale,dixit Hollande et Monti ,alors que la ligne ac

    tuelle tourne à 20% de ses capacités !!

    De l’argent foutu en l’air pour la gloriole et d’un autre coté l’Europe veut supprimer la dona

    tion pour les pauvres  !!


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 décembre 2012 16:48

      TSS

      c’est bien le problème
      nous sommes dirigés par des énarques lesquels sont conseillers par des « experts » achetés par les lobbys...
      et c’est nous qui payons leurs conneries.
      ça s’arrête quand ?
       smiley

    • Soi même Soi même 10 décembre 2012 23:44

       Un ligne nouvelle d’une importance primordiale, pour l’année 2015, elle sera stratégique !
       
       C’est comme pour les premiers Autoroute, ce n’est pas fait pour la population, c’était fait pour le déplacement rapide des troupes de l’Allemagne Nazis !

      Il y a un parallèle, entre toute ses grandes infrastructures qui se construit en Europe et le rêve Impérialisme de UE !
       


  • egos 10 décembre 2012 19:15

    « Ca s’arête quand ? »

    cela na s’arêtera pas,

    la primaires du péesse ns ont livré un avant goût,
    le nervis fâcheux sur l’estrade, disciple de Sarko

    à tout prendre, dans ce rôle Hortefeux faisait mieux l’affaire
    ses fausses pudeurs, son air emprunté, son souhait illusoire de raser la tour Montparnasse


  • eric 10 décembre 2012 23:23

    Jesus Marie Joseph, pourquoi tant de haine et de violence ! Ah !, on aurait pas vu des trucs pareil sous Sarkozy !
    D’un autre cote, les socialistes ont une grande pratique des alterecolobio. Ils savent les utiliser pour faire monter la pression quand ils sont dans l’opposition. Ils savent peut etre aussi comment il convient de les contrôler si on en veut pas de problème avec l’électorat quand on est au pouvoir..
    C’est égal, tant que ces groupuscules continueront avec enthousiasme a être les supplétifs de la gauche arriviste quant elle en a besoin, on aura du mal a les plaindre quand celle ci les remet a leur place. Après tous, vous avez pour la plupart vote pour ce gouvernement et sa politique et promesses « voulus par les français ». Des regrets ? Pas contents ? Aller vous faire marier pour tous chez les grecs.....


  • eric 10 décembre 2012 23:30

    Maintenant, je reconnait l’effroyable hypocrisie de ce gouvernement. Il se livrent a une répression policière qui n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre histoire a Lyon, a l’écart des médias nationaux, alors qu’a Paris, la ou on pourrait le voir, les même manifestant pour le même genre de truc, en étaient réduit a se soupçonner d’être des flics les uns les autres, tellement la manifs était mal infiltrée...(voir article du jour sur avox) Ce deux poids deux mesures est en soi une preuve de son extrême perversité.


    • olivier cabanel olivier cabanel 11 décembre 2012 07:47

      eric

      j’étais bien sur sur place, lors du rassemblement, et j’ai démasqué trois jeunes, apparemment contre le projet, mais quand je leur ai demandé leurs arguments, ils n’en avaient aucuns !
      plus tard, nous avons eu la preuve que c’étaient des éléments infiltrés !
      mais personne n’est tombé dans le piège.
       smiley

  • Soi même Soi même 11 décembre 2012 00:09

    information qui passe à mon avis sous silence !

    Agriculture

    Le droit de planter et cultiver librement bientôt interdit ?

    Par S C(24 novembre 2011)

    Les industries et multinationales semencières veulent rendre les paysans captifs… grâce à la loi. Les députés doivent examiner le 28 novembre un texte instaurant une « contribution volontaire obligatoire » : une véritable dîme sur les semences. Ressemer librement sa propre récolte ou échanger des variétés de plantes deviendra illégal. Soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, des paysans et des citoyens entrent en résistance.


  • olivier cabanel olivier cabanel 11 décembre 2012 07:52

    @ tous

    pour ceux qui voudraient connaitre le détail de l’accord franco-italien, c’est sur ce lien

  • Soi même Soi même 11 décembre 2012 14:43

    aller encore une couche urgente !

    « Demain, graines et semences ne seront peut-être plus libres. Des agriculteurs s’inquiètent d’une proposition de loi votée par les sénateurs le 8 juillet dernier (et que l’Assemblée nationale vient de voter le 28 novembre), et déjà appliquée par décret aux productions de blé tendre. S’ils veulent conserver une partie de leur récolte pour la ressemer l’année suivante (quoi de plus naturel ?), les producteurs de blé tendre doivent payer une redevance appelée « Contribution volontaire obligatoire » (sic). « L’enjeu de cette nouvelle proposition de loi est d’étendre ce mécanisme à tous les paysans, alerte Guy Kastler, du Réseau semences paysannes. Chaque fois qu’on cultivera un hectare, ils prendront un peu d’argent de nos poches pour payer les détenteurs de propriété intellectuelle. » La loi prévoit de considérer la reproduction de semences à la ferme, sans payer cette dîme moderne à leurs « propriétaires », comme une contrefaçon [1]. La récolte pourra alors être saisie. »


  • gaijin gaijin 12 décembre 2012 12:36

    rien a voir mais pour ceux que ça intéresse
    http://pluzz.francetv.fr/videos/archipels_,73728021.html
    un reportage sur mururoa et fangatofa


  • Soi même Soi même 12 décembre 2012 15:19

    Alors Olivier cette information ne interpellés pas ?

    suite et fin qui mériterait un article à lui tous seul !

    Qui sont ces propriétaires de semences à qui la « contribution volontaire » sera reversée ? Depuis 1949, toute variété de semence mise sur le marché doit obligatoirement être inscrite sur le catalogue géré par l’Office communautaire des variétés végétales (OCVV), dont le siège est à Angers [2]. Cet office accorde un droit de propriété intellectuelle, d’une durée de 25 à 30 ans, à « l’obtenteur », celui qui a sélectionné cette variété. Les principaux détenteurs de ces « certificats d’obtention végétale » [3] ne sont autres que les grandes multinationales semencières : Bayer, Limagrain, Monsanto, Pioneer, Vilmorin ou Syngenta. Tous réunis au sein de l’Union française des semenciers, qui aurait fortement appuyé le projet de loi.

    Rendre les paysans captifs

    « Le fait que l’obtenteur soit rétribué pour son travail de recherche ne nous pose pas de problème, explique Jean-Pierre Lebrun, un maraîcher biologique à la retraite. En revanche, nous sommes opposés à ce que ces obtenteurs récupèrent des taxes sur le travail de sélection que nous menons dans nos fermes. » Avec d’autres paysans et des consommateurs soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, Jean-Pierre a fait le déplacement à Angers ce 19 novembre pour « débaptiser » l’OCVV, renommé « Office communautaire de la confiscation des semences ». Un geste symbolique qui en dit long sur les menaces pesant sur l’avenir de notre alimentation.

    Yves Manguy, agriculteur à la retraite, connaît bien les semences de ferme, ces graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière, mais multipliées par l’agriculteur lui-même par souci d’économie et d’indépendance. Pour cet ancien porte-parole de la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF), l’objectif des firmes semencières est clair : « Elles veulent instaurer un marché captif, que les agriculteurs achètent leurs semences et qu’ils n’en fassent plus chez eux. La loi en préparation consiste non pas à interdire complètement mais à restreindre un maximum le droit des semences à la ferme. » Le texte propose ainsi d’autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces – en échange du paiement de la Contribution volontaire obligatoire – et d’interdire cette pratique pour toutes les autres espèces.

    « Ce n’est pas la recherche qu’ils veulent rémunérer mais les actionnaires »

    Pourquoi cette redevance ? Officiellement, pour financer la recherche. Actuellement, 85 % des sommes récoltées par la Contribution volontaire obligatoire sont reversées directement aux obtenteurs, et 15 % servent à alimenter le Fonds de soutien à l’obtention végétale en blé tendre. « Les objectifs de sécurité et de qualité alimentaire doivent être définis par le public, et non par les seules recherches de profits des entreprises semencières privées », argue la Confédération paysanne. D’après le syndicat, l’application de la proposition de loi entraînerait un prélèvement supplémentaire sur le revenu des agriculteurs français estimé à 35 millions d’euros. « La recherche doit être financée aussi par le public et non par les seuls agriculteurs. Il convient de mettre en place un mécanisme de financement public de la recherche », estime la Confédération paysanne. Le syndicat suspecte l’Union française des semenciers de vouloir d’ailleurs tripler la redevance (environ 3,50 euros par hectare aujourd’hui).

    Des carottes illégales et des choux clandestins

    Non loin de l’Office communautaire des variétés végétales, sur la place du Pilori, dans une rue piétonne d’Angers, se déroulent les rencontres des semences paysannes et fermières d’Anjou. Ici, des artisans semenciers partagent une même passion, celle de la sélection, de la conservation, de la multiplication et de l’échange des semences. François Delmond est membre de l’association Les Croqueurs de carottes, qui sauvegarde les variétés potagères traditionnelles menacées de disparition. Sur le stand, plusieurs variétés de carottes et de choux rouges sont proposées à la dégustation. Les réactions varient du « surprenante, celle-là » au « celle-ci a un goût de noisette très fort, vous ne trouvez pas ? ». Pour François, ces dégustations sont l’occasion de montrer l’impact des choix variétaux sur la qualité gustative.

    « Ce que vous mangez est une variété de carotte illégale car elle a été radiée du catalogue, elle ne respectait pas les critères », explique François à une passante. Entre 1954 (date d’existence du premier catalogue des variétés de plantes potagères) et 2002, 80 % des variétés ont été radiées du catalogue, à cause d’une réglementation de plus en plus contraignante. « Ce que nous voulons, c’est la liberté de faire notre travail en âme et conscience, la liberté du jardinier de semer la variété qu’il veut et la liberté du consommateur d’accéder à des aliments différents. » Une liberté qui contribue à l’augmentation et à la conservation de la biodiversité cultivée, à la réduction de l’utilisation des pesticides ainsi qu’à l’essor de variétés adaptées à leurs terroirs et aux variations climatiques.

    Rébellion contre la dîme des multinationales

    Une campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences vient d’être lancée par plusieurs organisations. « Les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés, et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée sont reconnus par le Traité international sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français », rappelle Anne-Charlotte Moÿ, en charge des questions juridiques au Réseau semences paysannes. Or, une succession de règlements européens et de lois nationales conduisent progressivement à leur interdiction totale.

    La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale doit être débattue le 28 novembre à l’Assemblée nationale. Il est encore possible de participer à la cyberaction, qui a déjà recueilli plus de 14 000 signatures, et un rassemblement est prévu devant l’Assemblée. « Il nous faut rester mobilisés, avertit Guy Kastler, afin de ne pas abandonner l’alimentation à quelques firmes multinationales. » Il y a trois siècles, les paysans versaient la dîme ou étaient contraints à des corvées au profit du seigneur local, propriétaire des terres... Aujourd’hui, cette domination s’est déplacée vers les semences.

    Sophie Chapelle

    Notes

    [1] Lire à ce sujet Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne.

    [2] Pour être inscrites, les variétés doivent répondre à trois critères : la distinction (la variété doit être nettement distincte de toute autre variété notoirement connue) ; l’homogénéité (la variété est suffisamment uniforme dans ses caractères pertinents) ; la stabilité (la variété reste conforme à la définition de ses caractères essentiels après avoir été reproduite ou multipliée).

    [3] En Europe, on utilise le terme de « certificat d’obtention végétale », qui protège une variété. Son équivalent outre-Atlantique est le brevet, qui protège l’information génétique contenue dans une même variété. Du coup, il arrive qu’une plante fasse l’objet d’un double droit de propriété intellectuelle...



    • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2012 15:32

      soi même

      bien sur que si,
      mais j’ai déjà écris quelque chose la-dessus...
      ce qui n’empêche pas d’en reparler.
      ne t’inquiètes...
      et pourquoi tu ne l’écrirais pas cet article, avec toutes les infos que tu as ?
       smiley

  • Soi même Soi même 12 décembre 2012 15:44

    je suis interdit de séjour par Morice, et j’ai aussi conscience de ma déplorable maîtrise du français qui gagerait le fond !


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