mardi 29 mai 2007 - par Richard Baudinier

La Fondation Ostad Elahi et les abus de pouvoirs

La fondation Ostad Elahi (Ethique et Solidarité Humaine) ainsi que le réseau Anticor font partie des participants à un passionnant débat sur les abus de pouvoir.

Comme nous le rappelle Séverine Tessier, présidente d’Anticor, « l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française marque d’abord la victoire d’un système dans lequel la collusion avec les milieux industriels, financiers, médiatiques est bien connue... ». D’ailleurs, à l’occasion des élections législatives de 2007, le réseau anticorruption Anticor (constitué par des élus de tous bords, des personnalités et des simples citoyens) est en train de se mobiliser pour « tenter d’immuniser » l’Assemblée nationale notamment par le biais d’un label auquel souscriront les candidats qui se seront engagés à soutenir des propositions anticorruption bien précises (cf. Antidote la nouvelle plate-forme contre la corruption et pour l’éthique en politique).

En même temps, l’une des caractéristiques de cette période électorale est qu’elle fait apparaître un désir citoyen de plus en plus manifeste : celui d’un assainissement de la vie politique par plus de transparence et d’éthique.

L’exigence, le désir même, d’éthique fut partout : c’est ce désir qui, en un sens, nous a poussés aux urnes, comme pour accomplir un devoir citoyen. J’ai encore à l’esprit ces files d’attente de plusieurs heures aux services élections des mairies dans les derniers jours de décembre 2006... C’est ce désir qui nous fut renvoyé en miroir par les politiques, lorsqu’ils ont esquissé une société où « chaque droit appellerait un devoir », où « ce qui est dit est fait, ce qui est fait et dit », et où « tout travail mérite salaire ».... Ou bien encore lorsqu’ils ont, sous une forme ou une autre, invoqué le changement ou la rupture - sous-entendu avec les compromissions du passé. C’est autour de ce désir, et de la réponse à ce désir, qu’un pacte de confiance a tenté d’être renoué entre les citoyens et les politiques.

On peut se réjouir des intentions exprimées, et du sursaut démocratique qu’elles ont contribué à susciter. Et pourtant... j’ai des doutes. Les exemples sont trop nombreux, trop douloureux, où des personnalités politiques, une fois investies du pouvoir que le peuple leur a délégué, en ont fait usage à des fins personnelles ou partisanes, parfois aux dépens de particuliers ou de personnes morales ayant des moyens de défense réduits - et au final, aux dépens de l’intérêt général qu’ils avaient pourtant la mission de défendre. Ce qui m’amène à une question peu abordée directement dans la campagne et peu abordée en générale : l’éthique des personnels politiques dans l’exercice des fonctions politiques, ce que j’appellerai « l’éthique du politique ».

Sans céder au facile « Tous pourris » , il faut bien réaliser combien les abus existent : abus de confiance, de pouvoir, de moyens publics, violences, manipulations, désinformations... Comme si le pouvoir, plus exactement celui qui l’exerce, portait en lui le germe totalitaire, près à s’exprimer dès que se présente un terrain favorable, pour attaquer parfois en profondeur le tissu démocratique.

Il me semble que le désir d’éthique décelé plus haut appelle une exigence critique : comprendre la mécanique corruptrice à l’œuvre qui transforme un élu en élu dévoyé, pour mieux imaginer des formes nouvelles de protection de la société contre de telles dérives. Avec, au commencement d’une telle démarche, un travail de prise de conscience de la réalité de ces situations douloureuses où des citoyens ont été la victime des prédations de ceux qui étaient censés les représenter ou leur apporter assistance.

Dans cet esprit, je viens de découvrir qu’Anticor a souhaité s’associer à la réflexion qui sera menée dans un colloque qui se tiendra au sein de l’université de Paris-I (Panthéon-Sorbonne) ce samedi 2 juin sur un thème très peu abordé et pourtant capital car mettant en question les fondements même de la démocratie : le citoyen face aux abus de pouvoirs des politiques (entrée libre). Dans le contexte politique actuel, la problématique de ce colloque me semble fondamentale :

« En un temps où les candidats à la plus haute fonction de la chose publique ont évoqué la nécessité de restaurer la cohésion sociale, l’unité nationale ou le pacte de confiance entre citoyens et politiques, il est peut-être bien venu de s’interroger concrètement sur les mécanismes qui peuvent conduire certains représentants du peuple à bafouer les droits des citoyens, ou à se retourner contre eux. Abus de biens publics, abus de confiance, abus de pouvoir : quelques « affaires » récentes ont démontré que ces pathologies de la politique constituent une menace réelle pour la vie démocratique, non seulement par les torts directs qu’elles peuvent causer, mais plus largement par le climat de méfiance qu’elles contribuent à installer.

Violence, malversation, corruption, lobbying, désinformation, manipulation des services de police, des magistrats, des médias et de l’opinion publique : au mépris du bien commun et de ses engagements, certains abusent du bien public et ne reculent devant aucun moyen pour satisfaire une ambition personnelle, comme s’ils ne devaient jamais être amenés à répondre de leurs actes. La forme la plus « aboutie » de cette dérive semble être l’instrumentalisation : celle de la justice, celle des appareils d’Etat, celle des institutions.

La perte du sens du bien commun et des libertés fondamentales se redouble chez le politicien-voyou d’une forme de cécité morale qui semble proprement liée à l’exercice du pouvoir, à l’infatuation et au sentiment d’immunité qu’il suscite. Il faut s’interroger sur les raisons de ce phénomène. Est-ce le pouvoir lui-même qui conduit naturellement à l’abus, par l’effet de sa propre logique ? Est-on fondé à dire que le pouvoir corrompt, y compris les meilleurs ? Et dans ce cas, comment espérer encore accorder l’idéal de justice aux exigences de la vie politique ? Ou bien faut-il incriminer des personnalités-types, des « profils » de délinquants politiques ? Quelle idée, d’ailleurs, l’élu du peuple se fait-il du pouvoir que nous lui octroyons ? Se voit-il comme un chef ou comme un mandataire ? Comme un entrepreneur ou comme un fonctionnaire ? Le scrupule, en politique, se limite-t-il au sentiment du « risque » encouru ?

« L’ambitieux prend les pouvoirs comme fin, et les adore en tous ses actes », disait le philosophe Alain. Mais si le pouvoir se délègue, la vigilance, elle, ne se délègue jamais. A la responsabilité des politiques répond donc le devoir du citoyen, qui est d’obéir à la loi tout en exerçant une surveillance et un contrôle continus des pouvoirs. Or, dans les faits, quels sont les mécanismes de contre-pouvoir, les leviers de contrôle qui permettent aux citoyens de résister contre les abus de pouvoirs en tout genre, et notamment de la part de ceux qui ont pour devoir de les représenter ou de les administrer ? Face aux lenteurs et imperfections de la justice dont savent jouer les politiques peu scrupuleux, jusqu’à quel point le « quatrième pouvoir », celui des médias, peut-il être envisagé comme un recours, s’il est établi que les politiques y trouvent un relais direct de leur action ? Que peut-on attendre du « cinquième pouvoir », celui de la « blogosphère », ou encore de la constitution de « jurys de citoyens » chargés d’évaluer l’action publique ?

Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées dans ces débats qui procéderont en deux parties - constats et témoignages puis analyses et solutions - et auxquels participeront, sous la baguette experte de Pierre Rancé, chroniqueur judiciaire à Europe I, des personnalités telles Christian Charrière-Bournazel, bâtonnier désigné, Corinne Lepage, ancien ministre, Serge Portelli, vice-président du TGI de Paris, Alexandre Dorna, président de l’Association française de psychologie politique, Frédéric Rollin, professeur de droit, Frédéric Tiberghien, conseiller d’Etat, ou encore Christophe Grébert, blogueur bien connu.

Dans l’espoir que la vie politique ne se réduise pas à un simple rapport de force, et qu’elle ne soit donc pas complètement déconnectée des préoccupations éthiques. »

Plusieurs blogs annoncent le détail de cette matinée qui aura lieu ce samedi 2 juin à La Sorbonne à partir de 9 h 00 (amphithéâtre de Gestion, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris - entrée libre).



87 réactions


  • Boileau419 Boileau419 29 mai 2007 10:06

    Rien. La voix d’un individu lucide est perdue dans la masse.


    • spartacus1 spartacus1 29 mai 2007 15:16

      Je viens de lire que le ministre de l’agriculture japonnais s’est pendu après avoir été accusé de corruption.

      S’il en était de même en France, j’investirai immédiatement dans une fabrique de corde.

      Hélas, c’est en France que l’on trouve un repris de justice au gouvernement. Qu’un autre repris de justice condamné à 5 ans de prison pour corruption et abus de biens sociaux est candidat aux législatives à Grenoble, notons que cette personne a purgé l’intégralité de sa peine en, chose rare pour le personnel politique et qui va plutôt en sa faveur. Ne parlons pas des multiples autres affaires, quelles soient le fait de personnes de droites ou de gauche.

      Décidément, la France ne serait-elle que la plus grande république bananière du monde ?

      Dans un autre registre, mais connexe, comment Mme Alliot-Marie, traitée ouvertement de « salope » par NS, accepte-t-elle de faire partie d’un gouvernement nommé par ce même NS (Fillon n’est même pas un faire-valoir) ? Aucune fierté et manque total de dignité.


    • mike-tango 29 mai 2007 19:59

      Je cite « ...la collusion avec les milieux industriels, financiers, médiatiques est bien connue... » Qui apporte la richesse au pays ? Les industries, les compagnies de la finance ... Quelle terrible hypocrisie de critiquer cette soit-disant « collusion » !

      Qui a musele la presse pendant des annees pour empecher la divulgation de l’existence de sa fille cachee ? Pas Sarkozy, mais Mitterrand ...


    • spartacus1 spartacus1 30 mai 2007 07:21

      @mike-tango

      Ah, parce que les dirigeants des entreprises apportent de la richesse au pays ? Première nouvelle !

      Je pense plutôt, qu’avec les salaires invraisemblables, les parachutes dorés, les stocks options mirobolants, ils pompent les finances des entreprises au détriments des investissements destinés à améliorer l’appareil de production. Et, partant, ils prélèvent, pour eux, une grande partie des richesses produites par ceux qui travaillent effectivement. Il est vrai que j’ai peut-être une autre conception de la valeur travail que celle des sarkozystes.

      Je pense, par exemple, qu’un Arnaud Lagardère, le « frère de NS », fortement soupçonné d’un délit d’initié au détriment d’EADS, a fortement nui à une entreprise qui permet à l’Europe d’échapper, tant soit peu, à une certaine hégémonie étatsunienne.


    • Rand 30 mai 2007 13:50

      C’est le problême de chacun de savoir si on s’intéresse plus à la vie privée des candidats ou à ce qu’ils font de notre argent... Votre camp est clair, vous vous sentiriez très bien aux états-unis où la petite aventure d’un président avec sa secrétaire fait beaucoup plus de bruit que le trucage des éléctions la remise en place de la torture ou les camps d’emprisonnement supposés « cachés » de la FEMA pour parquer toutes les victimes de détentions arbitraires une fois que Guantanamo débordera. Vous pensez certainement que l’Afghanistan a un rapport avec le 11 septembre et que l’Irak cache toujours des armes de destruction massives puisque vos articles favoris viennent surement de Voilà ou de Public.


    • Rand 30 mai 2007 13:51

      Précision : mon commentaire précédent était en réponse à celui de mike-tango.


    • l'imposteur l’imposteur 30 mai 2007 14:19

      Gaminerie : duschmol mitterrand a fait des conneries alors duschmil sarkozy a le droit d’en faire ? msieur c’est pas moi qui ai commencé. Soyons sérieux : il est ahurissant qu’il y ait des chartes de déontologie pour les journalistes et les autres professions réglementées et qu’il n’y en ait pas pour les élus (yc pour le Pdt de la Rép) : l’initiative d’antidote est donc tout à fait bienvenue. Pour réussir, il lui faut fédérer des gens de droite et ne pas absoudre les corrompus de Gauche.

      A part ça, je suis allé sur antico, je trouve le site difficilement lisible.

      bien à vous


    • zutafruit 2 juin 2007 00:03

      Réagissez !!


    • spartacus 3 juin 2007 18:23

      « Ensuite, il me semble que quelqu’un qui a purgé sa peine, payé sa dette n’est plus redevable à la société et peut donc reprendre sa vie. »

      Dans le cas d’un homme du peuple sans responsabilités particulières, oui, une dette est payée quand elle a été purgée.

      Dans celui d’un homme public et politique, le cas est fort différent. Indépendemment du simple délit et de la peine à effectuer, une chose est non quantifiée : la tromperie vis à vis des électeurs qui ont fait confiance pour les représenter.

      Ne serait-ce que pour cette raison, un homme politique, de n’importe quel bord que ce soit, devrait devenir inéligible à vie. Il ne manque pas d’hommes ou de femmes compétentes et intégres pour prendre la relève.

      Et nul ne devrait se croire indispensable, et plutôt faire profil bas.

      Ces hommes politiques n’ont aucun amour-propre et sont sans vergogne...


  • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2007 10:11

    on va finir par certifier les candidats iso 9000 smiley pour être certains de la qualité du produit .vivement une politique plus propre .

    Voir Bernard Granié , l’ancien maire de fos mis en examen et même incarcéré fin 2006 pour des faits de corruption se pavanner sur la place du marché en compagnie du maire actuel rené Raimondi me dégoute ! trop de ripoux devraient disparaitre de la scène politique , mais ils ont trop le sentiment d’impunité smiley


    • Ronny Ronny 29 mai 2007 13:52

      @ absolument impunis...

      Mais nous avons aussi une responsabilité dans l’histoire (nous citoyens), d’où l’intérêt formateur de l’action d’anticor !

      Voyez Juppé, condamné, mais réélu à Bordeaux... Les casseroles de Santini avec l’aménagement d’Issy (réélu bien sur !), ou dans l’entourage de Sarkosy le très sémillant Balkany, lui aussi réélu et que l’on ne présente plus. La lecture de 20 minutes est édifiante :

      ... la justice administrative [a également condamné Mr Balkany] à rembourser à la ville environ 524.000 euros représentant les salaires des trois agents communaux sur la période durant laquelle ils ont travaillé pour M. Balkany, et 230.865,57 euros représentant les intérêts de cette somme. « M. Balkany a réglé l’intégralité » des 524.000 euros, indique le projet de délibération.

      Le même document poursuit : « l’intégralité du principal (les 524.000 euros, ndlr) ayant été réglée à la ville, M. Balkany souhaite effectuer une demande de remise gracieuse des intérêts, comme la loi en prévoit la possibilité », demande adoptée lundi soir.

      Elisabeth Gourevitch, conseillère PS, a dénoncé le fait que « dans cette situation, les intérêts (les 230.865,57 euros, ndlr) sont supportés par la commune ».

      Indiquant vouloir saisir le tribunal administratif sur la décision de lundi, Dominique Cloarec, conseillère Verte, a lancé : « qui a dit hier « il faut remettre la morale au coeur de la politique » ? C’est votre ami Nicolas Sarkozy (...)

      Vous y croyez vous, alors que l’ancienne juge Eva Joly, que l’on a bien incité à ne plus trop s’occuper de corruption en France, vient de déclarer au sujet de la nommination d’un proche de NS à la direction de TF1 (Cf Le monde du 24 05 07) :

      « La démocratie ce n’est pas invoquer Jaurès ou Blum, la démocratie c’est des institutions qui fonctionnent et c’est la confiance dans les institutions »

      « Une démocratie ça se mesure à sa presse indépendante et à sa justice indépendante et je trouve que ce que nous voyons en France est plutôt inquiétant », a-t-elle ajouté.

      « Nous voyons un président de la République qui fête sa victoire d’élection avec Martin Bouygues (président du groupe) et qui téléphone le 8 mai à Omar Bongo (président gabonais, au pouvoir depuis 1967, il a instauré un régime de parti unique de 1968 à 1990, ndlr) pour le remercier de ses bons conseils et qui ensuite, le 22 mai, nomme son directeur adjoint de campagne (Laurent Solly), directeur adjoint de TF1 », (mommination d’ailleurs annoncée par l’élysée !).

      « Pour moi c’était une violation d’une règle fondamentale en démocratie »

      « TF1 qui a jusqu’à 50% de parts de marché en France », s’apparente « vraiment à une machine de guerre pour la propagande... Cela me paraît des conditions assez berlusconiennes et je souhaite mieux pour mon pays »

      C’est quand même une spécialiste des histoires de corruption qui parle !

      Au fait y’a quoi sur TF1, ce soir ?


    • masuyer masuyer 29 mai 2007 16:45

      A Ronny,

      entièrement d’accord avec toi sur les élus ripoux et réélus. En discutant un peu avec des gens de mon entourage professionnel ; j’ai l’impresion qu’ils trouvent normal pour un élu de cumuler, de s’en foutre plein les fouilles. Quand a été révélé le sysrème d’indemnité en cas de non-réelection très avantageux que s’étaient voté les députés, j’en ai parlé à mes collègues, toujours prompts à dénoncer les « bicots qui abusent de la sécu, du social en général, qui sont tous des délinquants jamais poursuivis par la justice (sic) ». Et bien, ils trouvaient ça tout à fait normal, et ils m’ont même répondu que s’ils étaient eux même députés, ils ne se gêneraient pas.

      Ah, les contorsions de l’esprit humain.

      PS : ils apprécient beaucoup le journalisme « d’investigation », de Villeneuve, Pernaut, Courbet et consort, ceci explique peut-être cela.


  • tvargentine.com lerma 29 mai 2007 10:20

    Quand même étonnant que de lire des comportements anti-républicains qui remettent en cause le vote des électeurs.

    Devons nous rappeler que si Nicolas Sarkozy est président c’est avant tout par la faute du PS qui n’a pas su proposer un projet de société clair et n’a pas su organiser des élections primaires à l’italienne afin d’avoir un(e) candidat vraiment représentatif de la gauche.

    Alors au lieu de casser du « Sarko » commencer par exiger le départ des Caucescu du PS (Hollande-Royal) et de leur clique d’ex-troskistes défroqués responsables de cette catastrophe


  • maxim maxim 29 mai 2007 10:49

    on a tous un petit côté maso quand on va voter .....

    on sait qu’on va se faire baiser mais on ’s’y rend quand même ......

    dans mon bled ,Fontainebleau ,je me marre déjà quand je vois les candidats des différentes formations ,on les connait tous ,on sait tout d’eux ,qui nique avec qui,qui est un foireux,qui est crédible comme une planche pourrie ....

    et les jours de marché ,on voit les candidats à la députation en train de faire de la lèche et serrer des mains à tour de bras à des gens qu’ils mépriseront complètement une fois élus .......

    j’ai toujours mis des bulletins à ma façon ,sauf pour les présidentielles ,mais les mouches à merde que l’on connait et qui nous tournent autour ...non merci !!!!!!

    pour les municipales ,nous avons un seul maire valable et pragmatique : Paul Dubrule ,mais il gènait tellement de monde .......


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 mai 2007 11:06

    Votre article pose en effet une bonne question : qu’est-ce qui différencie un « bon » élu d’un « mauvais » élu ? Se poser la question ainsi, c’est admettre qu’il existerait un état naturel d’élu « propre », et que certaines circonstances pourraient le faire basculer... du côté obscur, disons. Or je me demande si au contraire, le statut de détenteur de pouvoir n’oblige pas à être de toute façon ambigu.

    A partir du moment où vous avez le pouvoir, vous êtes tenté par son usage à votre intérêt personnel, c’est consubstantiel à la fonction, à vous de ne pas céder. Et vous êtes tenté également de vous allier avec d’autres détenteurs de pouvoir, soit par surbordination franche, soit par alliance négociée. Le problème est alors : qui détient le pouvoir sur qui ? Et qui s’en rend compte ?

    Le seul remède à mon sens à cette ambiguïté inhérente au pouvoir est la transparence : si je sais que la campagne de X a été financée par Y, et que j’apprends que X, une fois élu, fasse que la collectivité qu’il dirige offre une faveur à Y, alors je prends la chose pour ce qu’elle vaut : un renvoi d’ascenseur. Je m’en souviendrai à la prochaine élection. Pour m’en souvenir, ça va me coûter un réel effort : tous les soirs la télé va me bassiner avec la Star Ac ou le jogging républicain de notre bien-aimé Président, pour que justement, j’oublie le lien entre X et Y.

    Et si les gens chargés de faire circuler l’information sont contenus (ou détenus !) par Y ? Qui me dira ce qui se passe ? C’est le gros problème à l’heure actuelle, regardez les potes de notre Président, il y a de quoi déclencher une guerre au Darfour sans problème, et écouler ainsi du matériel militaire varié (Matra, Dassault), obtenir des « unes » retentissantes dopant les ventes (Hachette, TF1, Direct Soir et Direct 8) et des sondages (CSA ou IFOP) prouvant que le peuple glorifie notre « lider masimo » et ses « courageuses » prises de position « sans tabou ». Il y a même de quoi reconstruire le pays après nos frappes chirurgicales (Bouygues) qui n’auront fait aucun mort, comme de juste.

    Deuxième problème : il faudrait que les élus nationaux (députés) arrêtent de se comporter comme des maires ou des Présidents de Conseil généraux, à « obtenir des avantages pour leur circonscription », et tout ce genre de marivaudages malsains bavochant entre clientélisme et démagogie (et qui fait qu’on les réélit, d’ailleurs !). Déjà, si ils pouvaient faire correctement leur boulot de député et aller à l’Assemblée, ça serait pas mal. Mais pour y faire quoi ? Signer avec discipline les lois concoctées par le gouvernement, c’est-à-dire par le Président - Chef du Parti Total et de toutes ses nouvelles composantes (Droite, gauche, centre, France du dessous et du dessus), et aussi chef de la police et des ministres (qu’il a choisi lui-même, c’est claironné partout) ?

    Je vous rejoins, il y a de quoi être inquiet..


    • masuyer masuyer 29 mai 2007 16:51

      Deuxième problème : il faudrait que les élus nationaux (députés) arrêtent de se comporter comme des maires ou des Présidents de Conseil généraux, à « obtenir des avantages pour leur circonscription », et tout ce genre de marivaudages malsains bavochant entre clientélisme et démagogie (et qui fait qu’on les réélit, d’ailleurs !).

      Ca risque d’être difficile puisqu’ils sont souvent les deux (ou les trois) à la fois. Jetez donc un petit coup d’oeil au site de l’Assemblée Nationale, c’est édifiant). Le nouveau président n’a d’ailleurs pas l’air gêné par le cumul, il semble même l’encourager. Remarquez, il a fait des progrès puisqu’il avait promis que si il était élu président, il abandonnerait tout mandat électif et partisan (tu parles d’une nouveauté !)

      Le cumul favorise la corruption (et oui moins de mains à graisser, notamment pour l’attribution des marchés publics)


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 mai 2007 17:15

      Eh ouais on est bien d’accord !


  • caramico 29 mai 2007 11:23

    Il y a malheureusement en France une « interprétation » de la corruption qui tend à l’adoucir :

    Le « tous pourris », le « vous auriez fait la même chose à sa place ». Le népotisme, le piston...

    On voit nombre de maires mis en examen se faire réélire confortablement, c’est le cas dans ma commune. Et que je fête mon premier milliard, et mon deuxième... Mais on arrose abondamment les associations, les repas aux petits vieux...

    L’influence latine doit y être pour quelque chose, les « combinazione », les arrangements de toutes sortes. Tout le monde à quelque chose à se reprocher, à quémander. On a les politiciens qu’on mérite.

    Au Japon, les ministres se suicident. En France, on les « suicident ».


    • Nicolas Nicolas 29 mai 2007 12:20

      « n voit nombre de maires mis en examen se faire réélire confortablement, c’est le cas dans ma commune. »

      Un mise en examen est inocent par définition...


    • masuyer masuyer 29 mai 2007 16:52

      A Nicolas

      « Un mise en examen est inocent par définition... » Sauf Yvan Colonna peut-être ? smiley


    • Itamessaest 30 mai 2007 10:35

      Vous faites surement allusion à Sarkozy qui a fait arrêter cet homme. Pour information, Sarkozy a toujours utilisé le « présumé » devant tous les qualificatifs de Colonna. Colonna a d’ailleurs était débouté au procès.


  • yoda yoda 29 mai 2007 11:38

    C’est simple, l’abus de pouvoir est dans la nature de l’homme : qui n’a jamais profité d’une situation qui pouvait porter préjudice a un tiers (invisible ou qui le méritait bien...).

    Donc deux solutions :

    (1) Changer la nature humaine : apprendre a l’homme a etre moins egotique et plus altruiste, puisque l’homme a aussi la capacité d’apprendre.

    (2) Mettre en place des contre-pouvoirs.

    Cordialement, smiley


    • Bof 29 mai 2007 21:22

      MERCI yoda . Merci d’avoir présenté la première solution . Au lieu de vouloir son « bien à soi » ,vouloir l’abondance ,c’est à dire le «  »Bien de l’ Ensemble«  ». Je suis certain que c’est la seule solution pour pouvoir supporter les 15 milliards d’Humains qui arrivent.


  • Ploum 29 mai 2007 11:48

    Déjà la moindre des choses serait d’éxiger un casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter à une élection. Alors bien sur certains vont me dire qu’ils ont payé leur peine et blablabla, mais qu’on m’explique alors pourquoi avoir un casier judiciaire est rédibitoire pour accéder à la fonction publique, et pourquoi cela ne l’est pas quand il s’agit d’accéder à des postes d’élus ayant bien plus de pouvoir ?

    Il est évident qu’on ne peut affirmer que les hommes politiques sont tous pourris, mais force est de constater que l’éthique politique française est à un niveau abyssalement bas (et c’est pas spécifique à la droite ou la gauche, les 2 ont leurs boulets de ce coté là). Si coup de Karcher il y a à donner, c’est en politique qu’il faut commencer, afin d’éliminer les racailles en col blanc.


  • toto1701 29 mai 2007 12:24

    la question ne se pose plus des lors que le présidium supreme souhaite qu’il n’y ait pas d’opposition a l’assemblée il aura ses 577 députés ...mais jamais mon vote ni ma conscience


  • Annie 29 mai 2007 12:47

    Tout à fait d’accord avec Ploum. Un casier judiciaire vierge devrait être un critère de sélection des candidats. Pourquoi se limiter aux fonctionnaires ? Mais aussi, à défaut de cela, il faudra que les gens arrêtent de choisir pour les représenter des fripouilles. La pression peut venir d’en bas. De la même manière que des gens choisissent de consommer des produits ’ethiques’, et obligent les marchés à les suivre, peut-être les électeurs pourraient-ils donner une leçon de morale en choisissant des candidats qui portent eux aussi la marque « Je suis un politicien propre ».


  • TTO TTO 29 mai 2007 13:38

    « Perte du sens commun ». La relecture d’Hannah Arendt s’impose. http://tto45.blog.lemonde.fr


  • finael finael 29 mai 2007 14:28

    Malgré son titre, cet article ne traite pas d’un état trop « fort », mais de l’usage malsain de positions de pouvoir par certains à l’encontre d’autres, de corruption, de violence, de malversations, pour reprendre les termes de l’article.

    - Première remarque : Cela ne se rencontre pas uniquement dans la sphère politique, mais ces comportements sont très répandus dans les entreprises, le commerce, les prétoires ... partout où certains ont un pouvoir face à d’autres qui n’en ont pas.

    Qui n’a jamais été victime de banques, d’assurances, des « petits chefs », d’organismes publics ou privés ?

    - Deuxième remarque : Dans le domaine de la sphère publique élective (il faudrait aussi aborder le problème des « hauts fonctionnaires ») j’ai déja proposé, dans le commentaire d’un autre article quelques voies de solution :

    Outre l’interdiction de tout cumul (comme de la « suppléance » pour les ministres), la non-rééligibilité.

    Un(e) élu(e) ne devrait pas pouvoir se représenter à l’élection suivante. Cela limiterait la tentation de favoriser sa circonscription électorale au dépend de l’intérêt général et le renouvellement ainsi introduit éviterait que la politique soit un « métier ». Nous serions ainsi mieux représentés par des gens sortis de milieux différents.

    - Troisième remarque : A tout pouvoir devrait correspondre un contre-pouvoir réel et effectif, n’ayant aucun rapport (hiérarchique, social, ...) avec le premier.


  • Niamastrachno Niamastrachno 29 mai 2007 15:02

    Très bon article, et quel style !

    C’est bien une des questions que je me pose et repose à chaque élection, lequel de tous est le moins pourri, où faisant face au peu d’information claire que l’on puisse dégager des différents médias l’on se rend compte que l’on est au courant de bien peu de choses, de trop peu de choses voire jetés dans la désinformation la plus totale.

    Sans vouloir commencer à polémiquer sur cette perpétuelle question du qui est le plus pourri de l’autre, et comme je ne vois guère d’exemple dans votre écrit que je perçois d’avantage comme une invitation à débattre à la Sorbonne, faisons juste un petit tour d’horizon de l’actualité (n’en déplaise aux lecteurs bleus, les roses on les voit moins souvent en ce moment, ce qui ne signifie pas qu’ils soient plus blancs de toute manière) :

    NS profite des biens faits d’un très beau yacht d’un richissime milliardaire, on nous rétorque « je n’ai pas à m’expliquer ni à m’excuser », car en gros c’est normal, profiter des richesses d’un hypothétique client ou fournisseur d’on ne sait quel service, est le réflexe commun des entrepreneurs (cadeaucadeau ; servicemarché). Mais d’un président ? Les policiers ont-ils le droit d’accepter les faveurs des personnes qu’ils ont aidé, les pompiers ? etc... Mais le président lui... Or le problème est bien là : NS se considère moins mandataire qu’entrepreneur, PDG, chef de groupe... Confondre attitude décomplexée avec totale impunité « assumée ».

    Au royaume des hypnotiques, le gourou est roi.

    La question ne serait pas bien grave, si nous ne contenions pas en nous-même le germe du soupçon (quelle loi interdit d’avoir un ami milliardaire ?). Un germe qui a tendance à prendre racine, chaque jour apportant son lot de surprises en complète contradiction avec le langage d’il y a quelques semaines : pas de poste promis, que les meilleurs, les meilleurs : par pur hasard la garde rapprochée de l’intéressé (où l’on entendra d’ailleurs les bouches en cœur « ben oué c’est normal, les copains de sarkozy sont les meilleurs, puisque c’est lui le meilleur - gag - ).

    Quant au contrôle des médias, inutile d’en parler, on dépasse largement le déjà vu, du moins en France, l’Italie étant pionnière et faisant office d’exemple dans le domaine avec cette subtilité qui échappe aux plus idiots que le propriétaire n’est pas l’acteur, mais son père d’adoption - sic -.

    Juppé ministre, puis entendu, puis accusé, puis condamné, puis ministre... laisse sans voix... Mais maintenant les gens se disent « pourquoi pas ? » la rédemption arrive vite lorsqu’il s’agit de pardonner au gourou ou à son subordonné.

    Qui a entendu parler du patrimoine de notre président ? - personne - et pour une bonne raison, il a refusé de le communiquer pendant la campagne (à l’inverse des tous les autres candidats). Mais maintenant que la loi l’y oblige... : Lu dans le JO, ce n’est pas compliqué en voici un inventaire précis : il n’a rien (vérifiez vous-même c’est éloquent). Il n’a pas de meubles, pas d’objets précieux, un peu d’immobilier mais c’est tout. Pour ce qui est du patrimoine pécuniaire, c’est encore plus fort : ISF en 2006, mais pas en 2005 ni même avant... : 50% de patrimoine en un an, s’il en avait le culot il vous rétorquerait que c’est la faute à qui veut gagner des millions. Mais la encore, rien pas un bruit... C’est normal... C’est normal car c’est le chef, le gourou, l’éleveur d’autruches.

    Nombreux sont les exemples et de tous bords mais ce qui est effectivement inquiétant est la multiplication de ces exemples ces dernières temps. Mais ne vous en faites pas, si vous pensez encore pouvoir faire quelque chose, parlez-en à notre ministre de la justice, elle saura, elle, quoi faire...


  • magari 29 mai 2007 15:16

    « Est-ce le pouvoir lui-même qui conduit naturellement à l’abus, par l’effet de sa propre logique ? » vous demandez-vous.

    J’ai recherché en vain sur internet des écrits de psychanalystes à propos des politiques...


  • TTO TTO 29 mai 2007 15:28

    L’approche philosophique et politique d’Hannah Arendt est particulièrement appropriée pour traiter de cette question. Certaines confusions sont notamment à éviter : entre agir et faire, entre morale et politique, entre travail oeuvre et action,...Un travail de fond nécessaire après 12 ans de Chirac, devant 5 ans de Sarkozy et après les 14 ans de Mitterand.

    http://tto45.blog.lemonde.fr


  • chmoll chmoll 29 mai 2007 15:58

    presque tous les pays le reconnaissent (sauf vous)peut ètre ça vous fait mal de savoir et que personne ne réagit en l’occurence votre pays est miné par la corruption le code pénal votre supposé justice dans se domaine,est la brosse à reluire,et ça c’est reconnu aussi alors que faire ?

    là c’est entre vos mains,entre les mains des citoyens français,pasque des élections de ceci de cela, ne changera rien,a la maladie qui ronge votre pays

    rien que ça,avoir des repris de justice dans votre (j’sais pas comment appeler cela)vous en connaissez des pays avec ça ?bien sur il y en a , ce sont des pays ou la mafia domine

    tention ça n’est que mon avis,mais il est grandement partagé(sans prétention)

    mais bon c’est vous qui voyez


  • Lucrezia 29 mai 2007 16:44

    Quel Mépris pour les Français ! Le Monde n’avance qu’à travers des réseaux : Politiques, Financiers, Industriels, Médiatiques, Culturels, Intellectuels et aucun d’eux n’est infammant ! . D’autant que pour gouverner ... cela s’appelle du lobbying et cela n’a rien à voir avec la corruption ! Vous créez et entretenez de la confusion, mais les Français ne sont pas aussi sots que vous le laissez entendre ...Ils sauront bien faire leur choix !


  • Forest Ent Forest Ent 29 mai 2007 16:55

    Sarkozy me semblait de très très loin le plus pourri de tous les candidats. J’ai voté Royal juste pour tenter de l’éviter. Mais je ne me fais pas d’illusion : les DSK et Fabius ne valent guère mieux. La prochaine fois, je voterai à gauche.

    Tant que le système contrôle les médias, rien à faire.

    Plus d’infos là :

    http://forestent.free.fr/


    • Marsupilami Marsupilami 29 mai 2007 17:06

      @ Forest Ent

      Tu voteras pour qui ?

      La gauche de gouvernement a disparu ou presque. L’extrême-gauche ? Des tarés.

      Tu faisais de l’humour noir ? Si c’est ça je suis d’accord avec toi. La pêche à la mouche.


    • masuyer masuyer 29 mai 2007 17:25

      Marsupilami,

      je ne sais pas si l’extrême-gauche (personnellement, j’appelle ça la gauche) ne compte que des tarés.

      Sinon, pour rire un peu du cumul, l’autre jour le député de ma circonscription (qui est aussi maire de sa commune, vice-président du conseil général, président de la communauté de commune, sans compter les présidences associatives, bref un sur-homme) s’est vu interrogé sur les fermetures de classe dans notre canton (rural). Et bien, il est contre et il se battra jusqu’au bout. Mais là, c’était surement l’élu local qui parlait, parce que le député (UMP), lui a voté les textes qui entrainent ces fermetures. C’est peut-être lui le taré (trouble de la personnalité multiple http://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9_multiple)

      Le pire, c’est qu’il va surement être réélu.

      Amusant, non ?


    • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2007 17:39

      @MARSUPILAMI

      c’est vrai , tu déconnes , il y a quand même des mecs bien à gauche comme jacky henin le maire de Calais qui s’est battu pour les ptits lu , en vain et qui obtient pour le pcf des scores au moins 4 fois supérieurs au candidats à la présidentielle ; lui on le connait !le jour où un parti de gauche réelle comme aux pays bas se formera , il pourra jeter sa défroque stalinienne sans dommage


  • bernard29 candidat 007 29 mai 2007 17:15

    le pouvoir corrompt naturellement. Qui a le pouvoir en use et en abuse. ; c’est trés connu.

    Bon. la seule solution ;

    Avant même de poser la question des contre pouvoirs, il faudrait précariser ou fragiliser les tenants du pouvoir.

    1) mandat unique

    2) renouvellement limité des mandats ( un seul mandat serait une solution radicale)

    3) inéligibilité des hauts fonctionnaires (à partir de la catégorie A) car « on ne peut être juge et partie »)

    4) casier vierge.

    Ca vaut mieux que n’importe quelle charte éthique. On croûle sous les textes vertueux dans tous les domaines. Il faut des règles qui réduisent les tentations et rendent les corruptions le plus inéfficace possible. c’est tout.


  • spartacus 29 mai 2007 17:25

    << En même temps, l’une des caractéristiques de cette période électorale est qu’elle fait apparaître un désir citoyen de plus en plus manifeste : celui d’un assainissement de la vie politique par plus de transparence et d’éthique. >>

    phrase relevée dans l’article initial...

    C’est un gag ou quoi ?

    Les français viennent de se prononcer, en toute connaissance de cause, et j’en suis désolé, pour un candidat qui d’évidence a érigé la politique des petits copains en véritable système afin d’asseoir sa dominance.

    Et ils auraient soif de sens moral et d’intégrité ?

    On en entend de toutes sortes, en ce moment. Mais celle-là elle me fait bien rire (jaune, très jaune... smiley)


  • stere 29 mai 2007 17:46

    je suis assez étonné de remarquer que le mot « responsabilité » n’apparait que 2 fois jusqu’ici, et encore une seule fois concernant les politiques. Pourtant, ce mot a été largement utilisé pendant la campagne, et continue à l’être actuellement.

    j’ai regardé la définition du mot « responsabilité » dans le Trésor de la Langue Francaise Informatisé (TLFI, à consulter :) : il en ressort que c’est l’obligation faite à une personne de répondre de ses actes du fait de sa fonction, et d’en supporter toutes les conséquences.

    A l’heure actuelle, la présidence de la république est de ce point de vue l’un des postes les moins responsabilisants : le président est libre de ses choix pendant tout son mandat (hors « haute trahison », mais bon...), il est même intouchable concernant ses responsabilités passées pendant cette durée. Son plus grand « risque » est de ne pas être réélu, sachant que de toute facon il profitera tout de même par la suite d’un certain nombre d’avantages liés à sa fonction du moment.

    Les ministres, bien qu’un peu plus sur la sellette, ne sont a priori pas non plus très responsabilisés : quel ministre rend compte devant la France de l’impact de ses réformes (ou non-réformes) ?

    C’est ce point qui me parait fondamental : les citoyens n’ont pas le pouvoir de responsabiliser leurs représentants . Une fois en place, ceux-ci peuvent faire bien des dégâts au sens profond du terme (et pas seulement profiter de leur statut), et même si de nombreuses voix s’élèvent il suffit qu’un gouvernement soit majoritaire pour qu’il puisse « s’amuser » comme bon lui semble, sans avoir a rendre de vrais comptes.

    Ne faudrait-il pas instaurer, à l’image de la Suisse si mes souvenirs sont bons, la possibilité pour les citoyens de « faire leur propre référendum », qui aurait alors valeur de loi, d’obligation auprès des élus ?

    Ne serait-il pas pertinent que la position d’un élu puisse être remise en cause à n’importe quel moment parce que ses électeurs ne seront pas d’accord avec ses actions ?

    Cela pourrait obliger les futurs élus à expliciter réellement le sens de leurs actions, et les prévisions réfléchies de leurs conséquences, sous peine d’être immédiatement suspendus de leur pouvoir...

    Pour rebondir sur certains messages, il me parait assez évident que, lorsqu’on a le pouvoir et pas ou peu de responsabilité au sens du dictionnaire, on ait tendance a en profiter. Ce n’est en rien une excuse, mais laissez quelqu’un libre de faire ce qu’il veut : sans une grande force morale et une grande sagesse, je pense qu’il aura tendance à faire -au moins un peu - ce qu’il veut.


    • spartacus 29 mai 2007 18:18

      A Stère...

      Tout à fait d’accord avec ton analyse.

      Aussi est-ce bien pour cela qu’il faut absolument un contre-pouvoir fort, surtout maintenant, où la dominance d’une petite équipé inféodée à un homme seul risque de s’imposer à un degré encore je crois jamais atteint.

      Ce n’est pas pour rien que l’« exception française » a comporté dans son histoire une Révolution, et la prise du pouvoir par le Peuple.

      Sarko Ier, non merci. C’est une chose intolérable sur le plan personnel, et nuisible sur le plan collectif...


    • impertinent3 impertinent 30 mai 2007 11:12

      @stere qui a écrit : Ne faudrait-il pas instaurer, à l’image de la Suisse si mes souvenirs sont bons, la possibilité pour les citoyens de « faire leur propre référendum », qui aurait alors valeur de loi, d’obligation auprès des élus ?

      Tes souvenirs sont à peu près bon, mais très rudimentaires. Les droits populaires sont très étendus en Suisse, le peuple peut proposer des articles constitutionnels, peut contester et rejeter des articles constitutionnels et lois proposées et approuvée par le parlement, le peuple se prononce obligatoirement sur les modifications constitutionnelles et sur tous les accords internationaux, etc. La peur de les voir amoindris est l’une des principales raisons pour le peuple suisse du refus d’adhérer à l’Europe.

      Mais il ne faut pas rêver, le système est totalement inapplicable à la France dans son organisation politique actuelle. Il nécessite un certains nombre de pré-requis, dont aucun n’existe dans la France actuelle :

      1) Les élections au parlement sont strictement proportionnelle, avec, toutefois, un quorum de 5 %, pour éviter un trop grand émiettement.

      2) Le gouvernement n’est pas à proprement parler un gouvernement de coalition (basé sur un programme global) mais un gouvernement de consensus au cas par cas. Les partis sont représentés, plus ou moins proportionnellement à leur répartition au parlement. Il représente Le gouvernement actuel comporte 7 « ministres » (conseillers fédéraux dans le texte), deux socialistes (dont la présidente de la Confédération pour cette année), deux radicaux (en France, on dirait UMP), une démocrate chrétienne (centre gauche), deux UDC (Union Démocratique du Centre) qui contrairement à son nom, est de droite, voire « d’extrême droite modérée (si, si) » pour l’un de ses représentants. Cette représentation plus ou moins proportionnelle au gouvernement n’est pas inscrite dans la loi, mais l’expérience a prouvé que c’est, compte tenu des droits populaires, la seule méthode valable.

      3) Les partis ne s’opposent pas systématiquement à n’importe quelle proposition d’un parti concurrent mais en fonction d’un projet précis. Ce qui fait que l’essentiel du travail politique se fait « à la buvette », du genre : « je te passe le sel, passe-moi le poivre ».

      4) Avant de proposer une loi, le gouvernement doit enclencher une « procédure de consultation », c’est-à-dire qu’il doit consulter les milieux intéressés (cantons, syndicats, organisations patronales, etc). Il modifie son projet de loi en tenant compte des remarques qui ont été faites.

      5) Etc.

      Faute de respecter ses pré-requis, le système se bloque complètement, un parti politique important (en terme de voix), par hypothèse rejeté dans une opposition systématique, peut, par des référendums empêcher complètement un gouvernement mono-parti de fonctionner. Le canton de Genève a expérimenté (il y a une douzaine d’année) un tel gouvernement (à la française, de type majorité-opposition), il n’a rien pu faire pendant 4 ans, confronté sans cesse à des référendums qu’il a systématiquement perdus ! Chose intéressante, le gouvernement genevois a actuellement une majorité de gauche (4 gauches/verts contre 3 droites) alors que le parlement genevois est largement à droite (dans la proportion 2/3 contre 1/3) et pourtant cela marche assez bien. Impensable en France !


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 29 mai 2007 20:27

    Je simplifie le titre : « Que peut faire le citoyen face aux abus de pouvoir ? » Et je réponds !

    Les abus de pouvoir ne sont pas exclusivement français. J’ajouterai que la France est en train de s’aligner sur les politiques des pays dits « sous développés ». Les Institutions sont rongées par la corruption et mon dieu tout le monde choisit la facilité, les bons principes nous quittent un à un...

    La solution donc, ne peut être française, ni même européenne mais internationale. Nous payons des milliers de fonctionnaires onusiens qui se la coulent douce au lieu d’assumer leurs responsabilités !

    Il est grand temps que l’humanité accouche la Vraie Démocratie, c’est à dire un ensemble de lois qui responsabilise les hommes politiques !

    La petite politique ne trompe personne aujourd’hui, l’intelligence est à la portée de n’importe quel citoyen, les moyens de toute nature aussi, il va sans dire que le monde sera de plus en plus difficile à gouverner ! En tout cas les systèmes politiques d’aujourd’hui qui nous viennent du siècle dernier ne sont pas compatibles avec les exigences des peuples !

    Et au lieu de saliver inutilement sur la mendicité des Droits de l’homme, il est préférable de promulguer « LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DEVOIRS DE L’HOMME » qui interdira les abus de pouvoirs mais aussi le gaspillage des richesses nationales dans des projets utopiques ! Il faut investir les énergies dans les domaines prioritaires de la santé et de l’éducation ! L’ONU doit assumer ses responsabilités !

    Il ne faut surtout pas rêver avec le sorcier Chirac qui croit au seul développement de la « France magnifique admirée et respectée par tous et tra la la et bla bla... » Moi je vous dis que le développement doit être planétaire parce que vous ne pourrez plus manger tranquillement devant des millions d’êtres humains affamés !

    Je voudrais bien lancer une pétition pour exiger la refondation de l’ONU ou carrément sa dissolution !

    MOHAMMED.


    • Rand 30 mai 2007 14:05

      Chavez est en train de créer une nouvelle ONU avec tout les pays d’amérique du sud, les pays d’asie ( y compris chine et inde ) et les pays d’afrique et du moyen orient, a terme cette union/organisation devrait s’ouvrir à tous sauf aux USA et aura bien plus à coeur de combattre la misère du monde que l’ONU actuelle.


  • vivelecentre 29 mai 2007 20:42

    A Ronny :

    « Nous voyons un président de la République qui fête sa victoire d’élection avec Martin Bouygues (président du groupe) et qui téléphone le 8 mai à Omar Bongo »«  »

    Tout a fait d’accord, on peut même se demander pourquoi le candidat centriste a rencontré discretement Omar Bango avant le premier tour

    C’est vrai que l’on peut se demander comment il a financé sa campagne, vu l’ampleur qu’elle a prise , les nombreux couts supplementaires induits ( lcation de Zenith ou Bercy etc)alors qu’il avait annoncé au depart que le cout total de sa campagne toute entiere ne depasserait pas le seul meeting d’investiture de Sarkozy !!

    Le François a dut serieusement se restreindre sur les frais de costard et de jet privé.......


  • arturh 29 mai 2007 21:22

    L’auteur a tout faux pour une raison simple. Il place la politique sur le seul terrain de la morale. Empreint de religiosité et de rousseauisme, il dit qu’il faudrait que les hommes soient différents de ce qu’il sont.

    La philosophie politique est irréductible à la philosophie morale. Même si elle est indispensable, la morale est insuffisante. Ce n’est donc pas la morale mais les institutions politiques qui doivent être garantes de l’honnêteté des élus.

    Pour celà, un seul moyen : la Démocratie, où le Pouvoir Judiciaire est complètement séparé des Pouvoir Exécutif et Pouvoir Législatif.

    En France, le problème vient du simple fait que nous ne vivons pas en Démocratie mais dans la Monarchie Républicaine où le Pouvoir Judiciaire est sous la tutelle du Pouvoir Exécutif. Pas de justice donc, sinon ponctuellement, grâce à quelques juges, et donc, corruption.


  • moebius 29 mai 2007 21:30

    C’est quoi une monarchie républicaine ???????


    • Eve 29 mai 2007 21:56

      La France. Faites une recherche google.


    • arturh 30 mai 2007 09:04

      La Monarchie Républicaine, c’est un système ou l’essentiel des libertés publiques sont préservées mais, par opposition à la Démocratie : Le Pouvoir Exécutif domine les Pouvoir Législatif et Judiciaire : Il a le droit de dissoudre l’assemblée et lui imposer des lois par le « 49-3 ». Il préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et, comme on l’a vu récemment, il nomme le Procureur de la République et le Président du Conseil Constitutionnel.

      Le seul aspect démocratique du régime, que nous venons d voir, est alors l’lection du Président au suffrage universel, seul moment véritablement démocratique puisque le choix est entièrement libre et ne peut pas être remis en cause par un autre pouvoir.

      Donc la prochaine élection, à part le fait qu’elle oblige, en quelque sorte, à donner une majorité au président, (mais ça reste quand même un choix libre) pourra quand même être remise en cause à tout moment par le Pouvoir Exécutif s’il décide de dissoudre l’assemblée.


    • Gilles Gilles 2 juin 2007 15:21

      Arthur, vous avez raison. Mais l’assemblée peut aussi faire tomber un gouvernement pas à son gout. D’accord, le président peut ensuite dissoudre l’assemblée, mais si les électeurs la reconduise, alors il devra s’incliner et gouverner avec un premier ministre accepté par l’assemblée.


  • Eve 29 mai 2007 21:52

    "(...) Ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais toujours (on aura peine à le croire d’abord, quoique ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui soumettent tout le pays. Il en a toujours été ainsi : cinq ou six ont eu l’oreille du tyran et s’en sont approchés d’eux-mêmes, ou bien ils ont été appelés par lui pour être les complices de ses cruautés, les compagnons de ses plaisirs (...) Ces six en ont sous eux six cents, qu’ils corrompent autant qu’ils ont corrompu le tyran. Ces six cents en tiennent sous leur dépendance six mille, qu’ils élèvent en dignité. Ils leur font donner le gouvernement des provinces ou le maniement des deniers afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection. Grande est la série de ceux qui les suivent. Et qui voudra en dévider le fil verra que, non pas six mille, mais cent mille et des millions tiennent au tyran par cette chaîne ininterrompue qui les soude et les attache à lui (...) Au dire des médecins, bien que rien ne paraisse changé dans notre corps, dès que quelque tumeur se manifeste en un seul endroit, toutes les humeurs se portent vers cette partie véreuse. De même, dès qu’un roi s’est déclaré tyran, tout le mauvais, toute la lie du royaume, je ne dis pas un tas de petits friponneaux et de faquins qui ne peuvent faire ni mal ni bien dans un pays, mais ceux qui sont possédés d’une ambition ardente et d’une avidité notable se groupent autour de lui et le soutiennent pour avoir part au butin et pour être, sous le grand tyran, autant de petits tyranneaux (...) Le laboureur et l’artisan, pour asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent coquinant et mendiant sa faveur. Il ne faut pas seulement qu’ils fassent ce qu’il ordonne, mais aussi qu’ils pensent ce qu’il veut et souvent même, pour le satisfaire, qu’ils préviennent ses propres désirs. Ce n’est pas le tout de lui obéir, il faut encore lui complaire ; il faut qu’ils se rompent, se tourmentent, se tuent à traiter ses affaires, et puisqu’ils ne se plaisent qu’à son plaisir, qu’ils sacrifient leur goût au sien, qu’ils forcent leur tempérament et dépouillent leur naturel. Il faut qu’ils soient attentifs à ses paroles, à sa voix, à ses regards, à ses gestes : que leurs yeux, leurs pieds, leurs mains soient continuellement occupés à épier ses volontés et à deviner ses pensées. Est-ce là vivre heureux ? Est-ce même vivre ? Est-il rien au monde de plus insupportable que cet état, je ne dis pas pour tout homme de coeur, mais encore pour celui qui n’a que le simple bon sens, ou même figure d’homme ? (...)"

    LA BOETIE (1530-1563) CONTR’UN ou LE DISCOURS SUR LA SERVITUDE VOLONTAIRE

    http://classiques.uqac.ca/classiques/la_boetie_etienne_de/discours_de_la_se rvitude/discours_servitude.html


    • TTO TTO 29 mai 2007 23:02

      Merci de ce rappel précieux en ces temps qui s’assombrissent. Une autre parole importante venue des temps sombres nous est bien utile aujourd’hui : celle d’Hannah Arendt. http://tto45.blog.lemonde.fr


    • arturh 30 mai 2007 09:06

      Comparer ce que nous vivons à ce qu’a vécu Hannah Arendt est une véritable insulte à sa mémoire.


    • TTO TTO 30 mai 2007 10:18

      N’importe quoi ! Il s’agit, à la lumière de la relecture d’Hannah Arendt, d’élargir notre grille de lecture. Quand on parle de travail, par exemple, son approche de la vie active (travail, oeuvre, action)nous permet de poser de façon plus large le sens de l’activité : survie, construction d’un monde durable, vie ensemble. Quand elle attire l’attention sur le fait que le totalitarisme s’inscrit dans l’expérience extrème de la désolation (esseulement) que vivent les individus atomisés des sociétés de masse, cela nous permet de pointer le danger du règne de l’utilitarisme et d’un modèle économique qui rend inutile (superflu) de plus en plus de personnes dans le monde.


    • arturh 30 mai 2007 10:58

      D’abord, les temps ne s’assombrissent pas, mesurés à l’échelle du temps qu’a vécu Arendt, ils s’éclairent. L’expérience historique confirme que nous sommes plus éloignés que jamais du danger du totalitarisme.

      Raméné à l’échelle des dernières élections, les partis qui ont pour programme la guerre civile, FN, LO, LCR, etc ont été plus faibles que jamais.

      Reste le lien sous-entendu entre les théories d’Arendt et le « réhabilitons le travail » de Sarkozy. C’est faire beaucoup d’honneur à Sarkozy que de vouloir analyser sa politique à la lumière de l’oeuvre d’Arendt.

      Analyser la programme de Sarkozy à la lumière des programmes de Jospin et Martine Aubry suffiront largement. A moins bien sûr, de vouloir nous faire croire que Hannah Arendt et Martine Aubry, même combat.

      Je le répète. L’oeuvre d’Annah Arendt mérite mieux que cette instrumentalisation partisane minable. Comme fut minable la diabolisation de Sarkozy pendant toute la campagne.


    • TTO TTO 30 mai 2007 14:01

      Savez vous lire ? Votre commentaire est hors sujet par rapport à ce que j’écris. Peut-être êtes vous aveuglé par une idéologie (logique d’une idée poussée jusqu’au bout). En tout cas, tout en restant très critique, ce qui est votre droit, vous pourriez respecter la netéthique qui semble en perdition. Peut-être faîtes vous parie de ceux pour qui l’absence de savoir vivre se nomme « être décomplexé ». smiley


    • arturh 30 mai 2007 18:13

      "A la veille des législatives, que peut faire le citoyen face aux abus de pouvoir ? par TTO (IP:xxx.x0.47.79) le 29 mai 2007 à 23H02

      Merci de ce rappel précieux en ces temps qui s’assombrissent...."

      Alors qui a écrit ça, si ce n’est vous ? « Les temps qui s’assombrissent », à propos de Nicolas Sarkozy, même si on n’est pas d’accord avec lui, c’est vraiment n’importe quoi.


    • TTO TTO 30 mai 2007 19:20

      Je n’ai fait aucun rapprochement entre Sarkozy et les temps qui s’assombrissent. C’est vous qui le faites. Comme beaucoup sur Internet vous avez désappris la lecture. Lecture superficielle, ajout d’éléments non mentionnés...Chapeau pour le niveau et la qualité des débats.  smiley


  • Christoff_M Christoff_M 30 mai 2007 06:33

    Il faut arrêter le délire de penseurs à deux balles sur ce site !! les élections sont passées et le vote est fait...et ceux qui ne sont pas content n’ont qu’a s’engager en politique...

    En attendant je vous rappelle qu’hommes et femmes, ROYAL n’échappent pas à la règle, de l’UMPS, font partie des mêmes cercles d’affaires et d’intérêts qui regroupent des hommes de gauche, de droite, du centre, des députés, des ministre, et l’équivalent dans d’autres pays européens... ou l’on retrouve d’ailleurs aussi des rédacteurs en chefs et des propriétaires de journaux...

    Que peut faire le citoyen français, qui est à des années lumières de la réalité : atterrir déjà ! et la ça va lui faire mal au fesses, et voter dans sa région pour un type du cru, impliqué, et pas pour un parti politique ou une étiquette, et il y aura peut-être un peu plus de gens sensés pour intervenir à l’assemblée !!


    • Eve 30 mai 2007 09:29

      Certes, beaucoup de politiciens quel que soit leur bord, ont des relations avec des gens dans les affaires etc et c’est même indispensable pour moi. La question est de savoir à quelles fins, personnelles ou pour le bien du pays ? J’ai cité La Boétie, va-t-on encore lire « mais Machin fait de même ou a fait de même ? ». Discours stérile permettant de se dédouaner et on peut remonter ainsi bien avant La Boétie. C’est maintenant que cela doit commencer à changer, à chacun d’être vigilant parce que quand notre élu nous trompe pour son compte, avec notre assentiment, cela s’appelle complicité, du moins moralement. L’âme humaine est ainsi faite qu’on ne lit La Boétie, comme bien d’autres auteurs, que comme si ça ne visait que les « autres ». Je le constate sur la plupart des sites, dans la plupart des medias. Cette mascarade ne s’arrêtera que lorsque chaque citoyen prendra ses responsabilités. Ce qui va être encore long, très très long pour la simple raison qu’il est plus facile de dire : « puisque les autres le font pourquoi pas moi ? ». Ego echo...


    • masuyer masuyer 30 mai 2007 20:29

      Sauf que le « mec du cru » comme vous dites est souvent un bon vieux cumulard clientéliste. Et l’argument choc, c’est « si vous voulez l’oreille du gouvernement pour votre circonscription, il faut voter pour moi ». Ce qui augmente fortement les chances du candidat représentant la majorité présidentielle (PS ou UMP), d’où le danger d’avoir des élections législatives qui suivent juste la Présidentielle. Les Etats-Uniens font des élections de mi-mandat, ça peut rééquilibrer les pouvoirs.


    • Christoff_M Christoff_M 31 mai 2007 04:54

      C’est une vision caricaturale et dépassée mais ça ne m’étonne pas de vous, j’ai la chance d’avoir un jeune député, et je préfère voter pour lui que pour des gens parachuté de PARIS par des grands partis... avant de donner dans le cynisme et le simplet essayez de comprendre les avis des autres !!


    • masuyer masuyer 31 mai 2007 16:43

      Christoff_m

      je ne sais pas si je caricature, mais je vous renvoie au site de l’assemblée pour voir la réalité du cumul

      http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/mc.asp#P-1_0

      http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/md.asp#P-1_0

      http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/mr.asp#P-1_0

      http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/mcd.asp#P-1_0

      http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/mcr.asp#P-1_0

      A noter que ne sont pris en compte que les mandats électifs (on oublie donc les présidences de communauté de commune, de syndicat mixte, etc...).

      Quelques règles qui ferait avancer la représentation démocratique :

      - Non cumul strict des mandats (1 homme un mandat). Cela devrait permettre d’avoir un parlement qui ressemble un peu plus à la France (sans passer par le système des quotas)

      - Un congé pour mandat électif afin de permettre à chaque citoyen de s’impliquer pleinement dans la vie politique (à la fin de son mandat, le salarié retrouve son poste initial, avec l’ancienneté acquise+ le temps du mandat électif).

      - Une indemnité unique quelque soit le mandat équivalente au salaire moyen.


    • masuyer masuyer 31 mai 2007 16:46

      au fait c’est qui votre député ?


  • Annie 30 mai 2007 14:04

    Je crois qu’il serait naïf d’espérer que les politiciens soient vraiment différent du reste du genre humain. Un mécanisme de responsabilité, dont une commentatrice a parlé, est en effet la seule façon d’obliger les politiciens à rendre des comptes à leur circonscription électorale. J’ai découvert Antidote suite à cet article. C’est une bonne initiative qui a besoin de trouver plus de légitimité (je veux dire par là qu’elle soit endossée par des partis politiques plutôt que des particuliers) avant d’en accorder ou refuser aux politiciens, mais qui représente une vraie aspiration citoyenne à être représenté par des hommes et des femmes intègres. La France est habituée à être gouvernée par des politiciens corrumpus, ce qui n’est pas le cas d’autres pays. Peut-être faudrait-il continuer à sensibiliser l’opinion publique à ce sujet, pour en arriver à un point où la corruption devient l’exception et non plus la norme. Et pour en revenir à Antidote, pourquoi ne pas faire signer aux partis politiques un code de conduite volontaire d’anticorruption.


  • Tab Tab 30 mai 2007 18:00

    @ tous

    Salut.

    La seule chose que je regrette, c’est l’hypocrisie de certains qui consiste à dire : Sarkozy (donc la droite) au pouvoir, c’est l’institutionalisation de la corruption et/ou de la collusion avec les milieux financiers et/ou de la non-séparation des pouvoirs. C’est un mensonge délibéré, ou de la naïveté. Tous effectivement ne sont pas pourris, mais ces vices sont ceux de la société et non de l’homme sarkozy.

    Son tort, c’est d’avoir, comme ses pairs, surfé sur la vague des réseaux. Ce n’est pas Sarko qui amène avec lui une société de corruption et de prises de décision parallèles, mais c’est cette société qui crée des Sarkozy, de gauche, de droite ou d’ailleurs. Parce que c’est aujourd’hui le seul moyen d’arriver à un poste important, et parce que les électeurs votent comme des pieds, en choisissant un rêve démagogique (là encore de droite ou de gauche) au lieu d’un réalisme pragmatique et empiriste. Ce réalisme plus efficace que l’idéologie quand on parle de la chose publique... Bien à vous.


    • TTO TTO 30 mai 2007 18:05

      Le réalisme ou le dogme du concret est la dernière idéologie à la mode. Beaucoup de politiques s’en réclament. http://tto45.blog.lemonde.fr


    • zutafruit 2 juin 2007 00:17

      Parce que c’est aujourd’hui le seul moyen d’arriver à un poste important...

      Je ne pense pas que pour bien vivre sa vie, il soit nécessaire d’arriver à un poste important... D’ailleurs cela ne peut être un but en soi si l’on a tant soit peu d’humanité !!

      Que voulez-vous dire par là ?? Pensez-vous que votre vie n’a d’existence que parce qu’elle aura une « importance » par rapport à d’autres vie. Si c’est le cas, qu’entendez vous par cette expression.

      Espérez-vous que votre vie sera reconnue historiquement ? Espérez-vous devenir riche ? Espérez-vous avoir du pouvoir sur vos amis, vos voisins, vos concitoyens ??

      Et d’abord, pour arriver où ???

      Y’a un mec qui chantait : l’important « c’est la rose !! »...

      Il avait pas raison non plus : pourquoi vous faut-il une importance dans la vie ??

      Ne peut-on pas vivre simplement avec ceux qui nous entourent ?? A mon avis, on peut le faire, il suffit de virer l’attrait de l’argent et du pouvoir et d’arrêter de se croire important...


    • spartacus 3 juin 2007 18:32

      @ Zutafruit

      Un homme, un vote, une voix... (aux commentaires d’Agoravox)

      Dommage que je ne puisse vous en mettre une brassée, tant votre post correspond en tout point à ce que je pense...

      Paix et Fraternité smiley


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 30 mai 2007 20:08

    @ parkway (IP :xxx.x67.18.161) le 30 mai 2007 à 11H39

    mohamed, « c’est pourtant ce qui se passe en ce moment : nous mangeons devant des milliards de gens qui crèvent de faim ! y’a pas grand monde qui veuille que ça change... désolé, mohamed, ton commentaire passe inaperçu... »

    Non, mon message ne passe pas inaperçu ! Cela fait des années, bien avant la naissance d’AgoraVox que j’envoie les mêmes messages à toutes les paperasses du Monde. Evidemment je n’en veux qu’aux seuls journaux français hypocrites qui cachent mes écrits par simple esprit de jalousie et certainement par réaction raciste étant donné l’Histoire (cette merde qui nous lie pour le bien et pour le mal) !

    Je relancerai ma proposition jusqu’à ce que le monde comprenne que la Démocratie n’est pas encore née ! Le bla bla grec n’était qu’un leurre, la soi-disant Révolution française n’est qu’une énorme supercherie ! La mendicité des droits humains telle qu’elle est formulée et affichée sur tous les murs des Institutions tant Nationales qu’Internationales est une honte pour le genre humain !

    Les dictionnaires français sont faux et je lance un défi à tous les linguistes et même à tous les scientifiques français pour prouver la nullité de ces obèses et inutiles paperasses ! La Démocratie n’a rien à voir avec un scrutin aussi universel soit-il ! C’est au contraire après le vote que le pouvoir démocratique doit s’exercer pour contraindre l’élu à respecter et à faire respecter les Lois ! Et cela doit se faire jusqu’à la fin du mandat ; qui veut gouverner, gouverne c’est un métier comme les autres !

    Le Monde est malade parce qu’il n’existe aucune Législation dans les milieux politique, c’est une grande lacune pour l’Humanité ! La loi est puissante parce qu’elle n’appartient à personne ; aussi le balisage du Monde politique est essentiel et obligatoire pour redresser les gouvernants tordus par l’orgueil et le poids de leur culpabilité ! Il faut les aider en les obligeant à respecter « LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DEVOIRS DE L’HOMME », encore faudrait-il que l’ONU la promulgue pour remplacer le texte vide de la « Déclaration faussement universelle des droits de l’homme » !

    L’Homme ne doit pas demander ses droits à un autre Homme ou alors il faudrait restaurer les Régimes esclavagistes plus conforme à l’état d’esprit des Gouvernants actuels et de toutes les Associations dites humanitaires dociles et soumises !

    Un Secrétaire Général de l’ONU qui accepte de travailler sous la menace du ridicule Veto n’a pas de conscience ; qu’avait donc fait ce KOFFI sinon approuver les décisions prises par les seules puissances occidentales ! Et ce nouveau, il n’existe même pas...

    Si vous avez lu mon message, il ne passe donc pas inaperçu ! Il n’y a pas d’humain négligeable sur Terre !

    MOHAMMED.


    • Le Peitit Fennec 3 juin 2007 18:03

      Cher ami ! Je vois que vous développez presque toutes mes idées et je vous en suis très reconnaissant à plus d’un titre. Effectivement, les politiques font de leur perrénité au pouvoir une raison d’être qu’il ne faut point bousculer. Les gens meurent de faim dans le monde entier. Les enfants meurent par dizaines sous les bombes à fragmentation. Les dirigeants du monde entier viennent de célébrer avec bonbance les festivités de la journée internationale de l’enfant. Ce n’est point au profit de l’enfant qui meurt de faim ou qui est écrasé par une bombe créée par ces mêmes dirigeants, mais c’est plutôt pour paraître bon paternaliste aux yeux des autres dirigeants et surtout pour redorer son blason vis-à-vis d’une certaine instance internationale. Mais parlons-en de cette O.N.U. Depuis la création de la S.D.N. à nos jours, l’instance internationale qui n’a d’internationale que le nom car elle représente seulement les intérêts des cinq puissances qui l’ont créée pour mieux asseoir leur hégémonie sur les peuples du monde entier. Messieurs, les temps changent. Nous ne sommes plus ni au moment des croisades, ni au moment de vos guerres froides. Réveillez-vous et libérez effectivement vos peuples. Ne les asservissez pas. Gare au réveil !


  • michel 67 2 juin 2007 16:16

    mais naturellement que le sentiment d’impunité exciste, et dans toute l’Europe, car nout critiquons tellement le système Américain ou tout est pourri, que nous faisons pareil en nous masquant le visage et en employant la méthode coué c’est pas nous c’est pas nous.... n’oublions jamais que nous soyons socialistes communistes et tous les autres partis l’argent est le nerf de la guerre et qui en a , en profite demander aux amis de mittérand, oh zut il n’en avait jamais mais il a réussit à acheter tout le monde et naturellement les autres aussi. Donc tout le monde se tiens par la barbichette et promettent de tout moraliser en chantant leur hymne préfére pourris de tous pays unissons nous.


  • Lventriloque 3 juin 2007 15:19

    Quelle que puisse être la polémique sur l’abus de pouvoir des élites, qui a le plus profité de son impunité à l’heure qu’il est, de Sarkozy, Chirac ou Mitterrand, la belle affaire ! Ce qui émerge depuis quelques semaines de façon claire et nette pour qui garde toute sa tête sans se laisser bercer par la tendance du jour : les politiques aux commandes sont d’office corrompus, et tous relayés par les grandes puissances de l’argent, voilà, c’est notoire, et les piteux démentis par pions interposés ne servent plus à rien. On verra bien où cette dérive, et actuellement cette manipulation de l’électorat, conduira. Elle est basée sur la fausseté, le calcul au mieux des intérêts de l’élite du moment, du vent, des illusions, jusqu’à l’explosion fatale... Or, qu’est-ce-qu’on entend ? Que les Français préfèreraient voir leurs gouvernants richissimes, corrompus, pipolisés comme n’importe quel héros de StarAc, et puis quoi encore ? Qui est dupe ? Ce trompe-l’oeil permet de faire croire que c’est la loi des puissants, et qui permet d’éviter le pire. Qu’il soit permis d’en douter !


  • Le Peitit Fennec 3 juin 2007 17:44

    Tous les intervenants après l’article concernant les législatives ont touché du doigt l’abus d’autorité du pouvoir en place, pas seulement en France, mais dans la majorité des pays se disant en démocratie, comme par exemple en Algérie, le problème est plus cuisant. Ceux qui ont été élus ou réélus avec minorité, disons-le franchement, ne l’ont peut-être pas été par l’urne juste et équitable. C’est les apôtres d’un système qui ne veut point dire son nom et étaler ses desseins aux quatre vents, mais le peuple n’est pas dupe. Il sait pertinemment que les nouveaux élus ne peuvent et ne pourront jamais règler les problèmes des populations démunies et des jeunes en quête d’un travail, sauf les leurs et ceux de leur entourage, bien sûr ! Mettons effectivement tous les pouvoirs dans le même panier et voyons ce qu’on peut en tirer, rien ! Ils prennent leurs peuples en otage et gare à celui qui ne marche pas dans leur sillage. Ils sont là pour museler le peuple et le cinquième pouvoir. Ah ! Parlons du 5ème pouvoir ! Durant les élections présidentielles et législatives dans le monde entier, il s’est érigé en juge et en arbitre. Il a bien consolidé les ripoux et les parvenus pour mieux asservir les peuples.


  • moebius 3 juin 2007 21:15

    Il n’y a d’abus que de pouvoir (lacan)


  • moebius 3 juin 2007 21:15

    Il n’y a d’abus que de pouvoir (lacan)


  • cimade63 cimade63 4 juin 2007 14:18

    voici un exemple recent de l’abus de pouvoir :

    Ci-dessous, le témoignage d’Agnes Ledeux, Vice-présidente et bénévole du groupe Cimade 63. Il s’agit du récit d’une « convocation-piège » qui a eu lieu à la Préfecture de Clermont Ferrand. Une convocation-piège, c’est quand la préfecture vous convoque pour officiellement étudier avec vous votre dossier et finalement ce sont les menottes qui vous attendent. Ce procédé pour le moins déloyal, irrespectueux de la dignité humaine, peut être assimilé à de la tromperie, chose inacceptable pour une administration d’un Etat de Droit et d’une République Démocratique. Par ailleurs, la Cour de Cassation a prononcé un rejet rendant cette pratique illégale ( http://www.blogg.org/blog-58823-date-2007-02-21-billet-referencement_du_blog-541031.html et http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_publications_documentation_2/ac tualite_jurisprudence_21/premiere_chambre_civile_568/arrets_569/br_arr et_9874.html ) Mais vraissemblablement la Préfecture se croit au dessus de la Justice, peut être parce que le Ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale est Clermontois. De plus, le candidat désormais Président de la République avait clairement annoncé pendant la campagne et après l’élection, que la France offrirait une protection particulière aux femmes victimes de violences ( http://fr.news.yahoo.com/08022007/202/sarkozy-aux-femmes-battues-de-coeur-de-femmes-on-vous.html ). M. Hortefeux est un fidèle de M. Sarkozy, que faut-il y voir ? Que faut-il comprendre ? Tout celà n’était que promesse ? Clermont Ferrand sera un laboratoire pour la politique de M. Hortefeux ? Ils ont là l’occasion de montrer s’ils sont sincères ou menteurs.

    *_Témoignage_*

    Ce vendredi 1er juin 2007, bénévole à la CIMADE j’ai accompagné à la préfecture de Clermont-Ferrand une jeune femme indienne conjointe de Français, victime de violences conjugales. A la suite d’une demande d’examen de sa situation par courrier recommandé avec accusé de réception, Joséphine était convoquée à 14h 15 ce 1^er juin 2007 au bureau du service des étrangers.

    Pour la première fois depuis 1984, soit depuis 23 ans que j’accompagne des étrangers à la Préfecture dans le cadre d’une demande de régularisation, je n’ai pas été admise à assister à l’entretien.

    La situation de Joséphine est très claire. Mariée le 3 août 2005 en Inde avec un français, mariage régulièrement retranscrit sur les registres de l’Etat civil français, elle est arrivée le 2 février 2007 à Colmar où réside son mari.

    Hélas l’accueil ne fut pas celui qu’elle attendait et elle n’était plus la bienvenue. Très vite elle est victime de violences, privée de nourriture et jetée à la rue le soir du 28 mars 2007, sans papiers et même sans chaussures. Ce sont des policiers de Colmar qui lui ont porté secours et l’ont conduite au CHU. Ensuite elle est hébergée dans un foyer de femmes battues avant de rejoindre sa sœur à Clermont-Ferrand le 5 avril 2007.

    A partir de son arrivée sur le territoire Joséphine disposait de trois mois pour demander un titre de séjour. Ce titre elle ne peut l’obtenir qu’en présence de ce mari qui la rejette.

    Dès son arrivée à Clermont-Fd elle entame des démarches , auprès des associations et du CIDF (Centre d’Information du Droit des Femmes) Son visa est valable jusqu’à fin avril.

    Joséphine ne souhaite pas rester en France elle veut repartir à Pondicherry et demande de se voir accorder une Autorisation Provisoire de Séjour, sachant que son visa expire le 24 avril 2007, afin de lui permettre de régler son divorce pour rentrer dignement dans son pays.

    Mais voilà, le piège se referme sur Joséphine. Elle est accueillie à la Préfecture comme par son mari et si elle n’est pas jetée dans la voiture de police elle est malgré tout menottée une fois assise et à l’abri des regards des témoins qui l’accompagnaient et de celui des passants *pour aller coucher en garde à vue, avant d’être reconduite dans son pays. *

    Quel crime a commis cette jeune femme pour être traitée ainsi ?

    *Article L. 313-12 *(Loi nº 2006-911 du 24 juillet 2006 art. 26 Journal Officiel du 25 juillet 2006) : « Toutefois, lorsque la communauté de vie a été rompue à l’initiative de l’étranger en raison des violences conjugales qu’il a subies de la part de son conjoint, l’autorité administrative peut accorder le renouvellement du titre. »


  • Netcitoyen 4 juin 2007 22:47

    Le citoyen seul ne peut rien, mais les citoyens peuvent devenir des Netcitoyens et utiliser le Net pour créer une force politique capable de faire contre pouvoir au monde médiatico-politique de l’ère Sarkozy. Le site www.assembleenetionale.com a été créé pour cela, que le citoyen devienne un acteur contributeur comme disent les fanatiques du Web 2.0 ! Alors tous au Net, citoyens !


    • gidolle gidolle 5 juin 2007 09:04

      Devenir Netcitoyen OK, mais qui tire les ficelles ? Qui est derrière ce site que tu vantes ici ? http://www.jouezlacom.com/ Et Lagardère, Bouigues .... ???? Est-ce bien raisonable ??


    • gidolle gidolle 5 juin 2007 09:19

      J’ajouterai à mon commentaire, que pour moi, la défiance est de mise à chaque fois que l’on parle de démocratie. Sur le site d’Etienne Chouard http://etienne.chouard.free.fr/Europe/ on peut lire qu’une constitution est un acte de défiance, une façon d’imposer des règles aux hommes de pouvoir pour préserver les intérêts du peuple souverain, et une façon d’imposer un partage et un contrôle des différents pouvoirs. En résumé, être citoyen actuellement consisterait à demander la désignation d’une assemblée constituante (telle que la réclame le parti des travailleurs) et de refonder notre constitution sur des bases claires et incorruptibles : comme vous le trouverez sur le site que je vous ai indiqué, les règles du pouvoir ne doivent pas être écrites par les hommes de pouvoir, au contraire, et c’est une idée d’Etienne Chouard, les membres de l’assemblée constituante devraient accepter d’être inéligible. Un sacré pas vers une société moins corrompue non ?


    • Netcitoyen 5 juin 2007 10:45

      jouezlacom c’est une entité juridique indépendante (7 500€ de Capital, on est loin des Bouygues, Lagardère et autre Bolloré.... smiley ) qui va te permettre de disposer d’un espace d’expression libre, dans le respect de la législation. As tu vu quelque élément publicitaire quelque part ? Et s’il y en a prochainement, c’est pour pouvoir faire vivre le site assembleenetionale.com justement en toute indépendance des groupes Médias rattachés au pouvoir. jouezlacom, c’est un début de réponse à l’absence de contre pouvoir institutionnel et médiatique de l’ère Sarkozy... vas sur www.verif.fr, tu auras confirmation de toutes ces info !! bonne inscription, libre Netcitoyen !


    • gidolle gidolle 5 juin 2007 11:44

      Ok, je veux bien jouer avec toi en espérant sincèrement que les dés ne sont pas pipés. Quand et comment pourrons nous mesurer l’impact d’une telle initiative ?


    • gidolle gidolle 5 juin 2007 12:01

      Permets-moi quelques doutes par rapport à tes propres intentions l’ami. Si tu regardes mes commentaires tu y vois que je n’avance pas à visage couvert, c’est ma trombine que tu vois en haut à gauche. Que dire de ton pseudo et de ton site citoyen ? Si les gens qui y iront intervenir sur ce site se cachent eux aussi derrière des masques, à quoi bon ???


    • Netcitoyen 5 juin 2007 12:32

      Mais moi je n’ai pas envie de jouer ! sinon je serais allé acheter une de ces consoles à plusieurs centaines d’euros ! Non, moi mon argent je l’ai mis dans le développement de ce site qui est une tentative de créer une vraie force citoyenne grâce au Net. Moi anonyme ? mais mon nom et mon adresse sont sur toutes les pages du site !! C’est vrai il manque ma photo, mais je suis certain que nous allons trouver l’occasion de nous rencontrer très prochainement... Et je compte sur des gens comme toi pour surveiller le bien fondé de ce site, et que les revenus qui seront j’espère générés par l’audience serviront en partie à financer des actions citoyennes. Entre pouvoirs publics qui ne servent qu’à financer des carrières personnelles et des entreprises qui ne servent qu’à gaver des actionnaires privés, il y a un espace pour des projets qui rémunèrent le travail de leur créateur tout en finançant des projets citoyens.


    • gidolle gidolle 5 juin 2007 13:50

      Excuses mon impertinance, je me suis déjà tellement laissé berner par d’autres que la méfiance est devenue de rigueur pour moi. Je te promets de me transformer en acteur de ce site, cela fait déjà bien longtemps que je milite au quotidien, et sans avoir pu réellement savourer les fruits de mon travail citoyen (seulement à de rares occasions, telle que dans l’application de la loi sur l’embauche de personnes handicapées dans le service public, crois-moi cela n’a pas été pas une mince affaire).


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