lundi 26 novembre 2018 - par mac

Le 24 novembre j’y étais

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 Sauf votre respect, personne ne peut afficher un mépris digne d'un BHL pour des braves gens qui viennent manifester en gilet jaune sur leur temps libre à Paris ou ailleurs. Des gens pour beaucoup déclassés et ce parfois malgré leurs diplômes qui pour certains ont l’impression qu’on leur vole les élections depuis plus de trente ans et qui ont vu le référendum de 2005 bafoué en leur faisant perdre définitivement leur souveraineté.

 Un auteur publiant sur site, assez talentueux au demeurant, les traite carrément de canaris sur sa chaîne Youtube. Quand bien même ils seraient manipulés comme il l’affirme, lorsqu’on se noie dans un torrent on se raccroche à n'importe quelle branche, c'est humain.

 Le 24 novembre, j’étais à proximité des Champs-Elysées ayant passé le Week-end sur Paris. Je n’ai pas enfilé de gilet mais je me suis contenté d'observer pendant près de trois heures cette manifestation en me déplaçant dans les rues annexes de l'Etoile au rond point des Champs-Elysées. Ne vous attardez pas pas trop sur les images en gros plan diffusées en boucle montrant une poignées de manifestants qui enlèvent des pavés. Des casseurs il n'y en avait certainement pas beaucoup et en tout cas je n’en ai pas vu directement. Cela n’a pas empêché un ministre d'employer les grands mots en parlant de peste brune.

 Il y a sans doute une différence entre dresser des barricades avec tout ce qui vous tombe sur la main pour vous protéger des charges des forces de l’ordre et casser des vitrines pour piller des magasins. De la casse volontaire il y en a probablement eu bien moins que pendant d'autres manifestations soutenues par des syndicats nationaux ou à l'issue de rencontres sportives pour lesquelles les autorités sont souvent bien plus complaisantes.Quelqu’un a-t-il des images des nombreuses vitrines cassées et des magasins pillés ou brûlés à nous monter ? Si c’est le cas je suis preneur...

 Ce que j’ai vu, par contre et à plusieurs reprises notamment place de l'Etoile, ce sont des forces de l'ordre reculer en permettant aux manifestants provenant des rues annexes mais aussi à certains badauds et quelques touristes pas très au courant de ce qui se passait de pénétrer en grand nombre sur l’avenue des Champs-Elysées. Le scenario était presque toujours le même car après quelques minutes de calme apparent et parfois bon enfant, ils donnaient la charge à coup de grenades lacrymogènes et de jets d’eau sans motif apparent et sans ménagement.

 Stratégie d’intimidation ou pas sur les gens qui avaient décidé de braver l’interdiction de manifester sur la plus belle avenue du monde qu’ils considèrent sans doute autant à eux qu’aux fans de Johnny ou aux supporters des match de football. Interdiction sans doute justifiée par la trop grande proximité des fenêtres de monsieur le président qui pourrait entendre les revendications des gilets jaunes à défaut de les écouter.

 Ah j’oubliais, les lignes de métro étant fermées, je me suis rendu à pied du Trocadéro à l’Etoile pour voir ce qu’il s’y passait et tout au long de mon chemin j’ai vu des gens qui déjeunaient bien tranquillement dans les restaurants alentours certainement pas très concernés pas ces manifestations.. Parmi ces gens là figuraient peut-être des vainqueurs de la mondialisation ou des bobos dont certains pensent que l’augmentation du carburant est une bonne chose pour la planète et qu’il faut être vraiment être beauf pour ne pas le comprendre. Des gens bien pensants au dessus du lot dont certains mangeaient en terrasse en cette fin novembre par 8 degrés Celsius avec plein de radiateurs électriques au dessus de leurs têtes pour chauffer à grands coups de kilowattheures...l’extérieur.

 Les mêmes gens, peut-être, qui verraient d’un très mauvais œil que l’on augmente la taxe sur le kérosène destiné aux avions de lignes et aux jets privés ce qui pourrait rendre plus coûteux leurs agréables séjours aux Canaries, aux Seychelles ou à Saint-Barth.



6 réactions


  • Sergio Sergio 26 novembre 2018 14:22

    « ....  Des gens bien pensants au dessus du lot dont certains mangeaient en terrasse en cette fin novembre par 8 degrés Celsius avec plein de radiateurs électriques ... »

    Quand ceux d’en bas n’en veulent plus, ceux d’en haut en veulent plus. C’est fou, la vie ne tient qu’à une consonne !

    Votre article est lucide.


  • eric 26 novembre 2018 15:30

    A 100 euros sans les vins, il ferait beau voir qu’il n’y ait pas le chauffage en terrasse...


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 26 novembre 2018 16:08

    Macron n’est pas loin d’être à genoux NE LACHER RIEN ....

    Le gouvernement commence à céder du leste.

    PAS DE PACTE SOCIAL AVEC MACRON...

    Restez sur vos rond-points, vos péages, filtrez, bloquez ,

    Avec cette stratégie vous faites le siège du gouvernement et vous tenez le destin de la France et du peuple entre vos mains....

    Nous sommes tous derrières vous, avec vous ......


    NE LACHER RIEN ...


  • soi même 26 novembre 2018 19:24

    Et après il y a eux le soleil d’Austerlitz ?


  • mac 26 novembre 2018 21:30

  • Anatine 28 novembre 2018 12:31

    Aux gilets jaunes

    3 revendications.

    1. La transparence sur les donnees relatives a l’impot (anonymisees) et son emploi il y a suffisamment de competences et de ressources de calcul pour faire le travail qui n’est pas fait par l’insee ou bercy...

    2. La mise en place d’un politique protectioniste sur l’emploi de l’impot. Les francais ne sont pas la pour financer le developpement international des entreprises que soit leur statut.

    3. Toute legislation et reglementation s’opposant a ce que les francais developpent les solutions propres a leurs besoins doivent etre abrogees dans les 12 mois.


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