samedi 8 novembre 2014 - par CHALOT

Les expulsions locatives : un drame et un coût financier exorbitant

Il y a quelques années, la majorité des dossiers de surendettement déposés découlait d’une utilisation des crédits révolving.

Beaucoup tombaient dans le piège tendu par les grands magasins avec leur cartes « pass » et les banques qui ne cessent d’inonder par courrier et par mail les familles de propositions alléchantes…. A première vue.

Depuis deux ans, les associations de solidarité reçoivent presque exclusivement des familles qui tombent dans la précarité et qui sont des surendettés passifs :

Les revenus stagnent, diminuent même et beaucoup ont des retards de loyers accumulés.

Que peuvent - ils faire ?

Un accompagnement et une aide sociale peuvent contribuer à remettre ces familles à flot mais provisoirement car elles sont dans une trappe à) surendettement.

Le nombre d’expulsions locatives explose et c’est pour les familles le début de « la descente aux enfers » : un logement d’urgence à l’hôtel ou chez des amis, une perte de repères, une démoralisation et un risque d’éclatement de la famille.

Des enfants sont placés dans des familles d’accueil par le juge pour enfants….

Les parents ayant le seul tort d’être pauvre et expulsés de leur logement se retrouvent séparés de leurs parents qu’ils ne voient que dans un temps et un lieu encadré.

Le 20 novembre 2014, nous soufflerons des 25 bougies de la Convention Internationale des enfants.

Cette convention garantit un certain nombre de droits fondamentaux notamment le droit à l’identité, à la santé, à l’éducation et à la protection.

Il y a une distance énorme entre ce texte, l’engagement de la France et la réalité sociale que connaissent de nombreuses familles.

Le CNAFAL vient de rendre public un document chiffrant le coût d’une expulsion locative, vous pouvez prendre connaissance de cette étude qui est édifiante.

http://www.cnafal.org/le-cout-dune-expulsion-locative/

Une expulsion locative a un coût financier exorbitant pour les pouvoirs publics et les institutionnels nettement celui qui consisterait à laisser les familles menacées d’expulsions dans leur logement d’origine.

Le CNAFAL fait des propositions alternatives, d’autres associations de solidarité, confrontées à ce fléau social et humain lié à la pauvreté qu’est l’expulsion et ses conséquences ont peut d’être d’autres pistes de transformation.

Discutons- en ensemble !

Jean-François Chalot



4 réactions


  • CHALOT CHALOT 8 novembre 2014 16:35

    Allez jusqu’au bout, connectez vous sur le site du CNAFAL en cliquant sur le lien et vous aurez un document intéressant sur le coût d’une expulsion !


  • Féraud 8 novembre 2014 16:55

    Tu m’en avais parlé....
    Oui c’est significatif et même impressionnant comme chiffres.
    Mais je pense qu’il faut que l’interdit d’expulsion soit étendu au dessus du seuil de pauvreté.
    Le CNAFAL doit être moins timide.


  • zygzornifle zygzornifle 10 novembre 2014 08:37

    Avec 2000 milliards de dette la France est habituée au crédit révolving, chaque citoyen en à pour 35 000 € sur le dos, comment voulez vous demander aux français de faire attention au niveau de sa consommation en crédit alors que l’état fait le contraire .....


  • Auxi 30 décembre 2014 21:23

    Attention, attention, commentaire gaucho-coco-trotsko-anarcho-bolchevique ; veuillez éloigner les enfants.


    Il faut interdire la multi-propriété ; un être humain a besoin d’UN toit au-dessus de sa tête, et c’est tout. Point. Telle est la solution au mal logement, voire au non logement, et il n’y en a pas d’autre.

    C’était notre communiqué en direct de Pékin. Notre prochaine édition depuis La Havane. Pour patienter, un caca nerveux de Spartacus ne tardera sûrement pas à vous être proposé.

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