vendredi 24 août 2007 - par Philippe Vassé

Les réalités françaises : le grand malaise

Il semble utile, notamment après l’élection d’un président de la République - qui a su se faire choisir par une majorité relative du corps électoral (53 % de 82 % des inscrits), majorité relative éclatée et divisée elle-même en électorats très distincts, tant dans leurs intérêts que leurs aspirations - de parler des réalités françaises et du grand malaise qu’elles recouvrent...

Il est rare dans l’histoire récente de la France que sa population se soit trouvée aussi morcelée, éclatée, divisée, telle une mosaïque antique fracassée.

Les sociologues eux-mêmes, dont l’immense majorité est passée du statut de scientifiques actifs de terrain au rôle de commentateurs politiques de réalités qui leur échappent, sont dépassés par les faits, tant ils se sont éloignés des quotidiens réels des divers groupes de citoyens à force de fréquenter et servir les milieux de pouvoir.

Sur ce terreau général, un politique indéniablement habile, rusé et fin calculateur, a su trouver des langages ciblés adaptés pour des publics différenciés de citoyens et les a médiatisés avec un art tactique surprenant, mais efficient.

Il en est résulté cette incroyable situation politique, lourde de contradictions explosives où un président, élu dans les conditions d’un rassemblement momentané de divers groupes de citoyens un jour de vote, apparaît comme un farouche libéral atlantiste, ami des Etats-Unis, dans un pays majoritairement opposé à l’hégémonie américaine et socialement hostile au libéralisme économique.

Etude rapide d’une société éclatée

Aux fins d’une nécessaire clarté du débat sur ce morcellement constaté, il convient d’identifier les quatre principaux groupes qui composent cette société française éclatée autant qu’explosive, ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’ils se substituent à la notion sociologique de classes sociales sur le plan strict de cette discipline scientifique et par rapport notamment au travail.

Premier groupe : « les extérieurs » (au système social)

Ce groupe, estimable, selon les sources les plus diverses, à environ 25 % de la population française, comprend les exclus complets de la société actuelle (SDF, personnes recluses chez elle sans lien social extérieur - notamment des personnes âgées et/ou handicapées sans soutien), les chômeurs non indemnisés, en général, tous les citoyens qui ne subviennent pas à leurs besoins essentiels par un revenu déclaré ou des ressources sociales officielles.

C’est dans cette catégorie, elle-même assez disparate, que les systèmes d’entraide (familiale, collective sous toutes ses formes, soutiens des associations, assistance communautaire, charité religieuse, solidarité sociale de quartier et de groupes informels : bandes) sont les plus dynamiques, générant pour cela une véritable économie dite « souterraine » qui, si elle n’existait pas, pousserait ces citoyens à une véritable révolte violente pour survivre. De facto, ce groupe vit de ressources financières, mais dont les origines sont externes au système social.

L’estimation de ce groupe est fondée sur deux critères objectifs, les autres étant par nature peu mesurables : le pourcentage de citoyens inscrits sur les listes électorales ayant déserté les scrutins (marque de sortie du système social), soit entre 20 et 24 % et les non-inscrits, le tout rapporté aux plus de 50 % de foyers qui ne peuvent pas payer l’impôt sur le revenu.

Deuxième groupe : les « marginaux » (aux marges du système social)

Ce groupe intègre les citoyens qui, plus ou moins, parviennent à subsister aux marges du système social, avec des grandes difficultés quotidienne que certains sociologues, non dénués de cynisme et d’ignorance, qualifient de « difficultés de fin de mois ».

Il rassemble des salariés très peu payés, les travailleurs précaires et à temps partiel - comme par exemple les intérimaires des médias, arts et spectacles -, une partie de la jeunesse étudiante adulte, la majorité des agriculteurs, la majorité des parents seuls avec enfants, ainsi que certains allocataires sociaux (chômeurs indemnisés ou ayant un conjoint recevant un salaire décent) qui perçoivent des revenus de remplacement assurant juste leur subsistance, aux marges de la chute rapide en cas d’imprévu accidentel dans le groupe précédent.

Il est difficile de chiffrer avec certitude le pourcentage de la population française concernée ici, mais si on se fonde sur les données sociales et les revenus par personne, en soustrayant le groupe précédent, on approchera aussi un ordre de grandeur de 25 %.

Troisième groupe : les « gens du milieu » ou la fameuse « classe moyenne »

Ce groupe est celui qui, en pourcentage, est le plus nombreux : on peut l’estimer en se fondant sur les données fiscales à environ 30-35 % de la population française.

Il inclut les employés qualifiés, les fonctionnaires moyens, les ingénieurs, techniciens et cadres moyens, les membres les moins rémunérés des professions libérales, des ouvriers hautement qualifiés, la plupart des petits patrons, la majorité des artisans et commerçants.

C’est dans ce groupe que l’on trouve le plus de personnes disposant, à un titre ou à un autre, d’un statut social « intégrateur » au système social. Cette intégration s’exprime par divers biais : participation à la vie politique, associative et syndicale, qualifications professionnelles valorisantes et reconnues.

Ces catégories constituent en quelque sorte ce qu’on appelle la « classe moyenne », celle qui justement est souvent la plus active comme force politique, mais est aussi la plus visée par les dirigeants politiques comme source fiscale, au profit du dernier groupe (le plus riche), sans que les deux en-dessous en profitent aucunement, comme le montre le développement de la précarité et de la misère (8 millions de pauvres selon les critères officiels, ce qui signifie au bas mot le double en réalité, en tenant compte des situations particulières).

On notera que, du fait de la précarité croissante générale du marché du travail, de plus en plus de membres de ce groupe (ingénieurs, cadres et techniciens) tendent à passer vers le groupe 2, et parfois, après un certain âge et une durée longue de chômage, vers le premier groupe.

Quatrième groupe : « les profiteurs » du système

Ce groupe est celui pour les intérêts essentiels duquel le système fonctionne par excellence. D’où l’appellation technique et descriptive de « profiteurs » du système.

Il regroupe les hauts revenus des professions libérales, les célébrités des médias, des arts et spectacles, les grands propriétaires terriens, les dirigeants des grandes entreprises privées et publiques, les rentiers aisés et boursicoteurs-spéculateurs ayant réussi à amasser une fortune dans la finance en ayant de naissance un capital de départ conséquent, les politiciens dirigeants, les cadres supérieurs et hauts fonctionnaires.

Selon les critères retenus, on peut évaluer ce groupe entre 15 et 20 % de la population du pays. C’est celui-ci qui profite en premier et le plus de toutes les réformes fiscales, de toutes les lois financières et des meilleurs systèmes de protection de statut social mutuel.

C’est aussi le groupe politiquement les plus stable et le plus cohérent, qui défend en tout état de cause et avant tout - ce qui est compréhensible -, ses propres privilèges, y compris au détriment des trois autres groupes.

D’où provient cette France éclatée et divisée ?

La réponse est dans la création du processus lui-même qui s’est amorcé avec la montée du chômage de masse, de la précarisation de masse du travail, donc du salaire, de la misère sociale, accompagnée par un enrichissement croissant du dernier groupe au détriment sans cesse plus accentué des trois autres.

Le début de ce processus de dislocation du tissu social national ancien peut être daté du tournant dit de « la politique d’austérité » de 1982-1983, qui a jeté d’ailleurs, sur le plan électoral, nombre de membres des groupes 1 et 2 vers les partis d’extrême-droite, avant que l’approfondissement du phénomène et sa pérennité temporelle aient aussi développé, depuis 1995, un vote en sens inverse, vers les partis d’extrême gauche.

Sur quoi se fonde ce processus ? 

Sur le dogme politique commun à tous les partis de pouvoir depuis 1982-1983 selon lequel il faut moins d’Etat alors que l’histoire du XXe siècle indique au contraire qu’en cas de crise économique durable et profonde, le rôle de l’Etat est fondamental pour protéger la stabilité et la cohésion de la société, faute de quoi celle-ci implose d’abord en elle-même avant d’exploser socialement ensuite contre son cadre destructeur.

Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat social alors que le chômage réel - les personnes capables de travailler sans emploi - atteint les 4 millions de citoyens.

Nous avons eu 25 ans de moins d’Etat éducatif et constatons la dégradation, non seulement du niveau culturel général du pays, mais aussi les problèmes de violence et ceux qui y sont associés, de l’école maternelle au lycée.

Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat laïc, ce qui a exacerbé les fanatismes religieux les plus variés, attisé les communautarismes diviseurs du corps social et accru le nombre des sectes et de leurs membres, qui, comme leur appellation l’indique, font rompre leurs adeptes d’avec la société.

Nous avons donc eu 25 ans d’Etat anti-économique, que certains appelaient « Etat interventionniste » ou, c’est selon, l’Etat-providence. Le résultat est bien palpable par toute personne sensée : le tissu économique fondamental du pays est détruit, l’économie réelle de production a fait place à une économie virtuelle de services, et des millions de citoyens sont tombés de la stabilité sociale relative à la misère et, ensuite, pour survivre, dans les trafics divers, le travail clandestin, la prostitution ou l’économie dite « souterraine ».

Il s’en est suivi un effondrement des formes anciennes de vie en société, c’est-à-dire une modification radicale des modes de conduite sociale où la violence sous toutes ses formes tend à devenir le moyen principal d’expression de millions de citoyens qui ne se reconnaissent plus dans un système social qu’ils considèrent comme « extérieur », voire traitent en ennemi.

Quel avenir pour la société française et quel traitement pour son grand malaise ?

Le bilan dressé n’est pas brillant et il n’a pas lieu d’être caché dans toute sa gravité.

Comme on dit en médecine, quand le pouls ou la tension artérielle sont mauvais, il ne sert à rien de se cacher les faits, il faut soigner en urgence avant que les choses n’empirent.

Le président Sarkozy a été élu par une majorité relative du corps électoral, non sur "son" programme comme il le croit (et ce que chaque président élu auparavant a cru aussi), mais du fait d’attentes très contradictoires que ses discours « segmentés », donc différents selon les publics visés, voire opposés, ont générées dans la population.

Sur le plan social, par exemple, la majorité des citoyens veut que le Contrat à durée indéterminée (CDI) reste la règle, majorité que la crise du CPE a montrée, qui est toujours là, plus profondément attachée encore après le retrait du CPE contesté à ce qui reste de l’état de droit sur ce plan.

Autre exemple intéressant : le gouvernement actuel se livre à une réduction, que l’on peut qualifier d’irresponsable socialement, du nombre de fonctionnaires, ce qui contredit les annonces du président quand il était candidat.

Car si l’on veut vraiment que les lois de la République retrouvent partout en France leurs valeurs et soient respectées par tous, il faut d’urgence plus de personnel dans les hôpitaux, l’enseignement, les services sociaux, dans les CAF (Caisses d’allocations familiales où les délais d’attente sont porteurs de graves frustrations et amertumes) et la CNAMTS (Sécurité sociale) pour faciliter l’accès aux soins rapide et efficace pour tous les citoyens.

Il faut aussi des fonctionnaires pour les prisons surpeuplées qui sont une bombe humaine à retardement, pour le suivi social et médical des délinquants ou des personnes incarcérées avant jugement, pour la magistrature et ses greffes, pour les transports publics urbains, pour le contrôle du travail et les services de l’Equipement.

En résumé, on assisterait à une véritable « rupture » avec la politique de dislocation sociale française des 25 dernières années si le pouvoir nouveau prenait des mesures inverses de celles qui ont conduit à l’état actuel de choses que l’on constate, afin de les résorber.

Pour l’heure, il n’y a aucune rupture d’avec le passé, mais aggravation des maux analysés, ceci dans une situation où le président croit qu’il peut encore, à tort, mener une politique globale contraire aux besoins et aux aspirations des groupes majoritaires dans la société, groupes décrits dans cet article.

Il peut certes se prévaloir moralement de « sa majorité relative » d’un jour, mais il ne peut ignorer la volatilité extrême du corps social français actuel, incluant "sa" majorité qui n’existe pas en elle-même et n’a aucune cohésion interne pérenne sur tous les problèmes ainsi que sur leurs solutions.

En bref, le fond du problème pour Nicolas Sarkozy est le suivant : il n’a pas de majorité "uniforme" pour "une" politique "unique" et cohérente, il a obtenu une majorité relative aux aspirations contradictoires, miroir déformé d’une société éclatée.

Et il est maintenant au pied du mur face à cette vivante et très concrète réalité.



248 réactions


  • alberto alberto 24 août 2007 11:01

    Merci, Philippe Vassé pour cet article (en forme d’essai) sur la société et le rôle de l’Etat qui va à n’en pas douter lancer quelques discussions passionnées.

    Un point cependant sur le désarroi d’une (grande) partie de cette société mais aussi des représentant de l’Etat : la « Mondialisation » qui est venue en perturber les mécanismes traditionnels.

    A bientôt, et bien à vous.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 11:06

      Philippe Vassé,

      Dès que vous ne riez pas, vous êtes pénible, mais d’un pénible ! Cet article est triste comme une ville moderne. Je vais vous mettre un smiley pour vous faire rire smiley


    • meta-babar 24 août 2007 11:09

      C’est normal, ce n’est pas drôle.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 11:27

      Oui mais comme Boileau, les expatriés d’Asie filent une super déprime, c’est impressionnant.

      Je ne comprends pas ces gens : J’ai vécu un temps au Congo et j’ai passé les plus belles années de ma vie ; Je n’ai pas touché terre. La vie en France me semble triste comme cet article.

      @ Philippe,

      Elles ont l’air bien jolies pourtant les femmes d’Asie, vous ne voudriez pas aller leur parler un peu ? smiley


    • ZEN ZEN 24 août 2007 12:06

      La Mouche

      Et si c’était la réalité décrite par Philippe qui était triste ?..?La Mouche est hors du temps et de l’espace...


    • Ingrid du Midi 24 août 2007 12:23

      La « politique unique » existe bien. Ce dont parle l’article, c’est de possibles différences dans les « modalités », mais pas plus. Lire par exemple :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=228

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1)


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 12:53

      Non la réalité n’est pas triste, c’est nous qui nous la représentons comme triste, car elle est notre « volonté et notre représentation » smiley


    • ZEN ZEN 24 août 2007 12:59

      @ La Mouche

      Revoir Schopenhauer...mal compris


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:06

      Non Zen, j’arrête de « comprendre » le monde et de m’en inquiéter. Tout est maintenant dans le sujet : Grande leçon du dernier millénaire. smiley

      Et internet va exacerber cela : Je viens sur le web, je suis avec les autres et je suis seul encore. Je me connecte, je choisi et je me fais happé. action - réaction. L’aventure quoi ! smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:32

      Alberto,

      Vous avez raison : je ne voulais que traiter quelques aspects qui montrent combien la société française est éclatée et ses « dirigeants » peu capables de comprendre la profondeur et les réalités de cet état de fait.

      C’est, vous l’avez compris, un appel vigoureux à la discussion sur une élection et ses suites....

      Bien amicalement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:35

      Zen,

      Oui, Zen, la pauvre mouche attend certainement son maître qui devrait venir faire son petit texte sur la vraie subversion que cet article volontairement « appelant au débat » représente.

      Amicalement vôtre,


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:37

      Cet article est une « vraie subversion » !! smiley

      Ah ! Philippe ! C’est vraiment quand vous êtes drôle que je vous préfère smiley


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 août 2007 09:06

      merci aussi pour cet article « en forme d’essai »... ce sont ceux qui m’intéressent vraiment. Je réfléchirai davantage à la segmentation que vous soulignez et à ses conséquences. A premiere vue, ce qui me frappe, c’est que la situation que vous décrivez, ses causes et ses conséquences, m’apparaissent comme un phénomène OCCIDENTAL plutôt que francais.

      Quant à l’approche de Sarkozy pour y faire face - qui me semble de viser le « geste », la motivation, au moins pour gagner du temps - elle ne me parait pas bête.

      Prenons cette « bourde » de Kouchner dénonçant Maliki. N’est-il pas astucieux de positionner la France pour un rôle d’arbitre crédible dans un Irak post-Maliki ? La France qui a dénoncé cette guerre dès le départ... Traduit en arabe et diffusé largement, le discours historique de Villepin à l’ONU en fera un héros sur place - et donc un excellent proconsul à Baghdad - quand la communauté internationale y établira un protectorat pour la reconstruction.

      Si NS a négocié durant ses vacances cette sortie pour les USA - et cette occasion pour la France d’être à Reims sans avoir été à Orléans - n’est-ce pas, comme l’affaire libyenne, une façon de créer une nouvelle dynamique ? Une nouvelle fierté qui doit précéder tout véritable déblocage vers les changements qui s’imposent ?

      http://www.nouvellesociete.org/5104.html

      Ce n’est qu’un exemple, je continue à réfléchir aux implication de votre article

      Pierre JC Allard


  • meta-babar 24 août 2007 11:05

    Au fond je pense que vous avez tout à fait raison, mais en pratique, je pense qu’il ne faut pas sous estimer sa capacité à ruiner l’état en donnant aux plus aisés, puis à monter le reste de la population les uns contre les autres en pointant du doigt les fonctionnaires. Ainsi, il aura toujours les mains libres. J’espère que ce plan déraillera, mais je suis persuadé que c’est le sien.


  • tvargentine.com lerma 24 août 2007 11:30

    Vous dites :« Il est rare dans l’histoire récente de la France que sa population se soit trouvée aussi morcelée, éclatée, divisée, telle une mosaïque antique fracassée. »

    Désolé,mais votre analyse est fausse et vous faites un article sur une erreur de jugement

    La société française à fait un choix unitaire de société qui se situe entre Nicolas Sarkozy & DSK.

    Les partis extrèmistes ne représentent plus rien et c’est un bien necessaire dans une démocratie.

    Les français ont votés pour une nouvelle France,moderne dans son économie et dans sa gestion sociale.

    Elle est unie et derrière son gouvernement d’ouverture et son président majoritairement.

    Ceci est une réalité !


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 24 août 2007 11:38

    Philippe

    Rigoureux et intéressant. Une petite remarque toutefois m’interpelle. Le quatrième groupe, avec lequel vous êtes particulièrement sévère, se révèle-t-il aussi généralement profiteur que vous l’entendez ? Il est très certainement des gens d’affaires qui, au contraire, cherchent à fuir tout appui de l’État et qui s’éloignent de certaines accointances politiques, car le prix à payer est parfois lourd pour faire parti de ces réseaux occultes.

    Est-il possible, selon vous, de prévoir également un certain effritement de la majorité qui a élu le président par une lassitude qui pourrait venir d’une trop grande visibilité et d’une première situation de crise ? Si cette majorité s’effrite et se traduit par une chute dans les sondages, force d’imaginer les difficultés auxquelles sera confronté Nicolas Sarkozy après devisé autant à gauche qu’à droite. Les alliances se feront beaucoup plus difficiles. Il faudra surveiller, à moyen terme, le premier affrontement social avec lequel devra composer le président de la République.

    Je n’ose prédire une descente aux enfers au président Sarkozy. Mais la surmédiatisation l’expose à bien des dangers dont celui d’une profonde désaffection de son groupe d’appui.

    Pierre R.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:45

      Pierre,

      J’apprécie votre analyse et vos remarques sur cet article proposé pour engager une réflexion qui puisse dépasser, par exemple, le stade infantile de la prose de « Lerma ».

      Vous avez pointé quelques vraies questions auxquelles je ne prétends pas avoir toutes les réponses vraies.

      Je vais cependant vous faire sourire avec une information « asiatique » sur la « côte » de popularité de Sarkozy en Asie : tous les médias de langue chinoise ont ce jour évoqué dans un long sujet les « poignées d’amour » du Président français et son physique de petit homme, le mettant en comparaison, je cite, « avec le corps musclé et athlétique du Président Poutine ».

      Cela étant pour le côté amitié entre Chinois et Russes.

      Et la chute des commentateurs est en gros celle-ci : « Monsieur Sarkozy sait-il bien ce que »perdre le face« signifie dans la culture chinoise » ?

      Il semble donc bien que le nouvel ami de G W Bush soit en perte de crédibilité rapide dans ce grand continent et que les médias locaux veuillent souligner ce processus.

      Avant que cela lui arrive en France ? ...

      Bien amicalement vôtre,


  • Jacques 24 août 2007 12:20

    Intéressant article qui tente d’aller au-delà de l’analyse simpliste d’une société basée sur son taux de chômage. Ce schéma se reproduit-il dans les autres pays riches comme l’Allemagne, les usa, etc ?

    Est-t-il possible d’influer sur ce schéma ? Beaucoup le pensaient au 20eme siècle.

    Aujourd’hui la pensée dominante semblerait plutôt entériner un certain fatalisme. Nous aurions ici affaire a une espèce de loi de la nature : les sociétés évoluent tous naturellement vers l’économie libérale qui elle engendre fatalement des inégalités. Il ne faut pas essayer de lutter, tout remède serait pire que le mal. De toute manière les sociétés actuelles sont stables et les révoltes peu significatives et surement pas de nature à remettre en cause les fondements de la société.

    Ou alors le problème est-il comparable a celui du changement climatique ? Peu de problèmes significatifs maintenant mais beaucoup d’indices inquiétants. Des voix s’élèvent pour prévenir de catastrophes majeures à l’horizon de quelques décennies.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 13:54

      Le Furtif,

      Je réponds avec plaisir à votre légitime interrogation sur les agriculteurs placés par mes soins, subjectifs, je le reconnais, dans le second groupe.

      Je voulais souligner par là les problèmes financiers et parfois aussi fiscaux que les agriculteurs français vivent en majorité, à l’exception des grands propriétaires terriens, comme en Beauce,Brie et vignoble champenois.

      Les agriculteurs français ont en effet un taux d’endettement massif, des difficultés de paiement de leurs cotisations sociales à la MSA, des trésoreries souvent limites avec la faillte.

      La « politique agricole commune » imposée par l’Europe et ses orientations quelque peu « forcées » -pour être gentil avec la Commisison Européenne- ont créé au fur et à mesure du temps une situation financière précarisée pour la majeure partie du monde rural agricole, sans parler de la faiblesse scandaleuse des retraites agricoles après une dure vie de labeur.

      D’où mon classement car ils ont des revenus liés au système social, mais ils sont en majorité « aux marges » de la pauvreté. D’ailleurs, c’est une des professions qui a un fort taux de suicides pour...impayés et situations d’endettement sans fin.

      Bien amicalement vôtre,


  • ripouette ripouette 24 août 2007 12:44

    Donc si j’ai bien compris, il y aurait en France 25 % d’exclus... et 25 % de marginaux !!!

    Soit 50% de fainéants qui en glande pas une et qui volent dans les supermarchés !

    Moi aussi je vais faire des statistiques à la louche tiens :

    80% des français sont de mauvais consommateurs qui n’achètent pas de voiture une fois par an !

    60% des français veulent travailler plus pour gagner plus ! 40% des français veulent travailler moins pour gagner moins.

    35,24 % des français braquent au moins une banque par semaine.

    C’est bien de faire des statistiques à la louche, ça détend, mais dans un article qui se veut sérieux, ça détruit la portée de l’argumentation.

    Et puis y a t-il des exclus marginaux ? Et des marginaux exclus ? vos catégories ne sont pas pertinantes ! Entre autre je ne comprends pas bien pourquoi les classes sociales les élevées avec un plus gros pouvoir d’achat sont nommées, « profiteurs »... qui est un terme caractérisé négativement. Ils ont du pouvoir et du pognon d’accord, mais cela n’en fait pas forcemment des profiteurs !!!


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 12:54

      Triste et pas pertinent smiley


    • Blé 25 août 2007 07:19

      Je n’ai pas lu dans l’article de Philippe Vassé que les exclus ou les marginax étaient des fénéants. Un constat objectif n’est pas un jugement sur l’individu. Combien de travailleurs exclus de la société de consommation ? Car pour consommer, il faut un salaire correct ce qui n’est pas le cas en ce moment.

      Par contre combien de rentiers et d’actionnaires vivent parfaitement bien les mains dans les poches ?

      Les mieux payés actuellement dans notre société (INSEE) ce sont les gens qui font travailler les autres mais qui sont incapables de soulever un balai ou de tenir une truelle.


    • Blé 25 août 2007 08:22

      Je partage votre analyse sur la société française actuellement. A l’intérieur de chacune des 4 catégories, il faut savoir qu’il y a aussi une quantité de sous groupes qui parcellent encore plus les différentes classes sociales .

      L’état de la société morcelé n’est que le résultat d’une politique qui est menée aussi bien par la droite que la gauche P.S. depuis longtemps au moins les années 70.

      Les élus ont-ils encore un quelconque pouvoir face aux puissances oligarchiques qui mènent l’économie mondiale juste pour leur plaisir ?

      Les peuples d’Europe ne sont-ils pas pris en otage par leurs gouvernants qui sont très proches de ces oligarchies ?

      Par ailleurs, il y a une convention non écrite mais qui n’a jamais si bien fonctionner qu’à présent, je veux parler de cette convention qui préconise depuis la nuit des temps que le travail,(physique et cérébral) ne soit jamais payé à sa juste valeur.Un pied de footballeur vaut de l’or alors que les pompiers qui risquent leur vie défilent pour qu’on leur accorde la retraite à 50 ans.

      Chez les athéniens, les citoyens pour participer à la vie de la cité et prendre des décisions ne devaient pas travailler mais vivre de leurs biens, être « libre ».

      Il est possible de faire quelques analogies entre la démocratie athénienne et notre soit disant système démocratique. En effet des familles comme Debré, de Gaulle, d’Estaing et bien d’autres (Dassault, etc...) se retrouvent à des postes de clés au niveau de l’état de génération en génération.

      Nous vivons dans un système monarchique habillée d’une robe (de plus en plus fragile) démocratique. Notre monarque a décidé de mettre le pays au service de ses amis pour maintenir le pouvoir de ceux qui nous gouvernent vraiment.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 15:57

      Bonjour,

      Votre analyse et votre commentaire sont fort pertinents.

      La France ressemble effectivement à une République monarchique.

      Bien cordialement vôtre,


  • Leveque 24 août 2007 13:03

    De bonne idées dans l’article mais une subjectivité importante.

    Il me parait difficile de classer l’ensemble de la sociéte Francaise en quatres groupes, et en plus de jeter le discredit sur le 4ieme groupe, celui des riches, des médias, des politiciens. C’est un discourt purement démagogique, qui sert à jeter la pierre.

    Ensuite, « Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat social » , alors que la France se considére comme le modéle sociale par excellence.

    « Nous avons eu 25 ans de moins d’Etat éducatif » Alors que les moyens de l’éducation n’ont au de cesse d’augmenter depuis 25 ans et que la France se considére comme un pays donnant la meilleure formation à ces enfants.

    « Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat laïc, » alors que justement, de nombreuses lois, comme celle sur le voile, ont garantit la laicité des institution en France.

    « Nous avons donc eu 25 ans d’Etat anti-économique ou interventionniste » , je vous l’accord, mais comment pouvez -vous à la fois dénoncer le manque de social, et la trop grande intervention de l’état dans l’économie ? Ce sont deux concepts completement opposés.


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 17:32

      Bonjour,

      Pour compléter ce que nous dit Leveque il suffit de regarder les réformes apportées par les sociaux-démocrates allemands et continuées par la nouvelle coalition gauche-droite avec le résultats plus que positifs que l’on connaît pour démonter quelques arguments majeurs de l’article (désolé pour l’auteur).

      Regardez pour commencer ce comparatif sur les résultats des réformes allemandes avec les résultats français, et le plateau des réformes engagées et méditez.

      Nous retrouvons toujours dans ce type d’article ce nombrilisme légendaire « nous on a toujours raison même quant on a tors » qui ne démontre rien sinon nos erreurs de jugement...

      Cordialement.


    • FAUST FAUST 25 août 2007 18:17

      Bof. Le côté « plus que positif » des réformes mises en oeuvre par Schroeder puis Merkel est un peu exagéré. Sauf le respect que je vous dois, le « hartz 4 » par exemple, c’est du dur de chez dur. J’ai un ami allemand qui se lamente au chômage depuis 4 ans maintenant, qui est tombé sous le coup du H.4. La situation économique est loin d’être rose bombonière et la paix sociale flagelante. Je trouve par contre courageuses les politiques engagées, mais je ne suis ni devin ni prophète, le temps jugera les effets. Pour ce qui est ensuite d’appliquer en France ce qui marche ou marcherait (au conditionel, sous réserve de certitudes) ailleurs, en Allemagne, au Danemark ou Portugal, je suis totalement opposé : les français ont un comportement trop différent et une attitude 1) vis à vis de l’économie, de l’argent, du travail 2) vis à vis des gouvernants et des institutions locales et nationales trop éloignées de celles d’autres populations pour assimiler pif-paf les mesures bonnes ailleurs. Adaptons, adaptons... Je goûte fort peu les discours vantant les miracles d’en face ou les articles expliquant que si on faisait comme les britaniques on n’en serait pas là.


    • FAUST FAUST 25 août 2007 18:24

      Une petite remarque. J’ai rencontré cette année trois sociologues dans le cadre de mon boulot. Deux pendant un dîner qui a précédé les éléctions printanières, et le troisième toutes les semaines puisque il fait un stage d’étude sur une catégorie socio-professionelle de la société où je travaille. Ces gens sont très proche du terrain, s’interresse à la vie locale et ne sont pas des rats de bibliothèques. Même s’il est vrai qu’ils lisent beaucoup. Certes il y en a qui écrivent dans les nouvelobs ou lexpress ou lefigarougarou et qui paraissent un poil débranché, mais de tel débranchés dans le corps médical, la police ou l’agriculture il y en a autant. (ici faire la liste de tout : !) Sinon votre article est une question, sur un constat qui est peut être un peu fragile. Il a un intérêt essentiel : il attire les commentaires et ceux là sont fort interressant ! vous avez catalysé. Bravo.


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 19:53

      Mon cher Faust,

      Bien sûr que les mentalités françaises et allemandes sont assez différentes et une transposition « à la lettre » des réformes allemandes serait sans doute hasardeuse, compte tenu de ce que vous énumérez justement dans votre commentaire, mais si l’on se réfère au principe de causalité il y a tout de même des analyses à faire sur la réussite de l’Allemagne à relancer son économie, ils n’ont jamais autant exportés que depuis 18 mois avec un Euro cher et une mondialisation féroce.

      Je sais aussi que tout n’est pas rose en Allemagne, qu’il reste des chômeurs (8% de mémoire) mais c’est moins que les 12% de l’époque Schroeder et la situation économique est prometteuse en création d’emplois.

      Ce que j’espère seulement avec ce gouvernement d’ouverture c’est qu’enfin nous regardions les choses sans tabous et prenions des décisions en dehors des dogmes politiques de tous bords. C’est pour ma part un voeux pieux.

      Cordialement.


    • JPL 29 août 2007 18:14

      à Bateleur du Tarot... dont la mémoire est défaillante

      Le taux de chômage en RFA n’a jamais atteint les 12%, pour les 5 dernières années il navigue dans une bande en gros de 8% à 9% pour l’OCDE et de 6,5 à 8,3 % pour Eurostat

      A noter les évolutions très parallèles du taux de chômage en RFA et en France durant les cinq dernières années : hausse continue jusqu’à un maximum au printemps 2005 et lente décrue depuis (ce qui est tout sauf une surprise et pas tant que ça le résultat des politiques économiques conduites, lesquelles ont été différentes).

      Par ailleurs un gouvernement d’ouverture est un gouvernement dont la politique est définie en recherchant un consensus entre différentes orientations politiques.
      Là on a un gouvernement dont la politique est définie souverainement par un président monarque, et dans lequel on retrouve quelques individus de l’autre bord qui ont retourné leur veste. Ca n’a pas grand chose à voir.
      Ou alors vous voulez dire que le président serait en train de conduire une vraie politique d’ouverture et aurait donc déjà enterré ou sérieusement amendé son « programme » de mai dernier ?


  • Algunet 24 août 2007 13:26

    L’autreur de l’article est un aigri, au mieux, qui ne s’est pas remis des dernières élections, Cet article est sans grand intérêt tant les arguments reposent sur des chiffres dont leurs significations, attribuées par l’auteur, sont utilisées d’une façon plus que partisane :

    Du style,
    - comme 47% de 82% des inscrits ont voté Ségolène,
    - que 25% des 100% de français sont des pauvres (donc contre Sarkozy),
    - que 20% sont des marginaux et 25% des profiteurs et qu’ils sont évidement également contre Sarkozy,

    il est donc évident que 122% des français sont contre Sarkozy et ses idées. Cela implique que ce sont les idées de gauche qui sont péblicitées par les français : Sarkozy est donc un dictateur imposteur, « Ségolène présidente !!! ».

    D’aucuns me diront que il n’est pas possible de dépasser 100% des français, à ceux là je répondrais que « bien sur que si car la France est un très grand pays qui investit sur sa descendance ! » smiley


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 13:31

      ... triste, faux et aigri smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:00

      Cher lecteur,

      N’étant aigri par rien du tout, je salue votre effort méritoire pour croire que je remets en cause un vote.

      Je ne fais que mettre en relief et en lumière un fait simple : la majorité qui a élu le Président de la République n’est ni univoque, ni uniforme, ni unicolore, ni fondée sur un mandat ou un programme.

      C’est unfait que même les stratéges qui entourent Nicolas Sarkozy ne remettent pas en question.

      Donc, pourquoi ne pas le dire et en discuter sereinement, notamment des conséquences en termes de direction politique du pays ?

      Etre aveugle et sourd aux problèmes réels n’est pas une solution. Cela s’appelle l’autisme politique.

      Bien cordialement vôtre,


    • Nobody knows me Nobody knows me 27 août 2007 11:23

      Concernant l’éclatement des opinions, ils me semblent que qqs échaufourrées se sont produites le soir de l’élection non ? C’est donc que les opinions divergeaient franchement. Et je pense que c’est la stratégie de Mr Sarkozy qui a fait que la France est aussi divisée. Exalter les passions, provoquer, appeler au rassemblement d’opinions diamétralement opposées (gratter des voix au PS, au FN, à l’UDF en même temps il fallait le faire quand même), tout ça a fait que même les partis politiques ont explosé complètement.

      Quant à l’Allemagne, ça marchait fort aussi à la fin des années 30, heureusement que tout le monde n’a pas fait comme eux (rien à voir cependant avec la politique actuelle heureusement aussi).

      La mouche, un commentaire plus constructif serait le bienvenu smiley merci d’avance. Pour une fois que de nombreux commentaires (pas tous malheureusement) semblent vouloir débattre réellement...


  • Thomas Thomas 24 août 2007 14:07

    Franchement, je voudrais bien savoir d’où vous sortez vos chiffres sur la composition et les effectifs des groupes que vous identifiez.

    Votre article manque singulièrement de références bibliographiques et n’est du coup qu’une succession de postulats, peut-être vrais mais non documentés.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 14:25

      ... manque de références... smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:28

      Thomas,

      Je vous accorde que les chiffres données sont celles que l’on peut déduire de données générales, par nature ici, j’en conviens, discutables.

      Ceci dit, le nombre de pauvres en France qui serait fixé par une norme gouvernementale abstraite est bien plus criticable. On peut aussi avoir des éléments de référence sur les statistiques d’endettements des Français, sur les conditions d’accès aux soins, et beaucoup d’autres.

      Elles confirment les tendances générales exprimées que les sociologues, pour l’heure, n’ont pas tendance à vouloir observer de très près.

      Un chiffre à retenir : plus de 50% dezs citoyens français ne peuvent pas payer d’impôt sur le revenu (source : MINEFI).

      Ceci dit, cette analyse est plus à essayer de comprendre dans son fond (éclatement de la société et délitement de son tissu social) que sur la forme, qui, volontairement, vise à générér un sain débat sur le présent et donc l’avenir de 60 millions de personnes.

      Bien cordialement vôtre,


    • tytouf 24 août 2007 15:38

      au risque de paraître rabat-joie, il faut vraiment que vous fassiez attention aux chiffres et notamment aux pourcentages.

      en effet, il ne me paraît pas surprenant qu’il y ait 50% de citoyens français qui ne paient pas d’impôts sur le revenue, puisque le nombre d’actifs en france est inférieur à 50% de 60 millions de citoyens. Mais peut-être voulez-vous que nos enfants se mettent à travailler pour payer des impôts ; ou bien les mineurs ne sont pas citoyens et alors mea culpa.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:46

      Cher lecetur,

      Il s’agit, pour être très « techniquement administratif » de plus de 50% des foyers fiscaux.

      Cela semble-t-il plus clair dit de cette façon ?

      Bien cordialement vôtre,


    • tytouf 24 août 2007 16:26

      Ça ne me semble pas plus clair, ça me semble tout simplement plus juste.

      Il ne faut pas oublier que l’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres. Il est donc important de préciser correctement leur provenance et le contexte dans lequel ils sont utilisés.

      Amicalement vôtre.


  • arturh 24 août 2007 14:14

    Cet article est proprement stupéfiant. On sait que 80% des jeunes en France aspirent à devenir fonctionnaires et les foinctionnaires ne sont pas identifiés comme un groupe social ? On sait que le parti qui représente le mieux les intérêts de cette caste, le PS, est dirigé et représenté depuis 25 ans obligatoirement par des Hauts Fonctionnaires énarques (le fameux couple Royal Hollande en ce moment) et dont les militants sont à 70% des fonctionnaires et les fonctionnaires ne sont pas identifiés comme un groupe à part ?

    Cette analyse est complètement bidon.

    Il faut sûrement aller vivre à Taïwan pour avoir cette vision crypto-marxiste de la société.


    • La mouche du coche La mouche du coche 24 août 2007 14:17

      ... bidon smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:21

      Cher lecteur,

      Je ne sais ce qui est « proprement stupéfiant » : mettre en évidence une crise de société que personne de sérieux ne nie ou essayer de fuir un vrai débat citoyen sur des réflexions qui ont au moins le mérite de chercher à faire réfléchir sur le fond des choses.

      Ceci dit, de Taiwan, où l’humour est souvent très fin, aujourd’hui, tous les médias faisaient rire sur les « poignées d’amour » de Nicolas Sarkozy tout en citant le rapport du FMI qui montrait les reculs de la place de la France dans le monde.

      Les réalités ne s’évacuent ni par décret, ni par effet de volonté personnelle. Elle sont bien là.

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 14:47

      Oui, la place de la France dans le Monde recule constamment depuis le début des années 80. On remarquera aussi que depuis le début des années 80, la place de la Fonction Publique augmente constamment.

      Evidemment, vous n’y voyez aucune corrélation.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:23

      Cher lecteur,

      Je cherche la corrélation et note : un gouvernement supprime 15000 postes de fonction publique et la place du pays notée par le FMI recule encore.

      J’avais oublié ; pour l’ONU et l’OMS, les conditions de vie et de santé en France ont diminué aussi, précarité et misère ont explosé. La Frane chute en termes de santé et de niveau de vie de ses habitants....

      Je vois bien un lien : moins de services et de lits en hôpitaux publics, cela peut signifier une régression des capacités de soins pour les citoyens.

      Moins de services publics peut aussi signifier situation sociale plus difficile et citoyenneté plus fragile.

      Je peux vous offrir une autre corrélation, mais sans effet de cause garanti non plus : Taiwan est passé de la 23ème place mondiale à la 22ème pour son PIB selon le FMI. Le pays a accru ses dépenses de santé et de fonction publique de plus 9 et 4% respectivement, et vient d’augmenter voici un mois le SMIG de presque 9%.

      Et en plus, Taiwan accropit son budget de défense de 15% !!! Incroyable,non ?

      Qu’en conclure de sérieux sur le fond ? Je ne sais pas.

      Et vous ?

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 15:36

      On ne peut pas détecter de « tendance » sur quelques mois, puisque les cycles économiques sont des tendances lourdes sur plusieurs années.

      Donc je maintiens.

      Entre le début des années 80 et aujourd’hui, le nombre de fonctionnaires en France à beaucoup augmenté, et qui plus est les fonctionnaires ont maintenant une moyenne de revenus, surtout pour les retraités, supérieure à la moyenne des revenus du privé et la France est passée du 4ème rang au 6ème rang, et bientôt 8ème, sur la même période.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:54

      Cher lecteur,

      Vous vous focalisez sur le cas français et établissez des corrélations.

      Vous pourriez en faire sur d’autres pays, comme Taiwan qui accroît sans cesse ses services publics, ce qui ne soulève aucune critique.

      En Russie, la fonction publique, militaire et civile, explose depuis 2001 surtout. Le pays se développe et avance sur le plan économique. Il reprend sa place dans le monde et la vie des citoyens commence à s’y améliorer, enfin.

      Idem en Chine ou en Inde.

      Ces tendances sont lourdes, en plus en expansion et ne nuisent pas au développement global du pays, bien au contraire. Alors que la France régresse en place sur tous les plans, y compris « civilisationnels »...

      Qu’en conclure dès lors ?

      Que la fonction publique est partout et de tout temps, considérée de manière intelligente et civilisée justement, une nécessité sociale qui mesure le degré de développement du pays et assure sa cohésion.

      Quand on oppose des citoyens à d’autres, c’est la société que l’on divise et qu’ainsi, on affaiblit.

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 18:50

      Les chiffres de Taïwan sont impressionants, invérifiables surtout, idem pour ceux de la Chine. Quand à dire qu’un ex pays communiste comme la Russie augmente le volume de sa fonction publique, c’est à ce détail là qu’on décèle votre nature de farceur. Bravo, bien joué, j’ai failli vous prendre au sérieux.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:09

      Cher lecteur,

      Mais si, vous pouvez vérifier tous les chiffres donnés : pour Taiwan, vous allez sur le site du Governement Information Office (en anglais, mais avec une petite branche francophone), et vous posez vos questions si vous le voulez ( budget, pourcentage d’employés du secteur public -très puissant dans le pays, SMIG). Le lien est : www.gio.gov.tw

      Sur la Chine, vous avez le même recours avec les autorités chinoises et la presse du pays que vous pouvez suivre, si vous parlez chinois ou anglais.

      C’est instructif de voir comme en France- pays européen dernier de la classe pour le parler des langues étrangères- on manque d’informations fiables sur tout ce qui ne va pas dans le sens d’une forme de pensée figée et délaissée partout ailleurs, même aux Etats-Unis qui sont les champions de l’Etat interventionniste tous azimuts.

      L’Hexagone n’est pas le centre du monde : il n’en représente plus que 1% de la population...Il faut donc un peu sortir de son cadre de pensée, de l’ambiance fermée du pays et voir le monde tel qu’il est, et non pas tel que vous l’imaginez.

      En Russie, si vous n’avez pas noté le retour de ce pays sur la scène internationale politique et économique, il urge de le faire : il retrouve sa place de super-puissance sur tous les plans. La Chine et l’Inde sont aussi devenues des super-puissances. La France, elle, chute de manière interminable et régresse sur tous les plans.

      Il suffit juste de chercher l’information, de ne pas être trop « angoissé » de s’apercevoir que l’on peut se tromper, ce qui est humain.

      Et je ne vous parle pas de l’Amérique du Sud qui bouge beaucoup dans ce sens aussi.

      Tous ces faits que les médias du monde notent ne sont pas des farces, c’est la réalité qui change. Mais encore faut-il ne pas vouloir faire l’autruche....comme le font certais en France de nos jours. Ceci dans l’intérêt même du pays et de sa population.

      Bien cordialement vôtre,


    • Zygomar 25 août 2007 09:53

      "> Les réalités françaises : le grand malaise par artur

      Il faut sûrement aller vivre à Taïwan pour avoir cette vision crypto-marxiste de la société.

      Ce qui permet bien entendu à l’auteur de pouvoir faire une analyse fine, précise, documentée, et à jour de la situation réelle, profonde en France..... C’est sûrement ce qu’il appelle « prendre du recul »..... Cà ne mérite même pas le nom « d’article », çà n’est que le résumé d’élucubrations prétentieuses et creuses (pléonasme).


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:15

      Cher auteur,

      La capacité d’accueil et de traitement de la santé public en France à baissé pour deux facteurs :

      1) les 35 heures, et ça aujourd’hui même les socialistes le reconnaissent.

      2) Le numerus clausus qui à verrouillé le nombre d’étudiants en médecine sans tenir compte du vieillissement de la population et de l’augmentation de la demande de soins.

      Des étages entiers d’hôpitaux sont fermés faute de personnel à cause des deux points cités plus haut, pas à cause d’autre chose. Maintenant il est sûr aussi qu’il va falloir faire un mélange astucieux entre privé et public dans les services publics. Ceci à d’ailleurs déjà commencé à la SNCF dans la Santé Public, et dans d’autres services, sans que l’on ne le crie sur les toits, simplement pour des raisons de coûts et d’efficacité.

      Cordialement.


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:29

      ...citer la Russie et la Chine comme exemples réussis de services publics et d’exemple d’équité sociale, cher auteur vous prenez vraiment les lecteur d’AgoraVOX pour des incultes et des imbéciles.

      J’arrête là la lecture de vos inepties et m’en tiendrais qu’au commentaires de loin plus intéressants que vos hypothèses infondées.

      Merci aux contributeurs.


    • Nobody knows me Nobody knows me 27 août 2007 11:40

      Je ne sais pas comment le Service Public fait pour augmenter ses effectifs. On parle de suppression d’emplois à tire-larigot (éducation nationale, santé, ...). Les effectifs vont-ils tous dans la police et la gendarmerie nationales afin de kärshériser la racaille ? oups !

       smiley


  • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:16

    J’ai le sentiment que dans cet article les pauvres (1er et 2ème groupes) sont implicitement présentés comme des victimes désarmées n’ayant pas la possibilité de réagir, comme des pantins à la merci de divers déterminismes économiques et sociaux.

    S’ils le sont effectivement, c’est à mon sens imputable au climat d’antilibéralisme qui règne encore en France et qui empêche ou ralentit une adaptation diablement nécessaire.

    Le temps où l’on séchait 20 ans dans la même entreprise est fini, l’économie nationale ne repose plus sur l’industrie, mais sur les services, le gouvernement n’a qu’un pouvoir limité sur la vie économique et ne peut pas empêcher la réalité du monde d’entrer en France.

    Voici ce que je propose afin d’améliorer la situation : Préparer les salariés à la flexibilité, c’est-à-dire leur apprendre à se vendre (construire un CV, rester à l’écoute du marché via des sites spécialisés du type MONSTER.FR), mettre à leur disposition des structures de formation efficaces qui leur permettraient de suivre les évolutions de leur propre métier, voire de faire une transition en douceur entre leur emploi actuel et un emploi dans un domaine proche, simplifier la création et la gestion d’entreprise, démocratiser le micro-crédit et valoriser socialement l’initiative individuelle (je trouve que les français sont trop souvent à pleurer dans les jupons de l’Etat au lieu d’agir par eux-même).

    En un mot, je crois sincèrement qu’il faut en finir avec la victimisation des pauvres, avec le fatalisme, le négativisme, qui ne sont que des expressions de la pulsion de mort et ne mènent au mieux qu’au status-quo, au pire qu’à une dégradation accentuée des conditions de vie de ces populations.

    De même que se révolter contre la mort n’empêche pas de mourir, se révolter contre la marche du monde me semble futile et vain.

    Etre positifs, voir la flexibilité comme une possibilité de vivre une vie plus riche, sortir du brouillard plus ou moins artificiel dans lequel nous sommes pour ensuite réflechir l’esprit apaisé au monde que nous voulons construire.


    • arturh 24 août 2007 14:20

      Justement, toute la jeunesse française réagit en espérant à 80% passer dans le service public, seul endroit en France, mais même peut-être dans le monde où on est certain de rester, avec un progression constante du revenu « à l’ancienneté » et la garantie d’une retraite de privilégié.


    • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:31

      Cette course au fonctionnariat m’inquiète : On préfére aller se planquer chez maman-Etat plutôt que relever le challenge d’une vie professionnelle durant laquelle on aura à faire ses preuves.

      Que celles et ceux qui croient pouvoir dormir sur leurs deux (parfois trois depuis Tchernobyl) oreilles dans une préfécture ou un quelconque service public-dortoir considère ceci : Rien ne dit que les structures de la 5ème république tiennent longtemps face à une montée conséquente de la pauvreté imputable pour partie à un refus d’adaptation à l’économie libérale qui est la norme.

      La 6ème république n’est peut-être pas loin.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 14:36

      Cher lecteur,

      Le chiffre de jeunes voulant devenir fonctionnaires est une indication des grandes tendances de la société française en crise.

      On peut critiquer cette volonté hyper-majoritaire ou la juger salutaire, la question qui devrait vous interroger est justement : pourquoi ces 80% de jeunes veulent cela ?

      Ce serait un début de réflexion et de participation à un vrai dialogue avec la jeunesse et la société.

      On ne fait pas le bonheur contre la volonté des citoyens.

      Dernier point qui montre qu’en France, on est vraiment parfois loin des réalités du monde qui change vite : en Russie, à Taiwan, en Chine, en Inde, dans la plupart des pays d’Amérique du Sud,en Corée du Sud, le nombre de fonctionnaires augmente.

      Le fait n’a rien à voir avec une option politique : il s’agt de mieux et plus répondre aux besoins en services publics pour le bien-être de la population.

      Et si ce dernier était la base de départ de toute réflexion en France ?

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 14:51

      80% des jeunes veulent rentrer dans la Fonction Publique parce qu’ils ne sont pas idiots. Ils savent très bien qu’il s’agit d’une caste de privilégiés où ils seront à l’abri des vissicitudes politiques, des crises économiques, des adaptations rapides à un monde qui change et qui seront payées par la grande majorité des autres.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:27

      Cher lecteur,

      J’ai bien compris votre position sans qu’il soit besoin de la répéter.

      Bien, alors, que proposez-vous aux jeunes de France qui veulent vivre, manger, aimer, construire un avenir, se loger, se cultiver ?

      C’est cela la vraie question, pas d’éternels lamentations.

      Il faut y répondre, parce que les jeunes, euxn savent ce qu’ils veulent et refusent.

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 15:39

      Je n’ai aucun cynisme. Je leur dit qu’ils ont raison et qu’il vaut mieux pour eux de rentrer effectivement dans la Fonction Publique, même si ça ne fera qu’accentuer le déclin du pays.


    • meta-babar 24 août 2007 18:16

      Les jeunes veulent surtout avoir un boulot qui serve à autre chose que vendre de la merde à des gens qui n’en ont pas besoin, et qu’ils achèteront avec l’argent qu’ils n’ont pas. Il reste heureusement des gens que ça ne fait pas bander de voir des taux de croissance à 10%, par ailleurs obtenus par l’endettement des plus pauvres (cf subprimes) et l’inflation de la masses monétaire. En bref, cette croissance dont on nous parle ne représente rien, si ce n’est la vitesse à laquelle on enrichit les riches à partir d’une masse de con-sommateurs qu’on élève au grain. Cette croissance, elle représente aussi la concentration de pouvoirs, la vitesse à laquelle la société régresse vers le néo-féodalisme. La croissance aujourd’hui c’est un cancer, rien d’autre. On emprisonne le peuple avec des mots qui ne veulent rien dire, ou plutôt dont le sens est détourné. Un exemple de connerie très révélatrice : j’ai un ami jeune ingénieur télécom dans une grosse boite bien connue qui passe son temps à réparer les pots cassés de ses clients mécontents. Pourquoi ? Parce que les commerciaux, eux, décident de vendre des produits dont les fonctions n’ont pas été développées. Et ils le savent très bien. Autour de moi, on me raconte un nombre incalculable d’exemples du même genre, et parfois avec des conséquences beaucoup plus graves qui touchent, par exemple, à la sécurité. Qui à envie de se casser le cul pour une telle société dont on a renversé les valeurs ? Et bien pas moi, et si ça ne vous plait, pas, tant pis.


    • nipalm nipalm 24 août 2007 20:57

      A reid raster,

      J’ai lu un article (dont je me souviens plus la source malheureusement) qui partait un peu dans le même sens que toi mais qui signalait que pour se permettre de se réorienter ou de crée son entreprise, il faut avoir les moyens de rester des mois et parfois des années sans être salarier et donc, pour permettre cela aux plus pauvre, il faudrai avoir des indemnisations de chômage au moins aussi élever et aussi longues que dans les pays nordiques, ce que, à mon avis, est impossible actuellement en france ou la mentalité actuel consiste à considérer tous les chômeurs comme des parasites.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:18

      Cher lecteur,

      Je n’ai jamais écrit que les groupes 1 et 2 étaient en bloc des « pauvres ».

      Mieux que cela, je note, comme tout observateur objectif (sociologues, policiers, juges, travailleurs sociaux) qu’une véritable économie « illégale » a pris naissance en France suite à l’échec du système actuel que vous défendez, ce qui est votre droit.

      Il est des mmebres du groupe 1 qui sont aussi, voire plus riches que certains du groupe 4.

      C’est bien dans cette situation que réside la plus terrible contradiction à vos réflexions : pourquoi par exemple un « dirigeant » ou un « cadre » de cette économie illégale qui peut toucher 10000 ou 20000 euros, voire plus par mois, le tout sans fatigue, irait travailler de manière flexible pour être plus pauvre, usé et fatigué avant l’âge ?

      Ce sont de telles questions de fond qu’il faudrait d’abord regarder et se poser avec sérénité et objectivité avant d’apporter des dogmes libéraux qui, ici, ne servent de rien à personne, tant ils sont éloignés des réalités existantes.

      Bien cordialement vôtre,


    • Gérald 25 août 2007 09:20

      Vous dites que le nombre de fonctionnaires augmentent à Taiwan et dans d’autres pays mais quel pourcentage représentait ces fonctionnaires initalement dans chacun de ces pays ? peut être partent ils de plus loin. Ces pays avaient au départ des services publiques inexistants. Qu’en pensez-vous ?

      quel est le % de fonctionnaires en France ? La France compte près de 6,2 millions de fonctionnaires, soit 27,3 % de la population active http://www.conscience-politique.org/2004/archivesstatistiques.htm Peut être la France a t’elle un nombre de fonctionnaires trop élévé ou mal réparti ? Qu’en pensez-vous ?

      Concernant la situation en France, travaillant pour le compte d’une entreprise privée pour le service public. Je peux vous dire que le gaspillage d’argent du service public est colossale. que les deniers public soient gérés dans un premier temps comme dans une entreprise privée. Cela permettrait une meilleure gestion de l’argent public et donc à mon sens d’économiser de l’argent et de le redistribuer pour augmenter le nombre de fonctionnaires dans les hopitaux, dans les prisons, et de diminuer la dette. La dette, vous ne parlez pas de la dette, les pays comme Taiwan peuvent augmenter le nombre de leur fonctionnaires mais ce pays est il endettés comme l’est a priori la France ?

      Et enfin, vous faites un constat, mais envisagez vous une porte de sortie, une solution pour la France ?
      - plus de libéralisme ?
      - plus de socialisme ?
      - une solution entre les 2 ?

      Quand au fait que les jeunes veulent majoritairement bosser dans le service public me laisse perplexe...

      Merci par avance pour vos réponses. Cordialement. Gérald.


    • Zygomar 25 août 2007 09:47

      "> Les réalités françaises : le grand malaise par meta-babar

      Les jeunes veulent surtout avoir un boulot qui serve à autre chose que vendre de la merde à des gens qui n’en ont pas besoin...."

      Cette affirmation n’est pas confirmée par les chiffres qui disent que 76% des jeunes français aspirent à devenir fonctionnaires..............


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:11

      Gérald,

      Etablir un constat, présenter les faits tels qu’ils sont et non tels que certains veulent les façonner selon leurs penchants propres, est déjà un pas en avant tant en France, le malaise est grand et les rancunes puissantes.

      Ce fil atteste du fait que certains viennent ici vider simplement une bile acariâtre et haineuse contre un groupe ou un autre, sans que cela aide en rien.

      A l’inverse, ce que dit Farniente, est du plus grand intérêt pour des citoyens qui ont besoin de regarder en face une réalité qu’ils ne peuvent ignorer, faute de quoi cela risque fort d’avoir des conséquences dommageables pour tous.

      Il ne m’appartient pas, ici et sur un fil, de prétendre apporter une solution qui serait toute faite et prête à fonctionner, comme produite avec clé en main.

      Je pense que ce dont les citoyens ont besoin aujourd’hui est, d’un côté de vrais dialogues francs, directs, mais courtois et constructifs, et de l’autre, de réfléchir collectivement sur ces bases de données aux meilleures solutions pour la société.

      C’est en définitive les citoyens qui font leur propre histoire et qui auront encore plus à la construire demain.

      Cet article se veut juste un appel au débat libre, ouvert, sans poser de dogmes ou énumérer des rancoeurs.

      Bien cordialement vôtre,


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 août 2007 22:45

      Cher Reid Raster,

      Au risque de me répéter voici un comparatif entre les réformes allemandes et les options françaises sous le gouvernement Villepin, c’est édifiant quand on connaît maintenant les résultats qu’ont eu les réformes de la grande coalition allemande sur leur économie et leur chômage et que l’on compare avec notre situation.

      Einstein disait « il est plus facile de briser un atome que de changer les mentalités » rien a changé sous le soleil...

      Cordialement.


    • JPL 29 août 2007 19:07

      à Gérald

      D’où sortez vous votre chiffre de 6,2 millions de fonctionnaires (hormis le site très partisan dont vous donnez le lien et qui n’a aucune crédibilité ?).
      Les dernières statistiques officielles sont de fin 2005, sur le site du ministère concerné, le secrétariat d’état à la fonction publique :

      3,5 millions de personnes dans la fonction publique, nationale ou territoriale, (pas tous à temps plein)
      1,67 millions dans les établissements publics
      soit 5,18 millions

      L’état aves ses établissements publics représente 2,54 millions. Le reste des effectifs est dans les collectivités locales (employés de mairies etc.), 1,23 millions et dans le secteur hospitalier (le reste).

      Depuis 1994 il y a une baisse continue des effectifs dans le minsitère de l’équipement et dans celui de l’économie. Ils ont légèrement augmenté à l’éducation nationale et à l’intérieur (+5%). Ils ont fortement augmenté à la défense (+13% : résultat du passage à une armée professionnelle) et à la justice (+20% : ne pas oublier que créer des prisons implique de recruter des gens pour y travailler...).

      Alors dans ces évolutions qui induisent une augmentation globale de +5% environ depuis 1994, quelles sont celles que vous contestez ?


  • patroc 24 août 2007 14:31

    Article intéressant. Le concept de groupe est récurrent, mais il est intéressant de voir que le premier, il y a encore quelques décennies, n’existait pas et qu’il n’est qu’un prolongement de la pauvreté galopante de notre pays. Pour une personne nouvellement redevable de l’ISF (les riches), 1000 personnes rejoignent l’un des deux premiers groupes (les pauvres). La société souterraine dont vous parlez devient parallèle à la société sur laquelle se base votre analyse (la france ancienne). Cette dernière est vouée à disparaître sous le large trait de la « nouvelle » (la « mondialisation libérale »), rétablissant en un même endroit les statistiques planétaires : 70% de pauvres, 25% de classes moyennes, 5% de riches. La france n’en sera pas épargnée...


    • Reid RASTER Reid RASTER 24 août 2007 14:37

      Je vous suis, sauf quand vous dites que la France ne sera pas épargnée : Elle pourra fortement limiter les « dégâts » si des dispositions adaptées sont prises (cf. mes précédentes réactions).


  • maxim maxim 24 août 2007 15:25

    alors je pose ma question à l’auteur : qui selon vous aurait été capable de redresser la situation ,ne faites vous que dresser un constat sur la réalité Française ,que nul n’ignore ou presque ,et quelle solution ,ou qui serait à même de nous sortir de ce guêpier ????


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:38

      Maxim,

      La question que vous posez est pertinente et sensée, mais je n’ai pas la réponse assurée comme d’autres croient avoir la vérité révélée.

      J’ai la faiblesse de croire que la société est un corps vivant, qui bouge et se transforme sans cesse et qu’il n’est nulle part écrit, comme pour les créationnistes en sciences, une direction donnée, absolue, qu’il faudrait suivre et serait inéluctable.

      Pire encore, humaniste incorrigible et père affectueux, j’ai plaisir à penser que seuls les citoyens qui font preuve de volonté et de courage ainsi que de sens de la justice et du bonheur collectif peuvent indiquer aux autres une voie salutaire.

      Enfin, comme citoyen démocrate, j’estime qu’il appartient aux citoyens eux-mêmes de déterminer souverainement leur destin commun, quitte parfois à se tromper, donc à corriger, à suivre un chemin ou un autre si le précédent s’avère mauvais. L’essentiel est que l’objectif soit et demeure une société digne et humaine, belle et sereine pour toutes et tous, agréable et épanouissante pour nos enfants.

      Je ne peux vous offrir réponse plus précise que celle-ci parce que j’aime la jeunesse, y compris celle dont je suis le père, et que l’avenir doit à mes yeux essayer d’être meilleur que le passé.

      En cas inverse, on régresse et on ne sait pas où s’arrête la régression engagée alors.

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 15:43

      Langue de bois.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 août 2007 15:59

      Cher lecteur,

      Vous dites « langue de bois ».

      Puis vous parlez de choses incompréhensibles pour les autres que vous-mêmes (revenus).

      Ma réponse est humaine et attentive. Quand je parle aux jeunes que je cotoie comme père, tous apprécient mes dires.

      C’est leur jugement collectif qui m’importe.

      Un pays qui rejette sa jeunesse n’a pas d’avenir.

      Bien cordialement vôtre,


    • arturh 24 août 2007 16:02

      Attendez qu’ils deviennent adultes, et ça sera moins facile de prêcher.


    • maxim maxim 24 août 2007 16:40

      @ Philippe Vassé ....

      et bien justement ,c’est bien à ce que nous aspirons tous ,le meilleur ,le plus juste ,qui aurait l’inconscience d’élire quelqu’un voulant faire notre malheur ????? moi aussi j’ai des enfants ( grands ) et des petits enfants ,j’espére pour eux qu’ils ne se retrouveront pas en galère arrivées à l’âge adulte ,il faut que nos politiques voient à long terme ,ces dernieres decennies ,il semble que ça a été négligé et la mutation incessante de la société peut fausser les objectifs ,il faut des gens forts et prévoyants aux commandes ...... j’ai fait un choix ,j’ose esperer que c’est le bon,le droit à l’erreur n’est plus permis dans notre situation actuelle ...... merci de m’avoir répondu ... bien à vous .....


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:22

      Cher lecteur,

      Je comprends votre ennui ici.

      Rappelez-vous juste que dans la crise du CPE, les adultes soutenaient massivement les jeunes, leurs enfants.

      Il y a donc une filiation qui s’est mise en place, si je puis dire avec humour. Les jeunes s’entendent ainsi mieux avec leurs parents et vice-versa. En somme, la famille française est plus solidaire et unie.

      Ne serait-ce pas, dans ce contexte, une bonne nouvelle ?

      Bien cordialement vôtre,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:28

      Maxim,

      Votre message est fort pertinent. Et vos souhaits très légitimes.

      Je partage avec vous le voeu que le pays soit dirigée justement par des gens qui voient loin et bien, et sachent agir au mieux des intérêts de tous, pour la concorde civile et le bonheur des citoyens de toutes générations.

      Votre attention envers vos enfants et petits enfants vous honore. Vous voulez leur bien selon votre conscience, et c’est elle votre boussole. Cela est une garantie pour juger avec intelligence et bon sens l’évolution de la situation à venir.

      L’avenir nous dira ce qu’il en sera.

      Bien cordialement et respecteusement vôtre,


  • arturh 24 août 2007 15:51

    Les réalités françaises, le grand malaise.

    En voici une autre :

    Le 16 juillet, deux jours après notre fête nationale, les français ont commencé à percevoir leurs revenus pour eux-même. En effet, jusqu’à cette date, l’Etat a prélevé l’intégralité des revenus pour son propre fonctionnement, en majorié les salaires des fonctionnaires.

    Ce n’est que depuis le 16 juillet que les revenus des français, jusqu’au 31 décembre, leur servent à payer les dépenses qu’ils ont décidés pour eux-même, dans le cadre de leur sphère privée.

    Et l’année prochaine, dès le 1er janvier, ça recommencera. Jusqu’au 16 juillet ? Pas certain...


    • arturh 24 août 2007 19:47

      Tiens, toujours aucun commentaire de notre spécialiste de Taïwan, la Chine, l’Inde et la Russie réunies, sur celle là.


  • Forest Ent Forest Ent 24 août 2007 16:41

    Ce n’est pas faux, mais ce découpage en 4 quarts me semble insuffisant pour représenter à la fois les réalités sociales, économiques et électorales. On y voit juste la fracture des revenus.

    En termes électoraux :

    Il y a un noyau dur de droite : retraités, agriculteurs, libéraux, artisans, petits commerçants, etc ... Ces catégories ont d’ailleurs des intérêts économiques franchement opposés entre elles, entre les plus assistés (retraités, agriculteurs)et les plus indépendants (artisans, libéraux).

    Il y a un noyau dur de gauche : certains fonctionnaires comme les enseignants et employés d’établissements publics, une partie de la population ouvrière, des petits employés, des chômeurs et exclus, celle qui n’était pas lepéniste. Ces catégories ont des intérêts plus homogènes.

    Et puis il y a entre les deux les employés « moyens » du secteur privé qui ne savent plus très bien où ils en sont et qui n’ont pas fait la différence cette année.

    Le cas des agriculteurs a été mis en avant ci-dessus avec justesse : avec la fin de la PAC, c’est la catégorie sociale de tous les périls.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 24 août 2007 22:42

      Oui, il y a quelques critiques sur cette sociologie de bazar que nous présente l’article. A mon avis, la critique est bien timide. C’est n’importe quoi la sociologie de Philippe Vassé. Et, dans ces conditions, cela me paraît difficile de commenter plus loin.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:41

      Céline,

      Merci de votre contribution, un peu courte et laissant sur sa faim.

      Oui, vous avez raison en votre première phase : la critique de la sociologie de salon gouvernemental ou de pré-strapontin de secrétaire d’Etat ( inverse de celle de bazar)n’est pas assez développée dans cet article dont ce n’était pas l’objectif, mais cela ne retire rien à la pertinence du propos que vous avez donné.

      La sociologie actuelle est dans un tel état de délitement du fait de la proximité de ses représentants avec les cercles de pouvoir que la critiquer plus serait juste faire un constat de mort cérébrale par extinctin de la pensée libre et indépendante, assortie d’un arrêt de mort de la recherche sur le terrain.

      Pour le reste, j’aurais aimé que vous souteniez plus votre critique -qui pouvait être très passionnante- avec des arguments étayés, plutôt que de vous contenter d’un survol rapide et d’un commentaire ensuite sans intérêt pour le débat proposé.

      En résumé, à mon humble sens, vous étiez bien partie pour rédiger une contribution féconde, mais vous vous êtes arrêtée là où cela devenait intéressant et pouvait enrichir le débat citoyen.

      Dommage donc de ne pas avoir lu plus de vos pensées, fussent-elle légitimement critiques, sachant que la critique est à mes yeux la bienvenue et la meilleure des formes de développement de la réflexion collective autant qu’individuelle.

      Bien cordialement vôtre,


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 25 août 2007 10:29

      Bonjour,

      Sans doute mon commentaire n’était-il pas très agréable pour vous, Philippe Vassé. J’en suis bien désolée.

      Quand je lis que la sociologie actuelle est dans un tel état de délitement du fait de la proximité de ses représentants avec les cercles de pouvoir, je m’étonne un peu. Les sociologues ont deux solutions : la première est de travailler pour le privé et d’être les serviteurs du marketing version ressources humaines ou version commerciale, la seconde est d’être fonctionnaire. L’impartialité de l’Etat n’étant plus tout à fait ce qu’elle était en effet, je ne vois pas très bien où voulez en venir. Cette première réalité a l’air de vous échapper totalement.

      Par ailleurs, je veux bien répondre de bonne grâce et je ne suis pas fière de vous avoir déplu. Laissez-moi cependant la liberté choisir mes thèmes de contribution et celle d’exprimer la profondeur d’un désaccord. Je ne me prends pas pour une sociologue distinguée, simplement il me parait difficile de développer une critique à partir d’un contenu aussi évanescent.


    • La mouche du coche La mouche du coche 25 août 2007 11:07

      Mais c’est ce que je me tue à lui dire Céline, mais il ne m’écoute pas. smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:29

      Forest Ent,

      Bien que votre post pose des jalons intéressants, il me semble que certains termes généralisateurs sont très formels, voire contestables.

      Les retraités classés par vous tous « à droite » ? C’est peut-être excessif. Les paysans, là aussi, le sujet est très discutable. Comme le sont les critères précis et valides définissant les positions « droite et gauche » aujourd’hui en France....

      Il me semblerait plus adroit et adéquat ici de cerner mieux les catégories et les sous-catégories afin de ne pas se tromper ou s’enfermer dans un contexte manquant de souplesse permettant de comprendre les situations diverses.

      N’étant pas politologue et ne disposant pas de données chiffrées précises, j’éviterais donc pour ma part ce type de classement trop schématique.

      Ceci dit, par expérience pratique, ce que je sais est que, chez les cadres moyens, ingénieurs et techniciens, la tendance est à la révolte sociale et au mécontentement massif, mais je ne saurais dire si cela est « de droite » ou « de gauche ».

      C’est pourquoi je reste prudent sur les classements classificateurs « politiques », qui ne me paraissent que pertinents -et encore- aux marges sur un vote donné dans un cadre bien précis, mais peu réalistes sur le comportement social général.

      Ainsi, lors de la crise du CPE, quasiment tous les groupes que vous avez classés « noyau dur de droite » ( paysans, retraités, commerçants et artisans) ont soutenu en majorité les jeunes qui manifestaient pour le retrait du projet. Ceci ressort des sondages d’opinion de l’époque et avait d’ailleurs conduit Nicolas Sarkozy à se positionner pour l’abandon du texte en question, en grand amateur de sondages d’opinion qu’il est depuis fort longtemps.

      La réalité sociale me paraît donc être à la fois plus complexe et plus fluide, plus riche, que l’apparence électorale d’un vote d’un jour. En clair, les noyaux durs existent politiques existent de part et d ’autres, mais il existe aussi des catégories fluctuantes sur tous les plans, en fonction de la situation réelle.

      C’est d’ailleurs cela que je tenais à souligner.

      Bien cordialement vôtre,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 11:43

      Céline,

      N’ayant pas d’ego à défendre ou de dogme à justifier, ce débat et ce fil sont pour moi plus un pouls social que l’on prend afin de mieux comprendre ses concitoyens qu’un problème relatif au concept du plaire, complaire ou déplaire.

      Vous avez donc toute latitude pour critiquer en toute sérénité, appréciant toujours que des personnes honnêtes et cultivées, et surtout sans haine douteuse, ni rancoeur rancie, s’expriment sans détour sur cet article.

      Mon seul questionnement, bien respectueux, était de situer le débat, qui, ici, ne se veut pas « sociologique », encore que des sociologues chercheurs du secteur académique soient, ici ou là, excellents, mais, comme je le disais, coupés de leur terrain de travail par la nature même de leur formation et de leurs outils actuels dépassés d’analyse.

      Je ne prétends pas avoir, en un humble petit article visant à générer une réflexion collective sur ce qu’est au fond la « majorité » qui a un jour de mai 2007 élu un candidat donné, répondu à toute la problématique.

      Cela serait fat, présomptueux et stérile.

      Je n’ai pas la vérité révélée, ni la science infuse, mais il me semble que votre contribution en disait trop peu ou trop, selon le point de vue de l’examen qu’on en fait.

      Expliquer un jugement porté, comme c’est ici le cas (chose très naturelle et légitime) est une excellente méthode, entre citoyens, comme pour les Juges qui doivent motiver sérieusement leurs décisons et sanctions.

      C’est cela qui manque ici pour appréhender votre position et la comprendre, donc corriger les manques, erreurs et imperfections, en un mot, pour m’enrichir vraiment de vos critiques utiles.

      Bien cordialement vôtre,


    • Forest Ent Forest Ent 25 août 2007 14:48

      « Les retraités classés par vous tous »à droite«  ? C’est peut-être excessif. Les paysans, là aussi, le sujet est très discutable. »

      J’ai bien précisé « en termes électoraux ». C’est incontestable dans les deux cas : plus de 65% de vote UMP.

      « N’étant pas politologue et ne disposant pas de données chiffrées précises, j’éviterais donc pour ma part ce type de classement trop schématique. »

      Les instituts de sondage en ont, en publient, et les politiques les utilisent avec ne certaine efficacité.

      « chez les cadres moyens, ingénieurs et techniciens, la tendance est à la révolte sociale et au mécontentement massif, mais je ne saurais dire si cela est »de droite« ou »de gauche« . »

      Exact. C’est pour cela que j’ai dit que les salariés du privé ne savent plus où ils en sont. Nous ne sommes en général convaincus ni par l’UMP ni par le PS.

      « lors de la crise du CPE, quasiment tous les groupes que vous avez classés »noyau dur de droite« ont soutenu en majorité les jeunes qui manifestaient pour le retrait du projet. »

      Ce n’est pas contradictoire. Les électeurs « de droite » ont souvent des idées « de gauche » sur l’économie. Et leurs intérêts sont contradictoires entre eux.

      J’ai dit que c’était plus cohérent à gauche. En fait, il y a aussi un fossé entre les ouvriers et les chômeurs.

      Si l’on veut résumer jusqu’à la caricature notre société mondialisée dont les US nous offrent le modèle, il y a deux groupes : les inclus et les exclus. Les premiers sont majoritaires et se foutent des deuxièmes.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 16:06

      Forest Ent,

      Je vous remercie de vos précisions utiles.

      Comme je vous l’ai écrit, nous avons de nombreux points d’accord sur les faits et les constats sociaux et politiques.

      J’apprécie surtout la qualité de vos posts et leur désir de clarification.

      En effet, comme vous le notez, il m’arrive parfois de « fauter » et de ne pas être assez attentif. Veuillez m’en excuser.

      Pour les conclusions éventuelles, qui sont libres opinions, je serais plus optimiste que vous.

      Mais, il est vrai : la vie est plus agréable avec plus d’optimisme au coeur.

      Bien cordialement vôtre,


    • Forest Ent Forest Ent 26 août 2007 02:27

      « Fauter » ? Ca m’arrive tous les jours. smiley

      Je ne suis pas optimiste ou pessimiste. Il y aura toujours des riches et des pauvres. Même si personne ici n’est un saint, moi le dernier, il appartient à chacun d’entre nous de faire son maximum pour améliorer le sort des démunis. « Le reste est commentaire »...


  • cab 24 août 2007 18:05

    Vous parlez de l’éclatement de la france et de ces causes, pourtant vous ne citez jamais l’immigration massive arrivée en France.

    De 1970 à 2000, la france est passée de 50 millions à 60 millions d’habitants, soit une hausse de 20%, avec un taux de natalité qui ne depassaient pas le niveau de 2.1 de renouvellement des générations, miraculeux. Ce facteur, parmi d’autres certes, est quand même un des facteurs majeurs de cet éclatement. L’explication de « classes sociales franco-françaises » n’explique pas tout.

    La droite de Sarkozy ne lutte en rien contre l’immigration, les 25 000 reconduites à la frontière prévues ne sont rien au vu du nombre d’arrivées. C’est uniquement pour l’image et pour rassurer la part de l’électorat des classes moyennes qui s’inquiète. La france se dirige vers une situation à la « brésilienne » (ou du moins l’image qu’on en a souvent) avec une classe dirigeante blanche tres riche et les autres (blanc, jaune, noir,...) pauvres avec un taux de chomage toujours élevé pour accepter n’importe quel boulot à n’importe quel prix. L’immigration permettant d’alimenter et de faire perdurer cette situation. Les récentes déclarations de Brice Hortefeux vont dans ce sans quand il déclare qu’est français celui qui est prêt à « servir » (cf 20minutes.fr si je me souviens bien).

    N’ayant plus les moyens d’intégrer et d’éduquer des populations de cultures tres différentes, l’état se limite à de la repression, à maintenir le couvercle sur la marmite. Bien cdlt,


  • arturh 24 août 2007 19:20

    Tendance lourde et longue par Philippe Vassé (IP:xxx.x93.185.102) le 24 août 2007 à 15H54

    Cher lecteur, Vous vous focalisez sur le cas français et établissez des corrélations.

    Vous pourriez en faire sur d’autres pays, comme Taiwan qui accroît sans cesse ses services publics, ce qui ne soulève aucune critique.

    En Russie, la fonction publique, militaire et civile, explose depuis 2001 surtout. Le pays se développe et avance sur le plan économique. Il reprend sa place dans le monde et la vie des citoyens commence à s’y améliorer, enfin.

    Idem en Chine ou en Inde.

    Ces tendances sont lourdes, en plus en expansion et ne nuisent pas au développement global du pays, bien au contraire. Alors que la France régresse en place sur tous les plans, y compris « civilisationnels »...

    Qu’en conclure dès lors ?......"

    PPPP ------

    Pour finir avec ce débat ridicule, je vais vous raconter une histoire que vous ignorez probablement, vivant à Taïwan : au début des années 80, la France, qui avait et a toujours, grâce à ses habitants, un énorme potentiel de développement, a tenté le développement de l’informatique/numérique.

    Bien entendu, Noblesse oblige, la Haute Fonction publique a tenu à garder le monopole de ce développement, qui a accouché, comme on le sait, de ce merveilleux modèle d’économie féodale que fut Le Minitel, monopole d’Etat et donc de la fonction publique.

    Pendant ce temps, les USA mettaient librement à la disposition du public les canaux sur lequels allaient se développer internet. Et donc vous à Taïwan et moi en France, grâce à la mise sous tutelle du développement économique par la Fonction Publique, nous dialogons tous sur un média qui est d’abord et avant tout américain.

    Pour vous, qui défendez avec tant de zèle toujours plus d’intrusion de la sphère publique dans ce qui aurait dû rester, la liberté de communiquer étant en quelque sorte la première des libertés, un espace de liberté fondamentale dont nous avons été privé, comme Taïwan, la Chine etc, vous pouvez maintenant exprimer ici librement le malaise que vous ressentez dans les réalités françaises parce que vous y voyez la source dans le recul de la Fonction Publique.

    Sachez que les américains vous remercient et vous engagent à poursuivre.


    • alberto alberto 24 août 2007 21:21

      Le minitel a peut-être aussi servi d’apprentissage aux futurs utilisateurs d’internet...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 août 2007 03:55

      Arthur,

      Mais oui,c’est vrai : c’est aux Etats-Unis qu’Internet est né, pour la satisfaction des besoins de communication militaire.

      Je ne savais pas que la France avait été empêchée d’accéder à Internet...avant que les capacités techniques et le outils personnalisés soient disponibles pour le grand public dans le pays.

      Ce que vous mettez sur le dos d’un complot (encore un !!!) de hauts fonctionnaires français (des noms, des noms, ....).

      Un peu de sens commun ne nuirait pas ici.

      Taiwan n’a pas été plus en avance que la France par exemple dans ce domaine pour l’accès au grand public, ses entreprises et ses chercheurs, privés et publics, ont juste saisi plus vite et mieux l’importance sur tous les plans de l’Internet. Et les capitaux nécessaires ont afflué plus vite, avec justement l’aide et le soutien de l’Etat, via la constitution d’une industrie militaire de défense locale.

      Il ne sert donc à rien et à personne de voir un complot de hauts fonctionnaires français contre l’Internet (et pourquoi d’ailleurs un tel complot si vilain ?)quand les responsables su retard sont plus à chercher dans une mentalité « figée » des dirigeants et actionnaires des entreprises françaises du secteur, qui n’ont ni investi à temps, ni réagi au bon moment.

      Si la France accumule un retard technologique général maintenant, elle le doit à ses entreprises des secteurs concernées, à leurs méthodes surannées et à leurs stratégie inefficace, mais aussi à la faiblesse terrifiante de ses budgets, publics et privés, pour...la recherche !

      Et à elles seules ! Les boucs émissaires ne sont ici d’aucun secours, d’autant que se boucher les yeux pour l’avenir serait un nouveau danger.

      Bien cordialement vôtre,


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