mercredi 23 mars 2011 - par Terra Nova

Musulmans de France : pour une citoyenneté inclusive

La communauté musulmane française n'en finit pas d'être renvoyée, par les médias et la classe politique, à un dualisme simpliste : d'un côté la figure du "musulman modéré", de l'autre "l'islamiste", prétexte à toutes les peurs et replis identitaires. Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye, auteurs de l'appel "L'islam bafoué par les terroristes", lancé par Respect Magazine et relayé par Terra Nova en janvier dernier, plaident dans cette note en faveur d'une citoyenneté musulmane. Une parole citoyenne portée par les Français d'origine musulmane peut combattre efficacement la vision du monde binaire opposant Occident contre islam ; elle peut accompagner les mutations de notre identité nationale, qui n'est pas figée mais en mouvement, et qui s'enrichit de leurs apports.

SYNTHÈSE

Le débat sur l'identité nationale, relancé par une nouvelle polémique sur la place de l'islam dans la République, est un débat sain, en théorie. Il aide à prendre la mesure d'un enjeu majeur pour la France, la mutation profonde et rapide de son identité : la communauté nationale, hier blanche et d'origine judéo-chrétienne, s'enrichit aujourd'hui des apports des Français issus de l'immigration d'après-guerre, aux couleurs de la diversité et d'origine musulmane pour l'essentiel. A l'épicentre de cette mutation, il y a la question de l'islam, religion quasi-inexistante en France il y un siècle et référence aujourd'hui pour plus de 10% des Français.
 
Ce débat est malheureusement instrumentalisé ad nauseam à des fins politiciennes, jouant sur les peurs et les conservatismes. L'objectif y est inverse à l'intérêt général de notre pays : rejeter cette mutation, creuser le fossé entre « eux » et « nous », dresser la France contre la France. Le débat sur l'identité nationale a ainsi été transformé en panel islamophobe, et nul doute que celui sur la place de l'islam atteindra de nouveaux sommets dans la stigmatisation du « péril intérieur ». Le moyen mis en oeuvre pour y parvenir est l'amalgame. Amalgame entre islam conservateur et islamisme, entre pratique religieuse et fondamentalisme : en dehors des « musulmans modérés », catégorie dans laquelle on ne classe que l'aile la plus progressiste et laïque, le reste de la communauté musulmane est assimilé aux « islamistes ». On renvoie dès lors l'essentiel de la communauté musulmane à ses courants ultraminoritaires et à leurs dérives marginales (voile intégral, polygamie...). On nourrit ainsi les peurs des uns et le repli identitaire des autres.
 
Le rôle du politique est au contraire d'accompagner au mieux cette mutation en cours, d'en éviter les soubresauts racistes et d'en définir les nouveaux équilibres culturels. C'est aux Français « de souche » de porter cette mutation, mais aussi aux Français musulmans : meilleure participation électorale, investissement dans le débat public, avènement plus rapide d'une classe politique d'origine musulmane - l'émergence d'une puissante citoyenneté musulmane permettrait de transformer les musulmans, par trop assignés à être « l'objet du problème », en acteurs du changement.

NOTE

Etre musulman aujourd’hui en Europe, c’est être placé au cœur des mutations identitaires du monde. Des communautés nationales, hier blanches et d'origines judéo-chrétiennes, doivent intégrer de nouveaux citoyens issus de l'immigration récente, aux couleurs de la diversité et d'origine musulmane pour l'essentiel. Les tentatives désespérées pour empêcher la progression des métissages des pensées et des cultures installent les pays européens dans une tension identitaire, marquée par un repli qui n’offre aucune issue en termes de modèle de société.
 
L’épicentre sismique de la mutation, hier l’immigration, est aujourd’hui l’islam. Mais la finalité de l’instrumentalisation reste la même : la peur comme moteur d’une idéologie ou d'une identité. Le « danger musulman » est positionné au cœur du discours politique des partis d’extrême-droite. Mais pas seulement ! La méfiance, voire la défiance, dépassent les franges traditionnellement conservatrices de notre pays. Dès 2003, le chercheur Vincent Geisser mettait en lumière et dénonçait cette « nouvelle islamophobie ».
 
Depuis, la situation ne cesse de se dégrader. Sous prétexte de « débat identitaire », la communauté musulmane de France, hétérogène (de ce fait difficile à appréhender mais aussi riche de cette diversité) est constamment renvoyée à ses courants ultraminoritaires, et à leurs dérives (voile intégral, polygamie, etc.). Elle est constamment rappelée à l’ordre par une succession de lois qui, tout en ciblant des pratiques marginales, place l’ensemble de la composante musulmane au centre du problème identitaire français. Le cercle vicieux des extrêmes est entretenu par des cécités médiatiques et par des stratégies indécentes de récupération électorale. Depuis une décennie, la droite ne cesse de s’attaquer au « problème musulman ». Elle applique à cette religion la notion d’intégration. Erreur, car l’écrasante majorité des musulmans de ce pays sont des citoyens français. Quant à la gauche, elle renvoie, comme la droite, l'expression de cette minorité à une laïcité doctrinaire. Loin de faire vivre son principe qui, pourtant, crée les conditions d’un vivre ensemble. Cette approche incantatrice et figée ne permet notamment pas à la jeunesse de se réapproprier cette notion. Il est temps de penser cette question afin de proposer une alternative à la stratégie de tension orchestrée par la droite, et inspirée par l’extrême-droite.
 
Une grande faiblesse du traitement politique et médiatique réservé à la question de l’islam est la non prise en compte de sa diversité culturelle et cultuelle : diversité des héritages (Maghreb, Afrique sub-saharienne, Asie, Europe et désormais « franco-français ») ; diversité des interprétations et des pratiques ; diversité sociale - l’islam reste très lié à des quartiers populaires marginalisés et discriminés lorsque, dans un même temps, une classe moyenne émerge.
 
Les récits, médiatiques et politiques, ont construit un « islam imaginaire », fantasmé, et ont largement contribué à impulser l’idée d’un « péril intérieur ».
 
La figure du « musulman modéré », sorte d’exception qui confirmerait la règle, est entrée dans le langage courant. Les grilles de lecture dominantes proposées sont manichéennes… Les musulmans restent enfermés dans une assignation binaire : « modérés » (et les médias s’accordent le droit de choisir leurs représentants) ou « islamistes » (un spectre allant des mouvements violents jusqu’aux tendances conservatrices que l’on retrouve dans l’ensemble des monothéismes). La confusion entre la religion, ses courants conservateurs, et son instrumentalisation dans une idéologie violente est passée dans le langage courant. Et gagne l’inconscient des Français.
 
Aujourd’hui plus que jamais, une pédagogie et une reconquête du sens des mots est nécessaire. Qualifier sous le même vocable « islamiste » le premier ministre turc Edorgan, les milices armées du GIA, voire l’assassin Ben Laden, est un abus insupportable. Personne ne tolèrerait de voir la chrétienne-démocrate Angela Merkel désignée sous le même vocable que divers extrémistes (Opus Déi, Tea party ou brigades anti-avortement…) !
 
L’exigence de différenciation va plus loin. « En France, on associe souvent le fondamentalisme au degré de pratique religieuse. Or il est impératif de découpler les deux : des personnes très croyantes peuvent, dans le même temps, tenir un discours profondément ancré dans la modernité », argumentait fort justement le spécialiste Olivier Roy[1].
 
Ce harcèlement politique et médiatique, à force de concentrer l’attention sur des courants extrêmes, pousse les musulmans à s’afficher comme un bloc uniforme, à faire front et, de ce fait, à afficher des solidarités absurdes. Il développe, chez les jeunes notamment, une lecture paranoïaque du monde et sert de leitmotiv aux tenants des replis identitaires qui dissertent à longueur de temps sur une islamophobie, selon eux, inhérente à la société française. De toutes parts, l’idée du « nous » et « eux » gagne du terrain.
 
Le « débat » sur l’identité nationale, sous prétexte de libérer la parole, s’est transformé en panel islamophobe, lieu de tous les amalgames. Marine Le Pen en récolte aujourd’hui les fruits. Nous allons, ainsi, vers une campagne présidentielle où la question musulmane sera, une fois de trop, fortement manipulée.
 
Il est important que le refus de ces instrumentalisations soit notamment porté par les musulmans. Ce positionnement n’équivaut pas à l’expression d’un communautarisme fermé. Bien au contraire, il participe d’une citoyenneté active, et donc souhaitable.
 
De plus, des dynamiques « communautaires » peuvent aussi bénéficier à toute la société. Au début des années 1980, face à l’épidémie du sida, c’est bien la communauté gay qui pousse les pouvoirs publics à mettre en place des dispositifs de prévention, d’information et de prise en charge. Cet activisme profitera à tous, car l’épidémie, elle, n’épargnera personne... Une cause minoritaire – en apparence – est devenue un combat transversal, avec des retombées pour toute la communauté nationale. Plus tard, le Pacs (pacte civil de solidarité) suivra la même voie. Porté par la minorité gay, il devient une réponse à de nouveaux modes de vie, homos ou hétéros.
 
Une parole citoyenne portée par des musulmans (de confession, de culture ou d’héritage), de ce fait libres et affranchis des injonctions, les replacent comme acteurs de leur propre destin et, dans le même temps, dynamise une République inclusive. 
 
Les sociétés de traditions musulmanes sont, elles-mêmes, en mutations, portées par une forte aspiration démocratique. Les révolutions arabes actuelles en sont la plus forte expression. Dans leur approche de l’islam, une grande partie des individus a su faire évoluer la pratique et les modes de pensée avec les aspirations nouvelles. Le besoin d’émancipation dans le monde musulman ne relève pas de « l’occidentalisation », mais d’une inscription dans le mouvement des sociétés, et d’un besoin de démocratisation. Il se heurte surtout aux résistances des pouvoirs en place, mais aussi au conservatisme de certaines franges. La peur de l’islamisation de nos sociétés a son écho : la crainte de l’occidentalisation des sociétés musulmanes, même si celle-ci est, aujourd’hui, occultée par les révoltes et les révolutions du monde arabe.
 
Islamisation / occidentalisation : leur grille de lecture commune est le rejet de l’évolution par le métissage des pensées, des modes de vie, et des identités. Dans le fond, le discours fondamentaliste reste, religieusement et spirituellement, très faible. Paradoxalement, ce n’est pas l’islam qui assure la cohérence de son rassemblement, mais l’esprit anti-occident.
 
La culture islamique n’est pas homogène. Chaque société l’a adaptée à son temps et son histoire. Et la présence de plus en plus importante des musulmans en Europe est, elle aussi, un facteur d’évolution de sa pensée. De part et d’autre, l’inscription dans ces mutations identitaires est une nécessité pour nourrir une pensée évolutive. On ne peut définitivement rester sur des identités figées et apeurées.
 
L’émergence en France et en Europe d’une puissante citoyenneté musulmane participerait, d’une part, à combattre, dans les sociétés musulmanes, les lectures d’un monde binaire : Occident contre islam. Dans un même temps, elle permettrait de refuser, ici, les assignations qui cantonnent les musulmans à être « un problème », voire « le problème », en les positionnant comme des acteurs incontournables, et non plus comme des sujets. Enfin, un rassemblement inédit de citoyens d’héritage islamique, croyants ou non, allant jusqu’aux représentants du culte, sur des positionnements communs, brise bien des barrières, conscientes et inconscientes, de celles qui bloquent les évolutions.
 
Cette citoyenneté musulmane passe par une meilleure participation électorale - et à cet égard, le tour de France des Scouts musulmans pour encourager le vote des jeunes de quartier devrait être soutenu et mieux médiatisé. Elle passe aussi par un plus grand investissement des Français musulmans dans le débat public, débat qui ne doit pas être accaparé par les seules forces réactionnaires. La formation des journalistes - sur la diversité de la réalité musulmane, les différents visages des conservatismes, des fondamentalismes et de l'islam politique - est aussi un objectif prioritaire. L'avènement rapide d'une classe politique d'origine musulmane est également indispensable, et c'est aux partis, notamment progressistes, de s'en assurer.
 
Ouvrir la porte d’un dialogue serait, ici comme là-bas, porteur de dynamisme et de changements. Il est temps de créer des dynamiques communes et des échanges constructifs. 
 

Quelques propositions

Inclure dans le cursus des étudiants en journalisme, mais aussi dans les rédactions, y compris auprès des rédacteurs en chef, et également dans les partis politiques, des formations sur :
- les débats qui parcourent le monde musulman
- l’histoire, la sociologie et la diversité des musulmans de France
- les différents visages des conservatismes, des fondamentalismes et de l’islam politique
- la citoyenneté musulmane
- les nouveaux penseurs de l’islam.
 
Pourquoi ? Parce que la représentation dans les médias souffre d’une pratique courante des amalgames et de l’usage des stéréotypes, notamment celui de l’islamiste et du modéré. « L’islam positif » n’y est quasiment jamais représenté. Trois exemples parmi de nombreux autres :
- Les voyages des musulmans à Auschwitz, en mémoire aux victimes de la Shoah, rassemblent depuis des années des groupes importants et ne sont pas médiatisés.
- L’initiative lancée par Respect Magazine, et largement suivie, « L’islam bafoué par les terroristes » a, certes, été très relayée par la presse écrite et les radios, mais très peu par les télévisions.
- Enfin, le tour de France citoyen des Scouts musulmans pour encourager le vote des jeunes des quartiers souffre d’un déficit d’information.
 
Soutenir et développer des initiatives remarquables d’enseignants qui, en abordant, de près ou de loin, la question du fait religieux impulsent du vivre ensemble.
 
Inscrire dans le calendrier républicain une fête qui ne soit pas strictement catholique, mais un jour des religions. Cette journée de fête commune sera, notamment, l’occasion de mieux faire connaître l’islam.


[1] In Respect Magazine, numéro 28

 


Précision  : modification du titre de la note (14 mars 2011)

Notre contribution suscite beaucoup de réactions. Bon nombre d'entre elles sont très positives, d'autres marquent de vrais désaccords de fond. Même si, malheureusement, certains flirtent avec la xénophobie et le racisme, voilà qui nourrit le débat sur cette question. Pour autant, il semble que le titre que nous avions choisi, « pour une citoyenneté musulmane » , puisse donner lieu à une interprétation erronée du propos, de nature communautariste. Par « citoyenneté musulmane » nous ne parlons pas d'une citoyenneté spécifique, à part, encore moins en contradiction avec la citoyenneté tout court. Nous voulons souligner que les Français d'origine musulmane ne sont pas encore pleinement citoyens : ils sont très peu reconnus dans la classe politique, et participent de ce fait peu au débat citoyen. L'abstention dans les quartiers populaires est massive. Sur l'islam comme sur la question des identités, notre rôle est d'impulser des débats citoyens qui incluent chacun (et chaque composante), au lieu de faire des musulmans « l'objet » d'un débat, qui accentue un sentiment de décrochage : le sentiment d'être non pas « des citoyens à part entière », mais « des individus totalement à part ». Acteurs et non objets, voilà ce que nous entendons par « citoyenneté musulmane ». A cet égard, nous avons souhaité en changer le titre pour que le contenu de la note, et seul son contenu, soit mis en débat : « Musulmans de France : pour une citoyenneté inclusive ».



7 réactions


  • Cocasse cocasse 23 mars 2011 10:50

    Encore du blablabla avec « peurs », « replis », toutes les fadaises de cet acabit.
    Il n’y avait pas de débat sur l’islam, il y a 30 ans. Normal, on était pas encore envahis par des millions de maghrébins/africains, grâce à la complicité des traitres au pouvoir.

    Aujourd’hui, on veut juste nous mettre devant le fait accompli : on s’est fait braquer notre pays.
    Il faut accepter, c’est comme ça, sinon on est pas beau, pas ouvert, raciste, islamophobe et blabla. La victime doit endosser le rôle du coupable par dessus le marché.

    La France ne sera jamais terre d’islam. Pas la peine de baratiner, il n’y a pas lieu de faire de débat. Les français n’ont pas à s’adapter, à chercher à comprendre l’islam, le coran, ou je ne sais quoi. Ce n’est même pas une question de laïcité. C’est comme ça, c’est culturel, la France a vécu sans islam (ou très peu) et s’en porte aussi bien. Et il n’y a pas lieu de revenir sur la chrétienté (qui serait « mieux traitée » de façon « moins laïque ») qui est inscrite dans le patrimoine historique et culturel (qu’on soit croyant ou pas, on s’en fout, c’est comme ça).

    Celui qui veut vivre à fond sa religion musulmane, il émigre vers une terre d’islam.
    Pour le reste, on fout pas le bordel, on prie chez soi, on s’incline devant les valeurs Françaises, on étiquette le mode d’abattage, on fait pas pousser les mosquées comme des champignons, on dit bonjour et pas salam, on se fond dans le paysage et on vient pas la ramener sur ce sujet.

    Comme par hasard, je parviens à avoir de bonnes relations parmi des personnes musulmanes, et qui sont françaises avant cela.
    Ceux qui font passer leur religion avant leur nationalité, et qui veulent adapter la France à l’islam : dehors.


  • ali8 23 mars 2011 12:42

    tiens ce billet me pousse à poser une question :

    LE CALENDRIER REPUBLCAIN EST-IL LAÏQUE ???

    pendant 130 ans (j’arrondis) les hordes européennes ont spolié et maltraité le musulman, le bicot le nègre sans scrupule et sans remord et ce par les armes pour les réduire à une forme d’esclavage

    je n’en dirais pas plus sur ces faits mais en toute logique et toute justice, les Etats Européens y compris la douce France doivent évaluer le montant des préjudices subits par les « étrangers » et constiturait d’importants fonds pour des indemnisations et pour reconduire dignement certains clandestins, ne vous en déplaise les Juluch anc C° smiley


    • Bug Cafard Bug Cafard 24 mars 2011 08:58

      "pendant 130 ans (j’arrondis) les hordes européennes ont spolié et maltraité le musulman, le bicot le nègre sans scrupule et sans remord et ce par les armes pour les réduire à une forme d’esclavage"

      Facile. Supposons que vos aïeux aient été des assassins et que ce soit vous que l’on vienne arrêter pour vous mettre à la potence que penseriez-vous ?

      Bug


  • Rough 23 mars 2011 18:00

    Think tank ! 

    Tank en anglais signifie réservoir, pas étonnant que vous ne résonniez comme une gamelle !

    Je vous cite : « la communauté nationale, hier blanche et d’origine judéo-chrétienne, s’enrichit aujourd’hui des apports des Français issus de l’immigration d’après-guerre, aux couleurs de la diversité et d’origine musulmane pour l’essentiel.....

    Etes-vous sérieux ? C’est quoi les apports enrichissants de la diversité mulsulmane ? Les taudis du 93 ? L’économie de la savonette ? Le hip-hop et le wesh-wesh ?....
    Les seuls apports ont été des emmerdements à n’en plus finir, un dérèglement social, des problèmes insolubles....
    Vous voulez nous faire croire que tous les immigrés sont comme Mohammed Arkoun alors que l’immense majorité c’est juste mouloud qui deale du shit au pied de la barre d’immeubles qu’il a bien pourri !

    La cerise sur le gateau, je vous cite, toujours : »L’émergence en France et en Europe d’une puissante citoyenneté musulmane..."
    Cette phrase est la négation absolue des valeurs de la République....

    Il n’existe pas de citoyenneté musulmane pas plus que de citoyenneté israélite ou boudhiste dans la République...Il n’y a que des citoyens jouissant de leurs droits civiques....Imaginez un peu que je me réclame d’une quelconque citoyenneté berrichonne ou bretonne ?

    Un vrai tissu de connerie !



  • easy easy 23 mars 2011 21:43




    ’’’’’’’’’’’’’’ Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye, auteurs de l’appel « L’islam bafoué par les terroristes », lancé par Respect Magazine et relayé par Terra Nova en janvier dernier, plaident dans cette note en faveur d’une citoyenneté musulmane. «  »«  »«  »"


    Selon les voeux de ce programme, il y aura donc une citoyenneté musulmane portée par 10% de la population. Ils seront des papas, des mamans, des boulangers, des pompiers, des docteurs, mais qui auront comme dénominateur commun d’être des citoyens musulmans.

    OK. Vous rendez votre carte nationale d’identité et on vous fera un passeport musulman qui vous permettra de voyager sans visa dans les théocraties musulmanes.








    Peut-être l’épisode douloureux des Harkis abandonnés sur place et suppliciés par les nationalistes vous bloquent sur certains fondamentaux. Je reconnais que l’abandon de nos collaborateurs a été très lâche, très primaire et honteux. Je reconnais qu’il n’est pas facile pour un immigré ou un descendant d’immigré, d’envisager de se retrouver à nouveau Harki abandonné. Mais hélas, le principe de l’intégration à un club exige du postulant qu’il offre des gages qui sont, mutatis mutandis selon les contextes, à considérer à l’aune des gages de sang.



    Les grands systèmes étant trop complexes on s’y perd. Je propose de considérer, comme base de réflexion, le cas du club des Hell’s Angels.

    Il est très difficile d’y entrer. On doit déjà leur servir de larbin pendant deux ans pour être éligible. Au bilan des épreuves que le postulant doit accomplir, il ressort le principe suivant : Une fois qu’on est entré dans le Club, on doit en assumer toutes les charges sans jamais être en mesure de retourner sa veste. Comment un membre peut-il se trouver dans l’impossibilité de trahir ? En inscrivant de façon indélébile son appartenance au club. Tout, la morphologie, la sape, la coupe de cheveux, le métier, le véhicule, le casier judiciaire, le taoutage, tout doit fixer définitivement et irréversiblement le membre dans le club. De sorte que soit il survit avec le Club soit il meurt avec mais il ne peut pas changer de camp quand ça l’arrange.
    (Dans les faits, un Hell’s Angel peut tout de même sortir d’un club mais sa sortie est soumise à l’accord de tous. Il ne peut donc en sortir qu’en donnant d’autres gages, de secret.)


    L’intégration des Hell’s est singulière uniquement sur ses détails de forme mais sur le fond, ses principes sont archi millénaires. Et quiconque veut intégrer un club, quel qu’il soit, côté Indien ou côté Cow-boy, doit connaître ces principes et offrir les gages en conséquence.


    La France est, comme tous les pays et peut-être plus, très métissée et depuis très longtemps. Mais elle a depuis longtemps coagulé autour de la chrétienté, fille de la Judaité et elle a eu, ici ou en Palestine, à affronter un très puissant rival, l’Arabe musulman qui prouve son engagement dans le club islamique par une promesse de tuer le chrétien. C’est un engagement du même ordre que celui d’un Hell’s Angel (il se dit que tout Hell’s doit avoir tué pour être adopté. Vu leur loi du silence, c’est difficilement vérifiable mais la Police US les sait très criminels) 

    Vous pourriez être de la 1ère, de la 2 ème de la 3 ème ou de la 4ème génération, si vous prétendez toujours croire dans ces ordres d’un prophète d’avant le bas Moyen-âge visant à égorger les chrétiens ou ce qu’il en reste, vous ne pouvez espérer qu’on trouve rassurant de dormir à côté de vous sans avoir peur.


    Vous vous engageriez en abjurant très clairement les versets sataniques et face aux islamistes, vous offririez un sérieux gage de fiabilité à tous les Français qui, par leur physique ou leur moeurs, se sentent ostensiblement visé par ces appels au meurtre.

     Au lieu de donner des gages rassurants, vous cherchez au contraire à placer votre religiosité intégrale donc intégriste devant le républicanisme laïque.

    Nous avons payé très cher, car ça a fait de nous des régicides et des parricides, pour installer une république laïque donc une citoyenneté républicaine et laïque. Nous avons tué énormément des nôtres et parmi les meilleurs parce qu’ils semblaient peu républicains laïques. Tout ça c’est très lourd à porter et à assumer.

    Nous ne pouvons pas passer les énormes casses provoquées par nos 4 révolutions en pure pertes et accepter sans broncher le retour à une république composée de citoyens religieux, musulmans, juifs, chrétiens...

    Des citoyens musulmans en Arabie Saoudite oui, mais pas en France.




    Demandez à des Hell’s Angels d’être considéré comme Hell’s musulman et vous verrez de quelle manière ils vous répondront. 


  • docdory docdory 24 mars 2011 00:39

    @Terra-Nova.

    Vous vous présentez comme un « réservoir de pensée » ( think tank ) « progressiste ( c’est -à-dire une émanation du parti socialiste ).
    Ce qui me sidère, c’est que vous ne vous rendez même pas compte que l’indigeste gloubi-boulga politiquement correct que constitue votre article, qui est un clone de tant d’autres indigentes prises de position d’intellectuels se croyant encore » de gauche « , est une des raisons principales de la progression du front national !
    Est-il possible que vous ne vous aperceviez même pas que le genre de discours que vous tenez ici est devenu totalement intolérable à une immense majorité des français ?

    Puisque vous vous prétendez » progressiste « , je vais vous dire ce que pensent les véritables progressistes :
    1°) Contrairement à ce que vous écrivez dans votre introduction, pour un véritable progressiste , il ne saurait en aucun cas y avoir de » citoyenneté musulmane « en France. Il n’y a qu’une seule citoyenneté en France : la citoyenneté française. Il n’y a pas plus de citoyenneté musulmane que de citoyenneté vaudoue, raëlienne, mormonne, bouddhiste ou protestante ( liste non limitative ).
    En effet, depuis la loi de 1905, qui est un des sommets du progressisme ( mais peut-être l’avez-vous oublié ), la République ne reconnaît aucun culte ( article 2 ) . Autrement dit, pour la République, les religions sont une distraction propre à un groupe d’individu, qui n’a pas à jouir d’une considération plus particulière que les autres distractions. La République est aussi indifférente aux cultes qu’aux amicales de joueurs de belote, ou qu’aux clubs d’échecs ou aux associations de tricoteuses .
    Il n’y a donc pas plus de » citoyenneté musulmane « que de citoyenneté des adeptes du jeu d’échec, de belote ou d’ amatrices de tricotage !
    La seule chose qui intéresse la République, c’est de savoir si les cultes respectent l’ordre public. 

    2 °) Les » français de souche « , comme vous les appelez de façon assez raciste n’ont pas à » porter cette mutation « , c’est aux étrangers arrivant en France de se muter eux mêmes, c’est à dire d’adopter les coutumes et le mode de vie français au plus vite. C’est ce qu’on appelle l’assimilation, qui a toujours été un processus réalisé rapidement par les anciennes vagues d’immigration. La seule chose que les français attendent des musulmans, c’est qu’ils adoptent, en arrivant en France, les us et coutumes des français et abandonnent au plus vite certains de leurs particularismes qui sont difficilement supportables pour le reste des français.
    Cette façon de faire , qui a toujours existé, est illustré par le proverbe » à Rome, fait comme les romains « .
    Il n’y a aucun » nouvel équilibre culturel « à définir : soit les étrangers acceptent notre culture et l’adoptent, soit ils ne s’y adaptent pas, et alors ils changent de pays .

    3°) vous osez citer le prétendu » chercheur « Vincent Geisser, alors qu’il s’agit d’un idéologue tellement islamophile qu’il en devient islamolâtre !

    4°) Vous osez comparer la démocrate chrétienne Angela Merckel avec le soi-disant » démocrate musulman « Erdogan , et là vous perdez la tête : avez vous déjà entendu Angela Merckel dire que » les clochers de nos églises sont nos baillonettes «  ? Non, bien sûr !. C’est pourtant ce qu’ Erdogan a dit des minarets. En réalité Erdogan est un islamofasciste de la pire espèce, qui a osé dire récemment que » l’assimilation des Turcs en Allemagne et en France était un « crime contre l’humanité » ( sic ! )

    5°) Ce ne sont pas les musulmans, le problème, mais l’islam en tant qu’idéologie totalitaire, archi rétrograde et liberticide. 

    6°) Pour ce qui est de la glorification que vous faites du « tour de France des scouts musulmans », vous n’avez pas peur du ridicule, on dirait !

    7°) Enfin , on ne croira à « l’islam positif  » ( dont vous citez deux minuscules exemples ultra-minoritaires), que lorsque des musulmans se mettront à signer massivement par millions la « charte du musulman modéré » résumée ici :
    et détaillée ici :
    Quelque chose me dit que ce n’est pas demain la veille ...

  • gaijin gaijin 24 mars 2011 09:50

    Et si l’islam n’était pas le fond du problème ?
    Et si le problème d’intégration venait du fait qu’en Françe nous les « français de souche » avons renoncé a nos valeurs et a notre indépendance pour adopter un modèle de société américain ?
    On parle de repli identitaire mais que proposons nous a des gens qui sont en recherche de valeurs, de sens, de sentiment d’ appartenance a une communauté ? l’ individualisme et le tout pour le pognon
    nous avons accepté de faire partie du rêve américain depuis 50 ans nous avons aujourd’hui ce qui va avec et que l’on ne voit pas dans les séries télé ni les cours d’économie a harvard :
    communautarisme violence précarisation chomage judiciarisation ......
    Mais ça va on sera bien heureux derrière nos barbelés avec nos écrans plats et nos piscines


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