mardi 10 juillet 2012 - par matthius

Objectif : Inculture

L’inconscience se répand. Les plus jeunes comprennent de moins en moins les objectifs de l’école. Le livre “La lecture et l’enfant” montre ainsi que les livres de lecture possèdent quatre fois moins de mots qu’avant, ce qui est une cause de l’illettrisme chez certains enfants.

Quand l’école n’apprend pas à lire aux élèves elle remet la faute aux maladies génétiques et à la dyslexie. Or les maladies génétiques représentent 3 % des maladies de l’humain. Aussi la dyslexie peut être provoquée par une lecture peu encourageante. Ainsi les élèves de primaire ont l’impression d’être pris pour des idiots. Alors soit ils deviennent idiots soit ils se rebellent.

Il convient de dire que l’on a jamais autant su sur l’apprentissage des enfants. Dans le livre "L’intelligence et l’école" aux éditions RETZ, on sait que le bébé apprend à communiquer avec ses proches dès qu’il prend conscience de son indépendance corporelle. Cela lui permettra d’apprendre le langage ensuite. De 18 mois à 2 ans l’enfant apprend les événements entraînant des conséquences. Il a donc déjà un regard critique sur son entourage. À partir de 2 ans l’enfant peut dessiner des formes. À partir de 4 ans il veut tout compter si on lui en donne l’envie.

Au fur et à mesure de son apprentissage, l’enfant est loin d’être dénué de sens. Il ne fait certes que reproduire ce qu’il voit dans son environnement, mais avec un regard critique. Nous n’avons jamais autant su sur nous-mêmes. Les livres sur notre intelligence devraient être connu de toute éducateur ou parent, car ils permettent de remplacer la relation parent-enfant en une simple relation de coopération, permettant à l’enfant d’être valorisé, au lieu d’être pris pour ce qu’il n’est pas. D’autant plus que notre ego communique mieux sans un regard autoritaire. En effet les élèves qui ne vivent pas un environnement idéal à dans leur foyer détestent l’échec, que l’autorité met en valeur.

Aussi la compétitivité du professeur ça n’est pas corriger vite. C’est utiliser son intuition le soir pour aider les élèves le lendemain, avec des mots, pas des notes. Ce genre de fonctionnement ne peut se faire qu’avec des classes de 15 élèves ou moins, pour avoir le temps d’apprécier chaque élève. Il faut aussi valoriser avant tout l’élève qui cherche la vérité, pas celui qui présente bien. En effet la recherche de la vérité permet de trouver le bonheur, indispensable pour un travail bien fait.

Dans ma mairie gérée par le PS, on favorise la lecture. Je remarque pourtant autour de moi que les personnes qui lisent sans écrire oublient ce qu’elles ont lu. En effet l’écriture où l’on construit permet de retenir tout ce que l’on a construit. Sans l’écriture notre vie perd du sens. La lecture c’est bien mais l’écriture créative c’est ce qu’il y a de mieux pour chacun.

Dans un monde où on nous explique que la cupidité serait une civilisation, il convient de savoir que l’intérêt général doit être prégnant sur l’intérêt individuel. Or dès qu’un projet est piloté par une grosse entreprise c’est l’intérêt individuel qui risque de gagner. Il faut donc se tourner vers les éditeurs indépendants, ceux qui veulent convaincre, pas ceux qui détournent la réalité de notre situation.



5 réactions


  • slipenfer 10 juillet 2012 11:23

    En effet les élèves qui ne vivent pas un environnement idéal à dans leur foyer détestent l’échec,

    que l’autorité met en valeur.

    Aussi la compétitivité du professeur ça n’est pas corriger vite.

    Objectif : Inculture... smiley

    • matthius matthius 10 juillet 2012 13:52

      Et oui toute personne qui ne cherche pas sa vérité devient malheureux : Où voyez-vous un problème ?


    • matthius matthius 10 juillet 2012 14:12

      La relation parent-enfant peut être utile mais cela crée du masochisme chez ceux qui enseignent. Les meilleurs profs se mettent à portée de l’enfant. Je pense que considérer tout être vivant comme son égal permet une meilleure compréhension du monde. Seulement la facilité veut que le plus fort et la majorité s’imposent, ce qui pose beaucoup de problèmes dans notre société.


  • JP94 11 juillet 2012 01:13

    La mairie PS favorise la lecture , OK mais Peillon ne veut pas de classes à 15 élèves ... il faudrait que le PS accorde ses violons !

    Une municipalité qui favorise la lecture est déjà une municipalité qui a une bibliothèque à l’emprunt gratuit pour tous - au moins les gens de la commune , avec un personnel nombreux , formé et des choix ouverts .
    Cela implique des décisions politiques , un financement public , voire un rapport conflictuel aux gouvernements en place , lesquels sucrent les subventions de l’Etat pour la Culture mais pas pour la Guerre en Lybie ou ailleurs - droits de l’Homme obligent. Et même les CG à gauche restreignent les financements à la Culture .
    Lire est le fondement de la culture , on est d’accord , mais il y a aussi les arts en général .

    Pour ma part , j’observe que dans les bibliothèques avoisinantes se développe , au moment de basculements politiques « moins à gauche » , un recentrage idéologique ; : on tombe dans le consensuel , dans le politiquement correct .
    Or , si les parents se nourrissent d’une culture a-critique , cela mène aussi à un formatage de leurs chérubins ...
    On peut savoir lire et avoir des vues limitées et ipso facto auto-satisfaites .

    La Culture est nécessairement critique envers la société dont elle est le miroir et à ce titre , la question se pose de savoir quelle culture est subventionnée par les pouvoirs publics .
     Il y a une normalisation de la Culture y compris par un pouvoir se targuant de favoriser la Culture . Alors se développe une culture consensuelle , voire commerciale , une sorte d’esthétique de la consommation , très connotée socialement , et donc dépourvue de caractère universel .

    La place de la Culture à l’Ecole passe aussi par la Musique . Quelle place y a la pratique musicale , l’accès à la culture passe par une pratique et une écoute ?
    Lorsqu’on voit comment sont traités les artistes , vecteurs de cette culture , on saisit à quel point la Culture est bafouée dans notre société capitaliste . Seuls y amassent des dollars une poignée tandis que la majorité rament .
    On en voit les traces dans les ventes de disques , reflet de cette acculturation .

    Combien d’élèves ont eu l’occasion d’aller à un concert dans l’année ? et dans le mois ? Comparons avec un(e) musicien(ne) dans son enfance ...
    Mais apparemment , avec le gel des dépenses publiques pour les années à venir , les concerts hebdomadaires à l’Ecole et la pratique de la musique ou des arts de façon conséquente , bref cet accès démocratisé à la Culture ne sont pas programmés dans les 60 points ... pas de changement dans ce qui devrait être une priorité : le droit à la Culture pour tous ...
    La problématique est intéressante , mais mérite des développements critiques ...


  • Jacques Raffin Jacques Raffin 11 juillet 2012 12:23

    Comme on pouvait le lire dans un récent numéro de Que Choisir ?, les classiques de la littérature enfantine sont maintenant traduits au présent, car le passé simple et l’imparfait sont jugés trop difficiiles pour la clientèle…
    On peut faire toujours plus fort !

    Vous avez vu le film Idiocracy ? On y est presque…


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