mercredi 9 décembre 2009 - par Tao David

Qu’attendre du débat sur « l’identité nationale » de MM. Besson/Sarkozy ?

Étrange façon, en en effet, que de poser la question du devenir de la France en usant essentiellement de concepts forgés par le FN ces trente dernières années.
 
Définir philosophiquement l’identité est malaisé. L’identité d’un être renvoie à son ipséité, aux caractéristiques qui le rendent irréductible à un autre. Elle désigne aussi la parfaite ressemblance d’une chose avec une autre. Appliquée à l’identité française, un français devrait à tout jamais ressembler à un autre ; la France, identique à elle-même dans l’éternité.
Ainsi que l’indiquait Michel Serres, dans l’éditorial remarquable de Libé du 19/11/09, l’équation « A=A » est possible en mathématique mais irrecevable en politique. L’appartenance à la communauté nationale n’est pas une identité, car elle en déborde toujours. On oublie, en effet, qu’être français fait de nous automatiquement un citoyen européen. Si l’identité française est de facto européenne, on se rend compte de l’absurdité du thème du débat actuel.
Indépendamment de l’imprécision des problématiques, on peut s’interroger sur l’opportunité même d’un débat sur l’identité nationale, aujourd’hui. Quels sont les faits sociopolitiques qui en justifient la nécessité ?
Quand l’identité de la France était en questionnement à la fin de l’Ancien régime (1789), en 14-18 ou 39-45, c’était parce que la patrie était en danger. Quelle est la menace aujourd’hui ? La République n’a jamais paru plus forte et sûre de ses valeurs.
On me dira : « Mais cela empêche-t-il pour autant de se poser la question de l’avenir national ? » Certes, non ! Encore faut-il trouver un angle plus propice pour poser la question. Quel avenir pour la nation française au regard de la mondialisation, au sein d’une Europe politique effective, au vu de la régionalisation qui découlera de l’Europe, ou, enfin, à l’aune des vagues nouvelles d’immigration changeant le visage de la France ? Ce sont des vraies questions. On pourrait aussi plancher sur comment faire en sorte que les Français des quartiers déshérités, abandonnés, se sentent entièrement enfants de la République.
La question pertinente serait alors celle des « identités » : ou comment favoriser leur expression au sein de la République, qui cessera de les jalouser pour leur offrir un cadre de coexistence pacifié.
C’est pourquoi, on peut dire que tous ceux qui profitent du débat actuel pour enfourcher les vieilles rengaines de la France civilisatrice et assimilationniste sont à côté de la plaque. Imaginons, en effet, la France assimilant des Anglais, des Allemands, des Italiens installés, ici, à la faveur de l’Europe.
 
L’identité est toujours un mixte qui se nourrit de l’altérité. Par exemple, la langue française, loin d’être menacée, aujourd’hui, par les langues et cultures particulières, régionales, en tire au contraire une source supplémentaire de vitalité. On sait qu’un enfant qui parle, très tôt, une autre langue, régionale ou d’origine étrangère, apprendra très vite d’autres langues, par conséquent le français, langue unique de notre école.
Est-ce important de parler de l’identité française ? Oui ! Mais pas pour les mêmes raisons que MM. Besson et Sarkozy. Pas pour savoir qui est plus français qu’un autre, ni qui aime plus son pays qu’un autre. Comme la nation chez Renan, la République doit être « un plébiscite de tous les jours ».
Il est plus que nécessaire, aujourd’hui, d’interpeller le pays en vue de réactualiser les conditions du vivre ensemble, afin que les Français de toutes origines, de toutes confessions et obédiences philosophiques et politiques puissent continuer à vivre ensemble.
La situation nouvelle, quoiqu’on dise, est liée à la nature des migrants actuels. Par le passé, les immigrés étaient, sur bien des plans, proches des Français « originaires ». Polonais, Italiens, Espagnols et Portugais étaient tous blancs judéo-chrétiens. Ceux d’aujourd’hui sont « basanés » et parfois musulmans. Même lorsqu’ils sont français, ils ne sont pas perçus comme tels ni par les élites ni par le commun des Français de « souche ». Qu’ils soient de deuxième, troisième ou quatrième génération, ils sont vus comme des citoyens de seconde zone, sinon comme des envahisseurs. C’est sans doute un des motifs cachés du débat actuel. Et pourtant, ces immigrés ne viennent pas d’une quelconque génération spontanée. C’est la nation elle-même qui, par ses ambitions civilisatrices, a posé les fondements et de l’immigration et de son propre devenir multiethnique et culturel. N’en déplaise aux tenants d’une France blanche, catholique et apostolique.
Le racisme, les discriminations à l’embauche, au logement, aux loisirs, dont beaucoup sont victimes, expliquent les frustrations et, parfois, les rancœurs envers l’État. C’est le sens des sifflements contre la Marseillaise lors de matchs contre les pays du Maghreb. Ils ont été vite assimilés à l’anti France, à l’expression d’une sorte de cinquième colonne. Mais, ceux qui ont sifflé la Marseillaise sont des Français qui se sentent juste abandonnés, depuis des décennies, par les pouvoirs politiques, prompts à leur appliquer l’égalité pénale mais jamais l’égalité tout court.
Pour ceux-là, les discours lénifiants sur la République généreuse, la France égalitaire et fraternelle, ne riment plus à rien. Ils les reçoivent comme autant de « foutage de gueule » et de signes de cynisme des autorités à leur égard. C’est une situation intenable à terme et qui peut même finir mal. Les accès de fièvre, dans les cités, en 2005 et 2007, sont autant de signaux qui montrent qu’on ne peut laisser les choses en l’état. D’autant plus que des extrémistes ne se priveront pas de souffler sur les braises.
Aussi, je pense qu’il est crucial de revisiter notre pacte social afin que la République puisse donner les mêmes chances, les mêmes droits à chacun concurremment aux devoirs exigés de tous. Or, il semble que MM. Besson et Sarkozy n’évoquent pas ces questions lancinantes des discriminations et des inégalités, qui frappent des millions de citoyens.
M. Sarkozy n’avait-il pas dit, après les émeutes de Villiers-le-Bel, qu’il n’y avait pas de problèmes sociaux mais de la « voyoucratie » ?
Raison de plus pour dire que « l’identité nationale », à la Besson/Sarkozy, est la pire façon de poser le problème du devenir de la France et est même dangereuse pour la paix sociale. Il n’y a qu’à voir comment certains élus et ministres UMP se lâchent parfois en parlant de ces Français-là.
Vouloir déterminer quel Français est plus pur qu’un autre, en raison d’une définition étriquée qu’on aurait de l’être français, est une trahison envers la République.
Il ne s’agit aucunement de procès d’intention contre les initiateurs du débat mais de faits. « A celui qui veut devenir Français (…) je veux qu’elle [la France] offre l’égalité des droits et des devoirs et la fierté d’être Français. Mais je lui dis aussi qu’il doit prendre en partage l’histoire de France, qu’il doit accepter que le pays dans lequel il vient soit un vieux pays qui a commencé d’exister bien avant lui. Il doit comprendre que ce pays est un pays de liberté qui demande simplement qu’on le respecte et qu’on l’aime... ; d’ailleurs si y en a qu’ça gêne d’être en France… (Rires) qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas (rires) » (Toulon, 07/02/07). 
Cette dernière phrase, singe le parler vrai mais se révèle franchement démago et populiste. Si cette phrase avait été prononcée par un candidat à « l’immigration choisie », elle aurait valu, à son auteur, une remise à niveau linguistique ou une reconduite à la frontière pour non maîtrise du français.
 Le 27/10/09, le Président faisait de l’identité nationale « un lien charnel… avec la terre », sous-entendu avec le terroir et les ancêtres. Cela fait de millions de Français, sans ce lien à la terre, des Français plus ou moins authentiques. Y compris le Président, lui-même, mais son zèle de « néo », occupé à donner des gages, l’empêche sans doute de s’en rendre compte.
 Par ce débat, M. Besson voudrait répondre à cette question : "Qu’est-ce qu’être français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers ? » et bouter « la burqa », indirectement l’islam, hors de l’identité nationale. Le 12/11/09, M. Sarkozy lui emboîtait le pas, en rappelant les origines chrétiennes de la France, où l’étrangère « burqa n’est pas la bienvenue ».
Le site du débat donne le sentiment que les conclusions sont déjà tirées. La question est posée « au peuple français » pour la forme. Le plus grave est l’accent populiste qui transpire des interventions du Ministre. Les élites, l’anti France, sont opposées, à cause de leur excès de républicanisme, laïcisme et droit de l’hommisme au « peuple français qui s’est déjà saisi du débat ». Tout cela, sur la foi d’un sondage qui indique que les Français considèrent, à 60%, que la question de l’identité nationale est une question importante. Même si le ministre, de façon subjective, promeut un peu excessivement cette photographie de l’opinion comme un verdict référendaire, oubliant par contre d’évoquer le fait que les mêmes sondages indiquent, à 70%, que les Français pensent que ce sont des arrières pensées électoralistes qui motivent le lancement du débat.
Idéologiquement, ce débat semble inspiré par les néo-réactionnaires qui ont le vent en poupe depuis l’élection de N. Sarkozy. Imbus de leur complexe de supériorité, ils prétendent aimer et défendre la France. Mais, ils n’aiment qu’eux-mêmes. Ce sont tous ceux qui insinuent, à travers les médias, que les Reubeus et les Blacks obscurcissent la pureté raciale et culturelle de la France. Convaincus qu’il y a des civilisations supérieures et d’autres inférieures, des hommes plus égaux que d’autres, ils dénoncent le multiculturalisme comme un abâtardissement de leur patrie. C’est du racisme rentré. Ceux-ci nient l’existence du racisme contre les populations issues de l’immigration. Renversant même la situation, ils tiennent l’antiracisme, antichambre du racisme anti-blanc et de la détestation de la France, selon eux, comme le mal absolu qui menace la France. Ce sont, entre autres : H. Guaino, M. Gallo, E. Zemmour, É. Lévi, A. Finkielkraut. Les trois derniers sont des communautaristes fieffés voulant sacraliser les valeurs nationales pour les autres.
Aussi, si le débat sur l’identité française se résumait à exhumer les vieux clichés des bons français contre les mauvais, à opposer ceux qui aiment à ceux qui détestent la France, à opposer Français de souche et de branche ; si le but était de redonner du lustre aux symboles de la République, faire chanter la Marseillaise, amener les Français à mettre un petit drapeau tricolore à leur fenêtre, la montagne accoucherait d’une souris. A moins que l’objectif poursuivi ne soit simplement d’exalter les bas instincts du peuple à la veille des régionales. Lorsqu’on voit M. Besson valoriser le concept de nation au détriment de ceux de démocratie et de république, qu’il voit comme trop consensuel ou l’expression du politiquement correct, on peut s’inquiéter.
L’urgent, c’est : que faire pour perpétuer la République et ses valeurs ?
La France est avant tout une République, une et indivisible. C’est une dimension importante de son identité ; s’y rajoute la devise qui définit les conditions du vivre ensemble : « Liberté Egalité Fraternité ». Liberté de tous de vivre, penser et entreprendre dans le respect des lois, égalité de tous devant la loi, égalité de chances pour chacun d’affirmer ses talents et enfin fraternité entre les mêmes enfants, naturels ou légitimes, de la même patrie. Aucune définition nouvelle ne vient à bout de celle-là. Ce qu’on peut faire de mieux c’est traduire ces principes dans la réalité sociopolitique. Pour le reste, qu’il faille faire connaître, aux jeunes français, la Révolution, la Constitution, la Devise ainsi que le sens du texte de la Marseillaise, qu’il faille même faire des valeurs de la République l’objet d’un enseignement, c’est légitime.
Au demeurant, c’est la mission dévolue à notre école depuis Condorcet.
Au lieu de la notion équivoque de nation, parlons de République et de citoyenneté et chacun comprend aisément de quoi il s’agit. La République c’est, au départ, la Res publica latine, la chose publique, l’affaire de tous. Entendu ainsi, pas besoin d’être de sang, de terroir ou de souche pour se sentir français. Adhérer aux principes qui gouvernent la République suffit. Sous la France révolutionnaire, il fallait juste présenter, aux autorités, deux parrains si on voulait la nationalité. D’ailleurs, au bout de cinq ans de vie sur le territoire on était automatiquement naturalisé.
La question républicaine n’est donc pas, comment retrouver la France éternelle, mais pourquoi existe-t-il, sur le territoire national, des citoyens qui ne croient plus en la République ?
 
Une chose est sûre, l’identité de la France n’est plus ce qu’elle fut du temps de sa grandeur. Par le passé, la France était définie par son ouverture plutôt que par son repli nationaliste. C’est ainsi que Goethe et Benjamin Franklin ont pu écrire, à leur époque respective, ce qui reste un des meilleurs hommages au génie français, à savoir que : « Tout homme a deux patries, la sienne puis la France ».
La meilleure façon de redéfinir l’identité française serait donc de réinscrire, dans notre contemporanéité, le fait qu’en 1789, les Révolutionnaires, par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, faisaient de la France un pays unique dans sa responsabilité historique. Ils en ont fait une entité nationale tendue vers l’universel. En ce sens, la France n’a pas pour vocation d’être une nation au sens du XIXe ou de la première moitié du XXe siècle, à savoir une nation ennemie de toutes les autres. Les deux « guerres mondiales » n’ont été, en effet, que des guerres nationalistes, « des guerres civiles européennes », selon George Steiner, imposées aux autres peuples. La France mérite mieux qu’un renouveau nationaliste.
 
C’est pourquoi, pour moi, si la gauche a raison de dénoncer l’opportunisme électoraliste et le populisme du régime, dans ce faux débat, elle aurait tort de refuser de se saisir de l’occasion pour parler des problèmes cruciaux du vivre ensemble dans la France de ce début du XXIe siècle. Elle a déjà raté deux occasions de soulever ces difficiles questions. Une fois lors des présidentielles, la deuxième fois en perdant l’élection. La VIe République ayant été une promesse électorale de la gauche, on eut mal imaginé que le passage à cette nouvelle République ne se fît pas à la suite de débat national impliquant l’ensemble de la société. 
Puisque M. Sarkozy n’a pas trouvé bon de lancer ce débat au début de son mandat (le bouclier fiscal était plus urgent !), la gauche doit lui en savoir gré d’enfin se rendre compte que sa République n’est pas si irréprochable que cela. A elle de définir les termes du débat, les bons lieux où les tenir, les institutions idoines pour les conduire…
Je pense que si N. Sarkozy avait pris la décision, à l’occasion de sa réformette constitutionnelle, de poser la question de la refondation du pacte républicain au pays, ce put même être celle de l’identité nationale, personne ne lui aurait soupçonné des desseins cachés. Et comme il semble, depuis peu, qu’il avait prévu ce débat, de même qu’il avait promis de consulter souvent le peuple français, à la fin de ce débat national, il aurait pu faire un référendum sur cette question et sur d’autres comme, par exemple, la nouvelle ratification du Traité constitutionnel européen. Un tel débat aurait eu de la « gueule » et se serait passé dans l’euphorie générale et dans un climat apaisé. C’eut été l’occasion belle pour N. Sarkozy de rentrer dans le cercle des grands Présidents de la République. Hélas !
On aurait, ainsi, évité la situation actuelle, où presque toutes les institutions républicaines sont mises entre parenthèses, au profit exclusif de la personne du Président, dont les injonctions suffisent à faire loi. Sommes-nous réellement en République, quand le Président de tous les Français parle, non plus, au nom du peuple français ou de l’État, mais en son propre nom et au nom de son camp politique ? « L’État c’est moi » ça n’a jamais été une devise républicaine. 
L’autre objectif du débat serait de restaurer « la fierté d’être français ». Un objectif des plus nationalistes se parant du manteau patriotique. Ca sous-tend, en effet, qu’être français, américain ou chinois, naître d’ailleurs, n’est pas le fruit du hasard, mais une prédestination. En quoi peut-on être fier d’être né à Manille ou à Paris ? Que cette fierté puisse être inconditionnelle et sans nuance montre à quel abandon de la raison on invite le peuple français. J’aime mon pays quand il est aimable, quand il est digne et juste. Quand il agit injustement, il ne me paraît pas aimable. Aimer son pays avec déraison, c’est témoigner une confiance aveugle à ses dirigeants du moment et leur donner un blanc seing pour agir, bien ou mal, en notre nom. Or, « [l]’âme républicaine qui conserve la République, disait Alain, sera donc justement la négation de la confiance. A partir du moment où les citoyens approuvent, les yeux fermés, tous les discours et tous les actes d’un homme ou d’un groupe d’hommes, à partir du moment où l’électeur laisse rentrer le dogme dans la politique et se résigne à croire sans comprendre, la République n’existe plus que de nom (…). Comme la confiance est la santé de la monarchie ainsi la défiance est la santé des Républiques ».
 
Contrairement à l’esprit de cour prédominant dans le régime actuel, l’esprit républicain commande de se libérer de toutes tutelles, celles des prêtres, des princes et des maîtres penseurs. « La raison, dit Pascal, nous commande plus impérativement qu’un maître, car en désobéissant à un maître on est malheureux, et en désobéissant à la Raison on est sot ».
 
L’amour de la patrie peut et doit être lucide et le patriotisme a besoin d’être inspiré. On peut être fier des périodes fastes de son pays, du courage et de la justesse de jugement de ses élites. J’ai de la fierté à considérer l’œuvre de la Révolution, à lire Rousseau ou Victor Hugo, à me remémorer l’action humaniste d’un Abbé Grégoire, protecteur des Juifs et pourfendeur de la Traite négrière, au siècle des Lumières. Joyeux compatriote, je le suis, de Lafayette, ami des Noirs en France et frère combattant pour la liberté des révolutionnaires américains.
 
La France est grande et belle quand elle inspire positivement d’autres contrées du monde (Chirac/De Villepin contre la guerre en Irak).
Par contre, j’ai honte d’être le compatriote des codificateurs du code Noir, du Comte de Gobineau, prophète de l’inégalité des races, des capitaines Voulet et Chanoine, bourreaux des peuples du Sahel pendant la France coloniale, des collaborationnistes de 39-45.
Je n’aime pas une certaine France même de nos jours.
La cupidité, les calculs cyniques, la démagogie, l’arrogance, l’injustice et la traîtrise n’ont de faveur à mes yeux.
Si être bon français, c’est s’aliéner à un Président qui, hier, promettait une République irréprochable, mais aujourd’hui promeut une République de classes à tendances autocratiques et népotiques ; qui s’accoquine avec les pires dictateurs alors qu’il y a deux ans, il proclamait vouloir : « … être le Président d’une France qui défende partout les droits de l’homme… qui s’oppose aux dictatures et combat le totalitarisme… », alors je n’en suis pas un.
 
Je ne me sens pas non plus compatriote du zélé ministre de l’identité nationale qui, non content de déserter son camp en pleine bataille, n’a rien trouvé de mieux que d’aller combattre dans le camp d’en face, oubliant l’élémentaire éthique du soldat. Comment ne pas vomir ce type qui, en 2007, qualifiait son futur mentor de « néo conservateur américain à passeport français », de populiste xénophobe et anti-immigrés, devient le défenseur zélé de son régime aujourd’hui ?
 
Le même Besson, qui disait que la politique de l’immigration de Sarkozy était de la gesticulation démagogique, que « [s]a politique de reconduite à la frontière conduit à des situations inextricables et humainement bouleversantes" est, pourtant, celui qui expulse vers l’Afghanistan, le Mali… ; allant même jusqu’à inventer le concept horrible de « mariage gris » pour remettre en cause les mariages entre français et étrangers. Un tel personnage ne m’inspire que honte et dégoût.
 
Si être bon français, enfin, c’est être comme tous ceux, à droite (conseillers, élus, militants et même intellectuels), qui, dans l’affaire Jean Sarkozy ou dans les mensonges du Président quant à sa présence à Berlin, le 9 octobre 89, ou dans les autres bavures élyséennes, défendaient l’indéfendable, mentant à leur tour sans vergogne, alors je préfère être un mauvais français.
 


28 réactions


  • Voris 9 décembre 2009 15:06

    Le débat sur l’identité nationale façon Besson, c’est au fond de la cour à gauche.

    (et il n’y a plus de papier...)


  • projetX projetX 9 décembre 2009 15:54

    Enseignant, philosophe et juriste... tout est dit ! 

    Vous etes complement à coté de la plaque !

    « le racisme, les discriminations à l’embauche, au logement, aux loisirs, dont beaucoup sont victimes, expliquent les frustrations et, parfois, les rancœurs envers l’État. C’est le sens des sifflements contre la Marseillaise lors de matchs contre les pays du Maghreb. »

    Ceux ci oublieraient que dans leur pays d’origine c’est pire , vous croyez ?

    Vous devriez aller faire un tour dans certains quartiers de roubaix, tourcoing, lille, les sympatiques locaux vous expliqueront que les frustrations ils s’en foutent, que t’es qu’un sale « pd de blanc », qu’ils vont te « niquer ta race », et que dans cette rue t’es chez eux...

    Eh oui .... faut sortir de l’amphi parfois, et pas en mercedes.

    • Voris 9 décembre 2009 16:10

      Votre discours sur les asiatiques paisibles et les musulmans n’a aucun sens. D’abord, les musulmans ne sont pas un peuple. Vous comparez donc deux choses non comparables. Que dire des musulmans indiens ?

      D’autre part, en quoi le tempérament méditerranée devrait-il être sujet à discrimination ? Un peu de tolérance !

      Quand aux autochtones devant s’adapter : oui, parfois, les règles de l’hospitalité infléchissent les us et coutumes (dans la limite du droit et du raisonnable). Sauf à ne faire preuve d’aucun sens de l’hospitalité.


    • Piotrek Piotrek 9 décembre 2009 21:54

      « Or, on le voit quotidiennement, les contrevenants systématiques sont musulmans, nous n’y pouvons rien »

      Mais vous, Abgeschi, vous essayez de nous faire croire que le simple fait d’etre musulman implique qu’on soit un criminel, sinon un criminel potentiel.


  • Pnyx - Daniel 9 décembre 2009 16:02


    Sarkozy ? Toujours les mêmes fondamentaux !

    Le plus extraordinaire avec ce personnage c’est qu’il arrive en permanence à relancer la polémique sur des thématiques dont il a pourtant déjà tout dit depuis longtemps. A chaque fois en exploitant tel ou tel évènement, mais toujours avec les mêmes fondamentaux, ceux qui lui ont permis de siphonner l’électorat du FN.

    Sur ce thème des ’Valeurs’, je recommande vivement de voir, surtout d’écouter, une excellente anthologie des mots et des idées qui construisent sa prise du pouvoir et ses deux premières années à l’Elysée : http://www.youtube.com/watch?v=Fm-TdlB8QNI

    Quatre autres vidéos de la même série sont aussi sur YouTube, mots clés : Sarkozy Midterm

    Pour qui voir la version ’intégrale’ de la série (les 5 volets à la suite, dans leur ordre chronologique), c’est sur MySpace : http://tinyurl.com/yguhsyv

    Un petit bijou pédagogique, si l’on a 30 minutes devant soi et deux cachets d’aspirine de secours !


  • Gabriel Gabriel 9 décembre 2009 16:25

    Qu’attendre du débat sur « l’identité nationale » de MM. Besson/Sarkozy ?

     Ce débat a été lancé pour attiser haine et communautarisme, partant du vieil adage qu’il faut diviser pour mieux régner. Ils pensent avec ce subterfuge occuper les esprits et faire oublier le chômage, la misère et la détérioration de notre société résultant de leur désastreuse mais assumée politique. Ne rien n’attendre de bon de ce débat et des enfoirés qui l’ont lancé.


    • Piotrek Piotrek 9 décembre 2009 21:49

      « ensuite parce que la majorité des immigrés ne demandent pas mieux que de s’intégrer... »

      Exactement, et ils font meme mieux que nous pour imiter nos politiciens :
      - La montre bling-bling
      - La grosse bagnole
      - Faire son jogging avec des lunettes « Police » et encadre par deux policiers
      - Les combines et les magouilles, et « je suis innocent » des qu’ils se font alpaguer
      - Les top models
      - Les bonnes remarques viriles bien placees
      - Les proces
      - Le grattage des deniers publics

      Je connais meme des francais de souche qui s’y sont mis !


    • Armog 10 décembre 2009 10:57

      "Les excités tentent de nous faire croire que c’est l’immigration qui met en péril notre identité . Il n’en est rien : d’abord parce qu’ils amalgament la population d’origine émigrée devenue française , ensuite parce que la majorité des immigrés ne demandent pas mieux que de s’intégrer...« 

      Certes. Mais force est de constater que cela n’a pas fonctionné. Pourquoi (et même si cela a été aussi dur pour les italiens ou les polonais), cela ne fonctionne pas avec les »arabes« et les »africains" (n’y voyez là aucune insulte) ? Est ce que finalement nous sommes bien plus différents que nous le pensions ? Leur mode de vie n’est peut-être pas compatible avec le notre ?

      Quant aux chinois, le problème est identique mais ils font moins parler d’eux. Venez faire un tour dans le 13eme à Paris, et vous franchirez d’un seul coup la frontière et sortirez du continent européen.


    • aurelien362 9 décembre 2009 22:53

      N’importe quoi... depuis quand la France est de confession judéo-chrétienne ? La France est chrétienne, le pourcentage des juifs y est infime par rapport à celui des chrétiens.


    • Armog 10 décembre 2009 11:00

      Oui Aurélien. Jésus était appelé « ravi » par ses disciples. Il était donc rabbin lui aussi. C’est justement parce qu’il était un « vrai juif », qu’il a pu se permettre de critiquer et repenser sa religion.

      C’est après lui qu’est né le christianisme, qui n’est finalement qu’une branche dissidente du judaïsme.


  • xray 9 décembre 2009 17:18


    L’identité nationale 
    (Le débat) 

    Politiques, Syndicalistes, Associatifs, Patrons,  « Intellectuels »,  etc. 
    Encore un débat qui va réunir que des serviteurs du capital de la Dette publique. (Beaucoup de gens grassement financés avec du bon argent publique.) 

    Naturellement, les mesures qui en résulteront bénéficieront à ce même capital.  C’est évident. 

    On nous expliquera encore que tous ces asservis au fric, qui s’autorisent à parler au nom du plus grand nombre, étaient d’accord. Bien évidemment. 


    Ce faux débat est une énième provocation. 
    Naturellement, n’auront droit de participer au débat que les discours autorisés. Le capital de la Dette publique gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 

    L’identité nationale (le débat) 
    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/l-identite-nationale.html 



    UN « INTELLECTUEL » 


    Il est bon à rien et nul en tout. Il est bardé de diplômes bidons. Il est persuadé qu’il ne peut être qu’un « intellectuel ». 

    Un « intellectuel n’a d’issue que de servir le système qui lui remplit sa gamelle et lui nettoie ses crottes. 



    • DESPERADO 9 décembre 2009 21:54

      @conlonel
      oui petit colon
      Le premier acte sera de rendre les terres volées et vous intégrez.
      Ensuite, on va vous décontaminer si c’est encore possible,de votre racisme pathologique.
      Attention à la shizophrénie qui guette.


  • curieux curieux 9 décembre 2009 21:14

    Que faut-il faire avec les enfants d’émigrés hongrois ?


  • kalon kalon 9 décembre 2009 21:38

    Reprenons le probléme à son début.
    Quel est la définition du mot : nation ?
    Que pense l’Alsasien de ce mot ?
    Et le Belge, que pense t’il de cela, lui qui n’a connu que d’autres nations sans jamais avoir la sienne !
    L’identité nationale n’est rien d’autre que réveiler notre xénophobie ! et le gamin le sait ! smiley
    sous le couvert de recréer une France de « Français » , il distille son venin !
    La valeur rapportée d’un ensemble social n’est et ne peut étre que la valeur aditionnée de toutes ses composantes.
    J’avais 14 ans lorsque j’ai compris que si j’étais le chef d’une équipe de patronné, j’étais, surtout, le chef d’un gros probléme, gérer dix mecs de mon age sans les faire chier et essayer de les faire gagner,
    ben, pour faire gagné mon équipe, j’ai demandé à mon dirigeant de mettre un autre à ma place et de me laissé ’ sous chef « ( celui qui se met dérriére vois mieux que celui qui est devant ), je lui ai dit celui que je pensait étre bon pour étre devant, c’était un brave gars qui avait peur de tout !
    J’ai 61 ans , aujourd’hui, ce brave gars est devenu quelqu’un de trés important, et moi, je suis resté »sous chef".
    Ne pensez pas la vie comme vous auriez aimé qu’elle soit, regardez la comme elle aime que vous soyez.
    De par notre nature, nous faisons, tous, partie d’un service secrét, tellement secrét que nous ne connaissons ni son nom, ni sa raison d’étre !
    Mais nous en faisons partie !


  • aurelien362 9 décembre 2009 22:50

    « E. Zemmour, É. Lévi, A. Finkielkraut. Les trois derniers sont des communautaristes fieffés voulant sacraliser les valeurs nationales pour les autres. »
    Mensonge. Finkielkraut et Levy sont des communauratistes. Pas Zemmour. Une telle confusion en dit long sur le degré d’information de l’article..


    • Tao David Tao David 10 décembre 2009 09:02


      C’est votre information sur Zemmour qui est parcellaire ou spartiate.
      Il est d’abord communautariste en ce qu’il défend toujours et partout la « communauté blanche » contre les communautés d’origine immigrée, ensuite pour parfois citer sa grand-mère qui disait être « Israélite d’abord, française ensuite ». Il a repris cette assertion à son compte récemment encore, à l’émission de Ruquier sur France 2.

       


  • kalon kalon 10 décembre 2009 01:56

    Je me faut nommé:Pierre de callonne et, il me tente de vous le demander d’arréter d’étre des gens inconséquant, mon fils est au Camboogh, vous étes de la merde  !, l’imbécilité de le l’idée d’un con ne feras jamais du pain, ni une paire de chaussure
    Penser étre est une chose, étre en est une autre !


  • kalon kalon 10 décembre 2009 01:59

    Mais oui, cet imbécile est saoul, nous avons gagné mais restons vigilant, ce type est dangereeux


  • nephilim 10 décembre 2009 12:50

    Ce debat n’interesse que les petits nazillons, les cretins et les politiques à la botte de Sarkozy.
    il y a plus important, plus urgent.
    Alors laissons les en parler entre eux si ca leur chante........................
    Pendant ce temps Sarko lui va bien et sa politique de merde en direction du petit peuple aussi. il tente de noyer le poisson sur des debats dans lequel s’engouffre tout les cretins.
    Ainsi nous ne parlons pas de l’essentiel, reveillez vous !!! le vrai debat est celui de notre avenir celui de nos enfants de l’education de la santé.
    nous ferions mieux d’exiger des actions similaires au gouvernement Anglais taxons les banques, baissons les remunerations des haut fonctionnaires interdisons le cumul des mandats, retablissons la TP.

    le reste l’identité nazionale et bien il suffit de lire ceux qui en parle une minorité de parano décérébré qu’on aurait pu voir visiter l’exposition à paris sur les juifs pendant l’occupation.


  • Internaute Internaute 10 décembre 2009 14:09

    « Quand l’identité de la France était en questionnement à la fin de l’Ancien régime (1789), en 14-18 ou 39-45, c’était parce que la patrie était en danger. Quelle est la menace aujourd’hui ? La République n’a jamais paru plus forte et sûre de ses valeurs. »

    N’importe quoi. En quoi l’identité française était-elle sur la selette en 1789 ou en 1914 ? Je crois au contraire que l’identité nationale n’a jamais été aussi peu contestée et aussi forte qu’en 1914. Cet article bâtit des théories mondialistes sur des mensonges tellements gros qu’ils leur enlève tout début de sérieux.

    « C’est la nation elle-même qui, par ses ambitions civilisatrices, a posé les fondements et de l’immigration et de son propre devenir multiethnique et culturel. N’en déplaise aux tenants d’une France blanche, catholique et apostolique. »

    Non, la nation a subi en un temps trés court, ces 30 dernières années, les assauts répétés de quelques politiciens qui sous le couvert de la représentativité populaire ont passé des lois iniques qui ont tué l’identidé française et remet enquestion l’existence du peuple français dans sont propre pays.

    Le regroupement familial de Giscard n’a rien d’une « ambition civilisatrice de la nation tout entière », pas plus que la suppression de la double peine ou la citoyenneté de complaisance donnée par Sarkozy à tout immigré naissant sur un territoire français, le mettant en concurrence libre et faussée avec les autres français.


    • Tao David Tao David 12 décembre 2009 17:02

      "N’importe quoi. En quoi l’identité française était-elle sur la selette en 1789 ou en 1914 ? Je crois au contraire que l’identité nationale n’a jamais été aussi peu contestée et aussi forte qu’en 1914. Cet article bâtit des théories mondialistes sur des mensonges tellements gros qu’ils leur enlève tout début de sérieux.« 

      Malheureusement, c’est vous qui ne connaissez pas l’histoire de France et ses soubresauts. Et de manière générale, sachez que les révolutions sont des manières de trancher historiquement des contradictions arrivées à leur paroxysme. En 1789 noblesse contre bourgeoisie. En 14-18, c’est encore vous qui êtes dans l’erreur quant aux causes de la guerre et également sur ce que la France a subi comme perte et aurait perdu si la guerre avait connu une autre issue. Comment pouvez-vous ainsi prétendre que l’identité de la France n’était en rien menacée dans une période de guerre de prédation nationaliste ?

       »Non, la nation a subi en un temps trés court, ces 30 dernières années, les assauts répétés de quelques politiciens qui sous le couvert de la représentativité populaire ont passé des lois iniques qui ont tué l’identidé française et remet enquestion l’existence du peuple français dans sont propre pays"

      Quand je parle de grande ambition civilisatrice de la nations, il ne s’agissait pas de politique française des années 70. C’est une courte vue de l’histoire que vous avez là. Vous n’avez pas saisie de quoi je parlais. En effet, j’évoque l’explication historique profonde de l’origine de l’immigration. A la fin du XIXe siècle, c’est la nation conquérante qui a projeté ses troupes coloniales pour conquérir des territoires au Maghreb et en Afrique noire pour en faire des français contre leur gré. A Saint-Louis au Sénégal, à Haïti et aux Antilles, on a été français avant l’Alsace et la Lorraine, par exemple.

      Ne vous-en déplaise donc, l’immigration n’est qu’un retour de boomerang. Les descendants de ceux qu’on a voulu franciser de force, hier, viennent aujourd’hui volontairement se franciser.
                    Bien à vous.    


  • Dolores 12 décembre 2009 17:07


    Comme souvent, je constate que les analyses sur un sujet de débat se fondent uniquement sur l’instant présent et que le sujet n’est jamais traité en profondeur.

    Ce qui me sidère, c’est qu’on mette en avant des évènements de l’Histoire pour les juger à l’aune des « vérités » formatées d’aujourd’hui.

    Prenons par exemple l’esclavage qui a été le lot de certains des ancêtres de nos concitoyens. Il est bien évident à notre époque que c’est une honte et un crime d’enchaîner des générations d’hommes pour le profit et de les faire vivre dans des conditions aussi effroyables, mais à cette époque l’opinion courante sur l’esclavage était-elle la même qu’aujourd’hui ? Non, évidemment, sinon les négriers n’aurait pas pratiqué la traite ou se seraient vu condamnés pour crime.
    On voudrai nous faire croire que la France s’est montrée ignoble, et elle seule, et que nous devons tous en avoir honte. Les Portugais, les Espagnols sont-ils aussi honteux de leur Histoire que certains voudraient que nous le soyons ? Et les Américains qui bien qu’ayant aboli l’esclavage sur le papier en 1865 l’on fait perdurer à travers la Ségrégation jusqu’en 1966. Se repentent-ils sur le génocide de 6 millions d’Amérindiens ?
    On oublie souvent que l’esclavage vient du fond des âges et que Rome elle-même le pratiquait avec entrain, se fournissant en esclaves lors de ses guerres de conquêtes en l’Europe et en Afrique parmi les vaincus, nos fiers Gaulois n’y ont pas échappé.
    C’était une chose admise et même normale pour l’époque où elle s’est déroulée.
    Par contre, il est révoltant que les descendants des esclavagistes d’hier soient devenus les exploiteurs d’aujourd’hui avec la même mentalité que leurs ancêtres, sans qu’on mette un frein à leur avidité.

    Pourquoi n’a-t-on pas honte pour le servage, ces paysans-esclaves de notre histoire intérieure ? Etait-ce plus normal ? La majorité des Français dits de souche en descendent. Nous serions tous des victimes. Le dernier serf a été libéré en ...1789 !
    Je suis une victime des rois car, nul doute, mes ancêtres étaient serfs !!!!!!
    La France tout entière me doit des excuses et un repentir public !!!!!!!!!!!!
    Et le Code Noir s’inspire de la législation concernant les serfs.

    Il faut remettre ce que nous considérons aujourd’hui comme des horreurs en perspective dans le contexte de l’époque.

    Les vraies et seules victimes sont mortes depuis longtemps, mais ils faut se battre pour que leurs descendants ne subissent pas de discriminations. Ça c’est le combat que doit mener la France d’aujourd’hui, et non pleurnicher, avoir honte et se battre la coulpe.

    Oui, nous avons fait des guerre dans toute l’Europe, le plus souvent défensives, je ne vois pas de nationalisme à défendre son pays attaqué .
    Est-ce être nationaliste que de ne pas accepter d’être envahi par par les nazis qui ont déclenché une guerre hégémonique ? Sans doute pour ne pas se monter nationaliste aux yeux de certains eut-il fallu se laisser occuper en ne se défendant pas ?

    Je suis Française, et comme le disent avec mépris un nombre toujours plus grand d’imbéciles, de souche.
    Mes ancêtres, avec leurs contemporains, ont travaillé très durement pour contribuer à faire de la France ce qu’elle est devenue.
    Mes ancêtres étaient pauvres, très pauvres,« plus pauvres que des rats d’église » disait mon grand-père(né en1883) en parlant de ses parents(nés en 1851) qui ne mangeaient pas à leur faim le plus souvent, mais c’est leurs bras qui ont bêché, défriché et labouré la terre et ont forgé son paysage d’aujourd’hui.
    Je suis fière de leur courage.
    Je suis né dans une partie bien précise de l’Europe qui s’appelle la France.Si j’étais née ailleurs, en Allemagne ou en Angleterre, je serais Allemande ou Anglaise pas Française. Je suis né dans le monde j’aurais donc aussi une identité mondiale. Balivernes ! L’identité européenne n’existe pas, c’est juste une création politicienne.
    Il n’ y a que certains français pour ne pas le comprendre.

    Je suis fière d’être Française et d’appartenir à un pays qui a vu naître (par accident ?) les « Lumières », qui a fait la révolution et énoncé les droits de l’homme et du citoyen.
    Les symboles de la nation ne me laisse pas indifférente et je suis en colère quand de purs ignares pensent qu’il faudrait purement et simplement faire disparaître la Marseillaise au profit d’une mignonnette chanson comme l’Hymne à la joie. Et de siffler aux matchs de foot.
    Ce qui démontre qu’ils ne connaissent pas son histoire et ne comprennent rien aux paroles.

    Sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité » devrait être le but et l’aboutissement de tous les efforts.
    Mais doit-on moins aimer la France parce que des politiciens n’en tiennent aucun compte et ne se préoccupe que de leurs intérêts.
    Sortons ces politiciens !

    Que la politicaille veuille en faire un débat sur l’émigration ne fait aucun doute et ce n’est pas innocent au moment de passer aux urnes.

    Néanmoins, il faudra bien un jour ou l’autre s’attaquer à ce sujet.
    Il est déjà bâclé par le fait même qu’on dénie au peuple le droit d’avoir une vision de son devenir en traitant tout ce qui émane de lui de « populiste », terme méprisant qui se substitue à populaire et indiquant que ce peuple est un ramassis d’idiots qui ne peut penser juste.

    Dailleurs Mr Tao David ne manque pas de rappeler « les bas instincts du peuple » ; ceux ne faisant pas partie de ce peuple si vil n’ayant que de nobles instincts !
    Seuls les politiciens, les intellectuels, les artistes, les industriels les auraient donc le monopole de la noble et juste pensée !
    Quel respect pour le peuple de France !

    Les Espagnols, les Italiens, les Portugais pour la plupart fuyaient des guerres ou des dictatures quand ils se sont réfugiés en France il y a plus de 70 ans.
    S’ils se présentaient aujourd’hui dans les mêmes conditions qu’alors, nul doute qu’ ils repartiraient en charter. Et s’ils ne détonnent pas dans la France actuelle, c’est qu’ils ont adopté les us et coutumes françaises, de même que les Polonais qui les avaient précédés.

    Pourquoi les émigrés d’Afrique du nord ne peuvent-ils pas y parvenir ?
    Ça n’est pas tant que les Français les repoussent, mais qu’ils repoussent les français.
    Pas tous, mais certains qui font le plus de bruit, veulent bien être français à condition de pouvoir vivre comme dans leur pays d’origine et donc transformer la France en annexe de celui-ci.
    Si la France est une hôtesse qui accueille ce n’est pas pour autant qu’elle doive se plier aux coutumes des invités.


    • Tao David Tao David 13 décembre 2009 21:58

      « Comme souvent, je constate que les analyses sur un sujet de débat se fondent uniquement sur l’instant présent et que le sujet n’est jamais traité en profondeur.

      Ce qui me sidère, c’est qu’on mette en avant des évènements de l’Histoire pour les juger à l’aune des « vérités » formatées d’aujourd’hui. »

       

      Chère Dolorès,

       

      Aucune personne sensée ne peut être contre ce qui est dit ci-dessus.

      Quelques contradictions méritent toutefois d’être relevées. Quand vous dites que les Français d’aujourd’hui ne peuvent être comptables des méfaits de leurs ancêtres, en ce qui concerne l’esclavage, je serais d’accord avec vous, si vous n’affirmiez juste après être fière des accomplissements des révolutionnaires de 1789, notamment pour avoir mis fin au servage, pour avoir aboli l’esclavage aussi auriez-vous pu ajouter, car ce fut bien le cas avant que Napoléon ne vienne le rétablir. Dites-moi, par quel tour de passe-passe, vous arrivez à faire en sorte que les bienfaits de nos ancêtres soient historiques et un héritage » revendiqués tout en réservant leurs méfaits aux poubelles de l’histoire ? Admettez que c’est problématique.

       

      Une autre contradiction consiste à dire que l’esclavage n’est qu’un système horrible vu au prisme de notre époque tout en proclamant votre fierté pour les acquis des Lumières et de la Révolution française en matières de libertés et de droits. Soit dit en passant la philosophie des Lumières n’est pas exclusivement française. Elle est même plus fortement allemande. Emmanuel Kant est le prototype même du philosophe des Lumières. La France est remarquable en ce qu’elle a vue la concrétisation politique, pratique, des théories de la liberté et la pensée des Lumières.  Tout cela pour dire que les humanistes de la fin du Moyen-âge qui ont combattu les débuts de l’esclavage des Indiens,  du XVIIIe siècle qui ont combattu l’esclavage des Nègres n’étaient en rien différents, en nature, de tous ceux qui combattent l’injustices et l’avilissement des êtres humains aujourd’hui. Cette césure n’existe que dans votre esprit.

       

      Avant de poursuivre, je précise que je n’ai pas parlé de repentance dans mon article. Vous dites en effet que l’esclavage a été le fait d’autres pays mais il n’y a qu’à la France qu’on demanderait des comptes. Dans les autres pays, le débat se mène plus tranquillement parce qu’il ne s’agit pas de se jeter des anathèmes aux visages mais de trouver des voies et moyens d’assumer leur histoire. En France, sous prétexte de refuser la victimisation de la patrie, on refuse d’évoquer la part honteuse de notre histoire. C’est le cas en ce qui concerne l’esclavage, la colonisation ou les guerres coloniales. Les questions des réparations avancent au Brésil et aux USA et les débats sont ouverts ailleurs. Il va falloir, Dolorès, sort de votre bulle franco-française pour écouter les clameurs du monde.

       

      Les Français différents, que vous désignez comme des invités, aujourd’hui, en France, qu’ils soient Antillais, Africains du Nord ou du Sud du Sahara, ont été parfois français (de force) avant certains territoires frontaliers métropolitains. Cela empêche-t-il qu’on continue à les appeler des invités, comme vous le faites, ou des envahisseurs ? C’est pourquoi, quand je parle de bas instincts du peuple, je n’exclus pas, contrairement à vous, les élites. Dans tous les cas, si on parle de bas instincts du peuple cela induit qu’il est aussi doté de hauts instincts.

       

      Enfin, tout en ne vous déniant pas le droit d’être fière de votre naissance et du lieu de votre naissance, je continue à penser que naître et naître dans un lieu donné est le résultat d’un hasard, qui peut être heureux ou malheureux, mais hasard quand même. Il me revient le cas de cet enfant qui est né dans un avion au-dessus des eaux extraterritoriales. Doit-il, plus tard, être fier d’avoir pour mère patrie Airbus ou Boeing ?  

      Bien à vous.

       

        Tao David. 

       

         


  • boccot 12 décembre 2009 23:09

    J’entends que poser  l’identité française c’est pour affirmer à la face du monde que "...la France est avant tout une République, une et indivisible. C’est une dimension importante de son identité ; s’y rajoute la devise qui définit les conditions du vivre ensemble : « Liberté Egalité Fraternité ». Liberté de tous de vivre, penser et entreprendre dans le respect des lois, égalité de tous devant la loi, égalité de chances pour chacun d’affirmer ses talents et enfin fraternité entre les mêmes enfants, naturels ou légitimes, de la même patrie. Aucune définition nouvelle ne vient à bout de celle-là. Ce qu’on peut faire de mieux c’est traduire ces principes dans la réalité sociopolitique. Pour le reste, qu’il faille faire connaître, aux jeunes français, la Révolution, la Constitution, la Devise ainsi que le sens du texte de la Marseillaise, qu’il faille même faire des valeurs de la République l’objet d’un enseignement, c’est légitime.
    Au demeurant, c’est la mission dévolue à notre école depuis Condorcet...."
    Si j’ai compris, c’est l’exaltation de la  République, ses valeurs, sa valeur universelle comme essentielle et consubstantielle à la vérité des hommes : liberté, fraternité, égalité..etc.

    Si c’était vraiment cela, le débat est clos, la France a déjà dit et fait ce programme.
    Par ailleurs, il s’agit bien, non d’un débat sur une option générale de ce qui advient d’humain quand on est français et/ou qu’on le proclame sur tous les toits, mais de débat sur .....NATIONALE. Donc, il s’agit d’ouvrir une nouvelle page du « roman national français ».


    Quelle sera la dimension de cette nouvelle littérature de la nation française ? On verra bien quand l’oeuvre sera  achevée mais les circonstances du débat sont exceptionnelle et c’est seulement ne cela qu’il m’est visible  car en effet l’accoucheur de débat  Besson, sans baisser la gade, cache que les élections régionales le pressent d’aller à la chasse du suffrage, forcément et se justifie : le débat prolonge les propos électoraux de la campagne de 2006. Sarkozy a dit qu’il veut un débat, alors il y a un débat....quel qu’il soit....dans le tohu-bohu général, les excès de langage et de considération, des propos du genre de ce qu’on entend dans les vociférations...."10 millions payés à rien foutre".
    Je ne souhaite pas faire ici une analyse savante mais je envoie à des faits, des propos qui donne à ce débat toute sa dimension idéologique sous toutes ses forces :

    - un débat pace que Sarkozy a dit qu’il en fallait

    - un débat pour les français (quoi pour les français.....Yo no sé !!!!

    Sur ces entrefaites, comme le mensonge, l’hypocrisie et la méchanceté précèdent toujours la vérité, Besson a fini, semble-t-il par se laisse déborder par la vérité de son mensonge. Pour  lui, in fine, le débat devra permettre de hiérarchiser l’appartenance à la nation française.
    Moi je suis français d’origine nègre mais je pensais avoir compris que la France de 1789 n’est vraiment la France que dans sa construction de l’état universel. C’est celui là qui m’a plus. maintenant si Besson nous ressource  avec l’avant 1944, de considérations vichysoises et maurassiennes, ceux qui l’auront aperçu sont priés de lui révéler qu’il est un homme du passé au service de projet inacceptable : le racisme.


    Quand besson la hauteur de vue manque au débat, je vais elire Renan Ernest : "......L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté, elle est légitime, elle a le droit d’exister. Si des doutes s’élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d’avoir un avis dans la question. Voilà qui fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui, du haut de leurs principes supérieurs, prennent en pitié notre terre à terre. « Consulter les populations, fi donc ! quelle naïveté ! Voilà bien ces chddétives idées françaises qui prétendent remplacer la diplomatie et la guerre par des moyens d’une simplicité enfantine ». - Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé......"
    Ce « truc » de Besson dans les buteaux des préfectures, laisse voir qu’il obéit au maître en quoi l’oeuvre est vile, tout au plus désobéit à la raison, et alors la sottise l’a envahi. Comment s’en sortira-t-il ?.
    Emmanuel Bocco (un nègre bien français fier de l’être, SANS DEBAT !


  • Dolores 14 décembre 2009 18:17

    Je ne vis pas dans une bulle, malheureusement, et je le regrette parfois !

    Je prétends seulement que les mentalités ont changé au fil de l’Histoire, qu’on ne peut juger cette Histoire avec notre vision du monde d’aujourd’hui ,et que c’est une erreur de le faire.
     
    Cette attitude ne nous tourne pas vers l’avenir, mais seulement vers un passé qu’on voudrait nous faire haïr car il ne correspond pas à la mentalité et aux mœurs de la fin du XX°siècle et du début du XXI°.
    Passé au crible de la façon de voir de notre époque, tous nos prédécesseurs depuis 2000 ans ne sont que des monstres et rien de ce qu’ils ont fait ne pourra trouver grâce à nos yeux.

     
    Bien sûr que Napoléon à rétabli l’esclavage pour satisfaire Joséphine et qu’il a fallu attendre 1848 pour l’abolir. Mais Napoléon se réduit-il à ce seul méfait ?
    Et presque 3 siècles plus tard, serions-nous responsable des actes d’alors qui ne revêtaient pas , dans la mentalité de l’époque, la réprobation qu’ils encourent à ce moment présent.

    Au XVI° et XVII° siècle, on a plus combattu les conditions de l’esclavage que l’esclavage lui-même. Le père Las Casas s’est ému des mauvais traitements qu’on infligeait aux Incas mais pas tellement de leur servitude. Voltaire idem avec « le nègre de Surinam ».

    Nous avons un passé colonialiste, sommes nous les seuls ? Non, parce que les états d’alors pensaient tous de la même façon. C’était une situation normale pour l’époque.
     Par contre ce qui est anormal, c’est que des gugus veuillent faire voter une loi sur les bienfaits de la colonisation au XXI° siècle. On n’a plus le droit de penser ainsi actuellement.

    L’Histoire ne devient honteuse aux yeux de certains que parce qu’ils jugent cette histoire hors du contexte où elle s’est construite.

    Par contre, maintenant il faut combattre les séquelles qu’elle a laissé.
    C’est la seule chose qu’on peut faire aujourd’hui et je ne crois pas que rappeler sans cesse combien nos ancêtres étaient mauvais va servir qui que ce soit.

    Jusqu’au début du XX° siècle, ce sont les Français qui ont construit la France, l’émigration de masse n’étant intervenue qu’après la guerre de 39/45.
    Il se trouve que l’arrière- arrière grand-père de mon fils était esclave, mais il estime que si son aieul a surement souffert, lui ne pâtit de rien et que la victimisation à outrance est selon son expression « complètement débile » et qu’il vaudrait mieux s’attaquer aux discriminations actuelles. 

    Il est des hasards qui se répètent sinon nous ne serions pas 60 millions et notre nationalité serait différente !

    Je pense que tous ceux qui viennent d’ailleurs on choisi la France et qu’ils doivent être bien accueillis. Mais je ne crois pas que nous devions pour autant substituer notre identité à celle des pays qu’ils ont quitté pour X raisons si l’on veut que la France reste la France et non qu’elle devienne les annexes de multiples pays.

    Si vous décidiez de vivre dans un autre pays, auriez-vous l’audace de vouloir que ce pays change ses lois, ses coutumes pour répondre à vos désirs ?


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 6 janvier 2010 01:15
    Le prochain livre d’Eric Besson redonne de l’actualité à la question du "vote des étrangers" par sa suggestion de donner le droit de vote aux originaires des anciennes colonies.Problème de taille : toute distinction selon l’origine est anti-constitutionnelle !!
    http://laconnaissanceouverteetsesdetracteurs.blogspot.com

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