lundi 21 janvier 2019 - par maQiavel

Réponses aux objections de beo111 sur le RIC

Voici donc ma réponse à la lettre ouverte de beo111 qui m’était adressée et qui reprenait l’ensemble de ses objections au RIC.

Cher beo111 , vous avez écrit dans votre lettre « Je connais votre discours, il existe un antidote, une baguette magique, qui permet de couper le lien entre l'argent et le pouvoir politique. On devrait plutôt parler de ciseau magique du coup. Il s'agit du tirage au sort ». Tranchons dans le vif : il n’existe dans l’ordre politique aucune baguette magique, il n’existe que des outils imparfaits. Tous les outils politiques ont leurs défauts, le tirage au sort, le RIC ainsi que votre proposition d’élection libre sans candidat ne dérogent pas à cette règle. Le réalisme machiavélien nous mène à cette conclusion : les meilleurs outils sont ceux qui comportent le moins d’inconvénients.

« Et dans toutes les choses humaines, si on les examine bien, on voit qu’on ne peut jamais supprimer un inconvénient sans qu’un autre ne surgisse. Aussi faut-il dans toutes nos décisions considérer le parti ou il y’ a le moins d’inconvénients et le prendre pour le meilleur car on n’en trouve généralement aucun qui soit tout à fait sans risques et sans danger ». Nicolas Machiavel.

Nous ne recherchons donc pas une baguette magique mais des outils susceptibles de répondre au mieux aux problématiques auxquelles nous sommes confrontés. C’est de cette perspective que les propositions politiques doivent être évaluées :

- en mode de production capitaliste, pouvoir et argent sont intimement liés et il n’existe aucun outi , fut-ce des ciseaux magiques, en capacité de rompre ces liens. Il existe cependant des instruments capables de réduire la corruptibilité du pouvoir politique comme les mandats courts et non renouvelables induit par l’usage politique du tirage au sort.

-le RIC n’est pas l’arme ultime censé résoudre tous les problèmes pour accomplir le paradis sur terre. Il semble néanmoins le meilleur instrument permettant de résoudre le problème de l’application concrète de la souveraineté populaire.

Il faut bien commencer par quelque chose puisqu’il n’existe pas de solution miracle. Pour monter un escalier, il faut bien commencer par gravir une première marche.

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Le RIC a ses défauts mais il a un grand avantage qui les rends moins pernicieux : il est auto- réparateur. En effet, si à l'usage il présente un défaut, il contient en lui-même l'outil de sa réparation. Il appartient ainsi au peuple, après retour d’expérience, de le laisser tel quel ou de réparer les éventuels effets pervers. Il a ainsi un avantage certain sur l’ensemble des institutions de la Vème république qui ne peuvent être réformé que par des élus qui n’ont aucun intérêt à changer des dispositifs dont ils profitent, ce qui ne laisse d’autres choix, lorsque ces institutions dégénèrent et se corrompent, que l’insurrection pour en corriger les vices. Nombre des critiques opposées au RIC ne tiennent pas compte de cette vertu auto-réparatrice : ce que le peuple a fait, le peuple peut le défaire.

Vous m’aviez écrit au cours de nos échanges « les gens ne veulent pas la démocratie ». Dans votre lettre, vous écrivez en substance que le peuple est occupé à créer de la richesse pour subsister et qu’il n'a pas le temps de s’occuper en permanence de politique. Jusque-là, nos diagnostics se rejoignent. Vous m’aviez enfin fait remarquer « Dit autrement, la démocratie n’est pas sacrée. En France, seule la souveraineté l’est ». Cessons de nous illusionner : la souveraineté n’est sacrée en France que dans les discours et les écrits. Car, il n’existe en France aucune expression concrète de cette souveraineté. Notre régime représentatif ne conteste pas que la souveraineté appartienne au peuple mais considère que l’enjeu de son exercice est trop important pour en laisser la maîtrise au peuple. C’est ainsi qu’intervient le suffrage universel, qui n’est pas un exercice de souveraineté mais une délégation de souveraineté (souveraineté qui selon Rousseau ne se délègue pas, rappelons-le). Mais n’est-ce pas là une ruse que de faire croire qu’une entité possède une chose mais qu’elle ne peut en faire usage ? A ce compte-là, je pourrai également considérer que la lune m’appartient mais que je ne peux en disposer, ce qui ne changerait pas drastiquement ma présente situation. Tant qu’il n’existera aucune expression de la souveraineté populaire, cette dernière ne restera qu’une fiction juridique et philosophique introuvable dans la réalité politique, c’est-à-dire dans l’espace politique tel qu’il est et se présente à nous et non tel qu’il devrait être. Le RIC pourrait être une expression concrète de la souveraineté populaire, la preuve manifeste de son existence et en quelque sorte sa fondation. Il consiste à solliciter le corps des citoyens en tant qu'organe de décision, en dehors de tout le circuit parlementaire et exécutif ! C’est le peuple qui se consulte lui-même, pas pour connaître une opinion, mais pour obtenir, par une voie dûment prévue dans un ordre institutionnel, une décision. Le pouvoir serait toujours exercé par des représentants mais les citoyens pourraient sous certaines conditions intervenir directement dans son exercice. Ainsi, nous ne passerions pas en régime démocratique (sauf si le peuple souverain en décidait autrement lors d’une votation) mais resterions dans un régime représentatif auquel serait adossé une bulle de démocratie.

Le RIC contient cinq éléments :

  1. Un domaine de compétence : qui peut être constituant (permettant de réviser la Constitution), abrogatif (permettant d’abroger une loi votée par le parlement), révocatoire (pour révoquer un élu avant la fin de son mandat), et législatif (permettant aux citoyens d’initier et de voter une loi ).
  2. Une initiative citoyenne : qui peut être déclenchée sous certaines conditions
  3. Un débat citoyen : sa qualité va dépendre de l’environnement médiatique et de l’infrastructure qui lui sera dédiée
  4. Une votation
  5. Un contrôle de l’application de la décision

En fonction du contenu de ces cinq éléments, le RIC peut prendre des formes très différentes. C'est donc un instrument qui jouit d'une grande flexibilité. La plupart des objections au RIC ont leurs réponses selon ce que l’on met ou que l’on retire de ces éléments. Par exemple : comme vous l’avez judicieusement fait remarquer dans votre réponse, la caste politico-médiatique pourrait aller à rebours des décisions prises pour faire avancer ses intérêts, la catastrophe du 4 février 2008 en est en effet un bel exemple. Des féodalités financières, bureaucratiques, médiatiques, politiciennes et communautaro-religieuses, organisées en réseaux, feront un effort continuel pour altérer la souveraineté populaire. Et le peuple, occupé à vaquer à ses occupations quotidiennes, ne pourra se préoccuper constamment de ces subversions oligarchiques. Fonder la souveraineté est une chose mais encore faut-il la conserver. Eh bien, la réponse à votre objection légitime se trouve au point cinq. Du constat lucide de l’existence d’un risque subversif nait la nécessité d’instituer un organe institutionnel permanant qui serait chargé de protéger le souverain contre les manigances oligarchiques, une sorte de tribunat de la plèbe de notre temps qui serait constitué d’un collège de citoyens tirés au sort exerçant un mandat court et non renouvelable. Ces citoyens seraient inviolables dans le cadre de leurs fonctions et révocables uniquement par leurs pairs.

« Ceux qui, dans l’établissement d’un État, firent briller le plus leur sagesse, ont mis au nombre des institutions les plus essentielles la sauvegarde de la liberté, et selon qu’ils ont su plus ou moins bien la placer, les citoyens ont vécu plus ou moins longtemps libres ». Nicolas Machiavel.

Cet organe aurait pour mission de s’assurer du bon déroulement de l’ensemble du processus référendaire décrit plus haut et aurait le pouvoir de sanctionner quiconque l’entraverait. Cet organe ainsi crée que je nommerai « chambre des référendums » serait le plus ferme appui de la souveraineté populaire et son activité diminuerait drastiquement les risques de subversion. Vous voilà ainsi rassuré quant aux tentatives de contournements des décisions prises qui seraient contraire aux intérêts des puissants : elles seraient balayées et écrasées par la chambre des référendums.

Un autre exemple : vous semblez considérer que la possibilité de révoquer les élus déclenchera forcément, par impatience des gouvernés, une pluie de référendums révocatoires. La réponse à votre objection se trouve dans les conditions nécessaires pour lancer les initiatives. Si les conditions sont bien pensées, elles ne mèneront pas à des salves d’initiatives pour des référendums révocatoires. On pourrait par exemple, en fonction de la charge élective, exiger un nombre de signatures suffisamment considérables pour que les tentatives les plus fantaisistes de référendums ne passent pas. On pourrait aussi limiter le nombre de référendum révocatoire par mandat, ce qui obligerait ceux qui souhaiteraient révoquer un élu à ne pas gaspiller inutilement leurs munitions. Il existe d’autres méthodes qu’il serait trop long de décrire ici. De plus, il faut tenir compte du fait que, lorsque la possibilité de révocation existe, les pratiques politiques changent , les élus d’eux-mêmes, acquièrent des pratiques qui sont le moins à même de mécontenter leurs administrés. Et si malgré tout, les gardes fous que l’on mettrait en place ne suffiraient pas et que la révocation se révèle une idée périlleuse (ce dont je doute fortement), les citoyens auront la possibilité d’abolir cette possibilité révocatoire ( je rappelle que le RIC a une vertu auto -réparatrice ).

Il est en effet évident que les puissances financières tenteront d’influer sur les résultats des RIC. Et postuler qu’une non-ingérence des médias permettront d’éviter cet écueil serait illusoire. Vous me demandez dans votre lettre « Non mais MaQiavel, franchement, sur quelle planète vivez-vous ? » 

Je vais donc vous décrire la planète sur laquelle je vis : je vis sur une planète sur laquelle les médias sont le vecteur le plus puissant de visibilisation et désignent au public les problèmes qu’il doit considérer comme prioritaires. Des médias qui ont des effets indirects sur les connaissances et les représentations des individus, qui construisent les objets politiques (les hommes, les programmes, les partis, etc…) et qui formatent les perceptions publiques. Je vis sur une planète sur laquelle, quelques milliardaires se sont accaparés de la majorité des médias en France , des individus dont la fortune a été faite par l’Etat , dont le maintien est directement dépendant des décisions des gouvernants et qui investissent dans la presse pour s’assurer la pérennité de la satisfaction de leurs intérêts.

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Je vis sur une planète sur laquelle ces milliardaires peuvent intervenir indirectement dans le contenu des médias par le truchement du recrutement d’une chefferie éditoriale qui constitue une oligarchie médiatique incontrôlable et incontrôlée qui conditionne toute la production de l’information par des promotions et mises au placard des journalistes qui auraient l’heur ou le malheur de plaire ou de déplaire. Je vis sur une planète sur laquelle cet environnement médiatique que je viens de décrire est profondément structurant. Une structuration qui détermine en grande partie les choix des électeurs au suffrage universel et contre laquelle votre proposition d’élection libre de grands électeurs tirés au sort ne pourra rien. Il ne peut y avoir de vote éclairé sans une information éclairante. Et sans vote éclairé, il ne peut y avoir de citoyenneté. La déconstruction de cette morphologie médiatique est donc un enjeu fondamental de la question de l’exercice de la citoyenneté. Sur quoi pourrait se fonder une refondation républicaine des institutions ? Vous me demandez si j’ai une autre solution que l’expropriation. Je vous réponds : la mutualisation.

Rappelons que l’information est pensée comme un bien public. Substrat indispensable à la formation des jugements politiques, c’est l’arme à mettre entre toutes les mains. Et parce qu’aucune société émancipée ne saurait s’en priver, l’Assemblée constituante de 1789 proclame que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme » et que « tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ».

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Cependant, le législateur n’a pas sanctuarisé les moyens de son ambition, le droit « universel » de « répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit » s’est mué en un privilège , celui d’une poignée d’industriels suffisamment fortunés pour s’offrir les grands moyens d’information. Nous en arrivons à ce paradoxe : l’information est un bien public produit comme une marchandise. Ne nous trompons pas d’ennemi : le danger, c’est le maintien de cet environnement médiatique dans lequel domine les intérêts privés et non la réappropriation républicaine des médias. L’enjeu est de soustraire la production d’information à deux types de contraintes : le marché et la politique. Pour répondre à votre objection du réalisme, cela est possible grâce à des dispositifs qui reposent sur des principes juridiques et des outils fiscaux qui existent déjà : la mutualisation et la cotisation sociale. Il s’agit donc de mettre en place un service mutualisé d’infrastructures financé par une cotisation information. Pour répondre à votre objection selon laquelle un média de masse n'est pas seulement une affaire de bonne volonté mais qu’il faudrait des compétences, des gens réénumérés et du matériel, eh bien les caisses seraient gérées par les salariés eux-mêmes (ainsi que les usagers de l’information). Nous en arriverons donc à la création d’un quatrième pouvoir institutionalisé indépendant des trois autres, ayant ses propres modalités de composition et ses propres missions qui serait respectueux du cahier des charges minimal qu’imposent les leçons de l’histoire en échappant simultanément aux contraintes économiques et aux pressions politiques de l’Etat. Un service public d’information et d’accès à la culture qui s’assurerait du pluralisme éditorial et du pluralisme effectif des opinions des journalistes eux-mêmes. Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, sans aller aussi en profondeur dans les réformes des médias, nous pourrions dicter les conditions dans lesquelles y seront débattues les questions référendaires et nous inspirer des cadres existants dans d’autres pays comme la Suisse en les améliorant. Mais cette réforme médiatique est à terme, indispensable si on veut vivre dans une république digne de ce nom.

Ces propositions sont -elles dangereuses ? Je suis convaincu que la situation actuelle l’est davantage. Mais même en le considérant ainsi, je vous répondrai comme Rousseau « Je préfère les dangers de la liberté à la paix de la servitude ».

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59 réactions


  • Arogavox Arogavox 21 janvier 2019 10:57

    Excellente plaidoirie en faveur du RIC

     ... alors, pour contribuer à le faire advenir, en même temps, en attendant ramène ta fraise !


  • Croa Croa 21 janvier 2019 11:53

    Le RIC n’est pas tout. La Ve République est un truc pourri juste valable du temps de De Gaulle. Elle a permis au régime de devenir totalitaire et certains changements récents l’ont rendu encore pire. Vouloir la réformer est illusoire : Il faut tout refaire. Insérer un RIC au sein de la Ve République entraînerait une suite de crises de régime.

    *

    Donc on jette tout et on fait du neuf ! Il est entendu que le RIC est une nécessité démocratique mais sa place est au sein d’une VIe République. 


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2019 13:00

      @Croa
      De l’autre coté , le RIC peut , par sa dimension constituante , faire advenir une 6 ème république. 


    • HELIOS HELIOS 21 janvier 2019 16:09

      @Croa
      ... le RIC est effectivement une necessité, mais la premiere mesure à prendre, avant de demander leur avis aux citoyens et de mettre en place une répartition de la representation politique conforme a celle des citoyens.
      Il est donc tout aussi important de choisir un mode de scrutin representant au plus pres possible toutes les sensibiltés de ces citoyens, c’est a dire au minimun un systeme 100% proportionnel. quel que soit le mode de designation des personnes qui representeront effectivement ces sensibilités.

      Le RIC en devient moins important mais reste utile sur certains choix extremement mineurs ou extremement majeurs et dans le cas du referendum revocatoire, faisant tomber l’argument de la supposée multiplicité des réferendums.


    • ERANOVA 22 janvier 2019 10:42

      @maQiavel
      Une réaction, toutefois, à ceci : «  les gens ne veulent pas la démocratie ». Dans votre lettre, vous écrivez en substance que le peuple est occupé à créer de la richesse pour subsister et qu’il n’a pas le temps de s’occuper en permanence de politique. »

      Ce n’est pas tant — puisque c’est contraints par le système capitalistique — que les gens ne veuillent pas de la démocratie — au motif, avez-vous dit, qu’ils sont bien trop intéressés à travailler et produire de la richesse pour cela.

      C’est qu’ils souhaiteraient, même et surtout en l’occurence de la démocratie, que ledit travail les serve plutôt que le Capital et la Finance. Car, puisqu’il s’agit ici de penser comme Machiavel, quand une richesse est créée, ce n’est pas pour eux et ils n’en sont ni dupes ni satisfaits.

      Les efforts incessants du système pour circonvenir la souveraineté populaire ne nous laisse pas manquer le fait que périodiquement, le peuple entend se re-saisir non seulement de la souveraineté, mais des richesses accaparées par la caste machiavélique.

      Le peuple signale ainsi sa résilience et questionne l’exercice prétendument absolu de la dictature aristo-capitalistique.


  • beo111 beo111 21 janvier 2019 13:09

    Merci beaucoup pour votre excellente réponse.

    Ya du concept des deux côté, je laisse le temps au lectorat pour le digérer avant de revenir à la charge smiley


    • Zolko Zolko 21 janvier 2019 14:19

      @beo111 : allez, je me lance.
       
      « Tranchons dans le vif : il n’existe dans l’ordre politique aucune baguette magique, il n’existe que des outils imparfaits [...] Il faut bien commencer par quelque chose puisqu’il n’existe pas de solution miracle »

      je pense que ça c’est fondamental : il n’y aura jamais un outil (politique) qui, à lui-seul, permettra un fonctionnement politique sans dérives (autoritaires / corruption / ...). Il faut faire au mieux, et plus encore : il faut être dynamique, vigilant, car comme disait Montesquieu : le pouvoir corrompt, ceux qui ont le pouvoir vont toujours cherche à en avoir plus.
       
      « Le RIC a ses défauts mais il a un grand avantage qui les rends moins pernicieux : il est auto- réparateur »

      là, par contre, je vous trouve bien optimiste. La seule chose en quoi je croirais serait le tirage au sort sur l’ensemble de la population (>16 ans et <90 ans par ex). Tout autre fonctionnement est trucable.


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2019 14:57

      @Zolko

      Vous savez, ce n’est pas du pessimisme de considérer que le RIC a des inconvénients : tous les instruments politiques en ont, c’est du réalisme.

      Mais ce n’est pas non plus de l’optimisme de considérer que le RIC a des avantages : tous les instruments politiques en ont, c’est aussi du réalisme.

      Il ne s’agit donc pas de croire en quelque chose mais de peser les avantages et les inconvénients de chaque proposition.

      Sinon , je suis également favorable à l’usage politique du tirage au sort.


  • Durand Durand 21 janvier 2019 13:29

    Dans le contexte actuel du transfer de notre souveraineté à Bruxelles, Francfort et Washington, le RIC ne servirait pas à grand-chose s’il n’était pas associé au frexit...

    .

    Le seul message clair que l’on peut envoyer à toute la classe politique depuis la rue, c’est en cassant tout... Le pouvoir sera alors contraint d’en appeler à l’armée et là et seulement là, tout s’arrêtera,... et on commencera à discuter sérieusement !

    Mais il y a mieux à faire...

    Les Mariannes flashballisées qui défilaient et les portraits des grands blessés qui ont été brandis veulent dire que le peuple à déjà donné ses martyrs,... Qu’il faut que ça s’arrête !

    C’est donc devant les casernes qu’il faut aller réclamer justice et protection... Et tout s’arrêtera.

    .


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 21 janvier 2019 19:12

      @Durand
      Le RIC permet justement d’organiser un référendum sur le Frexit.


    • Croa Croa 21 janvier 2019 19:29

      À Durand,
      Faux, les lois sont nationales. L’Union oblige juste que nos lois soient rendues conformes aux directives mais un RIC peut nous faire revenir en arrière... ce faisant il y aura non conformité et nous verrons bien ce qui arrivera. Au pire nous serons obligés de sortir de l’Union... Effectivement !
      C’est comme dans les divorces : Pourquoi attendre pour coucher ailleurs quand ça ne va plus ?


    • Durand Durand 21 janvier 2019 19:43

      @Croa

      .

      « Faux » n’est pas un argument et « nous verrons bien » signifie que vous devriez y réfléchir encore...

      .


    • Durand Durand 21 janvier 2019 19:44

      @Giordano Bruno

      Alors pourquoi ne pas l’exiger en même temps que le RIC ?


    • Robespierre 21 janvier 2019 20:10

      @Durand

      Parce que le RIC est déjà populaire. Dans les sondages, plus de 80 % de Français sont favorables au RIC. La sortie de l’euro cependant fait très peur. On ne peut pas exiger une mesure qui fait peur. Pour apaiser cette peur, il faudrait un débat libre et contradictoire ce que les conditions médiatiques aujourd’hui ne permettent pas. 

      Par exemple , j’ai vu le dernier passage de François Asselineau dans les médias, Raphaël Enthoven donne l’impression de vouloir organiser un débat contradictoire juste entre un européiste et un anti européiste mais il s’implique dans le débat , il donne plus de temps de parole à l’européiste , la brosse dans le sens du poil , contredit et coupe systématiquement la parole à Asselineau qui n’est même pas en mesure de répondre aux objections qu’on lui soumet.

      https://www.youtube.com/watch?v=YiTP2KRlNpw&fbclid=IwAR28sjntkXCPyfBid9vqP_1sopqAaWc-jM_wZB_DVNlWGAQ7kIdjCMctdTY

       

      Dans ces conditions médiatiques, un référendum sur la sortie de l’UE , c’est la défaite assurée. Il faut d’abord instituer un cadre médiatique adéquat pour un débat éclairé. Et cela, le RIC peut le faire.


    • Aristide Aristide 21 janvier 2019 20:19

      @Robespierre

      c’est la défaite assurée.

      On aime faire un RIC quand le résultat va dans le sens que l’on souhaite en fait, j’aime bien l’histoire du débat éclairé ... Impayable les UPR.


    • Robespierre 21 janvier 2019 20:42

      @Durand

      Vous me prêtez des pensées que je n’ai pas. On aime faire les RIC lorsque les conditions médiatiques sont adéquates. Et si les résultats du RIC vont à l’encontre de ce que je souhaite, je l’accepterai.


    • Durand Durand 22 janvier 2019 00:46

      @Robespierre

      .

      Si ce sont les sondages qui le disent, je m’incline !...

      .

      « Il faut d’abord instituer un cadre médiatique adéquat pour un débat éclairé. Et cela, le RIC peut le faire. »

      Vous comptez organiser une votation pour demander la spoliation des 8 ou 9 milliardaires qui détiennent tous les médias et tous les instituts de sondages ?

      On va sortir bientôt, alors... !

      .


    • Robespierre 22 janvier 2019 01:36

      @Durand
      Les sondages ont été plutôt précis à la dernière présidentielle. 
      Ce sont les milliardaires qui spolient le bien public en s’accaparant des médias. 
      Mais de toute façon , organiser une votation pour demander la sortie de l’UE avec des médias qui appartiennent à des milliardaires est encore plus absurde. 
      Si le RIC n’est pas mit en place , la seule alternative qui reste pour sortir de l’UE , c’est son effondrement. Il n’y en a aucune autre. 


    • Durand Durand 22 janvier 2019 01:50

      @Robespierre

      .

      « Les sondages ont été plutôt précis à la dernière présidentielle. »

      Tu m’étonnes !!!

      C’est ça, être une burne...

      .


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 22 janvier 2019 14:03

      @Durand
      Alors pourquoi ne pas l’exiger en même temps que le RIC ?

      Certains le demandent. J’en fait partie. La différence entre les deux est qu’obtenir le RIC conduit naturellement à un référendum sur la sortie de l’Union européenne, alors que la réciproque n’est pas vraie. Le Frexit ne nous fera pas obtenir le RIC. Le RIC permet donc des changement plus grands que la sortie de l’Union Européenne, puisqu’il l’englobe.


    • Croa Croa 22 janvier 2019 15:34

      À Robespierre « un référendum sur la sortie de l’UE , c’est la défaite assurée. »
      Personnellement je ne le crois pas, mais effectivement une victoire n’est pas assurée non plus. Un référendum suppose une campagne entre pours et contres. Il est bien évident que les médias seront tous « contre » donc attention !
      Personnellement je pense que nous devrons commencer par nous libérer, c’est à dire oser des infidélités à cette UE totalitaire. Si sortie il doit y avoir (et je le crois) autant que ce soit lorsque tout sera consommé smiley c’est à dire plus tard. 


  • gaijin gaijin 21 janvier 2019 13:50

    en résumé le RIC n’est qu’un premier pas mais c’est un premier pas indispensable .....


  • kirios 21 janvier 2019 15:58

    maQiavel

    putain ! votre article est long mais chaque phrase est utile et mérite d’être lue.

    merci , merci beaucoup


  • Attila Attila 21 janvier 2019 17:16

    Le gros problème est que Macron n’acceptera pas un RIP ou RIC sur la Constitution ou l’Union Européenne ni L’ISF, faut pas rêver.

    La seule solution est de venir voter majoritairement pour un candidat proposant un RIP ou RIC.

    Les électeurs en sont-ils capables ?

    .


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2019 17:42

      @Attila

      C’est là l’intérêt du mouvement des GJ : ils ne mendient pas , ils ne demandent pas , ils exigent.

      En ce qui me concerne, je ne crois pas à un système électoraliste complètement verrouillé et corrompu. Pour faire accepter le RIC , il va falloir passer par un rapport de force.


    • Attila Attila 21 janvier 2019 18:04

      @maQiavel
      Ce n’est pas le système électoral qui est verrouillé : j’ai voté en 2017 pour un candidat qui proposait déjà le RIP et le Référendum Révocatoire.
      Si une majorité d’électeurs en avait fait autant et qu’un candidat proposant le RIP avait été élu, nous aurions déjà le RIP depuis plus d’un an, sans se geler le samedi sur les ronds-points et sans risquer d’être éborgné ou d’avoir la main arrachée.

      .


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2019 18:30

      @Attila

      Si vous pensez que le système électoraliste n’est pas verrouillé, c’est que vous n’avez pas bien étudié la question, notamment son versant médiatique dont je fais l’ébauche d’une critique ici dans cet article.

      PS : Tous les RIP proposés par les candidats de la présidentielle étaient foireux.


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 21 janvier 2019 19:15

      @Attila
      Cela sera le gros problème de Macron. Il comprendra trop tard qu’il aurait du lâcher prise bien avant.


    • Aristide Aristide 21 janvier 2019 20:28

      @maQiavel

      C’est là l’intérêt du mouvement des GJ : ils ne mendient pas , ils ne demandent pas , ils exigent.


      Ils exigent à quel titre ? Représenteraient-ils le peuple entier comme tous les portes-paroles auto-proclamés le prétendent. 



      En ce qui me concerne, je ne crois pas à un système électoraliste complètement verrouillé et corrompu. Pour faire accepter le RIC , il va falloir passer par un rapport de force.


      C’est sur que quand on représente une ultra minorité, on se méfie du système électoraliste. Pour ce qui est du rapport de force, peut être il ne faut pas compter les quelques dizaines de milliers de gugusses en jaunes. Lé récupération de ce mouvement par une ultra minorité devient de plus en plus évidente.


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2019 21:55

      @Attila

      Ils exigent à quel titre ? Représenteraient-ils le peuple entier comme tous les portes-paroles auto-proclamés le prétendent. 

       

      ------> Non, les GJ ne représentent pas le peuple en entier. Ce sont de simples citoyens qui prennent au sérieux l’affirmation constitutionnelle selon laquelle le peuple est souverain.

      C’est sur que quand on représente une ultra minorité, on se méfie du système électoraliste.

      ------> Mais si c’était le cas, je devrais me méfier du RIC aussi, parce que je ne vois pas ce qu’une votation changerait dans le fait que je sois ultra minoritaire. C’est donc que les raisons de ma méfiance sont autres.

      Pour le reste de votre commentaire, il ne s’agit que d’affirmations péremptoires.


    • Attila Attila 21 janvier 2019 23:33

      @maQiavel
      "Si vous pensez que le système électoraliste n’est pas verrouillé, c’est que vous n’avez pas bien étudié la question "
      Sempiternelle réponse : les électeurs votent en majorité pour Poutou ou Lassalle, celui qui obtient la majorité des suffrages exprimés est bien élu, non ?

      .


    • Lucadeparis Lucadeparis 22 janvier 2019 07:50

      @Attila
      Surtout, cette affirmation néglige diverses réfutations, par exemple que le M5E soit devenu en 8,5 le premier parti italien avec 32% des voix.


    • maQiavel maQiavel 22 janvier 2019 11:08

      @Attila
      Quand je dis que l’électoralisme est verrouillé , je ne veux pas dire qu’il y’a quelque chose qui empêche aux électeurs de poser des bulletins pré-imprimés dans une urne. C’est que le verrouillage se fait en amont. 


    • Croa Croa 22 janvier 2019 15:42

      À Attila,
      Oui, c’est pour ça qu’il faut que Macron dégage !
      Le RIC ne viendra qu’ensuite, il faut être réaliste.


    • Attila Attila 22 janvier 2019 15:52

      @maQiavel
      « C’est que le verrouillage se fait en amont. »
      C’est vrai, j’en suis bien conscient. Notamment pour l’élection présidentielle, la difficulté d’obtenir les 500 parrainages -aggravée par la loi Urvoas- est un obstacle pour les « petits » candidats.
      Mais il y a quand même des candidats qui ont réussi à franchir victorieusement cet obstacle : pourquoi les électeurs ne s’intéressent-ils pas plus à ces candidats ? Au lieu de cela, au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, 95% des suffrages exprimés se sont portés sur des candidats menteurs, manipulateurs, profiteurs, irresponsables quand ce ne sont pas des escrocs, des fripouilles, des voleurs, des corrompus jusqu’au trognon et des traîtres.

      .


    • Attila Attila 22 janvier 2019 15:56

      @Croa
      Entièrement d’accord.

      .


    • Attila Attila 22 janvier 2019 16:00

      @Attila
      Ceci dit, en attendant que Macron soit dégagé, les Gilets Jaunes et d’autres ont raison de s’opposer à la destruction du modèle social français par la marionnette au pouvoir.

      .


    • maQiavel maQiavel 22 janvier 2019 18:08

      @Attila
      Il y’a bien plus que les 500 parrainages comme obstacle. Il y’a aussi la visibilité. Vous parlez des « petits candidats » mais dans mon entourage par exemple , les gens confondaient Asselineau et Cheminade. 
      Il faut bien comprendre que ce sont les médias qui donnent le plus de visibilité et en cela , ils fabriquent les carrières politiques. Il n’y a qu’à voir le cas Macron. 

      Je vous recommande la lecture de cet article.


    • Attila Attila 22 janvier 2019 21:51

      @maQiavel
      C’est vrai, mais la visibilité médiatique n’est pas un déterminant absolu. La preuve : un sondage avant le premier tour de l’élection présidentielle où Macron ne fait que 7,3% des intentions de vote.Lien
      J’espère qu’avec le mouvement des gilets jaunes, la majorité des électeurs a compris qu’ils ne pouvaient pas se fier aux médias pour être informés.

      .


    • pemile pemile 22 janvier 2019 22:03

      @Attila « La preuve : un sondage avant le premier tour de l’élection présidentielle où Macron ne fait que 7,3% des intentions de vote »

      Rhhoooo, citer un sondage Agoravox qui donnait Asselineau à 24.6%, faut oser ! smiley


    • Attila Attila 23 janvier 2019 07:25

      @Attila
      Comme quoi, le meilleur antidote à la propagande reste l’information et le débat.

      .


    • jean-louis Brunati 23 janvier 2019 23:08

      @Attila

      pourquoi les électeurs ne s’intéressent-ils pas plus à ces candidats ?

      C’est une très bonne question mais vous n’y répondez pas...
      La première raison est claire. Tous ceux qui ont un peu de mémoire se souviennent de la mise en scène faite par nos « grands médias » au cours de la dernière campagne présidentielle, comment ils ont rendu compte des candidats, avec d’évidents partis-pris, ne serait-ce que dans la présentation qu’ils en faisaient, obséquieux pour certains, mielleux ou fielleux pour d’autres...etc. Et puis rappelons-nous il y avait les « grands candidats » et les « petits candidats », tout cela bien construit par des mois de sondages.
      Cela nous mène à la seconde raison, intimement liée à la première : le système électoral avec le scrutin majoritaire à deux tours. Ce type de scrutin ne peut mener qu’à ce qu’on appelle le « vote utile », c’est à dire que beaucoup de gens votent, non pas pour le candidat dont ils se sentent le plus proche, mais pour le moins pire ( de leur point de vue) de ceux qui ont des chances d’accéder au « nirvana » du second tour. Ce système convient très bien aux grands médias car ils font ainsi le show pour le duel final tout en se présentant comme de grands démocrates avec le discours convenu et dépassé depuis très longtemps, comme quoi au premier tour on choisirait (!) et au second tour...etc. on connait le refrain.
      Bravo à l’article, j’y souscrit pleinement, le RIC est la porte d’entrée dans une véritable démocratie. Merci aux Gilets Jaunes pour avoir ouvert cette porte ! Le RIC ne suffit pas, il faut continuer à lutter pour relever très significativement les revenus de la grande masse des bas salaires et pour plus de justice fiscale. Mais le début d’une solution de la question des politique, économiques et sociales n’est pas possible sans libération du carcan politique, économique, monétaire de l’U.E.
      C’est en cela que la revendication du RIC est une trouvaille géniale car elle est à la fois stratégique (long et moyen terme) et tactique (court terme).


    • Attila Attila 24 janvier 2019 11:33

      @jean-louis Brunati
      « C’est une très bonne question mais vous n’y répondez pas... »
      Un peu . . . quand même.
      Oui, il y a une énorme pression médiatique pour nous faire voter pour les « premiers de la classe ».
      Oui, le système électoral à deux tours incite à voter « utile » dès le premier tour.
      Mais nous ne sommes pas condamnés à être le jouet de ceux qui tirent les ficelles. La preuve, j’ai mis le résultat d’un sondage d’intention de vote au premier tour de la présidentielle de 2017 où Macron ne recueille que 7,3% des intentions de vote.
      La caractéristique de cette population sondée : elle vient chercher des informations et des points de vue diversifiés. Lien
      Autre preuve : malgré le matraquage médiatique, les électeurs ont voté NON au référendum de 2005.
      .
      On peut espérer que le mouvement des Gilets Jaunes ait ouvert les yeux de la France d’en bas sur le comportement des médias, reste plus qu’à les convaincre de diversifier leurs sources d’information.

      .


  • lloreen 21 janvier 2019 22:00

    La vérité d’un maire sur le RIC.

    https://youtu.be/sJR29BzMeHk



  • Lucadeparis Lucadeparis 22 janvier 2019 07:47

    Le RIC « qui peut être constituant (permettant de réviser la Constitution), abrogatif (permettant d’abroger une loi votée par le parlement), révocatoire (pour révoquer un élu avant la fin de son mandat), et législatif(permettant aux citoyens d’initier et de voter une loi ). ».


    C’est à la mode de répéter qu’il y a ces quatre catégories, mais c’est faux : par exemple, un référendum peut être exécutif (au niveau municipal, ou pour construire ou non un aéroport, etc.). 




  • Hervé Hum Hervé Hum 22 janvier 2019 22:42

    la partie sur les médias est très juste, c’est tellement évident que devoir en discuter est déjà une aberration. Un média, propriété d’intérêts privés, ne peut que défendre et porter la parole de ses propriétaires. Certes, les dirigeants d’un média comme BFM, ne peuvent évidemment pas dire, ni reconnaître être un « simple » organe de propagande de la pensée du propriétaire et pour cela, doivent donner la parole à leurs opposants. Dans l’actualité présente le cas des gj, mais il ne faut pas confondre tactique (politique à court terme) et stratégie (politique à long terme). Dans le cas des gj, la tactique étant celle de la pêche au gros, c’est à dire, laisser du mou quand le poisson tire fort et le ferrer, lorsqu’il se fatigue. Vous connaissez la suite !

    Par contre, la partie sur le RIC, souffre d’une aporie. En effet, tel que vous le présentez en ses 5 points, il est absolument incompatible et impossible à mettre en oeuvre dans la constitution actuelle. Autrement dit, e l’état actuel, le RIC, ne peut être qu’une version totalement édulcorée, aseptisée.

    Ce que je veux dire, c’est que vous mettez la charrue avant les boeufs, car votre vision du RIC ne peut que procéder d’une nouvelle constitution, l’actuelle ne pouvant pas l’accepter.

    Pour terminer, lorsque le vin est tiré, il faut le boire dit le proverbe, or, si ce que vous dites sur l’information est vrai, alors, c’est aussi vrai pour tous les autres domaines. Par exemple, la conséquence logique de la mise en place du RIC tel que vous le voyez, pose la question du secret des affaires, de la propriété de l’outil de production quand à l’usage qui en est fait et de son contrôle par les citoyens. En d’autres termes, votre version du RIC, porte en germe, implique la fin de l’économie capitaliste et l’avènement de l’économie communiste ou si vous voulez, mutualiste, où ce sont les citoyens qui exercent le contrôle de l’économie.

    Sans cela, votre RIC, ne peut pas advenir !

    Quant à la souveraineté, objet de notre débat, elle ne peut s’exercer qu’à l’intérieur, c’est à dire, seulement sur soi, pas au delà, car sinon, cela signfie simplement imposer à autrui sa propre volontée, domination totale, donc, relation maître/esclave.

    Cela veut dire, qu’en relations internationales fondés sur l’entente cordiale, la souveraineté des nations n’existent pas, car si elles perdurent, c’est l’état de guerre permanent qui domine, c’est à dire, le rapport dominant/dominé.


    • maQiavel maQiavel 23 janvier 2019 16:39

      @Hervé Hum

      Non, le RIC tel que je le présente n’entre pas en contradiction radicale avec notre constitution actuelle. Et je ne pense pas non plus qu’il implique une économie communiste ou mutualiste, on pourrait très bien imaginer ce RIC dans une société capitaliste.

      Pour ce qui est de la souveraineté et des relations internationales, dès que je lirai attentivement vos articles je vous répondrai.


    • maQiavel maQiavel 23 janvier 2019 17:28

      @Hervé Hum

      « or, si ce que vous dites sur l’information est vrai, alors, c’est aussi vrai pour tous les autres domaines ».

      ------> Sur ce point, je vais expliciter :

      -Selon moi, il existe dans le domaine économique trois sphères : la sphère privée organisée autour de la propriété lucrative et gérée par des individus privés, la sphère publique organisé autour de la propriété publique et gérée par l’Etat et enfin la sphère des communs organisée autour de la propriété d’usage et gérée par des collectivités autonomes.

      -La sphère privée est capitaliste, la sphère des communs ne l’est pas et la sphère publique peut contenir des activités capitalistes et non capitalistes.

      -Une société basée sur une seule des trois sphères est incapable d’apporter des réponses aux défis multiples du monde d’aujourd’hui. Certaines activités sont mieux gérées en fonction de la sphère dans laquelle on la met. Il faut donc articuler ces sphères pour qu’elles soient complémentaires et non les opposer dans un combat pour la primordialité. Par ailleurs, ces sphères ne sont pas étanches, elles sont en relation et non pas dans un état de séparation. La relation suppose une autonomie des éléments se reliant, sinon c’est une subordination.

      -De là les bonnes questions : quelle proportion entre les différentes sphères ? Quelles activités relèvent de quelle sphère ?

      C’est dans cette perspective que je parle de l’information comme d’un bien public. D’ailleurs, j’ai fait un raccourci dans mon article : plus qu’un bien public, l’information est un bien commun. Il relève par cela même des communs et de la propriété non lucrative. D’où la nécessaire mutualisation des journalistes pour gérer la production de l’information.


    • Hervé Hum Hervé Hum 23 janvier 2019 17:41

      @maQiavel

      ben si !

      tout smplement, parce que la constitution actuelle donne le pouvoir à l’exécutif, or, le RIC tel que vous le présentez, porte atteinte à ce pouvoir ;
      .

      le principe du référendum existe déjà, mais à l’initiative du gouvernement, or, votre RIC inverse le sens de l’initiative, cela veut dire, que le gouvernement perd le contrôle des orientations stratégiques, ce qui n’est pas acceptable dans la constitution actuelle, puisque vous placez le gouvernement et le président à la merci d’une initiative citoyenne.

      Dans la constitution actuelle, seul le moment de votation permet de renverser un gouvernement, mais après, seul le président et le ou les dirigeants des partis majoritaires décident, or, votre ric ne donne plus la liberté de décision, ce qu’aucun homme politique actuel soutenant la constitution actuelle ne tolèrera.

      Peu importe qu’en théorie le ric tel que vous le présentez soit compatible avec la constitution actuelle, elle ne l’est pas avec la volonté politique de ceux qui aujourd’hui ont les rênes du pouvoir. Il vous faut d’abord les écarter, et c’est bel et bien tout le système capitaliste que vous devez écarter, tout simplement, parce le système capitaliste exige que ce soit les propriétaires de l’économie qui décident et non les citoyens qui,ne sont que leurs employés.

      Vous ne pouvez pas inverser le sens d’une relation de causalité, en touchant à ses conséquences, mais uniquement à sa cause. C’est à dire,faire que celui qui détient le droit via la propriété, soit sous la coupe de celui qui détient la dette, soit, celui qui ne détient pas de propriété. C’est ce point qui vous échappe, le fait que détenir la monnaie, c’est détenir le droit et ne pas en détenir ou trop peu, c’est détenir le devoir, or, le devoir est toujours une contrainte, et le droit, une liberté.

      C’est ce point que vous et pratiquement tout le monde ne veulent pas comprendre, c’est qu’en système où c’est le droit qui domine, ce sont ceux qui détiennent la propriété qui domine la société et les autres, détenant le devoir, d’être soumis à leur volonté. Pourquoi croyez vous que se développe le principe de tribunaux secrets et du secret des affaires, en totale contradiction avec le principe de trransparence qu’exige la démocratie ?

      Malgré que l’histoire, tant passé qu’actuelle ne montre que ce fait, vous persistez à le nier. Pourquoi croyez vous la que Grèce et aujourd’hui l’Italie, malgré des partis affirmant défendre l’intérêt des travailleurs ont dû se plier au dictat de la commission européenne ? Parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se plier à ceux qui détiennent le droit, ici, la dette.

      Tant que le système capitaliste perdurera, toute vos idées seront des voeux pieux, car elles sont fondamentalement incompatible avec le principe dus système capitaliste, soit, permettre l’accumulation de droits et de l’autre, l’accumulation des devoirs, soit donc, le seul rapport, dominant/dominé, ou si vous préférez, permettre la prédation humaine sur ses semblables et uniquement cela. Dès lors où bous parlez d’interdiction de la prédation humaine, vous parlez automatiquement d’interdiction du principe capitaliste.


    • maQiavel maQiavel 23 janvier 2019 19:42

      @Hervé Hum

      Le RIC comme je le présente ne porte atteinte au pouvoir que comme un contrepouvoir ( mais parfois comme un pouvoir ) ponctuel. Je ne pense pas que le gouvernement perde le contrôle des orientations stratégiques puisque le nombre de référendum est fatalement limité et que lui gouverne sans discontinuer. Mais par contre, vous dites vrai lorsque vous énoncez qu’aucun homme politique actuel ne le tolérerai mais ce n’est pas le fait de la constitution mais de ses faiblesses qui permet à une classe politicienne de parasiter les institutions en vase clos. Effectivement le RIC n’est pas compatible avec la volonté des hommes au pouvoir aujourd’hui, là-dessus nous sommes d’accord. Mais je ne pense pas qu’il faille les écarter. Il faut les forcer à l’accepter, d’où la nécessité d’un rapport de force.

      Je ne fais pas comme vous un lien absolu entre la propriété et le pouvoir politique. Ce lien existe mais il n’est pas absolu. Le système économique ne conditionne les institutions politiques que dans une certaine mesure ( et l’inverse est aussi vrai , les institutions politiques conditionnent le système économique dans une certaine mesure ). Je rejette en effet votre causalité, ma lecture de l’histoire de l’économie politique ne converge pas avec vos conclusions.

      Sinon, je suis machiavélien et en tant que tel, je ne suis pas pour l’abolition du secret, la raison d’Etat l’exige dans certaines circonstances. Personnellement, je ne crois pas en une démocratie mais plutôt à un régime mixte (qui serait d’ailleurs compatible avec le capitalisme, car il faut se rappeler qu’il existe plusieurs formes de capitalisme).


    • Hervé Hum Hervé Hum 24 janvier 2019 23:48

      @maQiavel

      Vous commencez par écrire "Le RIC comme je le présente ne porte atteinte au pouvoir que comme un contrepouvoir"

      Or, il n’y a de contre pouvoir, que celles portant sur les orientations stratégiques, pas pour disserter sur la limitation de vitesse à 80km/h. Autrement dit, si votre RIC ne consiste qu’à parler de sujets sociétal comme la théorie du genre, il est sans importance et effectivement, le gouvernement actuel peut porter votre RIC. Faut être cohérent, soit on parle politique, c’est à dire, économie et relations internationales, soit on parle de savoir s’il faut changer de couleur des uniformes des gendarmes et autres futilités. Le principe du contre pouvoir, c’est de pouvoir donner un coup d’arrêt à une politique du gouvernement sur des domaines stratégiques et seulement stratégique, sinon, il n’y a pas de contre pouvoir qui tienne et votre discours est vide de sens.

      Libre à vous de nier la réalité des faits, que même Machiavel pouvait rendre compte en son temps et est au coeur de son discours. Il n’y a de politique, que pour décider de l’économie, dont l’impôt en est le socle, parce qu’il représente la matérialité de la prédation humaine sur ses semblables. C’est le coeur’ du politique, que ce soit sous l’ancien régime monarchique ou le nouveau régime bourgeois. Par exemple, mais ce n’est qu’un parmi une suite sans discontinuité de l’histoire humaine en système capitaliste, commencé dès le néolithique, la guerre d’indépendance de USA, est une histoire d’impôt, tout simplement, parce que l’impôt est ce qui affirme la domination de sa souveraineté, car si vous ne pouvez pas prélever l’impôt, vous n’êtes ni souverain, ni aujourd’hui propriétaire. Le profit étant un impôt particulier.

      Vous dites que votre lecture ne converge pas avec la mienne, je vous défi de prouver que votre lecture invalide la mienne, celle que je viens d’énoncer ici, et plus encore, dans cet article

      A vous lire, je ne vous considère pas tant comme machiavélien, mais comme admirateur. Vous ne pouvez pas affirmer que le vrai Machiavel soutiendrait la même chose aujourd’hui, tout simplement, parce que les conditions ne sont plus celles de son époque et que sa pensée évoluerait forcément, contrairement à la votre, qui reste figée. D’autant que dans mon précédent commentaire je n’évoquait pas le secret d’état, même si effectivement, aujourd’hui, aucune raison d’état ne peut justifier le secret sur quelque domaine et raison que ce soit, mais je parlais des tribunaux secrets entre propriétaires de multinationales et gouvernements, et du secret des affaires portant donc de l’action des mêmes propriétaires sur l’activité économique touchant la vie des citoyens. Comment selon vous, le citoyen peut exercer un contre pouvoir quelconque, s’il est privé d’information éclairante, selon votre propre formule ? Vous êtes encore une fois en contradiction avec votre propre discours.

      La notion de peuple n’est pas limitative à celle de nation, sans cela, on ne pourrait parler de peuple corse, breton, occitant, etc, en France. La notion de peuple peut être étendue à toute la planète, et avec elle, la notion de souveraineté du peuple. Mais à une seule condition, qu’il n’existe plus de classes sociales antagonistes, c’est à dire, en conflit d’intérêt. Tant qu’existe des classes en conflit d’intérêt, il ne peut y avoir de souveraineté, que celle de la partie du peuple propriétaire de l’économie et de rapport sociaux, que le rapport dominant/dominé, prédateur/proie. Donc, la démocratie est effectivement un leurre en l’état actuel. Et il n’existe pas différents types de capitalismes, vous cofondez juste avec le niveau de socialisme limitant le pouvoir de prédation du capitalisme telle que fut le cas en France après la fin de la 2ème guerre mondiale. Mais cette politique sociale n’arrête pas l’inertie du capitalisme en tant que prédation de la vie d’autrui, elle ne fait que la ralentir et ne fut qu’une exception dû à des conditions exceptionnelles et à ce titre, le système ne fait que retrouver sa dynamique naturelle.

      Pour finir, un principe établit ne peut pas être supprimé, donc, oui, le principe capitaliste ne peut pas être supprimé, mais il peut et DOIT être contrôlé en le faisant passer du 1er au 2ème degré dans l’ordre d’importance, c’est à dire, en n’étant plus l’ordre directeur de la société, mais un ordre secondaire et ce, en respect des lois qui fondent la réalité physique de l’Univers.

      Le vrai Machiavel comprendrait, pas ses admirateurs.


    • maQiavel maQiavel 26 janvier 2019 13:06

      @Hervé Hum

      Ce n’est pas parce que les citoyens ont la possibilité d’intervenir ponctuellement sur les orientations stratégiques que le gouvernement en perd l’initiative. Ensuite, le RIC ne concerne pas QUE les domaines stratégiques.

      Ce n’est pas parce que la sphère politique permet de prélever l’impôt qu’elle se limite à cela. Il existe par ailleurs plusieurs manières de prélever l’impôt et plusieurs manières d’utiliser cet impôt. Si le pouvoir économique a une influence sur le pouvoir politique, l’inverse est aussi vrai , l’histoire le montre sans aucune forme d’ambiguïté.

      Il existe plusieurs formes de capitalisme et je ne limite pas du tout ses formes à un socialisme qui limiterait le capitalisme.

      Il ne peut pas y avoir d’information éclairante sur tout et c’est quelque chose que je n’ai jamais prétendu. Il y’a des domaines qui relèvent du secret et donc pour lesquels le peuple ne peut pas se prononcer par définition, d’où l’intérêt pour moi du régime mixte ( je ne suis pas pour une démocratie radicale). Mais dans les domaines ou il peut se prononcer, il faut une information éclairante, , je ne vois pas pourquoi vous voyez une contradiction.

       

      -Tant qu’existe des classes en conflit d’intérêt, il ne peut y avoir de souveraineté

      ------> Sur ce point nous sommes fondamentalement en désaccord , je pense même que nous n’avons pas la même définition de la souveraineté.

      PS : Machiavel est intemporel, ses analyses ne se limitent pas à son temps


  • Sozenz 23 janvier 2019 20:29

    Pour qu un Ric soit vraiment profitable et efficace ; il faut que les questions soulevées soient traités par des groupes opposés .

    pourquoi ?

     pour mettre en evidence les bons aspects qu’ il pourraient y avoir des deux cotés ; mais faire aussi apparaitre les aspects cachés d une mesure qui pourrait paraitre attraillante au depart et qui serait une veritable plaie au final .

    ce que nous pouvons constater c est que chacun refechit selon ses interets et non pour l intérêt du bien commun et de tous .

    il faut apprendre à être Juste , même si l humain est imparfait dans la vision totale du monde . il se donne le droit à l erreur et se doit de la corriger selon ses moyens et les moyens qu on lui donne pour le faire . ;


  • Aurélien C 25 janvier 2019 18:43

    Merci pour cet article, j’ai posté un billet également et je constate que nos arguments se rejoignent ! 

    Ce qui est assez décevant c’est que les réfractaires opposent toujours les même arguments infondés sans prendre la peine de lire ce qu’on leur explique. 

    En particulier la peur d’avoir 36 votations /mois ou la conviction que les français sont trop abrutis sans jamais n’avoir l’idée d’essayer ... 


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