samedi 11 avril 2020 - par Kapimo

Tout va bien, à vot’bon coeur

TOUT VA BIEN, A VOT’BON COEUR

 

Confort Le texte qui suit comporte des extraits d’un premier article et d’un second article parus les 29/3 et 31/3/2020 sur le site lanceur d’alertes « Wall Street On Parade » (voir liens vers sources en anglais en bas de l’article).

Le premier article explique comment les banquiers centraux de la réservce fédérale qui ont des relations incestueuses avec les banquiers de Wall Street (en fait ce sont probablement les mêmes personnes qui ont de l’influence et des droits sur l’ensemble), n’ont pas respecté la loi dans la crise de 2008 en rachetant des titres qu’ils n’auraient jamais dû racheter, dans des quantités qui plus est astronomiques (on appelle cela de la criminalité en col blanc). Cet article montre aussi et surtout que la FED est en train de faire encore pire dans la crise actuelle en terme de gestion des deniers publics, tout en s’associant à des voyous de haut vol comme Black-Rock et tout en s’assurant par ailleurs l’impunité en rendant secrète les transactions liées aux "sauvetages" en cours.

On peut penser qu’il serait temps d’envoyer ces gens en prison, mais l’extrait du second article montre que tout ceci est réalisé avec l’aval des plus hautes autorités américaines : too big to fail.

Parmi les mesures à prendre pour protégér les peuples du vol que constitue la spéculation adossée à l'épargne, il est notamment urgent de séparer les activités de banque de dépôt avec les activités hautement spéculatives. Nos économistes véreux de tous poils ne peuvent pas l’accepter, car l’épargne est le seul argent issu de l’économie réelle et sert in fine de garantie aux leviers des leviers des leviers des leviers spéculatifs. Néanmoins, on pourrait rétorquer que les banques n’ayant plus clairement l’obligation de disposer de véritables fonds propres (dernières mesures prises en panique il y a peu pour limiter les risques de faillites), alors imposer la séparation des activités de dépôt et de spéculation ne devrait finalement avoir aucun impact. On attend avec impatience une déclaration en ce sens de Madame Lagarde...

Dans tous les cas, on retrouve la meme configuration : les financiers/banquiers créent de la dette spéculative de manière pyramidale en se servant généreusement au passage. Lorsque la pyramide commence à s'effondrer, ils appellent au secours les banques centrales et les états qui, sous la menace d'un effondrement général du système bancaire et des économies, les sauvent par des bail-in et autres "plans de relance". La dette des états augmente alors vertigineusement, obligeant à encore plus d'austérité, de privatisations et de destruction des services publics. C'est déjà par ce mécanisme de la dette illégitime que les états occidentaux se sont dans le passé assuré une mainmise sur les pays en développement : créer artificiellement des crises, et imposer des solutions scélérates est le mode d'action des financiers mondialistes. Nous devons boire aujourd'hui en France la potion amère que nos banquiers avec la complicité de nos multinationales ont déjà administré à nos anciennes colonies.

En conclusion, il apparait clairement que les réseaux qui ont la mainmise sur la plupart des flux financiers mondiaux et donc sur nos vies, agissent de manière véritablement criminelle. Il est temps de reprendre le controle, ces gens nous mènent tous à notre perte en nous imposant de plus en plus d'austérité et de restrictions de libertés au nom du remboursement de dettes créées par eux. Si rien n'est fait en ce sens, alors nous vivrons bientot une forme d'esclavage généralisé.

 

EXTRAITS PREMIER ARTICLE

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De décembre 2007 au 10 novembre 2011, la Réserve fédérale, secrètement et à l'insu du Congrès, a canalisé 19,6 billions* de dollars de prêts cumulatifs pour renflouer les maisons de négoce de Wall Street. Seulement 14 institutions financières mondiales ont reçu 83,9 pour cent de ces prêts ou 16,41 billions de dollars (Voir le tableau ci-dessus). Un certain nombre de ces banques étaient insolvables à l'époque et ne répondaient pas aux conditions, en vertu de la loi, pour ces prêts de la Fed. Des montants importants de ces prêts ont été garantis par des junk bonds et des actions, à une époque où les deux marchés étaient en chute libre. En vertu de la loi, la Fed n'est autorisée à consentir des prêts que contre de “bonnes” garanties.

Six des institutions recevant des prêts massifs de la Fed n'étaient même pas des banques américaines mais des banques étrangères mondiales qui ont dû être sauvées parce qu'elles étaient fortement interconnectées aux banques de Wall Street par le biais de produits dérivés non réglementés. Si une institution financière dans cette guirlande de produits dérivés échouait, cela déclencherait un effet domino.

Une autre dizaine de billion de dollars a été dépensée par la Fed en fournissant des swaps de dollars aux banques centrales étrangères, portant le décompte final du sauvetage à 29 billions de dollars. Le Levy Economics Institute a utilisé les données que la Réserve fédérale a été forcée de publier par un amendement joint à la loi de réforme financière Dodd-Frank en 2010 pour compiler ces 29 billions de dollars. Ses chiffres sont conformes à l'audit effectué par le Government Accountability Office (GAO), également mandaté par le même amendement. L'audit du GAO a inclus la plupart, mais pas tous, des programmes de la Fed, de sorte que ses chiffres ne correspondent pas au travail complet effectué par le Levy Economics Institute.

Il y a deux sombres secrets concernant le dernier sauvetage de Wall Street de la Fed. Tout d'abord, le Conseil de la Réserve fédérale à Washington, D. C., qui est une agence fédérale dont le président et le Conseil d'administration sont nommés par le président et confirmés par le Sénat américain, a externalisé le plan de sauvetage à la Federal Reserve Bank Of New York (New York Fed), une institution privée appartenant aux banques de Wall Street. La Fed de New York, à son tour, a externalisé la gestion du plan de sauvetage à certaines des entreprises de Wall Street qui recevaient les fonds. Nous le savons grâce aux détails contenus dans L'audit du GAO.

Le deuxième secret sombre est que la cause sous-jacente de l'énormité du plan de sauvetage – des centaines de billions de dollars en produits dérivés qui interconnectaient les mêmes banques mondiales en tant que contreparties -n'a jamais été réformée par le Congrès. Une faible tentative a été faite dans la législation Dodd-Frank, mais cela a été rapidement abrogé par un amendement dans un projet de loi de dépenses incontournable - par le plus grand bénéficiaire du plan de sauvetage - Citigroup, qui était insolvable pendant une grande partie de la période durant laquelle la Fed de New York prodiguait 2,65 billions de dollars.

Nous savons que les produits dérivés jouent un rôle démesuré dans la crise financière actuelle, car les banques de Wall Street, Deutsche Bank et les compagnies d'assurance (y compris AIG) qui sont encore interconnectées en tant que contreparties de produits dérivés voient leurs cours d’actions plonger beaucoup plus que les indices de marché plus larges. Et, soulignant ce point, vendredi dernier, alors que les actions bancaires étaient sous pression, la Réserve fédérale a annoncé qu'elle assouplissait la règle sur la façon dont les grandes banques devraient mesurer les garanties sur leurs produits dérivés.

Ces mêmes banques, au moment où nous écrivons ceci, reçoivent actuellement la prochaine série de renflouements de la Fed de New York, en utilisant plusieurs programmes identiques à ceux que la Fed de New York a utilisés la dernière fois, tels que la facilité de financement du papier Commercial (CPFF), la facilité de crédit au principal courtier (PDCF), la Term Asset-Backed Securities Loan Facility (TALF) ainsi que bien d’autres. L'objectif de la Fed de New York en utilisant tant de programmes avec tant d'Acronymes est de rendre incroyablement difficile de garder une trace des billions de dollars qu'elle crache aux banques de Wall Street et à leurs paires étrangères. Il a fallu près de quatre ans après le début du dernier inexplicable fleuve d'argent de la Fed pour rendre accessible au public des rapports précis sur ce qu'elle avait fait. La Fed a passé plus de deux ans devant les tribunaux à lutter pour empêcher le public d'en apprendre les détails.

Comment savons-nous que les mêmes banques reçoivent les nouveaux fonds de sauvetage ? Parce que la Fed de New York publie une liste de ses 24 "courtiers primaires", les maisons de négociation de Wall Street avec lesquelles elle mène ses opérations de négociation sur le marché libre et sont éligibles à ses prêts. (Oui, la Fed de New York a son propre trading floor - la seule des 12 banques régionales de la Fed à en avoir une). À l'exception d'AIG qui est une compagnie d'assurance, de Bear Stearns qui a été reprise par JPMorgan Chase, et de Royal Bank Of Scotland (RBS), toutes les banques énumérées dans le tableau ci-dessus sont actuellement éligibles aux milliards de dollars de prêts de la Fed qui ont été crachés par la Fed de New York depuis le 17 septembre 2019 - quatre mois avant le premier décès signalé par le coronavirus en Chine et cinq mois avant le premier décès signalé aux États-Unis.

Ce qui rend le renflouement de Wall Street par la Fed de New York tellement plus dangereux cette fois-ci, c'est qu'elle a décidé d'utiliser une structure différente pour ses prêts à Wall Street – une structure qui reportera inévitablement les pertes sur les contribuables et, espère-t-elle, fournira cette fois-ci un rideau de fer opaque sur les montants dépensés et leurs destinations.

La Fed de New York prévoit ainsi d'utiliser à nouveau des véhicules à usage spécial (SPVs) pour bon nombre de ses opérations de financement cette fois-ci (cela ne devrait fournir aucun réconfort au peuple américain de savoir qu’Enron a utilisé des SPVs pour cacher le véritable état de ses finances et faire faillite). Mais la dernière fois, la Fed de New York avait mis les intérêts des fonds dans les SPV et était comptable des pertes.

Cette fois-ci, la Fed de New York oblige le Trésor américain à verser 454 milliards de dollars du contribuable pour financer les participations dans ses SPV, qu'elle prévoit d'augmenter par effet de levier jusqu'à au moins 4 billions de dollars, selon Larry Kudlow, conseiller économique de la Maison Blanche. Mais la Fed de New York signe de la sorte un contrat privé avec une entreprise privée de Wall Street future gestionnaire du SPV, qui gèrera l'achat de fonds toxiques auprès des maisons de négoce de Wall Street tout en leur acheminant de l'argent propre. La Fed de New York demande à ces entreprises un accord de confidentialité en béton qui, selon celui que nous avons lu, qui survivrait à la résiliation du contrat. La Fed de New York a déjà mis en place trois programmes avec BlackRock, l'un des plus grands émetteurs de Junk bonds et d’investment grade Corporate Bond Exchange Traded Funds (ETF).

La dernière fois, la Fed de New York avait créé les SPV en tant que sociétés à Responsabilité Limitée (LLC). Étant donné que la Fed de New York avait mis en place la participation dans le SPV, selon les règles comptables, elle était considérée comme ayant une participation financière majoritaire dans le SPV et devait consolider les rapports financiers du SPVs avec les siens. Ces rapports financiers n'ont montré aucun détail granulaire sur qui a obtenu les prêts et les totaux cumulatifs. Parce que c'est le contribuable qui met en place les actions cette fois-ci, il ne devrait pas y avoir de tels rapports consolidés ou de transparence à la Fed de New York, sauf pour les programmes qui ne sont pas des SPV (……)."

 

EXTRAIT DU SECOND ARTICLE

"Lorsque la Réserve fédérale doit créer un méli-mélo secret de véhicules financiers spéciaux (SPVs) et exécuter des plans de sauvetage de 4 billions de dollars ; et que la Fed obtient un libellé dans le nouveau projet de loi de relance selon lequel elle peut tenir ses réunions en secret sans qu’aucun procès-verbal soit fourni au public ; et que le Président des États-Unis accompagne sa signature du projet de loi de relance avec une déclaration annonçant que lui seul déterminera ce que le Congrès peut connaitre quant à la destination des fonds de sauvetage, vous savez que quelque chose se passe sous la surface à Wall Street, quelque chose qui est tout simplement trop répugnant pour être communiqué au peuple américain."

 

* Un billion en français vaut bien mille milliards. Pour mémoire, le PIB de la France est d'environ 2,5 billions de dollars, celui des USA d'environ 20 billions.

 

Liens :

https://wallstreetonparade.com/2020/03/the-dark-secrets-in-the-feds-last-wall-street-bailout-are-getting-a-devious-makeover/

https://wallstreetonparade.com/2020/03/the-tide-is-going-out-and-jpmorgan-deutsche-bank-and-aig-appear-to-be-swimming-read-trading-naked/

https://reorganisationdumonde.com/produit/depossession/

 



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