mardi 13 décembre 2005 - par HKac

Vers des toits de maisons utiles et écologiques ?

C’est bien utile, un toit de maison ! Que ce soit pour une maison individuelle ou pour un immeuble collectif, on n’exploite pas suffisamment ces surfaces que sont les toits.

Pourtant, un toit permettrait de :

- récupérer une grande partie des eaux de pluie : des dispositifs de cuves à enterrer existent, comprenant une pompe et un filtre pour une réalimentation du circuit d’eau domestique (Document de Terre Vivante) ;

- exploiter le rayonnement solaire : panneaux solaires pour chauffer l’eau, mais aussi, une innovation assez discrète pour le moment, les tuiles photovoltaïques (voir un exemple de démarche sur ce site Nord Nature) ;

- jardins suspendus : potagers et espaces verts sur les toits plats des immeubles d’habitation. Très adaptés en ville où l’espace vert vient à manquer, ils offrent en outre une couche d’isolation thermique supplémentaire (Greenroof).

Pourquoi donc ces toits ne sont-ils pas exploités plus utilement ?



8 réactions


  • Jean-Phi Jean-Phi 13 décembre 2005 11:40

    Bonjour et merci pour votre contribution à nous aider à exploiter notre capacité bienveillante. Hé oui, toutes les solutions existent pour contribuer à notre satisfaction personnelle à être en harmonie éthique avec soi.

    Le souci n’est qu’une question de mots. J’ai écris à propos d’un système de boni/boni qui vise à valoriser les attitudes citoyennes.

    Peut-être que si on parlait plus de contribution écologique que de réduction d’empreinte écologique, ce serait plus actiogène pour sortir de la résignation.

    Votre article est une pierre blanche dans le jardin des opportunités que chacune et chacun peut attrapper pour se sentir bien à appartenir à la planète. Accessible à tous, ce pouvoir est universel. C’est pas magique...

    Bonne journée à vous.


  • (---.---.162.15) 13 décembre 2005 11:57

    Comme pour le ferroutage ou les éoliennes, voici un domaine où il serait effectivement facile de faire de grandes avancées si on en avait vraiment la volonté. Je vous conseille d’aller sur cette page ou celle-ci pour faire connaissance de toits d’orpins - ou sedums - ces gentilles petites plantes grasses très rustiques qui fleurissent blanc ou jaune, parfois rouge et rose et dont les feuilles d’un beau vert en printemps-été peuvent virer au roux ou au rouge en hiver. Puissions nous combiner panneaux solaires et de telles plantation de sedums !

    Am.


    • HKac HKac 13 décembre 2005 12:16

      Jean-Phi et Am, Merci pour vos exemples qui enrichissent ce sujet. J’ai effectué plusieurs voyages en Scandinavie. Ils ont de petites huttes appelées « saetters ». Comme ici en Islande et en Norvège.

      Maintenant à quand le potager complet ?

      PS : ce ne sont pas mes photos, je remercie par avance les auteurs de bien permettre leur affichage dans ce texte.


  • bing hua feng (---.---.4.101) 13 décembre 2005 15:47

    La végétalisation des toits est un excellent moyen de rendre à la terre la surface que la consttruction lui emprunte. absorbsion du gaz carbonique, isolation des logements, récupération de l’eau, création d’un espace biologique, ludique et esthétique, production végétale, récupération de l’eau de pluie et/ou de l’énergie solaire et même emplois pour l’entretien... bon sang, qu’est-ce que nos architectes attendent pour intégrer vraiment le végétal à la ville. Noublions pas que l’habitat vertical donne souvent une vue plongeante sur les toits voisins : c’est d’une laideur à vomir : cheminées, antennes de toutes sortes, surfaces tristes et mal entretenue... il est inutile de paysager la vue au ras du sol si le quotidien des habitants se nourrit de ces paysages hideux, vus de leurs fenêtres. ça me fait enrager d’autant plus qu’on connait maintenant des techniques pour paysager aussi les façades... mais bon, aprés la révolution Le Corbusier, on s’est mis à trouver un charme à « l’âpre beauté du béton brut ». Tu parles Charles, c’était surtout un bon moyen de justifier des architectures au moindre coût...


  • S’installer et vivre à la campagne (---.---.175.105) 13 décembre 2005 18:20

    C’est bien utile un toit de maison ! Que ce soit pour une maison individuelle ou pour un immeuble collectif, on n’exploite pas suffisament ces surfaces que sont les toits. Pourtant un toit permettrait de : - Récupérer une grande partie des eaux de plui...


  • SUZZARINI Jean-François (---.---.96.178) 13 décembre 2005 18:56

    Tant que les PLU (Plan Local d’Urbanisme - ex POS) inclueronnt quasi-systématiquement des articles du genre : « les toitures seront à deux pans symétriques et devront avoir une pente comprise entre 30 et 100% (pour faire large). Les couvertures doivent être de teinte rouge ou rouge brun ou ardoise », le tout pour « justifier d’une conception architecturale cohérente avec son contexte », cela laissera peu de place en France à des solutions telles que la toiture végétalisée ! Comment construire des maisons cohérentes (pour reprendre le terme) avec les connaissances techniques d’aujourd’hui et les perspectives de remises en cause profondes de nos modes de vie pour les décennies à venir (si l’on veut VRAIMENT un jour arriver diviser nos consommations d’énergie par 4), lorsque le concepteur se trouve tous les jours confronté à des réglementations qui ne savent qu’imposer des schémas passéistes de ce genre sous prétexte de « respect » des sites ? C’est un petit peu comme si l’on imposait aux constructeurs automobiles de conserver les roues en bois sous prétexte de ne pas déparer à côté du fardier de Cugnot !!!


    • bing huo feng (---.---.4.103) 14 décembre 2005 14:49

      Effectivement, les particuliers qui souhaitent installer des dispositifs innovants (toitures solaires, éoliennes etc...)se heurtent immédiatement à des diffcultés administratives extraordinaires et à l’application de réglements tatillons supposés protéger l’environnement. La protection des monuments historiques, en particulier est (par définition me direz-vous) d’un conservatisme qui transforme tout projet en parcours du combattant, et parfois jusqu’à l’absurde. Il faut dire aussi que le conservatisme est aussi présent chez les particuliers et les riverains regardent toujours avec méfiance une nouveauté possible dans leur paysage ...meme si cette nouveauté va dans le sens du dévellopement durable...peut être à cause des excés de ces 30 dernières années. En tout cas, celà n’incite pas les élus à inclure des dispositions ouvertes dans les plans d’urbanisme... Et une France vieillisante risque de se crisper encore plus sur un patrimoine, certes magnifique, mais qui ne doit pas conduire à transformer le pays en musée...


  • benoit (---.---.17.204) 2 février 2006 12:06

    Pour information extrait de la présentation des orientations du rapport cadre logement de la région ile de france du 21 novembre 2005 :

    "Dans l’attente des évolutions législatives et/ou réglementaires, il est néanmoins possible d’encourager plusieurs techniques de recyclage des eaux de pluie afin de réduire l’engorgement des réseaux d’évacuation et des stations d’épuration et de valoriser les usages non potables des eaux de pluie.

    Parmi celles-ci, on peut citer les toitures végétalisées mais également la rétention en cuve en bas de gouttiéres ou la création d’espaces verts inondables.

    Largement développée dans les pays d’Europe du nord, cette démarche reste peu connue en France alors qu’elle met en oeuvre des techniques éprouvées. Ainsi, en Allemagne, plus de 40 % des villes proposent des incitations financières pour le développement de toitures végétalisées comme la ville de Berlin qui prend à sa charge 60 % des dépenses liées. A la différence des toitures jardins, elle consiste en un système d’étanchéité recouvert d’un complexe drainant composé de matières organiques et volcanique qui accueille un tapis de plantes. Elle peut être installée sur une structure en béton, acier ou bois.

    Par rapport à un toit classique de type gravier, la végétalisation présente de nombreux avantages tels que la rétention d’eau : alors que l’urbanisation conduit à l’accroissement des surfaces imperméabilisées, l’eau évécuée trop rapidement n’a pas le temps de s’évaporer, ce qui contribue à l’augmentation de la chaleur en ville. E termes de cout, celui-ci est relativement faible puisqu’il est évalué à 45 € par mètre carré en moyenne (étanchéité et végétalisation) contre 100 € par métre carré pour une toiture jardin traditionnelle. L’entretien est faible.

    Elle présente donc de nombreux avantges écologique, esthétique, technique et économique et s’inscrit pleinement dans une démarche HQE. Avec le réchauffement climatique, la multiplication des épisodes caniculaires, la toiture végétalisée peut contibuer à l’amelioration hygrothermique des villes de même qu’à une baisse de la demande d’électricité liée à la climatisation et à la réfrigération (Au Canada, il est estimé qu’une réduction de 1°C de l’effet d’îlot thermique entraînerait une baisse de 5 % de cette demande). Elle peut même jouer un rôle en matière de pollution atmosphérique en absorbant différents polluants urbains.

    L’octroi d’une prime de 50 % des dépenses qui sont liées à la pose de toitures de ce type, plafonnées à 45 € par métre carré, vous est proposé afin de favoriser le recours à cette technique."


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