Alors que l’on parie beaucoup sur le développement des carburants verts, il n’est pas inutile de rappeler certaines réalités économiques qui en font, pour l’instant, des objets impropres à une consommation de masse.
Pas de solutions miracle en vue du côté des biocarburants, comme le précise AltDotEnergy qui revient sur la dimension économique de la production de carburants à partir d’algues. Les témoignages recueillis par l’excellent site d’info sur les énergies alternatives jettent un froid certain sur les enthousiastes de la voiture verte.
John Benemann, directeur d’un programme international sur les biocarburants, explique où réside le problème : « Même si la R&D s’avère fructueuse techniquement et économiquement (c’est à dire quelles que soient les conditions de l’économie mondiale), je suis désolé de dire que le manque d’espace et d’eau font que les algues ne pourront pas résoudre le problème du réchauffement climatique ». Jusqu’ici rien de bien nouveau, même chez les plus optimistes, on sait qu’il faudra dans les années à venir développer plusieurs sources d’énergies vertes pour atteindre un « mix énergétique » satisfaisant.
Le problème réside plus dans le prix de ce carburant vert. Ainsi l’étude de Krassen Dimitrov montre t-elle qu’un prix « viable » pour le carburant à base d’algues serait de 20$ le gallon, soit, après conversion, environ 4€ le litre. Le prix de l’essence classique aurait donc encore une belle marge devant lui ! Mieux, ou pire, c’est selon, Bryan Wilson, fondateur de Solix BioFuels, estime qu’un prix viable atteindrait même les 33$ pour un gallon, soit environ 6€ le litre. « Nous pouvons produire du biocarburant à base d’algues, mais à un coût de revient de 32,81$ le gallon, à cause de l’énergie requise pour faire circuler les gaz à l’intérieur des bioréacteurs où l’algue pousse, sans parler de l’énergie nécessaire à l’assèchement des algues ».
Et c’est bien là que le bat blesse : le surcoût est lié à une dépense d’énergie, c’est à dire que la production de biocarburants (sous cette forme là, en tout cas) est énergivore… ce qui fait un peu tâche. Le programme reste donc d’actualité pour la recherche, mais pas pour une commercialisation.
Pourquoi depenser des mille et des cents pour maintenir un système de déplacement polluant, et fabriquer son carburant avec tout et n’importe quoi au risque de tuer notre planète encore plus vite.....
Il serait plus judicieux de dépenser toute cette argent à créer des moyens de déplacement propre non dépendant d’une énergie fossile rare et polluante. Dont la fabrication d’ersatz crée encore plus de désordres écologiques.
Allez demander aux américains du sud l’impact sur la planète de milliers d’hectares cultivés pour les carburants aux dépends des cultures locales !!
Encore une bonne opération juteuse des financiers, marketeurs, grands producteurs, brasseurs de subvention mondiales au profit du Bildenberg...
Le bio, le vert, l’écologie sont devenus les thèmes de communication bidon de multinationales qui font bien pire localement sous prétextes de grands discours écolos aux states et en Europe...
Tout cela n’est que poudre de perlinpinpin pour maintenir un système capitaliste qui se meurt avec tous les intermédiaires et toutes les spéculations qui s’en suivent...
ne parlons pas des milliers d’hectares cultivés dans le monde pour alimenter des véhicules en carburant !! alors que tant de personnes ne peuvent plus se nourir parce que les cultures locales n’existent plus...
Ces résultats sont assez éloignés de ceux de la « bible » de 328 pages « A Look Back at the U.S. Department of Energy’s Aquatic Species Program : Biodiesel from Algae ». Quel que soit le bien fondé de ces estimations, il ne faut pas oublier que les algues peuvent jouer un rôle dans le traitement des eaux, par phytoremediation. On peu par exemple faire circuler les gazs de combustion de générateurs (fonctionnant au biogaz) dans la lagune de traitement par phytorémédiation et ainsi récupérer une plus-value en décontamination et énergie propre. Cependant il semble en effet évident que le futur sera fait d’un mix énergétique et surtout de beaucoup de bon sens.
Si j’ai bien compris il ne s’agit pas du biocarburant produit en faisant flamber le cours mondial des céréales... mais en cultivant des algues ?
Ca m’a tout l’air d’une fichtrement bonne idée ! Mais je ne comprends pas le problème. S’il ne fait pas assez chaud en Bretagne, pourquoi ne pas le faire produire par les pays du sahel ou de l’Afrique équatoriale ? Le transport ? Mais de toute façon on a pas de pétrole, nous, en Europe, ça ne change pas grand chose... Non ?
Toujours le même style de débat. L’avenir sera de le mix aucun espoir sans la participation des pétroliers. Et des états ... qui sont friandsz de leurs taxes.
Dans un avenir très proche nous ne brûlerons plus le carbone mais l’hydrogène. Si si ça progresse très vite. Au japon se vend une montre-bracelet, sa conso à l’année une goutte d’éthanol et plus de « piles »
Dites une source d’algues éternelle, celle du calamiteux Cousteau échappée des cuves de l’Aquarium de Monte-Carlo. Pour la sécher... Il ya plein de soleil au Sud de cette mer intérieure...