mardi 28 mai - par Sylvain Rakotoarison

Assurance-chômage : durcissement pour plus d’emplois ?

« Si nous ne réformons pas l'assurance-chômage aujourd'hui, nous risquons de caler sur la route du plein-emploi. Cette réforme, c'est donc le carburant qui nous permettra de créer toujours plus de travail dans notre pays. » (Gabriel Attal, le 26 mai 2024).

Est-ce une coïncidence ? Gabriel Attal a annoncé les conditions de la nouvelle réforme de l'assurance-chômage un mois jour pour jour après la décision de deux grandes agences de notation de ne pas sanctionner la France malgré son déficit public plus élevé que prévu en 2023. Peut-être est-ce moins une coïncidence quelques jours avant la décision de la troisième grande agence de notation qui devrait intervenir le 31 mai 2024 ?

Dans une interview accordée au journal "La Tribune Dimanche" du dimanche 26 mai 2024 (numéro 34), le Premier Ministre a effectivement précisé les contours de la réforme de l'assurance-chômage. Elle devrait être intégrée dans un décret avant le 1er juillet 2024 pour une mise en application au 1er décembre 2024. Gabriel Attal a expliqué que le gouvernement a pris la décision seule, puisque les partenaires sociaux ne sont pas arrivés à un accord contractuel à la suite de nombreux rounds de concertation.

Dans cette nouvelle réforme, il est prévu d'augmenter les conditions pour pouvoir prétendre à une indemnisation. Il faudra avoir travaillé huit mois les vingt derniers mois (au lieu de six mois sur les vingt-quatre derniers mois), le seuil des seniors passe de 55 à 57 ans pour une augmentation de la durée d'indemnisation (ce qui est une suite logique de la réforme des retraites de 2023), mais celle-ci est toutefois réduite de dix-huit mois à quinze mois pour les moins de 57 ans et de vingt-sept mois à vingt-deux mois pour les plus de 57 ans. Selon le gouvernement, cette réforme économiserait 3,6 milliards d'euros et entraînerait la création de 90 000 nouveaux emplois.
 

Au-delà de cette crédibilité extérieure qui fait que la France est un pays financièrement fiable, capable de faire des réformes de structure lorsque c'est nécessaire, on peut aussi comprendre cette réforme comme une étape supplémentaire de ce que veut laisser Emmanuel Macron après lui : l'idée qu'il continue toujours à réformer le pays, même pendant son second mandat, et que cela bouleverse le paradigme de l'emploi et du chômage depuis une quarantaine d'années en France.

Du reste, le Premier Ministre a rappelé : « Nos réformes ont permis de créer 2,5 millions d'emplois, notre taux de chômage est au plus bas depuis quarante ans... Nous avons montré que nous n'étions pas condamnés au chômage de masse. ». Et cela, c'est une vraie réussite des deux mandats d'Emmanuel Macron, saluée aussi par la presse allemande : rompre avec le cycle infernal du chômage, à l'image du Président impuissant et désabusé qu'était François Mitterrand, qui disait qu'on avait tout essayé. Emmanuel Macron a démontré le contraire. Et sur la période récente, même quand la croissance s'essouffle, cela ne renforce pourtant pas le chômage.

Mais j'ai quelques doutes sur l'intérêt de la réforme en matière d'emploi. Elle sous-entend que les chômeurs le sont parce qu'ils le veulent bien. Pourtant, ces chômeurs indemnisés un peu fainéants sur les bords, s'ils existent, ils sont finalement marginaux ; certains organismes ont cherché à les estimer, et selon leurs biais idéologiques, ils seraient de 1 ou 2% à 15%. Quand même François Bayrou dit le 26 mai 2024 sur France Inter : « Au bout de six mois, ils partent [de l'entreprise] car leurs droits sont rechargés. », il donne l'impression que tous les chômeurs pourraient trouver un emploi. Certes, beaucoup de secteurs sont en tension et beaucoup d'employeurs ont du mal à recruter, mais il reste quand même beaucoup plus de demandeurs d'emploi que de postes à pourvoir et surtout, le problème reste l'adéquation entre les candidats à l'emploi et le poste, c'est-à-dire, la formation.

C'est la troisième réforme de l'assurance-chômage depuis 2019 et le gouvernement a touché à tous les paramètres : durée d'indemnisation, montant de l'indemnité, conditions pour être indemnisé, et même dégressivité de l'indemnité pour les salaires élevés. Selon un rapport de 80 pages de la DARES, ces réformes auraient effectivement renforcé la création d'emplois... mais les conclusions ne sont pas très claires sur cette réalité et sur la nature de ces emplois. Toujours est-il que le taux de chômage est à 7,5%, ce qui est sans équivalent depuis que la France est en crise économique permanente.


 

Ces réformes sont des réformes structurelles profondes de notre modèle social, pour le maintenir et le fiabiliser. Les deux premières vont permettre d'avoir 1,1 milliard d'euros d'excédent en 2024 (c'était 1,6 milliards d'euros d'excédent en 2023), alors que les caisses de cette assurance étaient au rouge pendant longtemps (mais cet excédent va servir à éponger la dette de cette assurance). Avec la réforme des retraites (insuffisante si l'on en croit maintenant les prévisionnistes qui auraient mal calculé) et la réforme du code du travail, la réforme de l'assurance-chômage est le troisième point de cette transformation du pays. Gabriel Attal a voulu dédramatiser : « Nous conservons un régime plus généreux que nos voisins, en nous rapprochant du système allemand, où il faut avoir travaillé douze mois sur trente. Au Portugal et au Royaume-Uni, c'est douze mois sur vingt-quatre, et seize mois sur trente-trois en Belgique. ».

Pour l'opposition à gauche (syndicats, partis politiques), cette réforme est un scandale car elle va surtout pénaliser les plus âgés (les seniors) avec la baisse de la durée d'indemnisation et les plus jeunes et les plus précaires, avec le durcissement des conditions pour pouvoir être indemnisé. Pour le gouvernement, cela ne fait aucun doute qu'en modifiant ces curseurs, cela va mécaniquement renforcer l'emploi parce qu'un demandeur d'emploi qui disposera de moins de temps pour retrouver un emploi sera plus porté à accélérer ses recherches. Cela oublie les laissés-pour-compte. Et cela renforce l'idée que le gouvernement veut faire payer aux plus précaires, à ceux qui ont le plus de difficultés, pour renflouer le déficit. Or, Gabriel Attal n'a pas évoqué le déficit comme motivation pour faire cette réforme mais bien son objectif de plein-emploi (autour de 6,5% de chômage).

Cette réforme aurait dû être annoncée une ou deux semaines plus tôt et les émeutes à Nouméa ont retardé le calendrier. Mais est-ce téméraire sinon complètement fou d'annoncer une telle réforme à deux semaines d'un scrutin qui risque bien d'être catastrophique pour la majorité présidentielle ? Sans doute oui alors que la liste du parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann talonne celle de Valérie Hayer dans les sondages : ce n'est pas ainsi que le gouvernement convaincra des électeurs de gauche de rejoindre la liste la plus européenne de France.

Toutefois, cette réforme est peut-être basée sur le pari d'une majorité silencieuse qui ne la rejetterait pas. Un sondage de l'IFOP publié le 10 octobre 2023 avait révélé que 65% des sondés étaient d'accord avec l'affirmation : "Les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment". Et un sondage d'Odoxa-Backbone publié en avril 2024 pour "Le Figaro" avait montré que 54% des sondés étaient favorables à un durcissement des règles du chômage.

Pourtant, vouloir courir après un électorat de droite semble assez contre-productif aujourd'hui alors que l'offre électorale à droite dépasse toutes les imaginations depuis cinquante ans. À mon sens, il faut parler ici d'un certain autisme de la part du l'Élysée : cette volonté très louable mais obstinée de faire de la France un territoire de prospérité économique risque bien de coûter très cher à cette majorité assez étrange, en provoquant la plus désastreuse des défaites électorales dans trois ans. On pourra dire ensuite qu'elle avait raison, que les réformes, on n'y reviendrait pas car elles étaient un moment douloureux mais nécessaire à passer, l'enjeu reste quand même de savoir si l'extrême droite, avec son visage le plus lisse et souriant, sera ou pas au pouvoir à brève échéance. Autant ne pas lui servir ce pouvoir sur un plateau d'argent. Cela fait réfléchir.


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (26 mai 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Assurance-chômage : durcissement pour plus d'emplois ?
Les 10 mesures de Gabriel Attal insuffisantes pour éteindre la crise agricole.
Le Tunnel sous la Manche.
Agences de notation Moody's et Fitch : la France n'est pas dégradée !
Der Spiegel : "La France, c'est l'Allemagne en mieux".
 

 



39 réactions


  • tashrin 28 mai 11:47

    C’est pas pour plus d’emploi, faut vraiment être demeuré pour imaginer ca

    C’est pour forcer les gens à accepter un taff qui ne permet pas de payer ses factures et reduire les montants de retraite vu que plus personne n’aura de taux plein

    A chaque fois qu’on pense qu’ils sont allés loin dans la filsdeputerie, ils se surpassent et nous montrent qu’on peut encore creuser

    Ces gens (et leurs soutiens slurp slurp) sont à vomir


    • Tolzan Tolzan 28 mai 14:27

      @tashrin
      Je suis totalement en accord avec vous.
      Mais, Rako ne vous répondra pas.
      Rako est une officine de propagande gouvernementale qui ne répond JAMAIS. 
      C’est une officine de m ?rd ? qui se fiche totalement de ce vous pouvez penser.
      Honte au comité de lecture de laisser passer systématiquement ces torche c ??.


    • tashrin 28 mai 17:01

      @Tolzan
      Vi mais ce qui est drole c’est de voir que lorsque ca touche à leur portefeuille, meme les soutiens macronistes commencent à trouver la pilule un peu seche


    • Jules Seyes Jules Seyes 2 juin 16:26

      @tashrin
      Et pour faire plaisir à leur électorat qui aspire à pouvoir encore plus se comporter en petits chefs !


  • pasglop 28 mai 11:48

    J’ai du mal à comprendre comment durcir les conditions d’indemnisation des chômeurs va créer des emplois nouveaux.

    A moins que ce ne soit pas le but ?

    Peut-être une réponse dans un prochain article ?


    • Jules Seyes Jules Seyes 2 juin 16:28

      @pasglop
      Leur mythe est qu’il existe des emplois qui ne sont pas pris car les gens sont trop bien indemnisés.
      Ex la restauration : qui offre ds journées de travail tranchées en morceaux 3 heures à midi, 3H le soir, dimanches, jours feriés, peine à recruter. 
      L’idée est de contraindre par la misère les gens à accepter de tels postes !


  • tashrin 28 mai 11:52

    Ouh pinaise ! 

    À mon sens, il faut parler ici d’un certain autisme de la part du l’Élysée (...) risque bien de coûter très cher à cette majorité assez étrange

    Genre même rakoto-langue-qui pendouille commence à tourner casaque ? il aurait pas plus de 50 ans le rakoto ? Moins drole hein quand on sent le vent du boulet sur son col de chemise...

    Cela fait réfléchir.

    Comme quoi tout arrive.

    Ben dis donc, ca sent le pneu en macronie...



    • berry 28 mai 12:18

      @tashrin
      Il pourrait se retrouver au chômage en effet.
      En cas de victoire RN, le budget de la propagande socialo-macroniste risque de se tarir.
      Le passage de Hollande à Macron ne l’a pas dérangé du tout, comme quoi c’était bien une alternance de pacotille.


    • tashrin 28 mai 13:52

      @berry
      Pas besoin de chercher aussi loin
      Quand on a plus de 50 ans, et qu’on cherche un taff correct, et qu’on se demande ce que l’on va bien pouvoir foutre pour tenir encore 15 ans, on a tendance à devenir plus réceptif aux critiques de cette reforme Alakon
      Et le pire c’est que c’est exactement ce que Macron disait à propos de la reforme des retraites... Avant de faire l’inverse, comme d’hab


  • Sirius Sirius 28 mai 11:56

    «  cette volonté très louable mais obstinée de faire de la France un territoire de prospérité économique »

    quelle propérité ?

    au profit de qui ?

    ceux qui croient que les chômeurs sont des fainéant et qu’il suffirait de leur coupe les vivres pour qu’ils cherchent et traouvent du travail (en traversant la rue) ne connaissent pas le monde du travail

    mais la raie raison de ce décret scélérat est toujours de diminuer les dépenses de l’état sur le plan social (santé, administration, « justice »), pour en transférer une partie sur dautres structures (police, armée, communication), ou tout simplement en faire cadeau aux privés de tous poils


    • Seth 28 mai 13:19

      @Sirius

      Tchouzefrônce coûte 15 milliards à fonds perdus, faut bien aller gratter un peu de thune ! smiley


  • berry 28 mai 12:06

    Ca doit être la quatrième réforme de Pôle Emploi depuis 2017.

    Pour faire bosser les gueux, ils sont forts, mais c’est à peu près le seul domaine où ils sont énergiques. On aimerait autant de dynamisme pour la réduction de l’insécurité et l’exécution des OQTF. 

    La prochaine réforme consistera peut-être à supprimer définitivement l’assurance chômage. Avec des indemnités réduites à zéro, les sans-dents feront fissa pour retrouver du boulot, je vous le promets. Avec un peu de chance ils ne s’inscriront même plus à Pôle Emploi. 


  • tashrin 28 mai 12:18

    ces réformes auraient effectivement renforcé la création d’emplois... mais les conclusions ne sont pas très claires sur cette réalité et sur la nature de ces emplois

    C’est pas vrai ?

    Au delà du fait que votre sursaut d’esprit critique vient probablement du fait que pour une fois vous êtes concerné, comment on peut soutenir ou accréditer une connerie pareille ? En quoi le fait de supprimer l’indemnisation chomage influerait sur la creation d’emploi ? Sur le taux d’emploi eventuellement (c’est à dire le nombre de postes au salaire de misere pourvus), mais certainement pas sur le nombre de postes disponibles.

    En revanche, sur l’équilibre du marché du travail oui, et sur les negociations salariales, evidemment.

    Aaaah la France, pays dans lequel les liberaux niquent tout, et donnent des lecons à la terre entière, mais s’empressent de s’affranchir des sacro saintes lois du marché quand le curseur ne va pas dans le bon sens


    • véronique 29 mai 08:50

      @tashrin

      « En quoi le fait de supprimer l’indemnisation chomage influerait sur la creation d’emploi ? »


      J’ai entendu dire que statistiquement, les chômeurs retrouvent plus facilement du travail quand ils sont dans une situation relativement « confortable ». C’est logque, parce que même pour une recherche d’emploi, il faut du temps et de l’argent.


      Mais ce qui est assez remarquable dans cette histoire, c’est de voir les membres de Renaissance se féliciter d’avoir fait baisser le chômage de façon substantielle depuis 2017....  donc, alors même que les dernières réformes et celle en cours n’existaient pas !

      Cependant, s’ils se targuent d’avoir mis fin au chômage de masse, ils prétendent en même temps qu’en réduisant les droits à indemnité des chômeurs, ils feront des économies énormes. Bref...




    • tashrin 29 mai 11:54

      @véronique
      C’est surtout completement faux
      L’apprentissage a permis de faire sortir des listes tout un tas de demandeurs d’emploi. Et pour cause, on a sponsorisé leur embauche à grands coups d’argent public (8K / an, puis 6) ==> Tout plein d’apprentis, creation de milliers d’organismes de formation en apprentissage, etc...
      Et depuis qu’ils ont annoncé la baisse voire la fin prochaine des subs, pfiout, plus d’apprentis ! Et les OF nouvellement créés disparaissent
      Maiiiiiiis : au delà de l’effet wahou dans les JT, ca permet surtout de bidouiller le taux de chomage officiel. Parce que rappelons leur superbe innovation : les conditions d’indemnisation dependent maintenant du taux de chomage... qui est établi par et pour l’exécutif... Soit disant les condjtions devraient redevenir plus favorable si le taux monte. Sauf qu’il est remonté, et qu’on prend une deuxieme salve sur la tronche...
      Dans la dernière reforme par exemple, la durée d’indemnisation descend à 15 mois ! Mais si le taux de chomage descend ’officiellement bien sur’ en dessous de 7, la durée descend à 12 mois...
      Si ces gens mettaient le quart de l’energie et des ressources intellectuelles qu’ils passent à nous depouiller à resoudre les problemes, on serait le qatar


    • véronique 31 mai 00:10

      @tashrin

      Oui bien sûr c’est faux. Je ne suis pas dupe. Il y a aussi multiplication du nombre des auto-entrepreneurs. Dont une partie importante n’arrive pas à gagner sa vie.
      Donc effectivement le chômage n’a pas vraiment diminué.

      Je m’amusais surtout à souligner les contradictions des macronistes.


  • Seth 28 mai 12:42

    Mais j’ai quelques doutes sur l’intérêt de la réforme en matière d’emploi. (sic)

    J’ai du me frotter plusieurs fois les yeux : je pensais avoir la berlue mais non, rakoko a bien osé écrire cela, les bras m’en tombent. smiley

    Je note cependant que les syndicats « qui s’y opposent » n’ont pas appelé les chômeurs dans la rue (avec les retraités aussi) alors qu’ils ont le temps de manifester, eux, par définition.

    Mais c’est le principe intangible des syndicats réformistes phynancés par le gouvernement d’accepter tout au bout du compte. Car in n’y a plus que des réformistes...


    • tashrin 28 mai 13:49

      @Seth
      lol pareil
      Mais en fait c’est simple... Il est concerné...
      Du coup c’est moins facile de faire le service apres vente


    • Seth 28 mai 13:58

      @tashrin

      Qu’il soit concerné est bien possible car écrire quotidiennement ces inepties tendrait à prouver qu’il n’a pas grand chose d’autre à foutre. A moins de tapoter une bonne partie de la journée sur son clavier au boulot mais j’ai du mal à croire que ce serait possible.

      Tout ceci naturellement en supposant qu’il existe vraiment... smiley


    • amiaplacidus amiaplacidus 28 mai 17:51

      @Seth :

      J’ai du me frotter plusieurs fois les yeux : je pensais avoir la berlue mais non, rakoko a bien osé écrire cela, les bras m’en tombent.

      .
      Les rats (koto) commencent à quitter le radeau de la Méduse.

    • Eric F Eric F 29 mai 13:46

      @Seth

      ’’les syndicats « qui s’y opposent » n’ont pas appelé les chômeurs dans la rue (avec les retraités aussi) alors qu’̰ḭl̰s̰ ̰o̰n̰t̰ ̰l̰ḛ ̰t̰ḛm̰p̰s̰ de manifester, eux, par définition’’


      Sauf qu’à la réflexion, si les chômeurs défilent à l’heure où les salariés travaillent, pas sur que ça attire la sympathie pour leur cause. Et vis à vis des pouvoirs publics, n’ayant pas de pouvoir de blocage, ça serait sans effet.

  • Seth 28 mai 13:08

    Une mention spéciale pour la photo du petiot attal : une aube blanche par dessus le costume et il a l’air d’un premier communiant, les mains croisées et en prière avec l’air gêné mais vaguement intéressé d’un puceau qui serait tombé sur un exhib qui aurait déballé le matériel.

    En plus il a mis une bouille ronde, trouvez pas qu’il a un peu forci après ses bombances au CRIF ? smiley


  • ETTORE ETTORE 28 mai 14:33

    Ah bon ? TAttal aurait donc eu un « sursaut  en durcissement » ?

    Un SUR sot dur, et sur qui ?????

    Et c’est qui le « sot  » sur qui, il a sursauté si durci ????

    Franchement Rakoto, noyer ces importantes révélations, dans un gloubi boulga de chomedu, de « durcissement  » et autres foultitude de CONtines, cela ne vous honore pas ! Vraiment pas !

    Tenez vous à l’essentiel des possibilités créatrices et réalisatrices !


  • TSS (...tologue) 29 mai 10:29

    Durcir les lois sur le chômage alors que la moitié des chômeurs n’y sont pas inscrits, si ils ’inscrivent tous l’institution explose.

    attal demande un sursaut !lui, il ferait bien d’arreter la coke qui lui donne des

    yeux d’halluciné à chaque fois qu’il prend la parole... !!

     


  • Parrhesia Parrhesia 29 mai 10:33

    Et voilà !

    Selon le premier ministre de la France, encore plus et encore mieux que le retour de la fabrication de nos petites cuillères, de nos épingles à linge et de nos médicaments sur le territoire douanier français, c’est sa réforme de l’assurance-chômage qui va ressusciter l’emploi dans l’hexagone !

    Et ce n’est pas tout !

    Non seulement nos gouvernants actuels n’ont pas réduit le chômage de masse, mais pour le dissimuler en partie, ils ont créé des emplois administratifs bidons, non générateurs de richesses et augmentant le déficit national ! (Cf. : pour l’exemple, le coût réel de régions « olé-olé » dont nous n’avions que faire, le système par communes, cantons et département étant l’un des meilleurs au monde !)

    Et outre nos petites cuillères, nos pinces à linge et nos médicaments, ce gouvernement continue à importer par pleins bateaux des nouveaux chômeurs potentiels dont les talents les plus visibles sont l’insécurité dans les rues de nos villes et une haine viscérale des Français !

    Douce France, cher pays de mon enfance ...


  • titi titi 29 mai 12:58

    @L’auteur

    La France fait avec 20 ans de retard les réformes faites par l’Allemagne au début des années 2000.

    Pour copier leurs conneries (gazoliennes, abandon du nucléaire) on est fortiche.

    Mais pour copier les truc intelligents qui fonctionnent il faut attendre 3000 milliards de dette.

    J’espère qu’à 4000 on reparlera enfin de TVA sociale. Ou alors à 4500 ?


  • Eric F Eric F 29 mai 13:41

    ’’est-ce téméraire sinon complètement fou d’annoncer une telle réforme à deux semaines d’un scrutin qui risque bien d’être catastrophique pour la majorité présidentielle ?’’

    Donc ils devraient cacher leurs intentions jusqu’après le scrutin ? Il y a donc surement d’autres pilules amères prévues.


  • ETTORE ETTORE 29 mai 13:47

    Moi ce que je trouve étrange dans cette affaire, c’est la volonté d’enrichir toute le monde, que cet état dispendieux et endetté jusqu’aux narines, semble porter comme seule volonté éxecutoire !

    Enrichir les société hors territoire national, en leur vendant, nos technologies, et notre savoir faire ( allez, je vous échange 3 ingénieurs nucléaires, contre 100 migrants adeptes du tél congolais)

    Enrichir les chômeurs ( tous des paresseux qui refusent de faire des boulots, que même les clandestins, parlant français, n’acceptent pas, vu que la manche rapporte plus )

    Enrichir les multiples invités à « choooooose the french kiss », déjà bien servis, mais vu les primes, qu’on leur verse pour se réinstaller, ben, ils reviennent encore et encore.....Pour 6 mois, avant de plier bagage, avec le passif humilié, devant les palettes qui brulent !

    Enrichir.... Ben non, tiens ? Vous remarquez, ? Nous avons un ermite au pouvoir, totalement désintéressé par l’argent,..... le sien....On en entend jamais parler.

    Totalement opaque sur bien des points du patrimoine, etc etc

    Bizarre, vous avez dit bizarre ?


  • zygzornifle zygzornifle 29 mai 16:05

    Comme ce gouvernement a prévu une explosion des fermetures de magasins et d’entreprises il fait passer sa loi pour dépenser le moins possible et écourter la période de chômage.

    De toute façon les chiffres annoncés sont totalement faux car ils ne tiennent pas comte des département d’outre mer ni des chômeurs qui ne sont plus indemnisés et qui sont sortis du système, au total on ne doit pas être loin des 10 millions de sans emplois.  


  • Octave Lebel Octave Lebel 29 mai 20:38

    C’est sûr, il y en a qui vont sursauter :-

    Un impôt équitablement progressif pour tous. Des soutiens fléchés aux entreprises avec évaluation des résultats. Priorité absolue pour régler la fuite fiscale (entre 80 et 100 milliards l’an) en... 3 ans : durcissement pour plus d’emplois ?


    Rappel : L’assurance chômage est excédentaire de 12 milliards qui viennent de la poche des salariés (cotisations d’assurance) qui vont ainsi sans le savoir contribuer à rembourser la dette que l’on doit aux gros actionaires dont il ne faut surtout pas décourager l’enthousiasme vu que nous avons renoncé à une souveraineté monétaire nationale et européenne nous obligeant par traité à recourir à l’argent des marchés financiers

    pour créer de la dette.Même si des entorses aux règles ont du être pratiquées au coup par coup par la crainte de coup de fourches bien placés de la part de ceux que l’on prend pour des mules.C’est une sorte de monopoly où celui qui a l’argent change les règles quand il doit en rendre un peu ou que ses partenaires sont prêts à la castagne.C’est beau le libéralisme.On comprend pourquoi il ne faut surtout pas changer et que si on veut quand même c’est qu’on est même pas un vrai démocrate sérieux.

     


  • Octave Lebel Octave Lebel 29 mai 21:06

    Le prétexte de la dette, main basse sur la sécu, augmentation de la TVA et maintenant  haro sur le chômeur.

    Note du département d’économie de l’institut La Boétie par Vincent Drezet, Aurélie Trouvé, Éric Berr et le département d’économie.Quel mouvement politique met en place ce type d’analyse et d’expertise en dehors de LFI ? Cette analyse est une mine d’informations économiques structurantes loin du catéchisme simplificateur et culpabilisant que nous déversent les médias mainstream.

     

    Quelques points : L’épouvantail préféré des néolibéraux : la dette sert à justifier les objectifs réels : abaisser le prix du travail tout en élargissant le champ du marché aux assurances privées. La destruction pan par pan des assurances n’a pas d’autre sens ; et remettre à l’ordre du jour le projet de TVA sociale.

    La dette est un faux problème. "L’État français est au bord du gouffre financier ! Les dépenses publiques sont hors de contrôle !" C’est faux ! L’INSEE est très claire : le déficit ne s’aggrave pas du fait d’un dérapage des dépenses, mais bien parce que les recettes diminuent.

    La baisse de ces recettes a deux causes principales : l’austérité budgétaire déjà engagée, combinée à la baisse des impôts sur les riches et les grandes entreprises. L’austérité budgétaire contribue donc à augmenter le déficit ! Et c’est pourtant dans cette voie qu’ils proposent de continuer. Deuxième facteur décisif : le choix d’Emmanuel Macron depuis 2017 de diminuer les impôts sur les riches et les grandes entreprises

    Il y aurait en effet de quoi récupérer 90 milliards d’euros de recettes fiscales sans toucher aux impôts de 90 % de la population :

    • rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), transformé en impôt sur la fortune immobilière en 2017
    • suppression de la “flat tax”, qui plafonne la taxe sur l’ensemble des revenus financiers à 30 % au lieu de les soumettre au barème progressif de l’impôt sur les revenus
    • retour sur les allègements de cotisations sociales du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi)
    • suppression du crédit d’impôt recherche (CIR) pour les grandes entreprises
    • remise en cause de la « niche Copé » et des niches fiscales les plus polluantes,
    • rétablissement de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE),
    • instauration d’une taxation sur les superprofits voire d’une progressivité de l’impôt sur les sociétés,
    • renforcement de la taxe sur les transactions financières.

    https://institutlaboetie.fr/secu-tva-dette


  • zygzornifle zygzornifle 3 juin 08:27

    De toute façon depuis que Macron est président on assiste qu’a des durcissements en chaines comme quoi il est incapable de trouver d’autres solutions, un peu comme un père qui tabasse son enfant au lieu de chercher pourquoi cela ne va pas ....


Réagir