mardi 15 novembre 2011 - par Frédéric Bosqué

Comme nous avons besoin de lois, nous avons besoin de monnaie...

Je pense que nous aurons encore pendant un certain temps des humains qui n'accepteront pas de donner sans compter ce qu'ils donnent et en attendant la question c'est comment les intégrer aussi dans notre res-publica (la chose publique) et dans notre démocratie ?

Car si nous avons choisi une démocratie et une république c'est justement parce que nous souhaitons vivre dans la plus grande diversité possible dans la mesure où le bien commun et les libertés individuelles sont assurés.

C'est là que les distinctions sociales & l'utilité commune de l'article premier des droits de l'homme et du citoyen de 1789 deviennent fondamentales.

"les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

Les Distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."

L'argent est une des formes de distinctions sociales ... normalement sa redistribution devrait être fondée sur l'utilité commune de chacun.... dans un premier temps, je pense que nous devrions refonder aujourd'hui ce qu'est devenu l'utilité commune.

Car au XXIEME siècele, depuis les lumières du XVIIeme, elle a du bien changée !

Nous devrions décider de façon la plus large possible ce que sont désormais les axes sociétaux considérés comme d'utilité commune. Cela nous permettait de réorienter le crédit (création monétaire temporaire) vers les activités qui entrent dans ces actes sociétaux.

Il deviendrait donc public, sous contrôle de la nation via les axes sociétaux mais confié à des organismes financiers territoriaux, gérés de façon collégiale par toutes les parties prenantes liées à ces investissements ( les CESE - Comité Économique Social et Environnemental - au plus proches des investissements à faire).

Le crédit étant un accélérateur de l'économie, nous verrions bientôt fleurir une production liée à ces axes sociétaux.

Afin de produire prioritairement local et durable, je pense que nous devrions noter la démarche de développement durable de chaque producteur et lui attribuer une note de performance globale ( Équilibre entre économie-sociétal-Environnemental) qui viendrait augmenter ou diminuer sa TVASE (S=sociale et E=Environnementale) afin de réintégrer dans ses prix les externalités liées à la destruction du bien commun ou à sa préservation.

Ainsi, même les taux d'intérêts des crédits publics pourraient se voir augmenter ou diminuer en fonction d'une part de l'appartenance de la production aux axes sociétaux définis par la nation et d'autre part par la note de "performance globale" obtenue par l'entreprise à l'origine de cette production.

Des normes internationales commencent à naitre qui nous permettent de le faire de plus en plus précisément. il faut juste la volonté politique pour le faire. ( ex iso26000)

Le crédit étant réorienté vers le bien commun et les libertés individuelles, l'épargne privée pourrait financer des projets privés dans ou en dehors de ces axes sociétaux.

Mais pour assurer l'intégration du plus grande nombre dans la république, pour que chacun puisse distinguer socialement ceux qui sont d'une utilité commune

il nous faudrait instaurer un revenu d''existence, financé en partie par un crédit public nanti sur la capacité de production durable de la nation.

Car, comme chacun à un bulletin de vote pour choisir la société dans laquelle il veut vivre, chaque citoyen doit avoir de la monnaie en suffisance pour "voter" pour les produits, services et informations dont il a besoin.

Ceux qui voudraient avoir une activité non marchande pourraient l'exercer grâce à leur revenu d'existence. Les autres pourraient l'augmenter via un ou plusieurs revenus d'activité tirés d'une activité marchande. La rentabilité de celle-ci étant amélioré ou diminué par une taxe qui viendrait sanctionné leur démarche de développement durable

Je pense même, avec mon expérience sur les monnaies complémentaires, que nous pourrions augmenter l'efficacité de cette nouvelle redistribution, en versant une partie de ce revenu d'existence et/ou de ces crédits publics en monnaie complémentaire locale...

C'est en tout cas mon point de vue :)



3 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 15 novembre 2011 14:38

    nous avons besoin de loi sur la monnaie et ne pas laisser la monnaie dicté sa loi !


  • Francis, agnotologue JL1 16 novembre 2011 09:34

    Ce qui se conçoit bien ... Ici, l’auteur semble être en difficulté !

    "L’argent est une des formes de distinctions sociales ... normalement sa redistribution devrait être fondée sur l’utilité commune de chacun"

    L’utilité commune ? Écoutons Annah Arendt : « Si nous nous obstinons à concevoir notre monde en termes utilitaires, des masses de gens en seront constamment réduites à devenir superflues. »

    Est-ce que j’ai bien compris ?


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 16 novembre 2011 12:33

    Merci à l’auteur d’avoir essayé.
    Il y a des réflexions intéressantes...


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