vendredi 23 octobre 2009 - par Mengneau Michel

Crise alibi ?

La crise, la crise, la crise…c’est la rengaine qui court depuis maintenant un peu plus d’un an, servant d’ailleurs d’alibi dans maintes circonstances. Elle a eu toutefois un intérêt c’est d’avoir démystifié la profession d’économiste dans laquelle on trouve à l’évidence moult charlatans, des Madame Soleil du « CAC40 », des Elizabeth Teissier du « Nasdaq » en quelque sorte ! Et où cela devient totalement surréaliste c’est lorsqu’ils tentent d’expliquer les raisons des dysfonctionnements du système et de surcroît quand ils s’aventurent à balancer une théorie fumeuse sur la suite des événements ; les tireuses de cartes susnommées auraient indéniablement autant de succès que ces incompétents, ou inutiles dans la mesure où il s’avère que l’économie n’est pas une science exacte et surtout que ce sont les grands décideurs du capital qui ont les clefs de la maison. Comme la clef n’est pas cachée sous le pot de fleur ornant l’entrée ou sous le paillasson et que le code secret pour pénétrer est pratiquement inviolable, les supputations iront encore longtemps bon train sans que soient véritablement connues leurs intentions, s’ils les dévoilent ouvertement ce qui n’est qu’une hypothèse hasardeuse…

 Pour ceux qui n’ont pas lu « L’Insurrection qui vient » le chapitre 126/291 relatant une anecdote russe résume bien la profession d’économiste : Plaisanterie russe : « Deux économistes se rencontrent. L’un demande à l’autre : “Tu comprends ce qui se passe ?” Et l’autre de répondre : “Attends, je vais t’expliquer.” “Non, non, reprend le premier, expliquer ce n’est pas difficile, moi aussi je suis économiste. Non, ce que je te demande c’est : est-ce que tu comprends ?” »

 Par conséquence, des interrogations restent donc encore en suspens, comme : la crise c’est-elle déclenchée naturellement par le fait du pourrissement du système ou a-telle sciemment été provoquée pour épurer la finance mondiale, surtout étasunienne, de trucs et machins véreux, voire complètement blets qui commençaient à mettre en péril le capitalisme dans son ensemble. D’ailleurs on voudrait nous faire croire que les fruits spéculatifs douteux qui contaminent le reste du tonneau seraient essentiellement le fait de spéculations financières hasardeuses et qu’il suffirait de remettre un peu d’éthique dans un capitalisme avide de profit pour en éviter les dysfonctionnements.

 On connaît le chantre de cette épuration, un certain Sarkozy qui –utilisons un langage vulgaire qui est aussi l’un de ses apanages– « se fout véritablement de notre gueule » en prétendant vouloir moraliser le capitalisme. Il pousse même le cynisme jusqu’à demander gentiment à ceux qui ont fraudé, en plaçant leurs capitaux en Suisse, d’avoir l’obligeance de se faire connaître avant la fin de l’année alors que le simple imposable se voit taxer de 10% pour une journée de retard dans son règlement. Effet d’annonce d’autant plus fallacieux quand on sait que ce n’est pas en Suisse que les grands fraudeurs ont caché leurs pactoles, mais des paradis fiscaux comme les Iles Caïmans. Cela prouve, s’il en était besoin, que le G20 passé et ceux à venir ne sont que bals de faux-culs, par conséquence il n’y a rien à attendre de véritablement concret de ce côté-là si ce n’est que cela conforte l’opinion de beaucoup, à savoir, qu’il s’agit d’une grande manipulation servant à épurer le système, et ceci sur le dos du lampiste.

 C’est pourquoi l’on a peu insisté sur le « fait » ayant déclenché le grand branle-bas de combat puisque c’est en réalité la surconsommation des ménages étasuniens -devenue dans un premier temps exponentielle et menant à un endettement tellement aberrant que le simple citoyen finit par ne plus pouvoir rembourser-, qui est la cause première -les « subprimes » faisant parties du lot de dettes-, ce surendettement est donc dû à des causes générales et consuméristes qui sont inscrites dans le fonctionnement du capitalisme. Ce qui mit les sociétés de prêt, des banques en péril puisqu’elles reprirent des maisons servant de caution mais dont elles ne surent que faire le marché étant saturé, et surtout ne trouvant plus d’acheteur par manque de crédit fiable. On voit ici toute la perversité du système qui veut qu’il faille consommer pour consommer, avec pour corolaire, produire pour produire des richesses, richesses servant à produire avec au passage le pompage démesuré de dividendes exorbitants par les capitalistes.

 Par ailleurs, de façon plus générale, un autre axiome du capitalisme veut que la marge maximale -ce qui est le but recherché- obtenue sur le produit fini se fait en réduisant le coût de la main d’œuvre, en augmentant les cadences de production, en augmentant le temps de travail par ouvrier pour le même salaire, et si cela est possible en diminuant le salaire ; rajoutons aussi à tout cela la manipulation boursière et spéculative qui lorsqu’elle dérape va chercher sa sauvegarde dans la poche d’un ouvrier déjà pressuré. Ne cherchons donc pas que du côté des « subprimes » les raisons du dérèglement du système, mais sur le principe capitaliste même. Le profit étant la constante de celui-ci, il est évident que vouloir y mettre un peu de morale est une allégorie, on peut même dire un mensonge éhonté, par conséquence c’est tout le principe qui est à revoir.

 Le grand lessivage a commencé aux USA avec l’annonce de la faillite de grands groupes qui furent sauvés par des subsides de l’Etat ce qui a fait dire à des gens de peu de jugeote qu’il s’agissait d’une étatisation, à l’évidence ils n’ont rien compris à la perversité du système. Ensuite est venu la cohorte des petites et moyennes sociétés en difficultés que se sont empressés de dépecer des requins de la finance pas du tout, eux, touchés par la soi-disant crise. L’épuration permet donc une fois de plus au plus gros de s’enrichir à moindre frais, et par contre le peuple devra un jour payer les pots cassés alors qu’il souffre déjà de surcroit du chômage voulu par les exploiteurs, voire du syndrome de la perspective du chômage, sorte d’épée de Damoclès en suspens au-dessus des tètes.

 Quant aux retombées pour les autres pays dits développés, de la vielle Europe en particulier, elles furent diverses en fonction des caractéristiques sociétales. Le Royaume-Uni très imbriqué de façon économique avec le système étasunien a donc subi les retombées du dysfonctionnement un peu de la même manière que celui-ci, alors que pour l’Allemagne et la France ce ne furent en réalité que quelques banques mises en difficulté parce qu’elles avaient eu la malencontreuse idée de mélanger leurs billes avec des banques US douteuses. Cela n’a pas empêché l’ensemble de la profession de tirer promptement une sirène d’alarme qui ne s’imposait pas nécessairement. Il semblerait que le vent de panique provoqué par une chute rapide de la bourse ait servi de faire valoir à des banquiers rusés, profiteurs à l’évidence d’une situation trouble.

 Au demeurant, où le mensonge apparaît dans toute sa splendeur c’est lorsque l’on étudie de près les évolutions de CAC 40 depuis sa création. En effet, on est surpris de constater que la chute de mars 2009 (aux alentours des 2600 points, loin de sa valeur moyenne des dix premières années à un peu moins de 2000 points) est sensiblement le même que celle de 2002 qui n’a pas été baptisé alors de crise apocalyptique comme ce fut le cas de celle que viennent d’essuyer les bourses. D’un autre côté s’il y a eu une baisse de consommation entrainant une récession momentanée, on est loin d’un marasme économique ravageur et la hausse constante de la bourse depuis l’automne est là pour confirmer que les multinationales et le monde spéculatif s’est bien tiré d’affaire en pompant dans les poches du simple citoyen.

 Ce sont avant tout les entreprises déjà en difficultés qui furent achevées et aussi les petits porteurs d’actions qui pour beaucoup ont vu leurs économies se réduire comme une peau de chagrin. Que dire, sinon que jouer quelques sous, amassés au cours de l’existence, à la roulette comporte quelques risques et que ceux à qui la bourse à fait faux bond ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Par contre, les ouvriers qui se sont retrouvés sur le carreau après la liquidation de leur entreprise sont à l’évidence plus à plaindre…

 Mais il y a aussi et surtout les licenciements économiques qui eux sont plus nombreux. Il ne s’agit pas là en général d’entreprises en difficultés, au contraire, mais sous prétexte de rentabilité la mise au chômage est imposée pour permettre la restructuration. Disons plutôt, ce qui n’est pas dit ouvertement, c’est que les actionnaires sont de plus en plus gourmands et qu’ils demandent à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour augmenter le pourcentage de rapport du capital. Alors, délocalisation vers des pays où la main-d’œuvre est moins chère puisque c’est le poste essentiel où peuvent être faites des économies. Cela est d’autant plus flagrant en France qui est un pays où la couverture sociale des travailleurs était la meilleur, et qui voit pour cette raison son secteur industriel se réduire comme une peau de chagrin car n’offrant encore pas la liberté totale d’exploiter l’ouvrier, ce à quoi rêvent tous les capitalistes.

 Donc parallèlement aux licenciements on voit une déstructuration du code du travail afin de servir le capital. On crée d’abord du chômage, puis on rembauchera d’ici quelques temps dans de nouvelles conditions, c’est-à-dire que le CDI va disparaître au profit du CDD, quand ce ne sera pas le RSA qui primera, imposant de prendre un emploi dans n’importe quelle condition, voire plusieurs emplois pour le même travailleur afin qu’il puisse survivre et ceux gérés par le bon vouloir de l’employeur, si ça continue du jour au lendemain on pourra même être licencié. D’ailleurs on pourrait qualifier les futurs contrats de travail par un nouvel acronyme : le CDR, Conditionné, Disponible, Rentable, on entend par disponible la mobilité et surtout d’être taillable et corvéable à merci.

 Comme l’on ne peut pas partout licencier, les capitalistes ont trouvé une autre méthode qui s’insère bien dans le taillable et corvéable c’est le harcèlement pour faire de la rentabilité l’unique but et que cela devienne obsessionnelle chez l’employé, un réflexe conditionné en quelque sorte. C’est souvent parmi le personnel ayant déjà une certaine ancienneté que ces méthodes sont sublimées dans l’espoir qu’il craque sous la pression afin qu’il démissionne afin que l’employeur n’est pas de prime de licenciement à verser. Indéniablement, cette façon de faire entraine du stress, ce qui est voulu, mais qui peut mener à la dépression, voire au suicide. Puis lorsque l’employeur a réussi à se débarrasser de l’employé qui lui coûte trop cher, il embauche alors un jeune surdiplômé en CDD, mal payé, auquel il va donner des consignes de rendement draconiennes.

 On fait état de ce qui se passe actuellement à France Télécom, mais ce genre de pratiques a tendance à se généraliser puisque même dans des entreprises moyennes on retrouve ces méthodes esclavagistes, le travailleur est peu à peu déshumanisé pour être noyé dans l’entreprise, il est classé au même rang que les machines, un outil pour servir le productivisme.

 Il est évident que la valeur travail en tant que monnaie d’échange a disparu. Va disparaître aussi la reconnaissance du savoir faire au profit du rentable, nous devons donc combattre pour sauvegarder ses valeurs, il en va du bonheur des hommes.

 Certains, après avoir touché un petit pactole pour avoir été licenciés, vont se lancer à monter leurs entreprises. Certes, l’idée est louable, mais risquée, et dans beaucoup de cas vouée à l’échec qui souvent est ressenti de façon cuisante. Si ça marche, tant mieux ! Mais cela demande réflexion vu les aléas que cela pourrait comporter et par contre on peut émettre une suggestion.

 Pourquoi les employés licenciés d’une même société ne s’associeraient-ils pas ? Par exemple dans une petite coopérative ouvrière fournissant essentiellement une clientèle locale, ou autre forme d’entreprise autogérée ( la reprise d’entreprise déjà existante n’est pas forcément la bonne solution), ils ont un savoir faire commun, un peu de moyens pour l’installation, pourquoi l’autogestion ne serait-elle pas une bonne idée, une solution…Dans des circonstances comme maintenant il ne serait pas inintéressant d’y réfléchir afin, si possible, de changer le cours du temps établi, car plusieurs initiatives de ce genre pourraient faire boule de neige et alors le concept actuel de l’entreprise serait changé ! Cela préparerait la rupture avec le capitalisme, la pensée unique ne serait plus l’étendard de l’ultralibéralisme car…

 On ne produirait plus, on fabriquerait !

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com



9 réactions


  • BA 23 octobre 2009 21:17

    Que les gouvernements aient le courage de dire la vérité aux Européens.

    Voici la conclusion de la dernière étude de Natixis (page 12)  :

    Synthèse : quelle politique publique face à cette situation ?

    Les gouvernements, au lieu d’annoncer une reprise cyclique normale, feraient mieux d’expliquer les difficultés :

    • pertes irréversibles d’emplois sans, pour l’instant, la capacité à créer de nouveaux emplois en nombre suffisant ;

    • contraction du commerce mondial et, pour la zone euro, risque d’appréciation de l’euro ;

    • impossibilité de redémarrer le modèle de croissance soutenue par l’endettement ;

    • nécessité, dans le futur, de passer à des politiques budgétaires restrictives ;

    • accélération des délocalisations ;

    • déformation du partage des revenus au détriment des salariés.

    La réponse efficace à long terme consiste à créer des emplois nouveaux dans les secteurs pour lesquels les pays ont un avantage comparatif, mais il s’agit de politiques de long terme (innovation, développement des PME, réindustrialisation) dont l’efficacité est de plus incertaine.

    A court-moyen terme, il faut malheureusement prendre acte de ce que le niveau de production et de revenu des pays européens va être durablement réduit (graphique 28).

    Ceci implique de recalibrer les économies en fonction de ce nouveau niveau d’activité, d’où, inévitablement, réduction en conséquence des salaires, des dépenses publiques.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=49177

    En clair  : Natixis prépare les esprits à un triple effondrement.

    Natixis prépare le terrain pour  :

    1- l’effondrement du nombre de fonctionnaires recrutés

    2- l’effondrement des dépenses publiques

    3- l’effondrement des salaires.

    Comment le peuple français va-t-il réagir à ce triple-choc  ?

    Les années qui viennent seront sanglantes.


  • gnarf 23 octobre 2009 22:45

    Ceux qui ont depeint cette crise tres moyenne comme un ecroulement du systeme sont les politiques.

    De tous les partis, de gauche comme de droite, ils ont immediatement embrayes car ce la sert leurs interets :
    - pour la gauche ca permet de faire valoir son anti-capitalisme.
    - pour la droite ca permet d’avoir carte blanche pour « sauver le pays des flammes » et ainsi plus personne ne s’occupe des deficits et on peut tout exploser et distribuer des milliards aux copains.
    Sans parler du tremplin international pour « refonder le capitalisme »...

    La preuve de tout ca, c’est que la crise a ete presentee differemment dans chaque pays d’Europe. Dans les pays les plus deficitaires et/ou gouvernes par la gauche le matraquage a ete complet...crise pire que 1929, fin du monde...chacun instrumentalisant la situation pour sa pomme.
    Par contre dans les pays mieux geres, avec moins de demagos au pouvoir qui ne pensent qu’a leur coterie, le mouvement de panique a ete assez vite maitrise, et les politiques responsables ont tenu la barre.

    Tiens mais c’est ce bon vieux Patrick Artus de Natixis, anciennement Caisse des Depots et Consignations.
    Effectivement, comme il le souligne, le probleme c’est la depense de l’Etat. C’est l’endettement de l’Etat qui le force a repercuter en hausses d’impots la baisse d’activite economique. Sans cet endettement de l’Etat Francais la chaine des consequences amenant a taper sur les salaries serait brisee.

    Les Etats comme la France qui n’ont fait que depenser pendant les belles annees plutot que de reduire leur dette, se sont lances dans des plans de relance ridicules...sont ceux qui paieront le prix fort. Il etait idiot et irresponsable de lancer un plan de relance couteux dont les effets (grands projets) ne se feront sentir que dans 5 ou 10 ans en plein au milieu d’une tempete alors qu’on ne voit pas ce qui arrive. Il etait urgent de ne rien faire.


  • SysATI 24 octobre 2009 03:03
    Economiste de formation, mon explication ne vaut donc pas grand chose :)

    Mais pour ma part je partage assez l’opinion de Pierre Larroutrou sur le sujet.

    Pendant ces quelques dernières décénies, les salaires ont « décrochés » par rapport au capital. Les salaires représentaient près de 80% du PIB en 75, ils sont aujourd’hui plutôt autour de 65% avec une tendance continue à la baisse.

    Les salariés ayant de moins en moins les moyens de consommer, la seule solution dans une économie basée sur la consommation, est donc de favoriser l’augmentation du crédit. Crédit dont la qualité se dégrade donc de plus en plus jusqu’à ce que l’on commence à préter de l’argent à des gens totalement insolvables.

    La bulle peut alors exploser avec les conséquences que l’on connait sans qu’il y ait besoin d’une quelconque volonté délibérée de puger l’économie...


    Mais lier la crise à des pseudos déficits de l’état est largement abusif...

    Si les « capitalistes » n’étaient pas aussi « avides de profits », ils n’auraient pas poussés le crédit jusqu’à provoquer l’éffondrement de l’économie.

    Mais surtout ils n’auraient pas décidés un beau matin que les Etats n’avaient plus le droit d’utiliser leur planche à billet quand ils en avaient besoin.


    Grâce à ce cher VGE, l’Etat français n’a plus le droit d’imprimer de l’argent pour construire une autoroute (idem au niveau européen).

    Il doit donc emprunter de l’argent aux « capitalistes » du secteur bancaire privé et leur payer des intérêts pour réaliser un investissement public.

    Si l’on retirait cette « charge de la dette » et que l’Etat pouvait simplement demander à la banque de France de lui préter de l’argent à taux zéro, aujourd’hui la France aurait une dette publique absolument nulle....

    Soit disant que l’Etat est irresponsable et que s’il pouvait utiliser la planche à billet comme bon lui semble, il en abuserait. Ce qui provoquerait de l’inflation, donc une perte de la valeur de notre monaie qui se traduirait in fine par la ruine du pays.

    Raisonnement aussi alambiqué et faux que celui qui soutient que si les riches d’un pays s’enrichissent, les pauvres en profiteront forcément aussi un jour.

    Ca fait 30 ans qu’on nous raconte ces fadaises, vous y croyez encore vous ?

    Moi je préfère de loin un pays bardé d’autoroutes, sans chomeurs (normal, il construisent les routes :) et avec des banquiers pauvres plutôt que l’inverse !


    Et je trouve surtout aberrant que tout le monde considère comme normal que l’Etat (c’est à dire nous) soit obligé d’enrichir le secteur bancaire privé pour réaliser des investissement publics alors que strictement rien ne justifie cela ni moralement, ni socialement, ni même et surtout économiquement !!!


  • Philou017 Philou017 24 octobre 2009 06:55

    La plaisanterie Russe est excellente.


  • Prometheus Jeremy971 24 octobre 2009 09:15

    Cette crise est un vrai alibi pour des coupables tout désignés. Tu l’as très bien dit cette crise est du à une société consummériste, et à des acteurs financiers qui paupérisent le travail tout en augmentant les possibilités de crédit. 

    Ces mêmes acteurs se sont retrouvés en crise, et là où c’est vraiment pervers, c’est que l’état a du s’endetter auprès d’eux pour les renflouer. Et la perversité de la chose c’est que l’état n’applique quasiment pas d’intêret à l’argent qu’il a prêté, il accepte des conditions irresponsables afin de préserver les banques. De plus comment est-il logiquement possible de trouver et de donner de l’argent à un secteur en faillite en s’endettant auprès de lui ? Ceux qui se font avoir c’est ceux qui paient des impôts, et qui vont devoir continuer à payer les intêrets d’une dette de plus en plus grosse. Ca m’énerve... C’est une voie qui n’amène qu’à une chose à l’exploitation, et à l’esclavage. et encore l’esclave avait une valeur, et on prennait soin. Aujourd’hui un travailleur est remplaçable, et a juste un coût...

    Personne qui a un cerveau ne peut accepter cet état de fait... un jour ou l’autre les choix politiques, et économiques n’auront qu’une seule conséquence la chute de l’occident.


  • herve33 24 octobre 2009 10:20

    Très bon article et le commentaire de SysATI résument bien la situation , on nous raconte des foutaises depuis trente ans sous prétexte de mondialisation de l’économie .

    Cette crise démontre une chose c’est que le système court à sa perte , et qu’il faudra en changer , en introduisant l’éthique dans le domaine financier et économique . Sinon , point de salut , et c’est carrément notre survie qui est en jeu .

    Comme dit Paul Jorion , toutes les théories néolibérales sont à jeter , celles qui disent que le marché se régule de lui-même , celle qui dit que le plus fort doit imposer ces règles au niveau économique .

    Ne nous trompons pas , la soit disant reprise que nous vendent les vautours de la finance n’est qu’une arnaque car les mécanismes qui nous ont conduit à la crise sont toujours en place et avec une vigueur renouvelée . Les déficits publics vont continuer de se creuser , et c’est le système complet qui risque de tomber en panne . 

    Que vont faire alors les gouvernements pour éviter le chaos social , une guerre , une pseudo pandémie etc ??


  • sheeldon 24 octobre 2009 11:05

    bonjour

    bon article merci .

    http://www.dailymotion.com/video/xryjf_le-jeu-de-largent-archives-oubliees_business

    j’adore les navettes alien du générique ;o)

    j’ai bien aimé votre participation monsieur herve33 et je pencherais plutôt vers la guerre , mais avec ces gens on peu avoir de mauvaises surprises ......

    cordialement


  • lechoux 24 octobre 2009 12:43

    Bon article.

    « Que dire, sinon que jouer quelques sous, amassés au cours de l’existence, à la roulette comporte quelques risques et que ceux à qui la bourse à fait faux bond ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes » Les petis porteurs peuvent déduire de leurs impôts leurs pertes en bourse. Mais le smicard, s’il achète une voiture pour aller travailler et qu’elle est morte 2 mois après, lui il ne peut pas déduire son « placement » de ses impôts(s’il n’en paye pas sur le revenu, il en paye des locaux ou via la TVA). Comme quoi nous sommes bien dans un état petit bourgeois qui protège bien le citoyen possédant. N’oubliez pas la parole de De Robien : « J’ai tout fait ce qui était possible pour protéger le patrimoine ». En fait cela concerne des gens comme lui, des vieux, possédants, propriétaires de biens locatifs.


  • FYI FYI 27 octobre 2009 16:18

    Tant que les masses n’en ont pas conscience, on pourra toujours disserter des évidences, les choses resteront tel quel !!!


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