lundi 3 mai 2010 - par Philippe Vassé

Crise de l’euro : l’engrenage infernal est en marche

Il a fallu des mois avant que les autorités politiques et financières de la zone euro, s’appuyant sur le FMI ainsi mis à contribution, s’engagent dans l’engrenage infernal de ce qui est présenté de manière inexacte comme une « aide » à l’Etat grec menacé de défaut de paiement, en un mot, de faillite.

Le plan présenté, dont le financement concret est encore....imprécis, tandis que que son montant est plus ou moins fixé, représente un engrenage mortel pour toute la zone euro, d’autant qu’il se présente, selon les informations disponibles, comme une sorte de partenariat inédit Etats-FMI-banques privées des plus dangereux dans sa nature même.

En résumé, des pays eux-mêmes menacés par la crise qui a assailli la Grèce, entendent apporter des fonds à ce pays, alors que leurs propres déficits publics sont dans le rouge et leur économie dans une situation des plus critiques. Au royaume des éclopés, le plus invalide du moment, la Grèce, attire l’argent des autres handicapés. Ce plan a un véritable aspect « Cour des Miracles »....

Les Etats qui vont couler veulent aider celui qui sombre : une histoire de fous racontée par des irresponsables !

Le plan qui est donc annoncé, claironné, plan censé sauver du désastre de l’éclatement la zone euro et l’euro est tout, sauf un plan qui résout un seul problème de fond.

Il est bien sûr facile de se moquer d’un plan qui est bâti sur des financements imprécis et non-détaillées, de plus étalés sur 3 ans comme il est aisé de ridiculiser un plan qui sollicite, gag ultime, les banques privées afin de concourir VOLONTAIREMENT à sa réalisation !!! Ce qui revient à dire aux banques privées de participer à une opération de pseudo-sauvetage alors qu’elles n’y ont d’autre intérêt que les créances qu’elles détiennent, ou non, sur la Grèce.

Mais, cette ironie de bon aloi ferait diversion sur l’essentiel : la zone euro est engagé dans une spirale infernale où se mélangent, de manière de plus en plus explosive, un nouvel accroissement des déficits publics déjà très inquiétants de la plupart des pays de la zone, des menaces de récession majeure du fait des politiques de restriction draconienne du pouvoir d’achat disponible et enfin la faillite totale des objectifs annoncés qui justifiaient l’euro et la zone qui porte son nom, à savoir générer un espace de paix, de prospérité et de progrès social autant qu’économique.

Imaginer l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, voire la France, qui est aussi engluée dans une montée exponentielle de ses déficits publics, apporter des milliards d’euros à la Grèce peut sembler à tout esprit sensé une histoire de fous, un acte irresponsable.C’est pourtant ce que les dirigeants politiques annoncent à leurs opinions.

Certes, les économistes les plus cyniques expliqueront avec raison que le plan annoncé récompense d’abord les spéculateurs sur la dette grecque, en cela que ces derniers ont obtenu que la zone euro et le FMI acceptent d’abonder des sommes colossales, prélevées sur des Etats exsangues financièrement, afin de payer les intérêts élevés obtenus par lesdits spéculateurs sur les emprunts de l’Etat grec !

Ce plan est donc d’abord une victoire des spéculateurs internationaux qui siphonnent ainsi les caisses des Etats de la zone euro, ou, si l’on préfère, qui réalisent un hold-up légalisé pacifique sur toutes les ressources collectées des pays concernés.

Question subsidiaire : pourquoi, avec ces succès obtenus, les spéculateurs ne continueraient-ils pas à jouer leur propre jeu, en s’attaquant à des Etats affaiblis par ce plan, et d’abord l’Espagne, puis le Portugal, puis l’Irlande, avant les autres ? D’autant que les autorités politiques ne font, avec le plan d’aide à la Grèce, que démontrer leur absence de volonté à juguler les attaques spéculatives, à réguler ce qui est pudiquement appelé « les marchés  », à les taxer et à attaquer le mal à sa racine ?

La diagonale du fou ou une solidarité financière vaine et suicidaire

Le plan concentre une croyance quasi-mystique et essaie de nier les processus réels générés par la crise mondiale : la croyance dogmatique, c’est l’affirmation qu’il faut à tout prix assurer la défense de l’euro et de sa zone, y compris en poussant l’ensemble des Etats de cette zone dans le gouffre financier sans fond et une crise sociale sans précédent.

Pour prendre une image simple, le paquebot « zone euro » perd chaque jour des milliards d’euros dans son ensemble par 11 trous plus ou moins grands dans sa coque.

L’un est plus grand et menaçant que les autres pour l’instant : la voie d’eau financière grecque.

Pour essayer de colmater cette fuite-là, on va prendre à ce qui alimente les 10 autres trous leurs moyens, ce qui va aggraver et élargir ces 10 autres brèches dans la coque collective. Tout cela dans un contexte où, de plus, les sources qui alimentent les fonds perdus diminuent par suite, non de dépenses publiques trop lourdes, mais de l’insuffisance des recettes fiscales levées et du refus de combattre à sa source la spéculation financière..

D’un autre côté, ce plan, dans ses aspects sociaux visant à abaisser le niveau de vie des populations de la zone euro, est destructeur de ce qu’il prétend sauver. En baissant les dépenses publiques, en affaiblissant ainsi la consommation et le pouvoir d’achat, en poussant à une paupérisation générale en zone euro, tous les mythes fondateurs de l’euro (prospérité, plein emploi, vie meilleure, stabilité des sociétés, protection contre les crises externes, etc...) sont sapés d’un seul coup et la monnaie commune est frappée du rejet populaire qui s’abat sur la cause identifiable des malheurs communs des populations européennes.

Résumons : sur le plan matériel, ce plan ne peut rien régler à terme sur les problèmes de fond, mais il va précipiter la crise de l’euro et de tous les Etats de la zone. Le problème grave qui frappe l’Etat grec va devenir le problème insurmontable de tous les Etats, Allemagne inclus.

Sur le plan politique, l’euro et la zone éponyme sont devenus, pour les citoyens européens, avec ce plan et ses déclinaisons nationales de régression sociale inacceptable, les causes évidentes de tous les maux actuels. La monnaie commune va concentrer, cristalliser, structurer contre elle tous les mécontentements d’une majorité rapidement croissante de citoyens qui refusent un déclin de la société.

Le danger que l’on prétend ainsi combattre par une solidarité aussi vaine que déraisonnable est évident : un retour en force de frictions entre Etats, nourries par les échecs des mesures des gouvernants qui auront affaibli dans leur propre pays leurs marges de manœuvre politique.

Le risque est donc grand de voir surgir des rancunes nationalistes brutales qui seront alors des facteurs de désagrégation politique interne de la zone euro.

De la Grèce à la Belgique, en passant par la France et l’Espagne, la colère sociale gronde en Europe

Toute étude, analyse et réflexion prospective de la crise actuelle de l’euro serait incomplète si les questions sociales dans la zone euro étaient laissées de côté.

La réalité, le poids, la force des mouvements sociaux de révolte collective que tous les observateurs attentifs notent en Europe auront à l’évidence des conséquences sur la situation économique par le biais des décisions politiques qu’elles imposeront inévitablement.

La Grèce est en effervescence sociale : on peut comparer la population grecque à une chaudière sous pression qui peut exploser à tout moment, d’autant que les discours nationalistes des autorités du pays ne peuvent qu’avoir un effet-boomerang dans l’opinion publique grecque contre l’euro et la zone euro, sources apparentes de tous les ennuis du peuple hellène.

En Belgique, il n’y a plus de gouvernement stable et assuré. Et la Belgique, cœur politique de l’Union Européenne et de la zone euro, est au centre de toutes les tensions qui conduisent à la dislocation de ce pays. Son explosion, devenue du domaine du possible, voire du probable, accélérerait de façon foudroyante la fin de la zone euro.

En France et en Espagne, les menaces sur les systèmes de retraite touchent toute la société et posent des questions de fond. Les gouvernements sont affaiblis et déconsidérés.

Peuvent-ils en même temps gérer une récession forte, résister à une révolte massive de la population et continuer à ne pas accroître les ressources fiscales, en les prenant là où est l’argent mobilisable de suite pour sauver les Etats de la faillite, à savoir dans le portefeuille des grosses entreprises, des banques, des classes sociales les plus aisées ?

Des réponses à toutes ces contradictions dépend l’avenir collectif des peuples de la zone euro.

Quant à l’euro comme monnaie, certains peuvent s’accrocher à un dogme qui s’écroule. Cela n’empêche pas la marche inéluctable à son effondrement de continuer, le plan commun FMI-UE-BCE- Etats nationaux conduisant tout droit à ce résultat.

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NOTES EXPLICATIVES ET REFERENCES INFORMATIVES :

- Sur la paupérisation rapide en France et son expression concrète :

http://www.lejdd.fr/Societe/Depeches/Fins-de-mois-difficiles-pour-50-des-Francais-189986/

- Sur la nature et la profondeur de ce qui est appelé à tort « crise grecque » :

http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-04-22/crise-de-la-dette-le-plan-europeen-pourrait-ne-pas-etre-suffisant-pour-la-grece/916/0/447072

- Sur l’irréalisme du plan dit de sauvetage de la Grèce et sur le thèse du « trop peu, trop tard » :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100429.REU7640/un-sauvetage-d-autres-pays-pourrait-couter-500-milliards-d-euros.html

- Sur le thème de la régression sociale dans toute l’Europe et la révolte des peuples en zone euro :

http://eco.rue89.com/2010/04/30/portugal-irlande-grece-et-espagne-la-claque-sociale-149489

- Sur le mythe des Etats vivant au-dessus de leurs moyens, thème récurrent dans le public français nourri de thèses illogiques depuis 27 ans, rappelons que les gouvernements fixent les pourcentages des taxes, impôts et contributions sociales, et que ces outils sont donc utilisables avant tout autre moyen afin de lever plus de ressources par la fiscalité (notamment sur les classes les plus aisées et les grosses entreprises ainsi que les banques) au lieu de choisir la voie de la dette.

Au sens propre économique, un Etat et ses systèmes sociaux vivraient au-dessus de leurs moyens s’il était impossible pour eux de prélever plus de ressources. Ce qui n’a jamais été le cas en zone euro. Le choix est et a toujours été politique : les dirigeants politiques ont préféré accroître la dette au profit des banques et des spéculateurs plutôt que d’augmenter les taxes et impôts de façon rationnelle, comme le prouvent en France la fameuse loi sur le «  bouclier fiscal », une aberration dogmatique totale sur le plan budgétaire ou le refus tout aussi dramatique des Etats de la zone euro (entre autres) de taxer les plus-values financières issues de la spéculation, ce qui aurait eu un double effet positif, pour le budget des Etats et contre les attaques spéculatives....

Ce choix politique explique donc pourquoi la situation actuelle n’est pas due au niveau de vie des peuples, mais bien à l’incurie exclusive des dirigeants politiques qui ont protégé contre l’intérêt collectif des populations les intérêts bien matériels des banques, des spéculateurs et des couches les plus riches. Ainsi, il est évident que les dettes accumulées, en Grèce ou dans les autres pays, ne sont pas celles des peuples. Les seuls responsables et coupables sont les dirigeants politiques.



124 réactions


  • Alpo47 Alpo47 3 mai 2010 11:15

    Naomi Klein, dans son ouvrage « la stratégie du choc », décrit très bien ces processus : créer le chaos-attendre la demande-arriver avec sa solution.

    Ce chaos vise, in fine, à accentuer la mainmise des « rentiers-actionnaires », sur nos sociétés.
    A la fin de la « partie », on s’apercevra que les entreprises privées, notamment les banques, se sont emparées de toutes nos ressources, des biens des Etats autrefois fonctions régaliennes.

    Le monde qui nous attend est celui d’une nouvelle forme d’esclavage, largement inconsciente, où mieux vaudra être riche et bien portant que pauvre et en mauvaise santé . (Sic)


    • titi titi 3 mai 2010 12:06

      Naomi Klein, dans son ouvrage « la stratégie du choc »,


      Il parait que pour se faire une opinion il faut croiser les sources...
      Sauf que sur AV pas un sujet sans qu’on nous parle de « Naomi Klein, dans son ouvrage »la stratégie du choc« , »
      On est très loin d’un pluralité de sources... Est ce le nouveau « petit livre rouge » ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 12:23

      Cher Alpo47,

      le pessimisme ne mène jamais à rien de positif. Une analyse lucide peut par contre conduire à l’action collective structurée qui apporte les solutions concrètes aux problèmes réels vécus.

      Les livres, c’est bien. La réalité, c’est mieux. L’action sur la réalité, c’est ce qui existe de mieux !

      Bien cordialement,


    • Alpo47 Alpo47 3 mai 2010 13:12

      Cher Philippe,

      Ce que vous nommez pessimisme, d’autres l’appelleront « tentative d’analyse de la situation ». Certes avec les probables erreurs inhérentes à mes propres limites. Soyez assuré que je préfèrerais en faire une lecture plus rassurante.
      Pour ce qui concerne cet auteur, on ne peut que constater que ses analyses peuvent servir de grille de décryptage aux différentes crises depuis 30 ans.
      Je ne crois pas qu’il faille pratiquer la « politique de l’autruche » et faire comme si tout devait toujours trouver une solution positive...
      Tenter de nommer les errements et leurs causes, ce n’est pas les accepter. Plutot le premier pas indispensable avant la réaction.

      Par contre, je vous suis complètement pour ce qui consiste à dire qu’il est grand temps de consacrer toute notre énergie à RECHERCHER DES SOLUTIONS bénéfiques au plus grand nombre.

      Qui commence ?


    • Pascain Pascain 3 mai 2010 13:42

      Qui a dit :
      - En 1934 Les pessimistes ont fini a « Beverly hills » tandis que les optimistes a « Auswitch » ???


    • Pascain Pascain 3 mai 2010 14:04

      Qui a dit :
      - En 1934 Les pessimistes ont fini a « Beverly hills » tandis que les optimistes a « Auswitch » ???


    • Peretz Peretz 3 mai 2010 17:13

      Qui commence ? Moi peut-être...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 mai 2010 23:10

      @ Philippe Vassé : 


      L’analyse lucide, ici, mène a un constat de faillite. L’argent ne vaut plus rien et n’est encore en circulation que parce que les médias acceptent de ne pas dire qu’in ne vaut plus rien. Il n’y a qu’une seule solution. Émettre une nouvelle monnaie - sous la responsabilité d« une entité qui n’aura pour l’instant rien de démocratique - et s’assurer que les gens mangent et que les roues tournent encore pendant qu’on bâtira un autre modèle de société.

      Les dettes en »vieille monnaie" doivent être remboursée au mieux, par une ponction sur le capital et non sur les revenus. Salaires comme paiements d’assistant doivent être indexés et versés en nouvelle monnaie. 


      Ce sera ça ou la révolution. D’abord la désobéissance civile spontanée. Ensuite l’insurrection. Pas des manifestants, en masse dans les rues ; des commandos en grappes sur les toits. Pas le terrorisme - que le pouvoir tente scandaleusement de promouvoir parce qu’il est totalement improductif ! - mais l’attaque ciblée sur les vrais responsables.


      Grand amoureux de la paix, je souhaiterais que l’on n’en vienne pas là. Mais il faudrait que le pouvoir cesse de dire des niaiseries.


      Pierre JC Allard

    • sisyphe sisyphe 4 mai 2010 12:23

      Bravo pour cette analyse totalement pertinente.

      Oser reporocher à des peuples de vivre au dessus de leurs moyens, quand la part dus richesses produites par les travailleurs, ne cesse d’augmenter, et que près de 10% de ces richesses sont passées, en 20 ans, du travail au capital, frait état de quel cynisme se nourrit le système dictatorial et mafieux de la finance internationale et des banksters, aidé et soutenu par tous les dirigeants politiques des pays occidentaux.

      Particulièrement cocasse de constater que le pays qui, de plus en plus, domine le monde, est, lui, un pays communiste, qui édicte sa propre monnaie....

      Tout ceci, effectivement parfaitement analysé par Naomi Klein dans « La stratégie du choc » montre une seule chose ; la progressive PRIVATISATION du monde (gouvernements y compris), pour répondre aux seuls intérêts des affameurs-spéculateurs du système financier mafieux.

      La seule solutioon à ce scandaleux hold up perpetré par les mafias financières est une suite de soulèvements populaires, qui arrive à IMPOSER le vital changement de système, et l’urgente REFORME MONETAIRE, qui supprime leur pouvoir de nuisance aux banques, aux marchés, aux spéculateurs.

      Soutien au peuple Grec en lutte ; la légitime révolte est plus que jamais vitale.


    • Traroth Traroth 4 mai 2010 13:07

      @titi : Mais personne ne vous empêche de nous livrer les réflexions issues de vos lectures à vous, hein !
      Cela dit, si c’est la collection Harlequin, vous pouvez garder vos réflexions pour vous... smiley


  • FRIDA FRIDA 3 mai 2010 11:16

    L’Allemagne devient un Etat plus souvrain que les autres, l’Europe est bien de la mythologie, pas d’existence ni politique ni économique, elle se voulait comme essence la défense de ses peuples, elle est l’instrument de la défense de rapaces.


    • pmxr pmxr 3 mai 2010 11:42

      bah ... le symbole de l’allemangne c’est un AIGLE ! smiley


    • brieli67 3 mai 2010 11:55
      Faites donc comme Madame Bruni 
      prenez/empruntez un petit Français


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 12:56

      Chère Frida,

      Votre conclusion synthétise exactement ce qu’est, non pas l’Europe, espace géographique, mais l’Union Européenne dans son essence même : un instrument qui ne sert en définitive qu’aux actions destructrices des spéculateurs, appuyés et validés par les politiques qui ont mis en place ce « service direct de soutien aux spéculateurs ».

      Bien cordialement,


  • webrunner webrunner 3 mai 2010 11:34

    excellent.


  • Francis, agnotologue JL 3 mai 2010 11:41

    Excellente analyse et qui voit grand. La question qui se pose est : savent-ils jusqu’où ils peuvent aller trop loin ?

    Je ne le crois pas. Tout comme on a pu dire que si les syndicats n’existaient pas, le patronat les inventerait", on peut dire ici que seuls les soulèvements populaires pourraient arrêter ces fous. Et encore, vu qu’ils ont le pouvoir de réprimer les soulèvements populaires qt qu’ils ne s’en priveront pas.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:00

      Cher JL,

      En temps de crise, vous noterez que les forces dites de l’ordre public ne sont ni des réalités extérieures à la société, ni des entités qui ne subissent pas la situation générale.

      Il suffit de regarder en France la crise qui se manifeste avec force dans la police, l’armée et la gendarmerie -composante de l’armée- pour avoir une vision plus claire et précise des réalités sur ce sujet.

      Une crise financière, qui devient crise politique et sociale, est aussi par essence une crise de dislocation de l’Etat et de tous ses composants.

      Bien cordialement,


  • bonsens 3 mai 2010 11:50

    vivement la fin de l’euro et que la dictature de bruxelles créve comme une baudruche . Quel plaisir ce sera de bruler dans les rues le - si laid - drapeau bleu aux insignifiantes étoiles , faisant bétement la ronde autour du vide , ce qui est révélateur . Je prépare déja une bonne bouteille d’avance.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:08

      Cher bonsens,

      Une note d’humour citoyen sur votre commentaire : quelle type de bouteille comptez-vous déboucher pour l’occasion que vous avez indiquée ?

      Question secondaire : comptez-vous au moins la partager dans un esprit fraternel avec d’autres citoyens ?

      Précision utile : le drapeau de l’Union européenne est en fait un drapeau d’origine catholique, symbole de la piété religieuse envers une personne d sexe féminin qui serait restée, selon certains, vierge malgré un ou plusieurs accouchements.

      Les étoiles entouraient la tête (supposée et reproduite sans modèle d’origine) de ladite femme vierge qui, je le rappelle, n’était pas la fameuse Jeanne d’Arc, dite en histoire religieuse française « la pucelle d’Orléans » bien qu’elle ait été, selon certains, native de Lorraine.

      Bien cordialement,


    • slipenfer 3 mai 2010 16:58

      Salut bonsens
      cadeau pour toi si tu ne connaissait pas.
      vidéo en 7 parties dont une analyse sur sur le drapeau français au cout de l’ histoire.
      si tu trouve trop long attaque direct à la vidéo 6
      http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=368


    • stephanie stephanie 3 mai 2010 20:40

      Excellentes ces vidéos, à voir et revoir !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 mai 2010 23:34

      Si l’Occident ne s’unit pas - et l’Europe unie est un premier pas vers un Occident uni - notre culture sera vassalisée et il n’y aura plus de bonnes bouteilles que dans les restaurants de Shanghai, Comme il y a dejà plus de trois-etoiles Michelin dans la seule vile de Tokyo que dans toute la France.  Et ce n’est que le plus superficiel des signaux.


      Cette crise est le signal plus sérieux qu’il faut cesser de se conduire comme des gamins capricieux. Pour la première fois depuis des siècles, notre civilisation fait face à un autre défi qu’une guerre civile. Tolérer l’ineptie et la corruption dans la gouvernance est devenu impardonnable. 


    • bonsens 4 mai 2010 09:33

      bonjour Philippe ,
      j’apprécie par exemple la clairette de die tradition , gouleyante et qui ne fait pas mal à la tete , tout en etant moins snob que le champagne . Je vais bien sur partager cette bouteille avec d’autres citoyens de rencontre ( le contraire ne serait pas drole ) . Merci pour ces éclairages sur les origines du drapeau européiste.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 mai 2010 10:11

      Bonjour, bonsens,

      Certes, la Clairette de Die est un choix honorable pour une boisson festive, mais, il est d’autres breuvages fort respectables pour honorer Bacchus, hors des bouteilles onéreuses.

      Mais, cela est un libre débat où toutes les opinions, comme ailleurs, sont libres et toutes également valables.

      Sur l’origine du drapeau de l’Union européenne, il a fallu des enquêtes intéressantes de chercheuses et chercheurs des associations en Europe de la Libre Pensée pour découvrir le « pot aux roses » final qui d’ailleurs fut confirmé par les dérives cléricales des dirigeants de l’Union européenne contre les principes de la laïcité (rappelons que seuls deux pays de l’UE sont laïques en droit : la France et le Portugal !!!

      Trêve de bavardage sur les vins qui apportent gaieté dans la fraternité et amour de la liberté contre toute oppression, fut-elle gustative, voici des liens qui éclaireront le sujet de la naissance pas fièrement revendiquée dans son origine catholique du drapeau de l’UE :

      http://saint-christophe-sur-le-nais.over-blog.com/article-32117644.html

      http://saint-christophe-sur-le-nais.over-blog.com/ext/http://www.atheisme.org/drapeau.html

      Bien cordialement et librement vôtre,


    • sisyphe sisyphe 4 mai 2010 14:28

      Personnellement, je me demande surtout ce qu’attendent les manifestants des divers pays pour s’attaquer enfin AUX BANQUES ; au lieu de bruler des drapeaux ou des voitures, voilà qui serait une oeuvre utile...


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 mai 2010 11:56

     

    BMW M6
    C’est la plus performante des BMW « grand public ». La M6 en impose autant par son gabarit statutaire que par son V10 5.0 de 507 ch pour 520 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 4.6 s et la vitesse de pointe est bridée électroniquement à 250 km/h.

    Mercedes SLS
    Hommage à la mythique 300 SL de 1954, la Mercedes SLS est un savant mélange entre design rétro et technologies avant-gardistes. Elle se voit ainsi équipée d’un bloc V8 6.3 de 571 ch pour un couple de 650 Nm. Depuis la 300 SL, l’efficacité a bien sûr radicalement évoluée puisque le 0 à 100 km/h est tropillé en 3.8 s pour une Vmax de 317 km/h.

    Alfa Romeo 8C Competizione
    La 8C Competizione n’est pas la plus efficace des sportives mais il faut bien avouer qu’elle en a l’apparence. Véritable œuvre d’art, cette Alfa Romeo comme on aimerait en voir plus souvent est tout de même animée par un V8 4.7 de 450 ch. Sa vitesse maximale a été enregistrée à 292 km/h pour un 0 à 100 km/h effectué en 4.5 s.



    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 mai 2010 12:04

      Salut Bernard, belle remarque, d’ailleurs quand tous ces richards devront fuir, leur monture et leur 500 chevaux de feu leur sera d’un excellent service, car 500 insurgés leur courront après...Les afficionados de corridas vont viser le rouge pour le planté final. Mais le pétrole va d’ailleurs exploser avec le tchernobyl du golf du Mexique.


    • roger 3 mai 2010 18:20

      Mercedes SLS (Salut Les Smicards)


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 mai 2010 11:57

    Salut WR,

    La dette de la Grèce représente 1.6 % de l’ensemble des mouvement de tout ce continent. Depuis quand ce petit rien déstabilise le quotidien de 450 000 000 d’européens... ? le but de cette machination est de créer une panique générale. Christine Lagarde déclarait tout à l’heure à jean Pierre Elkabach qu’il fallait revoir le système des agences de notation. Comme par hasard, elle vient juste de comprendre l’origine du malaise. Pensez vous qu’elle aurait osé dire une chose pareille il y a quinze jours ou largement avant que la note ne tombe... ? Maintenant c’est trop tard.

    si vous voulez ne pas céder à la panique, écoutez celui-ci : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/j-l-melenchon-by-the-blogs-74240


  • ZEN ZEN 3 mai 2010 12:01

    Le pauvre Jacques Delors tonne, un peu tard, contre la dénaturation du projet européen , la prééminence de la finance sur l’économie réelle


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:14

      Cher Zen,

      Il ne peut y avoir dénaturation quand les textes fondateurs étaient tous axés sur la prééminence absolue et considérée comme éternelle et inviolable de la spéculation et de l’économie de marché sur tout autre intérêt, y compris l’intérêt public des peuples.

      Il faudra un jour que des médias réellement déterminés à rechercher les racines politiques de Jacques Delors et de l’Union Européenne se penchent sur ces « sujets ».

      De l’école d’Uriage cher au régime de Vichy aux doctrines sociales catholiques à but corporatiste, la filiation politique de Jacques Delors, entre autres, est fort intéressante pour éclairer les objectifs REELS assignés par les « marchés » à l’Union Européenne.

      Bien amicalement,


    • brieli67 3 mai 2010 13:28

      en 2oo3 :


      chahuté par Chirac et Barnier

      résultats ??


    • ddacoudre ddacoudre 3 mai 2010 20:44

      bonjour vassé

      je te mets mon commentaire à cet endroit car je rencontre quelques problèmes

      bon article j’ai noté ceci : Le problème grave qui frappe l’Etat grec va devenir le problème insurmontable de tous les Etats, Allemagne inclus.

      et je suis bien d’accord avec cela je m’en explique dans un article dont je te mets le lien.

      http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=74403

      cordialement.


  • Céphale Céphale 3 mai 2010 12:18

    Ce plan, signé hier par la Grèce, ne résout rien. Je suppose que tous les dirigeants européens le savent bien. Il n’a qu’un but : faire gagner le parti d’Angela Merkel aux élections de Rhénanie Westphalie qui auront lieu dimanche prochain. Les sondages sont mauvais. Angela Merkel risque de perdre la majorité à la chambre haute du Parlement, ce qui ouvrirait une crise politique en Allemagne. La semaine prochaine, après ces élections, les chefs d’Etats vont peut-être dire enfin ce qu’ils pensent de la soi-disant solidarité européenne. Quant à Barroso, Van Rompuy et Trichet, on ne les entend plus.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 3 mai 2010 13:08

      La solidarité avec la Grèce n’est pas spécialement populaire en Allemagne, c’est pourquoi entre autres motifs , Angela a tant tergiverser avant de s’y résoudre. 


      Ce sont plutôt les banques allemandes qui ont fait pression sur le gvt allemand pour récupérer, grâce à cette aide, tout ou partie de la dette grecque qu’ils détiennent . Cette aide est d’abord une aide aux banques allemandes et françaises qui détiennent 70% de cette dette.
       
      Votre argument repose sur un contre-sens !

    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:17

      Cher Sylvain,

      Pour une fois, il faut admettre que vous avez raison sur les deux parties distinctes de votre commentaire.

      Il faudrait y rajouter, pour être exhaustif, que toutes les banques- allemandes ou non- qui ont spéculé et servi à spéculer sur la dette grecque sont effectivement celles qui espèrent gagner dans ce jeu de dupes sur le dos de centaines de millions de citoyens.

      Bien cordialement,


  • ZEN ZEN 3 mai 2010 12:40

    Cynisme , inconscience ou impuissance ?...

    -Un prêt gagnant-gagnant...qui ne sera sans doute jamais remboursé


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:19

      Cher Zen,

      Impuissance, inconscience et cynisme peuvent parfaitement se conjuguer.

      La preuve en est donnée ici par votre apport et son lien.

      Bien amicalement,


  • HELIOS HELIOS 3 mai 2010 12:42

    Ben moi, j’ai beaucoup plus peur que l’autorisation de tirer sur la foule, par les forces de police LEGALEMENT AUTORISE PAR LE TRAITE DE LISBONNE ne soit utilisé ...que du probleme financier grec.

    Car, le defaut dans votre article, c’est un de ses premices, et je vous cite :

    En résumé, des pays eux-mêmes menacés par la crise qui a assailli la Grèce, entendent apporter des fonds à ce pays, alors que leurs propres déficits publics sont dans le rouge et leur économie dans une situation des plus critiques. Au royaume des éclopés, le plus invalide du moment, la Grèce, attire l’argent des autres handicapés. Ce plan a un véritable aspect « Cour des Miracles »....

    Vous voyez, vous supposez que les autres etats qui vont aider la grece, et même la grece, sont a genoux... eh bien non. ils ne sont a genous qu’a travers les lunettes des systemes financiers sans aucun contact avec la realité.

    Parce qu’en fait, qu’est-ce que c’est que le deficit et la dette ? regardons la Grece.... elle a emprunté sur les marchés de l’argent. C’est qui deja le marché ? le marché ce sont les banques grecques, mais aussi la Societe Generale et les autres banques europeenes.

    Donc, La France va emprunter a la BCE ( a 1,4%) de l’argent qu’elle va preter a la grece a 5% (au passage l’etat va donc engranger 3,6% pour supporter ses propres emprunts)... et la Grece va rembourser ses dettes, c’est a dire la Societe Generale. En fait la France GARANTI a ses banques leur argent et saigne un peu plus la Grece.

    Les autres pays de l’UE vont faire pareil, notament l’Allemagne a qui la Grece doit beaucoup d’argent déja.

    Mais sur le fond, les entreprises grecques qui fabriquent de la Feta et des olives, vont elles arreter de le faire, le fromage et les olives ? ben non bien sur, comme le reste de l’economie.
    La realité, c’est que l’etat grec va ponctionner les 3,6% que les autres pays de l’union vont pomper a la Grece par les interets sur le dos du peuple grec.
     L’etat grec va donc augmenter ses prelevements sur la societe grecque dans le but unique d’alimenter les caisses des autres etats de l’union... une sorte de subvention des pays les plus pauvres vers les pays les plus riches.
     
    En fait cela se passe normalement comme pour le peuple : les riches se servent de plus en plus sur les pauvres, et ce n’est pas etonnant que ce soit le Portugal, l’Espagne et l’Italie qui soient ensuite sur la liste. Apres avoir recu les subventions de Bruxelles depuis le debut de l’union, voila qu’ils vont mainetnant rembourser. genial non ? on attends l’autre scenario pour les pays de l’est apres celui-ci. Au passage, personne ne parle des autres pays, hors Euro et hors UE qui sont dans la même m... (c’est vrai que la-bas, les peuple n’ont même pas le droit de manifester)

    Le seul risque, c’est que les peuples en prennent conscience et ruent dans les brancards. Mais, au vu du nombre de gens dans la rue le 1er mai, je ne crois pas que ce soit pour demain.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 mai 2010 12:59

      Helios, qui veut dire en grec... ?

      Les compagnies maritimes incitées à s’installer en Grèce

      (Grèce hebdo 29-05-2008) 

      Pendant une réunion à Athènes le 28 mai, le ministre de l’Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, a précisé qu’une des grandes priorités du gouvernement est d’attirer les compagnies maritimes sur le territoire grec avec une législation fiscale favorable. Deux jours auparavant, le ministre de la Marine marchande Giorgos Voulgarakis et le PDG de la Bourse d’Athènes (ATHEX), Spyros Kapralos ont, eux aussi, invité les banquiers et les grands armateurs grecs à enregistrer leurs entreprises à la Bourse d’Athènes. Voulgarakis a noté que toutes les conditions sont favorables afin que le secteur de la marine marchande soit enregistré à l’ATHEX. Soulignant que la marine marchande grecque représente le 17% de la flotte mondiale, dépassant des pays comme le Japon, la Norvège et les États-Unis, le ministre a annoncé que son ministère va tout faire pour attirer les compagnies maritimes dans le marché grec.

      Avec un 7% du PIB le secteur maritime fait le secteur économique le plus important du pays

      La navigation hellénique constitue un facteur de développement dynamique pour l’économie grecque et elle est la meilleure représentation de la Grèce au niveau mondial. Rappeler que la Marine marchande hellénique est la plus importante du monde ne suffit pas à illustrer le rôle capital qu’elle remplit aujourd’hui.

      À l’heure actuelle, la Navigation hellénique (y compris les navires privés grecs battant pavillon étranger) se situe au premier rang mondial avec une flotte de 3 246 navires de tous types (au dessus de 1 000 jtb), soit un total de 75 156 763 tonnes brutes, couvrant ainsi 16% de la capacité mondiale. Par ailleurs, l’ensemble des navires battant pavillon grec ne représentent que 8% du tonnage mondial, ce qui place la Grèce à la troisième place, parmi les pays leaders de la navigation internationale. En outre, possédant environ 50% de l’ensemble de la flotte européenne, la marine marchande grecque est la première de l’UE. Enfin, ce secteur emploie plus de 50 000 marins, soit l’équivalent de 3% de la main d’œuvre totale, assurant un revenu à 5% des foyers grecs.

      La marine marchande n’a jamais cessé de constituer un rempart pour l’économie grecque, mais c’est en 1995 que les opérations maritimes ont permis à la Grèce d’attirer 2 191 milliards de dollars,

      source :


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:27

      Cher Helios,

      les volcans sociaux fument toujours le plus faiblement en apparence quand se prépare une crise sociale majeure.

      Les apparences sur ce point sont toujours très trompeuses. Le 5 mai en Grèce risque bien , avec l’appel à la grève générale, de marquer un tournant politique, pour ce pays et pour les autres.

      Il suffit pour prendre le pouls social des peuples de regarder et lire les sondages de mécontentement social, pour la France : 75% ! En Grèce, plus de 85% !

      Les crises sociales ne naissent pas des actions prévues par des appareils syndicaux et/ou politiques, elles sont spontanées et en général provoquées par un fait en apparence peu important. L’histoire en offre des exemples magnifiques, dont pour la France 1936, 1947, 1953, 1968, 1995....

      Ce qui domine n’est pas le pessimisme dans la population européenne, c’est la colère qui est née de l’inquiétude devant un avenir de possible régression sociale qui est de facto inacceptable.

      Bien cordialement,


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 3 mai 2010 12:59

    Vous ne semblez pas comprendre que la zone euro est formatée par des intérêts indissociables et oblige, en une situation de panique, de serrer les coudes. Un seul exemple le prouve : la dette grecque est détenue à 70% par les banques françaises (40%) et allemandes (30%). Or la sortie de l’euro de la Grèce ferait que ces banques perdraient tout ! 


    Au fond les états ne font que continuer à soutenir les banques pour éviter un effondrement économique total non pas de la Grèce seulement, mais d’eux même.

    Que cela soit un risque est indubitable, mais la prise de ce risque est inévitable dans le contexte d’interdépendance financière qui est le nôtre et que nul ne peut faire disparaitre par des invocations nationalistes irréelles.

    • saint_sebastien saint_sebastien 3 mai 2010 13:19

      « que nul ne peut faire disparaitre par des invocations nationalistes irréelles. »

      Malgré le fait que vous soyez mon ancien prof de philo , je me permet d’affirmer que l’histoire de l’humanité dit le tout le contraire.

      Il a suffit d’un seul meurtre pour plonger toute l’Europe du 20e siècle dans la folie guerrière.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:35

      Cher Sylvain,

      Quelle est la différence, selon vous, entre « une prise de risque considérable » afin de sauver les actifs pourris des banques privées en majorité allemandes et françaises ET un comportement suicidaire quand on sait ne pas avoir le moyens d’enrayer une catastrophe créée par ceux qui veulent maintenant faire croire qu’ils peuvent la résoudre ?

      La marge est étroite, selon vos propres dires, mais où est-elle donc selon vous ?

      A 110 milliards, à 145 milliards, à 500 milliards d’euros ?

      Poser la question est montrer que vous vous trompez vous-même. Mais, par contre, ceux qui jouent avec le feu des milliards d’euros pour enrichir les spéculateurs risquent effectivement de réveiller des démons « nationalistes » qu’ils ont commencé à agiter d’eux-mêmes. (cf : Papandréou et ses tirades sur la nation grecque éternelle à sauver....)

      Bien cordialement,


    • Céphale Céphale 3 mai 2010 14:36

      Il faudrait m’expliquer de quelle façon l’Etat français soutient les banques. Elles se soutiennent très bien toutes seules. 


    • Céphale Céphale 3 mai 2010 17:18

      Après avoir répondu brièvement à Sylvain Reboul, qui n’a pas compris que ce ne sont pas les Etats mais les banques privées qui fabriquent le plus de monnaie, sous forme d’actions et d’obilgations, j’ai quitté ce fil, affligé par la nullité des commentaires, et j’ai regardé un entretien entre Mélanchon et Touati sur arretsurimage.net (une heure environ). Magistral cours d’économie que je recommande à tous ceux qui veulent comprendre quelque chose à ce marché de dupes. Voir aussi ce que dit A-J Holbecq sur la dette publique. C’est une excellente présentation de la théorie monétaire.


    • Philou017 Philou017 3 mai 2010 23:53

      S Reboul : "Que cela soit un risque est indubitable, mais la prise de ce risque est inévitable dans le contexte d’interdépendance financière qui est le nôtre
      Qui nous a foutu dans cette m..... ? qui nous a vanté l’europe comme facteur de progres économique et social de puis des années ? Qui a avalisé l’Euro ? Qui a voulu un libéralisme qui met les états sur le flanc pendant que la finance se gave et spécule à qui mieux mieux ?"

      Tiens , quelques citations :

      « Voter contre ce traité, ce serait voter contre nous-mêmes, contre l’histoire, contre le socialisme démocratique. » (Jack Lang,Le Nouvel Observateur, 21.10.04)

      « Il faut ratifier ce texte car, pour la première fois, il dessine l’Europe que nous voulons : une Europe politique et sociale. » (Bertrand Delanoë et Dominique Strauss-Kahn, Le Monde, 3.7.04)

      « Le 50e anniversaire du Traité de Rome, le 25 mars prochain, nous offre l’occasion de donner un nouveau souffle à la construction européenne : pour une Europe politique, pour une Europe de l’ambition économique et du progrès social, pour une Europe qui nous protège. La France y prendra naturellement toute sa part. » (J Chirac, 21.6.2006)

      « Etre conséquent, c’est aussi refuser une logique absurde qui conduit (…) à couper les investissements publics et à tailler dans les dépenses sociales quand la croissance ralentie et le chômage augmente ». (Sarkosy , Juin 2006)

      « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité  ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie  » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)

      « Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. »(Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)

      « L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)

      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Betisier_Maastricht_TCE.htm


  • jymb 3 mai 2010 13:15

    Bizarre tout de même, il y a quelques mois sur Avox, je me souviens d’articles affirmants que l’effondrement terminal du dollar était proche, que le prix du baril de pétrole serait fixé en euros...
    Donc rien n’est écrit, en blanc ou en noir.


    • herve33 3 mai 2010 13:38

      D’après LEAP 2020 , cette faillite de la grèce serait plutot une manoeuvre de diversion pour cacher l’etat catastrophique de l’économie américaine .

      Extrait :
      Le bruit fait autour de la Grèce par les médias, anglais et américains en particulier, aura tenté de cacher à la plupart des acteurs économiques, financiers et politiques le fait que le problème grec n’était pas le signe d’une prochaine crise de la zone Euro (2), mais en fait un indice avancé du prochain grand choc de la crise systémique globale, à savoir la collision entre, d’une part, la virtualité des économies britannique et américaine fondées sur un endettement public et privé insoutenable et, d’autre part, le double mur de la maturité des emprunts venant à échéance à partir de 2011 cumulée à la pénurie globale de fonds disponibles pour se refinancer à bon marché.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:42

      Cher jymb,

      Des processus contradictoires peuvent ne pas s’exclure. Ce qui est certain est que nous sommes entrés dans une crise mondiale décisive de dislocation du marché mondial, qui connaîtra des fluctuations temporaires, en clair, des périodes d’accalmie ou de faux arrêt, avant de terribles résurgences.

      S’il est probable que la tendance mondiale remette en cause à terme le rôle du dollar dans ce contexte, d’autres phénomènes sont aussi à la fois prévisibles parce qu’inscrits dans une tendance essentielle, mais imprévisibles dans leur ampleur et leur date de surgissement.

      Certes, aucun livre de l’avenir n’est écrit nulle part, mais les tendances lourdes existent et permettent des déductions pratiques générales, mais que les faits préciseront. On appelle cela la loi des développements inégaux, mais combinés.

      Bien cordialement,


    • titi titi 3 mai 2010 13:56

      @jymb,

      Le principal avantage de prédire tout et son contraire , c’est de fatalement avoir raison un jour.

      Dans quelques moi sur AV vous trouverez des gens qui pourrons étayer leurs thèses en les pontuant de « je vous l’avais bien dit »... ils ne savent toujours pas quoi encore.... mais ce n’est qu’un détail...


    • Laurent_K 3 mai 2010 17:14

      L’effondrement du dollar US ou pour être exact la fin du système monétaire basé exclusivement sur le dollar US est toujours d’actualité. Les forces qui poussent dans cette direction sont toujours là car sur le long terme, cela traduit tout simplement l’évolution de l’économie depuis 1945.

      La nouveauté, c’est que l’Euro apparaissait il y a quelques mois comme un possible remplaçant du dollar US. Avec la valse hésitation sur la crise grecque, cette hypothèse est quasiment oubliée.


  • herve33 3 mai 2010 13:32

    Cette faillite de la Grèce n’est que le premier domino des pays qui risque la faillite , on a rien réglé sur le problème de la régulation et du pouvoir sans limites de la sphère financière . Résultat , il n’y a plus de limites , à l’orgie de la spéculation , le système est entrain de s’autodétruire et d’entrainer les peuples dans la chute .

    La seule solution est une volonté politique forte de remettre la finance à sa place , éviter la concentration des richesses entre les mêmes mains , et interdire les paris sur les fluctutations des prix surtout des matières premières .


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 13:46

      Cher Hervé 33,

      Votre commentaire est judicieux et ses conclusions pourraient être les bases essentielles, les objectifs d’intérêt public, de gouvernements qui ne seraient plus les « souteneurs des spéculateurs. »

      Mais, la question est pour les peuples de se doter de gouvernements qui aillent résolument dans ce sens de l’intérêt collectif primant sur le intérêts des spéculateurs.

      Et là, nous arrivons dans le domaine de l’action politique collective organisée.

      Bien cordialement,


  • ZEN ZEN 3 mai 2010 13:41

    Reboul a raison de signaler que l’Allemagne, entre autres, n’aide la Grèce que par intérêt et par peur

    Les égoïsmes nationaux risquent de prendre le dessus, révélant la faiblesse structurelle de l’Europe...et du système bancaire allemand, à la faveur de la crise
    ["...
    plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d’euros, selon le Bafin.
    HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.
    Parmi d’autres banques très exposées en Grèce figurent la Commerzbank qui détiendrait 4,6 milliards d’euros d’obligations grecques, ainsi que les banques régionales LBBW (2,7 milliards d’euros d’obligations grecques) et Bayern LB (1,5 milliard d’euros d’obligations).
    "]

    -Une affaire allemande aussi ?

    "..La politique d’austérité excessive menée en Allemagne depuis le début des années 2000, sous la houlette notamment du social-démocrate Gerhard Schröder, porte une lourde responsabilité dans les difficultés actuelles de la zone.
    Compte tenu du poids de l’économie allemande, un quart de la zone euro, sa très faible croissance depuis dix ans a plombé ses voisins, contribuant notablement à la dérive des comptes publics des autres pays.Cette politique trop restrictive, logiquement associée à une inflation très basse, a également empêché la Banque centrale d’augmenter ses taux d’intérêt pour calmer la surchauffe qui se produisait parallèlement en Espagne, en Irlande, au Portugal et en Grèce, du fait de taux d’intérêt réels trop faibles.
    Enfin, cette austérité excessive s’est traduite par des excédents commerciaux colossaux : 166 milliards d’euro soit 6,6 % du PIB en 2008. Des excédents réalisés aux deux tiers en Europe : en ne consommant pas assez, votre pays a posé depuis dix ans, le même type de problèmes à ses voisins que la Chine au monde

    Les Européens tentent (en effet) d’imposer aux Grecs des mesures d’austérité de plus en plus draconiennes, sans leur apporter en contrepartie les prêts à bas taux d’intérêt que le FMI leur consentirait. Du coup, les Grecs sont obligés d’emprunter à des taux très élevés et le consensus qui s’était établi en Grèce autour des mesures d’austérité vacille.
    Avec au bout du compte le risque d’une explosion sociale et d’une victoire des spéculateurs entraînant par contagion la chute du Portugal puis de l’Espagne…
    "
    (G.Duval)
    -Un contentieux qui refait surface ?
    -
    Entre les Grecs et le mark, l’Allemagne choisit… le mark


    • grosminique 3 mai 2010 14:16

      Je dirai même qu’on peut se faire enc.... par les grecs sans être obligé de se déplacer. Un progrès en quelque sorte.


  • Céphale Céphale 3 mai 2010 14:24

    Prêter de l’argent au taux de 5% à quelqu’un qui n’est pas solvable et qui s’en servira seulement pour rembourser les intérêts de ses dettes passées, c’est surréaliste !

    On nous prend pour des cons.

  • Thierry LEITZ 3 mai 2010 14:43

    La Grèce est comme une voiture en feu dont ceux qui lui ont prêté des pièces veulent les récupérer, ou se les faire payer vite, avant l’explosion.

    Que la voiture soit foutue et ses occupants brûlés, sans compter les passants, ils s’en foutent. Ils seront loin déjà, sur leurs yachts à boire à la santé le feu l’euro...

    Si j’ai un ami sur-endetté dans la panade, je ne vais surement pas lui prêter de l’argent...
    Il faut qu’il assume ses erreurs, mais l’aide c’est le don, en argent ou nature avec quelques garanties de bonne utilisation future.

    Comme disait Mélenchon, se faire 2 ou 3 points sur le dos des grecs à la rue, c’est complètement immoral, surtout quand on sait à qui cela profite in fine...

    L’incurie et la lacheté des gouvernants sont bien soulignées dans cet article. Merci à Philippe Vassé.

    Bonne crise à tous !


  • Fabienm 3 mai 2010 15:46

    La seule chose qui sépare les rentiers actionnaires du nirvana est bien entendu les états nations. Une seule étape manque à leur plan : faire sombrer les états. C’est bien là le but ultime du plan de « sauvetage » de la Grèce.
    Pourtant d’autres solutions existent, comme laisser les états re-faire fonctionner la planche à billets (ce que font allègrement GB et USA depuis le début de la crise), en appeler à la BCE, etc, etc.

    Mais non, les médias continuent à nous présenter une belle histoire où nous n’aurions d’autre solution que de sauver le soldat Grec (la mauvaise Grèce comme dirait je ne sais plus quel journaliste débile) en lui assénant en plus un plan d’austérité !

    Le monde va mal ... la seule bonne nouvelle est qu’en accélérant notre perte, les financiers vont forcément créer une réaction brutale.


  • cmoy patou 3 mai 2010 15:47

    L’Europe ne fait qu’appliquer ce que tous les ménages surendettés ont fait n’arrivant pas a rembourser un prêt ,on en reprend un etc..........

    La fin de l’histoire ne sera elle pas la même que pour les ménages surendettés. ?


  • Internaute Internaute 3 mai 2010 16:25

    Ce qui est triste est qu’on se préoccupe de la Grèce alors que le fond du problème vient de l’endettement des gouvernements. Aujourd’hui on prend des mesures pour assurer le paiement des dettes grecques (je n’écris pas aider la Grèce et encore moins sauver la Grèce) et on n’en prend aucune contre le gouvernement français qui vit à crédit à partir du mois d’Août. Comme cela a été dit plus haut, les 100 milliards n’iront pas aux grecs qui eux vont être punis pour s’rte trop endettés et vont devoir se serrer la ceinture. Ils iront directement dans les banques d’affaires qui ont prêté à l’Etat grec et finiront peut-être dans des placements de produits financier. Ce sont tous ces plans d’aide qui font remonter la bourse car plus personne ne sait où les placer tellement il y a d’argent en circulation. Pendant ce temps les lignes de chômeurs d’allongent.

    Je propose deux réformes pour la zone Euro.
    La première est d’inscrire dans les constitutions que l’administration publique n’a pas le droit de s’endetter pour des frais de fonctionnement.

    La deuxième est une réforme de la BCE pour qu’elle joue l’ancien rôle des banques naitonales, c’est à dire prêter sans intérêts aux Etats membres. Bien entendu, l’avantage de l’existence d’une banque commune serait que tout prêt devrait recevoir l’assentiment des autres Etats. On évitera ainsi les politiques clientélistes qui ont conduit à la nécessité de crééer la BCE. Dans cette approche, les pays de la zone Euro cessent tout de suite de payer les intérêts dus pour les prêts qu’ils ont. Plus personne ne leur prêtera et la BCE reprendra le flambeau. Pendant ce temps on économise d’un seul coup les intérêts qui représentent, dans le cas de la France, le montant total de l’impôt sur le revenu. Voilà du budget libre pour un usage plus utile.


  • alcodu 3 mai 2010 16:41
    • Peuvent-ils en même temps gérer une récession forte, résister à une révolte massive de la population et continuer à ne pas accroître les ressources fiscales, en les prenant là où est l’argent mobilisable de suite pour sauver les Etats de la faillite, à savoir dans le portefeuille des grosses entreprises, des banques, des classes sociales les plus aisées ?
    .
    Les dépenses de l’Etat français se montent déjà à 56% du PIB

    Le taux réel d’imposition des populations (toutes taxes et prélèvements confondus) va de 40% (smicard) à 70% classes moyennes-hautes et cadres sups.
    Si on fait ce que vous suggérez, ce qui reste de l’économie concurrentielle, ce secteur qui fait encore survivre l’économie française, risque de s’effondrer brutalement.
    Dans ce cas il y aura une baisse dramatique des rentrées d’impôts. Les fonctionnaires, les emplois aidés, le secteur associatif, se prélèveront des impôts entre eux....

    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 17:06

      Cher alcodu,

      Je ne sais pas d’où vous tirez votre taux de 56% de taxes, impôts et prélèvements sociaux, taux qui, de plus, en soi, ne signifie pas grand-chose quant aux possibilités fiscales d’un Etat s’il n’est pas ramené à son PIB et surtout à la distribution internes des revenus disponibles.

      Rassurez-vous, en France comme dans d’autres pays, les possibilités de ressources fiscales sont très nombreuses d’autant que la répartition dans le PIB entre les revenus du travail et du capital sont largement en faveur du second.

      Il n’est que de voir le rapport surréaliste entre les revenus les plus hauts et les plus bas pour comprendre que les classes les plus riches, les banques spéculatives et les grosses entreprises sont loin d’être des misérables fiscaux.... !!!

      C’est dire si les marges fiscales sont grandes et ouvertes.

      Bien cordialement,


    • titi titi 3 mai 2010 17:53

      Votre raisonnement simpliste vous fait oublié l’essentiel : il y a beaucoup moins de riches que de pauvres.
      Taxer les riches les rendra assurément moins riche, mais ne rendra pas les pauvres moins pauvres.
      Un impot ne vaut que par l’étendue de son assiette.

      Comme disait un ami, dans « CAC 40 » il y a 40, et nous sommes 65 000 000.


    • alcodu 3 mai 2010 20:09

      Bonjour,

      Je ne parlais pas des taxes mais des dépenses de l’Etat français. Le dernier chiffre publié par l’INSEE sur le niveau des dépenses se situe autour de 54% du PIB. C’était le chiffre des dépenses de l’Etat à l’arrivée de N. Sarkozy au pouvoir. Depuis, ce chiffre à augmenté et se situerait (ce n’est pas un chiffre officiel INSEE) autour de 56 %. Nous vivons donc dans un Etat clairement socialiste (même s’il est de droite). Tous les Etats socialistes comme la France ou la Grèce coulent économiquement. L’histoire l’a amplement montré dans le passé, et même dans le passé récent en Amérique latine et en Afrique. La France s’enfonce lentement dans le socialisme donc elle coule lentement. Tout est donc parfaitement normal. Je dirais que le bateau coule normalement.

      En ce qui concerne les impôts et taxes il ne s’élèvent pas à 54 ou 56 % du PIB mais se situent plutôt entre 45% (derniers chiffres INSEE) et 48% du PIB. La différence, avec les dépenses, ce sont les recettes (très faibles) et c’est la dette qui, il faut le rappeler, sert dans notre pays à financer les dépenses courantes (et non l’investissement ou l’exceptionnel).

      Je trouve donc votre analyse très pertinente sur l’effet domino de la crise Grecque. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle sont arrivés les analystes libéraux. En revanche l’embryon de solution que vous suggérez me parait radical pour précipiter le naufrage des économies les plus socialistes de la zone euro.

      gauche liberale


    • Cogno2 3 mai 2010 22:13

      Nous vivons donc dans un Etat clairement socialiste

       smiley


  • slipenfer 3 mai 2010 16:49

    L’auteur.
    que pensez-vous de pierre hillard
    la décomposition des nations européennes et la marche
    irrésistible du nouvel ordre mondial ?

    vidéo ici
    http://www.dailymotion.com/relevance/search/Pierre+Hillard+-+Europe+et+Nouvel+Ordre+Mondial


    • stephanie stephanie 3 mai 2010 20:58

      la dernière audio-vidéo d’hier matin :

      http://www.dailymotion.com/video/xd5r2m_pierre-hillard-richard-pellegrin-02_news

      J’ai eu un coup au moral :(((


    • slipenfer 3 mai 2010 21:49

      stephanie
      merci pour le lien, tu est rapide ladidon
      j’ai écouté il est pas l’aise le pierre Hillard la voix pas comme d’habitude oulla !!! çà krin le malaise
      l’auteur de l’article à fait un acte manqué aussi en me répondant.
      La pensée peur se mouvoir et évoluer en fonction de divers paramètres
      La pensée peur
      il à du avoir un flash s’il à bien lu ou vu le travail de Pierro la gachette.
      (Je subodore sans peuvent mais bon rien ne me l’interdit, je suis taquin aussi).
       Hillard qui malgré sont « handicape » (docteur en science politique et professeur de relations internationales à l’École supérieure du commerce extérieur)
       Ressemble bien à un être humain une fois !
      Les dés sont Jeté comme il dit ,L’auteur de l’article va re coincer.
      Mais je ne suis qu’une tite fourmis. ALLA jacta EST

      l’enfer ’l’enfer de mes fesse, la Valhöll m’ attend au pays des occis.


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 16:59

    Cher slipenfer,

    Je ne pense rien de toute pensée formaliste qui part d’un dogme (une marche irrésistible vers un but donné de l’histoire) pour arriver à un résultat sans intérêt concret pour personne.

    Seule la réalité vivante est intéressante parce que nous la vivons et qu’elle détermine, en fonction de nos actions collectives, la réalité à venir.

    Rien n’est irrésistible et définitif. Les pensées mécanistes sont empreintes d’un esprit religieux (tout est écrit d’avance) qui n’a aucune utilité dans la vie sociale.

    Bien cordialement,


  • slipenfer 3 mai 2010 17:16

    Merci de votre réponse
    je note.
    sinon comme blague : les pensées mécanistes ne vous font pas pensée à
    l’engrenage infernal est en marche.

     


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 17:36

      Cher Slipenfer,

      Amateur d’humour, il est évident qu’un engrenage est une pièce mécanique.

      Mais, une pièce mécanique n’est pas une pensée de même nature.

      La pensée peur se mouvoir et évoluer en fonction de divers paramètres, la pièce mécanique ne peut se changer elle-même, elle a besoin de l’intervention de la pensée humaine.

      Bien cordialement,


  • slipenfer 3 mai 2010 17:32

    Une autres blague de garagistes Hors sujet
    vous pouvez la replier
    J’ai déjà démonté une boîte A vitesse car il n’y as pas vitesse dans cette boîte.
    En physique, la vitesse est une grandeur qui mesure le rapport d’une évolution au temps.(wikipédia)
    il n’existe donc pas de boîte DE vitesse comme le prétend wikipedia.
    Peut-que la physique ne concerne pas les automobiles ?
    par contre une boîte de rapport d’une évolution au temps
    je sais pas si on peut dire ça.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 18:53

      Cher alchimie,

      Je ne sais pas ce qu’est un article ou une information « catastrophiste » pour votre entendement.

      Les faits et données étaient clairement publiques et référencées, je pensais qu’un esprit éveillé suffisait à regarder en face la réalité qui est sous nos yeux collectifs.

      Par contre, y voir une atteinte aux principes de « solidarité sociale » sous prétexte que je ne suis pas partisan de payer les bénéfices illégitimes de spéculateurs qui coulent les économies et détruisent les emplois, là, je reconnais que vous avez fait preuve d’une vue qui me dépasse.

      La solidarité avec les spéculateurs, les Madoff ou les dirigeants de Goldman et Sachs devenant une solidarité sociale obligatoire, je ne connaissais pas.

      Etes-vous sûr de vous être clairement exprimé et surtout avec logique et cohérence intellectuelle ?

      Bien cordialement,


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 3 mai 2010 18:04

    Excellent article. Excellent. Le résumé de la situation, les origines de la crise, la traitrise des gouvernants à la solde des banksters.
    +1


  • Le péripate Le péripate 3 mai 2010 18:04

    Je suis mort de rire. Augmenter les impôts sur les « classes aisées » (kesaco ?), je crois que que j’y échapperait...
    Mais les entreprises.... Ouarf. Une entreprise ne paie jamais d’impôts. Non, jamais. Celui qui paie l’impôt de l’entreprise, c’est le salarié et le consommateur.

    Vous et moi.

    Complètement con comme idée.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 19:03

      Le Péripate,

      Merci pour votre commentaire qui est d’un certain intérêt, certes tout relatif..

      Connaissez-vous la progressivité de l’impôt sur les revenus, l’impôt sur les bénéfices des sociétés privées et voyez-vous une difficulté morale, juridique ou autre à imposer les spéculateurs et les organismes qui les aident en empochant sur le travail et le revenu des peuples des bénéfices illicites qui tuent l’économie réelle ?

      Il serait bon d’aborder les problèmes du monde et du continent sur lequel vous vivez autrement qu’avec des formules binaires et des mots qui n’ont aucun sens.

      Je vous invite à travailler ce souci du dialogue constructif et cohérent.

      Bien cordialement,


    • Le péripate Le péripate 4 mai 2010 05:19

      Je vois en effet une « petite » difficulté morale, puisque vous semblez vous en soucier : l’impôt est la forme moderne de l’esclavage.
      Autre chose ?


    • Francis, agnotologue JL 4 mai 2010 08:17

      Inénarrable péripate ! L’impôt est ce qui différencie une société barbare et une société civilisée : l’impôt est la morale du capitalisme.

      C’est le mode de finacement d’une production de biens et de services qui ne peuvent ou ne doivent être facturés directement aux consommateurs.

      Les bénéficiaires de ces biens sont aussi et surtout les grandes entreprises. Ces biens sont tout ce qui permet la reproduction de la main d’oeuvre et les infrastrutures, ainsi que les ressources sanitaires ou naturelles, et dont usent et abusent les capitalistes.

      Ne pas vouloir payer l’impôt relève d’un esprit prédateur le plus obtus qui soit. Victor Hugo disait : "dans tous les camps il y a des salauds et des imbéciles. Je crois qu’on peut dire qu’en politique le camp des libéraux est fait par eux et pour eux.


    • Francis, agnotologue JL 4 mai 2010 08:22

      Parmi les idées complètement con, celles de péripate tiennent la vedette.

      En effet, que ce soit le consommateur qui paie l’impôt qu’acquitte l’entreprise, où est le problème ? Si la bagnole que j’achète a consommé 50% de prestations publiques, où est le problème quand je paie ces prestations par le biais de l’impôt et des taxes ?

      Faut-il être idiot pour ne pas comprendre cela !


  • slipenfer 3 mai 2010 18:06

    L’auteur
    Rien n’est irrésistible et définitif
    vous généralisez un peu vite je trouve.
    je connait une naine blanche qui maintenant fait la morale aux étoiles.


  • frédéric lyon 3 mai 2010 18:13

    Article catastrophiste pondu par une officine politique qui espère sans doute surfer sur la catastrophe qu’elle ne cessera de nous prédire tous les jours pour le lendemain matin.


    Alors les petits amis, lequel d’entre vous ira détruire son abribus le premier ??

    Il faut montrer l’exemple au peuple !

    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 18:57

      Cher Frédéric Lyon,

      Je vous sais gré de votre commentaire constructif en prise directe avec les réalités de l’actualité mondiale et européenne.

      Votre subtilité inquisitrice quant à une « officine politique » est d’une rare valeur.

      Quant à vos réflexions de fond, pourriez-vous avoir l’obligeance de les souligner afin qu’il soit possible de les distinguer.

      Trop de profonde finesse tue la finesse.

      Bien cordialement,


    • frédéric lyon 4 mai 2010 00:49

      Réponse sans aucun intérêt dont vous auriez dû vous dispenser.


    • Traroth Traroth 4 mai 2010 01:20

      Et en matière de propos sans aucun intérêt, vous vous y connaissez, pas vrai, Lyon ? smiley


  • worf worf 3 mai 2010 19:01

    Après les traders lors de la crise 2008, les agences de notation seront les nouveaux boucs émissaires (dixit Lagarde) de la crise de l’euro ? Les réformer, nouvelle action politique du futur G20, pour calmer le jeu et se dire que les politiques font encore quelque chose dans ce monde.


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 mai 2010 19:18

    Cher Worf,

    Il est vrai que les politiques responsables et coupables de la crise actuelle préfèrent parler des agences de notation plutôt que des spéculateurs et des banques qui les servent et se servent au passage.

    Un bouc-émissaire est nécessaire pour cette alliance politiques-spéculateurs.

    Des discours seront donc prononcés contre les « fautives agences de notation » afin ...de ne pas toucher aux « gentils spéculateurs » et « aux »sympathiques banques" qui les aident à saigner les peuples, leur travail et les économies.

    La lâcheté a besoin de ces bouc-émissaires. Les peuples non !

    Bien cordialement,


  • marie 3 mai 2010 20:10

    lu sur la poste : Google pourrait acheter la Grèce ; pas mal non ?


  • xray 3 mai 2010 21:01


    L’Allemagne, sur qui le financement de l’Europe repose, risque de se sortir de l’Europe par le haut. Espérons que la France sera capable d’en faire autant. 

    Aujourd’hui on nous parle d’un grave problème de finance avec la Grèce. 
    À y regarder de plus près, il s’agit d’un faux problème. Un problème fabriqué de toute pièce. La Grèce n’est pas un cas unique. 
    L’église Orthodoxe grecque, échappant à toute fiscalité, est devenu le plus grand propriétaire foncier en Grèce (pratiquement le seul). On ne compte pas aussi les dizaines de milliards investis sur les marchés boursiers. 

    Hier on a oublié de nous parler du boulet Polonais. 
    À peine intégrée à l’Europe, la Pologne a utilisé les 80 milliards d’euros de la dotation européenne pour acheter des avions militaires américains. « Il faut dire que les Polonais sont très riches. » 

    Dans la foulée, la Pologne va utiliser « cette nouvelle liberté » pour interdire le droit à l’avortement. Cela ne peut qu’augmenter le niveau de vie des Polonais qui, dans la réalité, est l’un des plus modeste d’europe. 

    Demain on passera sous silence que la Turquie dispose actuellement d’une quinzaine d’ogives nucléaires gracieusement offertes par les étasuniens dans le cadre de l’OTAN. 


    L’EUROPE du Chaos 

    Le problème n’est plus de « construire » l’Europe. Le problème est : « Comment se débarrasser de cette saloperie ? » 

    On s’achemine vers une société européenne sans nom, sans repères matériels réels, gavée de mensonges, de drogue,  de religions. Une société entièrement soumise au totalitarisme religieux. 

    Menteur comme un journaliste 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/05/03/menteur-comme-un-journaliste.html 



  • BA 3 mai 2010 21:52

    Les ministres des finances de la zone euro ont décidé, dimanche 2 mai, « d’activer » sans délai un plan d’aide à la Grèce de 110 milliards d’euros, dont 80 milliards à leur charge, et le reste apporté par le FMI.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/02/l-europe-approuve-l-aide-financiere-a-la-grece_1345672_3214.html#ens_id=1268560

    Prenons les quatre pays qui devraient prêter le plus :

    - 1- L’Allemagne devrait prêter à la Grèce 27,92 % du prêt total, soit 22 milliards 336 millions d’euros.

    - 2- La France devrait prêter à la Grèce 20,97 % du prêt total, soit 16 milliards 776 millions d’euros.

    Vous avez bien lu : la France devrait prêter à la Grèce 16 milliards 776 millions d’euros.

    - 3- L’Italie devrait prêter 18,42 % du prêt total, soit 14 milliards 736 millions d’euros.

    - 4- L’Espagne devrait prêter 12,24 % du prêt total, soit 9 milliards 792 millions d’euros.

     

    Les Etats européens vont maintenant emprunter sur les marchés internationaux. Ensuite, ils vont re-prêter ces sommes à la Grèce. Enfin, ils ne reverront jamais ces sommes car la Grèce ne pourra jamais les rembourser.

    Cette folie a un nom : ça s’appelle un suicide collectif.


  • brieli67 3 mai 2010 22:11

    EN DIRECT LIVE

    dans les studios de la télé publique GRECQUE  :

    lors de l’émission avec le ministre de l’ Education Nationale :
    Grosse bagarre entre forces de l’ordre et les syndicalistes « gauchistes »


  • brieli67 3 mai 2010 22:34

    deux enseignants sévèrement blessés hospitalisés 





  • fifilafiloche fifilafiloche 3 mai 2010 22:58

    Oui, Monsieur Vassé, l’Occident rentre en cycle économique hivernal, mais que l’ été a été agréable pour ceux qui ont su en profiter. 30 ans de croissance forte, où l’on a pu offrir aux populations un niveau de confort inégalé dans l’histoire de l’humanité. Puis 30 ans d’automne où l’on a mis les radiateurs à fond pour se sentir comme en Eté, parce que les premiers frimas semblaient insupportables pour ceux nés dans la châleur estivale.


    Après l’hiver, viendra le printemps de nouveau, dans une génération. Ceux qui seront nés en hiver seront plus forts, plus préparés. Il y aura des victimes, ceux qui se sont bernés de l’illusion de vivre dans une île tropicale. Il y aura des épargnés, ceux qui ont récolté leur bois en Automne.

    Il y a aussi la possibilité de partir là où le soleil brille...comme nous l’avons fait durant notre expansion mondiale. L’ Afrique, l’Amérique du Sud restent des zones d’opportunités pour peu qu’on ait l’esprit entrepreneur, loin de la complexité d’un continent surpeuplé, surlégiféré, surconstruit...un continent saturé.


  • Philou017 Philou017 4 mai 2010 00:04

    « ceux qui ont récolté leur bois en Automne. »
    Vous vouez dire, ceux qui se sont gavés dans les stocks-options, les actions, les spéculations, le casino fou des titrisations ? Ceux-là ont eu en effet le temps de mettre du pognon de coté.
    Tandis que le travailleur profiteur qui dépense son SMIC en entier, quelle imprévoyance....


  • moebius 4 mai 2010 00:36

    « Imaginer l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, voire la France, qui est aussi engluée dans une montée exponentielle de ses déficits publics, apporter des milliards d’euros à la Grèce peut sembler à tout esprit sensé une histoire de fous, un acte irresponsable.C’est pourtant ce que les dirigeants politiques annoncent à leurs opinions »

     Il y’a des pays qui peuvent encore emprunter pour pouvoir préter a d’autres qui ne le peuvent plus et doivent donc faire face à leur échéance. ;.ou faire comme ci pour rassurer les autres mais qui sont aussi impliqués qu’eux dans un processus ou le nationalisme ne leur servira plus de rien pour échapper à la loi organique de la dette...du moins en Europe qui est le symptome de l’echec de l’idée de la nation dans son corps méme ... Des pays dont la signature vaut encore quelque chose mais pour combien de temps encore ? . . Le monde est en train de changer et ce changement semble décisif,C’est une crise
     Cet « engrenage infernale » a toujours été et la dette infinie et la fuite en avant et la guerre et le progrés et l’histoire et son cauchemard... Nous ne passons pas d’une ére de stabilité a une ére de trouble. C’est la conscience ou la représentation de ce que nous devons et de ce que nous sommes nous qui change et nous n’avons pas encore les représentations communes qui....mais elles vont arriver elles arrivent là maintenant


  • moebius 4 mai 2010 00:48

     ce monde est nouveau


  • frédéric lyon 4 mai 2010 00:56

    Article sans aucun intérêt donc, sinon de répéter une fois encore les prédictions catastrophistes d’une officine de propagande politique confidentielle, dont le perroquet d’aujourd’hui prétend être « historien » (! ?), sans doute pour mieux étayer ses élucubrations.


    Combien avons-nous eu « d’articles » de ce genre depuis le début de cette nouvelle « crise de 29 » pour nous annoncer la fin du monde ?

    Des centaines, tous aussi risibles les uns que les autres ! 

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