mercredi 25 septembre 2019 - par Bruno Hubacher

Crise de liquidité

C’est bien la première fois depuis la crise financière de 2008 que la banque centrale américaine a dû déboucher la tuyauterie de Wall Street in extremis.

En effet, elle a dû injecter, pendant cinq jours de suite, la semaine passée, 278 milliards USD (RT) dans ce qu’on appelle le marché des « repos » (repurchase agreements ou pension de titres), suite à une hausse soudaine du taux au jour le jour, auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles, à 10% (p.a.), taux dont la moyenne oscille autour de 2% depuis à peu près une année, après avoir été proche de zéro pendant près de six ans. L’action de la Fed a fait replonger celui-ci au niveau de 2% par la suite, pour le moment, causant un ouf de soulagement.

Car, comme le remarque le magazine « Fortune » ce phénomène ressemble étrangement à la situation à l’aube de la crise des « subprimes » en 2007.

Pas du tout, nous rassure la presse financière. Cette pénurie de fonds à court terme serait dû à de multiples facteurs « imprévisibles ». Il semblerait que, le même jour que les banques avaient besoin de liquidités pour payer leurs impôts trimestriels, le marché devait faire face à une vente de bons du trésor par la Réserve Fédérale de 78 milliards USD, dans le cadre de ses efforts, depuis cinq ans, de drainer les marchés financiers des liquidités en excès, injectées depuis la crise de 2008. (quantitative easing)

Cet « assouplissement quantitatif » pour rappel, consistait dans l’achat continu par la banque centrale, pendant six ans, de bons du trésor américain, en injectant, ou créant du néant, de l’argent, dans l’espoir, vain, que les banques utiliseraient ces liquidités pour les prêter à l’économie réelle.

Le rétropédalage de cette politique depuis cinq ans maintenant, la revente de tous ces bons du trésor, accumulés par la banque centrale, a causé un drain de liquidité, plus ou moins aigu selon l’établissement financier, apparemment difficilement mesurable par le gardien suprême du système, à en juger par ces opérations de pompiers. La récente vente de 78 milliards USD, aurait-elle été de trop ? Pendant combien de temps va-t-elle rétropédaler le rétropédalage ?

Toujours est-il, la banque centrale vient de décider, qu’elle continuera à soulager les fins de mois des banques ad « vitam aeternam ». Car, comme nous l’explique l’économiste de « Bank of America » : « We expect the US funding markets to be in a permanent state of reserve scarcity ». Pas très rassurant. 



4 réactions


  • Parrhesia Parrhesia 25 septembre 2019 13:58

    >>> Crise de liquidité…<<<

    Ne nous inquiétons pas outre mesure !

    Il ne s’agit peut-être que d’une simple panne mécanique de la planche à billet !!!


  • the clone the clone 25 septembre 2019 16:18
    Crise de liquidité

    Consulter un urologue ....


  • Kapimo Kapimo 26 septembre 2019 00:42

    Bref, ils n’arrivent pas à localiser le pognon. C’était bien la peine de faire tourner la planche à billet comme des malades.

    Comme quoi, ils ne savent pas ce qu’ils font..


  • Ruut Ruut 30 septembre 2019 09:40

    Perso hier j’ai vu que le distributeur de la BNP ne fonctionnait pas, impossibilité de retirer du liquide.

    (Déjà qu’ils ont interdits les retraits le soir et la Nuit, sans parler des limites de retrais abusifs et non modifiables vraiment en ligne (l’option y est mais ne fonctionne pas, comme par hasard)…..

    De plus en plus difficile d’avoir des Euro….


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