mercredi 14 septembre 2016 - par hugo BOTOPO

Croissance / Décroissance ; Démagogie / Démographie ; Bougies / LUMIÈRES

Dans l'attente des élections de 2017, le tour de chauffe des primaires oblige les politiciens à affronter (ou à esquiver pour ceux qui ont peur ou conscience de leur insignifiance) les questions sur l'avenir constructible des Français en économie (production, emplois, pouvoir d'achat, salaires, impôts...), en protection sociale (scolarités, santé, retraites, allocations, sécurité...), en devenir de la planète (réchauffement et perturbations climatiques, épuisement des ressources fossiles et biologiques, disparition des espèces, dégradations irréversibles), en identité française partagée, en croyances personnelles et/ou collectives (religions, sectes, idéologies/idéalismes, philosophies de vie,....).

Les analyses et les solutions préconisées sont faites soit à l'éclairage "à la bougie" en ne distinguant que les "contenants", soit sous l'éclairage pénétrant "des LUMIÈRES" pour révéler les "contenus", les fondamentaux internes des questions posées.

Le débat croissance/décroissance tourne principalement autour de la résorption du chômage et la création de nouveaux emplois  : depuis le premier choc pétrolier, depuis "Giscard à la barre", cette problématique n'a pas trouvé de solutions efficaces en France et dans beaucoup de pays. Les contraintes permanentes dans ce débat sont, dans le désordre, les effets de la productivité (conception des produits, automatisation croissante...), la concurrence des fournisseurs à coûts de main-d'oeuvre particulièrement bas (esclavagisme "heureux" et moderne) et l'arrivée sur le marché de l'emploi de nombreux jeunes surnuméraires (vis-à-vis du remplacement poste pour poste) relativement mieux formés que leurs aînés. Ce dernier point est relatif à la démographie ! Pour les deux premiers points il serait d'une part impensable de refuser le progrès mécanique et informatique dans les processus de production et d'autre part la mondialisation "heureuse" (pour gonfler les profits) serait difficilement réglementable (NO DEREGULATION).

Alors le débat se dissocie entre ceux qui préconisent de la CROISSANCE par la relance de la demande ou par la relance de l'offre. En France, la demande solvable est atone et l'offre la plus dynamique provient des importations : une croissance de l'offre française sans demande correspondante (hors produits pour l'export) est aussi vouée à l'échec. C'est alors qu'intervient les "grands Zoros" de l'économie, à savoir les différentes obédiences économiques, pour préconiser la DÉCROISSANCE, sous le double prétexte du réchauffement climatique dû à la trop grande émission de gaz à effet de serre par les activités économiques et de la destruction des ressources planétaires fossiles et/ou biologiques : pour imager leurs propos, des communicants écolos déclarent que maintenant, à partir de courant juillet ou août, les humains vivent à crédit sur les stocks planétaires ; et de surcroît la date de basculement recule d'année en année car il y a quelque décennie la date était en septembre. Et on pourrait leur rétorquer qu'en 1900 la date n'existait pas ou était "postérieure au 31 décembre" ! Ils hausseraient les épaules devant cette apparente plaisanterie car ils ignorent, volontairement ou non, sa grande part de vérité liée à la démographie ! Cependant on se doit de remercier les écolos dans leur ensemble pour leur politique d'une économie "décarbonnée" avec la préconisation des économies d'énergie (principalement dans le chauffage des habitations et des locaux à réduire par des isolations thermiques) et par le développement des énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire) : la mise en oeuvre de ces préconisations serait peut-être moins rentable ou plus coûteuse que la consommation/destruction des énergies fossiles (stocks limités) mais elle serait créatrice d'emplois. De toute façon, leur rentabilité est incomparable devant celle des RMIstes, des fins de droits, et des chômeurs indemnisés ! Comme les investissements en économie d'énergie sont parfois faiblement rentables (retour sur investissement de 2 à 3 décennies pour des fenêtres à double vitrage, hors frais financiers) il serait utile de promouvoir un financement mixte BCE/États, la BCE remplaçant les inefficaces QE (80 Milliards €/mois) par un financement sur 33 à 50 ans (sans intérêts) de 50% des investissements toutes taxes comprises, l'État apportant les 50% restant : le remboursement serait alors limité à 1 ou 1,5% par an de l'investissement total. Pour des travaux de 10 000€, le remboursement serait de 100 ou 150€/an, bien inférieur aux économies dégagées. La part de l'État de 50% serait compensée par les prélèvements publics fiscaux et sociaux (supérieurs à 50%) sur le coût total des travaux TTC (avec TVA au taux maximum). Cette proposition permettrait aux petits propriétaires (et aussi aux locataires et offices immobiliers) de bénéficier pleinement des subventions, alors que le système actuel de déduction fiscale sur les impôts sur le revenu ne profite qu'aux revenus aisés, qui dans cette version paieraient intégralement leurs impôts. La décroissance de la consommation d'énergie pour le chauffage des locaux irait de pair avec la création d'emplois : 20 Md€/an de la BCE pendant 5 ans (soit 40 Md€ de travaux) correspondent à environ à 400 000 emplois directs pendant les 5 ans.

 

DÉMOGRAPHIE

Après l'avoir cité à plusieurs reprises il serait bon d'analyser le facteur démographie : ce facteur est étrangement absent des discussions politiques, économiques et sociales. S'il est évoqué dans les rapports du GIEC c'est simplement dans la nécessité de tenir compte que la population actuelle supérieure à 7 milliards d'humains devrait atteindre la dizaine de milliards vers 2040 (hypothèse haute) ou seulement 9 milliards en 2050 (hypothèse moyenne) ! La population mondiale n'était que de 1 milliard en 1850 à l'aube de l'ère industrielle et de 2 milliards en 1930. Les émissions de gaz à effet de serre, principalement le gaz carbonique, suivent en importance l'évolution de la population. Mais si jusqu'en 1850 l'absorption du CO2 par les océans et la végétation compensait les émissions, depuis l'ère industrielle la part non absorbée augmente considérablement avec des effets induits sur le réchauffement climatique (effet de serre) et surtout sur l'élévation de la salinité des océans (en plus de leur réchauffement). Enfin, cerise sur le gâteau, le dégel du pergélisol ou permafrost arctique (Canada, Alaska, Sibérie), produit une énorme quantité de CO2 et surtout de méthane (25 fois plus créateur d'effet de serre que le CO2 à même concentration) : c'est une menace catastrophique ! Alors le GIEC a été efficace pour obliger les dirigeants des nations du monde entier à s'engager lors de la COP 21 (à Paris) dans des programmes de limitation des émissions des gaz à effet de serre : les objectifs ne seront pas atteints dans les délais souhaitables, alors l'influence du dégel arctique sera catastrophique en terme de niveau des océans, de températures de l'air, des sols et des océans, et de salinité des océans.

Le commandant Cousteau estimait à son époque que la population d'équilibre de la planète était de 800 millions. À notre époque avec les progrès de l'agriculture biologique et agroforestière et de la micro-irrigation le seuil peut remonter entre 2 à 3 milliards d'individus, à condition de mettre en oeuvre des programmes efficaces de transition énergétique. L'Afrique est passée de 100 millions d'habitants en 1900 à 640 millions en 1990 et 1,1 milliard en 2014 avec des projections de 2 à 3 milliards vers 2050. Hors des pollutions, hors des productions de gaz à effet de serre, le bonheur des Africains, leur nourriture correcte (et l'absence de famines terribles) ne sauraient être dus à la croissance exponentielle de la démographie ! Cette croissance démographique serait-elle liée à des effets de la colonisation ou est-elle indépendante ? Un retour assez rapide vers 3 Mds d'habitants sur la planète, avec des politiques de développement durable, de respect de la nature et du biotope et de transition énergétique permettrait tout à la fois d'aller vers une position d'inversion du réchauffement climatique et de gestion harmonieuse des ressources. C'est une chose de préconiser une mesure de décroissance démographique, à l'instar du Commandant COUSTEAU, c'est une autre paire de manche que de la mettre en oeuvre !!

Avant de préconiser clairement une politique pratique de réduction de la population dans chaque pays, il est utile de rappeler les effets bénéfiques d'une faible natalité (environ 1,5 enfant par femme, n'assurant théoriquement pas le remplacement des générations) sur les économies des pays en plus des indispensables retombées pour l'avenir de la planète ! Quelques exemples types, souvent cités pour leurs soi-disants aspects négatifs, montrent les avantages d'une natalité récessive :

- L'Allemagne, notre voisine exemplaire en gestion des dépenses publiques et en jugulation du chômage est cataloguée en situation démographique déplorable :

 + de 1950 à 1970 le taux de natalité était supérieur à 2 E/F (maxi 2,35)

 + de 1970 à 1990 le taux plonge rapidement en dessous de 1,5 E/F

 + de 1990 à 2012 le taux se stabilise entre 1,3 et 1,4 E/F

 + depuis grâce à des mesures de soutien à la famille le taux remonte vers 1,5 E/F.

En conséquence d'un nombre réduit de naissances, le nombre de décès dépasse celui des naissances depuis 1975 et le bilan depuis 1975 jusqu'à maintenant serait une baisse de population de 5 millions d'habitants : pourtant depuis cette date la population allemande a augmenté de 3,5 millions d'habitants ! Ceci s'explique par un solde migratoire énorme (arithmétiquement de 8,5 millions). Naturellement les statistiques ont réintroduit la RDA de sorte que "l'immigration" de 2 millions d'allemands de la RDA vers la RFA ne rentre pas dans les statistiques. Au total c'est donc une vague migratoire de travailleurs ou de jeunes adultes déjà éduqués et formés dans et par leurs pays d'origine, en provenance des pays de l'Est, des balkans, de l'europe du sud et de la Turquie ; ces valeurs ne tiennent pas compte de la vague récente de réfugiés/immigrés (plus d'un million) en provenance de Syrie et de zones de conflits, cette vague étant majoritairement constituée de jeunes adultes, principalement des hommes : elle est en cours d'alphabétisation, d'intégration/adaptation en attendant d'avoir une prochaine carte de travail. L'immigration des 8,5 millions de personnes pour travailler en Allemagne a permis à cette dernière d'économiser les dépenses publiques (état et landers) depuis la naissance, en frais de santé, de scolarité, de formation professionnelle, d'équipements publics.... soit pour une valeur moyenne de 200 000 € par personne, une économie globale de 1700 Md€ à la charge des pays de naissance et de formation des jeunes. Ce montant est pour 40 ans, soit des moyennes de 42,5 Md€/an et de 212 500 immigrés/an. Dans les années récentes, le solde migratoire était supérieur à 400 000/an, soit une économie annuelle des dépenses publiques supérieures à 80 Md€ ! Cette économie de dépenses publiques n'est pas restituée aux pays d'origine : bien au contraire, la vertueuse Allemagne reproche aux divers pays d'origine (Europe de l'Est et du Sud) leur excès de dépenses publiques ! Les Européistes convaincus et militants oublient de faire campagne pour la restitution de ces dépenses et l'harmonisation/communautarisation des dépenses de formation professionnelle et même scolaires ! On a bien réussi une communautarisation dans de nombreuses productions agricoles, même si certains pays font tout pour la détruire.

 

- La France, qui se donne volontiers en exemple, connaît depuis la fin de la guerre un net surcroît de naissances par rapport aux décès, (800 000 à 900 000 naissances/an entre 46 et 73 pendant le baby boom avec un nombre limité de mères) puis une stabilisation avec baisse de l'indice de fertilité entre 1,6 et 2 E/F, à partir de 72 et l'arrivée en masse de jeunes mères nées pendant le baby boom, mais en conservant des niveaux de naissances autour de 800 000/an. Le nombre de décès est resté stable durant cette période autour de 550 000/an (pointe en 2015 à 600 000 ! (effet vieillissement avec arrivée des "baby boomers" les plus âgés ou effets d'épidémie de grippe ou de canicule). La population française avec un indice de fécondité prétendu à peine suffisant pour le renouvellement des populations est passée de 40 M en 1946 à 66 M en 2016 ! Le solde de naissance/décès étant de l'ordre de 250 à 300 000/an auxquels s'ajoutent des soldes migratoires variables (officiels et déclarés) entre 50 000 et 100 000/an. Le gain de population est donc de 26 M en 70 ans : une grande partie a trouvé un emploi, mais depuis le premier choc pétrolier le stock de chômeurs (et temps très faiblement partiels) s'est enrichi de 200 000/an.

Alors que l'Allemagne voyait ses dépenses publiques se réduire pour élever, éduquer et former ses jeunes (en fermant des classes, puis des écoles, collèges et lycées), la France devait faire face à de grosses dépenses publiques pour ses jeunes en trop grande quantité (plus allongement de la scolarité et réduction du nombre d'élèves par classe). La France de 66 M habitants a plus de naissances et de jeunes que l'Allemagne de 82 M habitants (avec des PIB en conséquence). En termes de dépenses publiques la forte natalité française et son heureuse démographie se traduisent par un surcroît de dépenses publiques de l'ordre de 50 Md€/an et un accroissement de la dette publique ! C'est magnifique !

 

La baisse de la fertilité de 2 E/F à 1,5 E/F qui tend à réduire lentement la population est une nécessité pour l'avenir de la planète. Seule la Chine s'est emparée du problème démographique ! La rigoureuse réglementation chinoise pour imposer 1 E/F, avec avortement obligatoire en cas d'une seconde grossesse, a été appliquée avec des exemptions progressives de sorte que le taux moyen atteint est de 1,4 à 1,5 E/F. La population chinoise a continué sa croissance puis s'est pratiquement stabilisée vers 1,35/1,4 Md ; sans cela il y aurait 1,7 à 2,0 Md de Chinois (en absence de phénomènes réducteurs tel "le grand bon en avant" avec ses 40 à 50 millions de victimes).

 

Comment assurer le bon financement des retraites avec une réduction progressive de la démographie ?

Les commentateurs de toute obédience et de tous horizons (politiques, économiques, sociaux) affirment haut et fort, urbi et orbi, de la nécessité de maintenir le renouvellement des populations de chaque nation pour assurer le financement des retraites, sans chercher le moins du monde à stopper la croissance démographique au-delà du maintien, par des mesures de régulation, de réglementation et d'éducation au planning familial.

Ces commentateurs ignorent ou font semblant d'ignorer de nombreux facteurs :

- l'accroissement de la longévité (1 an tous les 4 ans) qui tend à augmenter la population des actifs comme des inactifs (en accroissant logiquement la durée d'activité), devrait repousser l'âge de départ en retraite (d'un an tous les 8 ans ou d'un trimestre tous les 2 ans) ;

- l'accroissement de la productivité des biens et des services, permettant de produire plus avec un même nombre d'actifs ;

- le fait que ce sont les actifs producteurs de biens et services qui assurent la consommation de biens et services de toute la population, y compris les jeunes inactifs : moins de jeunes compensent plus de retraités. L'ensemble des inactifs prélève une part de la production nationale, une part principale va aux actifs et une dernière part à l'épargne ; la part prélevée devrait l'être sur les diverses consommations internes et non sur la part exportée ;

- les jeunes inactifs sont à la charge de leurs parents et de la nation via les dépenses publiques (ressources par les impôts) ;

- les retraités sont principalement à la charge exclusive des actifs sous la forme de prélèvements sur les salaires (et un peu sur tous les revenus : CSG...) et sur des prélèvements sur leur épargne. Ces prélèvements sur salaires s'appliquent aussi sur les exportations ;

- L'épargne globale d'un pays est le solde de la balance commerciale des biens et services (tourisme inclus), corrigée de certains flux financiers, tels que la part de salaires que certains immigrés envoient à leur famille dans leur pays d'origine : tant que cette épargne reste globalement positive la situation du pays reste favorable. Pour l'Allemagne et le Japon, les soldes des balances, les hauts niveaux de l'épargne garantissent un avenir serein ; en Allemagne le solde est de 100 à 150 Md€/an depuis une douzaine d'années. Pour le Japon, pays à faible natalité, hors quelques années suivant Fukushima, la balance des biens et services était positive d'une centaine de milliards $ /an, et alimentait l'épargne des Japonais. Cette épargne des Japonais majorée des avances de la Banque du Japon au budget de l'état, couvre 90% de l'énorme dette publique (250 % du PIB) sans que cela pose de problèmes de financement ;

- Par contre, en France la balance commerciale des biens et services est déficitaire, l'épargne des ménages ne s'accroît plus (et parfois régresse dans les bilans des livrets, plans et comptes d'épargne) ; alors la France finance son déficit avec des prêts étrangers, les avances (ou financements) de la banque de France n'existant plus et ceux de la BCE étant malencontreusement interdits. On ne peut donc financer le déficit public correspondant sensiblement aux coûts de financements pour élever, éduquer et former l'excèdent de jeunes (des naissances sur les décès).

 

Des politiques démographiques préservant l'avenir de la planète

Les politiques conscient de l'avenir et l'humanité et de la planète, les écologistes et les autorités religieuses (des diverses religions) ne peuvent rester inactifs et doivent absolument favoriser et préconiser des politiques de réduction et de contrôle de la démographie telles que le planning familial, les préservatifs, les pilules contraceptives, les dispositifs contraceptifs, les opérations définitives (vasectomie, ligatures), les politiques d'allocations familiales. Il est possible en promouvant fortement les procédés ci-dessus, d'éviter le dernier mode de contrôle des naissances, à savoir l'avortement que des civils et religieux qualifient de crimes. Scientifiquement et biologiquement, il est difficile de déterminer à partir de quand un être humaine existe pleinement : à la conception pendant quelques jours, l'oeuf se divise plusieurs fois à l'identique pour former le blastocyte ; les cellules dédoublées sont analogues à celle de la mitose des cellules végétales, animales et des bactéries. Puis seule une des cellules déclenche le processus de spécialisation des cellules pour construire un être multicellulaire fort complexe, qui à partir d'un certain stade de développement intra-utérin formera une ébauche du cerveau : à quel moment se fait le clivage entre le développement d'un ensemble de cellules biologiques et l'ébauche semi consciente d'un être humain ? Les exégètes religieux, les biologistes et les législateurs ne sont pas d'accord, le seront-ils un jour ? De toute façon à voir comment le respect de la vie a été une valeur absolue des religions, principalement lors des guerres de religions et des inquisitions et procès en apostasie ou etc... , on se doit d'accorder un discrédit dubitatif aux vérités proférées. Plus prosaïquement on ne respecte guère la vie des bactéries, surtout les pathologiques, alors la pilule du lendemain devrait être tolérée par les diverses communautés humaines. De toute façon le but ultime étant de ramener la population mondiale vers 2 à 3 milliards d'humains avant la fin du siècle !

 

POLITIQUES À LA BOUGIE ou POLITIQUE des LUMIÈRES

Depuis des décennies les argumentaires des politiques résultent d'une vision "à la bougie" des problèmes de société au niveau national et au niveau planétaire. Les prises en compte rationnelles des besoins et situations de notre société, du monde et de la planète, ne peuvent se contenter de suivre les positions des partis politiques liées à la démagogie électorale. Les "LUMIÈRES" ont introduit la recherche des fondamentaux de l'humanité indépendamment des dictatures monarchiques, impériales, idéologiques et religieuses. Les positions définies et adoptées par le Conseil National de la Résistance dépassaient les partis politiques : la création de la Sécurité Sociale, des Allocations familiales, du droit de vote des femmes, les caisses de retraite, la séparation de biens, le divorce.... puis ultérieurement l'autorisation de la pilule et moyens contraceptifs, l'interdiction de la peine de mort, le PACS... sont des mesures qui donnent des droits et des moyens nouveaux à tout ou partie de la population sans obligation de les mettre en pratique pour tout un chacun ! Le divorce n'est pas une obligation, le vote également, etc...Le RMI/RSA et la CMU sont des mesures sociales pour tous, pour compenser les insuffisances, les dégâts provoqués par la "mondialisation heureuse", par le système néo-libéral privilégiant les profits pour quelques-uns à la solidarité dans le travail et par le travail de tous.

Après avoir pris connaissance et conscience de la surpopulation mondiale, de la trop forte émission de gaz à effet de serre, des disparitions d'espèces, de la pollution des océans, des terres et de l'atmosphère, des perturbations climatiques, les écologistes et tous les politiques se doivent de s'unir pour promouvoir une décroissance démographique, et pour organiser la répartition et la diminution de la consommation des ressources fossiles, en particulier les énergies. Ils ont à s'éclairer des "Lumières" de la raison.

Donc il est impératif que dans le prolongement de la COP 21 dont la France est si fière, que toutes les élites responsables françaises (politiques, administratives, juridiques, écologistes) votent une première loi dont le but essentiel et primordial serait d'aller à marche forcée vers la réduction de la population française et mondiale ! Pour cela il ne doit avoir ni majorité, ni opposition dans un affrontement stérile et débile.

Comme en France tous les moyens de contraception sont légalisés ou autorisés (à quelques exceptions près), la politique de réduction de la population impose une nouvelle politique incitative et/ou dissuasive : la politique d'allocations familiales et d'accompagnement familial doit être revue de fond en comble pour privilégier les familles à un ou deux enfants et ne plus encourager les familles nombreuses sources de l'accroissement de la population mondiale !

- Pour cela une plus forte prime à la naissance du premier enfant et une majoration des allocations, puis la prime et les allocations concernant le second enfant sont divisées par deux, et supprimées pour le troisième enfant et les suivants : naturellement cette mesure ne peut être mise en oeuvre qu'après un délai minimum de 9 mois après son vote.

- Ensuite le quotient familial ne peut s'appliquer que pour les deux premiers enfants : les enfants surnuméraires sont un choix personnel des parents comme de privilégier l'achat d'un logement, d'un véhicule, d'une piscine... et il n'y a aucune raison que la collectivité nationale finance de tels choix.

- Enfin, du fait de la réduction du nombre de naissances et des dépenses publiques y afférentes, une partie de la dépense publique pourra être affectée aux retraites.

 

L'unification de la maison commune FRANCE sous l'éclairage des LUMIÈRES

La campagne des primaires en France, suivie de la campagne présidentielle, va mettre en exergue les rejets des politicards, des communicants, des maîtres à penser médiatiques, par l'ensemble de la population silencieuse française. Les anathèmes visant des comportements particuliers et les projets de lois liberticides inapplicables vont faire florès, déboussoler les Français, gonfler les peurs et engendrer des communautés repliées et agressives. Quant aux projets et propositions concernant l'économie et la finance, les Français savent que ce sont les puissances privées multinationales qui dirigent en grande partie l'économie et la finance mondiale : alors les imprécations des politicards feront pleurer ou sourire dans les chaumières.

Par contre, les Lumières et la Révolution Française ont réussi à former et formater une France éprise de raison, à former une communauté nationale dans le cadre d'une LAÏCITÉ à la française. Dès maintenant, avant la campagne présidentielle officielle, les Élus de la République, bien avant que les "événements" de dissension, douloureux et mortifères se généralisent, se doivent de définir et légiférer de façon quasi unanime sur le socle de la nation française et du peuple français ! Ils doivent préciser et imposer les Fondamentaux de notre République, en tenant compte des peuples, nations et religions qui veulent détruire notre socle commun.

Il existe des Républiques et Monarchies Islamiques, des dictatures idéologiques et/ou monarchiques (roi, empereur, président à vie) reconnues par l'ONU. Le respect des droits universels de l'homme sont "supposés respectés" dans des nations présidant les commissions des droits de l'homme de l'ONU, ces nations soumises à la Charia, loi islamique qui mutile et assassine des prétendus coupables de délits civils ou religieux : tout étranger en visite ou en résidence dans ces pays doit se soumettre aux lois et prescriptions de la Charia et des lois islamiques ; s'il refuse, il a intérêt à ne pas se rendre dans ce pays ou à émigrer si, citoyen de ce pays, il ne reconnaît pas la Charia ! À l'intérieur de ces pays reconnus par le concert des Nations, les Autorités nationales civiles et/ou religieuses font ce qu'elles veulent. En France, il est donc de notre devoir de rappeler les Fondamentaux de la République Française, à respecter par tous les Français et tous ceux qui veulent vivre en France. Ces Fondamentaux doivent être rappelés urbi et orbi avant les campagnes électorales qui actuellement déboussolent et déstabilisent les Français :

- la Déclaration universelle des droits de l'homme et des devoirs du citoyen ;

- la Raison comme déterminant du vivre ensemble ;

- la Fraternité et le Respect Mutuel quelles que soient les idéologies, philosophies, religions, pensées politiques et sociales de chacun ; en particulier des préceptes religieux, quelle que soit leur origine, ne sauraient s'imposer au peuple français ou à ses citoyens ;

- la Solidarité à l'intérieur de la nation ; base des avancées sociales et de la Sécurité ;

- l'Égalité entre tous les citoyens, enfants, adultes, vieillards, handicapés, riches et pauvres, dans les traitements politiques (élections), sociaux et sociétaux ;

- la Liberté de penser et d'agir, de se déplacer, de réfléchir, de croire ou ne pas croire, de s'associer en groupes, de se séparer de groupes, de s'unir en couple, de se séparer du couple, de disposer de son corps (et de son âme pour ceux qui y croient) ;

- le Respect de droits ou de lois contre la criminalité ne respectant pas les fondamentaux de la République ; les exactions et crimes d'honneur, familiaux, religieux, idéologiques, traditionnels sont des exactions et des crimes au plein sens du terme pour la République : ils sont condamnables et punissables ;

- la Liberté de quitter la France pour tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans ses Fondamentaux Républicains et de se rendre dans des pays conformes à leur religion ou à leur idéologie.

 

Ainsi ceux qui veulent vivre en France et/ou se prétendre Français sont tenus de respecter les Fondamentaux de la République Française. La Laïcité, principe du vivre ensemble, définit ainsi un corpus minimum à respecter : ce n'est pas une vague notion abstraite devant se plier à toutes les contraintes imposées par des idéologies, des traditions, des religions...



10 réactions


  • Michel Sicard Michel Sicard 14 septembre 2016 11:03

     smiley Merci pour cet article qui ose enfin parler du grand sujet tabou de la surpopulation humaine mondiale. C’est pourtant le principal problème de notre planète (suivit par celui dû à nos modes irresponsables de productions, de consommations, et nos rejets). Merci donc d’aborder ce sujet capital et urgent avec lucidité et courage. Les obscurantiste religieux ou capitalistes vont, vous vous en doutez, vous traiter de Malthusien, comme s’il s’agissait d’un diable. Il est vrai que tout article visant à éveiller les conscience collective est un danger pour l’oligarchie et ses privilèges. 


  • petit gibus 14 septembre 2016 12:00

    Oui mais à qui faut-il couper le zizi ? ? ?


  • Claude Courty Claudec 14 septembre 2016 17:49

    Un peu long, dommage. Il y avait de quoi faire au moins 3 ou 4 articles.


    Plutôt d’accord avec l’auteur, comme en atteste la vingtaine d’articles que j’ai publié ici-même sur le sujet depuis plusieurs années ; ne pas omettre de lire les réactions qu’ils ont pu soulever.
    Voir par ailleurs, le cas échéant

    À noter que le problème est d’ordre planétaire (la population mondiale augmente quotidiennement de 280 000 êtres humains). L’une des raisons pour lesquelles l’humanité a chaque jour un peu moins de chances de s’en sortir, est que précisément chaque pays (dirigeants en tête), la tête dans le guidon, ne le comprend pas. Pour la France, il faut être conscient qu’elle représente moins de 0,75% de la population mondiale.

  • zygzornifle zygzornifle 14 septembre 2016 18:38

    c’est le concours entre les politiques , qui fera avaler le plus de mensonges et de promesses que tout le monde sait non tenues , de toute façon c’est l’Europe qui décide du devenir de la france le président n’étant plus qu’un chef de rayon, 2017 la grande séance d’hypnose tous les veaux atteints du syndrome de Stockholm le savent mais ne peuvent s’empêcher de veauter pour eux et après ça vient couiner comme un porcelet devant le crochet du boucher .....


  • Didier Barthès 14 septembre 2016 18:57

    Bonjour,

    Vous avez évidemment raison d’évoquer le facteur démographique qui est largement sous estimé et qui par exemple n’a pas été évoqué lors de la COP21 et ne devrait pas plus l’être lors de la COP22.

    N’hésitez pas à vous rapprocher de l’association Démographie Responsable qui milite sur cette questions depuis plusieurs années, voyez aussi le livre de Michel Sourrouille préfacé par Yves Cochet (Moins nombreux plus heureux) qui a fait de ce sujet son thème principal.

    Il est en tout cas certains que tous nos efforts en matière d’environnement seront réduits à néant si nous ne nous occupons pas de ce problème en tout premier lieu. Une planète surpeuplées verra tous les équilibres écologiques détruits, quelle que soit la façon dont nous puissions par ailleurs nous comporter. 


  • izarn izarn 14 septembre 2016 19:06

    « La Laïcité, principe du vivre ensemble, définit ainsi un corpus minimum à respecter »

    C’est pas un corpus minimum français, c’est totalement nul.
    C’est du basique dans n’importe quel pays au monde, meme en Corée du Nord...

    N’importe quoi...
    Vaut mieux lire ça que d’etre aveugle....

    Heureusement que la France c’est beaucoup plus que ça !

    Gardes ta France réduite à un étron...Laic...


  • ovomaltine 14 septembre 2016 20:04

    Bravo pour cet article ! A ma connaissance une seule association en France milite pour que la démographie humaine soit enfin prise en compte dans les discours sur l’avenir de la planète : Démographie Responsable.

    Quand les politiques seront ils enfin conscients que le nombre des hommes est le facteur déterminant de tous les problèmes que les générations futures vont avoir à résoudre ?
    En Europe cesser les politiques natalistes « à la française » et en Afrique ...que de travail, pour que les filles soient éduquées, que les mentalités changent, que l’accès soit libre et gratuit à la contraception ! etc...

  • fcpgismo fcpgismo 15 septembre 2016 11:26

    J’ai lu que les Femmes Algériennes ont un taux de fécondité inférieur aux Femmes Françaises c’est une bonne nouvelle, l’éducation meilleur allié de la dénatalité à condition d’en faire la promotion.


  • Henri Georges Henri Georges 16 septembre 2016 03:44

    @hugo BOTOPO

    « Donc il est impératif que dans le prolongement de la COP 21 dont la France est si fière, que toutes les élites responsables françaises (politiques, administratives, juridiques, écologistes) votent une première loi dont le but essentiel et primordial serait d’aller à marche forcée vers la réduction de la population française et mondiale ! Pour cela il ne doit avoir ni majorité, ni opposition dans un affrontement stérile et débile. »

    « Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » c’est l’agenda 21 prétentieux de cette petite bande de punks mondialistes totalitaires, minoritaires et non élus qui se croient investis de sait-on quel divin droit d’imposer au reste du monde leur vision rectale du futur. Ce sont ces mêmes petites merdes mondialistes qui poussent concomitamment la Déclaration pédophile et zoophile des droits sexuels de l’IPPF dans le but évident de mettre leurs salles pattes sur nos enfants et de détruire la Famille qui se tient droite et ferme devant eux.

    Ce qui est donc impératif, c’est que ces profonds psychopathes mondialistes aillent « à marche forcée » se faire SOIGNER !


  • hugo BOTOPO 19 septembre 2016 15:11

    À l’attention de Didier Barthès et Ovomaltine

    Je suis pour la « Démographie Responsable »

    J’ai calculé (avec différentes hypothèses) dans mon article Agora, économie, du 26 novembre 2015, que l’optimisation du rapport Actifs/ Inactifs (retraités et jeunes de la naissance à la fin de la formation) était optimum autour de 1,5 E/F (Enfant/Femme) dans toutes les configurations !


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