mercredi 4 mars 2009 - par Xavier Bellecourt

Des fonds d’investissement français dans le collimateur

C’est le mensuel Capital qui rapportait hier cette information dans son édition online. Des fondateurs de start ups innovantes, victimes de pratiques abusives de la part de fonds d’investissements hexagonaux dénoncent un système organisé de kidnapping d’entreprises ! Que se cache-t-il derrière cette annonce au parfum de scandale ? 

Il ne s’agirait pas d’un cas isolé puisque ces entrepreneurs se sont regroupés en collectif et ont publié un livre qui décrit comment ces fonds spécialisés dans l’innovation parviennent à prendre impunément le contrôle des jeunes pousses. 

Tout y passe ! A la manière d’un mini pamphlet comme Péan sur Kouchner (à ceci près qu’ici les accusés ont des problèmes avec la justice) l’auteur raconte avec éloquence les méthodes cavalières employées par des directeurs de participation pour s’approprier la matière grise de ces entreprises, virer les fondateurs et revendre, après dépeçage, au plus offrant. 

La méthode semble bien rodée et le réquisitoire développé met en garde les inventeurs contre les déconvenues qui les guettent dès leur arrivée en « incubateur », jusqu’au jour où ils seront récompensés de leurs efforts par le label OSEO, et deviendront une proie facile pour des financiers sans morale qui n’auront qu’à se baisser pour ramasser les valeurs accumulées.

Le livre est téléchargeable gratuitement sur leur site : www.fcpi-pratique.com
Seule restriction (volontaire), le collectif n’indique pas nommément quels sont les fonds mis en accusation ni quelles sociétés, en amont, gèrent ces filiales douteuses. Des révélations qui pourraient se préciser rapidement, tant cette nouvelle polémique rajoute aux déboires actuels de la place financière et qu’on imagine mal l’Etat fermer les yeux sur ce nouveau scandale.

Malheureusement, c’est tout un système qui sent la gangrène.

Les incubateurs n’accueillent toujours pas en nombre suffisant les chercheurs. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas forcément vocation à devenir entrepreneurs ou à se substituer à eux. Pour pallier à ce manque, la mission des cellules de transfert pourrait être considérablement accrue. Tous les labos regorgent de potentielles innovations de rupture susceptibles de rencontre un jour un marché. Mais comment les valoriser efficacement ?

D’autre part, les incubateurs qui ont pour mission de faire décoller ces innovations souffrent d’un manque d’encadrement qualifié. A peine « incubés », les porteurs de projets entrent dans une course aux aides publiques, assistés par des praticiens de l’administration, rompus, certes, au ficelage des aides à l’innovation, mais souvent ignorants de la réalité du business de terrain qui attend les innovateurs.

Leur motivation n’est pas toujours non plus en adéquation avec les entrepreneurs : les incubateurs vivent de la part des subventions qu’ils rapportent aux projets ; les entrepreneurs ont d’autres nécessités qui ne collent guère au cadre et aux méthodes qui leur sont imposées.

Enfin, le nerf de la guerre, c’est la valorisation et le financement. Et là, force est de constater qu’en dehors des magnifiques PowerPoints qu’on leur soumettra, aucun porteur de projet ne bénéficiera de conseils d’expert susceptible de l’accompagner dans cette étape essentielle.

Du coup, en dehors de quelques managers formés à ces pratiques, peu seront capables de juger avec le recul nécessaire les schémas de capitalisation qui leur seront proposés. D’autant que les cabinets juridiques qui conseillent les levées de fonds sont généralement ceux du fonds d’investissement. Toutes les dérives sont alors possibles…

Ce que raconte le livre mentionné plus haut constitue hélas un décryptage sans fard de ces pratiques et nous invite à entamer une vraie réflexion sur le pilotage de l’innovation en France.

Source : capital.fr



19 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 4 mars 2009 13:17

    " Tous les labos regorgent de potentielles innovations de rupture susceptibles de rencontre un jour un marché. "

    Toute la difficulté repose sur le fait que chaque innovation met en péril un ancien système, comme la lampe Led qui consomme un watt heure pour un éclairage équivalent met en veille les factures Edf, les consommations et factues privées et les fabriquants de lampes à néon avec leur usine interne et les douilles différentes.

    Les labos regorgent de potentielles innovations qui nécessitent de changer le modèle auquel sont attachés des quantités d’acteurs et pas les moindres. Il existe des systèmes qui coûtent dix fois moins cher que les anciens et dont les consommations passent presque à zéro.

    les grandes entreprises souaiteraient que leur noms apparaissent sur les nouveaux produits et participent au système qui va ruiner les chances des jeunes entrepreneurs. Ainsi, ils rachèteront les actis dont les brevets pour une bouchée de pain. C’est le cas pour Gemplus et Uniross, entreprises françaises leaders dans la carte à puce et la batterie rechargeable...


  • plancherDesVaches 4 mars 2009 13:23

    Oui... mais le principe existe depuis longtemps.

    Des hegde founds qui pompent la trésorerie, virent les gros salaires, empêchent tout investissement, ça se voit depuis 20 ans.
    Que les méthodes se soient "optimisées" est assez logique.

    Les contrats de location-gérance et d’enseigne (je ne me rappelle plus le terme exact) sont aussi parfois de beaux truandages.


    • plancherDesVaches 4 mars 2009 13:33

      Non, j’ai lu de façon beaucoup trop rapide. Ce ne sont pas des hedge founds, ce sont des sociétés de capital risk. C’est différent.
      Soit des fonds aussi un peu quelque part, mais qui jouent sur le fait qu’un tiers coulera et 2/3 sera de la poule aux oeufs d’or. Excusez-moi.


  • Login Login 4 mars 2009 14:36

     - Quand un marché a un potentiel reel, il est verrouillé par les grands acteurs jusqu’a ce que la 
     demande ne puisse etre satisfaite que par ces grands acteurs. Les startups (et PMEs) ne peuvent
     grandir avec le marché....

     - Sans developpement initial sur fonds propres toute startup est largement exposée à ce que vous 
     decrivez. Il faut etre serial entrepreneur et reussir dans une premiere entrerprise pour avoir
     l’opportunité de conduire dans de bonnes conditions dans un second projet d’entreprise...

     - Les grands groupes cautionnent les choix des investisseurs pour capturer au plus tot toute perle
     rare, un procede de capture de valeur à moindre cout...

     - OSEO vous met en face d’experts en relation avec vos concurrents potentiels...

     etc....

     A tel point que j’ai passé des années à travailler au developpement d’un nouveau modele de startup...

     www.xewow.com

     Cordialement.


    • Xavier Bellecourt 4 mars 2009 16:10

      @xewow : votre analyse a le mérite d’être directe et rend compte du tragique de la situation. Elle indiquerait que la donne serait faussée dès le départ. Cela ne laisserait aucune place à l’émergence de l’innovation (sous-entendue : la rencontre entre un produit innovant et un marché) destinée à être avalée ou simplement effacée des tablettes. Certes, on pourrait concevoir qu’un chercheur découvrant une nouvelle molécule ne puisse pas réussir seul à pénétrer un marché cannibalisé par des géants de l’industrie. Mais quid de tous les autres ? Et pourquoi d’ailleurs ses chances seraient-elles compromises ? Sinon à convenir que les mécanismes mis en place ne servent que ceux capables d’en tirer les ficelles ? Heureusement, des produits innovants continuent de naître et des fonds investissent pour qu’ils se développent sainement. Avec éthique. Quant aux autres, sans contrôle ni auto-épuration du système, ils continueront de s’épanouir sans jamais être inquiétés... Difficile de s’en satisfaire.


    • Login Login 4 mars 2009 17:10

       L’innovation continue a exister ? bien sûr ! mais quelle innovation ? Un grand groupe qui controle
       l’accès à un marché, transforme la demande pour l’adapter au mieux de ses interets et de ses
       criteres de rentabilité. Nous en mesurons les consequences aujourd’hui.
       Les fonds d’investissements participent au jeu de la finance par nature. Cela ne signifie pas qu’ils 
       exercent necessairement hors de toute ethique mais l’accès au marché est controle par les grands
       groupes, les regles imposées par ces derniers fixent le perimetre de jeu.


  • Jean Lasson 4 mars 2009 22:25

    Tout cela est bien vrai et merci à l’auteur d’attirer l’attention des (futurs) créateurs d’entreprises innovantes sur certains voyous du capital-risque.

    Le cas que j’ai eu à connaître - pas personnellement, mais par une relation - est celui dit du "coup d’accordéon", coup classique paraît-il. Quand une société nouvellement créée commence à réussir et à se développer, il est fréquent et normal qu’à un certain moment elle se retrouve avec des fonds propres négatifs. Cela se voit dans les "business plans" et est donc parfaitement prévisible. Typiquement, cela arrive 2 ou 3 ans après la création. A ce stade, les fondateurs sont souvent majoritaires, ou ont au moins une minorité de blocage grâce à un apport personnel et/ou familial (on parle de "love money"). Mais, dans ce cas, Il semble qu’un actionnaire, même minoritaire, ait la possibilité d’exiger que le capital social soit annulé avant de faire un nouvel apport de capital. Et voilà : les fondateurs se font voler la totalité de leurs parts et peuvent être débarqués de ce qui n’est plus leur société smiley

    La parade : exiger, à la création de la société, un "pacte d’actionnaires" qui interdise le "coup d’accordéon".


  • Christoff_M Christoff_M 5 mars 2009 06:43

     tout ceci n’est pas nouveau, j’eu à faire à des cabinets conseils et à des plans "qualité" qui n’ont de qualité que le nom dans le prépresse et la presse en général...

    résultat des directions embobinées qui écoutaient bouche bée des consultants d’ Andersen ( on sait ce qu’ils sont devenus !!)... ce qui aboutissait à des charettes qui auraient pu etre évitées...

    et c’est la qu’on voit les complicité en haut lieu, des boites disloquées et bradées sans aucun écho dans la presse et un grand laisser faire du pouvoir... il faut dire que cela se passait dans les filiales de grands éditeurs français, ils ne risquaient pas de parler de leurs déboires et du pillage d’Andersen avec la complicité de certaines directions françaises !!


  • Olivier Malvidine 5 mars 2009 11:53

    Quelle histoire ! Certes ce n’est pas nouveau, mais il faudrait maintenant réagir. Oui, des fonds d’investissement font très mal leur boulot. Oui, on compte de plus en plus d’entrepreneurs dépossédés de leurs biens par des financiers douteux. Oui, tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Mais combien d’années encore devrons-nous attendre pour qu’enfin la profession sanctionne ces pratiques ? Cette réalité est pathétique. Il existe pourtant des institutions chargées de contrôler ces professionnels, l’AMF et l’AFIC entre autres. Que font-elles ?
    Le problème est que la plupart des entrepreneurs victimes n’osent pas communiquer sur ces agissements. Et on peut les comprendre. Comment feraient-ils ensuite pour se relancer, remonter des entreprises, lever à nouveau des fonds ? Une exposition médiatique leur serait plus nuisible encore. Ils n’ont d’autre issue que mettre genou à terre, tenter de récupérer les restes de leur investissement et s’effacer. Une vraie paire de rames. Les moins fragiles repartiront (à l’étranger) ou seront casés comme salariés avec un titre honorifique. Leur silence et leur abnégation seront salués. Quelle mascarade !

    Je trouve personnellement ce bouquin particulièrement aimable. Il mériterait une édition augmentée d’exemples. Le contenu de certains pactes d’actionnaires est effarant. Bercy devrait faire le ménage et s’inquiéter simplement de l’application des textes de loi. Comment voulez-vous motiver les chercheurs et les entrepreneurs si les seuls débouchés de l’innovation sont la constitution de sociétés à dominante financière qui n’ont plus aucun lien avec l’essence même de l’entreprise et son objet d’origine ? 


    • Login Login 5 mars 2009 13:15

       @Olivier

       Je crois qu’il ny’y a rien a attendre de ceux qui devraient en toute logique régir. C’est pourquoi je reste
       convaincu que la seule solution est d’imaginer ecomment la communaute des entrepreneurs pourrait à 
       la  fois repondre à ces problemes et le faire pour developper leur business evidemment par là même.
       C’est un des pivots de mon projet Xewow. http://www.xewow.com. Cela vous paraitra utopique mais
       moins a mon avis que tout autre option.... je suis preneur de toute critique, avis qui pourrait faire avancer
       cette démarche.

       Cordialement.


  • aimar Jean 5 mars 2009 15:30
    Xavier Dellecourt, votre billet est saisissant, tant le scandale que vous évoquez est bien actuel, bien placé pour en parlé j’en ai moi-même fait les frais ! En téléchargeant le livre auquel vous faites référence, j’ai une fois de plus été stupéfait par les récits de ces entrepreneurs tellement ils sont éloquents et criants de vérité.
    L’on reconnaît aisément les pratiques qui y sont énoncées, et ainsi que les partners des fonds d’investissement qui les utilisent... pour parvenir rapidement à leur fin. Cela s’apparente désormais à un véritable mode de gestion. Que ces sociétés appartiennent aux secteurs de financement public ou privés les méthodes employées sont les mêmes.
    Je ne donnerai pas de nom, quoi que ? 
    Ce collectif a le courage de manifester, c’est le énième du genre c’est déplorable. D’autres cas isolés l’on fait avant eux, qu’il soit issu d’entreprises technologiques, de l’internet ou des biotechs, les récits sont toujours les mêmes. Éviction des fondateurs, procédures à leur encontre, délocalisation, dilutions successives, clauses de sortie forcée et j’en passe…
    À l’évidence quand la justice passe si elle est saisie il n’y a plus rien à sauver !
    Alors puisque vous avez entrepris le sujet je vous prends à témoin. Que faut-il faire pour assainir cette situation ? Pour endiguer ces pratiques ? Toutes ces manœuvres dolosives empreintes de duplicité ?
    Le réservoir d’entrepreneur capable d’entreprendre et développer de la valeur ajoutée n’est pas inépuisable, et l’érosion est encore plus importante par les temps que nous traversons !
     

    • Michel FRECHIN 5 mars 2009 16:17

      cette histoire est grosse comme la ficelle qui l’entoure.
      il n’est pas rare d’avoir lu ici ou là que des fonds aident une entreprise. que grâce à tel ou tel fonds l’entreprise réussisse.
      apparemment le problême est de savoir avec qui elle réussit.
      il n’est pas noraml qu’elle largue au passage les fondateurs. ou alors que cela se fasse correctement avec une transaction honnête et correcte.
      une fois encore vous semblez dire que tel n’est pas le cas.
      à chaque étape de la discussion, vous nous faites descendre une marche d’escalier.
      jusqu’où ?
      dites ce que vous savez et ce sera plus simple.
      pensez vous sérieusement qu’il y a faute, délit ?
      alors , portez plainte.mais armez vous de patience.
      ne comptez pas sur l’ AMF qui devrait faire son boulot et qui donne plus des allures de bon garde champêtre municipal d’ il y a cinquante ans, que d’une police moderne, efficace et respectée.
      et compter sur l’AFIC est encore plus dénué d’espoir de solution.
      vous rêvez d’une société dans laquelle une corporation oserait faire des remarques à ses pairs !
      c’est vraiment du rêve !


  • Olivier Malvidine 5 mars 2009 18:39

    @Frechin. Rentrons dans le vif du sujet comme vous le suggérez. J’ai moi-même fondé une entreprise sur la base d’une innovation dans les biopharmas. J’ai été « incubé », encouragé, adoubé. J’ai reçu des aides publiques, déposé des brevets, été élu lauréat par de magnifiques commissions (où siégeaient des concurrents ) puis ai réussi à lever des fonds auprès d’un FCPI qui a imposé un audit, nouveau business plan, un dirigeant de transition, un pacte d’actionnaires, etc.. Comme beaucoup d’autres, j’ai signé, persuadé par tant de professionnalisme, d’avis expérimentés et la conviction que mes trois années de travail aboutissaient enfin. J’ai tout accepté. Comment dire non à tous ces spécialistes du business-développement et leurs conseils ? Trois mois après, je comprenais que le capital levé n’avait qu’un but : « habiller la mariée ». Plus question de marketing et d’industrialisation. Six mois après, ma société était délocalisée et un an après j’étais viré… Oui, j’ai porté plainte, mais dans 5 ans lorsque l’action judiciaire aboutira, cette entreprise n’existera plus, le fonds se sera remboursé (en vendant ou en faisant jouer sa garantie), mes brevets se seront envolés (les aides publiques aussi) et ce FCPI sera déclaré « meilleur financier de l’innovation de l’année » !
    Le pire, c’est qu’ici je ne peux même pas dire son nom sous peine de me prendre une nouvelle assignation pour diffamation ou tout autre prétexte. Le harcèlement juridique est leur arme privilégiée. Quant à la « corporation », tout son intérêt est de contribuer à ce nettoyage nécessaire. Les institutionnels ne peuvent non plus continuer à ignorer cette situation ou feindre l’étonnement. C’est tout l‘édifice de l’innovation qui est en danger.


  • Michel FRECHIN 6 mars 2009 10:01

    @Olivier
    je vous lis avec circonspection. On est tenté de vous dire qu’il ne faut pas écrire n’importe quoi.
    Mais si vos propos peuvent être confirmés ou prouvés, je vous répondrais que nous sommes encore en France, avec une justice et que des conduites comme vous le révélez sont scandaleuses et qu’elles doivent être jugées et punies.
    j’insiste tout de même sur le fait qu’on a peine à vous croire.
    le process que vous décrivez servirait à quoi ?
    Pourquoi vous piquer votre entreprise ? vous avez inventé l’eau chaude ?
    une telle découverte qu’ils ne veulent pas partager le gateau ?
    ça, je comprendrais volontiers, en pensant tout de même que c’est scandaleux, sans éthique, et que c’est du vol. mais cela existe dans toutes les corporations et c’est pourquoi ce doit être puni.
    mais dites le !, dites qui vous êtes !, faites le savoir partout !
    ce qui ressort également de la lecture de votre contribution, c’est qu’il faut une véritable organisation pour arriver à réliser tout cela.
    on ne monte pas une telle opération de "capture" sans avoir de l’expérience et sans avoir la tête et les mains prêtes à ces actes de pirates.
    Votre histoire me fait penser à un homme politique (que j’ai hélàs connu) qui fut connu dans les derniers vingt ans pour avoir fait une carrière extraordinaire et tellement inattendue !
    Il était contre toute attente devenu le seigneur de sa région. Peu de gens - ses proches, ses esclaves et ceux qui acceptaient sa protection moyennant silence - avaient conscience de ses façons de faire ignobless et il était exclu de dire quoi que ce soit sinon la tête tombait dans l’heure.
    sauf qu’un jour, il ne fut plus réélu en raison d’une bêtise : jugez plutôt, un brave homme refusa de se taire et révéla que ce politique avait fait carrière "les mains dans le cambouis".En révélant sa propre histoire, ce brave monsieur révéla aussi avec force de pruves à l’appui les souffrances qu’il avait du endurer.
    en quelques semaines le château de cartes s’effondra !
    et ainsi la ville et la région découvrirent une multitude de coups tordus, de saletés, d’ignominies, de la puissance inventée et imaginée, les langues se délièrent et enfin le grand public apprit avec stupéfaction et dégoût, quel genre d’individu il avait élu et réélu pendant plus de 30 ans.
    le plus sordide est que c’est la politique prit un mauvais coup.
    Il semblerait que les fonds dont vous parlez sont ou jouent les seigneurs dans leur domaine.
    alors continuez, parlez, dites la vérité.
    il arrivera un moment - si vous dites juste - où, en raison du petit qui aura parlé, ils s’effondreront, et la vie ou la société les obligeront enfin à se comporter loyalement.
    Ma petite histoire est authentique, je peux vous la prouver.
    Mais elle veut dire aussi que tous les hommes politiques ne sont pas comme celui que j’ai évoqué, et que tous les fonds ne sont pas comme ceux dont vous parlez.
    après tout n’oubliez pas qu’ils ne sont qu’un (petit) pan de la finance...... château branlant !  !!!! 


  • Christoff_M Christoff_M 7 mars 2009 06:06

     vous n’ignorez pas que nous sommes gouvernés par un groupe d’avocats d’affaires, de consultants, de lobbyistes...

    alors le bradage et le pillage de la technologie française, on rachète, on suce toutes les données de la boite et au bout de trois à cinq ans on délocalise ailleurs en ayant piqué le procédé et on fait fabriquer au pays des esclaves sans aucun problème avec la loi française...

    cela s’appelle du pillage technologique, de la délocalisation, ah non pas beau maintenant on invente les termes asseptisés, l’externalisation... construction d’une boite dans un pays ou on paye beaucoup moins de taxes et ou les salaires sont plus proches de cent que de mille euros...

    en un mot la mondialisation de nos grands groupes internationaux qui cherchent du profit !! ah j’oubliais c’est de la faute des actionnaires, sauf que dans les grands groupes, les actionnaires, les financiers et les dirigeants font partie du meme moule...


    • Christoff_M Christoff_M 7 mars 2009 06:15

       j’ai vu le process plusieurs fois dans l’imprimerie ou le prépresse...

      et après on a vite fait de vous dire qu’un secteur est en crise qu’une filiale dépose en France alors qu’elle réinvestit des milliards à l’est ou maintenant en Amérique du Nord dans des zones sinistrées....

      a ce que je sache je n’ai jamais vu l’état français intervenir, vu que comme dans la métallurgie, les politiques et grands du cac40 se fréquentant de tres près, les décisions sont connues en haut lieu bien avant les bruits !!

      et les gens virés localement sont au courant les derniers, ce qui constitue la pire fumisterie de l’économie de l’ouest actuellement, alors que des gens pourraient etre reformés ou reclassés au lieu d’attendre le dernier moment... cela c’est aussi le nouveau rapport social de la mondialisation ou les gens ne sont pas mieux considérés qu’au début du 20ème siecle...


  • Olivier Malvidine 9 mars 2009 14:36

    Savez-vous combien rapportent les sociétés de gestions de ces FCPI à leurs actionnaires ? 10, 20, 30% ? En réalité, leurs résultats nets oscillent entre 25 et 60% pour les plus performantes. Ces filiales sont détenues le plus souvent par les groupes bancaires ou des holdings financières issues d’entreprises françaises pour certaines très connues. Elles contribuent ainsi à l’effort national.... en recyclent leurs propres résultats.

    Ex : Une société de gestion xxxx Asset Management ou xxxx Private Equity de 8 à 10 ans d’ancienneté, à la tête d’une douzaine de fonds d’investissement dans l’innovation et qui détient un portefeuille d’un peu plus de 70 sociétés innovantes, comptent son CA. en dizaine de millions d’euros l’an ! Vous trouverez aisément leurs bilans sur société.com, manageo.fr etc. 
    Il semble bien que ce soit ces sociétés de gestion les véritables bénéficiaires de la mesure en faveur de l’innovation mise en place par Bercy ?

    De quoi réellement s’interroger quand on est assujetti à l’ISF ou simple contribuable et que l’on pense avoir suivit une démarche citoyenne en défiscalisant dans l’innovation !
     

     


  • macha 9 mars 2009 20:40

    Oui tout le monde ferme les yeux sur ces pratiques. Et l’emploi déserte peu à peu notre belle France, l’argent avec. C’est ignoble. Les banques doivent servir leur pays. Les entrepreneurs aussi. L’Etat doit nous protéger des prédateurs (d’ici ou d’ailleurs)... Autrement le peuple se soulèvera, comme au temps de l’Ancien Régime. Le grand capital pille tout sur son passage. Les idées, les emplois... Il ne faut pas se soumettre à cet argent dégueulasse. M. Sarkozy le sait j’en suis sûre et il nous sauvera... Sinon... le pire est à craindre. C’est une dépression que nous vivons. Il faut soigner le mal à la racine. Sans confiance, plus rien ne peut exister.


  • financeperso 18 août 2009 21:06

    Bonjour,

    Investisseur fidéle en FCPI depuis 10 ans :
    Par conviction puisqu’en orientant une partie de mon épargne vers les FCPI je souhaite contribuer à la création des emplois de demain
    Par interêt fiscal pour bénéficier de la réduction d’impot de 25%
    Par interêt économique puisque le rendement de ce type de placement devait être interessant.

    Avec dix ans de recul, car c’est le malheureusement le laps de temps qu’il fallait laisser aux FCPI pour faire leurs preuves et relever les premiers compteurs : le bilan est trés mitigé :

    1) les pratiques de certains fonds semblent plus que contestable
    2) le niveau des frais est trés élevé
    3) les rendements ne sont pas forcément au rendez vous voir des chutes de valeurs de l’ordre de 90%
    4) les résultats des sociétés de gestion sont d’ailleurs plus qu’éloquant

    Cependant, je pense qu’il ne faut pas jeter le principe des FCPI aux sorties car ils ont un role à jouer dans le financement des entreprises.

    Si vous êtes un investisseur de convictions, quelques régles de bases sont à respecter :

    1) bien choisir la société de gestion
    2) s’interesser à son investissement
    3) rechercher les produits avec un niveau de frais raisonnable (à la longue si les sociétés de gestions se rendent compte que c’est un argument commercial elles feront peut être des efforts compte tenu de la concurrence)

    Je viens de créer un blog sur ce sujet afin d’apporter une aide aux choix des FCPI.
    J’évoque et je recherche également des voix alternatives d’investissements.
    Toute contribution sera la bienvenue.

    http://finance-perso.blogspot.com/


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