lundi 19 janvier 2009 - par Gilles Bonafi

Destruction du dollar : Explications

De nombreux économistes et non des moindres se demandent à juste titre si les Etats-Unis vont traverser une période de déflation ou d’inflation. Certains parlent même de stagflation, c’est-à-dire l’association d’une forte inflation et d’une croissance nulle. Il existe aussi une dernière possibilité que personne n’ose aborder : l’hyperinflation (inflation qui échappe à tout contrôle).Or, depuis des mois, j’affirme que le dollar va disparaître et il convient ici d’en analyser les causes.
Face à la crise systémique actuelle, Georges Bush et Barack Obama (ainsi que le reste du monde) ont appliqué la même politique. Ils ont décidé d’éteindre l’incendie en inondant l’économie de dollars, ce qui peut être résumé par l’allégorie de Milton Friedman, « larguer du cash depuis des hélicoptères ».
Olivier De Ducla, expert financier, dans son éditorial du 13 décembre 2008, avait résumé la situation : « On a surnommé « helicopter Ben » l’actuel président de la FED. Au risque de voir renaître bientôt la terrible inflation de Weimar. On sait comment ça s’est terminé. »
En effet, le « deleveraging » en cours (le désendettement, ou débouclage, destiné à améliorer le rapport actif / fonds propres dans les bilans des banques) est financé par les fonds publics.
D’ailleurs, 1 000 à 1 500 milliards de dollars de dettes supplémentaires des Etats-Unis et des pays européens vont bientôt arriver sur le marché. Source : Jean-Louis Mourier, responsable de la recherche économique chez Aurel BGC, cité dans le Monde du 12.01.09.
 
Paul Krugman (prix Nobel d‘économie) dans le New York Times, le 9 janvier 2009, nous confirme les problèmes à venir. Pour lui, le plan d’Obama ne pourra pas combler l’« output gap », c’est-à-dire l’écart entre le potentiel productif de l’économie et son niveau d’activité réel. Il chiffre d’ailleurs la baisse d‘activité à 2100 milliards de dollars. Or, le plan d’Obama avoisine les 800 milliards. Il faudra donc faire un autre plan qui devra combler ce gouffre.
Pourtant, il faut s’interroger sur le chiffre de Paul Krugman (2100 milliards) qui reste, il faut le souligner dans la fourchette basse des évaluations. Je le chiffre quant à moi autour des 3500 milliards de dollars, ce qui veut tout simplement dire un effondrement de l’économie US.
Quoi qu’il en soit, tous les économistes sont unanimes sur l’insuffisance du plan de relance. Ainsi, Martin Wolf souligne que le Congressionnal Budget Office pour 2009 et 2010 a prévu un déficit d’activité de 7% (plus de 10% pour ma part) à comparer avec les 5% du plan de relance.
 
La crise financière ne fait donc que redémarrer et de gigantesques problèmes sont à venir (LBO, Alt A , CDS pour les spécialistes), certains parlent même de phase II qui, quoi qu’il en soit, sera autrement plus violente qu’en septembre 2008 car l’économie mondiale est à genou.
La faillite de l’industrie automobile en est la preuve et le chômage est en train d’exploser.
Face à cette catastrophe à venir, la Fed envisage d’ailleurs la création d’une structure de rachat des actifs douteux, dont le total pourrait atteindre 1200 milliards. Source : Bloomberg du vendredi 16 janvier.
L’immobilier commercial est lui aussi secoué, ainsi, sur 700 milliards de titres (adossés à l’immobilier commercial), le total des emprunts potentiellement en difficulté est de 57 milliards. Source : Co Star du vendredi 16 janvier 2009.
Face aux montagnes de dettes à venir garanties par l’état, la planche à billet devient l’unique recours. Michel Santi déclare ainsi que le marché obligataire américain s’est "clairement transformé en bulle spéculative ces derniers mois". Source Le Monde du 12.01.09.
François Leclerc résume ainsi le 13 janvier 2009 (voir le blog de Paul Jorion) : « j’ai découvert l’existence de « Collateralised Debt Obligations » (CDO) au carré, résultat de la titrisation d’actifs qui sont eux-mêmes des obligations émises dans le cadre d’une opération de titrisation. Et même de CDO au cube. Ceux qui prétendent « encadrer la titrisation », justifiant son caractère indispensable par sa nécessité financière, devront être très convaincants ».
 
Mais, pour moi, le principal problème concerne les retraites et la perte de sécurité sociale (pour des millions de travailleurs). En effet, le bureau du budget du Congrès (CBO) a, dans son rapport de janvier 2009, indiqué que « les fonds publics et privés de retraite aux Etats-Unis ont fondu de quelque 2.000 milliards de dollars ces 18 derniers mois ». En Europe, c’est la même chose, ainsi, les caisses de pension suisses ont perdu environ 18,8 milliards d’euros à cause de la crise financière. Source : AFP.
En France, selon Bernard Devy, membre (FO) du conseil de surveillance du Fonds de réserve des retraites, l’Organisme aurait perdu "environ 25%" de sa valeur depuis le début de l’année.
De plus, les USA ont terminé l’année 2008 avec un taux de chômage qui a grimpé à 7,2% et donc autant de personnes n’ayant plus de sécurité sociale, chiffre qui doublera avec la crise. Se soigner deviendra un luxe, une catastrophe !
Certains se demandaient qui allaient payer les pots cassés de la crise, vous avez la réponse sous vos yeux.
 
Autre problème à venir et non des moindres qui va obliger l’Etat fédéral à s’endetter encore plus concerne les faillites des collectivités locales et des états aux USA (ce que j’ai annoncé en septembre).
Vendredi 16 janvier, Arnold Schwarzenegger gouverneur de la Californie a déclaré : « la Californie est à quelques semaines de la cessation de paiement ». Source : Calculated Risk.
Les USA, tel le « Titanic » sont en train de sombrer et mettent en place ce qui sera l’acte final de la destruction du dollar. L’agence Bloomberg a fait le bilan du coût de la crise aux USA : 7 400 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 1800 milliards de dépenses supplémentaires ces derniers jours soit plus de 60% du PIB américain dépensé en 3 mois ! Pour rappel, le montant de la dette publique des Etats-Unis a franchi le cap des 10.000 milliards de dollars, selon le "rapport mensuel sur la dette" visible sur le site du Trésor américain de novembre 2008.
Le 16 décembre 2008, Ben Bernanke (le président de la Réserve fédérale) a ainsi annoncé que « la Fed pourrait acquérir des bons du Trésor ».
Cela sera de la pure création monétaire « ex nihilo », du jamais vu, et conduira inéluctablement à l’effondrement du taux des emprunts d’Etat américains et donc du dollar qui devra être remplacé par une nouvelle monnaie (lire « Barack Obama, dernier président des USA).
 
Le temps était venu d’expliquer de façon précise et technique les raisons de l’effondrement du dollar. Nous oublions trop souvent que les graves crises économiques se résolvent dans la guerre. Gaza est désormais l’acte I de catastrophes à venir. Les élections législatives anticipées du 1O février 2009 en Israël se feront dans un contexte de guerre et de crise économique qui propulsera au pouvoir ceux qui rêvent de détruire l’Iran. Le pire est à venir, nous sommes au bord du gouffre. Il ne reste qu’une seule solution, la création de ce que Paul Jorion nomme « une nouvelle constitution pour l’économie » qui préserve notre planète, nos libertés et surtout l’espèce humaine.
Pour rappel, Jacques Cossart, Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon ont déclaré dans Le Monde, le 16 septembre 2008 :
« Décidément, le capitalisme est indécrottable. Plus il se rapproche de sa "pureté" théorique analysée par Marx (le surplus de valeur pour l’actionnaire et rien que pour lui), plus il accroît le risque de délitement des sociétés et éloigne la perspective de régulation de la planète. Jamais nous n’avons été aussi proches du franchissement de limites, au-delà desquelles le saut dans l’inconnu pourrait être catastrophique. Contenir la crise financière, non, c’est trop tard. Faire reculer l’emprise de la finance qui en est la source, il est plus que temps. »
Jean Ziegler déclare ainsi : « Les 500 plus puissantes entreprises transcontinentales privées ont contrôlé l’an passé 52 % du produit mondial brut, c’est-à-dire de toutes les richesses produites sur la planète. Nous allons vers une reféodalisation du monde". Source : l’Empire de la Honte. Editions Fayard. Pour conclure, je reprends un passage de l’excellent article de François Leclerc :
« Quand le soleil se lèvera finalement sur Austerlitz, le système bancaire aura, lui, été en toute certitude restructuré et sera concentré. De nouveaux mastodontes sont en train d’émerger, aidés par les pouvoirs publics ».
 
 Gilles Bonafi


33 réactions


  • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 12:13

    La destruction du dollar n’est pas pour demain matin. Ou alors, cela détruira 80% du capitalisme de la planète. Préservons notre planète, préservons ses monnaies en danger.

    Cependant, la monéto-diversité est indispensable, l’hégémonie étant une faiblesse.






    • John Lloyds John Lloyds 19 janvier 2009 12:30

      Mais c’est quoi cette fixation qui consiste à croire que tout redeviendra comme avant ? Le goût immodéré du luxe, qui précisemment a amené cette crise ? Le dollar va bel et bien se casser la gueule, quand des initiés annonçaient la crise actuelle 2 ans à l’avance, comme Roubini, ils se faisaient ridiculiser en public, comme Schiff (qui prévoit aussi l’effondrement du dollar). Faut arrêter de rêver, ce n’est qu’une question de temps,


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 12:40

      Parce que le tollar a connu le même sort peut-être ?

      Votre économie de la peur n’intéresse que vous, John Loyds.

      Quelle est votre rationnalité monétaire permettant d’affirmer tant de fins de devises ? Votre flair ou votre tirade basée sur le rimmelisme de comptoir ?


    • John Lloyds John Lloyds 19 janvier 2009 12:42

      Suivez les liens


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 12:49

      N’étant pas un anglophone de l’économie, j’ai cru pressentir le désir américaine de faire plonger le dollar afin de redonner le goût aux américains de la poursuite du travail et non de l’argent.
      Ceci est une méthode peu raffinée.

      Afin de reverdir la confiance en une monnaie, il suffit d’aller travailler. Mais chercher du travail redonne également confiance en la volonté des agents économiques tenus par cette monnaie de continuer à s’en servir. On ne change pas de monnaie comme un sénateur change de caleçon.


    • John Lloyds John Lloyds 19 janvier 2009 12:59

      Le fait de ne pas être anglophone ne doit pas pour autant amener à occulter la presse américaine, une des très rares où l’on arrive encore à trouver des informations non formatées.

      Avec 1/2 millions d’emplois perdus par mois actuellement, je ne partage absolument pas votre optimisme. Reste les promesses d’Obama ... Effectivement, vous pouvez toujours vous basez là-dessus, il est payé pour rassurer.


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 18:16

      L’anti-dollarisme est un anti-américanisme, sauf si les américains souhaitent démocratiquement changer de monnaie.

      Ce n’est pas à nous, européens, de décider du nom d’une devise d’un état hors-zone euro, ni de son effondrement, ni de son existence.









    • phil2nim phil2nim 23 janvier 2009 01:46

      Votre propos est complètement hors sujet.
      Ce n’est pas une question de politique, mais de mathématiques, au point où en est le déséquilibre : la masse monétaire représente 500 fois la richesse effective. Il va falloir purger ces "capitaux" fondés sur la dette.
      On en recause en septembre, quand le $ aura été divisé par 10 !


  • Trashon Trashon 19 janvier 2009 14:07

    Heu.. et l’euro dans tout ça ?

    Que le dollards s’évapore je m’en tamponne le coquillard, mais que mes éconocroques se fasse la belle la ça me défrise !!!


  • Francis, agnotologue JL 19 janvier 2009 15:10

    Excellente réflexion. Vous dites : ""Or, depuis des mois, j’affirme que le dollar va disparaître ""

    Et Michel Onfray dit que l’occident va mourir. Ça converge, et ça fait peur !

    Friedman proposait-il de " larguer du cash depuis des hélicoptères " ? Entre nous, il semble qu’il serait plus intelligent de payer les profs et les hospitaliers, ainsi que moderniser les Services publics. Mais c’est vrai : la gratuité, si elle est l’amie du capitalisme (les ressources naturelles, l’environnement, …) est la pire ennemie des vendeurs : comment vendre ce que l’on peut se procurer gratuitement ? Et sans vendeurs, pas de capitalisme !

    François Leclerc : " j’ai découvert l’existence de " Collateralised Debt Obligations " (CDO) au carré, résultat de la titrisation d’actifs qui sont eux-mêmes des obligations émises dans le cadre d’une opération de titrisation. Et même de CDO au cube.""

    Question : quand un produit nocif est ainsi dilué, est-ce qu’il ne devrait pas perdre sa toxicité ? Les créances pourries titrisées à l’infini ont-elles encore un pouvoir délétère ? Plus précisément, n’est-ce pas tout simplement la bulle qui éclate ? C’est l’industrie financière qui a gonflé cette bulle : les subprimes n’en étaient-elles pas seulement la partie la plus visible, le "pot aux roses" ?

    Vous dites : "Mais, pour moi, le principal problème concerne les retraites et la perte de sécurité sociale (pour des millions de travailleurs). En effet, le bureau du budget du Congrès (CBO) a, dans son rapport de janvier 2009, indiqué que " les fonds publics et privés de retraite aux Etats-Unis ont fondu de quelque 2.000 milliards de dollars ces 18 derniers mois "."

    Les fonds privés je veux bien, mais quid des fonds publics ? Heureusement que la France a résisté aux sirènes des fonds de pension. Mais en endettant ainsi les Etats et les générations futures, à qui profite le crime ? La bonne dette que sont les retraites par répartition entre autres, ne sera-t-elle pas noyée dans la mauvaise dette ?


    • wesson wesson 19 janvier 2009 16:24

      @JL :

      "Question : quand un produit nocif est ainsi dilué, est-ce qu’il ne devrait pas perdre sa toxicité ? "

      Non, au contraire. Quand on dilue un produit qui est toxique, il contamine tout ce qui est bon et dilué avec. 

      Vous pouvez utilisez une métaphore de la salade niçoise. Si vous prenez que des bons ingrédients mais dont un seul est pourri. Après avoir mélangé tout ça, le tout est déguelasse, et on ne peut plus séparer les bons ingrédients des mauvais.

      Et c’est bien là le problème des produits toxiques. Ils contaminent tout ce à quoi ils sont adossés !


    • Francis, agnotologue JL 20 janvier 2009 09:35

      @] Wesson, pas faux, mais je pense que cette toxicité est davantage dans les têtes, et surtout dans les gazettes. Ce qui ne change rien au problème, je vous l’accorde.


  • wesson wesson 19 janvier 2009 15:15

    Bonjour l’auteur et merci pour votre article,

    voilà une personne de plus qui prévoit un effondrement économique américain. Je sais, tous ceux qui disent ça sont des idiots incompétents, mais à force, ça commence à faire beaucoup de monde ...

    Vous citez Ben Bernanke « la Fed pourrait acquérir des bons du Trésor ». Mon avis est que c’est déjà le cas. D’une part le bilan de la FED grossit à vue d’oeil sans que l’on sache vraiment qui a été "aidé" par elle. D’autre part, les rendement négatifs des T-Bonds associés à leur incertitude maintenant bien tangible me font douter que les investisseurs s’y précipitent dessus. Et pourtant ils semblent toujours trouver preneur. J’ignorais jusqu’alors que les financiers se ruaient sur les placements négatifs tout en négligeant tout le reste, et pourtant c’est ce que raconte la presse économique unanime !

    Ou alors on pourrait alors penser que la FED rachète en sous-main ces bonds du trésor à l’aide de ses banques filiales, ce qui permet de rester discret. 

    Ce serait alors un splendide montage à la Ponzi, un super-madoff en perspective quoi !



    • Francis, agnotologue JL 20 janvier 2009 09:40

      @ Wesson, pourriez vous préciser ce système Madoff ? Qui seraient les artisans, qui les bénéficiaires, et qui seraient les perdants ?

      Je pense ici à l’article condamnable paru sous le titre "Les Etats fonctionnent selon un système Madoff", et je vous demande en fait si vous accréditez cette thèse. Merci.


  • FR-ank FR-ank 19 janvier 2009 15:19

    Tres bon article detaille, et plein de source, felicitations.

    Il est clair qu’il arrivera quelquechose de grave ( les USA ne peuvent vivre indefiniment au dessus de leur seuil de richesse ) au niveau economique et social du a ces dernieres annees et a se TOUT financier.
    Mais ce qui ma fait peur , c’est la capacite des gens a ne pas s’y interesse et a penser que tous redeviendra normal, que ce merveilleux capitalisme renaitra encore + fort de ces cendres base sur une super croissance ( exponentielle ) et qu’on pourra continuer a sur-consommer ( avec le merveilleux credit pour tout et tous ) et s’abrutir devant des programmes TV de niveau de 6eme...
    on peut changer les chose, si on le veut tous.
    Le capitalisme est mort, vive l’ecosocietalisme


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 20:26

      Ce que l’on peut reprocher à l’écosociétalisme, c’est de transformer la rareté par le prix du capitalisme en flicage de stock écosociétal.


  • plancherDesVaches 19 janvier 2009 15:35

    Excellent article qui regroupe, synthétise et apporte une vision d’un possible avenir avec des données que je stocke depuis le début de la petite sauterie mondiale commencée mi-septembre.
    Maintenant, parler de guerre, je serai plus prudent. Et d’importance d’une guerre possible avec l’Iran, je serais là, franchement, à dire que cela peut nous en toucher une sans bouger l’autre. Pour preuve l’Irak.
    N’importe quel pays peut se faire envahir, subir des morts par milliers, pomper l’économie sans qu’un péquin, Africain crevant de soif, de faim, de tout ou un occidental attaché à ses petits gadgets techno, son confort exagéré et son "pouvoir" d’achat ne s’en soucie puisque tant que ce n’est pas lui qui a des soucis....
    "On en a déjà bien assez, ma petite dame...". Sauf que cela fait partie d’un tout maintenant mondial, et qui s’appelle rouler en irresponsabilité plein phare. Notez, quand l’humanité sera adulte, veuillez m’envoyer un fax, car ça vaudra le coup de prévenir.
    Je parierais plus sur une ou deux guerres civiles ou, comme en 36, 2-3 chefs d’états fachistes qui pourraient placer leur pays en économie de guerre. Ca fait un peu "l’histoire est un éternel recommencement", mais force est de constater que les leçons du passé ne servent à rien....Et si vous me sortez que l’humain moderne est devenu plus intelligent, c’est que vous confondez savoir (style imbu de sa personne) et intelligence.


    Trashon : il risque d’être bientôt utile de savoir planter des poireaux dans son jardin pour avoir de la soupe ainsi que d’avoir de bons mollets pour faire du vélo en remplacement de la voiture...
    Mais bon, comme nous avons réussi à vivre au dessus de nos moyens de façon honteuse, maintenant, il va falloir redescendre du perchoir.


  • elcoco 19 janvier 2009 16:33

    France 5 propose, mardi 20 janvier 2009 à 20 heures 35, le documentaire réalisé par Alain Lasfargues "La fabuleuse histoire du dollar". Je le trouve très instructif. Il pourrai apporter quelques réponses aux questions posées ici.

    En complément, une serie d’ emissions de la Radio Suisse Romande RSR à podcaster :
    http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=318901&sid=10152063&related=10143888&type=ecouter

    Bonne journée.

    Mathieu

  • plancherDesVaches 19 janvier 2009 17:23

    Il y a aussi un autre article qu’il sera intéressant de faire dans 2-3 mois, lorsque la politique économique du nouveau président US pourra être bien définie. Nous pourrons alors savoir si, par hasard, ce président ne risque pas de faire des US une puissance mondiale encore pire qu’actuellement.
    Juste pour prouver qu’il peut faire mieux que les autres.....
    Juste un peu aussi pour éviter les ennuis, de certains présidents ricains qui ont eu une vie légèrement abrégée par des pouvoirs discrets....Des trucs qu’on occulte, en gros.


    • snowballing snowballing 19 janvier 2009 19:02

      D’accord avec votre première phrase. Il faudrait être d’une prétention et d’une arrogance inouie (n’est-ce pas, John Loyds...) pour savoir en effet quelle sera l’action exacte de la présidence Obama. 
      Le reste de de votre post n’est par contre q’une spéculation pleine de paranoïa.


    • plancherDesVaches 20 janvier 2009 00:39

      Je me permets tout de même de rajouter que le mouvement prévu du futur président est bien ce que dit John Lloyd....
      Sachez que je ne suis pas, par ailleurs, spécialement paranoïque. Mais doté d’une légère facilité d’analyse et de recoupement d’informations (c’est mon métier).
      Maintenant, si parler d’une probable guerre ou d’un assassinat est faire preuve de paranoïa, je vois plutôt ça comme du fatalisme lorsque les causes sont identifiées ou prévisibles.
      Ceci dit : ne croyez SURTOUT PAS que ça me ferait plaisir, bien au contraire smiley


    • Francis, agnotologue JL 20 janvier 2009 09:44

      @ PlancherDesVaches : ""Des trucs qu’on occulte, en gros.""

      Effectivement, l’adm. Bush est allé beaucoup trop loin dans l’illégalité ce qui a pour conséquence de mettre le nouveau président devant une alternative cornélienne : absoudre ces crimes ou se condamner à ne plus circuler qu’en papamobile.


  • Rétif 19 janvier 2009 18:27

    Alors, d’après vous, on va tous crever la gueule ouverte ?


  • thomthom 19 janvier 2009 19:09

    Article tres intéressant.... mais monstrueusement pessimiste quand même

    Question : si le dollar s’effondre (ce que je crois très probable, mais pas certain) , quid de nos économies et de l’euro ?

    L’euro suivra ? ou pas ? avec un temps de retard ? une chute amplifiée ou aténuée ?
    Et tres concretement, pour nous dans notre vie de tous les jours, dans notre travail (ou notre chomage), ca changera quoi ?

    bien malin qui sait répondre (de maniere fiable) !


    • Tzecoatl Tzecoatl 19 janvier 2009 19:33

      La fiabilité des pronostics économiques ne sont vrais qu’à un instant t.

      Tout les marchands de bonheur ou de malheur en économie se trompent, forcément.


    • Yann Takvorian 20 janvier 2009 10:08

      Ils sont effectivement vrais à l’instant T
      Et plus encore, quand T = J-1


    • Francis, agnotologue JL 20 janvier 2009 10:57

      @ Yann Takvorian, avez-vous lu "la théorie des catastrophes" de René Thom ? Ou bien " Le cygne noir ou le monde de l’Extrèmistan " de Nassim Nicholas Taleb.

      Le jour J pour les dindes c’est Tahnksgiving. 


  • lechoux 9 août 2009 19:00

    « La mauvaise monnaie chasse la bonne ». A Smith


  • lechoux 9 août 2009 19:06
    Pour rappel, Jacques Cossart, Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon ont déclaré dans Le Monde, le 16 septembre 2008 :
    « Décidément, le capitalisme est indécrottable. Plus il se rapproche de sa « pureté » théorique analysée par Marx ...

    Marx : La masse monétaire est figée et la masse de travail est figée

    Ne cherchez plus pourquoi Trichet créé du chômage lorsque l’activité se développe ou baisse les intérêts lorsque l’activité ralentie.

    « Le marxisme est un kiboutz à l’échelle d’un pays. » P Lechoux
    Il a fallu 10 tomes à Marx pour dire cela.


  • lechoux 9 août 2009 19:12

    OFFSET : montant d’affaire à créer par le vendeur d’armes dans le pays acheteur, identique à la valeur d’achat de ces armes, ou à une valeur au marc le franc.

    Exemple : israël prévoit d’acheter 10 Milliards d’armement aux USA. Les USA ont l’obligation de générer 100 % des 10 Milliards (ou 60 %, ou 50 %) en chiffre d’affaire avant le paiement des armes.

    C’est valable pour tous les marchés d’armes, entre tous les pays, enfin pour ceux qui veulent rester concurrentiel.


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