jeudi 12 mars 2009 - par max

Fonction publique : les bonnes vieilles recettes anticrise du FMI (du bon docteur DSK)

Voilà un billet qui devrait mettre dans un état de surexcitation nos chasseurs de mammouths nationaux dont les dernières défenses seront bientôt offertes à ces braconniers du libéralisme. Le bureau européen du journal Le Monde nous gratifie, en effet, d’un article des plus inquiétants pour ce qu’il nous reste de modèle social.

« Face à la crise, plusieurs pays réduisent les salaires de leurs fonctionnaires », titre le journal en page 7. Et de préciser : « C’est une mesure qui semble s’imposer dans les pays frappés de plein fouet par la crise : plusieurs gouvernements européens ont entrepris de réduire les salaires de leurs fonctionnaires, afin d’assainir leurs finances publiques, voire d’éviter un défaut de paiement. » Et de citer les exemples de l’Irlande, de la Lettonie, de la Bulgarie et bientôt de la Roumanie. Moins 7% sur les traitements des fonctionnaires irlandais, moins 15% sur ceux de leurs homologues lettons.

On apprend même que le français (on est jamais aussi mal servi que par soi-même) Jean-Claude Trichet appelle les gouvernements "à poursuivre des politiques de dépenses courageuses, en particulier en matière de salaires dans le public". Vous avez bien lu : « des politiques de dépenses courageuses ».

On apprend même que le FMI présidé par le français (on est vraiment aussi mal servi que par soi-même) Domi-nique Strauss-Kahn impose, en accord avec les autorités euro-péennes, la réduction des dépenses de la fonction publique en échanges de ses prêts aux pays en difficultés.

Il y a quelques années, en 2002, Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, ancien conseiller de Bill Clinton, qui en 1999, a démissionné de son poste d’économiste en chef et vice-président de la Banque mondiale, a publié un ouvrage qui décortiquait les politiques affligeantes de ces grandes structures que sont FMI et Banque mondiale (1).

Son constat était clair et net : « Il est important de voir non seulement ce que le FMI met au programme, mais aussi ce qu’il n’y met pas. La stabilisation y est, la création d’emplois non. (…) Il y a de l’argent pour renflouer les banques, pas pour financer l’amélioration des services d’enseignement et de santé, et encore moins pour secourir les travailleurs éjectés de leur emploi en raison de la mauvaise gestion macroéconomique du FMI. »

On l’a vu lorsqu’il a poussé à la libéralisation des pays de l’Est ou au « sauvetage » des économies des pays en développement, le FMI conditionnaient ses prêts à ce qu’il appelait par euphémisme, ‘la flexibilité du marché du travail » : formule qui paraît signifier « amélioration du marché du travail » mais qui, nous dit encore Stiglitz, n’a été qu’un terme codé pour dire baisse des salaires et démantèlement de la protection de l’emploi. Il ajoute : « Le FMI a sous estimé les risques de ses stratégies de développement pour les pauvres. Mais il a aussi sous-estimé le coût politique et social à long terme des mesures qui ont ravagé la classe moyenne pour enrichir une toute petite élite, et surestimé les bénéfices de ses mesures néolibérales. Historiquement, la classe moyenne a été celle qui a revendiqué l’état de droit, l’enseignement public pour tous, la création d’un système de sécurité sociale – autant de facteurs essentiels pour une économie saine. Son érosion s’est traduite par une érosion parallèle du soutien à ces réformes cruciales ».

Relisant ses lignes, on ne peut que faire un parallèle saisissant avec ce que nous révèle le journal Le Monde. Le FMI semble reconduire ses stratégies inefficaces des décennies précédentes. Mêmes logiques, mêmes aveuglements. A y regarder de près nous constatons même que les politiques de notre gouvernement s’adaptent parfaitement aux injonctions du FMI : renflouement des banques et démontages des services publics, paquet fiscal pour une petite élite et étouffement des classes moyennes, asphyxiées par un pouvoir d’achat en berne et la dégradation de ses acquis sociaux.

C’est pourquoi, le journaliste du Monde se trompe lorsqu’il essaie en vain de nous remonter le moral : « Dans plusieurs pays dont la situation est meilleure, comme la France et l’Allemagne, de telles mesures sont difficiles à imaginer à l’heure où les autorités engagent des dizaines de milliards d’euros pour assurer la survie du secteur bancaire », nous dit-il. Et bien non, l’expérience nous montre que tout cela est du même ordre et procède de la même logique. On renfloue les banques (les copains) d’abord et on se refait une santé sur le dos des contribuables ensuite.

Et un jour, on ressemblera à la Russie… sans le pétrole mais avec les restes de mammouths piégés dans les sols gelés.

 

Max.

(1) Joseph E. Stiglitz, La grande désillusion, Fayard, 2002. Plus que jamais d’actualité !

PS : Vous êtes également les bienvenus ICI.



26 réactions


  • Francis, agnotologue JL 12 mars 2009 10:55

    Excellente synthèse.

    J’ajoute que Bulles et crises ne sont que les deux phases de la respiration de la Pompe à phynances internationale : Pendant la période d’expansion des bulles on privatise les profits. Pendant les crises on socialise les pertes.

    Et cela pour une raison très simple : pendant les deux phases ce sont toujours les mêmes qui sont aux manettes.


    • Romain Desbois 13 mars 2009 11:13

      Depuis que j’ai entendu DSK dire que l’impôt le plus juste est la TVA, je ne l’écoute même plus. Ce mec donnait quand même des cours d’économie !


  • Alpo47 Alpo47 12 mars 2009 11:52

    Il faudra aussi que ces "autorités" (je vais vomir) nous expliquent comment on relance la consommation en diminuant les salaires ?
    A moins que... A moins que ces mesures ne visent toujours les mêmes objectifs : casser nos sociétés, nos protections sociales, déréguler, rendre les salariés plus fragiles, donc malléables ... toujours pour le même objectif, SAUVER LE SYSTEME prédateur et les intérêt de quelques centaines de milliers de personnes ...


  • foufouille foufouille 12 mars 2009 11:52

    normal dsk est de la gauche caviar esclavagiste


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 mars 2009 11:57

    Bien vu. Le FMI propose toujours les mêmes conneries depuis sa fondation ou presque, et personne ne s’y oppose. Appliqué à la Marine, les conseils du FMI, ça donnerait : en cas de tempête, pour sauver le navire, jetez le capitaine par-dessus bord, jetez-y aussi la moitié des marins, économisez l’essence en arrêtant le moteur, arrêtez de dépenser en pompant l’eau dans la cale, et surtout envoyez un paquet de fric à l’armateur. Si la bateau coule, au moins il coulera "sauvé".


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 12 mars 2009 12:03

    Bien jeté, Max,

    " On apprend même que le FMI présidé par le français (on est vraiment aussi mal servi que par soi-même) Domi-nique Strauss-Kahn impose, en accord avec les autorités euro-péennes, la réduction des dépenses de la fonction publique en échanges de ses prêts aux pays en difficultés. "

    On apprend donc que le FMI peut faire pression sur la politique d’un pays avec l’argent au bout de la ficelle au bout du Baton. Ceci dit, les polices des pays de l’Est se rangent dans la voie des polices privées dites milices. Dans bien des cas, ce sont des voyous recyclés, des micros mafias, et les faire financer par le FMI ne garantit pas la sécurité des citoyens commun.

    Chez nous, vous trouverez peu de français qui défendront le salaire des fonctionnaires. Toutes ces baisses seraient supportables si elles touchaient en priorité le loyer, la plus grosse fraction des salariés. L’immobilier est le cheval de bataille des banques. Elles détiennent tous les centre ville vides de nos villes et villages. Le FMI se doit de garantir l’aide au logement, premier facteur de trouble public.


  • Redj Redj 12 mars 2009 12:32

    Ils ne retiennent pas les leçons de l’histoire apparemment. : www.solidariteetprogres.org/article5207.html

    Ou alors ils savent exactement ce qu’ils font, et là c’est plus grave.


  • Cyber entrepreneur Cyber entrepreneur 12 mars 2009 13:35

    Bien écrit et pensé,
    A une petit exception :
    Renflouer les banques, ne signifie pas aider les copains mais sauvegarder le minimum nécessaire à faire crédit et à soutenir les entreprises, PME en premier lieu et la consommation en second lieu...
    Pourquoi soutenir les PMe ? Parce qu’elles représentent 80% de l’emploi privé en France et qu’elles sont étranglées...par les faillites et les clients qui ne paient pas, mais également par les charges...dont une partie proviennent de la fonction publique ! Néanmoins nécessaire il faut bien l’admettre. 
    Il faut donc que tout le monde contribue un peu non ?
    Cyberentrepreneur


    • Alpo47 Alpo47 12 mars 2009 13:55

      Sinon que j’ai vraiment l’impression que l’argent donné aux banques leur sert d’abord à reconstituer leurs fonds propres et non au crédit.
      De toutes façons, et même en supposant que les banques soient disposées à prêter, ce serait inutile, car le problème est ailleurs : les "consommateurs" ne consomment plus.
      Lorsque les mauvaises nouvelles se succèdent et que l’on se demande de quoi demain sera fait, la plupart d’entre nous, allons avoir un reflexe de repli et de sécurisation.
      On économise et attend des jours meilleurs. Donc, les banques ...


    • foufouille foufouille 12 mars 2009 14:15

      @ cyber
      les pretent a ceux qui en ont pas besoin
      en plus on a pas a payer pour les conneries des banquiers


    • plancherDesVaches 12 mars 2009 14:36

      Ciber-"entrepreneur"... on sent bien que vous commencez à avoir peur pour votre peau, là.

      Je vous comprends. Votre "système" s’écroule. Adieu argent facile, veaux, vaches, et confort. (crémière aussi, peut-être smiley)
      Arg...


    • Bigre Bigre 12 mars 2009 19:48

      Les banques privées sont des sociétés commerciales. Elles ont fait des conneries, leurs propriétraires doivent assumer, éventuellement jusqu’à la faillitte. Ou recapitaliser !

      La société, (l’Etat donc ?), a besoin des services qui étaient fournis par ces sociétés commerciales. L’Etat a toute la latitude pour organiser ces services lui même. Même pas besoin de nationaliser, suffit de racheter, au cours du jour, les bouts de ces sociétés commerciales qui sont utiltes à la société.

      Et que le reste fasse la joie des curateurs, dans le cadre des lois existantes !

      C’est ça aussi la loi du marché dont on me bassine les oreilles depuis fort longtemps. A force j’ai fini par comprendre !

      Bigre !


    • lineon 13 mars 2009 08:36

      Cyber
       
      Qu’entendez vous par soutenir les PME ? Ont elles vraiment toutes leurs raisons d’etre ? Si une entreprise n’est pas viable, plus de clients, plus de liquidités, production inutile, ect,ect. A quoi bon maintenir des emplois ? Comment se fait il qu’on en soit arrivé là ? Et surtout comment S’en sortir vraiment. Je ne pense pas que ce soit avec des crédits ou de nouvelles sources de liquidités que ça marchera.
      Il nous faut reconsidérer notre façon de faire du commerce. J’ai bien dit commerce et non bizzeness. Ce n’est pas le milieu des affaires qui apportera la solution.


  • Cardinal Cardinal 12 mars 2009 14:47

    L’effroyable affliction pénienne de Dominique Strauss-Kahn enfin révélée à la plèbe médusée :

    http://frenchcarcan.com/2009/02/11/dsk-le-priape-fou/


  • chourave 12 mars 2009 15:40

    Puisque que l’on est jamais aussi mal servi que par soi même, espérons que Trichet, DSK, Sarkozy s’appliquerons à eux même les préconisations à savoir la division par 2 de leur salaire.


  • TSS 12 mars 2009 16:11

    il suffit de se rappeller ce qui s’est passé en Argentine quand le FMI a decidé de l’aider... !!


  • Didier Cozin Didier Cozin 12 mars 2009 19:12

    Les sociaux conservateurs adorent l’Etat et les fonctionnaires, leur but : recréer une petite URSS en France et évidemment quand un socialiste leur dit la vérité ils n’apprécient guère.

    Mes chers anciens camarades, votre combat est un combat d’arrière garde, la fonction publique est là avant tout pour se servir elle-même sur le dos de l’Etat et des pauvres.
    Au XIXème siècle V Hugo avait écrit "le paradis des riches est bati sur l’enfer des pauvres"
    Au XXI ème il pourrait écrire "le paradis des personnels à statut est bâti sur la précarité des autres travailleurs".

    Mais il faut être politiquement correct et dès qu’un socialiste franchit le Rubicond il est taxé de Sarkozyste par ceux qui ne peuvent ouvrir les yeux.

    Dommage que tant de français préfèrent que notre pays chute plutôt que d’oublier leur idéaux (dépassés) de jeunesse.


    • Mouche-zélée 12 mars 2009 19:28

      Và raconter tes conneries aux USA, en ce moment tu sera bien reçu, ha ha ha
      Leur systéme est tellement vertueux qu’ils sont les plus endettés du monde et les plus touchés par la crise .

      Ton discours made in Sarkoland aurait pu passer il y a encore un an, actuellement tu TE fais passer pour un imbécile intersidéral sidérant, ha ha ha

      "La france on l’aime ou on la quitte" il t’a dit ton petit copain, alors n’hésite pas à la quitter pour aller vivre aux USA, personne ne te retiens .....


    • Mouche-zélée 13 mars 2009 00:46

      T’as raison mon gars .
      J’ai un peu étudié ton cas .

      Il faut dire que sans fonction publique tu es au chômage car c’est ton fond de commerce .
      Pour tes articles, je ne les ai même pas commentés tellement tu es une pauvre tâche .

      Regarde donc les enquêtes officielles et les conclusions avant de sortir tes conneries .
      Là vraiment, je sais pouquoi j’évite les boites dans ton style en ce qui concerne la formation de mes collaborateurs ....

      Métier : Vampire des fonds publics
      Spécialisation : Formations bidon de chez bidon, comme 85% du marché .....

      L’inadéquation des offres de formation et du marché de l’emploi, ça te dit quelque chose mon gars ?
      Avant de jouer les volontaristes en matière de finance publiques, change donc de métier pour donner l’exemple .

      Je connais un tas de fonctionnaires dans ta localité qui seront ravis de lire tes propos, j’envoie en masse de suite pour te faire de la pub .
      Pauvre type


  • Philibert 12 mars 2009 20:40

     Pfff ! Et en attendant , qui se prend la crise dans les dents ? 
    Les CDD , les intérimaires , mais certainement pas vous les fonctionnaires bien au chaud sous la couverture de votre statut . 
    Pensez un peu aux autres , punaise !


  • herve33 12 mars 2009 22:25

    Une baisse des salaires des fonctionnaires est - elle envisageable en France  ? . A mon avis , non , cela provoquerait d’une part , une chute importante de la consommation et surtout cela provoquerait des troubles sociaux très importants . Car si on baisse le salaire des fonctionnaires , inutile de dire que les salaires du privé suivraient , et c’est toute l’économie qui en serait affectée . 

    Bref , c’est une mesure débile qui ne peut qu’accentuer la crise actuelle , démotiver les salariés .

    Trichet lui ne va sans doute pas voir son salaire baisser , pourtant il le mériterait bien car on ne peut pas dire qu’il ait été très performant pour combattre la récession dépression qui s’abat sur l’Europe en ce moment .




  • karg se 12 mars 2009 23:25

    La situation des pays de l’Est et de l’Irlande est beaucoup plus grave que la notre, ou celle de l’UK ou de l’Allemagne : d’une part ils sont largement plus endetté, notamment leurs ménages, mais de plus ils sont endetté en devise étrangère (la Hongrie par exemple est endetté en Franc Suisse). La recommendation du FMI, c’est pour ralentir l’énivitable : la cessassion de paiement.


  • Matéo34 Matéo34 12 mars 2009 23:33

    Bonjour,

    Ce que DSK au FMI, il l’a déja fait en France avec la LOLF... critères de rentabilités, fongibilité asymétrique des crédits, point non revalorisé, développment des primes (sur lesquelles la retraite n’est pas calculée)....

    Il est l’exemple même des politiques de gauche qui porte la droite au pouvoir en abandonnant ses principes et qui n’ose pas arraché certains à la droite. C’est la gauche qui nous a conduit dans le mur avec des contrats aidés et le blocage des salaires...

    Il continue les ravages à plus grande échelle....

    Bonne continuation.

    Matéo 34


  • jjwaDal marcoB12 13 mars 2009 08:29

    Le FMI est fidèle à lui-même. On sait depuis longtemps qu’il est le "pompier pyromane" de
    la planète, les victimes de la "crise du FMI" (en Asie) s’en souviennent encore...
    Curieusement, DSK ne doit pas lire la presse anglo-saxonne, où de plus en plus de voix (dans des
    médias non marginaux style NYT) disent que cette crise était planifiée.
    Tout le système bancaire et financier a pris des risques énormes en SACHANT que quand
    l’écroulement du château de cartes viendrait, les Etats ne pourraient laisser tomber
    les "flambeurs" et donc leur sauverait la mise. They were too big to fail. CQFD.
    Ils savaient tous que pendant la croissance de la bulle les profits étaient pour eux et qu’à l’heure
    des comptes la facture ne pourrait échoir qu’au contribuable.
    Un éditorialiste du new york times dit explicitement qu’Alan Greenspan n’avait pas de raison de
    croire que l’égoïsme des acteurs de Wal Street les avait "plantés".
    Le syndrome "take the money and run" a été omniprésent et après nous le déluge...
    Nouriel Roubini dit encore plus clairement que toute l’économie des USA était une imbrication
    de "pyramide de Ponzi" ou chacun gonflait sa bulle.
    Certains ont bullé plus que d’autres...
    De la même manière qu’après une année 2008 catastrophique, 18 milliards de $ ont récompensé
    les élites de Wal Street pour leur "efficacité", les pilotes du système veulent être épargnés.
    DSK doit penser que le salaire des fonctionnaires part vers des paradis fiscaux et sert donc peu
    la relance de la consommation, quand les revenus de l’élite paient essentiellement des loyers, des
    fournitures scolaires pour les gosses, de l’électroménager, des factures de gaz...
    Obama endette un peu plus les USA en investissant pour réduire les dépenses durablement
    et envoie un chèque aux américains. L’europe laisse le FMI se mêler de ses affaires.
    Elle devrait se souvenir du sort misérable de tous ceux ayant fait appel à lui.


  • bob 15 mars 2009 11:51

    Cet article souligne bien avec quelle servilite nos elites se plient a des organisations etrangeres et non-democratiques. Le probleme majeur est que ces fameuses elites dominent le pays et imposent leurs propres standards a une democratie. La France vit donc dans un paradoxe permanent : Elle se voit dirigee par une bande de ploutocrates a vocation delinquante alors qu’elle se pretend democrate a vocation libertaire.

    Contrairement aux propos de l’auteur, l’idee de diminuer la retribution des fonctionnaires est innovante et peut-etre meme revolutionnaire. Le FMI fait manifestement mention de la diminution des emoluements des hauts fonctionnaires qui de l’avis de tous sont non seulement injustifies mais aussi une source de deficit importante. La question demeure : quand ces hauts-dirigeants se verront-ils restreindre leur acces aux fonds publics et a combien seront-ils supposes emarger ( les notes de frais etant a leur charge bien evidemment).On commencera cette reorganisation novatrice par Jean Claude Trichet. Pour aller plus loin dans le liberalisme, et pour une fois etre d’accord avec le nabot grotesque, a quand l’acces aux postes de direction des entreprises du CAC40 pour les individus meritants et non pas ceux sortis du serail ? Qui se rappelle de qui vient la proposition de nommer DSK a la tete du FMI ? A-t-il deja creee sa propre entreprise et a-t-il deja ete confronte aux lois du marche sans que ses appuis lui viennent en aide ?

    En ce qui concerne le FMI, Stiglitz rappelle avec propos qu’initialement cette structure etait supposee aider les pays en difficulte grace a une nationalistaion massive des actifs. Cette meme structure a ete corrompu par les tenants d’une politique ultra-liberale ( comprenez obeissant servilement aux rapaces economiques). Desormais, chaque pays demandant l’aide du FMI se retrouve plus demuni qu’avant cette "protection".


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