vendredi 4 avril 2014 - par Herve.C

Fuites dans les canalisations d’eau : pourquoi c’est rentable

C’est une étude choc que viennent de livrer France Libertés et 60 millions de consommateurs : plus d’un litre sur cinq qui transite dans les canalisations s’évapore dans les fuites.

1300 milliards de litres d’eau, équivalent à 430 000 piscines olympiques par an, sont perdus dans les fuites des canalisations d’eau, précise le mensuel des consommateurs. Mais le plus incroyable concerne l’inertie des gestionnaires du réseau, tant du côté public que privé : au rythme où l’on renouvelle les canalisations, il faudrait 160 ans en moyenne pour réparer toutes les fuites ! Dans 23% des villes, il faudrait atteindre 500 ans pour en finir avec les fuites si rien n’est fait pour entretenir le réseau ! 1,5 milliards à 2 milliards d’euros par an seraient nécessaires pour colmater ces fuites.

L’objectif, fixé dès 2010 par le Grenelle de l’environnement d’arriver en dessous d’un taux de fuite de 15% n’est atteint que dans une ville sur trois. Dans un quart des préfectures ces fuites d’eau dépassent même les 25%, pour atteindre des pics records à Digne les Bains (54%), Bar le Duc (46%) Nîmes (37%) ou Evreux (36%).

Les fuites sont rentables

Dans ce contexte, comment expliquer la passivité des gestionnaires d’eau ? Interrogé par le site goodplanet.info, un des représentants de la fédération des professionnels de l’eau, après avoir mis en cause un prix de l’eau trop bas à ses yeux, a l’honnêteté de donner une explication réaliste : « Cela coûte plus cher d’éviter des fuites que de produire de l’eau  ».

Et pour cause, puisque chaque litre d’eau perdu dans les fuites est facturé aux consommateurs ! Selon nos calculs, ces 1 300 milliards de litres d’eau facturés en moyenne 0,34 euros par litre, équivaudraient à une surfacturation de 382 millions d’euros sur les factures des consommateurs ! Personne n’a donc intérêt, tant du côté public que du côté privé, a réparé des fuites qui sont synonymes de manne financière, elles représentent 25% du chiffre d’affaires des distributeurs d’eau !

Le vieillissement du réseau menace la qualité de l’eau

Mais au delà du risque qui pèse sur la ressource – peut-on continuer à gaspiller 25% de notre eau alors que nous sommes confrontés au réchauffement climatique ? – le vieillissement du réseau menace également la qualité de l’eau. Les « anciens branchements en plomb ou les canalisations plus récentes en PVC, sont susceptibles de relarguer des composés dans l’eau du robinet » expliquent les auteurs de l’enquête. Si les branchements en plomb sont souvent remplacés, les canalisations en PVC datant d’avant 1980 relâchent du chlorure de vinyle monomère, un résidu fortement suspecté d’être cancérigène. 5% des canalisations, desservant 600 000 personnes, sont porteuses de ce risque sanitaire.

Dans ce contexte, il est urgent de définir un nouveau mode de facturation, qui oblige les distributeurs d’eau à assumer le coût financier de ces fuites. Faute de quoi, il sera toujours plus rentable de gaspiller et distribuer une eau à la qualité plus qu’incertaine !



20 réactions


  • Abou Antoun Abou Antoun 4 avril 2014 18:42

    facturés en moyenne 0,34 euros par litre,
    Vous êtes bien sûr de vos chiffres ???


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 avril 2014 19:47

      Ce chiffre est effectivement et heureusement erroné. Le prix réel est environ 100 fois moins cher.


    • chapoutier 4 avril 2014 20:17

      «  » 1 300 milliards de litres d’eau facturés en moyenne 0,34 euros par litre, équivaudraient à une surfacturation de 382 millions d’euros«  »

      cela fait 3,4 euros au m3 ( petite erreur de calcul de l’auteur de l’article quand il écrit o,34 au litre)


    • Herve.C Herve.C 10 avril 2014 11:09

      @chapoutier : vous avez raison, il s’agit en effet de 0,34 centimes d’euros par litre d’eau et non de 0,34 euros comme indiqué. Merci pour votre vigilance. Je me suis permis d’effacer ce passage pour un calcul plus simple.


  • Plus robert que Redford 4 avril 2014 20:42

    Article de blaireau qui considère les choses par le tout petit bout de la lorgnette !

    Je suis délégué communal d’une petite commune de l’ouest de la Saône et Loire adhérente à un Syndicat qui regroupe une quarantaine de communes rurales...

    Le réseau géré avoisine les mille km de conduites. Bon an mal an, nous procédons au remplacement d’une dizaine de kilomètres par an, c’est le maximum de ce que nous permet notre budget. Croyez-vous que les réseaux ruraux datant des années cinquante / soixante vont avoir une longévité de cent ans ??

    A l’époque, il s’agissait d’une priorité de l’aménagement du territoire, financée majoritairement par des fonds publics.

    Nous avons basculé dans une logique où beaucoup de communes ont délégué l’approvisionnement en eau au privé. On peut le regretter, mais c’est ainsi

    On peut aussi discuter à l’infini des différences de services rendus entre une gestion publique et une gestion privée.

    Quoi qu’il en soit, le vieillissement des réseaux est une donnée physique qui se moque bien de la politique.

    Croyez-vous que les privés de l’eau feront les travaux de réfection gratuitement ?

    Alors, argent public ou argent privé, il faudra bien que l’on paye pour ce service...


    • Gasty Gasty 5 avril 2014 09:12

      La rentabilité des fuites n’est donc que suggestive. Mais si le terme « rentable » est bien approprié et ne devrait pas être remplacer par « coût ».


  • Rensk Rensk 4 avril 2014 23:11

    Suis surpris de vos calcul... partout on compte en mètre cube mais pas en France...

    Je m’explique :

    Si vous utilisez 100 mètres cube d’eau potable (elle ne l’est plus si il y a fuite) il y a aussi 100 mètre cube a payer pour le nettoyage de l’eau utilisé...

    Il n’y a aucune perte d’eau usé... malgré nos doutes...

    Vous payez donc :

    1) Taxe de raccordement + taxe de prélèvement du compteur...
    2) Taxe d’extinction forfaitaire (Hydranthes des pompier)
    3) prix au M3 d’eau utilisé
    4) prix au même M3 que l’eau utilisé pour l’épuration (malgré l’arrosage de votre jardin, choux, fleurs gazon ; les piscines privées sont remplies par les hydranthes des pompier et seul l’évaporation de l’eau est calculé pour les ayant droit a une piscine en dur)
    5) L’eau des constructions de bâtiments est prise sur les hydranthes des pompiers (gratuit)
    6) L’eau de pluie qui tombe sur la surface de votre bien (toit, place de parc, gazon) doit être épurée vu la pollution, une taxe par M2 sera donc facturée...

    La taxe de raccordement d’un bâtiment s’élève à :
    a 160 francs par unité de raccordement selon la SSIGE et
    b 2 francs par m³ de volume construit
    Une taxe de base de 200 francs, à laquelle s’ajoute une taxe de 2 francs par m³ de volume construit ou de 20 francs par jour

    Prix de l’eau :
    1 M3 d’eau potable = 3.90
    1 M3 d’eau pollué = 4.85



    • Rensk Rensk 4 avril 2014 23:36

      Un PS :

      Le point 2... La taxe forfaitaire ne concerne nullement l’extinction de votre bâtiment/logement... Ceci est calculé par la suite, selon le temps d’utilisation de l’hydranthe pour l’extinction de votre feu, qui peu débiter x M3 par minutes...

      Généralement c’est votre assureur (obligatoire) qui doit prendre en charge cette facture mais... il y a de plus en plus de procès...

      Attention, si vous ne surveillez pas votre cuisine lors de la cuisson de vos aliments et que feu il y a = c’est vous le responsable et l’assurance ne pays rien du tout... ni l’eau ni les pompiers, ni les dégâts ni l’hôtel pour la famille...


  • Sacotin Sacotin 5 avril 2014 11:22

    Bonjour,


    Cela fait des dizaines d’années que ces pertes d’eau sont signalées, notamment dans des bouquins consacrés à l’alimentation en eau sur Paris, etc.

  • HELIOS HELIOS 5 avril 2014 11:56

    ... Rensk...
    - Le prix de l’eau est fonction du volume consommé.
    - Le prix de l’assainissement est calculé egalement sur le volume consommé, même si evidement l’eau n’est pas renvoyée a l’egout (arrosage etc).
     Lorsqu’on a pas le « tout a l’egout » l’assainissement n’est pas facturé (c’est a dire lorsqu’on a une fosse septique).
    - Remplir sa piscine, qu’elle soit hors sol en plastique ou qu’elle soit en beton enterrée ne rentre pas en ligne de compte, l’eau se paye au volume quoi que vous en fassiez.

    Actuellement en France, on ne paye pas l’eau recupérée de la pluie ou d’où qu’elle vienne, sauf pour les agriculteurs lorsqu’ils pompent dans les rivieres ou qu’ils utilisent des forages. Les puits des particuliers ne donnent pas lieu a facturation.

    Lors d’un incendie, les assurances ne remboursent pas l’eau des pompiers qui n’est d’ailleurs pas facturée... Cette eau rentre dans la consommation globale de la commune et s’ajoute a celle des fuites.

    A propos de fuite, la commune a interet a les limiter pour plusieurs raisons, dont la disponibilité de la matiere premiere, la stabilité des sols, mais egalement pour l’usage des equipements de traitement (et retraitement). Hormis les problemes techniques, une deperdition modérée dans un lieu où la ressource hydrique n’est pas ou faiblement limitée n’est pas une catastrophe et doit etre examinée en terme d’equilibre financer entre le cout de la perte et le cout de la réparation. On rentre là dans un mecanisme financier et non plus technique ou politique.

    Note1 : Certaines regions (et donc certaines communes) ont encore plusieurs reseaux d’eau... un pour la ville et un pour la campagne. cette eau de campagne est juste decantée et parfois filtrée mais n’est en principe pas potable puisqu’elle n’est pas traité bacteriologiquement.. elle est evidement moins chere.

     Note2 : il y a des communes - dans les Alpes - qui utilisent de l’eau naturelle et pure et GRATUITE. (un cauchemar pour les ecologistes) mais qui traduit bien la notion de ressource qu’il n’est pas utile de vendre puisque abondante.

    Note 3 : Contrairement a ce qu’affirme les ecologistes, l’eau que nous gaspillons (eventuellement) ... et tant que cela ne met pas en peril la ressource renouvelable, ne doit pas etre considérée au regard des regions a difficultés de part le monde. Economiser de l’eau a Grenoble de remplira pas les bouteilles au Sahel, c’est une perversion dogmatique et dictatoriale qu’exiger une augmentation de prix et une economie sur une ressource disponible et renouvelable, sur ce pretexte.


    • cevennevive cevennevive 5 avril 2014 12:09

      Bonjour Helios,


      Très bon commentaire où tout est vrai pour ce qui concerne les communes et la fourniture d’eau en régie (je m’en suis occupée durant plusieurs années).

      Je pense que cela est valable aussi pour la fourniture par des sociétés privées, mais c’est un peu plus opaque...

      Et... Effectivement, « économiser l’eau à Grenoble ne remplira pas les bouteilles au Sahel ». Economiser l’eau est simplement un principe d’économie familiale car, avec l’épuration, elle coûte très cher.

      Cordialement.


    • Abou Antoun Abou Antoun 5 avril 2014 15:31

      Actuellement en France, on ne paye pas l’eau recupérée de la pluie
      Et c’est un vrai scandale ! Je vais soumettre à Ecopluv (filiale d’Ecomouv) un modèle de pluviomètre plombé à installer dans tous les jardins et relevé deux fois par an, sur la base de ce relevé sera calculée une taxe (pas de raison de se faire arroser si on ne rend pas la monnaie).
      Cela aura sans doute un peu de mal à passer en Bretagne, mais Madame Royal-Hollande ayant décidé de ’remettre à plat’ l’écotaxe (j’entends abattre les portiques) cela passera sans doute mieux.
      On a beaucoup parlé de l’horizon 2025 (du temps du gouvernement inefficace qui discutait du sexe des anges au lieu de bosser) mais on a négligé le problème de l’air. Actuellement 65 millions de citoyens inspirent directement et sans contrôle l’air ’public’ ce qui est une hérésie économique et un danger pour leur santé. Ecofiltre travaille sur une sorte de compteur (genre masque à gaz) que chaque citoyen devra porter en permanence, la déconnexion sera détectée par un système électronique déjà éprouvé pour les libérations sous condition (bracelets). Les masques seront aussi relevés périodiquement et une taxe sera basée sur la consommation. Les joggeurs seront les payeurs !


  • HELIOS HELIOS 5 avril 2014 12:45

    Merci Cevennevive... j’aime le debat.

    je voudrai juste rajouter une precision qui va dans le sens de votre avis.
    L’economie familiale est evidente, il s’agit tout simplement de bon sens, on ne gaspille pas pour le plaisir de gaspiller.
    C’est ce sens des responsabilités qui me semble voir disparaitre au fil du temps.

    Pour le prix de l’assainissement, il faut par contre avoir un regard différencié.
    A la ville, il faut evidement que l’eau retourne a l’egout. si les utilisateurs ne la renvoyaient pas, il faudrait en rajouter pour faire tourner les centres de traitement. L’eau ainsi « nettoyée » a vocation a retourner a la nature.

    Hors de la ville, c’est un peu plus complexe. Je n’ai personnellement pas de tout a l’egout et la totalité de l’eau consommé retourne effectivement a la nature par le circuit normal d’infiltration.
    La fosse septique est evidement vidée de ses boues regulierement - tous les 3 ou 4 ans. Je ne perçois pas, dans ce systeme lorqu’il est bien fait, de surcout majeur ou de risque quelconque.

    L’ennui dans tout cela, c’est le lobby des fournisseurs d’eau qui ne tolerent pas de circuits alternatifs permettant d’echapper a leur business et a leur benefice... d’où le lobbying intense de certaines communes qui exigent a ceux qui n’en sont pas equipés, le raccordement au reseau - quelquefois ubuesque avec pompe de relevage -, sinon a la refection de leur systeme d’assainissement déclaré ancien et pas aux normes, tout cela au plus grand plaisir des entrepreneurs qui effectuent les travaux.

    Par exemple, lorsque les fosses sont « toutes eaux » la mairie exigent un systeme a eaux séparées et dans le cas contraire - le systeme est déjà comme cela, elle exige un systeme commun, l’essentiel etant de faire des travaux.

    Bref il y a, comme partout, des aberrations et abus, sur lesquels s’appuient les ecologistes pour exister en tant que « personnel politique » plutot qu’en tant que guide du bon sens et du respect de l’environnement. On s’en doutait déjà depuis longtemps, encore un domaine où nous avons la preuve que l’ecologie ne doit pas etre politique.


    • CN46400 CN46400 5 avril 2014 13:50

      Pour diminuer les fuites il faut ne facturer l’eau qu’au volume sans abonnement. Ainsi, tout le monde, producteur, avant compteur, aussi bien que consommateur, après compteur, est incité à l’économie et à la chasse aux fuites....


  • zygzornifle zygzornifle 5 avril 2014 18:52

    Les gouvernements n’on jamais rien fait pour la fuite des capitaux alors la flotte ils s’en balancent ..... 


  • gogoRat gogoRat 6 avril 2014 11:30

     La politique de l’eau est bien huilée !
    .... et Véolia (imposée aux Lyonnais par qui ?) qui fait l’économie de salariés pour relever les compteurs et vous pond des factures sur la base d’une consommation hypothétique (statistique) sans que vous puissiez seulement trouver un humain au bout du fil pour contester ( « Tapez 1 ... pour payer » ; ou « tapez 2 ... pour patienter » ....) ... si bien que votre seul interlocuteur est le grouillot d’un service d’Huissiers qui ne comprend que les chiffres de votre carte de crédit !
     ( C’est vrai que vous pouvez toujours monter un dossier pour attaquer Véolia en justice .... avec, statistiquement 0,00000000000000000001 chance de récupérer un peu de vos frais de justice dans 20 ans ? )
     Et après ça on vous somme de voter pour « choisir » un maire !!


    • Abou Antoun Abou Antoun 6 avril 2014 14:13

      .... et Véolia (imposée aux Lyonnais par qui ?) qui fait l’économie de salariés pour relever les compteurs et vous pond des factures sur la base d’une consommation hypothétique
      Déjà que la SNCF vous fait faire son travail de contrôle (compostage). A quand les restaurants qui vous demanderont de calculer vous-même votre addition, etc. etc. ?

      Le self-service dépasse tout ce qu’on peut imaginer.


    • Abou Antoun Abou Antoun 6 avril 2014 14:22

      et Véolia (imposée aux Lyonnais par qui ?)
      Au début était La Lyonnaise et La Générale qui se partageaient le territoire, tout comme Saint Louis et Beghin-Say se partageaient le sucre. Par la suite nous avons eu Vivendi etc... Wiki est bien documenté sur la concentration industrielle et les pieuvres qui mettent le pays en coupe réglée. Le capitalisme a atteint en France une forme inquiétante qui avait été combattue aux USA par le Sherman Antitrust Act Ici apparemment tout se passe dans l’indifférence générale. Bref, les capitalistes français s’offrent des choses que même les américains n’osent pas.


  • pbjardin 7 avril 2014 10:29

    Aujourd’hui l’eau est le 3em secteur le plus corrompu après l’armement et le BTP ! Alors que c’est une ressource vitale pour l’humanité. Que font nos gouvernants pour moraliser tout cela, où trempent-ils aussi dans cette corruption, ceci expliquerai cela ?
    Alors que l’on voit bien que la ressource eau va finir par se raréfier.
    pour info 60 millions de consommateurs teste des douchettes à économie d’eau et préconise la pose de matériel d’économie d’eau sur les robinets et WC.
    L’étude montre qu’une famille de 4 personnes peut réduire de 30% sa facture d’eau (de 150 m3 /an à 100 m3) soit 50 m3 d’économie d’eau par an, tout en gardant le même confort.
    Il est indiqué que ces matériels d’économie d’eau permettent au final une économie entre 217 et 267 € /an ce qui représente 45% de la facture d’eau (30% d’économie pour l’eau et 15% supplémentaire sur l’énergie).
    plus d’infos sur http://www.activeau.fr/test_60_millions_de_consommateurs.htm


  • Herve.C Herve.C 10 avril 2014 11:10
    Bonjour,

    En réponse à certaines réactions qui me paraissent injustes, plutôt que de jongler avec les milliards - ce qui n’est pas mon fort en effet - , je rappelle que l’objectif de l’article était de montrer qu’il est absurde de rechigner à la dépense pour changer les canalisations, alors même que nous gaspillons 20% de notre eau. Il me semble que l’Etat devrait engager un plan d’investissement massif sur cette question. 

    Je vais donc récidiver avec un calcul plus simple : en 2012, les Français payaient en moyenne une facture de 36,20 euros par mois et par foyer (estimation ONEMA, avec assainissement inclus) pour leur eau.

    Soit un coût annuel de 434 euros. Si 20% de l’eau facturée n’arrive en réalité pas au robinet du consommateurs, cela signifie qu’en moyenne : chaque foyer consacre 86 euros annuels à payer de l’eau qu’il n’a pas consommé. Je maintiens qu’il est plus rentable de facturer l’eau fictive perdue dans les fuites, que de réparer les canalisations. 


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