L’Economie est morte, vive l’Economie.... nouvelle !
Un fait réel pour mieux réaliser le contexte économique présent.
Encouragement à la réflexion pour résoudre nos problèmes sociaux
Cette conversation courante à laquelle je participais dans un café des Hautes-Alpes est révélatrice d'un état d'esprit mal adapté de beaucoup de mes compatriotes. Je ne suis guère mieux qu'eux sur cette fameuse faculté d'adaptation à réagir sur un quelconque problème qui se présente à nous chaque jour, c'est certain ! Cependant, sur un sujet politique et surtout dans le contexte social actuel, je ne suis ni contaminé par le vaccin contre l'hépatite B, ni obsédé par les multiples désinformations qu'entretiennent nos journalistes des radios et télévisions ; notamment par exemple sur notre perte du triple AAA, peine infligée par de fumeuses agences de notation avantageant davantage les actionnaires, les spéculateurs que les industriels !
Que disait l'un des protagonistes, artisan bien noté, entouré par un de ses homologues et moi-même : "Les brevets acquis sur des découvertes de nouvelles technologies, notamment les moteurs à eau et hydrogène, ont été mis au placard achetés par les puissances industrielles. Vous rendez-vous compte de la situation de milliers de personnes promises au chômage par des procédés aussi révolutionnaires ? Regardez également l'impact de l'Internet dans la vente de machines agricoles ! Ces grosses sociétés vendent aux particuliers sans intermédiaire et consentent des remises d'environ 33% ! Que vont devenir ces fameux intermédiaires et nous artisans ?"
Ce petit concierge à la fine analyse, hélas partielle, envisageait les profondes transformations subies par tous les secteurs de production, primaire, secondaire et même tertiaire. Les excavatrices, les bulldozers, les simples perforatrices, jusqu'aux tronçonneuses et puissants broyeurs de végétaux, en terminant sur les caisses enregistreuses des supermarchés qui un jour se passeront de la caissière !
Tout ce petit peuple viré de la production, cher artisan, t'étais-tu préoccupé de leur sort ? Avais-tu réfléchi qu'ils ne pouvaient consommer nos abondantes productions que s'ils étaient payés correctement, à la manière Fordienne ? Ford, rétribuait ses ouvriers de telle manière qu'ils puissent acheter ses voitures.
Avais-tu élargi le champ de tes investigations au delà des puissances mécanisées, électrifiées, robotisées, informatisées ? Pensais-tu également, par voie de conséquences, aux invendus provoqués par ces chômeurs ? Panique chez nos industriels devant des parcs automobiles où croupissent des dizaines de milliers de modèles, depuis la berline jusqu'aux fourgons de livraisons !
Pourquoi ne pointais-tu pas du doigt ce système économique non adapté, flanquant sur la paille des agriculteurs victimes des caprices naturels, des employés de station de ski dans l'inaction et la faim par manque de neige ? Les exemples abondent et montrent l'inefficacité du système.
Pourquoi ignorais-tu que nos sympathiques mais voraces banquiers, habiles aux gains, émettant de la monnaie ex-nihilo (venue du néant), monétisant la richesse des autres à leur profit, causant hausses ou baisses des prix. Manipulant, exploitant à leur gré l'acheteur en temps d'inflation, exploitant le vendeur en temps de dépression ?
Tu ne réagissais pas alors que ce même banquier tenait le monde à sa merci par des procédés largement malhonnêtes puisque avec de l'argent il faisait fructifier ce dernier ! N'avais-tu pas appris que les monnaies fiduciaires et scripturales n'étaient employées que pour faciliter les échanges commerciaux ? Une monnaie sans pain, sans saucisson n'a jamais été digeste !
Je ne sais, artisan précieux, si je te suis sympathique mais je m'en tamponne. Mon devoir citoyen est bien de te faire toucher du doigt là ou le bât blesse. L'économie de marché est agonisante. Dans ses ultimes effets pervers elle privilégie les maîtres de la spéculation, elle délaisse le monde de la production et des services. Lorsque repue, tous nos liens économiques seront rompus et que tes privilégiés de la finance digèreront le fruit de leurs transactions à ton détriment, ils t'habilleront d'uniformes pour que tu traînes tes guêtres dans des conflits majeurs où tu laisseras ta peau.
Par soucis de justice sociale, je me dois de te dire qu'un nouveau contexte économique peut se mettre en place si tu veux bien penser comme les vieux jeunes dont je fais partie. Comptabiliser, ta sueur, la sueur de tout ce monde qui bosse sans compter, évaluer les productions nées de nos sueurs et les partager justement, égalitairement, par des émissions monétaires gratuites réalisées par notre Banque nationale afin que tu ne payes jamais deux fois le prix de ton dur labeur et que tu ne finisses pas, du moins ton nom, sur une plaque fixée au monument aux morts de ton village.