lundi 2 juin 2014 - par Robert Bibeau

L’Économie toujours moins compliquée (3)

Cette semaine nous allons lever le voile sur la différence entre les notions de « prix » et de « valeur » des marchandises. Nous allons lever le voile également sur le phénomène de la concurrence en phase d’économie monopoliste globalisée et non concurrentielle (sic) !

La semaine dernière nous avons traité du rôle des banques, de la loi de la valeur et de son reflet bancaire et boursier. Il a été question du reflet monétaire de l’activité économique, ce terme étant général puisqu’il englobe toute forme de monnaie et de crédit (1).

 

Cette semaine nous allons lever le voile sur la différence entre les notions de « prix » et de « valeur » des marchandises. Nous allons lever le voile également sur le phénomène de la concurrence en phase d’économie monopoliste globalisée et non concurrentielle (sic) !

Socialisé et socialiste, à ne pas confondre Quelques correspondants éprouvent des difficultés à comprendre la loi de la valeur, et la loi de la concurrence « parfaite », surtout depuis que l’économie impérialiste est globalisée, mondialisée et contrôlée par d’immenses trusts et de grandes multinationales.

Certains correspondants suggèrent que depuis l’avènement de l’impérialisme planétaire les lois économiques du capitalisme ont été chamboulées et donc que Marx est désavoué (!) Un correspondant écrit : « Ce que j’avance à titre de thèse, c’est qu’au stade monopoliste avancé, la production industrielle et le marché des marchandises constituent une sphère qui se trouve subordonnée à celle d’une production déjà hautement socialisée, sinon déjà socialiste, celle des trusts ». Méprise entre le mot « socialisé » et le terme « socialiste » que nous ne pouvons laisser passer. « Socialisé » - signifie ici de collectiviser la production en série – à la chaîne - fordiste et tayloriste.

Ce n’est pas le sens du mot « socialiste » puisque le pouvoir d’État – politique, économique – n’a jamais été accaparé par le prolétariat et tous les moyens de production, d’échanges et de communication n’ont jamais été expropriés, sans compensation, des mains des capitalistes pour être remis au pouvoir des soviets ouvriers. Donc, aucun socialisme qui tienne sous l’impérialisme. Ces deux modes de production sont incompatibles et ne peuvent coexister. L’hégémonie de l’un entraine la disparition de l’autre et vice versa, comme nous avons pu l’observer en URSS, devenue la Russie impérialiste. Monopole et concurrence.

Notre correspondant poursuit : « Dans cette sphère dominante, la situation du monopole le soustrait à la loi de formation de la valeur par le temps de travail, et le produit n’est plus à proprement parler une marchandise au sens classique, puisqu’il n’a plus à affronter le marché pour trouver son prix. La valeur classique cède le pas à la valeur fixée par les lois du marché des capitaux (et non plus des marchandises) détachés de sa base concrète (le temps de travail). Le monopole pompe ainsi (…) la plus-value extraite qui existe toujours au sens classique d’une part, et d’autre part impose des prix qui n’ont plus de rapport avec la valeur réelle, que l’on ne sait plus trop où chercher, ce qui lui assure l’équivalent d’une rente » (2).

Notre interlocuteur nous amène au cœur de la nouvelle école dilettante bourgeoise « marxisante » dont Monsieur Piketty est un des auteurs à succès auprès des impérialistes étatsuniens… la bourgeoisie sait reconnaitre les siens (3). Disons d’abord que sous le mode de production capitaliste en phase impérialiste, toute chose est susceptible de devenir marchandise, un enfant en adoption, une jeune fille kidnappée, une prostituée, l’eau, une plage de sable blond et la Terre mère, tout et n’importe quoi est marchandise commercialisable.

Autre caractéristique importante soulignée par Marx, une marchandise a tendance à se vendre à son prix et à sa valeur sociale moyenne, certains produits bénéficiant temporairement d’une plus-value extra alors que d’autres marchandises se vendent sous leur prix de revient et sous leur valeur sociale moyenne, jusqu’à disparaître du marché. Ces caractéristiques de fixation des prix sont à la fois le résultat et ils entraînent dialectiquement la spéculation inflationniste sur les marchés boursiers à l’aide d’une monnaie de singe (le crédit) qui un jour « s’évapore » comme disait un banquier français (4).

Si les prix fluctuent la valeur elle ne change pas. La valeur d’une marchandise est toujours déterminée par le temps de la force de travail employé à la fabriquer. Les lois de la valeur et de fixation du prix d’une marchandise, expliquées par Marx, sont valides pour toute l’époque du mode de production capitaliste, y compris pour sa phase impérialiste qui n’est que son étape finale de dégénérescence, même si cela prend 200 ans à survenir.

Le phénomène de monopolisation que nous constatons présentement ne signifie pas que la concurrence ait disparue entre les grands trusts contrôlant 50%, parfois même 75% de la production mondiale d’une marchandise quelconque. Les chinois monopolisent 80% de la production des terres rares mondiales et pourtant ils ont des concurrents. La cartellisation - la monopolisation, qui permet à quelques grandes entreprises de s’entendre pour fixer les prix des produits, exacerbe la concurrence entre elles. Chaque membre du cartel mondial de l’aluminium, par exemple, tente de mener une OPA inamicale contre ses concurrents.

Chaque compagnie signataire de l’entente trahit sa signature alors que l’encre n’est pas encore sèche. Chacun tente de s’accaparer les marchés et subit les assauts des hausses de productivité de ses alliés et concurrents. Malgré l’entente de cartel, il n’y a jamais de répit concurrentiel entre elles. Cette guerre de classe inter-capitalistes est menée à une échelle incommensurablement plus grande qu’à l’époque du capitalisme vagissant, cela s’entend. Accumuler le capital à travers la conquête des marchés Pire, la concurrence, non pas pour l’accaparement des marchés de l’aluminium (pour reprendre notre exemple), mais pour l’accaparement des profits globaux et des capitaux généraux en circulation dans l’économie.

Cette concurrence est exacerbée entre les trusts, les cartels, les monopoles de chaque secteur de production et entre tous les secteurs de production-commercialisation. Dans notre exemple, la marchandise aluminium n’est que le prétexte – l’objet – de la fabrication de plus-value et de son accaparement-accumulation, pour un investissement profitable et un nouveau cycle de reproduction élargie. Les salaires et les conditions de travail et les conditions de vie des fondeurs d’alumine ne font pas partie des préoccupations de ceux qui font circuler cet argent-capital pour la reproduire, sinon pour en réduire l’impact sur les profits.

Fondamentalement, l’objectif de développement du capitalisme n’est pas de produire des biens à marchander, afin d’accumuler de l’argent – d’accaparer des marchés et d’être le plus grand producteur d’aluminium, d’acier, de ciment ou d’automobile à travers le monde. Tout ceci n’est que l’apparence des choses. L’objectif que poursuit le mode de production capitaliste-impérialiste, indépendamment des acteurs capitalistes qui s’activent à son chevet, est de se reproduire en plus grand (la reproduction élargie).

Pour parvenir à se reproduire de manière agrandie (élargie), le capitalisme a développé deux modalités simples et efficaces : A) Le travail salarié. Faire produire de la plus-value et du salaire aux ouvriers. Le premier étant accaparé par le capitaliste et le second étant laissé au salarié, que l’on tentera de dépouiller plus tard sur le marché de consommation par la pratique des prix inflationnistes et la dépréciation de son pouvoir d’achat. B) L’accaparement privé du capital - de la richesse - de l’argent - de la plus-value et des profits, qui de cette façon, par phénomène d’induction, s’accumulent à un pôle de l’aimant capitaliste.

Sans ce principe simple tout l’échafaudage s’écroule. C’est l’appropriation privée (y compris par l’entremise de l’État des riches) qui permet l’accumulation et le réinvestissement et la valorisation et la reproduction élargie du capital, vulgairement appelée croissance de « l’économie » et hausse du PIB.

Une immense entreprise de production d’aluminium (pour poursuivre notre exemple) ne cherche pas tant à devenir le plus grand producteur d’aluminium sur terre mais bien plutôt à devenir la plus grosse anode d’attraction du capital au monde. En cela, chaque entreprise monopoliste, quel que soit son domaine d’activité, est en concurrence acharnée avec tous les autres monopoles de l’aluminium mais aussi contre ceux de l’acier, de la construction de navires, de la construction d’avions, de la production d’automobiles, pour l’accumulation de capital à valoriser et à faire fructifier en nouveau capital concentré. Une loi du capitalisme exige – réclame – induit la concentration. Alors quand « l’économiste » Piketty s’offusque et pleurniche à propos de l’inéquitable répartition de la richesse sociale il expose ainsi sa totale ignorance de l’économie globale.

C’est la raison pour laquelle nous disons que l’impérialisme c’est le règne du capital roi et de la concurrence exacerbée. C’est la guerre économique totale et permanente entre les oligopoles de toutes provenances et pour toute marchandise (qui n’est que de la valeur d’usage transformée en valeur d’échange monétarisée). De la nécessité de la concurrence pour assurer l’attractivité Revenons aux allégations de notre interlocuteur qui prétend que le règne des monopoles leurs permettraient de fixer les prix des marchandises au niveau qui leur plaît, ce qui rendrait obsolète la loi de la valeur élaborée par Marx.

Un monopole qui fixerait ses prix sans tenir compte de quiconque – en ignorant ses concurrents – c’est-à-dire sans tenir compte de tous les autres producteurs de tous les autres produits disponibles sur le marché mondialisé – ferait faillite ou serait absorbé (OPA) par l’un ou l’autre de ses concurrents, car il chasserait de la sorte tout le capital qu’il cherche pourtant à attirer vers son électrode. Ses ventes s’amenuiseraient comme peau de chagrin, ses prix trop élevés amenant ses clients à se passer de son produit, ou à trouver un substitut. Exemple, l’aluminium est en concurrence avec l’acier et avec les produits composites pour la fabrication des voitures.

Conclusion : le système d’économie politique capitaliste est dans l’impasse, non pas parce qu’il aurait changé sa manière de fonctionner ; non pas parce qu’il obvie ses lois de développement nécessaires ; mais simplement parce qu’il y obéit aveuglément. Contrairement aux réformistes, nous disons qu’il ne peut en être autrement. Ce mode de production est caduc. Il a complété sa vie utile et il doit être remplacé par le mode de production socialiste planifié qui sera beaucoup plus performant et respectueux de l’environnement. ____________________________

 

VOLUME D’ÉCONOMIE GRATUIT. Téléchargez : http://www.robertbibeau.ca/VolumeDeclin.html

 

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(1) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/189621/ et aussi http://www.les7duquebec.com/7-au-front/leconomie-ce-nest-toujours-pas-compliquee/

(2) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-economie-ce-n-est-toujours-pas-151899

(3) Piketty, économiste à la solde qui publie de grosses briques de 650 pages. Superstar de l’économie capitaliste, mais comme ses comparses, incapable de régler le moindre problème du système qu’il conspue : http://plus.lapresse.ca/screens/4ee1-9d6c-535a8662-bd65-329aac1c606d%7C_0.html (4) http://www.robertbibeau.ca/VolumeDeclin.html

 



23 réactions


  • Le taulier Le taulier 2 juin 2014 10:17

    Cela doit être un cauchemar pour vous de vivre au Canada. Qu’est-ce que vous attendez pour tenter une expérience au paradis des travailleurs comme Cuba ou la Corée du Nord ?


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 15:51

      Pas question que j’aille vivre sous la dictature des bureaucrates te de la bourgeoisie d’affaires attachée au clan secondaire de l’impérialisme mondial.

      Ici au Canada nous vivons sous la botte de la clique encore dominante (mais en perdition) de l’impérialisme mondial (OTAN). 

      Le temps que ces gens nous pousse vers la guerre mondiale contre la clique CHINE-RUSSIE-CEI - Iran-Corée du nord et Cuba.

      Quelle clan l’emportera je ne sais pas

      Les deux cliques sont malsaines pour les ouvriers du monde


    • Le taulier Le taulier 2 juin 2014 17:46

      Et « vos » Indiens ? Ils vivent bien sous « votre clique » ?


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 18:23

      Pas du tout. Ils vivent au lus mal - ils survivent dans la misère et c’est une honte pour tous les ouvriers du canada.

      Nous n’avons aucun pouvoir et nous devons nous emparé du pouvoir comme classe afin de libérer nos camarades amérindiens de cette misère séculaire


    • robert 2 juin 2014 18:59

      Mdr , le liberal « taulier » qui vient sortir les deux arguments appris lors de ses cours à Chicago... merci Robert


  • claude-michel claude-michel 2 juin 2014 10:26

    (Cette semaine nous allons lever le voile sur la différence entre les notions de « prix » et de « valeur » des marchandises.)...Rien que le titre est nul...Faire un article pour expliquer les marchandises.. ?
    Encore un de la pensée inique du libéralisme..


  • Dwaabala Dwaabala 2 juin 2014 11:59

    La valeur est la quantité de travail social nécessaire à la production de la marchandise. Le prix est la mesure de la valeur. Ce prix se forme sur le marché, et peut varier (à la différence de la valeur) selon la monnaie et le marché, c’est-à-dire l’offre et la demande totale en marchandises. Le prix oscille autour de la valeur moyenne de l’objet.

    Ceci dans le cadre du capitalisme classique.

    Pour le reste, je maintiens : quand le marché concurrentiel n’existe plus du fait du monopole généralisé, le prix ne se forme plus sur le marché par la concurrence avec des marchandises de même nature. Il est par suite impossible d’en déduire quelle est la valeur de l’objet : le monopole permet un profit rentier qui est découplé de la plus-value, comme le prix l’est de la valeur.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 16:11

      Vous devez parvenir si vous souhaitez devenir un économiste marxiste à dépasser vos frustrations personnelles et vous confrontez aux faits précis et observables et déduire de ces faits - l’essence des choses cachées sous le vernis ou sous la contradiction.

      Prenons votre arguent du « découplage du profit rentier et de la plus-value » Expression très mal formulée mais que je crois comprendre tout de même.

      VOICI. Vous observez judicieusement que la monnaie (sous toutes ses formes y compris le crédit - l’argent etc) se multiplie sur les marchés et que les prix semblent véritablement ne pas être assujettis à la loi de l’offre et de la demande et donc les prix seraient fixés par la concurrence mais par un mécanisme monopolistique si puissant que les banquiers auraient la possibilités de décider complètement en dehors des LOIS INÉLUCTABLES DE L’ÉCONOMIE CAPITALISTE du prix des marchandises et de s’accaparer et la plus-value et la plus value-extra que vous assimilez à une RENTE.

      LISEZ-BIEN CECI CAMARADE : En effet tout fonctionne en ce moment comme vous le décrivez (le mot RENTE en moins). Mais c’est exactement ce sur quoi je tente d’attirer votre attention depuis trois semaines. Le fait même que le système financier fonctionne de cette façon poussé par ses contradictions internes et ses tentatives désespérées de briser la tendance inéluctable à la baisse du profit entrainant - VOICI LE PLUS IMPORTANT- l’incapacité de la reproduction élargie du capital (sauf du vent monétaire sans valeur - une bulle qui éclatera) fait que le futur de toute cette arnaque bancaire-monétaire-prix-valeur- (dont les banquiers sont les instruments hors contrôles) va entrainer l’éclatement - l’effondrement de leur système en entier.

      Autrement dit le prix et la valeur des marchandises en tant que mécanismes de répartition du capital entre les différentes couches de capitalistes et les salariés sont - et seront - toujours soumis aux lois capitalistes (ce qui inclut la concurrence monopolistique) et si le système réussit pour un temps à transgresser ces lois (par le crédit à tout vent comme maintenant) ce ne sera que pour retomber de beaucoup plus haut dans le futur la catastrophe étant à la mesure de l’ingéniosité du truc- de l’arnaque - de la tricherie imaginée pour ne pas sombrer.

      L’économie politique marxiste est une science camarade pas une fiction métaphysique.


  • soi même 2 juin 2014 13:04

    Tous votre exposé est beau comme un Dimanche ensoleiller, mais malheureusement, ce que vous pensez avoir compris,est une fable enseigner dans les écoles de gestions.
    En aucun cas le prix d’un produit peut être gérer en fonction de la production de masse et ne peut être en équation avec la demande !

    D’ailleurs pourquoi nous sommes en rescision, c’est que l’on produit plus que l’on peut consoner, et de l’autre on existe pas à brader les produits !
     Qui revient à faire, la force de travail est une marchandise, en clair vous proposez la pérennité de l’esclavage humains !


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 16:19

      J’ai le sentiment que vous n’avez pas lu ou alors pas compris du tout ce que j’ai écrit.

      Quand je décris le système capitaliste-impérialiste dans son fonctionnement intime et aussi global et que j’en arrive à démontrer que ce système fonctionne de façon normale - adéquate POUR CE QU’IL EST - je ne cherche pas à dire que l’on doit adorer le veau d’or s’y plier et le respecter.

      Je veux juste signifier que l’on ne peut RÉPARER - AMÉLIORER - RÉFORMER - ce système qui n’est pas BRISÉ - MAL GÉRÉ - MAL ADMINISTRÉ pas du tout. Le système capitaliste-impérialiste fonctionne comme designer il y a deux siècles ou plus. Il est simplement arrivé à la fin de son histoire utile (et il le fut pour un temps) A la fin de son cycle de croissance - aujourd’hui il ne peut que roter-rater-suinter-cracher-briser-guerroyer.

      Il faut impérativement non pas le réparer = impossible - il faut le détruire - l’abolir et construire du neuf et cela est la tâche du prolétariat

      S’il le fait nous nous en sortirons - si le prolétariat ne le fait pas nous nous enfoncerons dans une 3e guerre mondiale pire que les deux précédentes. 

      Simple Nous devons d’abord bien connaitre le fonctionnement de la bête avant de la terrasser et c’est l’objectif de cette série d’articles.


  • zygzornifle zygzornifle 2 juin 2014 15:04

    l’économie n’est pas si compliquée pour ceux qui vivent au SMIC, RSA, petits retraités, les 9 millions de chômeurs , les 8,4 millions de citoyens vivants sous le seuil de pauvreté et les SDF , quand il n’y a plus rien et qu’il n’y a jamais rien eut c’est qu’il ne reste plus rien .....


  • coinfinger 2 juin 2014 17:29

    Je ne voulais plus intervenir sur vos articles mais sur la question de la valeur je ne peux m’abstenir .
    Marx a fait un certains nombres de choix , d’une maniére fort cohérente avec sa méthode et le contexte de son époque . Je ne vais pas m’étendre sur cela mais mettre en évidence deux de ces choix qui relativisent la ’loi de la valeur’ .
    Il affirme que lors d’un échange on fait abstraction de la valeur d’usage , c’est faux .
    Plaçons nous dans ses hypothéses chaqu’un des deux échangistes améne un bien produit en trop pour lui ( nécessaire pour son hypothése ) , mais ce bien a une valeur d’usage pour l’autre . Cet autre ne peut en faire abstraction dans l’échange . Supposons que ce soit des outils qui soient échangés , leur valeurs d’usages qui consistent à multiplier l’effet du travail va entrer en ligne de compte car il y a peut de chances pour que les performances techniques soient égales .
    Si l’échange se fait selon Marx il sera inégal .
    Marx était trop intelligent pour ne pas le saisir , il a donc fait un choix : celui selon lequel doit s’éffectuer l’échange pour accroitre au maximum le développement des forces productives . Ce qu’il n’explicite pas .
    Cette loi a en effet la sens d’un devoir-étre auxquel sont exposés les échangistes car méme pour des productions extrémement simples , il est impossible de déterminer le temps de travail qu’elle coutent , a fortiori de temps de travail social . Cette loi ne s’applique donc pâs immédiatement comme en physique mais à postériori , ce qui est à l’origine de tous les développements qui suivent dans le Capital et dans l’Histoire . Mais les Marxistes l’interprétent comme une loi au sens scientifique , ils oublient que Marx ne se voulait pas économiste encore moins scientifique mais qu’il entreprenait une CRITIQUE de l’économie politique , en la prenant au mot , dans la cohérence qu’il pouvait en dégager .


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 18:43

    Vous partez d’un sophisme que vous prêtez à Marx puis vous le démolissez.

    Marx n’a pas dit ceci : « Il affirme que lors d’un échange on fait abstraction de la valeur d’usage » MARX a dit que dans la fixation du prix et de la valeur - la valeur d’usage n’avait pas d’importance EN EFFET Je puis penser que dans le désert la valeur d’usage de l’eau est vraiment importante alors que la valeur d’usage d’une automobile de type Ross Royce astreinte a se promener dans la ville bétonné a fort prix du carburant n’aurait pas une forte valeur d’usage pourtant jamais vous n’obtiendrez la Rolls Royce neuve pour un dollar et vous obtiendrez une petite bouteille d’eau si précieuse pour 1 dollar. C’est la seule chose que Marx voulait dire. Bien entendu que la valeur d’usage est importante ne serait que pour établir la désirabilité d’une marchandise mais attention même la des distorsions sont possibles

    Quelle désirabilité peut avoir une Rolls Royce dans la ville de Trypoli en guerre ??? Pourtant elle en a !!!

    Autre sophisme enfantin que vous présentez : Vous écrivez ceci : « il est impossible de déterminer le temps de travail qu’elle coutent , a fortiori de temps de travail social » 

    Enfantin. Le marché - l’échange - fixe le prix de la marchandise - mécaniquement.

    1) Le producteur de bouteille d’eau connait parfaitement le coût de tous ses entrants - y compris le salaire de ses ouvriers et autres employés - de tous ses entrants ai-je dis. Il connait le prix que pratique ses concurrents sur le marché des bouteilles d’eau équivalentes. S’il n’a rien d’autres de spécial à offrir - il vend le prix normal convenu sur le marché. Et il calcul après vente soustrait ce qu’il a payé et constate qu’il fait profit ou non voilà le prix du produit fini

    S’il ne fait pas un sous il tentera de couper dans le prix des intrants - y compris les salaires - ou il fermera les portes de l’usine

    S’il fait de gros profits il investira ces sommes pour concurrencer ses concurrents et leur arraché leur marché ou il placera ces profits dans une autre business jusqu’au jour ou indépendamment de sa volonté ses clients aient d moins en moins d’argent pour acheter son eau et cesse de boire ou lui vole ou ses concurrents parviennent à vendre moins chers et vous pourrez à partir de leur comptabilité de fin d’exercice annuel connaitre quel fut le prix de chaque bouteille sortie de l’usine de traitement l’eau n’ayant en soit qu’une valeur d’usage et aucune valeur d’échange = aucune valeur commerciale jusqu’à ce que le travail humain lui donne de la valeur qui se transformera sur le marché en un prix social moyen (social disons-nous car ce prix comprend une portion nécessaire dévolue à la reproduction de la force de travail),

    Merci de votre commentaire camarade 

     


    • coinfinger 2 juin 2014 19:05

      Vous ne m’avez pas compris , je n’en suis pas à discuter entre savoir si c’est la vu ou la ve qui fondent le rapport d’échange , je vous parle des termes méme de Marx quand il analyse ce qu’il appele forme simple ou accidentelle de la valeur .
      Ensuite pour ce qui est du producteur de bouteille d’eau , évidemment qu’il établit avec soin tout ce que çà lui coute , mais il l’évalue en prix . La valeur c’est pas son pb .
      Par contre s’il essaye d’évaluer , pour peu qu’il fabrique plusieurs produits ce à quoi est employé sa main d’oeuvre , il ne peut y arriver déjà qu’à l’aide d’hypothéses arbitraires , et çà ne concerne évidemment pas le travail contenu dans les moyens de productions , qu’il ne peut connaitre .
      D’ailleurs pour ce qui concerne la valeur des moyens de productions dans les schémas de la reproduction elle est nécessairement indéterminée . Loin d’étre un défaut c’est l’un des meilleurs résultats de l’analyse de K Marx . Les Marxistes sont là passés complétement à coté et par là sont incapables d’expliquer le ’fonctionnement’ du capital actuellement malgré sa démence financiére .


  • coinfinger 2 juin 2014 19:38

    Je n’ai pas été suffisamment clair , je l’espére cette fois ci .
    Dans l’équation y a = x b d’échange de deux marchandises , on est dans des conditions primitives , ce ne sont méme pas des individus qui échangent , mais des tribus ou des clans . Les hommes n’ont pas de montres , n’ont qu’une vague notions du temps .
    Méme chez nos paysans et artisans du moyen-age , illetrés , sérieux , vous pensez qu’ils allaient au marché avec une notion précise du temps passé à produire leur marchandise ?
    Quand bien méme en auraient t ils eu une , comment voulez vous qu’ils aient une idée du temps passé au produit qu’ils cherchent à acquérir ?
    Evidemment que les échanges selon la loi de la valeur ne joue qu’aprés coup et à long terme surement pas ponctuellement dans chaque échange .
    Ensuite cette loi n’a de sens qu’avec une monnaie métallique ou entre des produits du travail . Dés lors qu’une monnaie fiduciaire existe le prix peut s’établir à n’imorte quel niveau selon les circonstances .
    çà ne vous a pas interrogé que le marginalisme est apparu simultanément à la démonaitisation de l’argent et à la livre sterling as good as gold ?


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 juin 2014 20:53

    Je pense sincèrement que vous passez à côté du problème aujourd’hui pour aujourd’hui.

    Vous vous en approchez par cette phrase : « Ensuite cette loi n’a de sens qu’avec une monnaie métallique ou entre des produits du travail . Dés lors qu’une monnaie fiduciaire existe le prix peut s’établir à n’importe quel niveau selon les circonstances .
    çà ne vous a pas interrogé que le marginalisme est apparu simultanément à la démonaitarisation de l’argent et à la livre sterling as good as gold ? » 

    Je tente clarifier la problématique

    1) Oui vous avez raison la monnaie fiduciaire a créé un situation problématique = je précise = la généralisation de la monnaie fiduciaire car elle existait avant mais sous contrôle - harnachée - et on ne la laissait pas éclater sauf rarement comme lors du crash boursier allemand et en 1929.

    2) Je précise encore davantage Ce n’est pas la monnaie fiduciaire qui a provoqué le cataclysme financier mais le cataclysme économique qui a amené la pseudo-solution - la réaction déficiente - de la financiarisation de la monnaie sous la forme du crédit débridé.

    3) Ne jamais placé la conséquence devant la cause LA POULE EST BIEN AVANT L’Œuf et non après.

    4) La pseudo solution imaginée par le système - par l’entremise de son bras financier les banquiers -ne fait que retarder -amplifier le cataclysme ou EN EFFET pendant un temps inconnu les prix inflationniste seront fixés n’importe comment et à n’importe quelle hauteur sans valeur

    5) Nous disons la même chose cette anarchie ne fera que faire exploser avec plus de sureté l’ensemble du système et économique et financier et monétaire et bancaire et de production et de commercialisation car et c’est l’essentiel le capital ne peut plus se reproduire de manière étendue = la crise systémique

    smiley)

    Robert 

     


  • Spartacus Lequidam Spartacus 3 juin 2014 19:02
    Si les prix fluctuent la valeur elle ne change pas. La valeur d’une marchandise est toujours déterminée par le temps de la force de travail employé à la fabriquer. 
    Hélas l’auteur n’a l’information que cet argument de Karl Marx est un de celui qui est le plus controversé. 
    Cette affirmation Marxiste est désuète car elle oublie la « subjectivité de la valeur » et la « dynamique du capital »

    Quel que soit le travail du joaillier, le bijou vaudra une valeur pour un individu et une autre pour un autre ?
    Un travail de chanteur n’a une valeur que devant un public, mais aucun en répétition, même si il fait le même quantité de travail. La dynamique du capital fait que la valeur du travail est aussi une variable de positionnement dans le temps.

    N’a de valeur que ce répond au besoin. Une marchandise ou un travail peut répondre à un besoin d’un individu ou d’une demande des uns et pas des autres.

    Si cette théorie ubuesque était vraie, ces questions ne pourraient pas exister :
    -Pourquoi la valeur du travail d’un auteur littéraire, ne correspond-il pas du tout au nombre d’heures réalisé pour écrire un livre ? 

    -Comment expliquer qu’une voiture vendue neuve chez un concessionnaire vaudra bien moins si elle est vendue, dans le même état, par un particulier via des petites annonces ? 

    -Comment expliquer que la même bouteille d’eau aura une valeur bien plus importante dans un désert que dans une ville ?

    Si l’auteur a une fuite de robinet, il sera prêt a payer très cher le travail du plombier pour changer de robinet. Une fois que le plombier aura réparé la fuite, l’auteur avec ses belles explications sur la valeur du temps de la force de travail identique, ne sera pas à payer le même prix le travail s’il n’a pas l’urgence d’une fuite d’eau...


    Il est incroyable que de nos jours, les gens ne comprennent pas que la valeur est une notion dynamique et absolument pas attachée a des notions matérielles" et que les théories de Karl Marx n’étaient que des supercheries.



  • Robert Bibeau Robert Bibeau 3 juin 2014 23:04

    « La subjectivité de la valeur »... on se croirait à un cours d’économie bourgeoise à la Sorbonne ou aux HEC.

    Quelle chose ridicule que cette subjectivité de la valeur... Nous parlons science ici svp... les tarots et l’astrologie c’est l’autre département .

    Elle varie si peu cette valeur (sur une douzaine d’années je perle que l’effondrement des kracsh boursier la ramène toujours au quantum qui doit être le sien - une fois la bulle factice éclatée.

    Sur la valeur d’un libraire je prendrai patiemment le temps de vous répondre à la prochaine occasion et la valeur d’un travail d SDF ou d’un porteur de sac de caddy au golf si c’est votre passe temps ubuesque ( smiley

    Allez y a -t-il des scientifiques dans l’assistance pour argumenter sérieusement SVP ???

    Merci

     


    • Spartacus Lequidam Spartacus 3 juin 2014 23:43
      J’ai bien compris qu’admettre la dynamique de la valeur rend vos pages d’écritures bonnes à jeter à la poubelle....

      Pas besoin de sortir de HEC ni tarots pour comprendre que la valeur est subjective.

      Un enfant de 10 ans est capable de comprendre que les prix sont subjectifs, ce que semble t-il un Marxiste doctrinaire est incapable !...

      La valeur est subjective. La valeur est obligatoirement un choix individuel. Seul chacun détermine ce qui a de la valeur pour lui.

      Le ridicule c’est au contraire votre « étroitesse d’esprit » qui en est resté à Karl Marx, et tente d’objectiver par une théorie fumeuse et mille fois contestée un système de valeurs. 
      Même Keynes (pourtant pas libéral) estimait la valeur comme dynamique, et la qualifiait de moutonnière (le mimétisme) ou irrationnelle.
      La valeur est individuelle et une variable dynamique. Estimer par une théorie économique extérieure à l’individu ce qui a de la valeur pour lui, est vouée à l’erreur. 

      Les systèmes communistes de planification se sont tous écroulés. Vous n’êtes pas informé ?
      Pour fixer les prix des produits, les soviétiques allaient chercher les catalogues de la redoute en France. Incapable de fixer les valeurs du travail...
      Vous ne le saviez pas ?

    • lsga lsga 4 juin 2014 15:12

      Spartacus, tu me déçois...

       
      Que fais tu de la fonction des marchés ? Quand on est libéral, on considère que le rôle du marché est d’attribuer une valeur !
       
      alalal : pas facile d’être libéral !

    • Spartacus Lequidam Spartacus 5 juin 2014 08:47

      @Isga

      Le marché fixe une valeur de cession entre un acheteur et un autre pour permettre l’échange. Valeur « fluctuante et dynamique ».


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 4 juin 2014 14:32

    Monsieur Spartacus

    Nous sommes ici en débat scientifique - la science économique marxiste - nous ne sommes pas au jardin d’enfance à débattre de la subjectivité des sentiments d’une jeune étudiante se questionnant sur la crème glacée et tranchant subjectivement que le chocolat remporte sa subjectivité.

    Ce qui s’est écroulé ce sont tous les systèmes de capitalisme monopoliste d’État qui ont été érigés entre 1929 et 1989 - TOUS écroulés vous avez raison et c’est tant mieux. Les systèmes d’économie capitalistes monopolistes dit (libres) - (sic) vont suivre et ce sera très bien pour l’humanité.

    Détendez-vous camarade 


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