samedi 26 octobre 2019 - par Valentin Lagorio

L’élevage bovin ne voit toujours pas de sortie de crise

L’élevage bovin ne voit toujours pas de sortie de crise.

Les années passent et notre sentiment de mépris et d’ignorance de la part des hautes sphères ne fait que se confirmer…

Le nombre de vaches allaitantes diminue pour la troisième année consécutive. Selon une note (11 octobre 2019) du ministère de l’Agriculture, nous avons perdu 267 000 bovins en un an, et presque un million de bovins en moins depuis 2016.

Mais ce qui est omis de dire, c’est que le nombre d’éleveurs diminue également…

Il diminue face à la crise que subit l’élevage bovin depuis des années. Les cessations d’activités se multiplient, les trésoreries sont asséchées, et donc entraînent une décapitalisation qui est croissante d’année en année.

Des drames se produisent dans les campagnes, silencieusement, sans qu’aucune espèce d’intérêt ne soit porté…

Les éleveurs sont confrontés aux pratiques, dignes de rapaces, des industriels et des distributeurs qui ne partagent pas la valeur ajoutée, en dépit de la loi EGALIM et de la promesse de Rungis faite par le Président Macron, qui étaient censés le permettre.

S’ajoutent également les conséquences de la sécheresse, la baisse de la consommation et une possible concurrence irlandaise massive avec le Brexit.

Les pouvoirs publics doivent impérativement agir, nous demandons urgemment :

-le respect des engagements pris lors des EGALIM, à savoir :

La prise en compte du prix de revient,

L’achalandage de le restauration collective de viande française à hauteur de 50 %, et le label rouge à hauteur de 40 %.

-la transparence totale dans la répartition de la valeur ajoutée.

A long terme :

-des sanctions si certains acteurs de la filière ne respectent pas leurs engagements.

-une régulation de la production et une relocalisation pour répondre aux attentes des consommateurs.

-maintien et réouverture des abattoirs, expérimentation des abattoirs mobiles.

-permettre à l’éleveur de se fournir directement chez le céréalier (circuit court).

-obliger les centrales d’achat à se fournir auprès des producteurs nationaux.

Plus généralement, les sphères politiques doivent s’armer de courage, de volonté et de sincérité. Le temps de la trahison et de l’attentisme qui amène au désastre disqualifie nos dirigeants, il est temps d’y remédier, car il est indispensable de réorienter notre Agriculture.

Nous sommes bien conscients que la France possède plusieurs types d’agriculture sur son territoire mais nous devons sortir de ce modèle agro-industriel productiviste sans bornes qui asservit nos agriculteurs et répand un désarroi toujours plus grand dans nos campagnes.

Nous devons faire le choix d’une Agriculture au service des paysans, des territoires et des consommateurs.

Notre agriculture est le fondement de notre pays, de par ses rôles culturels, économiques, sociaux, environnementaux.

Ne l’abandonnons pas car il n’y a pas de Pays sans Paysans !

Valentin Lagorio,

secrétaire national chargé de l’agriculture au RPF,

secrétaire-général-adjoint à l’UPF.



5 réactions


  • Gasty Gasty 26 octobre 2019 18:59

    "Plus généralement, les sphères politiques doivent s’armer de courage, de volonté et de sincérité. Le temps de la trahison et de l’attentisme qui amène au désastre disqualifie nos dirigeants, il est temps d’y remédier, car il est indispensable de réorienter notre Agriculture.

    "

    Vous avez tout mon soutien pour en finir avec la FNSEA quand vous voudrez.


    • Valentin Lagorio Valentin Lagorio 26 octobre 2019 20:02

      @Gasty. 

      Nous sommes d’accords sur le fait que ce sont les hautes instances de ce fameux syndicat majoritaire qui sont responsables de la situation dans laquelle se trouvent nos paysans. En finir ? De quelle manière, cela resta à voir. 


  • Old Dan 26 octobre 2019 19:45

    D’accord avec votre article et contre la FNSEA...

    .

    [ C’est quoi le RPF ? ]


  • mmbbb 27 octobre 2019 09:41

    La FNSEA est critiquee mais lorsqu il y a des marioles comme Herrou et Bove qui melangent profession et problemes societaux, l agriculture traditionelle est mal représentée sinon dévoyée .

    Je me demande s ils sont dans leur champ 

    Bove n est pas a plaindre , il critique le systeme mais en sait subtiliser le benefice

    Le probleme de ces gens la est qu ils sont anarcho machin , ou la politqiue domine leur coeur de metier ..

    «  Notre agriculture est le fondement de notre pays, de par ses rôles culturels, économiques, sociaux, environnementaux. » La vous en faites trop , j ai passe ma jeunesse a la campagne , je me suis fais chier .

    C est pour cela que la jeunesse s est tirée , il n y avait guere de perspective ni d ouverture d esprit .

    Il faut arrêter avec ses images d epinal erronées

    Et pour terminer , on a liquide la classe ouvriere , cela n a pas tire les larmes des agriculteurs .


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