vendredi 26 décembre 2014 - par Robert Bibeau

La crise économique de l’impérialisme d’après la théorie marxiste (3)

La semaine dernière, nous avons publié la seconde partie de cette trilogie présentant l’analyse marxiste de la crise économique systémique de l’impérialisme. Nous avons présenté les concepts de capitalisme et d’impérialisme et examiné quelques équations qui définissent le capitalisme monopoliste d’État d’après la théorie marxiste de l’économie politique. Cette semaine nous examinons les questions de la dette souveraine, du crédit à la consommation et de l’industrie militaire.

 

La semaine dernière, nous avons publié la seconde partie de cette trilogie présentant l’analyse marxiste de la crise économique systémique de l’impérialisme. Nous avons présenté les concepts de capitalisme et d’impérialisme et examiné quelques équations qui définissent le capitalisme monopoliste d’État d’après la théorie marxiste de l’économie politique. Cette semaine nous examinons les questions de la dette souveraine, du crédit à la consommation et de l’industrie militaire, trois aspects de l’économie politique impérialiste qui n’avaient pas atteint un développement aussi important du temps de Marx.

 

La première partie de l’article est ici :

 http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-crise-economique-de-limperialisme-dapres-la-theorie-marxiste/

La seconde partie de l’article est ici » http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-crise-economique-de-limperialisme-dapres-marx-2/

 

 

La dette souveraine et l’endettement des ménages

Dans les pays capitalistes, on observe un endettement public et privé endémique. En 2008, aux États-Unis, les ménages devaient 145 % de leur revenu annuel moyen. La dette était de 85 % du revenu annuel d’un ménage français (et elle augmente sans cesse). Elle était de 165 % pour les ménages canadiens, bien au-delà du seuil critique de 150 %, soi-disant sanctionné par les banquiers. Il en est de même dans presque tous les pays industrialisés. Il est aisé de deviner que cet endettement croissant connaîtra bientôt une fin catastrophique comme en 2007 lors de la crise des « subprimes » et de l’effondrement des prêts hypothécaires adossés à des montages de « produits financiers dérivés » sulfureux. Depuis, rien n’a changé dans la gouvernance de la haute finance internationale et les malversations et les trucages spéculatifs se poursuivent sans relâche, car il est impossible de modifier les lois inéluctables de l’économie politique capitaliste. Le moteur du fonctionnement de l’économie politique capitaliste est la reproduction élargie du capital et donc l’accumulation de capitaux – la valorisation des profits – et quiconque s’opposera à cette loi incontournable sera écarté inexorablement.

La dette souveraine de tous les États capitalistes provient d’une différence substantielle entre les recettes (taxes et impôts) et les dépenses. Pas besoin d’être économiste réputé pour l'affirmer. La véritable question est de savoir pourquoi ce déséquilibre croissant perdure depuis si longtemps ? Est-ce le poste « Dépense » qui augmente trop vite ou le poste « Revenu » qui n’augmente pas suffisamment ?

 

La loi de la productivité décroissante

Afin de répondre à cette question du déséquilibre fiscal prolongé, un détour s’impose via la loi de la productivité décroissante. Le principe en est simple, plus la productivité du travail s’accroit moins elle risque de s’accroitre davantage. Nous nous servirons de l’exemple de la France pour démontrer ce principe du rendement décroissant (4).

En France, entre 1960 et 2012 la productivité du travail salarié est passée de hausses annuelles moyennes de 5 % entre 1960 et 1974, à des hausses moyennes d’à peine 0,1 % par année entre 2007 et 2012 alors que la mécanisation était pourtant plus poussée. À long terme, on assiste en France à un ralentissement par paliers de la productivité du travail salarié. La coupure la plus drastique apparut avec la récession de 1974-1975, qui démontra l’épuisement des gains de productivité très élevés.

Les capitalistes réussirent alors cette prouesse, en France comme dans la plupart des pays capitalistes avancés, d’abaisser ou de maintenir la part des salaires à un niveau très bas. Autrement dit, les capitalistes sont parvenus à garantir une rentabilité du capital élevée, malgré des gains de productivité en perte de vitesse. Faute de gain de plus-value relative (mécanisation), le capital arracha des gains de plus-value absolue, accroissant d’autant l’exploitation de la force de travail (temps de travail en hausse, augmentation des cadences et intensification du travail salarié).

Par contre, la crise économique de 2007 a fait chuter la productivité du travail et – dans la mesure où les salaires n’ont pas été freinés dans la même proportion – la crise a fait chuter la profitabilité des entreprises multinationales. En France, pour la période 2007 – 2012, les salaires ont cru de 0,8 % par année alors que la productivité n’a augmenté que de 0,1 % annuellement, tandis que le temps de travail n’a augmenté que de 0,1 % ce qui a contribué à dégrader la rentabilité du capital en générale de -0,9 % par année sur la période. Veuillez noter que les hausses des salaires de 0,8 % par année n’ont pas réussi à couvrir l’inflation si bien que ces hausses de salaire correspondent tout de même à une baisse du pouvoir d’achat des salariés et à la paupérisation de la classe ouvrière. Voici un marché qui s’amenuise ce qui prépare les conditions de la crise de surproduction sur laquelle nous reviendrons. 

Les politiques gouvernementales d’austérité, en France, en Europe et en Amérique, visent à réduire les dépenses publiques afin de suivre la baisse des revenus étatiques et contenir ainsi la dette gouvernementale (souveraine) afin de restaurer les taux de profits mis à mal par la crise de surproduction. Il est là le mal français, le mal étatsunien, le mal canadien et le mal espagnol, portugais et grec, etc. C’est la participation de ces pays, de ces prolétariats, à la grande communauté impérialiste mondiale en déclin qui explique la misère grandissante des populations ouvrières et non pas leur appartenance au sous-ensemble qu’est la zone euro et la zone dollar. Le Royaume-Uni et le Japon n’appartiennent ni à l’un ni à l’autre, ces pays possèdent leur propre monnaie souveraine et pourtant les économies britannique et japonaise suivent le courant descendant de l’économie mondiale croupissante. 

Les faibles hausses de productivité du travail salarié, couplé aux réductions des taux de profit, couplées à l’inflation rampante et dissimulée, associée à la quasi-stagnation des salaires ont fait chuter les revenus des États de moins en moins providentiels et de plus en plus policiers.

 

« État policier » et « État providence »

« L’État policier » est la forme de gouvernance qu’adopte l’impérialisme déclinant quand il souhaite réprimer sauvagement le mouvement ouvrier « déchaîné » et endiguer la résistance populaire. « L’État providence » est la forme de gouvernance qu’adopte la classe capitaliste monopoliste et son État de droit quand la conjoncture économique est temporairement favorable, que les profits s’engrangent et se valorisent et que le prolétariat est sous contrôle de l’appareil syndical et populiste de collaboration de classes (ONG et associations populaires, partis sociaux-démocrates électoralistes, et bobos de la go-gauche sous contrôle). Quoi qu’il en soit c’est toujours le même État bourgeois sous hégémonie de la classe capitaliste monopoliste dominante.

 

Les dépenses gouvernementales

Abordons maintenant la question des dépenses gouvernementales. Elles sont composées de deux rubriques. La première rubrique concerne les dépenses de soutien à la reproduction du capital. La seconde rubrique concerne les dépenses assurant la reproduction de la force de travail, ce que nous avons appelé précédemment le salaire social. La classe ouvrière et la main-d’œuvre salariée qualifiée se multipliant dans les pays développés et parmi les pays « émergents » accédant à l’industrialisation capitaliste, cette rubrique des dépenses gouvernementales a explosé au cours des cinquante dernières années. Si bien que le salaire social – la portion des revenus et des services des ménages qui provient de l’État avoisine maintenant 50 % dans plusieurs pays capitalistes avancés. Les ONG bourgeoises, secondées par les groupuscules gauchistes, en sont venues à croire que « l’État providence » existait vraiment et qu’il constituait un État de droit céleste (sic) pour les pauvres, les itinérants et les lumpens prolétaires et ils ont placardé leurs revendications réformistes exigeant un revenu minimum garanti de 30 000 $ (CND) pour chaque foyer canadien, au-delà du salaire moyen des salariés défavorisés, au-delà du salaire minimum dans la plupart des provinces canadiennes. L’État des riches indifférent à ces balbutiements laisse ces énergumènes s’agiter et dévoyer le mouvement de résistance populaire qui se heurte ainsi à la classe ouvrière qui sait bien que si un tel revenu était accordé aux indigents ils le paieraient de leurs taxes et de leurs impôts majorés. C’est à ce genre de cul-de-sac militant que mènent les revendications réformistes et opportunistes. 

Revenons à l’analyse de la comptabilité gouvernementale. Au début, l’État bourgeois a comblé ses déficits en haussant drastiquement les taxes et les impôts à la charge des salariés, leur faisant ainsi payer en « solidarité » les services qu’ils recevaient. De nos jours, le salarié canadien moyen retourne 70 % de son salaire aux différents paliers de gouvernement (municipal, scolaire, provincial et fédéral). Une enquête fiscale dans une multitude de pays capitalistes avancés révèle le même niveau de contribution si bien que la classe laborieuse contribue à même son salaire pour 60 % à 70 % des revenus de l’État capitaliste. Les entreprises ne contribuent plus que pour 40 % à 30 % du total des revenus de l’État. Il est impossible pour les États bourgeois de modifier cette péréquation sans provoquer la faillite des PME (petites et moyennes entreprises) et sans entrainer la délocalisation des entreprises multinationales, ce que les divers traités de libre échange international facilitent grandement (9).

Face à cette impasse déficitaire, les États capitalistes ont eu recours à deux artifices. Le premier fut de faire tourner la planche à billets créant une inflation galopante, la dévaluation de leur monnaie, et une baisse de la consommation des masses laborieuses dont le pouvoir d’achat s’effritait au fur et à mesure que la valeur de leur monnaie périclitait.

Le second artifice mis en place par les Banques centrales fut de réduire les taux d’intérêts sur les prêts permettant à chaque foyer et à chaque gouvernement d’emprunter massivement sur leur hypothétique revenu anticipé. Cette deuxième solution, sans espoir et sans vision, tire à sa fin. L’endettement des ménages est aujourd’hui catastrophique et celui des États encore plus dramatique. 

Par ailleurs, comme la crise économique de l’impérialisme est mondialisée il devient de plus en plus difficile pour les anciens pays capitalistes industrialisés d’exporter leurs déficits et d’importer la plus-value des pays émergents où les multinationales impérialistes n’achètent plus les marchandises dispendieuses de leurs filiales établies dans leurs pays d’origine, préférant y exporter leurs pacotilles fabriquées à vil prix dans des pays au prolétariat soumis. D’autant plus que les entreprises multinationales qui produisent d’un côté et de l’autre du Pacifique et de l’Atlantique sont les mêmes consortiums impérialistes qui ne cherchent qu’à « tondre les coupons », qui délocalisent leur production, et à expatrier leurs profits dans les paradis fiscaux les plus hermétiques. Moult économistes s’étonnent de l’ingéniosité des requins de la finance et des capitaines d’industrie dans l’élaboration de leurs montages financiers alambiqués visant à effacer la trace des transferts de bénéfices et de capitaux d’une multinationale vers ses filiales internationales et vice versa (12). 

Ces déplacements constants de marchandises de pays à bas salaires vers des pays aux salaires plus élevés, pour consommer, nécessitent des accords douaniers de libre-échange qui sont négociés entre les grandes alliances économico-politico-militaires (Asie-Pacifique, UE, ALENA, Accords Transatlantique, ALBA, etc.) Contrairement à ce que pensent les économistes « déterministes » et la gauche bourgeoise « économiste », ce ne sont pas les accords internationaux qui entrainent la délocalisation, puis l’import/export des marchandises. Ce sont bien les délocalisations industrielles et le développement différencié, inégal et combiné, des économies capitalistes mondialisées et intégrées qui amènent la négociation des traités et le dumping des marchandises d’un marché vers un autre, d’une économie de matières premières vers une économie industrialisée et vers une économie tertiarisée (économie de services). Nonobstant ceci les marchés internationaux rétrécissant constamment, et un conflit mondial se préparent pour le partage des marchés entre les grands conglomérats financiers et les industriels internationaux.

 

La guerre comme prolongation de l’économie et de la politique

D’après la théorie marxiste, la guerre est la poursuite des activités politiques et diplomatiques par d’autres moyens. La guerre est la continuation de la politique entre les États, entre les gouvernements et donc entre les classes sociales. Selon l’idéologie marxiste, la politique, la diplomatie et la guerre sont les fruits des contradictions économiques qui secouent un mode de production. Le mode de production capitaliste, à son stade impérialiste, détermine la politique, la diplomatie et la stratégie militaire d’un État, et d’une alliance impérialiste d’États. Selon ces principes, il est donc requis d’analyser et de comprendre le développement économique, la crise économique sévissant dans un pays, ou dans une alliance de pays impérialistes, pour comprendre la politique militaire de ces États et leurs manigances.

Voici l’opinion de deux généraux d’état-major de l’Armée populaire de Chine à propos de la guerre et de l’armement militaire contemporain : « La guerre n’est plus « l’usage de la force armée pour obliger un ennemi à se plier à sa propre volonté », mais l’utilisation de « tous les moyens, dont la force armée ou non armée, militaire ou non militaire et des moyens létaux ou non létaux pour obliger l’ennemi à se soumettre à vos propres intérêts » (13).

 

Les dépenses militaires, l’industrie militaire

Les dépenses militaires gouvernementales visent-elles à relancer l’économie capitaliste en déroute ? Les dépenses militaires visent-elles à absorber les surplus de production et à relancer le processus d’accumulation capitaliste ? Le secteur de l’industrie militaire est-il différent dans son développement des autres secteurs industriel de l’économie capitaliste ? L’industrie militaire constitue-t-elle un modèle différent d’étatisation de l’économie nationale et de relance du processus de valorisation de la plus-value puisqu’elle entrainera, éventuellement, la destruction massive de moyens de production et de produits de consommation ?

Ces hypothèses nous paraissent farfelues. Chaque fois qu’une usine ferme, qu’une mine est abandonnée, qu’un champ est retourné à la jachère, qu’un atelier est lockouté, qu’un chantier est clôturé, que des marchandises soient détruites, brûlées ou délaissées, il y a destruction de moyens de production et de marchandises. Il n’est pas requis de construire des tanks, des drones et des porte-avions pour détruire des moyens de production et des marchandises. D’ailleurs, deux généraux chinois indiquent dans un volume publié récemment qu’il est terminé le temps des armes exclusives de tueries massives. Pour les généraux chinois « un seul krach boursier provoqué par l’homme, une seule invasion par un virus informatique (ou le virus Ebola NDLR), une simple rumeur ou un simple scandale provoquant une fluctuation du taux de change d’un pays ennemi […], toutes ces actions peuvent être rangées dans la catégorie des armements de conception nouvelle. […] Nous croyons qu’un beau matin les hommes découvriront avec surprise que des objets aimables et pacifiques ont acquis des propriétés offensives et meurtrières » (14). 

Présentement, les taux d’utilisation des moyens de production tournent autour de 70 % dans les économies industrielles avancées. La Chine produit vingt millions de voitures par année (1er producteur mondial et premier marché mondial depuis 2013). Les capitalistes chinois ne parviennent pas à écouler 20 % de cette production. Ces surplus de voitures sont détruits après deux ans de dormance dans les champs et sur les docs. Les capitalistes chinois ne peuvent réduire drastiquement leur production de peur que leurs concurrents japonais et occidentaux n’envahissent leurs marchés. Voilà un bel exemple de l’anarchie du développement économique capitaliste non planifié dans un pays pseudo-socialiste soi-disant planifié (15).

Que ce soit en Chine pseudo-socialiste ou aux États-Unis d’Amérique, l’industrie de l’armement est une dépense totalement improductive (non génératrice de plus-value) qui loin de solutionné la crise économique de l’impérialisme l’aggrave fortement en réalisant des ponctions importantes à même la plus-value générale produite par le capital industriel. L’État bourgeois, le seul client de l’industrie de l’armement conventionnel, doit financer ces dépenses en haussant les taxes ce qui constitue une ponction sur les capacités de consommation – le pouvoir d’achat – des travailleurs. Tout ceci réduit d’autant le marché national de consommation de produits finis. Ou alors l’État bourgeois finance ces dépenses militaires parasitaires par des emprunts souverains ce qui réduit le crédit disponible, renchérit le coût de l’argent (hausse des taux d’intérêt) et réduit en définitive la demande pour les autres marchandises en concurrence sur les marchés locaux et internationaux.

Bref, l’industrie militaire est développée par les États impérialistes non pas pour relancer leur économie nationale à la dérive, mais dans le but de contribuer aux alliances militaires imposées. Alliances ayant pour mission de prolonger, par des moyens militaires, les politiques économiques et commerciales mises de l’avant par les alliances impérialistes agressives vis-à-vis leurs concurrents, petits ou grands, le plus souvent récalcitrants. Il n’est pas approprié pour les ouvriers d’appuyer telle ou telle puissance impérialiste agressive ou conciliante (temporairement) puisque tôt ou tard ce sera lui le salarié, son fils, sa fille qui serviront de chair à canon d’un côté ou de l’autre de l’affrontement militaire impérialiste étriquée.

 

L’industrie de guerre américaine

Entre 1939 et 1944, le PIB des États-Unis a cru de 154 % alors que les profits globaux se sont accrus de 290 %. Ceci serait le fruit de la croissance économique générée par la Seconde Guerre mondiale. Faut-il en déduire que la guerre est une activité productive et de croissance pour une économie impérialiste expansive ? Non évidemment ! S’il en était ainsi, tous les pays impérialistes seraient en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Le gonflement artificiel du PIB des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale s’est fait sur le dos des masses ouvrières pressurées, y compris les femmes que l’on a alors « libérées » de leur foyer afin de leur permettre de jouir du travail insalubre en usine en tant qu’esclaves salariés mal payés. Les profits accrus ont reposé sur le gel des salaires pour l’ensemble de la classe ouvrière, sur le rationnement des biens de consommation courants, sur l’endettement de pays alliés (URSS, France, Grande-Bretagne, Belgique, etc.), sur les emprunts de guerre par la suite remboursés via les réparations de guerre allemande, italienne et japonaise. Bref, ce n’est pas la guerre qui a fait produire la plus-value et les profits. La guerre fut le prétexte par lequel la classe ouvrière masculine et féminine du monde entier fut pressurée jusqu’au sang autant sur les champs de bataille de l’Est que de l’Ouest et sur le Pacifique, que dans les ateliers, les chantiers, les champs, les forêts et les mines du monde entier. La guerre ne fut pas la source, mais bien le prétexte pour la surexploitation et l’industrie de l’armement fut l’instrument de la surproduction. Dès 1946, la récession s’est réinstallée aux É.-U. jusqu’à la guerre de Corée (1951-1953), qui fut elle aussi suivie d’une période de récession.

En 2013, les États-Unis assumaient 45 % des dépenses militaires totales mondiales et pourtant ce pays était le plus mal pris du capitalisme mondial. C’est en partie parce que les États-Unis sont astreints à fournir cet effort gigantesque en termes de dépenses militaires improductives et parasitaires que cet État est en si mauvais état économique. Les États-Unis doivent maintenir leurs dépenses militaires, car leur productivité industrielle stagne, et la composition organique de leur capital industriel s’élève et que leur taux de profit réel périclite (hormis le profit spéculatif boursier appelé à s’envoler en fumée). Pendant ce temps, leurs concurrents et leurs alliés leur tiennent la dragée haute, houspille et grappille leurs marchés nationaux et internationaux, leurs sources d’approvisionnement en énergie, en matières premières et en main-d’œuvre sous-payée.

Entre 1980 et 1990, la dette étatsunienne est passée de 25 % à 50 % de leur PIB. Elle a plus que doublé depuis. Entre 2000 et 2008, les dépenses militaires américaines sont passées de 400 à 700 milliards de dollars ce qui n’a nullement empêché le krach boursier de 2008. Tout ceci atteste bien que l’industrie militaire ne constitue pas un marché différent des marchés concurrents. Il appert que le marché et l’industrie militaire se comportent exactement comme tous les autres marchés capitalistes avec cette seule exception que l’industrie militaire est le produit du capitalisme monopoliste d’État. Quelles sont les conséquences de cette évidence ? L’industrie militaire et de la guerre n’a pas vocation à relancer l’économie autrement que dans son secteur spécifique. Quand rien ne va plus, l’industrie militaire et de la guerre a vocation de faire compléter les transactions amorcées et souvent bloquer dans les domaines diplomatiques, politiques, commerciaux et financiers. La guerre c’est l’économie politique développée par des moyens drastiques. La guerre vise à partager les zones de ressources, d’énergie et de matières premières, les marchés lucratifs et les secteurs d’exploitation du travail salarié. Ce faisant l’industrie militaire et guerrière participe à sa manière à l’ensemble de l’économie politique impérialiste. Tous les principes marxistes décrivant l’économie politique capitaliste s’appliquent à ce secteur économique comme à tous les autres.

Les conglomérats financiers impérialistes ont attribué aux États-Unis la mission de contrôler militairement ce monde en panade – secoué par la crise mondiale – où les différentes bourgeoisies « nationales » sont mises à mal par les forces ouvrières en chamade. Heureusement, pour tous ces chacals, le mouvement ouvrier est désorganisé, infiltré, désorienté, découragé par ces années gâchées à voir dégénérer tous les partis de gauche sur lesquels ils auraient aimé compter maintenant que le grand changement révolutionnaire est devant nous. 

Le mode de production capitaliste doit être renversé, détruit et remplacé par un nouveau mode de production et la classe ouvrière est responsable de mener l’humanité à son apogée.

 

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Pour un complément d’analyse en économie politique : http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520



15 réactions


  • Diogène diogène 26 décembre 2014 17:07

    « Le mode de production capitaliste doit être renversé, détruit et remplacé par un nouveau mode de production et la classe ouvrière est responsable de mener l’humanité à son apogée. »


    C’est ça le scoop ?

    Trois « articles » prétentieux, verbeux et creux rassemblant des poncifs qui sont tout sauf marxistes comme l’auteur le croit (ou fait semblant), pour aboutir à un vœu pieux ?

    C’est se moquer du monde !

    Où est-elle, votre « classe ouvrière » ?
    C’est quoi ce « nouveau mode de production » ?

    Vous vous arrêtez là où vous devriez commencer.


  • César Castique César Castique 26 décembre 2014 18:44

    « Le mode de production capitaliste doit être renversé, détruit et remplacé par un nouveau mode de production et la classe ouvrière est responsable de mener l’humanité à son apogée. »


    Et si vous nous racontiez un peu comment ça se passera concrètement ? Comment vous comptez vous y prendre pour que les 95 % de dominés de la planète ne changent pas simplement de dominants ? Et comment vous voyez un avenir commun, fraternel et solidaire, à un sommelier de La Tour d’Argent et à l’ouvrier pakistanais employé par un sous-traitant de Nike ?

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 27 décembre 2014 00:35

      @ Cesar 


      Voilà une intéressante question, très pratique - très concrète et très nécessaire.

      J’en ferai l’objet d’un article prochain car une telle question doit être traitée et abordée.

       Je ne tenterai pas cependant de décrire le mode de production communiste à venir comme il est demandé ailleurs - nous N’en somems pas là VOTRE QUESTION EST PRÉALABLE À TOUTES LES AUTRES.

      MERCI 


    • César Castique César Castique 27 décembre 2014 09:48

      « ...une telle question doit être traitée et abordée. »

      Je veux !

      « VOTRE QUESTION EST PRÉALABLE À TOUTES LES AUTRES. »

      Absolument, et la réponse devrait nous éclairer sur les raisons pour lesquelles vos mouvements sont incapables de trouver les mots susceptibles de convaincre les prolétaires... 

      « MERCI  »

      Je vous en prie.


  • eric 26 décembre 2014 22:13

    Écrit autour de 1847....
    Depuis, à peu prêt tout dans le monde à changé comme peut être jamais à ce point dans les millénaires précédents...sauf, cette vision du monde...
    Cela suffit à à qualifier ces discours : des conservatismes archaïques complètement dépassés.


  • mmbbb 27 décembre 2014 09:23

    « L’État policier ........... » Vous devriez faire interdire le film la vie des autres. Nous, notre Arlette Laguiller la timbrée troskhsite voulait retablir la police politique Il faudrait desormais user d’autres arguments pour etre credible parce la dictature c’est justement lorsque le droit ne s’applique plus et que la police devient une police politique Cela a commence a la revolution francaise avec fouchet et la terreur qui a inspire les regime dictatoriaux. 


  • Dany romantique 27 décembre 2014 13:46

    Excellent analyse car Marx n’a pas pris une ride.Lorsqu’il expliquait déjà que « les forces du capital mondialisé et la finance internationale sont comme l’apprenti sorcier qui n’arrive plus à maîtriser les forces qu’il a déchaînée » ; avec crises systémiques à répétition. La crise n’étant plus « la crise », mais...la constante. 

    Les gens deviennent fous avec nos gouvernants qui appliquent les mêmes recettes sans toucher au système. Un coup Sarko, un coup Hollande, demain Juppé ou Fillon ? ceux là comme poissons d’eau trouble ça sera le bouquet. Les gens ne comprennent pas que le pouvoir est livré à l’économie, devant lequel il se met à genoux, et que les acteurs politiques sont des petits exécutants, des détaillants, qui s’approvisionnent chez un même grossiste : l’Europe de Bruxelles.
    Avec comme chef de bande Junker (ça sonne comme Jakpot) l’ancien trésorier du Luxembourg maître d’oeuvre des paradis fiscaux ; on croyait avoir tout vu...
    Mais l’U.E. n’est que la phalange des US. sous couvert de démocratie bourgeoise, cheval de Troie du capitalisme féodal.
    Ne vous laissez pas impressionné par vos détracteurs, ce sont des petits bourgeois réacs, des laqués, aigris, eux mêmes dépossédés par l’oligarchie et ils piaillent : « comment, Marx ? ça date c’est dépassé ! » Ah bon ? Et Adam Smith,,« la richesses des nations », « la main invisible du marché » c’est encore plus vieux non, lequel proposait au XVIIIe siècle ! de réduire les allocations chômage car elles sont dissuasives à chercher du travail, (c’est au programme de l’UMP).
    Vous avez une excellente consoeur Naomie Klein qui a écrit :« La stratégie du choc » où tout est dit de Milton Friedman l’agent du « système » grand architecte des thèses de l’Ecole de Chicago de Reagan à Teatcher (casser le social, privatiser, libérer les marchés industriels et financiers qui se goinfre).
    Les mecs qui n’ont pas lu un minimum d’ouvrages ne peuvent pas êtres lucides, à moins qu’ils cherchent des strapontins dans le train de la mondialisation qui les bouffera de toute façon.
    Bien que, pour la lucidité, comme chantait Férré.. « la lucidité elle se tient dans mon froc ».... C’était juste un clin d’oeil de sa part à l’addiction individualiste de nos instincts tribaux et carnassiers. 
    Bon week end et continuez.   

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 décembre 2014 03:58

      Merci Dany 


      Je diffère d’opinion avec toi à propos de Naomi Klein tout comme à propos de Noam Chomsky 

      Ces gens laissent croire à leurs lecteurs que le système capitaliste n’est pas si mal et qu’il peut être secouru - refaconné - remodelé - réformé et que s’il fonctionne mal cela est due à des méchants abuseurs - à des cupides - de Milton Friedman rapaces qu’il faudrait battre en brèche ou faire taire 

      FADAISE que tout cla. Le système économique capitaliste est rendue au bout de sa course et aucun génie - sauveur - réparateur -modérateur - Galbraith ou Stieglitz ou Keynes ou Piketty ou Chomsky ou Klein ne peut le sauver - le réformer - l’améliorer 

      Ce n’est pas de dénoncer les « abus » qu’il faut c’est prêcher sa destruction totale - intégrale - le remplacer voilà la seule solution - par un nouveau mode de production 

      Klein est promue ar la bourgeoisie car elle propose un répit à ce système maudit.

      Robert Bibeau


  • JMBerniolles 27 décembre 2014 13:52

    Aujourd’’hui, on ne peut simplement parler de capitalisme, parce que nous avons affaire à un capitalisme spécifique dont on peut définir la nature : un capitalisme essentiellement financier, et le système, c’est à dire le néo libéralisme qui lui donne la structure et l’organisation, - les institutions comme celles des pays européens adhérents à l’ « Europe », les traités de libre échange comme ceux qui se dessinent à travers les océans atlantique et pacifique, la « libre » circulation des personnes assortie de la directive Bolkenstein par exemple..-, pour son développement.


    Ajoutons également un système informatique qui permet les opérations financières en temps réel partout dans le monde.

    C’est très différent du capitalisme industriel, dont Marx a connu l’essor. 

    L’exploitation capitaliste a aussi évoluée. Elle se réalise maintenant essentiellement à travers la monnaie. Avec les prêts bancaires généralisés, l’exploitation est étendue à toutes les personnes, les états, les collectivités locales, les organismes à nature sociale, - l’assurance chômage, l’assurance maladie ..-.... Les entreprises sont devenues elles-mêmes des supports à spéculation.

    Les gens ne sont plus seulement exploités, au sens de l’exploitation de leur force de travail, ils sont dominés. C’est à dire à dire que le système contrôle leurs idées mêmes, - on voit ainsi les personnes répéter consciencieusement : on ne peut pas sortir de l’Euro, la mondialisation est inévitable... 

    Ce capitalisme qui s’est formé à partir de la Loi marxiste de la baisse tendancielle du taux de profit, pratique également l’accumulation du capital, le plus souvent à partir de bulles financières.

    Nous vivons un stade ultime du capitalisme, parce que le néo libéralisme a mis l’économie mondiale à l’arrêt, d’une manière irréversible dans son système [les traités transocéaniques s’ils sont mis en oeuvre vont ravager encore plus les économies].

    Une manière d’en sortir est liée à la monnaie : mise en cause du dollar, sortie de l’Euro... -, et la reprise d’une production correspondant aux besoins réels.. Mais aussi par le développement d’un enseignement libre et non faussé et de la recherche./





  • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 décembre 2014 03:49

    @ tous
    1) Il est ridicule de la part de certains intervenants de déclarer que Marx est mort et que tout a changé depuis. L’analyse que je présente pour celui qui a pris la peine de lire plus loin que le titre est une mise à jour très actul de l’analyse de l’économie politique. EXEMPLE je présente les chiffes de la baisse de productivité du travail en FRANCE de 1960 à 2012 (bien longtemps après la mort de Marx). Je présente une analyse de la crise des subprimes de 2007 bien après la mort de Marx. Je ne renie rien des thèses de Marx et je démontre que ses lois sont tout à fait adéquate pour analyser comprendre ce qui se passe aujourd’hui.


    2) Je suis désolé pour ceux qui s’accroche au mythe du POLITIQUE ET DES DÉCIDEURS qui commanderaient à l’économie - qui déciderait du développement économique. comme celui-ci qui écrit 
     « le pouvoir est livré à l’économie, devant lequel il se met à genoux, et que les acteurs politiques sont des petits exécutants, des détaillants, qui s’approvisionnent chez un même grossiste : l’Europe de Bruxelles. » 

    Il est indubitable que l’économie a toujours - toujours commandé à l’économie. Le mode de production détermine les rapports de production et non l’inverse. Le politique tient des rapports de production. On commence par produire la richesse avant de discuter de sa répartition et de sa propriété. 

      3)Monsieur Bernioles veuillez lire mes autres textes portant notamment sur la monnaie -et même dans celui-ci partie 1,2 et 3 je parle de la monnaie. L’EXPLOITATION DE LA CLASSE OUVRIÈRE par LA MONNAIE est une absurdité. La monnaie n’est pas vivante - la monnaie est une mauvais instrument gérée par des hommes - des financiers - une classe sociale parasitaire et c’est cette classe sociale qui exploite la classe ouvrière en jouant avec la valeur des devises - des monnaies. Il en est ainsi sous l’euro il en était ainsi sous le FRANC et il en serait aisni si demain vous deviez rétablir le FRANC ou autre chose. 

    4) C’est le mode de production et la classe dominante et la propriété privée des moyens de production qui sont les problèmes pas la superstructure étatique - administrative - gouvernementale - politique ou idéologique.  

    Vous devez toujours trouver quelle est la cause et quels sont les effets les traités de libre échange - j’en parle ci-haut - sont l’effet de la mondialisation des économies - le néo-libéralisme est l’effet de la mondialisation ils n’en sont pas les causes. 

    Le développement du mode de production capitaliste est la cause - la politique d’austérité est l’effet - la conséquence des contradictions profondes de la dégénérescence de ce système putride - décadent.

    Robert Bibeau
    Marxiste 

    • JMBerniolles 28 décembre 2014 10:05

      Etre marxiste, c’est être adepte du matérialisme dialectique, qui à mon sens est d’ailleurs la continuation de la raison grecque, et donc accepter le débat.


      Et être marxiste aujourd’hui c’est éviter d’être dogmatique. Marx lui-même est un peu passé à côté du problème de la monnaie.

      Il est bien évident que la classe ouvrière et les producteurs en général, - quelqu’un qui conçoit un logiciel informatique produit de la valeur-, sont exploités au niveau de leur force de travail par un patron capitaliste. Le fait nouveau, parce qu’il devient presque prépondérant est que ce même patron devra lui-même assurer des rendements du capital pour des « hedge funds » par exemple.

      Un artisan qui n’a pas de patron voit sa force de travail exploitée pour garantir un prêt, une création de monnaie dont la Banque ne possède qu’environ 10% au moment où elle lui prête de l’argent. C’est un mécanisme d’exploitation par la monnaie qui se généralise.

      Aujourd’hui, le dollar n’a plus aucune valeur. Il est maintenu par un rapport de force militaire, dont le début date des bombes d’Hiroshima et Nagasaki, et qui est remis en cause, d’où il résulte l’agressivité des USA pour maintenir cette suprématie militaire.
      Le dollar permet aux USA de faire des guerres, d’exploiter les richesses du Moyen orient, ... de maintenir une dette publique abyssale qu’ils font payer aux autres finalement par ce biais ;

      Le retour au franc, inéluctable, ne va évidemment pas résoudre tous les problèmes, mais il permettrait de dévaluer ce qui est plus que nécessaire pour notre économie [cela se ferait naturellement], il permettrait de prêter de l’argent aux collectivité locales (qui empruntent à 6%), aux entreprises, .. à taux très bas plutôt qu’aux Banques qui ne font qu’accumuler du capital.....

      Mais je n’ai pas dit que votre article était mauvais. Simplement qu’il faut actualiser la pensée marxiste, économie mais aussi philosophie,.. 





    • JMBerniolles 28 décembre 2014 15:09

      Mais je suis pleinement d’accord avec vous pour dire que ce capitalisme néo libéral représente un stade ultime, l’accumulation stérile de capital, et qu’il est en bout de course.


      Il faudrait l’arrêter avant qu’il ne sombre dans une crise majeure très dommageable, avec de gros risques de guerres. Malheureusement, il n’y a pas de Lénine !
      Donc nous allons vers des catastrophes. 


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er janvier 2015 15:55

      @JM BErdinolles 


      Je vous avoue que vos propos me changent des balivernes et des insultes insignifiantes que je subis parfois sur les pages Agoravox.
      Vous avancez des arguments, des th.ories, des concepts forts intéressants - faux parfois mais qui méritent la réplique.

      Il est faux de dire que le dollar USD ne vaut plus rien. Vous commettez une erreur - reliée au concept de valeur tel que Marx l’a brillamment démontré. Il est faux de dire que les banques possèdent 10% de la valeur de la monnaie - argent - capital en circulation. Si c’était le cas nous ne nous préparerions pas à descendre aux enfers capitalistes sous peu. 

      Les banques ne possèdent pas 1% de la valeur du numéraire en circulation. Et elles émettent encore du crédit et de l’argent et la spéculation génère de la valeur fictive en bourse et tout cela les mêne droit à la catastrophe mais elles n’y peuvent rien et personne sur terre n’y peut rien.

      Le système capitaliste fonctionne comme un automate selon ses propres lois que Marx a dévoilé et cela n’a pas pris une ride depuis 1864.

      Les banques accumulent du capital de pacotille et si vous vous rappelez 2007-2008 ce capital boursier s’évapore par milliards de dollars en un instant POURQUOI ? Parce qu’aucune valeur matérielle - MARCHANDISES DISAIT MARX n’existe derrière ces chiffres sur papiers qui ne valent pas leur poids de richesse.

      Mais il existe bien des richesses aux USA - des édifices - des buldings, des usinesm des routes, des ports, des.... des .... des.... et tout cela a de la valeur c’est pourquoi j’écris le dollar 
       USD a une certaine valeur 

      A plus 

  • Robert Bibeau Robert Bibeau 30 décembre 2014 16:01

    @ ZIP 


    Je m’excuse mais vous me noyez sous les commentaires et je ne sais par quel bout vous répondre. 

    Soyez plus bref concis et précis SVP. 

    Grosso modo vous me faites le reproche de ne pas tout dire et de ne pas dénoncer toutes les magouilles - malversations -arnaques que le mode de production capitaliste engendre et vous avez raison. Il n’y a pas lieu d’écrire des milliers de pages comme Piketty pour décrire chaque arnaque montée par les capitalistes pour survivre. 

    Un point crucial qui me différencie de toute la go-gauche pleurnicharde est que je ne cherche pas à attirer les larmes des riches sur le sort ds pauvres. Je ne cherche pas à culpabiliser la classe capitaliste qui fait de son mieux en la circonstance pour sauver SES meubles - chacun pour soi. C’est le propre des rapports de production capitalistes. 

    Les capitalistes eux-mêmes souffrent des la paralysie du mode de production et de la dégénérescence des rapports de production et des rapports sociaux. Alors que vous trouviez mille exemple de cette misère des riches et des pauvres Je le comprends.

    CEPENDANT, la ou je diffère d’avec vous c’est que je ne cherche NULLEMENT de solutions à tous ces maux à l’intérieur du capitalisme - en colmatant une brèche - en réparant un tuyau, en RÉFORMANT ce système pourri jusqu’a l’os et inadéquat pour répondre aux défis qui se posent sur notre route sociale collective. Leur système à fait son temps il faut le détruire TOTALEMENT pour en construire un nouveau SOCIALISTE - sous la dictature du prolétariat la seule classe capable de forger l’avenir 

    Point à la ligne 

    Robert Bibeau


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