samedi 29 mai 2010 - par testarossa

La part des profits dans le PIB a elle réellement augmenté ?

Quand je vois que certains estiment que la part des profits augmente dans la « valeur ajoutée », je me pose des questions quand je vois les placements de misère qu’on nous propose...

Il est tentant d’affirmer que la rémunération du capital a eu tendance à augmenter au détriment des salaires. D’où la tentation d’asseoir les cotisations sociales sur le patrimoine.

1 : Le patrimoine immobilier ne représente pas en lui même une richesse :

Je souligne l’expression patrimoine car celle-ci inclus bien sûr l’immobilier. Je reprends la distinction de David Ricardo : ne pas confondre valeur et richesse. Est-on plus riche si l’on doit travailler d’avantage pour payer un immobilier très largement surévalué à cause de taux d’intérêts bien trop bas ? On oublie également que si la valeur de l’immobilier a augmenté artificiellement la valeur du patrimoine de certaines familles, c’est bien malgré elles ! Qu’on les surtaxe au titre absurde qu’elles sont "plus riches" est une aberration monumentale. A partir du moment où j’occupe mon patrimoine immobilier et ne le vends pas ni ne le loue pas, je n’en tire aucune richesse.

2 : La finance est-elle rentable ?

Voilà une question simplement posée : quand on questionne plusieurs personnes quant au rendement à peu près sûr de placements financiers, on en retire un rendement de... 5% !

3 : Le mensonge sur la fiscalité : le vrai taux de prélèvement obligatoire est de 70% !

Quand je fais mes calculs sur les impôts que l’on paye, on atteint le taux astronomique d’au moins... 70%.Et oui, ne pas inclure les côtisation sociales OBLIGATOIRES est purement et simplement un manque d’hônnêteté, tant le rendement de ces mêmes cotisations est impossible à calculer en l’absence de marché.En effet, il est courant d’affirmer qu’entre le salaire total payé par l’employeur et le salaire net, on passe presque du simple au double : chez moi cela fait déjà 50% d’impôts.Et oui, vous savez, les générations actives et bien portantes doivent payer pour les autres et les générations suivantes paieront à leur tour pour ces mêmes personnes... S’il reste de l’argent dans les caisses, si l’état n’a pas fait faillite entre temps...On le voit aujourd’hui : les inactifs d’aujourd’hui bénéficient d’un revenu garanti alors que les génération futures ne savent pas AUJOURD’HUI combien elles gagneront par rapport à ce qu’elles auront côtisé. Il n’y a qu’à voir la dégrédation définitive des conditions de bénéfice des retraites :

- un seul exemple : il afut aujourd’hui 40 annuités et demi de cotisations et au moins 60 ans.

-Je vous parie que demain il faudra au minimum 45 annuités de côtisation et avoir au minimum 67 ans.

Il faudra côtiser de plus en plus pour en bénéficier de moins en moins et cela au nom de la soit disant « justice sociale ».

4 : Qu’est ce qui est le plus utile : dépenser à fond perdu ou capitaliser ?

Les bénéfices de la capitalisation sont évidents :

- Fournir des capitaux aux entreprises

- Amasser les profits pour se constituer un capital pour réduire le coût de constitution de ce même capital

- Ne plus peser sur les générations actives.

5 : quel taux de profit pour se constituer une retraite ?

Cela fait office de conclusion à ce message :ça m’étonnerait très fort que comme par hasard on retienne un taux de 15% comme taux de profit, qui correspondrait selon certaines personnes à l’augmentation de la part des profits dans la valeur ajoutée...

Cela me ferait bien rigoler d’augmenter les côtisations sociales sur le capital… et d’un autre côté développer par de la défiscalisation la retraite par capitalisation.

Mais nos habiles politiques ne sont pas à un mensonge et une manipulation près…




17 réactions


  • elec 42 elec 42 29 mai 2010 10:45

    qu’elle justice sociale ?mensonge,si vous avez un gros salaire,grosse retraite,si vous etes smicar,800 euros de retraite par mois,elle est ou la justice sociale ?et je ne parle pas des régimes spéciaux.


  • BA 29 mai 2010 13:05

    Des revenus mal répartis entre salaires et profits, entre les plus riches et les autres : cela provoqua la crise de 1929, comme l’avait si bien analysé Marriner Eccles, qui présida la banque centrale américaine de 1934 à 1948.

    Or le même diagnostic peut être posé sur la crise actuelle. L’OCDE vient d’apporter sa pierre à la démonstration, dans sa plus récente livraison (1). Celle-ci se fait l’écho des travaux de maints économistes, synthétisés par Andrew Leigh.

    On y lit que, dans la plupart des pays industriels, le revenu national est partagé de façon de plus en plus inégal depuis le début des années 1980. La rupture coïncide avec ce qu’on a appelé la « révolution conservatrice » : moins d’impôts, moins d’Etat.

    Et depuis lors, dans la plupart de ces pays, le « Top 1 % » - les 1 % les plus riches - accapare une part sans cesse croissante du revenu national, jusqu’à approcher la proportion atteinte en 1928.

    C’est particulièrement net aux Etats-Unis, où le « Top 1 % » a doublé sa part en une vingtaine d’années. Celle-ci atteignait 16,1 % du revenu national en 2004 et tout indique qu’elle a encore grossi depuis.

    Part des revenus avant impôts perçue par les 1 % les plus riches aux Etats-Unis :

    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/files/2008/11/part-des-revenus-avant-impots-percue-par-les-1-les-plus-riches-aux-etats-unis-1913-2004.1226285084.PNG


    Notons d’ailleurs que tout en haut de l’échelle, au « top du top », le millième des Américains les plus riches se partageaient en 2004 près de 7 % du revenu national. A peine moins qu’en 1928.

    Le « Top 1 % » était sur la même pente au Royaume Uni jusqu’en 2000, mais les statistiques s’arrêtent là. Le même phénomène apparaît en Australie, au Canada, en Irlande, en Nouvelle Zélande (Il est beaucoup moins net en France, en Allemagne et au Japon). On devrait cette évolution, dans une proportion d’un tiers à la moitié, à la baisse des taux d’impôts en haut de l’échelle des revenus, selon Atkinson et Leigh. Qui vante encore les bienfaits du « bouclier fiscal » ?

    Un autre facteur d’inégalités est presque partout à l’œuvre. C’est la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises. Entre 1980 en 2006, elle est tombée de 67 % à 57 % en moyenne, dans les quinze pays les plus riches de l’OCDE.

    Part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises, dans les 15 pays les plus riches :

    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/files/2008/11/part-des-salaires-dans-la-valeur-ajoutee-des-entreprises-ocde-15.1226286434.PNG


    Une chute de dix points, mesurée en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Finlande, en Grèce, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède, un peu moindre en Autriche et en Belgique. La chute est d’à peine cinq points aux Etats-Unis, où le regain de croissance de l’ère Clinton a ranimé les salaires. Elle est curieusement insoupçonnable au Royaume Uni, une énigme statistique.

    Part des salaires dans la valeur ajoutée en France :

    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/files/2008/11/part-des-salaires-dans-la-valeur-ajoutee-france.1226286582.PNG

    Dix points de PIB, cela représente en France 160 milliards d’euros.

    N’aurait-il pas mieux valu les consacrer à la masse salariale, plutôt que de les voir partir en fumée dans le krach ?

    Il y avait de quoi envisager autrement la question des retraites et celle du déficit de l’assurance maladie.

    Quant aux syndicalistes, ils peuvent commencer à roder un nouveau discours revendicatif :

    « Patron, si nous réclamons une forte augmentation des salaires, ce n’est pas tellement pour nous. C’est pour vous éviter de perdre la moitié de votre fortune dans un krach. »

    Jean-François Couvrat.

    Notes :

    (1) « Croissance et inégalités – Distribution des revenus et pauvreté dans les pays de l’OCDE ».


    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2008/11/10/des-revenus-aussi-mal-partages-qu%E2%80%99en-1929/


  • isabellelurette 29 mai 2010 13:19

    prélèvements obligatoire -> salaire différé ou impôt ? Contribution ou cotisation ?

    Par contre, le calcul de l’imposition pourrait bien aussi comprendre les différentes taxes, qui sont des recettes de l’Etat, au même titre que l’impôt sur le revenu.
    Alors là, oui, je pense que l’on dépasse le taux de 70 %, en tous cas pour les salaires « ordinaires » !


  • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 29 mai 2010 14:17

    bonjour,

    "Quand je vois que certains estiment que la part des profits augmente dans la « valeur ajoutée », je me pose des questions quand je vois les placements de misère qu’on nous propose.Il est tentant d’affirmer que la rémunération du capital a eu tendance à augmenter au détriment des salaires. D’où la tentation d’asseoir les cotisations sociales sur le patrimoine.« 

    Quel misère,j’ai un capital à placer,snif snif....

    voilà qui sa ça concerne les histoires de patrimoine :

     »Selon des données publiées par le Conseil de l’Emploi des Revenus et de la Cohésion Sociale (CERC), « en 2004, alors que les 10 % les plus riches parmi les ménages possèdent un patrimoine supérieur à 382 000 euros par ménage, les 10 % les moins riches ne disposent que de moins de 900 euros ». Ainsi, les ménages les plus riches (1 %) possèdent 13 % du patrimoine. Les 10 % les plus riches en possèdent près de la moitié (46 %), alors que les 50 % les moins riches n’en détiennent que 7 % .« 

    Je pari que l’écart a grandit,et en parlant de pari :

     »-Je vous parie que demain il faudra au minimum 45 annuités de côtisation et avoir au minimum 67 ans.
    "

    pari risqué si l’on prend en compte les données démographique sur le long terme sans occulter l’infertilité croissante du à la pollution et le recul du vieillissement qui suivra la baisse drastique de notre niveau de vie dans les années à venir.


  • sisyphe sisyphe 29 mai 2010 15:07

    Les pauvres placements qui ne rapportent pas assez.... smiley

    Les richesses trop taxées... smiley 

    Diminuons les salaires ; stop à la gabegie ! 

    Travailler jusqu’à 70 ans ; sinon, pas de retraite... 

    Sinon, l’auteur va être obligé de vendre sa testarossa... 

    Une misère.... smiley 


  • Anonymous Republic Punisher Rigel 30 mai 2010 15:05

    Les banques se servent des Etats pour syphoné les richesses crées !


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 mai 2010 15:07

    Ainsyphonées les marionnettes ...


  • testarossa 31 mai 2010 09:40

    Ce qui me plait, c’est que personne ne répond sur le fond.

    J’ai simplement dit qu’il est incohérent de dire que « la part de la valeur ajoutée allouée au profits » a augmenté au détriment des salaires et que dans un autre temps on propose des placements de misère...

    Je n’ai jamais plaint les riches et ni dit les pauvres riches, mais arrêttez pour une fois votre point de vue gauchiste et non scientifique. Bien sûr que les inégalités s’accroissent, mais la pire des inégalités n’est-elle pas d’ enrichir les riches -ceux qui peuvent prêter- par des emprunts d’états car ce dernier n’arrive plus à boucler ses fins de mois ?

    Réfléchissez une seconde ! Effectivement le contribuable, assoifé par le social qu’il est incapable de financer sur ses ressources propres l’argent, à votre avis, il vient d’où ?
    Soit des impots, soit de l’emprunt. les impôts étant par trop impopulaires, on préfère l’emprunt invisible.

    Moi je préfère que des gens s’enrichissent en créant des emplois car avec la baisse du chômage les salaires finissent par augmenter sensiblement qu’en prêtant à un étant dépensier incapable de garantir le retour sur investissement de ce qu’il prélève.

    Mais finissez par exaspérer les riches : quand ils en aurront bien marre de financer des bons à rien, soit ils partiront avec leur richesse, soit ils ne chercheront plus à s’enrichir et finalement, terminé la ressource de financement...


    • Francis, agnotologue JL 31 mai 2010 09:45

      testarossa dit : « les riches : quand ils en aurront bien marre de financer des bons à rien, soit ils partiront avec leur richesse, soit ils ne chercheront plus à s’enrichir »

      Puisse-t-il dire vrai ! Puissent les riches partir, ou arrêter de vouloir s’enrichir ! C’est ce qu’on demande !



    • Claude Hubert rony 31 juillet 2010 11:34

      Pourriez vous nous indiquer en quoi et comment votre point de vue serait « scientifique », sachant bien entendu que la « science économique » n’est pas et ne sera jamais une science exacte... mais un laboratoire de théories nombreuses dont aucune n’a jamais réussi à être vérifiée, parce que non vérifiable par nature.
      .


  • testarossa 31 mai 2010 10:34

    Merci JL pour cette réaction de débile :

    C’est sûr, arrêtons de faire du profit et donc arrêtons d’investir pour créer des emplois.
    Sans profit, pas d’investissement...


    • Francis, agnotologue JL 31 mai 2010 21:31

      testarossa, le débile c’est celui qui croit que les richesses tombent du ciel. Les riches ne créent aucune richesse : ils se contentent de l’accaparer. C’est pourtant simple !


  • testarossa 1er juin 2010 09:07

    Vous le faites exprès ou quoi ?

    Les riches sont encore plus riches qu’au début du 20 ème siècle et pourtant on peut financer du social : c’est vrai les riches s’enrichissent toujours au détriment des pauvres ... qui finissent par s’enrichir...


    • Francis, agnotologue JL 1er juin 2010 09:49

      Non, c’est vous qui ne comprenez rien.

      Oui, les riches s’enrichissent toujours au détriment des pauvres.

      Mais pour vous les pauvres sont ceux que vous voyez, et chacun ne voit que ce qu’il veut bien voir.


  • testarossa 2 juin 2010 09:17

    Vous êtes concternant de bêtise : apparemment un investissement est un mot inconnu de votre vocabulaire...


  • Francis, agnotologue JL 2 juin 2010 09:52

    testarossa, gardez vos injures qui ne salissent que vous.

    Nous n’avons pas mes mêmes valeurs ni les mêmes repères. Je me situe au niveau global : l’humanité n’a peut-être jamais été si riche, et cependant, il y a de plus en plus de miséreux : pour votre gouverne, sachez que la misère c’est la pauvreté sans les moyens de subsistance. Le capitalisme ne crée pas des biens, il se les approprie : c’est le cas des agricultires vivrières qui sont en voie d’extinction sur toute la planète. 

    Mais permettez moi d’être insolent à mon tour : je ne parle pas aux imbéciles, non pas parce que ça les instruit, mais au contraire, parce que ça ne les instruit pas. J’ai déjà perdu trop de temps avec vous.


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