mardi 2 octobre 2012 - par Vaccin à la désinformation

La survie de l’Euro est-elle imaginable ?

Au début du mois d’Aout, le directeur de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, a annoncé qu’il fera « tout ce qu’il faut pour sauver l’Euro ». En effet, au début du mois de septembre, la BCE a annoncé qu’elle s’apprêtait à racheter des obligations à court terme sur le marché secondaire pour tous les pays de la zone euro qui se déclareraient en fragilité Économique. Ce Quantitive easing ou OMT de la BCE a été suivi par la celui de la Federal Bank et de la Banque centrale Japonaise. Ainsi, dans un futur proche, l’Économie mondiale devrait être inondée de liquidité soulageant ainsi la crise de la dette, du moins pour un moment.

Nous allons nous demander si l’Euro peut survivre sous sa forme actuelle. Dans un premier temps nous allons faire un état des lieux de la Zone Euro puis, dans un second temps nous émettrons trois conjectures sur l’avenir de l’Euro.

Pour comprendre la crise que rencontre la Zone Euro, il est important de faire remarquer que cette zone monétaire subit des chocs asymétriques. En effet, les pays périphériques – comme la Grèce ou l’Espagne – ont été gravement touchés par la crise de la dette.

On observe une hétérogénéité des Économies européennes. En regardant uniquement la balance commerciale, on observe deux types d’Économies :

  • Les pays du Sud, comme la Grèce ou l’Espagne, ayant un déficit commercial important
  • Les pays du Nord, comme l’Allemagne ou la Finlande ayant un excédent commercial.

Ainsi, on en déduit que l’Allemagne et la Grèce n’ont pas les mêmes attentes envers l’Euro. L’un, cherche à limiter à tout prix l’inflation de façon à conserver une monnaie forte pour conserver des avantages lors de ses importation et un de meilleurs bénéfices pour ses exportations hors prix, tandis que l’autre a besoin que l’Euro soit dévalué de façon à doper ses exportations.

De plus, cette hétérogénéité s’observe également au niveau de la langue. Cette différence de langue empêche la migration des facteurs de production. En effet, en cas de crise du secteur automobile en France, la très grande majorité des travailleurs français ne vont pas aller travailler en Allemagne. Donc le chômage de la zone euro ne peut pas s’équilibrer.

Par conséquent, l’Euro ne peut survivre à condition que les pays du nord – c’est-à-dire l’Allemagne, la Finlande et les Pays bas – acceptent de payer les dettes des pays en difficultés comme la Grèce. Cependant, ces pays créanciers exigent que les pays en difficulté fassent des réformes d’austérité et de rigueur très lourde pour la population, jugées impopulaires pour celle-ci.

D’après le dernier sondage en date (Mai 2012), les allemands sont opposés à 60% au maintien de la Grèce dans la Zone Euro et contre le Mécanisme européen de stabilité (MES) à 79%. Il y a quelques semaines, la Cour constitutionnelle allemande ratifiait ce MES sous deux conditions :

La première condition est que l'engagement de l'Allemagne dans le fonds de sauvetage permanent de l'Union européenne soit limité à 190 milliards d'euros, comme prévu par le traité. Tout augmentation de ce montant doit être approuvée au préalable par le Bundestag, une des chambres du Parlement.

La seconde condition est que les deux chambres du Parlement soient consultées sur les opérations et décisions du MES, alors que le traité prévoyait une confidentialité relative aux décisions du mécanisme.

Cependant, la Banque centrale Européenne a annoncé au début du mois de septembre qu’elle allait monétiser la dette européenne sur le marché secondaire. Ceci signifie qu’elle va déroger à son devoir de contrôle de l’inflation et d’interdiction de monétisation de la dette Européenne.

Cette nouvelle action de la BCE peut pousser les pays exportateur de l’Euro à envisager d’en sortir. En prenant en compte l’opinion des allemands sur l’Euro et sur la Grèce, on peut très bien imaginer que le gouvernement allemand décide de sortir de l’Euro. Cependant, selon une étude de Natixis[i], les pays du nord de la Zone Euro ont accumulé trop d’actifs extérieurs par rapport aux autres pays débiteurs de la Zone Euro, et l’appréciation de leur devise les ruinerait par les pertes de changes qu’elle ferait apparaître sur ses actifs. En cas de sortie de l’Allemagne de la zone euro, l’Économie allemande sera touchée par la future réévaluation de leur monnaie par rapport aux dettes grecques.

Cette sortie de l’Allemagne de la Zone Euro pourrait entrainer l’éclatement de celle ci.

Le second scénario imaginable est que la Grèce décide de sortir de la Zone Euro. Actuellement, la Grèce ne peut plus se financer auprès des marchés financiers à cause des taux d’intérêts qui sont trop élevés, ni auprès de sa propre banque à cause de la Zone Euro et du traité de Maastricht.

Elle est donc sous tutelle de la Troïka. Celle-ci lui demande voire lui ordonne de réduire son déficit budgétaire en réformant son Économie. Elle doit donc mettre en place des mesures d’austérité et de privatisation. Pour rembourser sa dette, la Grèce aura besoin de faire une levée d’impôt, ce qui est impossible car de mois en moins de personne en Grèce paient leurs impôts. Le seul avantage qu’elle détient à rester dans la Zone Euro est l’aide qu’elle reçoit de la Troïka (BCE, FMI et commission européenne).

Mais, fin septembre, la Troïka a annoncé qu’elle suspendait temporairement ses aides à l’Économie grecque à cause de « retard très important dans le processus de privatisation de la Grèce ».

On peut donc imaginer que dans peu de temps, si la Troïka ne recommence pas à aider la Grèce, celle-ci décide de sortir de la Zone Euro.

Dès lors, la sortie de la Grèce va, soit créer une fuite en avant des autres pays en difficulté – c’est-à-dire l’Espagne, l’Italie, le Portugal – provoquant ainsi la chute de l’Euro, soit la création d’une Europe politique à condition que la Zone Euro arrive à assainir les Économies de la Zone Euro en difficulté, ce qui est peu probable vu les perspectives de croissance actuelle.

La troisième solution, proposée par Hans-Olaf Henkel[ii], est que toute l’autorité européenne -BCE, commission européenne, conseil européen, parlement européen et membre de l’EUROGROUP- décide de scinder l’Euro en deux. C’est-à-dire créer un Euro du Nord, fort, pour les pays ayant un excédent commercial et un Euro du sud, faible, pour les pays ayant un déficit commercial.

Pour conclure, selon la théorie des zones monétaires optimales de Robert Mundell, l’Euro sous cette forme ne pourra survivre qu’à condition que les Économies de la Zone Euro s’homogénéisent et qu’en même temps, l’autorité européenne décide de créer une Europe politique fédérale, ce qui est peu probable et pose directement un problème démocratique et sociale. Il y a donc deux futurs pour l’Euro : soit la scission en 2 monnaies – Euro du Nord et Euro du Sud – soit l’éclatement de la zone euro.



45 réactions


  • Romain Desbois 2 octobre 2012 11:16

    Où a-t-on vu que l’euro était menacé ?

    Depuis que l’on a perdu le triple A , on n’a cessé d’emprunter à des intérêts de plus en plus bas. 2% sur 10 ans, quasi 0% sur 1 an !

    Qui a intérêt à nous faire peur, avec le dette, l’euro, les banksters ?


    • Lea Andersteen Lea Andersteen 2 octobre 2012 12:40

      Ne vous êtes-vous pas demandé comment cela se faisait que des créanciers acceptaient de prêter à 0% Donc à un taux inférieur à l’inflation ?

      En fait, plutôt que déposer leur agent sur un compte en banque en euro, ils le « déposent » sur une obligation à 0%. Quel intérêt ? Sécuriser leur argent. Si le système euro saute, avec les banques (c’est bien elles le problème ! A se croire « too big to fail »), l’argent déposé est perdu. De l’autre coté, l’obligation reste dûe et est convertie dans la monnaie nationale qui remplacera l’euro. Les états qui peuvent avoir les 0%, c’est les états dont la monnaie nationale est considérée comme sûre. Franc, Deutshmark...

      En fait, ces 0% pour la france, cela signifique que repasser au franc se passerait bien, en tout cas assez bien pour que le marché obligataire et le marché financier puisse nous tondre encore et encore.

       


    • esteban 2 octobre 2012 15:16

      Romain Desbois,

      Navré de vous dire que votre commentaire, d’une naïveté confondante, révèle votre ignorance sur le sujet.

      Pour vous, un taux, comme c’est plus c’est cher, plus c’est risqué. Plus c’est bas, plus c’est sûr ? Ah bin oui, CQFD alors.

      Je préfère en sourire smiley et vous avertir. Là c’est voyant.

      Ceci dit, l’auteur vous met sur la piste....


    • esteban 2 octobre 2012 15:16

      Milles excuses, ce n’est pas l’auteur, mais cela ne gache rien !


    • dom y loulou dom y loulou 3 octobre 2012 14:48

      tout est caduc quand wall street ruine le monde et ses alliés pour continuer une guerre DEBILE qui ne fait que sombrer de plus en plus dans un FIASCO TOTALITAIRE et BANQUEROUTE et que TOUT est pris en prétexte pour continuer à PILLER TOUTES les finances publiques pour les DONNER à wall street


      C’EST LE HOLD UP DU MILLENAIRE

      tant que vous ne ferez pas le lien entre les éléments vous ne comprendrez jamais rien et ne servez que la confusion VOULUE et la COLONISATION ET LA DESTRUCTION de nos sociétés pour les amener dans l’esclavage le plus féroce, l’empire britanique ne s’est jamais fait connaitre pour ses enfants de choeur et son squelette financier rugit encore et ruine ses propres alliés A CAUSE DE SA PROPRE BANQUEROUTE 

      ces gens n’ont simplement plus les moyens de leurs ambitions, mais cela est passé sous silence ici aussi, vous avez dit étrange ? non, parfaitement crapuleux d’entretenir cette culpabilisation des nations européennes quand les lords font n’importe quoi, s’en mettent plein les poches en nous endettant massivement

      et les plus dégénérés croient réellement que des dettes ne se remboursent pas... faut vraiment être idiot pour CROIRE cela quand TOUS les savoirs avertissent des mêmes dangers totalitaires

      l’Europe allait TRES bien AVANT que les lords banksters décident de ruiner tout le monde pour CACHER leur DEBANDADE et le fiasco complet de leurs odyssées martiales ABSCONNES

      maintenant ils bandent avec NOTRE sang



    • MAIS LES ANGLO SAXONS BIEN SUR

      L’europe ne plait pas du tout aux US...et son porte avions en europe LA GB est la pour couler nos couleurs

      comme disent les quebecois « les english » ne mértient meme pas la corde pour les pendre"...


  • miha 2 octobre 2012 13:24

    Plutôt que tout faire pour sauver l’euro, il serait préférable de tout faire pour sauver les peuples de l’austérité.

    Des milliards de dollars et d’euros circulent quotidiennement lors des transactions bancaires !

    L’argent, il y en a, mais il ne profite toujours qu’aux mêmes : ceux qui ont en déjà beaucoup.


    • dom y loulou dom y loulou 3 octobre 2012 15:11

      le symptôme est sans équivauque


      En ayant créé l’argent ils se disent que tout argent leur appartient d’office

      vous comprenez ?

      maintenant cela reste vrais que l’argent va là où il y a des PROJETS

      c’est aussi valable pour vous, pour n’importe qui

      mais c’est caduc quand toute une société se met à genoux devant ceux qui ne sont sensés QUE veiller sur l’usufruit d’autrui, qui ne vient qu’en TOUTE FIN de la chaîne de production et non vouloir diriger la société et se mettre tout devant, rien ne peut fonctionner ainsi et même un enfant saurait le comprendre 

      les banquiers N’ONT PAS LES FACULTES pour dirigier une société étant eux TOTALEMENT DÉPENDANTS de TOUS LES AUTRES CORPS DE METIERS qui eux assurent la survie, quand les banquiers n’apportent RIEN à la société en fait s’ils ne font que la parasiter pour vivre du travail d’autrui et font des courbettes aux producteurs d’armes qui savent si bien pourrir notre monde

      et ceux-ci sont devenus complètement fous en prétendant tous nous gommer dans leur sublime agenda de dépopulation, nous serions trop nombreux et trop LUCIDES à leur goût...

      A l’heure où ces messieurs-dames s’impriment autant qu’ils veulent en faisant des dettes sur notre dos, laissant disparaitre des centaines de milliards comme par enchantement et qu’ils peuvent dire aux juges « nous ne savons pas où est passé cet argent » comme le fait la FED americaine depuis une bonne décennie... 

      et nous on nous envoie des huissiers pour trois centimes manquants dans nos paniers fiscaux...

      tout est caduc 

      grève générale, nom de bleu, avant que ce soit trop tard

    • lloreen 3 octobre 2012 21:07

      « Même un enfant saurait comprendre »

      Vous ne croyez pas si bien dire :

      http://www.dailymotion.com/video/xra2hm_l-origine-de-la-dette-publique-expliquee-par-une-enfant_news


  • Vaccin à la désinformation Vaccin à la désinformation 2 octobre 2012 13:34

    Pour les taux d’intérêts à moins de zéro % pour la France et l’Allemagne, ceci s’explique du fait que comme ces deux pays sont les derniers à être considéré « sûr », les investisseurs en achètent en masse et donc, cette demande très importante fait baisser les taux.


    Il est en effet primordiale de sauver les peuples contre l’austérité et de récupérer notre pouvoir démocratique. Mais surtout empêcher les élites mondialistes d’installer un gouvernement fédéral européen.

  • tf1Goupie 2 octobre 2012 13:36

    Rappelez-nous combien d’oracles nous ont prédit que l’Euro ne tiendrait pas 10 ans (ça fait partie du vaccin ) ; ils sont (presque) tous retournés dans leur grotte.

    Et de nouveau on nous fait le coup de la prédiction convaincue.
    J’ai comme l’impression que le pseudo à l’origine de cet article aura disparu de la circulation d’ici quelque temps.

    Si le moinssage pouvait faire disparaitre la vérité, je pense que nous vivrions déjà dans un monde très différent


    • Vaccin à la désinformation Vaccin à la désinformation 2 octobre 2012 13:41

      Prouve moi comment l’Euro peut elle tenir sous cette forme si tu n’es de mon avis. 50% des économistes pense que le sort de l’Euro est compromit.


    • tf1Goupie 2 octobre 2012 14:15

      Pour l’instant il est encore là ... c’est la meilleure preuve non ?

      Tous les économistes qui avaient annoncé sa disparition rapide sont déjà rentrés dans leur coquille, mais bien sûr personne ne tient les comptes.


    • esteban 2 octobre 2012 15:10

      Ho, un diamant brut !

      Et l’Euro, il tient tout seul, bien sûr. Sans aucun artifice ou trucage.
      Oui, comme pour faire entrer la Grèce dans l’Euro, si elle pouvait pas, elle serait pas rentré.

      Je pensais pas trouver une perle comme ça ici, mais il faut croire lefigaro.fr exporte ses cerveaux ! Qu’on se le dise.


    • Vaccin à la désinformation Vaccin à la désinformation 2 octobre 2012 15:27

      L’Euro est sous perfusion depuis au moins 3 ans avec les successions des sommets de la dernière chance et les 3 QE et OMT, plus bientôt 3 pays sous tutelle de la Troïka...mais sinon, tout va bien dans le meilleur des mondes...


    • tf1Goupie 2 octobre 2012 16:21

      Je ne sais pas ce que vous appelez sous perfusion : il ne me semble que l’Euro n’est pas spécialement au plus bas en terme de taux de change non ?

      Si on le compare à une monnaie quelque peu utilisée qu’est le dollar, il me semble que l’on prédit également son explosion tous les mois....

      Ce qui est sous perfusion c’est plutôt les économies qui ne sont pas à la hauteur de l’Euro (Grèce et consort).

      Après qu’il y ait plein de gens s’exclamant l’Euro est foutu on va tous mourir, ça n’est pas significatif de grand chose, à part le vacarme des angoisses.
      Car ce n’est pas tellement l’Euro qui va mal, mais plutôt l’économie de la vieillissante Europe.
      L’Euro devient alors un bon bouc émissaire, au coude à coude avec l’Islam, ce qui est assez révélateur du manque de lucidité des citoyens.


    • esteban 2 octobre 2012 16:48

      « Ce qui est sous perfusion c’est plutôt les économies qui ne sont pas à la hauteur de l’Euro (Grèce et consort). »

      C’est exacte.
      La monnaie n’est pas viable pour les économies, les économies ne sont pas viables pour la monnaie. Ca revient au même.
      J’ai comme l’impression que vous vous rattrapez aux branches.


    • tf1Goupie 2 octobre 2012 17:56

      Bon si vous voulez avoir raison, ben alors d’accord vous avez raison !

      Sinon, si vous voulez réfléchir vous verrez que l’Euro c’est 15 pays et qu’un pays, ben c’est un pays.
      Et un pays peut isolément quitter la zone Euro (la Grèce par exemple).

      Et puis « sous perfusion » est différent de « pas viable ».
      La Grèce peut très bien rester dans l’Euro ... aux frais des autres pays par exemple, ou bien en modernisant son économie, ou bien etc...

      Mais ce que certains n’admettent pas ici c’est que l’Euro est une monnaie très jeune et même son cas est unique dans l’histoire, et que la jeunesse est rarement un lit de roses.

      Comme on dit : L’Europe ne s’est pas faite en un jour. Enfin, ça c’est une réflexion de sagesse.

      Mais la lucidité n’est pas un exercice facile, beaucoup moins facile qu’une bonne manif automnale ou que des moulinets de leader de partis extrêmes.


    • esteban 2 octobre 2012 19:54

      L’Europe, l’Europe....

      Ca devait pas se faire en éliminant les pays à la base....
      Mais bon, visiblement, les regles du jeu ont changé pendant la partie, mais ca vous dérange pas.
      Et bien ca dérange d’autres.


    • tf1Goupie 2 octobre 2012 20:30

      Et oui l’Europe c’est un projet ambitieux ; si on vous a dit que ce serait simple et qu’il y avait un plan hyper-détaillé pour la construire on vous a probablement trompé.

      Mais si vous avez l’occasion d’échanger avec les citoyens des autres pays d’Europe vous pourrez voir qu’ils ne sont pas si méprisables que cela et qu’ils peuvent remettre en cause certaines convictions quant à notre superiorité bien française.

      Les allemands sont plus cohérents que nous, les hollandais sont plus ouverts que nous, les anglais sont plus pragmatiques que nous ....


  • appoline appoline 2 octobre 2012 13:41

    De plus en plus d’économistes sont convaincus que l’euro ne survivra pas et tant mieux. Nous nous sommes faits enflés avec cette monnaie. Nous allons souffrir mais qu’à cela ne tienne, certains pays méritent de ne plus traîner les gaspilleurs que nous sommes, comme d’autres aussi


  • SEPH SEPH 2 octobre 2012 14:17

    L’euro n’est qu’un moyen d’échange. Il n’est pas une fin en soit. Il peut-être remplacé, mais ceci a guère d’importance.

    En effet, l’essentiel est la politique sociale et économique qui est mené. Or l’Europe est un machin qui est livré aux lobbys sans aucune protection. Les banques font ce qu’elles veulent, elles détruisent le tissu social des pays européens, elles brisent toute solidarité au nom de la concurrence libre et non faussée, elles paupérisent les peuples,.....pour engranger les plus gros gains.

    Bref nous européens nous sommes sous la dictature de l’argent et des marchés mafieux.

    Il est temps que chaque pays retrouve sa pleine souveraineté, puisse battre monnaie, réglemente les flux financiers, mais surtout que les peuples prennent le pouvoir afin de construire une nouvelle société hors du capitalisme prédateur de nos vies.


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 octobre 2012 14:33

    Réponse au titre : « Oui, si l’Europe est fédérale ». Moins de nationalismes.
    Que les plaques minéralogiques trouvent un « EU » à ajouter.


  • Vaccin à la désinformation Vaccin à la désinformation 2 octobre 2012 16:06

    Vu que j’en suis à mon 5ème article, je ne peux pas nier que je cherche à faire partager mes idées vai Agoravox


  • Cassiopée R 2 octobre 2012 20:59

    La politique est devenue l’une des composantes de la finance. En Grèce, le parti Syriza a gagné une élection, qui n’a pas été poursuivi par une assemblée, puisque les marchés financiers, dont l’ Union Européenne fait partie pour appuyer les décisions, ont finis par refuser la validation de l’élection du peuple votant grec.

    Le TSCG, n’aura même pas de consultation populaire, et certains pays comme l’ Angleterre ou la République Tchèque ont pu s’exclure de ce processus, pour des raisons. Comme pour le référendum de 2005 qui devait créer, à la suite du résultat, de nouveaux choix de société, c’est par le traité de Lisbonne voté par les politiques, que se décidera les choix financiers d’avenir, sous le signe de l’austérité, que les allemands soutiennent, après être revenu dans le leadership européen.

    Les grecs ont votés pour le parti Syriza, parce qu’ils ne prônaient pas une austérité dont la population ferait les frais. Comme la finance, par le biais de la Banque mondiale ou du FMI, soutenue par l’ Union Européenne, ont été en désaccord avec cette politique financière, l’élection a été annuler.

    Il n’y a plus de possibilités politiques pour les citoyens de faire entendre leurs voix, puisque les partis politiques, qui sont en désaccord avec des choix financiers des marchés ou des grandes holdings de la finance, ne peuvent accéder aux responsabilités de l’ Etat, et se voît refuser l’accès à la gestion des services publics.

    La Grèce a vu par la suite un ancien dirigeant de banque, de Goldman Sachs, accéder au poste principal de la République (il y a problème de conflits d’intérêts dans ce cas). C’est à dire pour appliquer les projets de la finance, avec notamment un marché rentable des dettes. L’ Union Européenne était à la base un commerce régional, pour favoriser les industries nationales et continentale, et est devenue un organisme européen mondialiste et financier.


    • lulupipistrelle 4 octobre 2012 01:13

      Bof, les traités se suivent... et se défont les uns les autres... on procède par tâtonnement, comme dans la recherche scientifique...le pire étant que la classe politique française en profité pour détourner l’attention de la population de ce qui devrait être une priorité la réorganisation du modèle français, complètement obsolète... 








  • lloreen 2 octobre 2012 22:05

    Ces escrocs ont tué Kadhafi qui prévpyait de se débarrasser de sa monnaie de singe en euros, ce qui auraot entrainé la faillite des plus grandes françaises qui abritaient les avoirs de la Libye et de Kadhafi.

    Sarkozy a donc fait tuer Kadhafi , il a fait geler les avoirs libyens .

    La vérité sur l’assassinat de Kadhafi commandité par Sarkozy.
    S’il doit y avoir une justice, les banques et leur euros feront faillite et indemniseront tous les français spoliés avec l’or qu’elles ont volé depuis des décennies.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=THlaMUq6MKU


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 3 octobre 2012 14:36

    L’éclatement de la zone Euro me semble inévitable, encore plus après avoir vue hier soir les deux documentaires « Noire finance » et « Le bal des vautours ». 

    C’est juste une question de temps, car les mesures prises à ce jour par nos Eurodéputées ne résolvent pas les problèmes essentielles, comme par exemples la suppression des dérivées des produits financiers , les hedge funds notamment qui inondent (polluent) les marchés financiers. 

    Les marchés financiers sont complètement déréglemente, sans frein aucun. Les politiques ont levé tous freins surtout sur l’aire Reagan et Thatcher..

    Lors de l’année 1986 l’administration de Margaret Thatcher adopta plusieurs changements principaux :

    - Suppression de la distinction entre « stockjobbers » et « stockbrokers »

    - Autorisation pour les groupes étrangers d’acheter 100 % des actions d’entreprises cotées britanniques

    - Suppression des commissions fixes qu’il fallait payer pour échanger actions, obligations, etc.

    Le marché financier mondial c’est transformé en un gigantesque casino (roulette russe) ou on spécule sur les matières premières comme les céréales et ou on spécule sur la faillite des pays comme la Grèce par exemple.

    Le problème c’est l’imbriquement de la finance seine avec la finance spéculative, sans distinction aucune et de ce fait le jour ou l’Euro éclate il serra probablement accompagné d’autres monnaies, le dollar en particulier.


  • Saul 3 octobre 2012 16:33

    Pour que la crise de la zone euro prenne fin il faudrait que les pays actuellement en crise financière améliorent leur situation au point de pouvoir emprunter sur les marchés financiers à des conditions voisines de celles de l’Allemagne ou un tantinet moins favorables de la France, et qu’ils n’aient donc plus besoin de financements publics des autres pays membres de la zone euro ou de ceux de la BCE qui n’a pas le droit de financer les Etats en zone euro. Dans l’immédiat et pour résoudre leurs difficultés, pour que  ces pays puissent bénéficier de ces financements publics ou de la BCE, ils doivent se soumettre à un cadre conditionnel où ils doivent appliquer un cure d’austérité connue sous le nom de « dévaluation interne », c’est ce que font actuellement la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie.  La France initie aussi ce processus, mais très légèrement comparativement à ce que font la Grèce, le Portugal où même l’Espagne où les dévaluations internes deviennent importantes. Il y a parait-il  deux types de crises de solvabilité qui peuvent apparaître pour un pays : La crise de solvabilité budgétaire et la crise de solvabilité extérieure, moins connue, qui est liée à la balance des paiements.  La Grèce, le Portugal et l’Espagne connaissent actuellement les deux crises de solvabilité et si j’en crois ces deux études de Natixis ne sont pas prêtes d’en sortir même en prenant en compte les aides attendues de la BCE et du MES.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65460

     http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65572

     Ainsi la Grèce, par exemple, doit de l’argent à la France, c’est-à-dire au contribuable français, et à la BCE, c’est-à-dire au contribuable européen. C’est argent n’est pas considéré comme perdu pour la France ou la BCE car la Grèce est supposé pouvoir le rembourser un jour.  La réalité est que la Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes ou qu’il faudra qu’on lui prêtre toujours de l’argent pour qu’elle puisse rembourser ses dettes tant qu’elle restera dans la zone euro. Le Grexit n’a pas encore eu lieu mais l’argent qui a été prêté à la Grèce doit être considéré comme perdu et pourtant on va encore continuer à lui en prêter car il faut éviter la méga-crise de la zone euro !

     http://www.cepii.fr/BLOG/bi/post.asp?IDcommunique=101

     http://raphael.didier.over-blog.fr/article-le-colosse-grec-a-genoux-109245273.html

     Maintenant, prenons le cas de la France. Sa situation économique est caractérisée par un endettement public de plus en plus élevé, plus de 90% du PIB, une désindustrialisation de plus en plus importante, un déficit commercial désormais structurel lié à la désindustrialisation. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que les taux d’intérêt des emprunts de l’Etat français ne s’envolent sur les marchés comme ceux de l’Espagne ou de l’Italie. Pour que cet évènement n’est pas lieu, il faudrait notamment que la balance des paiements de la France redevienne excédentaire et pour cela il faudrait passer de la désindustrialision actuellement en œuvre à la réindustrialisation de l’économie françaises et à la hausse de ses exportations.  Je crains que sans une sortie de la France de la zone euro pour avoir une monnaie plus compétitive cette réindustrialisation du pays s’avère impossible.

    Ce qui va se passer, à mon avis, c’est que les dévaluations internes, dont la motivation est que les fourmis de la zone euro n’aient pas à financer les cigales de celle-ci, vont plonger la zone euro en récession prolongée avec l’impossibilité de réduire les problèmes d’endettement, faute de pouvoir relancer des activités productives dans les pays en crise. Ce n’est pas comme cela qu’on va pouvoir réparer les dégâts provoqués au fil du temps par  l’absence de taux de change flexibles pour des économies divergentes et les erreurs des dirigeants de certains pays. A mon avis, on assistera à une fin cataclysmique de la zone euro, extrêmement  couteuse parce qu’on aura fait toutes les bêtises qu’il aurait fallu éviter de faire pour retarder cette fin.

     

     

     


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 3 octobre 2012 17:18

    Les européen pourront tenter ce qu’ils veulent, tant qu’il n’y à pas une réglementation financière mondiale tous les tentatives échouerons à plus au moins court terme.

    Les trois conséquences de la déréglementation La déréglementation a eu trois conséquences. La première a été un gonflement incontrôlé de l’endettement (des ménages et des Etats), permis par le manque d’encadrement des pratiques financières. Les institutions financières peuvent créer toujours plus de monnaie par rapport à leurs capitaux, que ce soit par l’effet de levier, qui permet de prêter ou placer davantage que ce qui est autorisé (par le hors bilan) ou la titrisation (qui permet de sortir le risque du bilan). Les excès de cette libéralisation sont particulièrement bien illustrés par les excès du marché de l’immobilier subprimes aux Etats-Unis, que Paul Jorion décrit si bien.
     
    La deuxième conséquence est une amplification radicale du caractère cyclique de nos économies et la multiplication des crises. Nous vivons dans un monde économique de plus en plus instable : krach boursier en 1987, crise économique du début des années 90 (conséquence d’une bulle immobilière), crise asiatique de 1997, bulle Internet de 2001, subprimes en 2007. Et du fait de la libéralisation, la contagion est plus rapide et les crises sont plus violentes. Le repli de la régulation laisse mieux apparaître le caractère exagérément cyclique du marché, exubérant à la hausse comme à la baisse.
     
    La troisième conséquence est une hausse des inégalités. Le libre-échange non régulé des pays développés avec les pays émergents provoque une déflation salariale et une hausse du chômage. Le système actuel ne profite au mieux qu’à 10% de la population. Et la hausse des inégalités se retrouve également dans la soumission accrue des entreprises au diktat du marché. Enfin, cette inégalité transparaît dans le rapport entre les entreprises et les citoyens puisque les premières s’accaparent une part toujours plus grande de la richesse au détriment des salaires, preuve que déréglementation ne rime pas forcément avec concurrence.

    source

     

  • lloreen 3 octobre 2012 19:15

    Les escrocs eux-même avouent l’arnaque de l’euro : c’est dire  !

    Berlusconi : « La tromperie, c’est l’euro ».

    Faites leur confiance, ce sont les escrocs qui en parlent le mieux !!!

    Diffusez la vidéo autour de vous : elle vaut son pesant d’or !

    http://www.bilan.ch/articles/berlusconi-sen-prend-leuro-lausterite-et-lallemagne


  • lloreen 3 octobre 2012 19:24

    Une dernière petite info concernant la « disparition » de 22 milliards d’euros...

    http://www.zerohedge.com/news/2012-10-02/ecb-eur22-trillion-missing

    Je crois que le meilleur des scénaristes n’aurait pas rêvé d’une telle mystification..


  • Saul 4 octobre 2012 09:09

     A propos de l’étude de Natixis signalée par l’auteur de l’article intitulée : « Jamais les pays créditeurs du Nord de la zone euro ne sortiront de l’euro » qui affirme notamment :  « Même si les pays du Nord de la zone euro protestent contre le maintien des déficits et l’insuffisance des réformes dans les pays du Sud de la zone euro, ils ne sortiront jamais de l’euro en raison des pertes de change que la sortie et l’appréciation de leur devise entraîneraient sur leurs avoirs extérieurs. » :

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65691

      A mon avis cette étude et cette affirmation en particulier ne prenne pas en compte les risques de défaut dans les pays du sud. Notez que les banques françaises prennent en compte ces risques de défaut et quittent la Grèce. En grande perte pour le Crédit Agricole qui s’apprête à céder sa filiale Emporiki après y avoir englouti 10 milliards d’euros ! Qui doit encore y ajouter 500 millions d’euros pour pouvoir la vendre à l’euro symbolique !

     http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/01/credit-agricole-500-millions-d-euros-de-recapitalisation-pour-vendre-emporiki_1768090_3234.html

     Voila concrètement ce qui se passe pour les avoirs à l’étranger,  situés un pays en crise. La société générale s’apprête aussi à se débarrasser de sa filiale grecque avec des pertes, certes beaucoup moins importantes que le Crédit Agricole, mais avec des pertes. Et pourtant la Grèce est censée rester dans l’euro et ne pas faire défaut sur sa dette !

    Lire : Zone euro : l’Allemagne se rapproche de la sortie (étude beaucoup plus conforme à la réalité que celle de Natixis à mon avis) : 

    http://la-chronique-agora.com/zone-euro-allemagne-se-rapproche-sortie/


  • walter99 4 octobre 2012 20:54

     La planche à billets est l’arme du désespoir ,déjà plus de 3000 milliards imprimés aux Etats-Unis et presque pareil en Europe depuis 2008. Draghi et Bernanke pensent-ils pouvoir monter jusqu’au ciel sur cette montagne de papier ? Imaginez ce qu’on pourrait faire avec des sommes pareilles dans l’économie réelle ,imaginez ! et bien non ces sommes vont se verser comme une goutte dans la mer pour racheter des dettes pourries des banques spéculatives.Monsieur Draghi,votre idéologie est morte en 2008, personne n’a jamais vu la catallaxie, personne,c’est un mythe dangereux. La privatisation de la création monétaire était une folie : les banques empruntent à 1% aux banques centrales de l’argent (le notre) qu’elles re prêtent aux états à 3% voire 6 ou 7% ,une martingale folle qui doit cesser (avec en plus ce qu’ils appellent un effet de levier qui est une escroquerie pure,elles touchent des intérêts sur de l’argent qu’elles n’ont pas.L’argent des dettes des états quant à lui se trouve à l’abri dans les ’paradis fiscaux« . Merkel voulait (en 2008)supprimer les licences des banques qui trafiquent un euro avec les »paradis."60 000 milliards volés aux états nous y attendent. Les états aux abois demanderont leur fermeture très bientôt et personne ne pleurera sur les pertes de ces escrocs et fraudeurs qui sont les vrais criminels d’aujourd’hui.


  • emmanuel muller emmanuel muller 7 octobre 2012 16:03

    Il y a une face B à la petite musique chanté dans cet article.

    Si l’euro est reste fort il représente une valeur d’équivalence de la monnaie a l’échelle mondiale.
    Ma monnaie n’équivaut plus rien depuis qu’elle n’est plus indexé sur l’or, et le dollars a été la référence fiable depuis.

    Or la relative fiabilité qui autorise la banque fédérale a jouer de la planche a billet a besoin de l’absence de l’euro.
    Alors on attise la haine du vieux con a béret pour tout ce qui s’éloigne s’éloigne un peut de sa baguette, et comme on est réellement très con, ça marche.

    L’étoile de mer dans l’eau, de l’illustration, c’est pas la Grèce, et le boulet c’est pas la dette ...


  • Le Grunge Le Grunge 7 octobre 2012 16:44

    "L’un, cherche à limiter à tout prix l’inflation de façon à conserver une monnaie forte pour conserver des avantages lors de ses importation et un de meilleurs bénéfices pour ses exportations hors prix, tandis que l’autre a besoin que l’Euro soit dévalué de façon à doper ses exportations."

    tout est dit, aucun pays d’Europe n’a les même objectifs et moyen de développement, donc imposer une monnaie unique a tous ces pays est une hérésie. A cela se rajoute les différences culturelle au sein de la zone. Si le Français est frondeur, l’Allemand, aux vues de son histoire ces 60 dernières années, est mou et ne se plein jamais, pas de droit du travail, pas de smic, flexibilité de l’emploie, emploie partiel a gogo. Bref, le travailleur allemand est a l’Europe ce que stakhanov et a l’URSS.

    Je serais pour l’Europe quand elle répondra au attentes des peuples Européens. L’Europe d’aujourd’hui est un laboratoire humain grande échelle que les USA ont commandé


  • Arafel Arafel 7 octobre 2012 20:14
    La survie de l’Euro est-elle imaginable ?

    Tout à fait...on le défendra jusqu’à la mort....jusqu’au dernier grec, portugais, espagnol, irlandais....français...
     smiley


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