dimanche 10 juillet 2005 - par ÇaDérange

Le coût du travail à l’Est augmente...

L’une des hypothèses que nos hommes politiques et nos économistes ont mis en avant pour nous expliquer les bénéfices de l’intégration des nouveaux arrivants dans l’Union Européenne est que, en leur apportant notre aide financière ou sous forme de travail, nous allions créer chez eux des besoins -et donc un marché- qui seront satisfait par les produits que nous leur vendrons. L’élévation du niveau de vie de ces pays leur permettra d’atteindre un standard de vie plus proche de celui des pays développés de cette Union, de rapprocher les coûts de main d’oeuvre pratiqués des nôtres et ainsi, petit à petit, de s’intégrer harmonieusement dans l’ensemble des pays européens. L’ensemble de cette harmonisation des niveaux de vie, salaires, équipements devant prendre une bonne vingtaine d’années.

L’exemple type est celui de la péninsule Ibérique, dont, effectivement, le standard de vie s’est considérablement rapproché du nôtre ainsi que les salaires et les prix des produits au point que l’Espagne et le Portugal ne sont plus considérés comme les compétiteurs déloyaux qu’ils semblaient être au tout début de leur intégration européenne. Il leur a fallu effectivement une bonne vingtaine d’années pour y parvenir.

Eurostat, l’office de statistique européen, vient de publier les chiffres d’accroissement du coût de la main d’oeuvre dans les nouveaux pays européens par rapport à ceux des « vieux » pays européens. Ils ont ainsi augmentés de 16.3 pct en Lettonie, de 12.2 pct en Lituanie, de 11.5 pct en Slovenie, de 9.6 pct en Estonie, de 9.4 pct en Hongrie, de 7.3pct en Slovaquie au premier trimestre 2005. En comparaison le coût de la main d’oeuvre en Allemagne n’a augmenté que de 1.2pct.

Les faits semblent donc confirmer la théorie. Espérons que cette harmonisation se poursuivent et que nous puissions bientôt considérer les nouveaux adhérents à l’Europe comme des alter ego et non plus comme des envahisseurs.

Par rapport à l’exemple ibérique néanmoins, il est bon de rappeler que ce ne sont pas deux mais dix pays qui ont été intégrés en une seule fois dans l’Union Européenne et que l’écart de niveau de vie y est beaucoup plus large qu’il n’était avec l’Espagne à l’époque...




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