lundi 19 janvier 2009 - par Patrick FERNER

Le déclin de l’empire américain

A la lumière des derniers évènements qui secouent la finance mondiale, on ne peut manquer de s’interroger sur la suprématie économique et financière des États-Unis, en fait ce qui constitue leur empire. En effet, contrairement aux empires qui ont précédé, la domination américaine ne tire pas sa substance d’une conquête, puis d’une annexion de territoires, même si, comme nous le verrons plus loin, cette domination n’aurait pas pu se faire sans les deux guerres mondiales qui ont marqué le XXe siècle, mais de cette suprématie qui repose sur les entreprises multinationales, l’informatique et la finance, Wall Street restant la première place financière de la planète. Au départ, la puissance américaine s’est construite avec l’industrialisation accélérée de la fin du XIXe siècle qui a marqué les pays occidentaux.

Une concentration industrielle vertigineuse

La fin de la conquête de l’Ouest, puis l’achèvement de la ligne ferroviaire reliant la côte atlantique à la côte pacifique donnent le coup d’envoi à une industrialisation sans précédent, dont l’ampleur, à l’échelle du pays, dépasse largement celle que connaissent à la même époque, des pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Le plus frappant, c’est ce mouvement de concentration des entreprises qui caractérise la période 1880-1890 et qui atteint de telles proportions qu’il finit par inquiéter les dirigeants politiques qui craignent, à juste titre, l’instauration de monopoles susceptibles de fausser le jeu de la concurrence et c’est ainsi que fut promulgué, le 2 juillet 1890, le Sherman Antitrust Act qui interdit, entre autres, les ententes illicites, les monopoles, et les abus de position dominante. Toutefois, cette loi ne s’appliquait qu’aux compagnies, pas aux sociétés et c’est pourquoi elle fut complétée en 1914 par le Clayton Antitrust Act. Mais auparavant, en 1911, la Standard Oil, compagnie pétrolière fondée par John D.Rockfeller, fit l’objet d’un procès à la suite duquel elle fut démantelée pour être fragmentée en une trentaine de firmes. Toujours est-il qu’à la fin de la période 1880-1914, les États-Unis étaient devenus la plus grande puissance économique mondiale et répandirent l’image d’un pays de la libre entreprise, de l’invention avec Bell, Edison, du dynamisme industriel, avec Ford, et General Motors qui permirent à des millions d’Américains d’accéder à l’automobile. Mais malgré leurs relations économiques croissantes avec l’Europe, notamment le Royaume-Uni, les Américains restèrent isolationnistes. La Première Guerre mondiale commença par ébranler cette attitude.

L’isolationnisme américain remis en question

La participation du contingent américain (qui atteignit 2 millions d’hommes) à la Première Guerre mondiale fut décisive pour l’emporter sur l’Allemagne et provoqua un premier choc culturel pour les troupes de l’Entente, subjuguées par l’équipement dont disposaient les soldats américains. Toutefois, cette participation ne fit pas pour autant disparaître l’isolationnisme des responsables politiques américains puisque le Sénat refusa d’entériner le Traité de Versailles signé par le président, Woodrow Wilson. La crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale acheva de propulser les États-Unis sur le devant de la scène internationale.

De l’isolationnisme à la domination mondiale

Dès 1926, il fut permis à Wall Street d’acheter des actions à crédit avec un taux de couverture de 10% seulement, de sorte que de nombreux ménages placèrent leurs économies à la bourse de New York. Ce système vint amplifier une bulle spéculative insensée : si, entre 1921 et 1929, la production industrielle avait augmenté de 50%, la bourse connaissait, à raison de 18% par an, une hausse de plus de 300% pour la même période. Cette distorsion entre l’économie et la finance ne pouvait que conduire à une catastrophe quand on assista à une baisse de la production industrielle de 7% entre mai et octobre 1929. Ce ralentissement était en partie dû à un phénomène d’asphyxie : les capitaux disponibles étaient allés à la bourse plutôt qu’à l’économie. Suite à la hausse des taux d’intérêt en avril 1929, lorsque survint la première stagnation des cours, le remboursement des intérêts devint supérieur aux gains boursiers et les investisseurs qui avaient acheté leurs titres à crédit furent alors contraints de les vendre pour couvrir leurs emprunts, déclenchant une réaction en chaîne, qui, par un effet de domino, fit s’effondrer le système bancaire qui entraîna à son tour la faillite de l’économie. Cette crise se propagea à l’Europe et c’est l’Allemagne qui fut la plus touchée car les Américains avaient développé avec ce pays des relations économiques dès l’instauration de la République de Weimar. Ce qui explique pourquoi les dirigeants politiques américains ne voulurent pas, dans un premier temps, intervenir militairement en Europe : ils pensaient pouvoir composer avec le régime nazi, malgré l’insistance forcenée de Winston Churchill auprès de Franklin Roosevelt pour s’engager dans le conflit. En attendant, la politique économique du président américain fut loin de faire l’unanimité auprès de ses concitoyens, ses opposants lui reprochant son interventionnisme : en réalité, ils n’admettaient pas la faillite du libéralisme économique qui ruinait les théories d’Adam Smith, comme notamment, l’autorégulation des échanges économiques par le marché. A contrario, Roosevelt utilisa l’arsenal législatif pour disposer des garde-fous et on peut citer, par exemple, une loi, promulguée en 1933, qui interdit à tout établissement bancaire de cumuler les fonctions de banque de dépôt et celles de placement. Il n’y eut donc pas de remise en cause aux États-Unis du libéralisme économique et ce, d’autant plus que ce fut la Seconde Guerre mondiale qui permit au pays de sortir de la Grande Dépression. L’énorme puissance industrielle américaine fut décisive dans la victoire des Alliés sur les forces de l’Axe et celle-ci permit aux États-Unis de mondialiser son économie, tout en ayant le prestige d’une nation qui incarne les valeurs de liberté. Les Américains, dès 1945, fondèrent alors un véritable empire économique, pouvant se contenter de laisser quelques bases militaires chez ses alliés, vu que leur suprématie repose sur de grandes entreprises, celles que l’on qualifiera, dès le milieu des années 1960, de multinationales. En outre, la formation du bloc soviétique et les menaces potentielles qu’il représentait pour l’Europe occidentale conférèrent aux Américains le rôle de bienveillants protecteurs après celui de libérateurs, ce qui leur donna les moyens d’exercer des pressions sur les gouvernements alliés pour leur vendre leurs produits. Enfin, la suprématie du dollar, consacrée par les accords de Bretton Woods paracheva la constitution de l’empire américain et le NYSE (New York Stock Exchange, la bourse de New York) devint la première bourse mondiale et supplanta définitivement celle de Londres, les États-Unis ayant ravi à la Grande-Bretagne le titre de plus grande puissance mondiale. Ce pays fut alors à la pointe de la technologie, de l’innovation et de la recherche scientifique, avec, suprême consécration, le programme spatial Apollo qui permit à l’Homme de faire ses premiers pas sur la Lune le 20 juillet 1969. On peut, du reste, considérer la période 1945-1973 comme l’âge d’or de l’empire américain, le choc pétrolier ayant mis un terme à cette époque de forte croissance qui marqua l’après-guerre. Déjà, un signe avant-coureur en annonça la fin : le 15 août 1971, le président américain Richard Nixon suspendit la convertibilité du dollar en or car la guerre du Vietnam et la course à l’espace avait occasionné de fortes dépenses et l’état américain avait dû faire fonctionner la planche à billets, de sorte que le montant total des dollars émis excédait largement les réserves en or de Fort Knox. Le système des taux de change fixes s’écroula définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de change flottants, c’est-à-dire qu’ils s’établirent en fonction du marché. Le 8 janvier 1976, les accords de Kingston (Jamaïque) confirmèrent officiellement l’abandon du rôle légal international de l’or. Il n’y avait plus de système monétaire international organisé : ce fut la fin des accords de Bretton Woods et le début d’une grande instabilité monétaire au niveau mondial dont l’une des conséquences fut de conduire l’Europe à la monnaie unique. A titre indicatif, l’once d’or valait 35 dollars en 1971 contre 2000 en 2008. Cette disparition de toute référence à l’or fut à l’origine des mouvements spéculatifs sur les monnaies favorisant un développement des flux financiers sans rapport avec les flux de marchandises. Si, au début des années 1970, la suprématie monétaire des États-Unis fut battue en brèche, il en alla de même sur le plan de l’économie avec l’émergence des deux pays qui furent les vaincus de la Seconde Guerre mondiale : l’Allemagne et le Japon.

La revanche des vaincus

Après la Libération, les Américains avaient compris que non seulement, il fallait éviter de brimer l’Allemagne en limitant ses capacités de production et de lui demander des réparations comme on l’avait fait après le Traité de Versailles, mais bien au contraire, redonner à ce pays toute sa capacité industrielle. Il fallait également aider l’Europe à se relever des ruines de la guerre par un plan de reconstruction : la donne politique internationale avait été bouleversée suite à l’annexion de pays d’Europe de l’Est (Tchécoslovaquie, Pologne, Allemagne de l’Est et Hongrie) par Staline. Les États-Unis avaient tout intérêt à constituer un bloc occidental fort pour faire pièce au menaçant bloc soviétique mais surtout à créer sur le Vieux Continent un espace économique qui leur permettrait de vendre leurs produits. Et c’est dans cette perspective que le président américain Harry Truman signa, le 3 avril 1948, le Programme de Rétablissement européen (European Recovery Program ou ERP) plus connu sous le nom de plan Marshall dont le principe était le suivant : les États-Unis accordaient un crédit à un état européen pour payer des importations de produits américains. L’état européen bénéficiaire encaissait, par le biais des taxes et en monnaie locale, le produit des ventes de ces importations et devait octroyer à des acteurs économiques nationaux des prêts destinés à des investissements d’un montant deux fois supérieur au crédit qu’il avait lui-même reçu. L’état bénéficiaire devait en outre faire la preuve qu’il équilibrait ainsi son budget sans recourir à la création monétaire. Le plan Marshall conduisit les Européens à s’accorder entre eux pour établir un plan de reconstruction dans le cadre de l’OECE devenu plus tard l’OCDE. Parallèlement, en Asie, les Américains avaient mis le Japon sous tutelle jusqu’au Traité de San Francisco signé en 1951, qui imposa à ce pays une constitution démocratique et lui permit aussi de bénéficier d’une aide financière des États-Unis. Cette aide massive prodiguée par l’Oncle Sam fut d’une grande efficacité : Entre 1948 et 1951, le PNB de l’Europe de l’Ouest fit un bond de 32% (passant de 120 à 159 milliards de dollars) ; et la production industrielle augmenta d’environ 40%. Quant au Japon, l’économie se rétablit rapidement et permit le retour de la prospérité dont les Jeux olympiques de Tokyo et le lancement du Shinkansen (premier train à grande vitesse roulant à 210 km/h) en 1964, en furent les manifestations emblématiques. Le Japon, tout comme l’Allemagne, a une culture industrielle acquise dès la fin du XIXe siècle. Ce sont donc ces deux pays qui furent à même de profiter au maximum de cette période de forte croissance économique qui caractérisa l’après-guerre et qualifiée par Jean Fourastié de "Trente Glorieuses". Leur savoir-faire technologique en ont fait des concurrents redoutables pour l’industrie américaine et on peut citer ceci comme exemple : au début des années 1970, les Américains limitèrent l’importation de produits sidérurgiques en instaurant des quotas à la tonne pour se protéger des Japonais, pensant sans doute que ceux-ci n’étaient pas capables de produire autre chose que des clous ou des ronds à béton. Quelle ne fut pas leur déconvenue quand ils virent arriver sur leur marché des aciers spéciaux destinés à des applications de haute technologie, frappant brutalement l’industrie sidérurgique américaine d’obsolescence. Toujours dans le domaine de la métallurgie, l’Allemagne et le Japon ont supplanté les États-Unis sur le marché de la machine-outil, produit stratégique s’il en est. A partir de 1971, le solde de la balance commerciale des États-Unis s’inversa : de positif, il devint définitivement négatif, situation qui perdure de nos jours. Les Américains compensèrent le déficit de la balance commerciale par la balance des paiements en encourageant l’afflux de capitaux, Wall Street restant la première bourse mondiale. Après avoir connu la "stagflation", (stagnation économique + inflation) sous les présidences de Gerald Ford et Jimmy Carter, les États-Unis, avec Ronald Reagan, appliquèrent une politique économique qui apparut à l’opposé du New Deal : le président américain adhéra à l’économie de l’offre qui est une école de pensée macroéconomique ; selon elle, il faut aider les entreprises à produire davantage de biens et de services, en réduisant le plus possible les contraintes fiscales et règlementaires qui freinent leur développement. Reagan, reprenant en grande partie cette doctrine, procéda à des réductions massives d’impôts pour stimuler l’économie, et cette politique porta ses fruits au début de son second mandat.

L’ère de l’ultra libéralisme

Plus encore, la dérèglementation toucha également le secteur financier et les limites imposées par Roosevelt comme notamment cette loi de 1933 qui interdisait à tout établissement bancaire de cumuler les fonctions de banque de dépôt et celles de placement fut abrogée. La porte était ouverte à toutes les dérives : ce fut sous la présidence de Bill Clinton que l’on créa les "subprimes" désignant plus particulièrement une forme de crédit hypothécaire (mortgage) qui s’adressait à des ménages dont les faibles revenus ne permettaient pas d’obtenir un crédit classique, faute de garanties financières suffisantes. Pour les appâter, on eut recours à des montages financiers alambiqués pour qu’ils aient à rembourser des taux d’intérêts peu élevés en début de prêt mais ceux-ci étaient variables, parce qu’indexés sur celui de la banque centrale américaine. En fait, ces prêts étaient des véritables pièges pour les souscripteurs : d’abord, on leur soumettait un contrat d’une douzaine de pages imprimé en petits caractères pour en décourager une lecture approfondie, ensuite on omettait de les informer sur le risque de saisie de leur logement. A priori, c’est tout bénéfice pour le créancier : le rendement du prêt est élevé, et si le débiteur ne peut plus payer, on peut saisir son logement. La cupidité ne connaissant point de bornes, les organismes spécialisés dans ce type de prêt les firent transformer en titres négociables sur le marché financier, opération connue sous le nom de "titrisation" : elle consistait à regrouper les créances par paquet de 1500, en une obligation appelée ABS revendue à un réhausseur de crédit. Celui-ci mélangeait ensuite l’ABS avec des obligations moins risquées comme celles émise par l’État fédéral ou les collectivités locales pour émettre des CDO, des obligations servant aux banques à proposer aux épargnants des placements à rendements garantis. On avait donc un processus financier qui s’autoalimentait de façon artificielle et était par conséquent voué à l’effondrement dès lors que les créances ne pouvaient plus être recouvrées dans leur intégrité, ce qui se produisit lors de l’été 2007.

Plus dure sera la chute

Entre 2004 et 2007, la Réserve fédérale (banque centrale américaine) releva son taux d’intérêt directeur de 1 % à 5 %, si bien que bon nombre de ménages ne purent faire face à leurs échéances et se virent saisir leur logement pour se retrouver à la rue. En outre, le marché immobilier avait cessé d’être florissant, l’offre de logement devenant supérieure à la demande. La mise en vente massive de logements saisis dans le cadre des subprimes provoqua un effondrement des prix sur le marché immobilier américain et ipso facto, l’insolvabilité des créances. A la faillite des familles emprunteuses, succéda celles de certains établissements financiers ou bancaires comme Lehman Brothers tout récemment car si la crise financière internationale a commencé en 2007, elle continue actuellement et elle est loin d’être finie : la "titrisation " a répandu les créances pourries dans tout le système financier mondial à la manière d’un virus, de sorte qu’on ne connaît pas encore toute l’ampleur du désastre. Elle alimente la crise de confiance : on craint tous les jours de trouver des cadavres dans les placards des banques et autres établissements financiers. Il y a un élément qu’on n’a pas cité à l’occasion de cette crise des subprimes : Certaines sociétés de prêts hypothécaires ont sciemment organisé la faillite de leurs modestes débiteurs par des méthodes d’aigrefin pour s’approprier leurs biens immobiliers à vil prix ; c’est le cas d’Ameriquest Mortgage qui a été accusée par les autorités ou lors de procès d’avoir poussé des centaines de gens à vendre leur maison. Mais cette fois, ces margoulins ont été pris à leur propre piège, les maisons saisies ne valaient plus grand chose tout en ne trouvant plus preneur : les banques, crise oblige, ne pouvaient plus octroyer des crédits aux éventuels acheteurs. Pourtant, cette crise financière ne saurait cacher l’affaiblissement structurel de l’économie américaine due à la désagrégation de son industrie, qui s’est accéléré à partir du premier mandat de George W. Bush.

La désagrégation de l’industrie américaine

Les Américains, forts de leur position dominante qu’ils occupaient depuis 1945 jusqu’au début des années 1970, s’étaient endormis sur leurs lauriers : par exemple, la firme Kodak, rendue célèbre dans le monde entier pour ses fameuses pellicules Kodachrome et Ektachrome, d’abord fortement concurrencée par le Japonais Fuji, au point de lui avoir fait perdre son quasi-monopole, a vu arriver trop tard la révolution de la photographie numérique qui sonne le glas de la classique pellicule dont les jours sont désormais comptés. Comme on l’a vu, l’Allemagne et le Japon étaient devenus de sérieux concurrents mais il ne faut pas oublier les autres pays d’Europe et en Asie, les "petits dragons" comme la Corée du Sud, Taïwan et l’Indonésie. Les grandes entreprises américaines, tout en gardant la main sur la haute technologie et pour réduire les coûts de fabrication, commencèrent alors à délocaliser leur production en Asie, notamment dans le domaine des semi-conducteurs, c’est-à-dire tout ce qui concerne les composants électroniques de pointe (à l’exception des microprocesseurs), puis ce fut au tour des ordinateurs eux-mêmes (sauf les grosses unités, les mainframes destinées aux applications scientifiques et militaires) de faire l’objet de ces délocalisations, les Américains gardant la mainmise sur les logiciels. Mais pire encore, entre 2000 et 2007, ils délaissèrent leur industrie pour se concentrer sur les services et la haute technologie. L’ennui, c’est que pour compenser le manque à gagner, il aurait fallu un volume d’activité quinze fois supérieur à celui offert par ces deux secteurs de l’économie. Pourtant, un des fleurons de l’industrie américaine avait échappé à ce phénomène de désagrégation : il s’agit du secteur automobile. Au début des années 1980, la concurrence japonaise avait fait perdre aux constructeurs américains des parts de marché sur leur propre terrain ; les automobiles américaines accusaient un énorme retard technologique par rapport à leurs concurrentes japonaises et européennes et Chrysler avait failli disparaître. Les constructeurs firent donc appel aux bureaux d’étude de leurs filiales européennes implantées depuis longtemps sur le Vieux Continent pour concevoir des véhicules modernes et ce, avec succès. Cependant, ils ne comblèrent jamais leur retard en matière de finition et de fiabilité, et ils suivirent une stratégie commerciale qui risque aujourd’hui de leur être fatale : ils mirent l’accent sur les ventes de gros 4X4 et de pick-up (camionnettes à plateau) voraces en carburant. Sur ce dernier point, ils ne firent aucun effort pour réduire, d’une façon générale, la consommation de tous leurs modèles (on a estimé que la consommation moyenne d’une voiture américaine est de 11 litres aux 100 kms). Là encore, de plus en plus d’Américains ont préféré les voitures japonaises beaucoup plus économes, atout déterminant en ces périodes de crises pétrolières successives ; et pour les modèles haut de gamme, les conducteurs les plus aisés se sont mis à préférer les voitures allemandes aux productions nationales. Cet aveuglement des constructeurs américains est d’autant plus étonnant qu’il leur suffisait, à quelques modifications près, de construire à Detroit les modèles déjà fabriqués en Europe, les seuls capables de faire face à la concurrence japonaise. On comprend alors la réticence, pour ne pas dire plus, du Congrès pour sauver l’industrie automobile américaine du désastre, malgré le risque de faillite du constructeur le plus important, la General Motors. Entre une industrie devenue incapable de s’adapter à l’évolution du marché et les délocalisations massives, les États-Unis ont perdu le statut de la plus grande puissance industrielle du monde au profit du Japon. Pourtant, ce déclin économique ne s’arrête pas là : les multinationales, toujours plus avides de profit, délocalisent en Inde l’activité jusque là préservée de la mondialisation : les services à haute valeur ajoutée, c’est-à-dire la matière grise.

La "bangalorisation" de la matière grise américaine

Bangalore est une ville située au sud de l’Inde et considérée comme la nouvelle Silicon Valley, elle a donné une expression aux États-Unis employée par des cadres dont le poste a été supprimé en raison d’une délocalisation en Inde : "I’ve been bangalored" (J’ai été "bangaloré"). On peut s’étonner qu’un pays comme l’Inde, pays faiblement industrialisé et dépourvu d’infrastructures puisse peser ainsi sur l’économie mondiale. "Mais justement : à cause des handicaps monumentaux qui pèsent sur sa compétitivité industrielle, l’Inde a choisi une autre façon de s’insérer dans le commerce mondial. Une voie étroite, mais efficace et pour nous autrement redoutable : par le haut. C’est-à-dire, par les services à haute valeur ajoutée, par la matière grise. Parce que l’Inde est une véritable machine à élites : les établissements d’enseignement supérieur indiens produisent chaque année près de 300 000 jeunes ingénieurs fraîchement diplômés. Le secteur de l’informatique et des autres services délocalisés devrait employer deux millions de personnes dans le sous-continent en 2009 ".(1) Et il faut voir avec quelle inconscience les géants de l’informatique que sont Microsoft, IBM ou Accenture, pratiquent l’ "outsourcing ", mot utilisé par les Américains pour désigner cette forme particulière de délocalisation rendue possible par les moyens de communication instantanée comme l’internet à haut débit. "Microsoft, qui emploie déjà 4000 ingénieurs dans ses centres de recherche de Bangalore et d’Hyderabad, compte investir 1,7 milliards de dollars supplémentaires et embaucher 3000 personnes de plus, parce que « l’Inde dispose d’une fantastique réserve d’informaticiens ». C’est ce qu’a annoncé Bill Gates, alors en tête de la compagnie, au cours d’une visite à New Dehli en décembre 2005 ".(2) En la matière, la main d’œuvre indienne est à la fois bon marché et hautement qualifiée, donc pourquoi s’en priver ? Ce que toutes ces entreprises ne voient pas, c’est qu’en sacrifiant à des objectifs à court terme de profit maximum, elles sont en train de procéder à des transferts de technologie à leurs futurs concurrents. Comme dans la finance, c’est la cupidité qui l’emporte : on ne nous fera pas croire qu’une firme comme Microsoft, qui réalise, bon an, mal an, quelques huit milliards de dollars de bénéfice, se trouve handicapée par des problèmes de coûts, la nature même de son activité rendant cette entreprise particulièrement rentable. Le secteur de l’informatique est hautement stratégique et les Américains sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Un déclin inexorable

On peut objecter que les États-Unis gardent leur supériorité dans le domaine de la recherche fondamentale, dans celui de l’informatique haut de gamme et des microprocesseurs : les deux leaders du marché qui fournissent tous les micro-ordinateurs, AMD et Intel se sont bien gardés de délocaliser leur production en continuant à fabriquer leurs microprocesseurs sur le sol national. Oui mais cette précaution sera-t-elle suffisante à l’avenir quand on sait qu’Intel succombe à son tour aux chants des sirènes indiennes ? "Intel, qui comptait moins de 2000 cols blancs en Inde en 2004, a allongé à son tour un milliard de dollars pour se doter d’une structure plus étoffée".(3) Il n’est pas invraisemblable de penser que les Indiens puissent un jour concevoir un microprocesseur qu’ils feraient fabriquer dans un des pays du sud-est asiatique. Quant à la recherche fondamentale, elle ne suffit pas à assurer une suprématie quand la recherche appliquée ne trouve plus une infrastructure industrielle suffisamment efficace pour passer rapidement du prototype à la production en série et à la commercialisation. C’est précisément ce qui fait la force des Japonais et de leur industrie et c’est là que se situe désormais la carence des Américains. Et on ne voit pas comment ils pourraient redresser cette situation : ce qui forme le tissu industriel, ce sont les PME et parmi elles il y en a qui sous-traitaient pour les grandes entreprises, ces dernières les ayant tuées par leurs délocalisations massives et le plus grave dans cette situation, c’est la disparition d’un savoir-faire qui explique qu’on ne puisse plus revenir en arrière. Depuis les années Reagan, les Américains ont cédé à la frénésie du consumérisme en usant et abusant du crédit ; en d’autres termes, ils ont vécu au-dessus de leurs moyens. Ils se sont enrichis de façon artificielle par la spéculation boursière, laquelle a surtout bénéficié aux actionnaires au détriment de l’investissement industriel. Les États-Unis ont beau posséder la plus puissante armée du monde, à quoi cela leur sert-il s’ils ne sont plus capables de financer le stationnement de leurs troupes en Irak autrement que par un endettement qui prend une dimension abyssale ? On est loin de cette Amérique toute-puissante des années 1940, capable de mener deux guerres en même temps et de lancer par surcroît le plan Marshall. Jusqu’aux années 1960, ce pays n’importait du pétrole que pour préserver ses propres réserves alors que depuis, il est devenu totalement dépendant des importations en raison du boom de la consommation.

Assurément, les États-Unis n’ont plus les moyens économiques de leur domination, ils sont largement dépendants de l’extérieur et devront apprendre à composer, face à un monde de plus en plus complexe qui bouleverse leur mode de pensée manichéen. Le pourront-ils ? Il est permis d’en douter, tant la crise financière mondiale est révélatrice d’un mal profondément ancré en eux.

1. Ève Charrin, l’Inde à l’assaut du monde, Introduction : Pourquoi nos rivaux sont indiens, p.10-11, Grasset 2007
2. Ibid. Chap. 1 : Eldorado pour délocalisations high tech, p.21
3. Ibid., Introduction : Pourquoi nos rivaux sont indiens, p.21



38 réactions


  • John Lloyds John Lloyds 19 janvier 2009 15:50

    Bonne analyse, qui hélas part en jus de boudin à la fin :

    "Les États-Unis ont beau posséder la plus puissante armée du monde, à quoi cela leur sert-il s’ils ne sont plus capables de financer le stationnement de leurs troupes en Irak autrement que par un endettement qui prend une dimension abyssale ? [...] Assurément, les États-Unis n’ont plus les moyens économiques de leur domination, ils sont largement dépendants de l’extérieur et devront apprendre à composer, face à un monde de plus en plus complexe qui bouleverse leur mode de pensée manichéen. Le pourront-ils ? Il est permis d’en douter, tant la crise financière mondiale est révélatrice d’un mal profondément ancré en eux."

    ça, si je puis me permettre, ça fait un peu bisounours. Le manichéisme américain est très au dessus de tout ce qu’on peut imaginer.

    D’une part, si cette crise a été prévue par certains analystes 2 ans auparavant, nul doute que le gouvernement américain l’avait prévu également. Cette crise est voulue, et a été programmée.

    Quant au stationnement des troupes, ce n’est pas un problème, au contraire, les US fonctionnent comme les virus, ils vont chercher à l’extérieur les richesses qu’ils n’ont pas chez eux. Le financement n’est donc pas un problème, l’armée s’autofinance avec l’argent des autres.

    Pour ma part, je pense que les US ont délibéremment mis en place une politique de fuite en avant qu’ils financeront par leurs conquêtes ou leurs accords avec ceux qui deviendront leurs valets.


  • plancherDesVaches 19 janvier 2009 16:25

    Il est vrai que lorsqu’on lit l’étendue des dégats dont les US sont capables, ils ont intérêt à bien croire en un hypotétique dieu pour continuer à vendre leur camelote.
    Parce que justement, John Lloyds, le léger trou d’air d’air que la finance va faire subir à l’économie réelle va peut-être, tel le "scandale" Madoff, faire réagir les foules et ouvrir les yeux sur la religion du tout argent...
    Je précise que pour moi, aucune religion n’est crédible, sauf celle de l’Humain. Ca fait fou, mais j’assume.
    Et coté valet...
    Regardez la montée tranquille mais constante des logiciels libres...Et du Libre en général.
    Je reste confiant dans l’Humain pour ne pas se faire perpétuellement rouler dans la farine. Certes, ce ne sont pas les Gaulois qui ont virés les Romains. Mais être le premier est parfois risqué.


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 19 janvier 2009 17:37

    Bonjour,

    Article ayant un ton très juste, omettant juste un dernier point pour conclure : la Chine !
    Hé oui, ce pays est devenu le principal créancier des Etats-Unis, et tient cette nation là où ça fait mal justement... Si jamais la Chine devait demander le remboursement de ses créances ou tout simplement renvoyer tous les billets verts chez l’expéditeur, on assisterait à la fin des Etats-Unis de façon accélérée. 
    Le plus cocasse serait que l’on assiste à un effondrement similaire à celui de l’Union Soviétique, le rival militaire de la guerre froide : non vaincu par les armes mais par sa situation économique intenable.

    Cordialement


  • Patrick FERNER 19 janvier 2009 17:52

    John Lloyds, ma conclusion, si on la relie au ton de l’article, n’a rien de naïf, mais est plutôt ironique ; je vous rejoins toalement sur le cynisme des dirigeants américains mais là, le système qu’ils ont développé s’est retourné contre eux car ils ont appauvri le système financier mondial qui reposait sur du vent et comme le souligne Yannick Harrel, ils sont devenus débiteurs vis-à-vis de la Chine à laquelle je me suis contenté de faire allusion en parlant d’"un endettement qui prend une dimension abyssale". En bref, les Américains sont fauchés et il est parfaitement juste de parler de fuite en avant, le trésor américain émettant actuellement des bons en pagaille. 


  • c.d.g. 19 janvier 2009 18:42

    1) industrie du logiciel. Aux USA, une grande partie des infomaticiens ne sont pas des americains mais des immigres (pas mal d indiens d ailleurs). Un americain preferera faire des etudes d avocat, ca paie plus
    Donc que l informatique soit delocalisee a bengalore, ca revient a employer des indiens en inde plutot que des indiens en californie ...
    2) en 45 la situation financiere des US etait critique (d ou l importance que la population US souscrive aux "war bonds"), donc comparer la situation de l epoque (idyllique d apres vous) et actuelle n est pas justifiee

    3) en effet, les USA (comme la GB) n a plus de base industrielle. Donc meme s ils le souhaitent, il ne peuvent passer d un prototype a un produit. Ils ont besoin des chinois pour ca
    C est genant sur un plan strategique ou militaire mais pas sur un plan economique. Le benefice n etant pas fait par le producteur du produit reel, l essentiel de la valeur ajoutee revient finalement aux US (dans les poches des actionnaires). C est sur que socialement c est pas terrible mais c est un autre probleme


    • Gilles Gilles 20 janvier 2009 12:24

      cdg

      Oui, mais jusqu’au jour ou le producteur réel décidera de se passer des USA.....

      On le voit déjà avec nombres de produits (dont tel portable, voitures et bientôt avion...) que les chinois peuvent produire eux même d’un bout à l’autre

      Et là on sera pas enmerdé, car totalement dépendant de ces pays a qui ont a transféré notre savoir faire pour enrichir à court terme quelques grosses boites

      j’ai hâte de voir débarquer els modèles de caissec hinoises (assez bonnes parait-il), puis les avions (merci AIrbus de délocaliser là bas)


  • lolo 19 janvier 2009 19:17

    Cet article décrit une désindustrialisation des Etats-Unis qui fait suite à une fuite de savoirs faire, puis au final de la haute technologie...
    Mais qu’en est-il de la France ? A quand la construction d’airbus délocalisée en Chine, idem pour le savoir faire dans le nucléaire, l’automobile...Je ne parle même pas de la recherche française et de ses chercheurs qui quittent l’hexagone pour trouver de meilleurs conditions de travail et surtout de meilleurs salaires.



  • Radix Radix 19 janvier 2009 19:23

    Bonjour

    Vous écrivez au début de l’article :"La participation du contingent américain (qui atteignit 2 millions d’hommes) à la Première Guerre mondiale", vous avez visiblement confondu avec la seconde guerre mondiale !

    En 1918 le contingent amaéricain ne dépassait pas 200000 hommes et c’est sutout l’effet psychologique sur l’Allemagne qui a joué.

    De plus Ils sont arrivés sans équipement et ont été armés par... l’armée française !

    Si vos sources économiques sont aussi fiables...

    Radix


    • Patrick FERNER 19 janvier 2009 19:43

      "A l’Armistice, le contingent américain présent sur le sol français est fort de 42 divisions US réparties en 3 armées, soit 1 894 000 hommes. En réquisitionnant tous les navires disponibles, les Américains peuvent leur faire traverser l’Atlantique. Soldats et matériel sont dirigés en grand nombre dans le nord-est de la France."
      Source :

      http://www.offensives1918-meuse.com/servlet/ShowInfo?M=S169SFR7RF




    • Radix Radix 19 janvier 2009 20:08

      Désolé de contredire votre "info" ! En combattants sur le front pendant la guerre il n’y eut que 200000 hommes tous armés par la France !

      C’est mon arrière grand-père qui leur donnait les flingots près de Paris après leur débarquement à St Nazaire.

      Le coté positif, c’est qu’il ont découvert en France la quille de neuf qu’ils ont transformé en bowling pour d’obscures raisons religieuse !

      Radix


    • Patrick FERNER 19 janvier 2009 20:29

      Radix, quelles sont vos sources ?


  • Julius Julius 19 janvier 2009 19:42

    Vous prenez vos rêves pour une réalité. Evergreen des rêves revolutionaires. Copier-coller de la Pravda soviétique, juste avant la chute de l’Empire communiste.

    Plusieurs faits :

    1. L’Amerique investit 2.7% de son PIB dans la recherche et le developpement. C’est 1/3 de la depense mondiale.
    2. USA continuent d’accuellir la moitie des emigrants de formation superieure dans le monde.
    3. USA demeurent le principal fabricant de biens manufactures des lors que l’on mesure les contributions nationales en valeur ajoute - 29% dans la production mondiale.
    4. Dollar represente 68% de des reserves de change du monde, dollar est utilisse pour 50% des transactions commerciales internationales.
    5. La production national couvre 41% de consommation de petrole et 82% de consommation de gaz, le reste provenant pour une bonne part du Canada et du Mexique.
    6. USA disposent d’une stabilite des mecanismes politiques qui n’a guere d’equivalent dans le monde - la meme Constitution depuis deux siecles.
    7. De 300 millions d’habitants en 2007, USA passera a 400 millions en 2050 - du a un taux fecondite et une attractivite pour l’immigration.

    Et, tout d’abord, Etats-Unis est une société, qui est extrêmement active et flexible. La réaction aux problèmes ne sont pas les grèves ou les rêves révolutionnaires, mais l’innovation et le travail.

    • dom y loulou dom 19 janvier 2009 22:23

      julius

      il y a apparemment des faits qui vous échappent, cela dit sas méchanceté.

      http://www.youtube.com/watch?v=jlOUXWQP-KM&NR=1




       


    • Zanini 20 janvier 2009 13:50

      • L’Amerique investit 2.7% de son PIB dans la recherche et le developpement. C’est 1/3 de la depense mondiale.

      Mais 4.3% de son PIB va a la défense, ce qui est 50% de la dépense mondiale, plus si l’on compte l’Irak.

      • USA continuent d’accuellir la moitie des emigrants de formation superieure dans le monde.

      Ca diminue fortement, les indiens et les chinois ont plutot tendance a faire venir des professeurs Américains pour enseigner dans leur universitées.

      • USA demeurent le principal fabricant de biens manufactures des lors que l’on mesure les contributions nationales en valeur ajoute - 29% dans la production mondiale.

      Certes mais leur balance commerciale import/export est largement déficitaire.

      • Dollar represente 68% de des reserves de change du monde, dollar est utilisse pour 50% des transactions commerciales internationales.

      Idem, cette part ne fait que diminuée, beaucoup de pays cherchent une alternative a ces échanges en dollar, notement pour le pétrole.

      • La production national couvre 41% de consommation de petrole et 82% de consommation de gaz, le reste provenant pour une bonne part du Canada et du Mexique.

      Jusque dans les années 70 les états unis était exportateur de pétrole.Ils sont les plus gros consomateurs de la planete avec 20 millions de barrils par jour (et aussi les plus gros importateur).De plus, le Mexique a vu sa production s’effondrée et devrait prochainement devenir importateur de pétrole.L’autre gros fournisseur US est le Vénézuela mais vu les relations diplomatique entre les 2 pays, ils devront trouver d’atures sources d’approvisionements a terme.

      • USA disposent d’une stabilite des mecanismes politiques qui n’a guere d’equivalent dans le monde - la meme Constitution depuis deux siecles.

      Le systeme a 2 partis ,démocrate et répuplicain, fait de plus en plus de mécontants.

      • De 300 millions d’habitants en 2007, USA passera a 400 millions en 2050 - du a un taux fecondite et une attractivite pour l’immigration.

      Cela provoquera de grand changement, au niveau de la langue ou l’espagnole deviendra la premiere langue mais aussi au niveau religieux ou le catholicisme sera la religion majoritaire.

      Et, tout d’abord, Etats-Unis est une société, qui est extrêmement active et flexible. La réaction aux problèmes ne sont pas les grèves ou les rêves révolutionnaires, mais l’innovation et le travail.

      Ils travaillent en moyenne plus que les européens, c’est rare de faire moins de 55 heures et d’avoir plus d’une semaine de vacance par an pour les cols blancs, c’est aussi un inconvenient car je les vois mal travailler plus.



  • antireac 19 janvier 2009 20:17

    Le déclin de l’empire américain ?
    Cela fait plus de 70 ans que les Etats Unis sont la première nation du monde et restera encore pour de nombreuses années .
    Est-ce que la France (pays que j’aime) peut dire autant ?


  • dom y loulou dom 19 janvier 2009 20:39

    malgré le fait que votre article soit bien documenté et précis je m’étonne quand même que presque tous les jours viennent des articles sur l’économie et que JAMAIS le paralelle avec la guerre n’est fait.

    3 milliards de dollars engloutis toutes les semaines quand même, suffisant pour créer de toute manière un trou abyssal... s’y ajoute la loi de croissance exponentielle qui fait que tous les besoins énergétiques, sociaux et tout ont quasi augmenté de 200% depuis 1991 quand le pentagone voulait déjà sauver le dollar en agressant l’irak et en lui suggérant d’envahir le koweit...

    et tous les emprunts effectués pour pouvoir continuer cette ignominie... mais ici on préfère jouer au hockey, les résultats du tennis sont bien plus importants que l’avenir de leurs enfants on dirait en occident...

    alors que de toute évidence aucun des arguments qui furent avancés ne tient ne serait-ce qu’un semblant de véracité, que du mensonge pour remplir les poches des Rothschild et de Rockefeller, yen a marre de ces articles et de ces médias qui occultent l’essentiel !!!

    Vous voulez bienr refaire tous vos calculs en incluant les dépenses de guerre svp ? 

    parce que c’est bien la guerre qui ruine tolut le monde et dans tous les sens du terme et avant tout !!!



    et nos certificats de naissance sont utilisés en garanties de paiement en bourse... et permettent des emprunts... !!!

    vous vous rendez compte ou il faut qu’on vous secoue par les pieds ?

    Ils sont en train de nous vendre !!!

    ah oui... j’exagère... comment pouvais-je l’oublier...

    oui oui je ne suis qu’un sale extrémiste gaucho-nazi-islamiste-conspirationiste-négationiste... c’est ça et les chiottes c’est par là...




    • Julius Julius 19 janvier 2009 20:47

      Le budget du Pentagone est de 600 milliards de dollars - c’est 3.8% du PIB. C’est deux fois moins que pendant la guerre froide.


    • Seregedhel Seregedhel 20 janvier 2009 12:48

      @ Julius,

      - Pour être plus exact, L’ESTIMATION (Ce qui signifie qu’il sera sans aucun doute dépassé...) du budget militaire US en 2009 est de 651.163 Milliards de Dollars :
      Site de la Maison Blanche : Budget Défense 2009
      Vous pourrez constater en lisant le lien ci dessus que cette estimation ne prend en compte qu’une "avance" sur les dépenses pour les guerre engagées et que la demande d’une "rallonge" est déja prévue... mais pas encore chiffrée !!!

      - Jamais depuis le seconde guerre mondiale le budget du pentagone n’a été aussi important (En données corigées de l’inflation) :
      New-York Times : Pentagon Seeks Record Level in 2009

      - De plus, la recherche en armement représente 1600 Milliards de Dollars et comprend 72 projets militaires dont le budget a "dépassé de 295 milliards de dollars leur budget initial en 2007" :
      Les Echos :Etats-Unis : le Pentagone a dépensé la somme record de 1.600 milliards de dollars en 2007

      C’est beau l’Amérique !!!
      Cordialement


    • bek 20 janvier 2009 12:56

      Dom
      "malgré le fait que votre article soit bien documenté et précis je m’étonne quand même que presque tous les jours viennent des articles sur l’économie et que JAMAIS le paralelle avec la guerre n’est fait."

      C’est exactement ce que les merdias essayent de nous le faire croire, aucun rapport entre les deux guerres américaines et la crise financière.

      les européens était libres de ne pas suivre l’oncle Sam en Irak, mais ils nont pas de choix pour s’acquitter de la facture finale du massacre iraquien, et à travers cette mascarade de l’immobilier américain qu’ils nous forcent à payer et sans aucune contestation.
      Regarder ces plans d’aide qui s’organisent .....c’est un falsh flag !!!! et ça ne peut être plus flagrant pour tout citoyen averti..


    • Gilles Gilles 20 janvier 2009 12:57

      670 mds de $ en 2008 : 3.7% du PIB, égal à celui de 95, mais 46% des dépenses mondiales

      d’accord, la guerre ne ruine pas les USA et au contraire la guerre sert souvent à une relance

      par contre on ne compte pas dans ce budget US, les dépenses R & D pour l’armement, des dépenses courantes de soutient aux armées (bouffe, soins...) et le coût sociaux des GI blessés, pensions, bourses d’études etc etc éclatées, volontairement pour minimiser le chiffre, entre divers ministère (on fait de même en France)


    • phil2nim phil2nim 26 janvier 2009 01:26

      Pourquoi se mettre en colère ?
      La guerre est aussi une ressource : les entreprises US de pointe (d’armement, électronique etc) sont directement fournisseur, ce qui évite de les subventionner.
      Ca donne du" travail" à des millions d’Américains en production (qui n’est pas délocalisée) et en militaires ;
      Cela crée un flux matière et finances indispensable pour que la machine ne se bloque pas. On arrive peut être aux limites de l’équilibre, mais ils ont assez de cynisme pour éliminer quelques centaines de milliers ou millions d’humains ce qui rétablira la balance, en cas de nécessité.
      Dans la perspective d’une union Mexique US Canada, ils disposeront : d’une main d’oeuvre bon marché au sud, de gigantesques réserves de mat premières au nord... tout ça payé en monnaie de singe.
      Quant aux Chinois, ils sont contraints pour l’instant de financer les US qui sont leur principal marché d’export avec une balance positive pour eux.
      Ne jamais perdre de vue que ce sont eux qui fixent les règles du jeu et les modifient à leur gré, quitte à sacrifier les tours, comme aux échecs !


  • millesime 19 janvier 2009 23:30

    Les Etats-unis sont face à une crise de solvabilité, et risquent d’être en cessation de paiement dans le courant de l’année 2009... !


  • moebius 19 janvier 2009 23:46

    le budget américain de la défense fait vivre pas mal d’entreprise notamment des PME. Ce budget est productif, il rapporte. C’est une forme de dirigisme économique et de protectionnisme ou l’état (l’armée) intervient dans les choix économique non pas en étant acteur et possesseur des moyens de production mais en étant le client et en distribuant ce budget a des fournisseurs pour l’essentiel américains. La redistribution de ce budget aux entreprises soigneusement réparti sur l’ensemble du territoire pour ne défavoriser aucun état fait l’objet d’apres luttes politiques et constitue un enjeux important du débat démocratique. Il faut comprendre que les buts de guerre américain ne sont’ pas la victoire, c’est l’industrie américaine du divertissement qui fait et défait "la victoire" , ni l’occupation et l’exploitation des territoires conquis. Rien a voir avec les but nationalistes et ceux de l’ impérialisme européen, à la base napoléonien et prussien. Pour la guerre à l’américaine, il sagit essentiellement de faire tourner les entreprises américaines a plein régime,t de ne pas lésiner sur la dépense afin de toujours augmenter le budget qui est la locomotive de l’industrie. Les but sont industrielles. La guerre a ceci de particulier, elle permet à l’état américain de controler d’une maniére efficace l’ensemble de l’économie américaine . La guerre c’est ou du moins c’était l’efficacité du systéme économique américain. De la les moyens disproportionnés et totalement inefficace utilisé pour combattre le terrorisme comme si les enjeux de ce conflit necessitaient les méme moyens que les précédents conflits. Un budget disproportionné par rapport aux enjeux mais cependant en net recul d’ou peut etre la désindustrialisation croissante du systéme et a le recours à l’artifice d’une financiarisation abusive pour le maintenir à flot


  • moebius 20 janvier 2009 00:04

    en clair le sytéme né de l’effort de guerre de la deuxiéme guerre mondiale s’essoufle, . C’est l’armement américain qui a véritablement mis un terme à la crise de 29 plus que le new deal qui comme chacun le sait a été un quasi échec. C’est l’armement et les plan qui l’on suiv qui ont conditionné et entrainé toutes les économies mondiales.  La guerre, la guerre totale a éte un accélérateur du temps, un facteur de progrés, de concentration industrielle et d’efficacité, elle a autorisé le controle de l’économie par les états . Mais la guerre n’est plus ce qu’elle était, la nouvelle guerre c’est à dire, comprenez bien ; le lieu de la plus grande l’efficacité technique c’est peut etre maintenant, au dela de la résolutions archaiques conflits humains ,la concentration des moyens pour sauver la planéte


  • moebius 20 janvier 2009 00:13

    il est symptomatique de considérer que lorsque le budget du pentagone diminue c’est le crédit qui s’effondre. Il y’a un lien entre l’augmentation toujours croissante de ce budget et le fait que les américain peuvent vivrent ou non au dessus de leur moyen . C’est ou c’était ce budget qui soutenait et garantissait le crédit


  • fhefhe fhefhe 20 janvier 2009 04:47

    Les USA c’est 5% de la population mondiale... !!!
    L’Europe c’est 5,7% .... !!!
    La Chine + L’ Inde + le Japon + les pays satellites "asiatiques" (Corée etc...) c’est 42% ...... !!!
    Les ressources "Humaines" sont en faveur des Pays "Non-Occidentalisés".....pour toutes les activités économiques... !!!
    Pensez à l’industrie du textile , de l’automobile (Toyota est devenu le N° 1 mondial en 2008 ) , de l’Acier et surtout de la construction des Super Tanker en Corée du Sud.....
    On n’est fier d’EADS et de BOEING....qui font voyager des millions de passagers...mais on oublie que les millions de tonnes de marchanfises et de pétrole sont transportés par des super-containers fabriqués en Coré du Sud , pays Leader dans ce domaine sans concurrent.. !!!!
    Les Etats-Unis et l’Europe ont été rattrapés et dépassés par les 42% non-occidentales....
    C’est l’Occident qui est en Péril Economique...la crise des "SubCrimes" n’est que le début d’une dégradation de la suprématie du "Monde Occidentale" qui a toujours par le passé "colonisé" pour s’enrichir tant en pillant les ressources naturelles qu’en voulant "imposer" sa Religion ....
    Le Soleil se léve toujours à l’Est ....et se couche à l’Ouest.... !!!!




  • Internaute Internaute 20 janvier 2009 09:35

    J’ai rarement vu une analyse aussi complète et brillante du capitalisme américain. Bravo pour cet article.

    « A titre indicatif, l’once d’or valait 35 dollars en 1971 contre 2000 en 2008. »
    C’est sans doute une coquille. L’once d’or vaut environ 830$ aujourd’hui aprés un pic à 1.000$ en mars 2008.

    Dans la partie consacrée à l’automobile il ne suffit pas de regarder la technologie mais comprendre aussi la différence de nature entre l’auto japonaise et l’auto américaine. Il ne s’agit pas du même type de véhicule. Autant les autos europénnes et américaines sont fonctionellement semblables autant l’auto américaine a toujours été différente. Un huit cylindres de 4 à 7 litres de cylindrée qui donne sa puissance maximale à 2.500 tours/minutes, le tout accouplé à une boîte automatique de 3 vitesses offre à l’américain moyen des sensations qu’on ne retrouve que dans une Rolls ou une Mercédes haut de gamme. Cela autorise des voitures de plus de deux tonnes, spacieuses, infiniment solides. C’est un autre monde que l’auto européenne ou japonaise. A mon avis c’est cela qui a justifié son incroyable résistance sur le marché jusqu’à que finalement le prix du pétrole sonne le glas.

    Les symboles sont tous tombés l’un derrière l’autre. En technologie vous pourriez citer le plus frappant, l’abandandon par IBM du marché des PC au profit du chinois Lenovo. Quand on a connu iBM au temps de sa splendeur on mesure mieux le choc de cette cession.

    Vous montrez bien l’impact désastreux de la mondialisation sur l’économie américaine mais n’en traitez que les aspects techniques et économiques. Il faut faire mention de la volonté politique qui oblige les américains à être en concurrence libre et faussée avec le tiers-monde. Il y a des lois qui ont été pensées et votées par le congrés américain pour que les multinationales américaines aillent produire à bas coût à l’extérieur et revendent au USA, mettant au chômage leurs propres cadres et ouvriers. Il faut être clair sur ce phénomène car il s’auto-entretient et au deuxième tour de manivelle on a beau jeu de dire, ce qui devient vrai « c’est inélucatblae, il n’y a pas d’autre choix que de délocaliser ». La source du problème vient des congressistes, des députés chez nous, et il faut le dénoncer afin de changer de politique.


    • Patrick FERNER 20 janvier 2009 11:43

      Il s’agit bien d’une coquille à propos du dollar et de l’or : c’est bien 1000 dollars et non 2000 qu’il faut lire.
      Le fait qu’IBM pratique l’outsourcing en Inde m’a paru plus important et emblématique que la cession des parts aux Chinois de la société à capitaux mixtes Lenovo (après avoir, dans le passé, cédé sa filiale Acer). Vous auriez pu citer également l’abandon de la fabrication des disques durs au profit d’Hitachi en 2002. L’attitude d’IBM par rapport à cette grande invention du PC a toujours été bizarre : A la veille du lancement des premiers PC, les ingénieurs n’avaient prévu aucun système d’exploitation et c’est Bill Gates qui, fort habilement s’engouffra dans la brèche avec son DOS. Par la suite, IBM commercialisa une évolution du PC, le PS2 à usage professionnel et pourvu d’un OS maison. Quoi qu’il en soit, IBM a perdu tout contrôle sur son invention au profit de Microsoft à cause de cette erreur stratégique qui présida au lancement du PC. De toutes façons, le PC a toujours été marginal dans les activités d’IBM qui reste essentiellement un fabriquant de mainframes, un concepteur de logiciels complété par toute la branche des services et inginérie informatiques qui représente désormais la moitié de son chiffre d’affaires.
      Et ce que vous dites a propos des parlementaires est juste : Aux USA, ce sont le Congrès et les lobbies qui dirigent le pays, ce qui conduit à s’interroger sur la marge de manoeuvre dont disposera Barack Obama pour appliquer sa politique. Quant à la France, on constate que nos députés sont de plus en plus soumis au pouvoir économiqie


  • myph 20 janvier 2009 11:04

    et si la crise était organisée et le dollar dévalué pour justement se débarraser de la dette pour une grande partie vis à vis de la chine et rééquilibrer ainsi sa trésorerie ?


    • katalizeur 20 janvier 2009 13:10

      @ myth zoooom un peu en arriere......et regarde le plan de masse.

      pas mal comme theorie, mais moi cela me laisse sur ma faim...........donc apres avoir ruiné la chine qui n’est pas tres solide financierement...........le tazzz unis vont redemarrer leurs economie ;

      mais la question a laquel mon manque de culture economique ,ne me permet pas de repondre c’est le comment ils vont redemarrer ? en exportant leurs foule d’avocats ,de financiers, d’assureur et tous les niqueurs de mouche grassement payés dans le monde .

      question suivante pour les intellos macroeconomistes, le monde en a t il besoin ???


    • phil2nim phil2nim 26 janvier 2009 01:43

      En exportant la GUERRE mon ami, comme d’hab’... et leur chômage...
      En 1944, ils se sont permis de raser la moitié de l’Allemagne, de développer l’arme atomique.. et de s’en servir, puis de financer le plan Marshall, pour se rouvrir des marchés exangues.
      Comme les capitaux qu’ils exportent sont constitués de dettes oblgataires (bons du Trésor long terme), ils peuvent réguler avec le cours du $ (en le faisant baisser) ; par contre les produits manufacturés leur sont payés en cash ou en crédit court terme...
      En quelque sorte, c’est du temps qu’ils échangent. L’or reste à Fort Knox.


    • katalizeur 20 janvier 2009 13:31

      @ dalamix

      L’Amérique n’est pas une superpuissance.

      c’est un vautour avec des plumes au derriere qui se nomment ""merdias cocidentaux""
       
      C’est une farce en faillite dirigée par des imbéciles qui ont été installés lors d’élections volées organisées par Karl Rove et Diebold.2 C’est un guignol qui, par son ignorance, outrage et tente de brutaliser un énorme pays doté de dizaines de milliers d’armes nucléaires.  •

      Source : www.counterpunch.org du 13/8/2008
      (Traduction Horizons et débats)
       


  • bulu 20 janvier 2009 13:55

    Bonjour,

    L’auteur n’a pas compris la mondialisation (ce que c’est réellement).

    Au lieu de parler de déclin de l’empire americain, il s’agit plutot de la trahision (abandon) des américains par leurs elites.

    Vous allez me dire que leurs elites dépendent du peuple : pas du tout, les elites sont mondialisées. Tout pays qui n’accèptera pas la mondialisation de ses elites (et son corollaire, la tiers-mondisation de sa base) sera combattu voire anéanti par les élites déja mondialisées.






    • katalizeur 20 janvier 2009 15:00

      @ bulu

      entierement d’accord avec toi ; juste une petite precision, c’est vrai aussi qu’il ne faut pas confondre mondialisation et mondialisme.

      la mondialisation cela existe depuis toujours, c’est l’echange des surplus de production dans un lieu qui sont exportés vers un autre lieu geographique ou il y a un besoin ( route de la soie, caravane des bedouins du desert ....etc)

      le mondialisme qu’il faut denoncer ,c’est la politique des crenaux economiques proné par les zelites qui consiste a faire produire dans un lieu geographique un produit qui ne repond meme pas aux besoins de la population locale ,mais juste a un cout de production moindre ( ex fleurss coupées dans un pays africain ou les gens creve de faim, des petits pois au lieu du riz......etc)





    • katalizeur 20 janvier 2009 16:09

      au lieu de moinser .... ;argumente; petite tete.....


    • phil2nim phil2nim 26 janvier 2009 01:45

      Ca mérite un développement. C’est vachement intéressant.


    • phil2nim phil2nim 26 janvier 2009 01:57

      Le but de cette mondialisation, c’est de créer une Union Africaine, une Union Asiatique, une Union Américaine sur le modèle de lUnion Européenne, où les décisions sont prises par des commission non élues et des lobbies (comme à Bruxelles) le tout chapeauté par une super élite d’Illuminati et ploutocrates en shuntant les démocraies, celles ci restant de pure forme.
      Autre but : supprimer la monnaie papier et implanter dans chaque humain une puce RFID qui sera carte de crédit, de santé de tout ce qu’on veut, golocalisable pour avoir un contrôle sur tous les humains en tant que cheptel valorisable.

      Pas de quoi s’étonner : c’est déja le cas pour les banques et les assurances, mais automatisé...

      Moi ça me fait peur, et je pense qu’il faut commencer par foutre Sarko dehors et repartir sur de nouvelles bases.

      Refusez la manipulation tant qu’il en est encore temps !

        TOUS DANS LA RUE LE 29/01 


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