jeudi 21 septembre 2006 - par Yves

Le libéralisme : contre ou contre ?

 

L’impression est parfois assez forte que, dans le débat public, une partie du problème traité est ignorée, voire occultée. C’est, je trouve, le cas lorsqu’on parle du libéralisme.

 

Le principe du libéralisme est fort simple : quand deux entreprises sont en concurrence, celle qui fournira le meilleur service attirera la clientèle, donc survivra. Il est donc important de laisser les lois du marché régler leur compte aux incapables, et donc de laisser l’État, cet idiot, en dehors de tout ça pour que s’applique une sélection naturelle. C’est le principe exposé, entre autres, par Adam Smith, qui, pour la petite histoire, inspira aussi Darwin pour l’énoncé de sa théorie de l’évolution. Mais le débat semble un peu trop limité à une simple réflexion sur le concept.

Il est difficile de situer précisément d’où vient le récent regain d’intérêt pour cette théorie économique. Peut-être de l’action de F. Hayek, prix Nobel d’économie en 1974 et libéraliste convaincu. De toute façon, la confrontation entre libéralisme et interventionnisme n’a jamais vraiment cessé.

En 2001, G. Akerlof, J. Stiglitz et M. Spence obtiennent le prix Nobel d’économie pour avoir démontré, par un travail sur "l’asymétrie de l’information", que le principe de libre-concurrence ne fonctionne pas toujours. Tiens donc, mais s’il y a une faille, pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres ? D’accord, avoir le Nobel ne veut pas dire avoir raison, mais alors, et Hayek ? Déjà un aspect du problème dont on ne peut pas dire qu’il soit souvent abordé. Mais ce n’est pas le pire.

Même si l’usage courant du mot regroupe différentes approches, pas forcément toutes compatibles, c’est bien en son nom qu’on décide de mettre en concurrence directe différents systèmes sociaux, qui ne sont pas forcément armés pour ce genre de confrontation. Et c’est là que le bât blesse, car une concurrence saine ne peut se faire que si aucun des concurrents n’est handicapé. Or, certains modèles de société le sont par rapport à d’autres. Prenons un exemple.

Quand j’achète un melon provenant disons d’un pays d’Europe, je ne paie pas que le melon. L’agriculteur qui l’a produit paie des impôts, il emploie des ouvriers pour lesquels il paie des charges et qui eux-mêmes paient des impôts. Toutes ces charges financières permettent de faire fonctionner un système qui fournit à tous une assurance santé, une assurance vieillesse, une assurance chômage, une école, une société stable, un cadre législatif permettant une vie tranquille, etc. À partir du moment où je mets en concurrence le melon en provenance d’un pays offrant tous ces avantages à ses citoyens, et un melon venant, disons d’Atopia, pays dans lequel rien de tout ceci n’existe, je fausse le jeu. Un melon produit par des esclaves sous-payés, n’ayant aucune garantie de quoi que ce soit et peu de chance d’être un jour en retraite, sera forcément vendu beaucoup moins cher.

La protection de mon modèle social impose donc à mes yeux que ne puissent être comparés que des produits venant de systèmes identiques, au risque de voir le mien s’écrouler. En effet, pour vendre son melon au même prix que le melon d’Atopia, l’agriculteur européen sera tenté d’appliquer les mêmes méthodes, par exemple en recourant au travail au noir. Ou alors il ferme boutique, et c’est la fin du modèle qu’il a fallu tant de siècles à construire. Et, peu à peu, nous voyons s’écrouler sous nos yeux des pans entiers de notre économie, sans obtenir d’explication autre que : "Le libéralisme nous force à être, pour notre bien, plus concurrentiels". Mais est-ce forcément un bien, d’être plus concurrentiel ?

Vu l’importance de l’enjeu, je pense que là aussi, il y a matière à réflexion, surtout dans un pays menacé par ce danger et dans lequel la classe politique semble, dans sa grande majorité, défendre ou au moins accepter ce principe.

Inversement à cet excès de libéralisme, il est un autre domaine où l’excès proviendrait plutôt de son absence. Pour fonctionner, le libéralisme exige, entre autres, un moteur essentiel : la concurrence. Dans certains secteurs, l’entreprise privée a vite mis au point un bon principe qui devrait à mon sens lui valoir un Nobel aussi mérité que les autres : supprimer la concurrence permet à tout le monde de survivre sur le dos du client. Ainsi, banques, assurances, opérateurs de téléphone, de manière tacite ou organisée, proposent une offre tellement désordonnée et touffue que personne ne s’y retrouve, atteignant ainsi ce que Scott Adams appelle le niveau d’embrouille (Le principe de Dilbert, en vente partout). Là, par contre, un peu de concurrence ne ferait pas de mal. Et hélas, les seuls à agir en ce sens sont les associations de consommateurs.

Bref, le libéralisme, il y en a là où il n’en faut pas, et il n’y en a pas là où il en faudrait.

Alors, plutôt que de rester figé dans des discussions sans fin pour savoir si dans un monde théorique deux entreprises peuvent s’affronter pour le plus grand bonheur du client, il serait peut-être nécessaire que le débat s’étende un peu. Les millions de tonnes de textiles chinois déferlant en Europe au nom de la saine concurrence font des dégâts énormes, et une réflexion sur la remise en cause des principes libéraux et sur l’opportunité d’une bonne dose de protectionnisme appliqué aux frontières de l’Europe ne serait pas de trop.



164 réactions


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 21 septembre 2006 12:19

    Donnez moi votre définition du libéralisme et je vous répondrai.


    • toto (---.---.59.47) 21 septembre 2006 22:32

      « Voyez-vous, dans la vie, il n’y a pas de solution.Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent. » Antoine de Saint-Exupéry

      Travailleurs de tous les pays unissez vous. Les marchés financiers l’ont fait avant vous...


    • Fabrice (---.---.20.103) 23 septembre 2006 00:21

      Mais s’il n’y avait pas de marché financier il n’y aurait pas d’ouvrier.. et donc pas de proletaires ni de communistes...


    • termitor (---.---.109.37) 24 septembre 2006 05:39

      Faux, Faux et Faux

      quelle facilite pour nie la realite, c’est beau le dogme.


    • Commandant Sylvestre (---.---.103.20) 24 septembre 2006 09:55

      je me risque : le liberalisme est l’abolition de la frontiere etat nation . l’abolition du droit de regard de la communauté sur les échanges passant la dite frontière . C’est l’abolition du droit de la communauté de fixer des règles de jeu en matière de travail , environnement , économie. C’est la disparition de la préférence indigène à laquelle les grands comptes ( poste ,armee , admin , etc ) étaient astreints. C’est le vase communicant intégral qui assure un profit max aux forts et détruit les ’niches’ aux moins forts. Le resulat finial est une jungle ou il fait vraiment pas bon vivre , où de moins en moins de gens seront heureux. Si c’est le but poursuivi , il faut le dire franchement . C’est dit ici par plus compétant que moi

      http://perso.orange.fr/philosophie/liberalisme.htm

      content ??


  • dana (---.---.62.224) 21 septembre 2006 12:48

    La France se distingue des pays anglo-saxons notamment par un usage hyper réducteur du mot libéralisme. On y entend une théorie purement économique, on assimile tous les courants libéraux à sa version la plus radicale (qui n’est défendue et ne s’applique d’ailleurs quasiment nulle part, et surtout sur laquelle même les plus fervents défenseurs du marché sont revenus ces dernières années). Le résumer comme vous le faites au simple principe de la libre concurrence confirme tout à fait cette particularité.

    Le libéralisme est une tradition beaucoup plus complexe qui s’enracine dans les Lumières, à tel point qu’on a pu écrire de la révolution française qu’elle était jusqu’à un certain point une révolution libérale (lire l’interview de Zeev Sternell dans Multitudes : http://multitudes.samizdat.net/La-gauche-doit-reconquerir-le.html

    Donc, vous demandez pour ou contre le libéralisme ? ça n’a aucun sens dans ce pays, puisqu’on ne sait pas ce que c’est que le libéralisme, ou plutôt, on refuse de s’y intéresser (c’est-à-dire de s’informer de ses multiples courants, de ses traditions, philosophiques, sociétales, économiques, morales etc.)

    Ce ne sont pas les ouvrages qui manquent pourtant, par exemple :

    Le libéralisme américain : Histoire d’un détournement, de Alain Laurent

    Les fondements philosophiques du libéralisme , de Francisco Vergara

    Les fondements philosophiques du libéralisme de Francisco Vergara

    Le libéralisme américain : Histoire d’un détournement de Alain Laurent Histoire intellectuelle du libéralisme,de Pierre Manent

    Libéralisme et justice sociale de Jean-Pierre Dupuy

    etc. etc.

    CF. aussi les articles liberal et liberalism dans la version anglaise de Wikipedia qui sont un bon point de départ.


    • mobymatic (---.---.112.33) 21 septembre 2006 13:13

      « puisqu’on ne sait pas ce que c’est que le libéralisme »

      On ne sait peut être pas ce que c’est, mais en tout cas on en voit le résultat....


    • gem (---.---.117.250) 21 septembre 2006 18:23

      Trop fort, mobymatic : il ne sait ce qu’est le libéralisme, mais il arrive quand même à savoir quel résultat il a. smiley

      C’est beau, la science infuse.


    • gem (---.---.117.250) 21 septembre 2006 18:31

      article sans intérêt : une dissertation sans le moindre fait, remplis de poncifs parfois favorable et parfois défavorable, mais tous discutable pour ne pas dire plus. Pas même la moindre citation d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie pour délimiter le sujet, une définition de principe très réductrice dès le départ et dans laquelle personne, ni libéral ni autoritaire, ne peut reconnaitre « son » libéralisme.

      j’ai voté « non »...


    • (---.---.93.64) 21 septembre 2006 21:22

      Que c’est classique (facile ?) de rejeter tout l’ensemble en focalisant sur des questions de vocabulaire plutôt que sur le contenu. Que l’on appelle cela libéralisme, modialisation, globalisation ou ce que vous voulez, je pense que tout le monde comprend très bien de quoi il est question dans cet article. Alors s’il vous plaît, ça serait sympa de débattre sur le contenu, de donner des contre-exemples, éventuellement de lancer le débat sur le terme exact à employer. C’est ainsi que l’on arrivera à un vrai débat, pas en usant des techniques classiques de discréditation (j’espère que le terme existe) éculées tellement elles sont employées dans les médias ; avec pour conséquence de vider lesdits débats de tout intérêt.


    • DAI (---.---.90.202) 24 septembre 2006 13:14

      Bonjour,

      ... ne confondez pas « libéralisme politique » et « libéralisme économique ». Lorsqu’on parle à notre époque de libéralisme en Occident, on fait implicitement référence au seul libéralisme économique... « Implicitement », d’où l’ambivalence du discours qui sert ceux qui surfent sur cette vague avec bonheur. GC


    • latapie (---.---.108.63) 24 septembre 2006 23:11

      On voit aussi le résultat ...là ou il n’est pas pratiqué (Pays communistes, dont Cuba que je connais, c’est la joie).


    • Vincent (---.---.120.49) 30 septembre 2006 11:17

      Ce commentaire est tout a fait pertinent ! Le mot liberalisme n’existe quasiment pas en France puisqu’on lui prefere le mot « ultra-liberalisme » que l’on n’arrive de toute facon pas a definir.

      Si l’approche non liberale est tellement mieux pour les citoyens alors j’aimerai que l’on m’explique un peu pour les economies europeennes pratiquant le principe liberal economique s’en sorte mieux que la France - y compris en ce qui concerne la reduction de la pauvrete. Pour exemple je donnerais la Grande Bretagne qui a vue depuis 20 ans une reduction du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvrete alors que c’est l’inverse pour la France.

      Pour reprendre l’exemple des entreprises qui collaborent pour fixer des prix qui les arrangents. Il s’agit la au contraire d’un manque de liberalisme - ajoutez un ou deux operateurs de plus en France et vous verez que les offres vont devenir plus attractives.

      Finalement le liberalisme ne peut marcher que dans une societe ou les citoyens sont suffisement informes et eduques pour faire leurs propre choix economiques. Dans un monde globalise le choix d’un leader politique a moins d’influence sur notre vie que par le passe. Cela donne a chaque citoyen de nouveaux devoirs : si notre vote electoral a moins de sens, le vote de notre porte-monnaie en a plus.

      Je prefere acheter une tomate francaise qu’une tomate espagnole. Je prefere acheter des oranges du maroc que des oranges d’israel car je ne soutiens pas la politique de ce pays vis a vis des palestiniens.

      Enfin pour reprendre l’exemple du melon. Il ne faut pas oublie que l’homme et l’humanite sont en mouvement, inventions, innovations sont des constantes de notre nature. Si on avait protege il y a 200 ans nos marches et emplois tel que la gauche francaise veut les proteger aujourd’hui alors nous n’aurions pas evolue, et serions tous agriculteurs.

      Je prefere voir la menace du Melon Chinois comme une opportunite qu’une menace.


  • Johan Johan 21 septembre 2006 12:49

    Le libéralisme fait beaucoup de bien dès lors que le droit et les conditions de vie sont homogènes. C’est pourquoi je suis europhile convaincu, car nos peuples ont une maturité politique qui les fait tendre vers le même idéal.

    Par contre je trouve ridicule de mettre en concurrence des produits de Chine, faits par des esclaves, et des produits allemands (par exemple) où le salaire est le plus souvent viable (quoiqu’il faudrait poser la question aux agriculteurs qui vivent de subventions).

    Dès que le droit devient un frein à la compétitivité internationale, il est impossible de bâtir un modèle social : tout ce que l’on obtient c’est un dumping qui n’est pas, à terme, viable. Voire même un modèle tout court : bientôt on nous dira qu’il n’est pas rentable de continuer à faire respecter les normes de sécurité au travail.

    Voir mon article : « concurrence interétatique et développement durable ».

    Sinon vivent la libre entreprise et l’assurance d’une concurrence libre et non faussée : elle permet de faire baisser les prix et d’assurer une variété de service inégalée (à l’heure actuelle).

    Vivent la liberté individuelle, le droit de contracter librement (et pas aveuglés par les mensonges des vendeurs de carpettes), et la propriété privée (sans laquelle il n’y a pas de vie privée, ce qui justifie le passage, avec la DADVSI, de la vente d’un support à la concession d’une licence d’utilisation surveillée par spywares).

    Donc le Libéralisme est une source d’inspiration pour certaines situations, et une menace dans d’autres.

    Ni pour ni contre, bien au contraire !


    • (---.---.155.248) 21 septembre 2006 13:28

      Je suis assez d’accord. Le libéralisme peut-être une source de problèmes dans un cas (concurrence Europe-Chine dans mon article), un bienfait dans un autre (mon exemple des cas d’application du niveau d’embrouille). Il faut donc que « les conditions de vie soient homogènes » dans votre commentaire, ou, comme je l’exprime moi-même, qu’il n’y ait pas d’handicap pour un des concurrents.

      Quand vous dites « Vivent la liberté individuelle, le droit de contracter librement [...] et la propriété privée », je suis aussi d’accord, mais cela n’a rien d’incompatible. Le libéralisme n’est pas un modèle de société, c’est un principe économique qui a un peu trop tendance à être débattu en bloc, sans nuance et avec trop de passion.

      Yves.


  • Alain (---.---.3.39) 21 septembre 2006 12:51

    Le problème de fond n’est pas tant le libéralisme que la mondialisation de l’économie


    • (---.---.16.232) 21 septembre 2006 15:33

      globalisation !


    • joë (---.---.16.232) 21 septembre 2006 15:37

      Etre libéral :

      1) se moquer comme d’une guigne de la santé, de l’emploi, de la souveraineté alimentaire, de la préservation du vivant et de sa diversité (SAUF SI MON INTERET DEVAIT EN SOUFFRIR).

      2) se moquer plus encore de la démocratie. Voire la craindre, refusant tout débat public et contradictoire.

      3) préférer envahir et dominer le marché par la force et la ruse, par la propagande subreptice qui s’insère et la publicité, dans l’information, dans les activités de divertissement.

      4) c’est vouloir un gouvernement global qui n’a de compte à rendre à personne et qui est son propre juge.

      LES CONSEQUENCES DU LIBERALISME SONT NEFASTES ET VISIBLES : RUINE DES PAYSANS, EXODE RURAL/URBANISATION DEBRIDEE, DEGRADATION DES TERRES, POLLUTION DE L’EAU ET DE L’AIR, DE LA FLORE ET FAUNE DETRUITES, CROISSANCE DE LA PRECARISATION ET DE LA PAUPERISATION, TANT DANS LES REGIONS INDUSTRIELLES QUE DANS CELLES QUI SONT A DOMINANTE RURALE.

      « Plus de chant, plus d’insouciance, il faut manger ou être mangé. (Propriété privée, chien méchant, agence immobilière...) Le vol des charognards insatiables n’en finit pas de projeter son ombre. »


    • tontonsalam (---.---.157.1) 21 septembre 2006 18:35

      bravo ça c’est du commentaire et dire qu’hier je lisais que ce site est trusté par les groupes droite-droite voir extrème droite ou encore sarkophile...


    • Dafrey (---.---.119.77) 22 septembre 2006 11:38

      Arf, lire qu’être libéral c’est « se moquer plus encore de la démocratie. Voire la craindre, refusant tout débat public et contradictoire » est franchement comique.

      Dois-je rappeler les hordes de gauche qui, au Mexique, défilaient pendant des semaines parce que les gens de gauche refusaient les résultats des élections ? Dois-je rappeler les slogans gauchistes barbouillés à la peinture rouge sur les murs de la Sorbonne il y a quelque mois (en substance « la démocratie aux chiottes ») ? Dois-je rappeler les manifs de gauche après le premier tour de la Présidentielle de 2002 lorsque JMLP se retrouvait élu au second tour ? Ou encore les manifs des mêmes, toujours de gauche, lorsque le FN a remporté les élections dans une misérable poignée de villes du sud ?

      Bref, l’anti-démocratie est bien à gauche, ne confondons pas tout !


    • Running (---.---.103.68) 22 septembre 2006 12:34

      Non, le terme est bien « mondialisation ». Pour information, le terme anglais « globalization » signifie « mondialisation » en français

      Pour en revenir au débat, je trouve que cet article manque énormément de rigueur :

      - définition simpliste et déformante du terme libéralisme, notamment qui renvoie à la confusion populiste habituelle entre libéralisme (un cadre concurentiel existe et évolue en permanence) et anarchie (pas de règles)

      - confusion des questions posées par le libéralisme et celles posées 1) par la mondialisation 2)dans le contexte 21e siècle càd de niveau de développement inégal entre les Etats


  • geradlionel (---.---.54.55) 21 septembre 2006 12:58

    merci pour cette contribution éclairante, continuez à démonter les mécanismes de cette idéologie dangeureuse !( contre bien sûr)


  • Stephane Klein (---.---.19.227) 21 septembre 2006 13:20

    Dans un pays nourri d’ideologie on ne peut qu’imaginer le liberalisme comme une ideologie. Or c’est tout sauf cela : il s’agit d’un moyen, un mode d’organisation dont le but est d’arriver a une fin : laisser la possibilite a tous de s’accomplir avec des regles du jeu mais sans entraves inutiles.

    Le jour ou mes compatriotes, y compris l’auteur et certains commentateurs, auront compris cela, notre pays aura fait un grand bon de maturite


    • (---.---.113.158) 21 septembre 2006 14:14

      notre pays aura fait un grand bon de maturite et le nombre de gens en dessous du seuil de pauvreté sera aussi important qu’aux états unis... smiley


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 21 septembre 2006 15:17

      « un mode d’organisation dont le but est d’arriver a une fin »
      - Un peu comme le Communisme ou le Nazisme smiley

      PS : Vous savez, c’est pas un gros mot idéologie !


    • tontonsalam (---.---.157.1) 21 septembre 2006 18:37

      arrétez de croire que les états unis sont un pays libéral, c’est un des pays les plus protectioniste du monde.


    • tontonsalam (---.---.157.2) 21 septembre 2006 18:45

      pourquoi le mot de libéralisme est si mal utilisé et perverti ? pourquoi des connaissances « anti-libérales » vont acheter leurs cigarettes et leur boison anisé en Espagne parce que c’est moins cher ? pourquoi ces mêmes personnes en font le plus possibles pour payer le moins d’impot ? Dès que l’on emploi ce mot on l’associe à misère et exploitation, c’est malheureux quand même...


    • chris (---.---.29.198) 21 septembre 2006 22:48

      ? ? c’est à dire ? C’est à dire moins, et je ne parle même pas des ex-pays anti libéraux (Chine, Russie etc), ou environ 90% de la population vivait sous le seuil de pauvreté (mais il est vrai solidaire, comme ça il n’y avait pas de jaloux).


    • Stephane Klein (---.---.113.119) 21 septembre 2006 23:22

      Ce que je disais .... CQFD


    • Running (---.---.103.68) 22 septembre 2006 12:43

      « le nombre de gens en dessous du seuil de pauvreté sera aussi important qu’aux états unis... » smiley

      C’est encore ce qu’on peut souhaiter de bien à un pays comme la France...

      - où, malgré les très nombreux revenus « sociaux », la proportion de gens en dessous du seuil de pauvreté est DEJA supérieure à celle des Etat-unis,

      - sans compter qu’il y a plusieurs façons de définir le seuil de pauvreté et que de fait, le seuil de pauvreté aux Etat-unis équivaut à un SMIC en France...

      Attention à maîtriser ce dont on parle et éviter de tomber dans les lieux communs


    • Running (---.---.103.68) 22 septembre 2006 12:55

      N’en déplaise aux éternels insatisfaits, aux utopistes comme aux bolcheviques masqués ou aux ignorants tout simplement,

      force est de constater qu’à l’échelle de l’Histoire,

      le libéralisme s’est révélé le pire système économique à l’exception de tous les autres qui ont été mis en oeuvre.

      Il suffirait d’un exemple pour démontrer le contraire. Alors je lance un appel solennel ; si quelqu’un peut citer cet exemple de système économique qui fonctionne à l’échelle planétaire depuis 500 ans et qui a créé plus de richesses et de libertés que le libéralisme, qu’il nous l’indique ici de toute urgence.

      Sinon, je crois que le débat « contre ou contre le libéralisme se clot de lui-même »


    • termitor (---.---.109.37) 24 septembre 2006 05:46

      argument d’autorité, modification de lien avec la realite et interpreation de celle ci a son avantage, MENSONGE MANIPULATION.


  • Marsupilami (---.---.56.50) 21 septembre 2006 13:22

    Article simpliste. L’auteur réduit le libéralisme a sa seule conception économiste, et en plus le confond avec l’ultracapitalisme mondialisé qui est, lui, le vrai danger et qui au fond est très peu libéral puisqu’il aboutit à la création de gigantesques trusts monopolistiques transnationaux qui faussent les mécanismes d’une authentique concurrence (voir le dumping social et industriel Chinois par ex.).


    • (---.---.71.248) 21 septembre 2006 13:39

      Absolument pas Marsu.

      C’est toi qui confond le libéralisme, qui est une théorie économique et rien d’autre, avec la mondialisation qui est non seulement un phénomène de société mais en plus un autre débat.

      Yves.


    • Marsupilami (---.---.56.50) 21 septembre 2006 13:49

      Certainement pas (et je précise que je ne suis pas libéral, sinon au plan des mœurs, et donc favorable à une économie semi-administrée). Le libéralisme économique d’est qu’une facette de la philosophie politique libérale au sens large, qui comprend de nombreux courants.

      Consulte le post de Dana c-dessus, qui donne de bonnes références bibliographiques sur ce sujet.


  • miaou (---.---.10.87) 21 septembre 2006 13:25

    Un autre problème du « libéralisme » est l’établissement de monopole privé de fait, qui supprime les bienfaits de la libre concurrence.


    • Jesrad (---.---.20.126) 21 septembre 2006 15:22

      Ca m’intéresse ! Je voudrais bien avoir des examples de monopoles privés qui ne doivent rien à l’intervention d’un état. Merci d’avance.


    • Aldoo (---.---.43.7) 21 septembre 2006 16:01

      Microsoft ?


    • Jesrad (---.---.20.126) 21 septembre 2006 16:09

      Hmmm, sans le pouvoir de l’état US pour appliquer les brevets et le copyright de Microsoft, je doute qu’ils en soient jamais arrivés là. Si le marché mène inévitablement aux monopoles privés, il doit y avoir bien plus d’exemples que ça, non ? Où sont-ils ?


    • BarryAllen (---.---.115.245) 21 septembre 2006 16:13

      Chaque maison de disques a le monopole de diffusion des oeuvres des artistes qui ont signé un contrat chez elles. La libre concurrence n’existe à ce titre absolument pas dans les produits culturels. Sauf avec iTunes, mais ça titille les maisons de disque que la pomme vende moins cher qu’eux.


    • Jesrad (---.---.20.126) 21 septembre 2006 16:25

      Ce monopole de diffusion est fourni par l’état... encore une fois, sans lui, pas de monopole dans ce cas précis.

      Mais où sont donc les monopoles privés ?


    • (---.---.16.25) 21 septembre 2006 17:07

      @Jesrad

      En quoi ce monopole des 4 grands de la musique est il fournit par l’Etat ?

      Ces 4 entreprises sont issus de fusion/rachat des sociétés du secteur.

      Sur le cas Microsoft, il n’y a pas beaucoup d’actions de Microsoft pour défendre ses brevets. Le monopole est surtout issu du fait que Microsoft était le fournisseur du DOS le moins cher, puis le seul fournisseur de Windows. Ensuite, Microsoft a fabriqué son monopole à coup de license OEM (vente de windows forcée avec un nouvel ordinateur). Et a bien profité du manque de concurrence sur le matériel. Quand aux lois sur les brevets, elles protègent tous les détenteurs de brevets, Microsoft comme les autres. Un autre aurait donc pu faire aussi bien. Google, par exemple, en passe de devenir un monopole du référencement de données sur le Net. Est-ce aussi un monopole d’Etat ?

      A lire vos deux commentaires, on pourrait croire que parce que la loi définit le contrat en général (et le contrat d’exclusivité en vigueur dans le monde musical par extension), tout monopole construit par une entreprise privée est quand même un « monopole d’Etat ».


    • Jesrad (---.---.20.126) 21 septembre 2006 17:26

      On peut être libéral et contre la « propriété intellectuelle ».

      Merci pour l’exemple de Google, c’est apparemment un monopole privé créé sans intervention d’un état. C’est donc ce que l’on appelle un « monopole naturel ». Il doit forcément y avoir beaucoup d’autres monopoles privés comme ça, si c’est inévitable dans un marché ?

      Quand aux lois sur les brevets, elles protègent tous les détenteurs de brevets, Microsoft comme les autres.

      Effectivement, il y aurait un autre monopole aidé par l’état, à la place d’un monopole aidé par l’état. Et ?

      En quoi ce monopole des 4 grands de la musique est il fournit par l’Etat ?

      Imaginez que le piratage soit parfaitement légal, que n’importe qui peut acheter un CD et en vendre des copies. Qu’arrive-t’il à cet oligopole du jour au lendemain ? Qu’arrive-t’il à leurs rentes de monopole ?


    • (---.---.234.253) 23 septembre 2006 14:24

      Comment pouvez-vous dire que google est un monopole ? C’est pas parce qu’une entreprise a un peu de succés et commence à devenir grosse que c’est un monopole.

      Ou alors le simple fait d’avoir de l’avance sur une fonctionnalité particulière (moteur de recherche) suffit-il pour décrire google comme un monopole ?


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 18:28

      Dans un monde libre, un monopole n’est pas une mauvaise chose. S’il n’y a pas de concurrence c’est bien parce que le « monopole » offre le rapport qualité/prix optimum, sinon à la moindre dérive (augmentation des prix, qualité en baisse, etc.) laisse le champ à la concurrence pour s’installer.

      Un monopole est néfaste à partir du moment où il est mis en place, pérennisé, garanti par l’Etat, c’est à dire par la force.

      Je suis abasourdi par l’inculture économique des intervenants qui n’ont visiblement par la moindre idée sur ce qu’est le libéralisme et pas une once de culture économique. Jusqu’à l’auteur de l’article qui nous ressort le poncif marxiste absurde de la concurrence pure et parfaite pour en conclure que la concurrence ne fonctionne pas toujours

      Navrant.


  • arturh (---.---.119.98) 21 septembre 2006 13:43

    De quel libéralisme parlez-vous ? En europe, les libéraux sont ceux qui sont accusés de vouloir toutes les libertés en matière d’échange économiques. Aux USA les « libérals » sont ceux qui sont accusés de vouloir toutes les libertés publiques.

    Moi je ne suis pas pour le libéralime, je suis pour les libertés, pour la liberté.


  • cflorian 21 septembre 2006 13:55

    vous oubliez dans votre analyse le comportement des consommateurs, que beaucoup oublient pars ailleurs et les consommateurs eux mêmes. il est temps de dépasser le stade de boeufs et de mettre un peu d’éthique dans notre comportement. il est important de regarder les prix des produits, mais on peut aussi se renseigner sur l’origine, l’entreprise, la redistribution. dans ce sens le libéralisme peut être trés profitable à tout le monde. le commerce équitable est une base d’un libéralisme humain.


  • Johan Johan 21 septembre 2006 14:00

    Je trouve très amusant de voir comment les mots les plus nobles sont pervertis.

    Quand Victor Hugo défend la propriété privée, il entend protéger le plus grand nombre et intègre le droit à devenir propriétaire. Pas le droit de quelques uns à s’arroger toutes les ressources de la planète au détriment des autres !

    Le libéralisme a tellement changé avec le temps.

    Parfois je me dis qu’Hayek a raison : le marché permet d’éviter les discriminations arbitraires, la tyrannie des gens de pouvoir face au pouvoir d’achat.

    Parfois je me dis au contraire que le libéralisme mène à une oligarchie : un euro une voix.

    Le problème c’est qu’aujourd ’hui libéralisme égale dérégulation (pas forcément mondialisation, mais mondialisation dérégulée, ou régulée pour encore plus déréguler exemple OMC et UE).

    Allez lire (en anglais) « This deregulation may be hazardous for your health » : http://economics.uwaterloo.ca/Kerton/DEREG.CDN2001.pdf#search=%22why%20this%20deregulation%20kerton%22

    La compétition internationale empèche toute régulation (ou en tout cas la dissuade suffisamment).

    forcément, des problèmes se posent.


    • Marsupilami (---.---.56.50) 21 septembre 2006 14:34

      ... et dans un tel contexte, le libéralisme économique sans frein dévoile ce qu’il est : un véritable cauchemar.


  • lss (---.---.179.236) 21 septembre 2006 14:10

    Vous oubliez un aspect : les clients !

    Qui est-ce qui veut toujours plus pour moins, cher, qui est-ce qui est dupe de toutes les publicités (ou plutot manipulé conscient et acquiescant, en bref docile mouton -il suffit pour s’en convaincre de voir les effets de la mode, l’argent élevé au rand de valeur sociale alors qu’elle n’a qu’une valeur utilitaire-) ? C’est le client !

    Les gens sont peut-être faussement dupes, il n’empeche qu’ils se laissent faire ! De plus cette définition du libéralisme est sinon fausse, au moins partielle. La plupart des théories économiques libérales attribuent à l’état un role régalien.

    C’est l’anarchie (par définition libérale puisse que chacun est libre ET responsable) qui prone l’absence d’état...

    Je gage que la majorité des libéraux ne se reconnaissent pas dans la définition que vous donnez...


    • (---.---.113.158) 21 septembre 2006 14:19

      Je gage que la majorité des libéraux ne se reconnaissent pas dans la définition que vous donnez...

      Bah, non ils préfèrent se faire tripoter par la main invisible....


    • toto (---.---.59.47) 21 septembre 2006 22:20

      Je dois être encore naïf... Je pensais vivre en démocratie (choix des citoyens). Eh bien non, c’est le consommateur qui décide... De là à l’oligarchie il n’y a plus qu’un pas.


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 18:35

      Le consommateur décide pour lui, pas pour autrui. Vous même, n’êtes vous pas consommateur ? Vous préférez sans doute que l’Etat décide pour vous ce que vous devez acheter, où vous devez acheter, à quel prix et en quelle quantité ?

      Pas moi.


  • Marc Bruxman 21 septembre 2006 14:31

    « La protection de mon modèle social impose donc à mes yeux que ne puissent être comparés que des produits venant de systèmes identiques, au risque de voir le mien s’écrouler. En effet, pour vendre son melon au même prix que le melon d’Atopia, l’agriculteur européen sera tenté d’appliquer les mêmes méthodes, par exemple en recourant au travail au noir. Ou alors il ferme boutique, et c’est la fin du modèle qu’il a fallu tant de siècles à construire. »

    Non si le modéle social s’écroule, c’est qu’il est mauvais. Il ne me semble pas que la Chine « pique » ses vieux et l’espérance de vie y est tout à fait respectable. De même pour les Etats Unis et l’Angleterre qui ont une retraite.

    Comme tu l’as dit, le libéralisme c’est une forme de Darwinisme. Ce qui est mauvais doit disparaitre. Si on avait interféré avec cette loi dans la nature on se serait retrouvé avec des mongolitos plein les rues. (Merde ca s’appelle un communiste smiley ) .

    Par ailleurs, le vendeur de melon du tiers monde, il aimerais justement bien pouvoir vendre ses melons et se sortir de la merde dans laquelle tu le laisse au nom de la défense de TON modèle social. Egoiste va !


    • Gnole (---.---.192.187) 21 septembre 2006 21:15

      « Comme tu l’as dit, le libéralisme c’est une forme de Darwinisme. Ce qui est mauvais doit disparaitre. »

      Erreur courrant et néamoins impardonnable... les principes de l’évolution biologique formalisés par Darwin (et absolument innaplicables en économie sauf par quelques allumés de la cafetière) ne condamne pas ce qui est « mauvais » à disparaitre. Mauvais est un jugement humain dont la nature n’a que faire. Darwin à suposé (et prèsque démontré à l’époque) que le plus ADAPTE à plus de chance de se reproduire (mais n’en est pas assuré pour autant). Et plus on a de chance de se reproduire, plus on à de probabilité d’être nombreux dans la population à venir...

      Les démonstrations de Darwin ne sont applicables en l’état que intra-espèce ou intra-niche écologique... jamais entre prédateur et proie par exemple.

      Pour en revenir à l’idéologie ultra-libérale elle sous entend qu’il existe un « environnement » économique identique partout sur la planète pour un type d’entreprise donné et transpose directement (et sans aucun contrôle « technique » de cette transposition) les théories de Darwin sans les comprendre... et après on s’étonne que ça marche pas smiley Enfin, le jour où l’économie tiendra plus d’une science que du maraboutage, on aura peut-être quelque chose de global, pour l’instant c’est chacun essaye ce qu’il pense être le meilleur modèle...


  • (---.---.94.25) 21 septembre 2006 14:38

    la mondialisation c’est mettre en concurence des salaries... un chinoi n’est pas un européen... et le marche ne gomme les tensions de ses concurences faussés...

    Comme le marche du travail français est desequilibre (chomeurs/offre de travail) il y aussi une concurence avec une politique de bas salaire... d’ailleurs la aussi l’immigration en france depuis 1965 contribue au dumping social au benefice du patronnat...

    Ce sont les ouvriers et les employes qui en ont deja fait les frais... j’espere maintenant que la classe moyenne va aussi en faire les frais aussi... une fois touche elle changera d’etre seduit par des politiques a la solde des lobbys economiques (sarko, royal)....


  • vendeta (---.---.102.24) 21 septembre 2006 15:00

    Ce qu’il y de surprenant dans l’application du libéralisme économique aujourd’hui :

    En effet, le principal moteur vendu pour faire appliquer des lois libérales, c’est de de dire que la concurence garantie aux consomateurs une diminution des prix et un service meilleur !

    Or, depuis 20 ans, tous les opérations de libéralisation des services :

    Téléphonie, TV, transport, assurance, bancaire, courier, internet, médias...etc

    cela n’a conduit qu’a deux choses :

    1) Une augmentation des tarifs et une diminutions de la qualité du service... Chaque citoyen peut le constater aujourdh’ui ! Pour les tarifs : les entreprises s’entendent de façon illicite pour vendrent toutes aux mêmes tarifs un service (nombreux procès en cours, banque et assurance et téléphonie) Pour la qualité : Etant donné qu’il n’existe plus un service minimum assuré par l’Etat, les entreprises privées profitent de la dépendance des consomateurs, et refuse d’investir dans les services (les renseignements, accompagnement,SAV), ou le font après paiement supplémentaire. Et on retrouve donc ceux tous les libéraux (et consomateurs) critiquaient avant la libéralisation : la queue dans le magazin, les hotline toujours occupées, des chargés de clientelle agressifs et impoli...bref le bonheur, sauf que c’est plus chèrs !

    2) deuxième constat, et le plus drôle :

    Ceux qui s’offusquaient d’un monopole de l’ETAT, sont bizarement silencieux sur les monopoles détenus par des entreprise privées aujourd’hui. Avec en plus des intégrations horizontales à la limite de la déontologie (exemple des grands groupes financiers qui possedent à la fois des médias influent l’opinion et étant fournisseurs de l’ETAT : voir Bayrou la semaine dernière )

    bref mettre fin à un monopole d’état pour mettre en place un monopole privé :

    conséquences : augmentations des tarifs, diminutions de la qualité, monopole conduisant à l’impossibilité d’aller voir ailleurs malgré l’escrocrie, service minimum non assuré car pas un service public !

    Sans parler des licenciements massifs, pour expatrier la production...chômage en France ! Pendant que les actionnaires, à 60% étrangers aujourdh’ui à la bourse de Paris, engrenge le pognon qui sort de France ! Rajoutons pour être complet, les aides de l’Etat avec l’impôt des consomateurs !

    Donc les consommateurs français se font avoir sur tout les niveaux !! Emploi, service, tarifs, qualité, service minimum... ; et la France aussi : chomâge, rentes versées à l’étranger, impôts aux services des actionnaires étrangers !

    Au moisn quand c’est public, l’argent des impôts ont pouvoir le voir un peu comme même (des emplois de fonctionnaires, des investissements en France, un service minimum assuré (allez voir dans l’Europe comment c’est le bordel !) )

    Vivent le libéralisme « économique » !

    V.


    • lss (---.---.179.236) 21 septembre 2006 15:46

      @vendeta

      le problème n’est pas le libéralisme, c’est l’incompétence de l’état dans le rôle de régulateur.

      Le libéralisme n’est pas l’anarchie, il me semblerait juste de cesser de mélanger les deux. Le libéralisme est peu favorable (certaines « versions » sont même contre) les entreprises d’état, car il considère qu’il y a conflit d’intérêt (dans le cadre d’une -vraie- démocratie). Par contre, l’état est reconnu pour son rôle régalien.

      Et c’est bien là le problème, c’est que l’état ne joue pas son rôle. Si les entreprises peuvent faire autant de conneries c’est pas la faute de la complicité ou l’incompétence des politiciens.

      Le problème de TOUTES les théories économiques actuelles, c’est qu’elles oublient que le monde n’est pas uniforme, qu’il y a des risques de collusion dans tous les domaines (népotisme, corruption). Les défauts DES systèmes sont avant tout ceux de l’être humain (voir le principe de Peter et la Loi de Parkinson).


    • vendeta (---.---.102.24) 21 septembre 2006 16:30

      @ iss

      entièrement d’accord avec vous sur l’idée que l’Etat doit réguler les choses. Seul problème :

      Lorsqu’il le fait, soit il est traiter d’ingérent et d’empecheur (stalinien) de la libre entreprise soit de protectionisme, avec le fait le plus drôle ; ce sont les pays les plus libéraux qui pronent le libre commerce à tous va à l’OMC, et la disparition des taxes douanière partout dans le monde...ceux sont ces même pays qui aident leur prore industrie agroalimentaire, automobile ou energétique contrairement aux lois qu’ils imposent au tiers-monde !

      donc l’Etat devrait avoir un vrai pouvoir d’ingérence pour assurer le respect des consomateurs et les interêts du pays...mais les grands patrons de ce pays s’y refusent !

      V


    • tontonsalam (---.---.157.1) 21 septembre 2006 18:55

      faux nous avons beaucoup gagné avec l’ouverture du marché des télécom en France, les tarifs ont beaucoup baissé. Les problèmes que France télécom a eu par la suite sont dus à l’engagement de l’état ce qui a permi aux dirigeants de cette entreprise de s’endetter beaucoup trop, les banques ce sont dites chouette de toute façon l’état pourra toujours payer derrière.


    • (---.---.93.64) 21 septembre 2006 21:29

      « avec l’ouverture du marché des télécom en France, les tarifs ont beaucoup baissé »

      Est-ce vraiment l’ouverture du marché des télécoms qui a fait baisser les prix ? Ne serait-ce pas plutôt l’évolution technologique qui permet aux communication téléphoniques de transiter via les réseaux à haut débit ?


    • chris (---.---.29.198) 21 septembre 2006 22:53

      soyons sérieux... Bien sûr que non


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 18:46

      le problème n’est pas le libéralisme, c’est l’incompétence de l’état dans le rôle de régulateur. Le libéralisme n’est pas l’anarchie, il me semblerait juste de cesser de mélanger les deux.

      Houlà. Vous ne savez pas de quoi vous parlez, comme beaucoup, hélas.

      A partir du moment où l’Etat régule quoique ce soit, on ne peut plus parler de libéralisme, par définition.

      Secondo, vous confondez « anarchie et »anomie". L’aboutissement de la philosophie libérale EST l’anarchie, c’est à dire l’absence d’Etat.

      Cela ne signifie nullement absence de règles (anomie), le libéralisme est avant tout une philosophie du Droit. Les règles sont indispensables pour vivre ensemble. Les libéraux prétendent simplement que l’Etat est le plus mal placé pour la production de ces règles.

      Une branche des libéraux, les minarchistes, pensent cependant que l’Etat est un mal nécessaire, qu’il doit exister mais être réduit au strict minimum : Justice, défense et police.


  • Internaute (---.---.128.138) 21 septembre 2006 15:00

    « Le principe du libéralisme est fort simple : quand deux entreprises sont en concurrence, celle qui fournira le meilleur service attirera la clientèle, donc survivra. Il est donc important de laisser les lois du marché régler leur compte aux incapables, et donc de laisser l’État, cet idiot, en dehors de tout ça pour que s’applique une sélection naturelle. »

    Adam Smith (1723-1790) vivait à une époque tellement révolue qu’il n’est plus nécessaire de le citer. Autant nous parlez des théories de Gribeauval (fusils de 1777) lorsqu’on parle de la guerre moderne à base de missiles.

    Vous partez de l’hypothèse que le marché existe tout seul, comme par enchantement, et que la concurrence y est équilibrée. Le marché n’existe que s’il y a une tierce personne assez forte pour en fixer les règles de fonctionnement et assurer son existence. En l’occurence, c’est l’Etat qui joue ce rôle. Ceci dit, votre phrase contient en elle-même l’axiome du marché « libre » qui conduit à la mort de tous sauf du plus fort, à quelques niches prés.


    • (---.---.71.248) 21 septembre 2006 15:09

      Non, justement, je pars du principe que sur le marché la concurrence n’est pas équilibrée. Relisez mieux.

      Soit elle met en opposition deux forces qui ne peuvent pas lutter à armes égales (Europe vs Chine pour faire simple), et c’est la notre la perdante, soit elle n’en laisse qu’une seule en présence (entente illicite), et nous sommes les perdants à titre individuel.

      Bref, sans contrôle, nous jouons perdants ou perdants.

      Yves.


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 18:55

      vous partez de l’hypothèse que le marché existe tout seul, comme par enchantement, et que la concurrence y est équilibrée. Le marché n’existe que s’il y a une tierce personne assez forte pour en fixer les règles de fonctionnement et assurer son existence

      Une « concurrence équilibrée » est un non-sens : s’il y a équilibre, il n’y a plus de concurrence puisque celle-ci est justement basée sur un déséquilibre.

      Et oui, le marché existe tout seul. Le marché est l’ensemble des échanges ; quand vous achetez votre pain, vous participez au marché. Or vous n’avez besoin de personne pour vous dire que vous avez besoin d’acheter du pain et le boulanger n’a besoin de personne pour vous vendre son pain. Il produit du pain parce qu’il y a une demande pour du pain.

      Il n’y a pas besoin de « règles » pour vous forcer à acheter du pain, de même qu’il n’y a pas besoin de « règles » pour imposer au boulanger d’en vendre.

      les règles existent naturellement. elles consistent pour le boulanger à fixer un prix pour son pain et pour vous à accepter ou non l’échange.


  • Tom Tom (---.---.117.34) 21 septembre 2006 15:08

    Pour ... contre ... on est le dernier pays au monde à se poser la question en s’imaginant qu’on a le choix. L’atterisage va etre tres dur. Allez bon courage !


    • Gnole (---.---.192.187) 21 septembre 2006 21:17

      Ou alors on est le premier à y réfléchir sérieusement et la ce sera aux autres de faire attention à la chute (qui nous reviendra quand même dans la gueule au final)...


    • Tom Tom (---.---.117.34) 29 septembre 2006 10:46

      «  »Reflechir«  »serieusement«  » ! manif CGT (qu’il veulent plus de thunes pour comsonmer plus) et autre poilitco demago (qui promettent plus de thunes, qu’on a pas forcement d’ailleurs) ?

      Ce n’est pas sérieux et ca n’a rien avoir avec une quelquonque activité cerebrale.


  • BarryAllen (---.---.115.245) 21 septembre 2006 16:05

    « Le principe du libéralisme est fort simple : quand deux entreprises sont en concurrence, celle qui fournira le meilleur service attirera la clientèle, donc survivra. »

    Je n’ai aucun problème avec ce principe, comme je l’ai déjà expliqué ici-même dans un article. Le problème est que ce principe n’est pas celui appliqué aujourd’hui. Celui qui est appliqué aujourd’hui, dans le cadre du capitalisme, est : « Quand deux entreprises sont en concurrence, celle qui fournit le plus de profit à ses actionnaires pourra survivre. L’autre sera mise en faillite. » Malheureusement dans le cas général cela n’a rien à voir avec la qualité du service...


    • Aldoo (---.---.43.7) 21 septembre 2006 16:20

      Je plussoye !

      Il est évident que le libéralisme comme outil pour favoriser l’intérêt génral est insuffisant !

      Par ricochet il se pourrait même que ce ne soit pas un principe suffisant à lui seul pour développer au mieux les profits sonnants et tébuchants des actionnaires. (par une situation analogue à celle du dilemme du prisonnier)


    • BarryAllen (---.---.115.245) 21 septembre 2006 16:59

      En fait la teneur de mon commentaire est que le libéralisme n’est pas en cause, plutôt le capitalisme.


    • Aldoo (---.---.43.7) 21 septembre 2006 17:10

      Ou plutôt « l’application du libéralisme dans le cadre du capitalisme »... enfin on peut continuer à jouer sur les mots, j’ai quand-même l’impression que sur le fond on est d’accord.


    • BarryAllen (---.---.115.245) 21 septembre 2006 17:17

      Oui on est d’accord sur le fond c’est l’essentiel.


  • cumulus (---.---.24.122) 21 septembre 2006 16:13

    Cet article n’est pas terrible.

    En fait la beauté du liberalisme, et le « miracle », c’est que cela fonctionne très bien sans théoricien.

    Ceux-ci se contentent d’essayer d’expliquer ce qui se passe et c’est pas évident.

    Je trouve que cela ressemble un peu à la vie. On sait pas comment ça marche mais ça marche et c’est ce qui compte.


    • (---.---.71.248) 21 septembre 2006 16:43

      Quand vous dites « Ca fonctionne très bien », vous faites de l’humour sans doute ?

      Y.


    • Jesrad (---.---.20.126) 21 septembre 2006 17:37

      Eh bien, vous avez mangé à votre faim aujourd’hui ? Si oui, ça marche.


    • Gnole (---.---.192.187) 21 septembre 2006 21:21

      Je pourrait très bien manger à ma faim dans un cadre tout autre que celui du libéralisme.

      Ca n’a rien d’une preuve... c’est un peu comme la blague :

      "-Mais pourquoi tu porte un collier de têtes d’ail.
      - C’est pour éloigner les éléphants.
      - Y a pas d’éléphants ici !
      - C’est bien la preuve que ça marche"

      Même schéma de pensé, même résultat absurde.


  • Aldoo (---.---.43.7) 21 septembre 2006 16:15

    Au fond, une seule réponse : pragmatisme. « Idéologie » n’est pas un gros mot, mais le libéralisme économique érigé en idéologie ne permet pas assez de finesse pour favoriser ses intérêts.

    Le problème serait plutôt que l’intérêt de celui qui prend les décisions (libérales ou non), diverge souvent de l’intérêt de ceux au nom de qui elle sont prises. Et qu’un libéralisme « à la carte » laisse la porte trop grande ouverte aux magouilles du premier aux dépens des derniers.

    Bref le pragmatisme efficace ne marche que dans l’idéal. Mais alors, quand le pragmatisme se réduit à une idéologie, que faire ?


  • Yves 21 septembre 2006 16:24

    Je ferai remarquer aux différents intervenants que le sujet de l’article n’est pas le libéralisme, qui serait impossible à traiter ici. Il n’a donc pas été dans mon ambition d’en faire le tour, simplement de faire remarquer qu’il pose certains problèmes qui à mon sens ne sont pas assez discutés.

    D’abord il nous est vendu sous le prétexte qu’il donne une chance à d’autres pays. Est-ce vrai ? Difficile de répondre par « Oui » ou « Non », mais en tous cas sûrement pas si les richesses engrangées ne font que la fortune de quelques uns. De plus, pas très agréable si cela provoque des faillites et du chômage en masse chez nous. Accepter de faire un effort, OK, de se ruiner c’est moins évident. En tous cas, on pourrait au moins nous demander notre avis et on ne le fait pas.

    D’autre part, il faut admettre que le principe a du bon, mais à la condition tout de même que chacun ait les même chances, donc avec un minimum de régulation. Mais alors, puisqu’en général les secteurs où l’entente illicite a lieu sont des secteurs auxquels nous sommes obligés de recourir (banque, assurance, téléphonie), que ce contrôle soit mis en place et que nous, peuple supposé souverain, ayons les moyens d’en définir la nature. Bref, que l’on nous consulte sur les règles. Quand l’on voit que toutes les banques ont mis en place de manière quasi-simultanée la gestion payante des comptes, c’est un intérêt privé qui s’impose à la nation entière.

    Que l’on soit pour ou contre n’est pas vraiment le problème. Mais à partir du moment ou le débat ne fait pas partie de la sphère publique ca commence à ressembler à la loi de la jungle.

    À part ça il y a quelque confusion entre libéralisme et mondialisation. Il est vrai que les termes, comme tous les mots à la mode, sont un peu adaptables à l’envie de chacun, quoique l’on en dise, et que personne n’est propriétaire du sens du mot. Néanmoins, ces deux notions sont radicalement séparées et le libéralisme pourrait très bien s’appliquer dans le cadre d’un pays protectionniste, c’est à dire par concurrence entre les entreprises de ce pays. L’association est fréquente, c’est vrai, cela ne veut pas dire que c’est la même chose.


  • joë (---.---.131.247) 21 septembre 2006 16:25

    Le libéralisme :

    ELIMINER, DOMINER, RECTIFIER, ECRASER L’AUTRE...


    • cumulus (---.---.24.122) 21 septembre 2006 16:38

      Vous êtes un peu injuste mais c’est vrai que c’est un système dur.

      Pourtant, une grande majorité de personnes trouvent sa place dans les sociétés liberales et connaissent une prosperité qu’ils ne peuvent ps connaître dans les sociétés non liberales.

      Les pauvres sont minoritaires, ils sont dans cette situation, en effet, car ils ont des problèmes d’adaptation.

      Pour eux c’est sûr, et peut être pour vous aussi, c’est très dur.

      Mais il ne faut pas être aigri. Il faut penser à l’intérêt général qui est celui du plus grand nombre.


  • chantecler (---.---.4.88) 21 septembre 2006 16:53

    Peut-être un des paradoxes du libéralisme,c’est qu’il a besoin d’un Etat pous s’assurer que les règles de la concurrence libre et non faussée sont respectées.Mais bizarrement,on se rend compte que l’on enlève des moyens considérables au même Etat,par des allègements fiscaux,par le détournement des bénéfices de sociétés au départ nationales donc financées par la collectivité(eau,TGV,Centrales EDF,sidérurgie,telecom,etc) qui alimentaient les caisses de l’Etat et dont les revenus vont maintenant à des actionnaires mondialisés cf les fonds de pension américains:curieuse chose que nos entreprises privatisées financent les retraites à l’extérieur et plus les notres !


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 19:02

      Peut-être un des paradoxes du libéralisme,c’est qu’il a besoin d’un Etat pous s’assurer que les règles de la concurrence libre et non faussée sont respectées

      Mais qu’est-ce qu’une « concurrence non faussée » ? C’est du déséquilibre que naît la concurrence. Si vous jugez ce déséquilibre nuisible et que vous tentez de le réduire c’est à ce moment là que vous tuez la concurrence.

      Par conséquent, parler de « concurrence non faussée », c’est faire le jeu des collectivistes, c’est refuser le marché, c’est refuser l’échange, c’est prôner la planification.


  • Yan Essal (---.---.133.147) 21 septembre 2006 16:57

    L’entreprise politique , dans une démocratie est aussi libérale , le meilleur produit devrait sortir des urnes et être sollicité par les consommateurs-électeurs ...Or on sait que les dès sont pipés par l’intervention des médias qui manipulent les électeurs consommateurs .

    En économie , le libéralisme est toujours perturbé par l’interventionnisme de l’état à tel point que les interventions de l’état peuvent faire partie du libéralisme (et non l’inverse comme on se plait de croire !)

    Il est donc très difficile de séparer l’un de l’autre voire même d’envisager de les séparer .

    Ne serait-il donc pas plus efficace de quatifier les interventions de l’un sur l’autre et de se donner un pourcentage d’interventionnisme dans une société libérale ?... ou l’inverse ?

    Quoi qu’il en soit ,les deux modèles sont parfaitement d’accord sur la finalité , le consumérisme , nous voyons actuellement le pointer les conséquences de cet accord mafieux , la pollution est à son comble et nous allons en crever ! Mais tout est acceptable tant qu’on ne touche pas au sacro saint dogme de la consommation qu’elle soit étatique ou libérale d’ailleurs .


  • mémoire (---.---.142.195) 21 septembre 2006 17:00

    « la vitalité des compétences » est une qualité « dont dépend la prospérité pour tous » (Von Hayek, théoricien fondateur du néo-libéralisme, avec Milton Friedmann).


    • sisi (---.---.142.195) 21 septembre 2006 17:02

      ô joie du libéralisme et de sa sainte trinité, travaille, consomme et tais-toi.


    • joë (---.---.159.78) 21 septembre 2006 17:39

      ARGENTINE

      L’an de gloire, 1994 - La parité fictive entre peso et dollar instauré par le président Menem.

      C’est le Plan Cavallo [ministre des Finances]. Il s’appuyait sur cet artifice monétaire pour installer le NEO-LIBERALISME en Argentine.. C’est l’année de la grande désorganisation de l’État.

      La tâche de Menem : déprécier les entreprises publiques pour justifier leur privatisation. Cabines téléphoniques toujours cassées, 3h avant d’obtenir une communication... Telefonica (Espagne) et France Telecom se proposent ensuite pour dynamiser tout ça en injectant des capitaux.. Le gouvernement s’empresse de leur céder une concession du réseau national pour 30 ans.

      Pareil avec l’eau, l’électricité, les compagnies aériennes et le pétrole. Menem n’a échoué que dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la justice. Réforme la Constitution pour permettre la privatisation par décret (depuis Perón, le patrimoine national était inaliénable). LE BON COUP DE MENEM A AUSSI ETE DE PRIVATISER LA SECU...

      Et pour faire avaler ça, beaucoup de baratin : être en osmose avec le monde globalisé, l’Argentine était un pays développé qui se comparait non pas à l’Europe mais aux USA (grâce à la parité monétaire). L’Argentine devenait une nation de gagneurs !!!

      Décembre 2001...

      La manipulation immatérielle de l’argent s’est généralisée. Carte de retrait, crédit... Bizarrement, 6 mois avant le « corralito » de décembre [gel des comptes bancaires], le ministère de l’Économie avait lancé une campagne de promotion de ces modes de paiement. Les banques concédaient des crédits avec une facilité incroyable.

      Seuls les vieux continuaient à garder leur fric sous le matelas, et ils faisaient bien ! Donc, le premier effet du « corralito » c’est une énorme angoisse. Et la mort. Crises cardiaques, suicides. Sans oublier le malade qui meurt devant la pharmacie faute de pouvoir acheter son traitement contre le diabète.

      Le 19 décembre, la place de Mai est envahie par la foule. Des gens qu’on ne voit jamais dans une manif, des cris qui ne sont pas des slogans, des cris de colère, d’humour délirant. Les gens se donnent rendez-vous pour aller casser leur banque. Et les banques se protègent derrière de grandes plaques métalliques, comme des bunkers. Au début, les gens bombent des insultes, puis ils tirent des œufs pourris, de la merde, et à la fin, ils démolissent la façade à coups de marteau. Ils brûlent leurs cartes de crédit.

      Et la spéculation bat son plein dans les quartiers huppés, où des messieurs propres sur eux racolent le passant en proposant des dollars à prix d’or.

      Plus personne ne croit en rien. Même plus en Dieu. Dieu est du côté des banquiers. Les gens disent : « Dieu ? Il nous a chié dessus ! »

      LE DIEU VERITABLE VENAIT DE DESERTER LE PAYS EN FOURGON BLINDE !


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 19:08

      ô joie du libéralisme et de sa sainte trinité, travaille, consomme et tais-toi.

      Encore un contre-sens. Le libéralisme prône la liberté de choix. Il n’encourage nullement la consommation.

      Pour reprendre un exemple célèbre qui vous expliquera peut-être une once de la philosophie libérale : le libéralisme ne prône pas le libertinage, il prône la liberté d’être libertin, ce qui est fondamentalement différent.

      Autrement dit, vous pouvez être prude, conservateur et libéral. Et pour reprendre le fil du sujet, vous pouvez être « décroissant » ET libéral.


  • Rocla (---.---.109.232) 21 septembre 2006 17:10

    Bonjour ,c’ est Rocla

    Dans le genre concrêt de chez primaire,pour un exemple ,né avant la modernisation ayant eu lieu après les années 1960 , j’ étais enfant quand pour faire les courses on allait chez toutes sortes de commerçants ,artisans , réparateurs de vélos , des droguistes , des bouchers , des vitriers , boulangers , le laitier etc ,bref . ,des gens qui employaient des commis des apprentis , des ouvriers etc, ensuite au nom du progrès ,de la modernisation ,et finalement du libéralisme ,aujourd’hui dans toutes les villes en France ,ou a des grandes , moyennes , et petites surfaces ,Qui toutes ont la même apparence du nord au sud et dans les autres coins , dans lequelles se vendent des milliers d’ articles complètement inutiles appuyés par une pub incessante dans tous les médias . Bien sur que oui qu’ il fallait moderniser ces secteurs d ’activité ,on imagine pas acheter son quart de beurre comme dans le film « au bon beurre » chez ce salaud de collabo . Maintenant il est avéré que la grande distribution est concentrée dans les mains de quelques familles ,avec le pouvoir qui est le leur , arrivant à tuer dans l’ oeuf ce qui n’ est pas rentable avec des marges exorbitantes . Voir les prix payés aux maraichers pour les fruits et légumes ,et ceux demandés dans les rayons ,sans parler des pans entiers de la petite et moyenne industrie ,chaussures ,chemises ,etc ...produits qui pour arriver chez nous consomment des montagnes d’ énergie non renouvelables . Pour faire quoi ? ben des montagnes d’ argent pour ceux qui monopolisent la distribution dans le cadre du libéralisme .Ca rapporte tellement que l’ autre boute en train de chez Leclerc ,à la radio ,nous fait part de ses trouvailles tous les quart d’ heures ,à longueur de journée ,avec sa belle-maman et son saucisson moins cher et ses tickets du même nom de fidelité marketing .

    Au fait ,vivons nous vraiment mieux maintenant que nous sommes libéralisés ? Question à poser à un chomeur libéralisé .

    Rocla


  • (---.---.24.245) 21 septembre 2006 17:35

    Lutter contre le liberalisme c’est encore du liberalisme, (c’est pour relancer le debat).« Liberalisme » a remplacer au yeux de certain « capitalisme » qui n’est plus a la mode.Au pantheon de nos calamites le preferrais le terme de Baudrillart ;« societe de production et de consommation dirigee » voir « la societe de consommation » paru dans les annees 60, c’est bien vieux tout ca,ceux qui ont lutter contre sont nos chefs d’entreprise ou forment le personnel d’encadrement dans nos ministeres. Nos demons se portent toujours bien, ils s’engraissent a l’ombre de nos terreurs.


  • (---.---.199.203) 21 septembre 2006 18:12

    Au debut des annees 80, Reagan a lance la phase finale de la guerre froide entre le systeme liberal americain et le systeme dirigiste sovietique. A l’epoque, l’education nationale francaise nous servait les chiffres officiels de l’economie sovietique, qui etaient truques, nous faisant croire que les 2 systemes se valaient. Ca a pris a peine 10 ans pour mettre l’URSS a genoux, et on s’est rendu compte que leur systeme etait totalement inefficace, ne generait pas assez de richesses.

    Quinze ans apres, on a tout oublie en France, et on voudrait une economie dirigiste ? N’importe quoi.


    • Yves Yves 21 septembre 2006 18:34

      Personne ou presque ne parle ici de dirigisme au sens communiste. Il est à peu près évident pour tout le monde (hors aveuglement idéologique) que l’état est un très mauvais gestionnaire et que ce n’est pas a lui de conduire les détails de la vie économique. Mais entre communisme et loi de la jungle il y a un monde dans lequel je m’empresse de me situer.

      Un des principes de base de la démocratie, à mes yeux, est que le peuple peut tout contrôler, par l’intermédiaire de ses élus ou de personnes nommées et responsables devant les élus. À ce titre, laisser les entreprises absolument libres de faire ce qu’elles veulent est un déni de démocratie. Elles doivent pouvoir agir au mieux, mais dans la limite des règles fixées.

      Remarquons que la plupart des reproches adressés ici au libéralisme ne concernent pas le principe mais les dérives, telles que fermeture d’usines en France pour les ouvrir au Mexique, ententes illicites, etc.

      Dérives que l’on pourrait attribuer à un manque de contrôle. Que lui-même on pourrait attribuer à un manque de débat sur le sujet.


  • Yann Riché (---.---.238.159) 21 septembre 2006 18:26

    Adam Smith a développé l’idée de la main invisible du marché et du laisser faire, arguant que les lois du marché équilibrent le marché (je résume).

    Le libéralisme n’étant pas le laisser faire votre article même si la conclusion me semble juste est donc fondé sur le laisser faire et non sur la notion de libéralisme qui nécessite de la régulation...


    • Rocou (---.---.66.105) 24 septembre 2006 19:11

      « Le libéralisme n’étant pas le laisser faire »

      En effet, c’est une erreur courante. Le libéralisme prône le laissez faire.

      La nuance est primordiale.


  • Toto (---.---.161.237) 21 septembre 2006 19:51

    Le principal écueil, c’est de ne pas considérer le libéralisme dans son ensemble.

    Le libéralisme induit une démarquation des concurrents. Le concurrent doit produire et vendre un bien qui a une Valeur supérieure.

    C’est au client de se représenter la valeur. Le prix en est une composante, mais ça n’est pas la seule. Par exemple, entre une Citroën et un Ford, une composante de la valeur est l’implication de l’achat.

    Je peux payer une Ford moins cher, mais la citroën fait vivre mon environnement proche, et ça représente une plus value.

    Il n’y a pas de relent de protectionnisme ou je ne sais quoi là dedans. Dans un monde libéral, le consommateur a conscience de la Valeur des choses et choisira le bien qui en a le plus. Le prix et la qualité intrinsèque ne sont que des composantes parmi d’autres, la meilleure preuve est que le commerce équitable a eu le succès que l’on sait car ils ont en un sens éduqué le consommateur sur une composante dont ils n’avaient pas conscience.

    Le libéralisme échoit au producteur, mais aussi au consommateur.


    • ni-ni (---.---.216.46) 21 septembre 2006 20:27

      peut etre mais il ne faut pas oublier 1 détail .... fondamental, la vision d’adam smith est le libre echange ENTRE ACTEURS équivalents(sinon les échanges ne peuvent pas etre équitables)...d’ou les lois antitrust au USA et le démantelement d’ATT par exemple, ou le fait qu’a l’époque ou apple était au plus mal bill gates y investisse de l’argent (10% d’apple je crois) sans cela il se retrouvait en situation de monopole et se faisait démanteler :)) en europe par contre on faforise les « champions natiaunaux » qui fausse les rapports de force. le vrai probleme se situe donc (dans une optique libérale) dans le role de régulateur de l’état, par exemple par rapport aux pays dont le systeme de protection social est nul on devrait appliquer un droit de douane plus important afin d’éviter un dumping social au profit du travail des enfants et des quasi esclaves par exemple... j ’entend déja les tiers mondistes hurler au scandale, en effet notre productivité et qualité de production est telle qu’aucun produit du tiers mondes ne sera achetable dans ses conditions... en effet il couterais 2 x plus cher pour 2x moins de qualité ... ca fait beaucoup !! il nous reste la ppa (parité des pouvoir d’achat) cette théorie prone l’établissement de taux de change qui correspondent aun niveau de vie équivalent par exemple il faut 58 roupies indienne pour faire 1 euro, si la ppa était applique le taux serait peut etre exactement l’inverse... mais alors là bonjour le hola. vous auriez d’un coup les tiers mondistes qui ralerai (pour les mm raisons qu’un « protectionnisme »), les industriels (hausse du couts des matieres premieres) donc les conso (bein oui ca coute cher de consommer au juste prix) et mm les touristes (impossible d’aller passer 1 mois en inde en vivant royalement pour 400euro ). moralité : le monde est injuste et ca arrange tous le monde smiley


    • (---.---.113.155) 21 septembre 2006 21:18

      J’ai peine a voir la difference entre prive et public(elle existe evidemment mais ca me parait flou au niveau politique et ideologique)Le fait que des services ou des biens a forte valeur ajoute soient produits plutot que des rayons de roues de bicyclette y est sans doute pour quelque chose.


  • (---.---.107.128) 21 septembre 2006 20:59

    Le libéralisme a dès le départ le caractère d’une utopie, et d’une pétition de principe.

    Mais en plus les conditions théoriques supposés par ce modèle sensé être miraculeux sont complètement détruite par le néo-libéralisme actuel. Le marché réél (hé oui ! comme on parlait du « socialisme réél » si différent du socialimsme théorique !) n’a plus, et de moins en moins, les caractèristiques postulés par le fonctionnement du modèle.


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