Le sempiternel retour du débat sur l’euro cher
Le débat sur la valeur de la monnaie unique européenne ne semble pas prêt de s’arrêter. Déjà, avant la crise de 2008, Louis Gallois, alors patron d’EADS, la maison mère d’Airbus, s’en plaignait. Aujourd’hui, son successeur le fait également, de même que le patron du Medef.
La cherté de la monnaie unique européenne est clairement un problème fondamental qui explique en partie les difficultés de la plupart des pays de la zone euro. Mais elle n’est pas prête de cesser pour trois raisons. D’abord, la zone euro a un excédent commercial, du fait des excédents allemands, mais aussi du redressement commercial des pays de la péripétie, conséquence de l’étouffoir des politiques économiques déflationnistes et austéritaires suivies depuis 2010, qui ont cassé les importations et la croissance. Du coup, les forces naturelles du marché tendent déjà à pousser la monnaie unique européenne vers le haut, d’autant plus que les banques centrales japonaise et étasunienne ont mené des politiques monétaires beaucoup plus ambitieuses, qui ont poussé leur monnaie vers le bas.