lundi 19 novembre 2012 - par Patrice Lemitre

Les comparateurs de prix sont-ils fiables ?

Les outils de recherche sur Internet sont devenus si puissants qu’on pourrait envisager dès aujourd’hui que tous les prix de tous les produits proposés en France ou dans le monde puisse être comparés les uns aux autres. Vous allez me dire : « n’est-ce pas précisément ce que font les comparateurs de prix ? ». 

Ces outils extraordinaires sont capables en effet de trouver en quelques secondes, pour un produit donné, les offres les moins chères parmi des centaines ou des milliers d’autres. Il suffit de taper sa désignation dans un moteur de recherche comme Google[1] pour tomber sur un ou plusieurs comparateurs qui afficheront, chacun, plusieurs commerçants proposant ce produit. Il ne restera qu'à choisir celui qui offre les meilleures prestations. Des études récentes prétendent que d'ores et déjà plus de la moitié des achats sur Internet seraient effectués par l'entremise d'un comparateur de prix.

Mais sont-ils réellement fiables ? Ne soyons pas naïfs : comme tous les outils aux mains des commerçants, les comparateurs peuvent être aussi bien utilisés pour déformer l'information que pour la clarifier. C'est pourquoi, pour mieux tirer parti des comparateurs, il faut comprendre comment ils fonctionnent et quelles sont leurs limitations.

Comment fonctionnent les comparateurs ?

Les comparateurs sont des moteurs de recherche spécialisés. Lorsque vous effectuez une requête, ils explorent les pages des sites marchands, extraient les informations que vous recherchez et les mettent en forme pour que vous puissiez les consulter facilement.

Si les comparateurs prenaient en compte l'ensemble des offres disponibles, l'information serait à la fois fiable et exhaustive. Dans les faits ça ne fonctionne pas comme ça, parce que les comparateurs sont des entreprises dont les propriétaires attendent, à bon droit, un revenu. Le modèle économique le plus courant consiste à prélever une somme prévue à l'avance (quelques centimes) chaque fois qu'un internaute arrive sur le site marchand par l'entremise du comparateur. C'est le modèle dit "CPC" pour "coût par clic". Dans le modèle dit "CPA", pour "coût par achat", le comparateur touche une commission si l'internaute a conclu la vente.

Dans tous les cas, vous ne verrez donc apparaître que les offres des commerçants qui ont accepté la relation commerciale avec le comparateur. C’est une première limitation, mais elle est de taille car elle entraîne presque mécaniquement toutes les autres.

Manque de fiabilité des comparateurs

Les premières années, les informations fournis par les comparateurs étaient plutôt fiables. Mais les choses se sont rapidement détériorées. Comme personne ne sait vraiment ce qui se passe derrière l'écran, il était tentant, pour les gestionnaires des sites, de tripatouiller les résultats des requêtes, pour, par exemple, favoriser de gros annonceurs. De nombreuses techniques permettent une distorsion de gravité variable de l'information. Une des plus simples consiste à afficher les résultats par « popularité ». Beaucoup de comparateurs le font. En réalité, les résultats les plus « populaires » ne reflètent bien souvent qu'une relation privilégiée avec un annonceur. Mais il y a d’autres possibilités de distorsions, qui furent abondamment utilisées à un moment donné : erreur dans la mise en ligne des prix de certains commerçants ou affichage de produits indisponibles, avis d’internautes complètement bidonnés, maintient dans les résultats d’annonceurs ayant sans cesse des litiges avec les internautes, comparaisons d’offres ayant des contenus différents, etc.

Une enquête de la DGCCRF sur la fiabilité des comparateurs de prix, publié en 2007, a démontré clairement que l'information était désormais corrompue. Sur 12 comparateurs testés parmi les plus importants, 11 se livraient à des abus. Cette étude a conduit à l'élaboration d'une charte de bonnes pratiques qui, dans un second temps, est devenu un label délivré par l'état. A l'heure actuelle, 10 comparateurs sont labellisés : EasyVoyage, VoyagerMoinsCher.com, Alibabuy, Anyresa, BilletMoinsCher et Sprice, six moteurs de shopping spécialisés dans les offres touristiques. Kelkoo, LeGuide.com, Shopping.com et Achetezfacile, quatre comparateurs généralistes.

Chaque année, un audit doit re-confirmer la labellisation. Toutes distorsion n’a peut-être pas disparu, mais il est quand même probable que les comparateurs labellisés sont plus fiables que les dizaines d'autres qui ne le sont pas. 

Deux excellents comparateurs sont toutefois restés en dehors de ce processus : Twenga et Acheter-moins-cher.com. 

Twenga est un cas vraiment à part puisque, contrairement aux autres, son moteur de recherche indexe toutes les pages des commerçants trouvés sur le web, indépendamment de toute entrée en relation commerciale. Twenga revendique ainsi plus de 280 000 e-commerçants, catalogués dans 15 pays et totalisant plus de 328 millions de produits. Soit bien davantage que tout autre comparateur. Le site vit de la mise en avant de quelques milliers de partenaires commerciaux - et ce d'une façon très distincte des résultats de la requête.

Acheter-moins-cher est l'un des plus anciens acteurs dans le domaine de la comparaison de prix et sa réputation est excellente. Il était d'ailleurs le seul site non épinglé par la DGCCRF lors de son enquête. Il finance au moyen d'une formule privilégiant le modèle CPA. En conséquence de quoi les pages du site sont sobres et claires, ne laissant en vue que ce dont l'internaute à besoin pour faire son choix.

Ces deux acteurs ne sont pas du tout convaincus par le label qui est taillé sur mesure pour le modèle économique au CPC et n'est pas applicable au leur. Twenga et Acheter-moins-cher ne sont donc pas labellisés. Cela qui ne dois surtout pas vous inciter à les négliger.

En conclusion, les comparateurs restent de bons outils dont il faut apprendre à contourner les limitations. Voici quelques conseils :

  • Lors d’une recherche, utilisez plusieurs comparateurs ;
  • Si les résultats sont classés par « popularité », cas fréquent, changer le classement pour le critère « prix » ;
  • Sans renoncer aux autres comparateurs, privilégier Twenga et Acheter-moins-cher, les plus fiables actuellement.
  • Ne restez pas braqué sur le prix. Pour quelques euros de plus, un commerçant ne vous offrirait-il pas de bien meilleures prestations ? Comme par exemple une garantie de 2 ans au lieu d’une, des accessoires supplémentaires, l’absence de frais de port, des délais de livraison raccourcis…
  • Si le commerçant qui affiche la meilleure offre vous est inconnu, enquêtez un peu sur lui. Tapez « Litige nom du commerçant » dans un moteur de recherche, pour voir ce qu’il sort. Recherchez son site Internet, trouvez y ses coordonnées et son numéro de Siren et allez sur le site « société.com » pour en savoir un peu plus sur ses résultats financiers.

Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous invite à consulter les pages que j’ai consacrés aux comparateurs sur mon site « Comme Robinson dans la crise » :



[1] Ceci serait moins vrai aujourd’hui, Google étant accusé de dégrader des résultats des comparateurs de prix dans leur ensemble, pour favoriser le succès de son propre comparateur, Google shopping. 



22 réactions


  • Fécamp Services 19 novembre 2012 11:11

    J’approuve tes conseils. Il est utile d’utiliser des comparateurs de prix pour avoir une idée générale de combien peut coûter un objet. Mais les sites qui proposent des prix pas cher, il faut vraiment s’en méfier. Certains services après-vente sont vraiment mauvais, sans doute pour finir par décourager le client qui en a marre de perdre son temps et qui renonce au remboursement du produit qu’il a commandé et qui est défectueux. Personnellement, j’utilise souvent des comparateurs de prix, mais juste pour avoir une idée du prix moyen et avoir les liens vers les sites. Ensuite, mon choix se fait principalement avec les avis des internautes qui ont déja utilisé le site.


    • Croa Croa 19 novembre 2012 12:58

      Et à propos des « avis des internautes qui ont déja utilisé le site » je me demande s’il faut s’y fier aussi ! En effet ces avis sont lourdement modérés. Certains avis de consommateurs sont carrément publiés 24 h après soumission... Autant dire qu’ils subissent peut-être une censure sévère !

      L’auteur aurait-il un avis sur cet aspect là aussi ?


    • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 19 novembre 2012 13:12

      Je ne regarde jamais les avis. C’est bien trop facile de les truquer. En revanche, j’enquête sur les prestataires, si je ne les connais pas. Tu tapes « Litige commerçant » ou « probleme commerçant » et parfois tu es vraiment surpris de ce qui sort ! Avec les sites comme infogreffe ou société.com, tu peux aussi avoir une idée de la situation financière du commerçant....

      Tout ça est détaillé sur mon site « Comme Robinson », notamment sur la page http://robinson-dans-la-crise.franceserv.fr/acheter_et_vendre_sur_internet.html



    • Yoann Yoann 19 novembre 2012 23:05

      C’est vrai pour Twenga et acheter-moins-cher, et c’est marrant c’est les 2 qui ont été sanctionné par google, comme quoi l’honnêteté n’a pu l’air de plaire au moteur leader ...


    • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 20 novembre 2012 10:48

      Google est en situation de quasi-monopole sur les moteurs de recherche. Il fallait s’attendre à ce qu’il abuse de cette position. Je vais étudier cette question, pour un article futur...


  • wesson wesson 19 novembre 2012 11:23

    Bonjour l’auteur, 


    un peu à l’unisson de votre article, et étant également de la partie, je confirme que les comparateurs sont en fait un attrape nigaud. Ils touchent une commission sur chaque vente qu’ils ont suscité, et cette commission est l’objet d’un accord entre le vendeur et le comparateur. 

    En d’autre termes, le comparateur mettra toujours en avant plan les produits qui vont lui assurer la meilleure commission. Dans le domaine des logiciels, certains éditeurs vont même jusqu’à consentir au site comparateur jusqu’à 90% du prix de vente, juste pour drainer du trafic.

    Cela génère une économie de parasitisme, qui est un cancer sur Internet. 



    • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 19 novembre 2012 13:54

      Je ne serai pas entièrement d’accord pour dire que les comparateurs sont des attrape nigaud. Twenga et Achetez-moins-cher font beaucoup d’effort pour respecter de bonnes pratiques. Je pense d’ailleurs que ces comparateurs doivent être défendus. Quelques tests que j’ai effectué dernièrement me donnent à penser aussi que les comparateurs labellisés sont à peu près fiables. 

      Maintenant, la question de savoir s’il faut acheter sur Internet ou pas, c’est autre chose. Comme je le dis sur mon site, on fait un choix : des prix bas et peu ou pas de service ou des prix plus élevés et un peu plus de sécurité...
      De toute façon, les comparateurs, même si on ne les utilisent pas, sont bénéfiques aux consommateurs. Ils permettent de faire pression sur les prix des produits.

    • frederic L 19 novembre 2012 18:18

      Bonjour,
      « je confirme que les comparateurs sont en fait un attrape nigaud ... » Certains sont des attrape nigauds, d’autres non : je le sais car je suis dans ce metier depuis 13 ans. Vous ne pouvez pas juger de cette facon : c’est comme si vous disiez « toute la presse est vendue » c’est faux certains journaux sont plus credibles que d’autres . Pour les comparateurs de prix c’est pareil.

      « En d’autre termes, le comparateur mettra toujours en avant plan les produits qui vont lui assurer la meilleure commission » C’est vrais pour les sites qui ont signés la charte des comparateurs de la Fevad ... mais c’est faux pour nous puisque notre charte interne/code de déontologie nous l’interdit : « ...Le comparateur s’engage à toujours classer les réponses par le prix le moins cher frais de port compris et à ne pas induire l’utilisateur en erreur en développant des systèmes qui permettraient de classer les réponses selon des critères invisibles pour l’utilisateur (afin, par exemple, de privilégier une boutique) »". 

      bien cordialement
      frederic LAMBERT


  • Spip Spip 19 novembre 2012 12:19

    C’est effectivement une évidence : tous ces sites ne vivent pas de l’air du temps. La gratuité apparente du Net est un leurre. Les seuls indépendants font payer directement et clairement leurs services (ex : Que Choisir)


    Le plus dommageable, à mon avis, c’est les faux avis de clients. Avec un peu d’habitude, on finit quand même par détecter une tonalité commerciale sous le discours du pseudo consommateur enthousiaste, mais ce n’est pas évident. 


    Pour moi, il y a deux options d’achat :


    1) Le produit m’est connu, disponible rapidement, à un prix assez compétitif et il ne nécessite pas de SAV lourd. Là, je n’ai pas de scrupules vis à vis de certains commerces locaux qui, par le passé, m’ont fait sécher (pas disponibles, répugnance à commander, délais flous, etc.)


    2) Besoin prévisible de SAV et/ou spécialisation/compétence reconnue et là, pas d’achat à distance. Qui a déjà effectué le parcours du combattant consistant à renvoyer de l’électro-ménager en panne me comprendra (dialogue de sourds avec des boîtes vocales, des e-mails automatiques, des centres d’appel exotiques, les rendez-vous avec le transporteur, etc.).


    Le Net, c’est comme partout : il y a les sérieux et les autres...


  • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 19 novembre 2012 13:55

    Wesson, vous êtes partout !


    Vous me direz, moi aussi...

  • frederic L 19 novembre 2012 18:10

    Bonjour et merci pour cet article,

    Je dirige le site Acheter-moins-cher.com que vous mentionnez. je souhaite apporter quelques précisions sur un la "charte des comparateurs de prix " . Cette charte est une charte de la Fevad, organisme qui représente les marchands en ligne et défend leurs intérêts. A Acheter-moins-cher.com, nous estimons que la Fevad ne nous représente pas. Nous nous estimons plus proche de l’édition de presse que de la vente en ligne : alors que diriez vous si la Fevad faisait une « Charte de la presse en ligne » qui autoriserait la presse a camoufler de la publicité dans le corps éditorial ? C’est ce qui se passe dans notre secteur d’activité. Cette Charte n’est pas le fruit d’association de consommateurs et les sites comparateurs de prix  indépendants comme Acheter-moins-cher.com n’ont pas été consultés. En fait, les « vrais comparateurs de prix » n’ont pas été consultes : les sites signataires de la charte de la Fevad  ont intérêt a pouvoir présenter leurs résultats par défaut en mettant en avant les marchands qui ont payes le plus chers sans avoir a l’ expliquer et tout en voulant garder le nom « comparateur de prix ». Ils vont donc classer les résultats sous le terme « popularité » en espérant que leurs visiteurs cloqueront sur les premiers en passant que c’est le moins cher . C’est ce que la DGCCRF reprochait à 11 des 12 sites en 2007 ( le 12 ème c’est Acheter-moins-cher.com ! ) : grâce a La Charte ils peuvent le faire maintenant sans risque (articles I, 3 et II 10) .  La charte valide la manipulation des résultats et défend en fait les comparateurs manipulateurs et les boutiques ayant le plus de moyen, au détriment de la transparence, de la loyauté et du respect du consommateur.

    Voici un extrait d’une « vrai » charte que nous proposons sur http://www.acheter-moins-cher.com/&nbsp ; et que la charte de la Fevad ne peut pas inclure :

    --------------------------------------------
    Le comparateur s’engage à toujours classer les réponses par le prix le moins cher frais de port compris et à ne pas induire l’utilisateur en erreur en développant des systèmes qui permettraient de classer les réponses selon des critères invisibles pour l’utilisateur (afin, par exemple, de privilégier une boutique).
    ----------------------------------------------

    La Fevad devrait renommer sa charte « Charte des guides d’achat » pour ne pas faire du tort aux vrais comparateurs de prix car sur un comparateur de prix, les visiteurs s’attendent a ce que le classement se fasse par le prix. Si vous essayez de lire la Charte des comparateurs de prix de la Fevad, vous vous rendez compte qu’elle est très longue et parfois incompréhensible. Bref la Charte des comparateurs de prix de la Fevad n’est pas une référence à donner en exemple si on est du cote du consommateur !

    Frédéric LAMBERT Gérant d’Acheter-moins-cher.com


    • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 19 novembre 2012 18:38

      Merci de ces intéressantes précisions. En effet, j’avais bien perçu la problématique que vous soulevez. Et c’est pourquoi, j’ai bien précisé que si on utilise les comparateurs labellisés, mieux vaut ne pas se contenter du classement par popularité mais classer les produits par prix. 


  • Benji dallas 19 novembre 2012 19:05

    Bonjour

    Article très utile. Je n’avais jamais vraiment perçu qu’on pouvait se faire rouler avec un comparateur de prix. 
    Merci à l’auteur
    J’irai faire un tour sur ton site quand j’aurais 5 minutes

  • Benji dallas 19 novembre 2012 19:12

    M. Lambert

    Votre lien renvoie une erreur 404 : 
    « Désolé, la page que vous recherchez n’éxiste pas ! - erreur 404 »


  • stephane deubel stephane deubel 21 novembre 2012 12:01

    Bonjour à tous et merci à l’auteur pour cette mise en lumière partielle du métier de comparateur de prix.

    Dirigeant moi-même un comparateur de prix sur différents pays européens je souhaitais ajouter quelques précisions à ce post, qui renforce la position de mon confrère Frédéric Lambert.

    La charte FEVAD

    Ce dispositif a été en effet mis en place d’une part pour tenter de réguler l’activité et apporter de la transparence a l’utilisateur (objectif non atteint) mais également pour permettre aux sites « épinglés » de se déculpabiliser de leurs pratiques qui peuvent être qualifiées de trompeuses, publicitaires ou biaisées.

    En ce qui concerne notre site www.comparer.fr, nous avons volontairement et sciemment refusé de signer cette charte pour différentes raisons dont la principale est que les pratiques dictées sont, de notre point de vue, le strict minimum à respecter et nos standards de fiabilité et de transparence sont bien supérieures au cadre décrit.

    Les comparateurs Vs. Les listeurs

    Il faut discerner deux métiers distincts, celui de comparateur (agréger le maximum d’offres marchand en face d’un produit donné) et celui de listeur (comme Twenga le fait très bien : référencer un maximum d’offres marchands avec un effort d’agrégation moindre).

    Il est important de considérer l’ensemble des phases de la décision d’achat. On cherche tout d’abord un produit qui correspond à nos envies ou besoins sur une base de renseignement des spécifications et des avis des personnes l’ayant déjà acheté. Dans un deuxième temps, on cherche le meilleur endroit pour l’acheter. En 2009, la Fevad avait publié une étude qui démontrait que le prix rentrait à 62% dans la décision d’achat mais que bien d’autres critères sont à considérer (disponibilité, notation du marchand, moyens de paiement et facilitation de paiement disponibles chez le marchand, recommandation de proches, programme de fidélité…)

    Un bon comparateur est à mon sens, un site ou l’ensemble des étapes de la décision d’achat sont prises en compte et aide ainsi le futur client tout au long du processus.

    La manipulation des résultats

    Comme le site que gère Monsieur Lambert, www.comparer.fr classe les produits par popularité (nombre de fois cliqués) et les offres marchands en ordre de prix croissant incluant les frais de port afin d’éviter les désagréments et autres mauvaises surprises lorsque le client est redirigé vers le site marchand pour effectuer la transaction.

    Dans notre cas, notre modèle économique est au CPC (cout par clic). Tous les marchands référencés sur www.comparer.fr paient le même montant par clic. Ce montant varie en fonction des catégories.

    Bien sûr, il serait tentant et lucratif de chercher à augmenter ses revenus en acceptant les demandes de mise en avant des marchands. Mais cela mettrait en péril nos valeurs intrinsèques d’impartialité et de neutralité sur lesquels nous construisons notre marque et notre réputation. La gratuité d’Internet est une utopie, mais la pureté des modèles garantit selon nous, la survie à long terme des acteurs vertueux.

    L’exhaustivité des offres affichées

    Un point n’a pas été mentionné dans votre post : le comparateur de prix reste tributaire des informations délivrées par le marchand. Le marchand, qui travaille avec des marges réduites et connait des couts d’acquisition grandissant (merci Google) pilote très précisément la rentabilité de chacune de ses ventes et de chaque référence de son catalogue.

    Par exemple, Apple lance un nouveau produit. Il y a un engouement de consultation de ce nouveau produit mais une intention d’achat, les premiers jours, pas forcément optimale. Le comparateur va facturer le marchand pour des « leads » adressés dont la transformation en vente sera basse. Donc le marchand peut décider de retirer ce produit des informations qu’il nous envoie. C’est ainsi qu’il est difficile d’afficher des offres que le marchand ne souhaite pas voir affichées.

    De la même manière, si le marchand envoie des informations erronées, il est humainement impossible de les détecter parmi les millions d’offres reçues et mises à jour sur une base quotidienne.

    La solution est de conserver une communication ouverte avec ses utilisateurs qui, eux-mêmes, remontent l’information sur les erreurs d’affichage.

     

    J’espère que ces quelques précisions aideront les acheteurs en ligne à utiliser nos outils avec une plus grande clairvoyance.

    Je vous souhaite une excellente journée.

    Stephane Deubel – Directeur Général de www.comparer.fr


    • Sylvie Martel 21 novembre 2012 12:25

      Merci pour ce post, qui contient plein d’informations utiles et de précisions intéressantes. Avec votre permission, je vais l’intégrer à mon site « Comme Robinson dans la crise ».


      Merci également pour l’info sur Fia-Net. J’ai visité rapidement le site. Ca à l’air plutôt bien en effet....

  • stephane deubel stephane deubel 21 novembre 2012 12:16

    Petit complément :

    Pour vérifier le sérieux d’un e-commercant, le site de Fia-Net est tres bien fait. Il ne référence pas l’exhausitivité des marchands francais, mais plus d’un millier avec un volume d’avis qui permettent de se faire une bonne idée du professionnalisme des magasins en ligne.


  • stephane deubel stephane deubel 21 novembre 2012 12:31

    Sylvie,

    Avec plaisir, si vous le désirez, je me tiens disponible pour répondre a toutes vos questions pour étayer votre contenu.

    [email protected]


  • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 21 novembre 2012 13:45

    Pour info :


    Voici l’adresse de la charte d’Acheter-moins-cher.com :
    http://www.acheter-moins-cher.com/chartecomparateur.asp (qui est fausse dans le post de F Lambert)

    Et, pour ceux qui n’ont pas peur des textes un peu toxiques à avaler, la charte de la Fevad :

  • Cbx Cbx 24 novembre 2012 12:20

    Bonjour,

    Merci pour cet article qui lève le mode de fonctionnement de certains comparateurs.

    J’ai pour ma part décidé depuis peu de lancer mon propre comparateur de prix spécialisé dans la location de véhicules utilitaires : www.comparer-louer.fr. C’est en réalité plus un méta-moteur qu’un comparateur puisqu’il effectue des requêtes en temps réel auprès des loueurs pour vérifier la disponibilité des véhicules. La disponibilité des véhicules évoluant très rapidement, c’est un service qui selon moi est aussi utile pour l’utilisateur que la comparaison des prix. Nous essayons également de mettre en avant certains critères qui n’ont pas forcément d’impact sur le prix de base mais peuvent rapidement gonfler la note en cas d’imprévu : prix du kilomètre supplémentaire, prix de la franchise, etc... Le classement par prix peut donc être plus fiable que le classement par popularité, mais un bon comparateur vous donnera également des infos supplémentaires pour connaitre le prix final d’achat (je pense notamment aux frais de ports) et pour départager les ex-æquo.

    Concernant la distorsion des offres, c’est vrai que cela peut paraitre tentant car la rémunération varie entre les différents loueurs. Cela dit c’est relativement dangereux point de vue crédibilité. J’ai déjà eu le cas d’un bug où un les prix d’un loueur étaient sous estimés : dans les 3 jours j’avais un mail d’un utilisateur. La fiabilité des prix affichés est donc primordiale.

    En tout cas selon vos critère mon comparateur est dans les clous smiley ! Pas de distorsions et un classement simple par prix.


    • Patrice Lemitre Patrice Lemitre 24 novembre 2012 13:32

      Je viens de consulter ce comparateur. Joli travail. Il est très agréable à utiliser. Merci de cette information. Je vais en parler sur mon site « Comme Robinson dans la crise »...


  • charles 21 juillet 2013 07:39

    Bonjour,



    L’intérêt de nos sites est de faire économiser jusqu’à 70% sur l’achat des jeux vidéo

    Je tiens a réagir sur l’article écrit.

    Je pense qu’affiché toute les offres de tout les sites n’est pas une bonne idée.

    D’après mon expertise tout les sites de Ecommerce ne sont pas des sites sérieux, ou sur lesquels j’ai envie d’envoyer mes utilisateurs.

    C’est pour cette raison que malgré l’intérêt financier tout les sites qui souhaite apparaître sur nos comparateurs n’y paraissent pas. 

    Nous préférons préservez l’expérience de nos utilisateurs afin de leur offrir le meilleur service, sécurisé,et vérifier par nos soins.

    Et cela malgré le fait que nous pourrions gagner plus en acceptant n’importe qui.

    Ainsi les potentiels acheteurs qui utilise nos sites pour économiser de l’argent en achetant ses jeux vidéo peuvent le faire sereinement.



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