jeudi 31 mai 2012 - par TDK1

Les « Eurobonds », véritable erreur ou choix stratégique ?

Devant l'insistance de notre Président à vouloir imposer les "Eurobonds" à ses partenaires, la question nous viens naturellement à l'esprit : 

Notre nouveau Président l'affirme : « Hors Eurobonds, point de salut. ». Sa position est elle le résultat de sa méconnaissance de l'économie et de ses rouages ou un choix délibéré ? En tous cas, pour l'instant, le seul résultat concret, c'est la cassure à laquelle nous espérions ne pas assister un jour ; le couple franco allemand fait désormais chambre à part. « Nein », il n'y aura pas d'Eurobonds. La première rencontre entre les deux chefs des deux plus grands pays d'Europe fut très explicite, Dame Merkel ne veut plus de fuite en avant vers toujours plus de dette. François Hollande n'en démord pas, endetter le niveau fédéral peut permettre de gagner du temps, espérant que surgisse, telle un deus ex machina, la relance tant attendue.

Mais pourquoi un tel clivage ? Pourquoi une telle différence d'appréciation sur le sujet des Eurobonds ?

 Si, dans un autre article, nous avons déjà eu, il y a quelques mois (Quand François Hollande réinvente les CDS- le 20 juillet 2011), l'occasion d'analyser l'aberration des Eurobonds sur un plan technique, je vous propose de nous concentrer aujourd'hui sur leur aspect politico économique. Le terme Eurobonds peut recouvrir deux réalités.

Une mutualisation de la dette nationale, ce qui revient à dire que les pays riches, ceux qui sont les plus vertueux, assumeront le risque de la dette émise pour aider les pays les moins vertueux qui auront besoin d'emprunter pour finir leurs fins de mois. Les journalistes vous disent qu'alors, les pays les plus en danger pourront se présenter sur le marché et bénéficier des taux accordés aux pays les mieux cotés. Mais qui remboursera ? Si les Français, à une époque ont relativement peu apprécié de « travailler pour le Roi de Prusse », je peux vous garantir que les Prussiens n'accepteront jamais de travailler pour les Grecs ou les Espagnols, qui, tout heureux de retrouver du crédit à un prix abordable s'empresseront d'en abuser. A chacun sa dette.

L'autre interprétation, celle qu'en fait François Hollande, consiste à créer de nouvelles obligations ne se substituant pas à celles existantes mais au contraire s'ajoutant, créant ainsi une « dette fédérale » qui pourrait venir soulager les instances européennes et leur permettre d'avoir une réelle politique interventionniste. Tout d'abord, simple réflexion de bon sens, il ne s'agit là que d'ajouter de la dette à la dette et il faudra bien LES rembourser un jour. N'oublions pas que dans cette perspective, les États restent détenteurs de leur dette, que les collectivités locales restent détentrices de leur dette, que les institutions publiques (retraites, sécurités sociales etc) restent détentrices de leur dette et que nous ajoutons une nouvelle couche de dettes au mille feuilles. C'est tout sauf sain. Ça sent le politique à court terme ("après moi le déluge"). Qu'est ce qui fait la capacité à rembourser une dette publique ? La capacité pour une institution à lever un impôt suffisant pour assurer les charges de fonctionnement plus les annuités d'emprunts en cours. Cette capacité à lever l'impôt (lire aussi "Le déficit budgétaire de la France s'élève à 33%" - 13 février 2012) est directement dépendante de la plus value réalisée par l'activité économique de l'ensemble du pays. Nous appelons cette activité « PIB ». Or, ce que nos politiques semblent ne pas avoir remarqué, c'est qu'il n'y a qu'un PIB. Quand on évalue l'endettement d'une commune par rapport à son PIB, c'est logique, mais lorsque l'on évalue celui de la communauté de communes par rapport au PIB de la communauté, il faut penser que celui ci a déjà servi à rembourser la première tranche du mille feuilles, de même le PIB de la Région n'est que l'addition des PIB des communautés de communes, que le PIB de l’État n'est que l'addition de ceux des régions et que le PIB européen.... l'addition des PIB nationaux. Lorsque des journalistes ou des politiques vous disent que l'Europe n'est pas endettée alors qu'elle est la première économie du monde, ils vous mentent. Certes, l'Europe est la première économie du monde, mais son PIB finance déjà difficilement l'endettement des couches inférieures du gâteau, il n'est pas besoin d'être docteur en sciences éco pour comprendre que tirer dessus les ressources nécessaires au remboursement d'une couche supplémentaire de dette est peu compatible avec l'objectif de relance. Qui a déjà vu un cheval courir plus vite parce qu'on alourdissait sa charge ? Cela n'aurait pour conséquence que d'aggraver l'explosion lorsqu'elle se produira, même si on peut espérer, avec cette couche supplémentaire de dettes, retarder le moment fatal.En tout état de cause, les « eurobonds » sont de la dette. Or, ce que notre Président ne semble pas avoir compris, c'est que la dette ne réduit pas les déficits publics, la dette ne rend pas les entreprises plus performantes, la dette ne rassure pas, la dette n'enrichit pas, bref, la dette, qu'elle soit fédérale ou nationale ou communale ne crée pas de croissance. Cela, Angela Merkel l'a très bien compris. C'est pour cela que la rupture semble affirmée.

Mais, allez vous me dire, si les positions sont aussi tranchées, que risque-t-il de se passer maintenant ?

Quelques journalistes et politiques "politiquement corrects", de moins en moins nombreux, continuent de réciter leur mantra "Europe fédérale, Europe fédérale, Europe fédérale". Ceux là, qu'ils soient de gauche ou de droite soutiennent Hollande car, se disent ils, la création d'une dette fédérale va de paire avec une organisation politique fédérale. Le problème, me semble-t-il, c'est qu'une organisation fédérale, cela veut dire que la « règle d'or » s'impose, que le budget de chaque État européen devra répondre à des normes fédérales et recevoir une approbation fédérale, que la Sécurité sociale devient fédérale, et il y a peu de chances qu'elle s'aligne sur les prestations françaises, que les régimes de retraites s'uniformiseront, et certainement pas à 60 ans, que la législation du travail s'uniformisera, et certainement pas sur 35h, que l'armée deviendra fédérale, et qu'il ne sera plus possible de décider unilatéralement de retirer ses soldats d'un champ de bataille, que la représentation populaire changera, qu'il ne sera plus question d'avoir quatre fois plus d'élus que les USA avec quatre fois moins de population, que les régimes fiscaux s'uniformiseront, au détriment des pays les moins fiscalisés... Tout cela sans être même sûrs que la croissance soit au rendez-vous. Je ne vois sincèrement pas un peuple d'Europe prêt à accepter cela aujourd'hui.

Alors, si le mythe des "Eurobonds" ne nous conduit pas vers l'Europe fédérale, où nous emmène t-il ? Qu'a donc François Hollande derrière la tête lorsqu'il insiste de cette manière, sachant pertinemment que son interlocutrice ne cédera pas ?

En fait, tout laisse à penser que, d'ici la fin de l'année, actant de la volonté de la Grèce ou de quelque autre partenaire de quitter la zone euro, ou d'un "grand pays" de ne pas voter la "règle d'or", Angela Merkel et, derrière elle toute l'Allemagne, ne décide de s'écarter de l'actuelle organisation de la monnaie unique et de se recentrer sur une zone "Euro Nord" (pour ne surtout pas utiliser le terme d'"Euro Mark") réunissant les actuels pays "vertueux", ceux qui ont assaini leurs finances ou sont en passe de le faire, (Allemagne, Hollande, Finlande, Luxembourg, Autriche) auxquels quelques autres pays du Nord (Norvège, Danemark, Suède) pourraient s'associer à court terme, rejoints par quelques uns d'Europe centrale, tels que la Slovénie, la République Tchèque, la Lettonie, la Lituanie. Les pangermanistes du XIXième siècle en ont rêvé, Mitterrand passait pour un vieux ringard de le craindre, Merkel est en passe de réussir la grôsse Europe autour de Berlin.

Dès lors, en défendant son projet envers et contre tous, François Hollande, comme nous le craignions et comme nous l'annoncions pendant la campagne électorale, provoque la cassure de l'axe Berlin-Paris et choisit son camp, celui des pauvres. Il ne restera dans cette Europe dite "du Sud", que les pays les plus endettés, les plus en difficultés. La France jouera alors le rôle pilote de leader sur cette zone "Euro Sud" à laquelle, n'en doutons pas, nos socialistes, (souvenez vous de Martine Aubry le soir du 6 mai place de la Bastille, "je pense au Maghreb, je pense à l'Afrique..."), relançant le projet sarkosiste que Merkel avait réussi à faire échouer d'Union de la Méditerranée, ajouteront l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Turquie. Tout cela vous sera présenté comme faisant de la France la "puissance leader" du bassin méditerranéen. Nous ne serons tout juste que "borgnes au Royaume des aveugles", rien de plus. Souhaitons qu'alors ce fameux projet d'Eurobonds soit abandonné car sans l'Allemagne, ce sont les seules frêles épaules de la France qui supporteront la dette ainsi contractée...

Ainsi donc la position de François Hollande n'est elle peut être pas uniquement due à sa méconnaissance de l'économie et de ses rouages. Elle peut être aussi l'élément tactique d'une décision hautement stratégique : Préférer jouer les premiers rôles en deuxième division que le milieu de tableau en première... Et dire qu'il y a un siècle, la France était la première puissance mondiale.... Sic transit gloria mundi.

Article paru sur

Maviemonargent.info



19 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 31 mai 2012 08:31

    il faut non seulement mutualiser nos dettes, mais exproprier toutes les banques privé et n’avoir que la seule BCE comme banque qui drainerait la totalité des revenus et de l’epargne des europeens :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/05/16/l%E2%80%99europe-doit-mutualiser-nos-dettes/


    • yoananda 31 mai 2012 09:58

      Oué, vive l’EURSS.


    • Robert GIL ROBERT GIL 31 mai 2012 10:15

      s’il y a un modele a ne pas suivre c’est bien celui de l’URSS, qui d’ailleurs n’a jamais été communiste quoi quand dise la propagande :

      http://2ccr.unblog.fr/2012/05/25/en-urss-le-communisme-nexistait-pas/


    • Le Yeti Le Yeti 31 mai 2012 10:23

      1) Exploser les 123 de Lisbonne qui est un « Donnes moi ta montre je te donnerai l’heure » financier.
      2) En rester gentiment là avec les banques (on ne va tout de même pas leur couper la tête ...) à propos des emprunts indexés scélérats fait aux banques privées.
      3) Séparer les banques de dépôts (prêts) des banques d’investissement (bourse) et les laisser face à leurs responsabilités. (Un entrepreneur qui fait bien son travail gagne du fric, normal... S’il se loupe, il bouffe la grenouille, normal aussi. Une banque gagne, elle empoche les bénéfices, elle se loupe, se sont les états -donc nous !- qui raquent. Pile je gagne, face tu perds.)
      4) Taxer l’activité financière comme le sont tous les autres business !

      Et on y verra déjà plus clair.
      Mais je doute que la Goldman-Sachs dont les sbires sont désormais aux postes clefs, l’entende de cette oreille ...


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 31 mai 2012 08:49

    S’il advenait qu’Angela Merkel, ou un autre dirigeant allemand, cède aux sirènes des tenants de la mutualisation des dettes des pays de la Zone Euro sans que ceux-ci s’astreignent à une immédiate et authentique rigueur de gestion budgétaire et avec la seule Allemagne comme garantie de leur dette, ce serait, à plus ou moins court terme, un bien mauvais coup porté à la construction européenne.

    Que l’avenir de la construction européenne passe par un accroissement des délégations de souveraineté de la part des états-nations ne me cause aucun état d’âme en tant qu’hispano-français capable de vivre dans n’importe quel pays de l’Union Européenne.

    L’Histoire de la constitution des pays européens n’est qu’une longue litanie de conflits inter-provinciaux jusqu’à parvenir à l’émergence d’états-nations qui se firent la guerre entre eux. Il n’y a aucune fierté à tirer de cette Histoire.

    Des conquérants ont tenté de créer l’Europe par le même modus operandi guerrier. Ce fut toujours un cuisant échec.

    Allons-nous laisser perdre l’occasion de générer pacifiquement l’Europe à cause de petits égoïsmes d’états-nations et d’une étroitesse d’esprit certaine ? ? ?...


  • Cigogne67 31 mai 2012 08:52

    faut arrêter avec cette europe. Il n’y a jamais eu autant de concurrence déloyale entre les européens depuis sa création.

    que chacun retrouve son indépendance et avance selon les moyens qu’il se donne

     


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 31 mai 2012 08:54

    À propos d’endettement... Quel est l’antonyme de « DETTE » ?

    En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
    Il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu :
    ÉPARGNE ! ! !
    Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

    Refondation du Capitalisme & Dividende Universel

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage.



  • Le Yeti Le Yeti 31 mai 2012 09:57

    Au final, c’est le marché qui jugera les Eurobonds !

    Car c’est bien beau de les émettre mais encore faut-il que ceux-ci soient achetés. Or le marché international n’a plus confiance en eux et le dernier client de Eurobonds, la Chine, ne veut plus de cet emprunt Russe moderne. (Ach ! Grôsseu scheisse !)


  • yoananda 31 mai 2012 09:57

    On sort a peine de 10 ans d’Eurobonds, et vous voulez remettre le couvert ???
    Avec tous les dégâts que ça a fait ???


    • Le Yeti Le Yeti 31 mai 2012 14:39

      Sans doute que pour les financiers et politiciens, « se prendre le mur à la vitesse de la lumière » n’est qu’une forme comme une autre d’investir dans la pierre (tombale ?). ;o)
      Ceci dit, l’immobilier en ce moment ...


  • Le Yeti Le Yeti 31 mai 2012 10:42

    « François Hollande [...] choisit son camp, celui des pauvres. »

    1) Je demande à voir. C’est quand on voit les roubignolles qu’on sait que c’est un mâle ...
    2) C’est ce que nos institutions lui demandent : le bien du plus grands nombre ! Il y a beaucoup plus de fauchés en France que de riches ou de gens aisés. Qui plus est, ces premiers souffrent beaucoup plus. On ne va quand-même pas mettre en place un ISP !!? (Impôt Sur la Pauvreté)

    Salaire médian en France : 1653€
    Seuil de pauvreté à 50% (du salaire médian) en France : 795€ (2009)
    Comptez donc parmi les gens que vous connaissez ou croisez régulièrement !
    Merci Rotschild et Goldman-Sachs et le 123 de Lisbonne (feu la 73-7).

    L’INSEE est ton amie ...

    (Ch’uis en forme moi aujourd’hui ...)


  • TDK1 TDK1 31 mai 2012 10:55

    Une video de Nicolas Doze. Lui semble plutôt pencher pour une incompétence de Hollande... Bien qu’il termine en évoquant à demi mot ma propre hypothèse, bref, il se pose les mêmes questions....



  • Bulgroz 31 mai 2012 11:41

    Il raconte qu’il s’est préparé à être président depuis 2 ans, mais il attend le rapport de la cour des comptes pour savoir où on en est !!!!

    En attendant, il va signer un décret sur l’âge de la retraite.

    Un décret à 1 milliard d’euros en première année, 5 miliards sur 5 ans !!!

    sans même avoir combien de personnes seront concernées (Moscovici).

    Il augmente (par décret), l’allocation de rentrée scolaire : bonjour les importations d’asie de smartphones et autres merdes en plastique en Septembre !!!!

    Holande n’est pas préparé, il n’ a pas encore compris la situation du pays.

    Les avertissements de l’Europe et de la cour des comptes devraient lui suffire.

    Mais non, notre président super préparé attend le rapport de la cour des comptes pour fin Juin !!!


  • NeverMore 31 mai 2012 14:12

    Ne vous inquiétez pas notre premier secrétaire de la république (celui qui se fait appeler président) ne veut pas imposer les Eurobonds, il REVE de les imposer.

    Et donnez lui un manette de jeu, il va aussitôt rêver qu’il conduit un drône au dessus de Damas.

    Et moi qui croyais qu’on avait touché le fond, je me suis hélas réveillé ...


  • FritzTheCat FritzTheCat 31 mai 2012 21:12

    @Auteur,

    Excellente analyse.


  • BA 31 mai 2012 21:41
    Jeudi 31 mai 2012 :

    Espagne : les investisseurs ont sorti 97 milliards d’euros au premier trimestre, un record historique.

    Le volume des capitaux retirés d’Espagne par les investisseurs pour les placer à l’étranger a atteint un niveau record au premier trimestre, à 97 milliards d’euros, selon les chiffres publiés jeudi par la Banque d’Espagne qui reflètent l’inquiétude que suscite cette économie.

    Ce chiffre marque un record depuis le début de la série statistique, lancée en 1990, et signifie qu’investisseurs espagnols et étrangers ont préféré se tourner vers l’extérieur pour placer leurs fonds.

    En comparaison, au premier trimestre 2011, l’Espagne avait enregistré un solde positif de 20,89 milliards d’euros de sa balance financière, qui n’inclut pas les placements de la Banque d’Espagne.

    Sur le seul mois de mars 2012, la sortie des capitaux s’est accentuée, l’Espagne enregistrant là aussi un record avec une fuite nette vers l’étranger de 66,2 milliards d’euros, contre un solde positif de 5,38 milliards en mars 2011.

    Au premier trimestre, ce sont avant tout les opérations interbancaires qui plombent la balance financière.

    Ainsi, les investisseurs aussi bien étrangers qu’espagnols ont retiré 75,76 milliards d’euros, notamment en prêts et dépôts, pour les investir à l’étranger.

    Les investisseurs ont également retiré 34,38 milliards d’euros placés dans les portefeuilles, d’actions et de titres de dette du pays, pour les transférer à l’étranger.

    La Bourse de Madrid a ainsi perdu près de 29% depuis le début de l’année, et le volume de dette publique détenue par des investisseurs étrangers n’atteignait plus que 37% en avril 2012, contre 53,7% il y a un an.

    (Dépêche AFP)

Réagir