mardi 25 novembre 2008 - par Sébastien Ticavet

Libre-échange : l’entêtement

A mesure que le monde s’enfonce dans la crise économique et financière, ses dirigeants semblent de plus en plus arc-boutés sur des certitudes d’un autre temps.

La question de la régulation des échanges mondiaux traduit parfaitement ce paradoxe.

En effet, alors que le libre-échange généralisé qui s’est imposé ces dernières décennies est en grande partie à l’origine de la crise, on nous répète à l’envi qu’il demeure un horizon indépassable, et que le protectionnisme, ce vilain mot, doit être férocement combattu...

Cette petite musique a déjà résonné lors de la réunion du G20 (il est "vital" de rejeter le protectionnisme pouvait-on lire dans le communiqué final).

Elle fut de nouveau jouée ce week-end à l’occasion de la réunion de l’APEC, qui rassemblait les pays de l’espace Asie-Pacifique, dont les Etats-Unis.

Depuis Istanbul enfin, 47 dirigeants de multinationales regroupés au sein de la Table ronde européenne, ont exhorté les Etats à repousser le protectionnisme le 17 novembre : "Nous soutenons fermement l’objectif du G20 consistant à lutter contre le protectionnisme, ont-ils précisé, et nous alertons chacun contre les dangers d’une régulation excessive, qui entraverait toute perspective de croissance économique."

Le rejet des solutions protectionnistes, et l’entêtement libre-échangiste qui en découle, est on le voit impulsé par les firmes mondialisées bien conscientes de leurs intérêts.

Et pourtant, les efforts de nos dirigeants devraient au contraire se focaliser sur la lutte contre le libre-échange généralisé en faveur d’un protectionnisme de bon sens, comme l’appellent de leurs voeux nombre d’économistes, parmi lesquels le Prix Nobel d’économie Paul Krugman.

Le libre-échange généralisé est en effet nocif à 3 niveaux :

* au niveau économique, en instaurant la concurrence totale entre des zones de développement très inégales.

Ouvrez à fond les vannes du commerce entre l’Europe et la Chine, et vous obtiendrez la destruction du tissu industriel européen, la baisse des salaires et les délocalisations. Sans parler des risques sanitaires inhérents à l’importation de produits à très bas prix fabriqués sans contrôle. Nous y sommes aujourd’hui ;

* au niveau financier, en laissant les marchés et les spéculateurs libres de jouer avec l’argent des petits actionnaires, des épargnants et des retraités.

Qu’une crise se déclenche à un bout de la planète, et c’est toute l’humanité qui trinque, les protections ayant été supprimées ;

* au niveau humain enfin. Le libre-échange généralisé se traduit aussi par la mise en concurrence des travailleurs du monde entier.

Lorsqu’un secteur d’activité peine à attirer des nationaux en raison de la faiblesse des salaires qu’il propose, le grand patronat préfère importer de la main d’oeuvre bon marché et docile, légale ou illégale, plutôt que d’augmenter les rémunérations. Cela explique pourquoi l’immigration est depuis quarante ans réclamée par le patronat, qui sait pouvoir compter sur la naïveté d’une certaine gauche un peu bébète pour défendre, la main sur le coeur et la larme à l’oeil...exactement la même idée.

Pour ces différentes raisons, le recours au protectionnisme s’impose.
Un protectionnisme raisonné bien sûr, à l’échelle nationale et européenne dans le cas de la France.

Si certains confondent malicieusement protectionnisme et autarcie, rappelons qu’il n’est rien d’autre que la défense intelligente de ses intérêts, le retour à la raison et au bon sens contre le dogmatisme ultralibéral.

Les dindons de la farce dans cette histoire sont d’ailleurs une nouvelle fois les Européens.

Que Bush ou Obama pourfendent le protectionnisme, et les "élites" européennes embrayent immédiatement, n’ayant pas encore compris que les Etats-Unis ne se privent pas de recourir au protectionnisme quand cela les arrange...

Toute la construction de l’Europe de Bruxelles d’ailleurs repose sur cette dramatique naïveté.

C’est en Europe que les règles favorables au libre-échange définies dans les universités américaines sont reprises et appliquées avec un zèle sans égal ailleurs... Les Traités européens, les directives et règlements regorgent de concepts américains ultralibéraux qui s’imposent aux Etats, et que l’administration américaine n’oserait pas un instant s’appliquer à elle-même. Ne citons que la concurrence "libre et non faussée" ou l’interdiction des aides d’Etat (article 87 du Traité CE).

On attendrait du président français qu’il défende ces quelques vérités, qui trancheraient avec le discours ambiant du "je fonce, droit devant".

Malheureusement, Nicolas Sarkozy roule avec les autres. Il n’a émis aucune réserve sur les décisions du G20, tout en essayant dans le même temps de nous faire croire qu’il révolutionne le monde, pour nous enfumer encore un peu plus.

http://www.levraidebat.com



152 réactions


  • marc berger marc berger 25 novembre 2008 10:51

    Très bon article !

    Comme je l’ai dit dans un autre post, et j’aimerai bien qu’on en discute, en ces jours où toutes nos têtes pensantes dirigeantes (malades) nous serinent avec le libre échange etc... je trouve assez marrant qu’aucun d’eux n’osent envisager une réglementation mondiale sur les salaires et le travail (condition, droit de greve, nombres d’heures etc...), il suffirait d’imposer un salaire minimum et l’interdiction du travail des enfants pour eviter beaucoup de problème (délocalisation, injustices sociales etc....)

    qu’en pensez vous ?


    • LaEr LaEr 25 novembre 2008 11:13

      Le problème d’une réglementation, c’est que ne l’appliquent que ceux qui ont décidé de l’appliquer...
      Même si cela fait mal, surtout au plus pauvre, et dans un premier temps seulement, je pense qu’un protectionnisme sur base de taxe à l’importation est la solution viable, car elle s’étend sur quelque chose que l’on peut controler : nos importations...
      De plus, elle peuvent être justifiés par l’écologie, taxe en fonction du niveau de salaire des ouvriers.

      Je sais que certains se hérisseront de voir "encore une taxe", mais ma maigre expérience m’a déjà convaincu d’une chose : si vous voulez changer les habitudes malsaines des consommateurs, attaquez -vous au portefeuille...



    • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2008 11:14

      Lire à ce sujet ce que dit Pascal Lamy dans l’article cité dans mon autre post :

      "Là où, par exemple, on constate aux Etats unis que si l’opinion d’il y a 10 ou 15 ans était majoritairement favorable à l’ouverture commerciale, et aujourd’hui ils manifestent majoritairement des craintes, c’est parce que aux Etats Unis les perdants sont mal protégés. … je crois profondément que, plus d’ouverture signifie plus de protection et que cette protection elle est de nature sociale. Ce sont des questions de retraite, d’éducation, de pouvoir payer l’éducation des ses enfants, ce sont des questions de logement, ce sont des questions de formation, de fonctionnement de marché du travail,

      "Dans le monde d’aujourd’hui, si vous regardez les sondages d’opinion, les pays les plus favorables à l’ouverture des échanges sont ceux qui ont des systèmes de protection sociale sophistiqués. Les pays qui craignent le plus l’ouverture des échanges sont ceux qui ont des systèmes de protection sociale intermittents, pointillés ou très très peu développés. ""

      Pascal Lamy peut dire en la matière tout et son contraire, étant donné que dans chaque pays il y a des perdants et des gagnants. Mais la rigueur intellectuelle est un vice chez les idéologues, c’est bien connu.

      Pascal Lamy encore : "Et je ne crois pas que dans le monde d’aujourd’hui on puisse être l’avocat des bienfaits de l’ouverture de la globalisation sans reconnaître qu’il y a toute une partie de l’humanité, elle n’est pas majoritaire, mais ça ne suffit pas à régler la question, pour qui ceci comportes des problème supplémentaire. Alors ceci sort du cadre de l’OMC parce que le système international est organisé en compartiments, chacun des membres du système international voit le commerce à l’OMC , la santé à l’OMS, le travail à l’OIT, et les télécommunications à l’intérieur de l’UIT, il n’y a pas de gouvernement mondial, il n’y a pas de fonction d’utilité globale, … il n’empêche que ceci, la cohérence entre ce qu’on veut faire en matière d’ouverture et ce qu’on veut faire en matière de protection est quelque chose qui doit être géré au niveau national et d’un certain point de vue au niveau international. "

       

      Autrement dit, et c’est très clair : laissons les protections sociales se déliter pendant les crises jusqu’à ce qu’on demande à l’OMC de s’en occuper.


    • Dudule 25 novembre 2008 15:48

      Oui, il faudra du temps pour aligner nos salaires et nos conditions de travail sur ceux de la Chine, et là, ce sera le paradi sur terre.

      " Je vous invite quoi qu’il en soit à voyager un peu pour vous rendre compte que la planète n’est pas toute entière organisée comme la France, avec des points retraite, des RTT et autres tickets modérateurs, sécurité sociale, etc."

      Vous prenez les gens pour de complets idiots ? Pensez-vous vraiment qu’il y a une seule personne en France qui ne soit pas au courant ?

      Expliquez moi comment il se fait que pour en arriver à la situation actuelle, il ait fallu déréglementer, et donc que les barrières au libre-échange (le protectionnisme) éxistaient il y a encore peu de temps un peu partout, et donc pourquoi aujourd’hui, se serait impossible ? Pour moi, la seule chose qui empêche cette possibilité, c’est la volonté politique.

      Ne me parlez pas du soit-disant égoïsme de solutions protectionnistes. Parce que considérer les délocalisations comme un mal nécessaire lorsque l’on est pas ou peu concerné, ce n’est pas de l’égoïsme ? Ou bien, à l’opposer, considérer que les salaires bas et les conditions de travail déplorables constituent le seul avantage comparatif des pays miséreux et que c’est très bien comme ça, c’est de l’altruisme purement désintéressé ?

      Le libre échange maintient les pays à bas coût de main d’oeuvre dans des trappes à pauvreté, tout en détruisant les emplois et la protection sociale dans nos pays dits développés (ce qui constitue en fait le vrai but de la manoeuvre.) Ne me dites pas que c’est simpliste, c’est une analyse qui commence à être faite par des gens très sérieux.

      Un protectionnisme intelligent, avec des taxes basées sur les droits syndicaux des pays exportateurs, par exemple, est une mesure de bon sens, assez facile à mettre en oeuvre. Il aurait pour effet de forcer les pays à bas coût à augmenter leur demande intérieur (donc leurs salaires), permettrai de limiter l’exode rural mondial dü à la destruction des agricultures du tiers-monde, et protégerai le tissu industriel des pays développé.

      Mais ce serait d’un égoïsme forcené ! Vous n’y pensez pas ! Tandis que la situation actuelle basée sur le libre échange est tellement altruiste, tellement soucieuse du bien commun, limite tellement les inégalités... les libéraux sont tellement soucieux du bien commun, comme chacun sait.


    • karg se 25 novembre 2008 17:59

      Pourtant la tendance en Chine c’est l’augmentation rapide des salaires, pas vraiment une stagnation. Je vois pas pourquoi les pays du Nord se seraient enrichi et vu les salaires augmenter, et que les pays du Sud s’enrichiraient sans que les revenus augmentent. C’est du délire.


    • manusan 25 novembre 2008 18:37

      pour info, depuis un an ça délocalise sec en Chine. Actuellement au US, je suis passé aux outlets (magasin usine) et bien la majorité des chaussures étaient fabriquées au ... Vietnam, pareil pour les fringues Levis fabriquées ... en Inde.

      On a longtemps accusé la Chine de copier sans rien inventer, il semble que le reste des pays du Sud sont en train de copier la Chine, c’est à dire rentabiliser leur misére, et c’est pas ce qui manque.

      Un tel système fonctionne jusqu’à 2500-3000 $/hab, ensuite, ça redélocalise vers les pays plus pauvre. A la différence des années du développements du Japon puis des 4 dragons (Corée, taiwan, Hong kong, Singapour) aujourd’hui les sociétés n’ont pas le temps de changer, développer l’éducation, la recherche, créer leur propre marché ect ... (Renault parlait de faire fabriquer une voiture en Inde, la "nano" pour le marché indien et chinois, projet en stand by avec la crise actuelle). Le mouvement va trop vite ce qui provoquera crise sociale et immigration (maintenant qu’on peut s’acheter un TV).


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2008 22:13

       A LAer : La seule bonne règlementation, c’est de fermer les frontières entre espaces économique de niveaux de développement différents. On peut accepter une fourchette, mais seulement si tous les participants sont d’accord et que l’entreprise est un geste consenti de péréquation, pour créer une entité plus vaste dont tous prévoient tirer profit même si certains en profitent plus que d’autres. 

      La mondialisation qu’on a imposée en ouvrant le frontières entre pays riches et pauvres était une pure arnaque, recréant à l’échelle globale la situation explosive que les États avaient vécue, avant qu’on ne comprenne qu’une redistribution de la richesse était nécessaire pour que les roues puissent tourner, passant ainsi du libéralisme au néolibéralisme. 

      En ouvrant les frontières - sans accepter, bien sûr, une redistribution correspondante de la richesse - on sacrifiait un équilibre durement gagné, pour le seul profit des producteurs, eux-mêmes gardés a un niveau de subsistance par la ponction déraisonnable des financiers sur leurs résultats. On a recréé à l’échelle du monde un capitalisme qui s’autodétruit, dans le plus pur modèle marxiste qu’on avait réussi a dépasser pour les pays développés 

      La voie raisonnable pour l’Europe, désormais,c’est d’intégrer les pays de culture occidentale de l’ex-URSS pour créer un espace autarcique, puis de supprimer les dépendances néfastes qu’on a permises en réduisant et si possible en stoppant les échanges avec tous les autres espaces. 

      Ce n’est pas la crise financière qui rend cette solution nécessaire, elle l’était déjà.  La crise permet seulement de détruire certaines certitudes exceptionnellement bêtes et de recommencer à penser en termes de bien commun pour les Européens, plutôt que d’enrichissemnt pour une petite minorité.

      http://nouvellesociete.org/5169.html

      ttp ://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/13/35-el-dorado/

      Pierre JC Allard




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2008 22:59

       A LAer : La seule bonne règlementation, c’est de fermer les frontières entre espaces économique de niveaux de développement différents. On peut accepter une fourchette, mais seulement si tous les participants sont d’accord et que l’entreprise est un geste consenti de péréquation, pour créer une entité plus vaste dont tous prévoient tirer profit même si certains en profitent plus que d’autres. 

      La mondialisation qu’on a imposée en ouvrant le frontières entre pays riches et pauvres était une pure arnaque, recréant à l’échelle globale la situation explosive que les États avaient vécue, avant qu’on ne comprenne qu’une redistribution de la richesse était nécessaire pour que les roues puissent tourner, passant ainsi du libéralisme au néolibéralisme. 

      En ouvrant les frontières - sans accepter, bien sûr, une redistribution correspondante de la richesse - on sacrifiait un équilibre durement gagné, pour le seul profit des producteurs, eux-mêmes gardés a un niveau de subsistance par la ponction déraisonnable des financiers sur leurs résultats. On a recréé à l’échelle du monde un capitalisme qui s’autodétruit, dans le plus pur modèle marxiste qu’on avait réussi a dépasser pour les pays développés 

      La voie raisonnable pour l’Europe, désormais,c’est d’intégrer les pays de culture occidentale de l’ex-URSS pour créer un espace autarcique, puis de supprimer les dépendances néfastes qu’on a permises en réduisant et si possible en stoppant les échanges avec tous les autres espaces. 

      Ce n’est pas la crise financière qui rend cette solution nécessaire, elle l’était déjà.  La crise permet seulement de détruire certaines certitudes exceptionnellement bêtes et de recommencer à penser en termes de bien commun pour les Européens, plutôt que d’enrichissemnt pour une petite minorité.

      http://nouvellesociete.org/5169.html

      http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/13/35-el-dorado/

      Pierre JC Allard




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2008 23:00

       Désolé pour le doublon

      PJCA


  • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2008 11:01

    Très bon article. Au sujet de la globalisation il est intéressant de noter ici ce que disait Pascal Lamy ce samedi sur les ondes de France Culture :

    "Si on ouvre le marché dans l’agroalimentaire, rien n’empêche, et d’ailleurs c’est le cas dans le monde d’aujourd’hui de prendre les précautions nécessaires pour que, s’il y a un animal malade quelque part sur le contient sud américain, il ne se retrouve pas sans contrôle sur les territoires européens ou américain. Donc distinguons ouverture et laisser-faire, ça n’est pas la même chose. Il faut de l’ouverture avec des régulations et des précautions.

    ’Sur la crainte, disons le sentiment protectionniste, je crois qu’il y a là dedans deux éléments, un élément très classique de l’histoire humaine dès lors que le commerce a commencé à mettre en contact les sociétés et les systèmes économiques et les systèmes sociaux, c’est le fait que si vous ouvrez vos échange, Ricardo l’a dit, Smith l’a dit, ceux qui en profitent sont ceux qui ont un avantage comparatif, et donc l’ouverture des échanges n’est pas neutre économiquement, politiquement, socialement.

    "Il y a des gagnants, il y a des perdants et vous avez toujours dès lors que ceci obéit à des processus démocratiques, vous avez des résistances chez ceux pour qui l’ouverture des échanges est une mauvaise nouvelle, parce qu’ils auront des concurrents plus efficaces qu’eux, … il reste que dans les systèmes démocratiques, disons les victimes ont souvent une voix une position, une capacité plus forte que tous ceux qui en bénéficient et qui ne savent pas forcément que s’ils achètent moins cher c’est grâce à l’ouverture des échanges. Ca c’est là, ça restera là, c’est une affaire de gestion politique.""

    C’est moi qui souligne en gras et qui traduis : les processus démocratique c’est évidemment ce qu’il faut détruire.

    Lire la totalité de l’interview de Pascal Lamy dans l’article :

    Pascal Lamy souhaite créer une OMC financière


  • foufouille foufouille 25 novembre 2008 11:15

    c’est marrant qu’ils aient pas appliques leur throries aux banques .......


    • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2008 11:55

      @ Foufouille : l’appilcation des théories de la globalisation aux banques, c’est précisément le projet de Pascal Lamy que je relate dans mon article "Pascal Lamy souhaite créer une OMC financière"

      Les banques seront invitées à négocier entre elles des règles de conduite qu’elles souhaitent édicter. Mais les clients des banques seront évidemment absents de ces négociations. Je serais d’ailleurs curieux de voir ce qu’il va en sortir. Si quelqu’un a des idées ...


    • foufouille foufouille 25 novembre 2008 14:35

      j’ai lu ton article
      le probleme est que ce sont des idees, des codes de bonne conduite imaginaire ou des conventions non respectees (comme pour la convention AERAS)
      une fois ds la merde, ils mendient des aides. subventions pour ne pas couler puis delocalisation.
      les banques font pareil


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 25 novembre 2008 12:14

    Ben oui, on se fait couillonner, une fois de plus, et depuis le temps, rien ne change chez nos élites. Et comme ces fameuses élites ne se préoccupent que d’elles-mêmes, rien ne changera avant un bon bout de temps. Il faudrait une crise gigantesque pour que ça change vraiment. D’ici là, encore et toujours, ils continueront à faire toujours plus de la même chose, jusqu’à ce que ça craque.


    • foufouille foufouille 25 novembre 2008 14:39

      @ mage
      le meilleur des mondes ou 1984 ?


    • Kalki Kalki 25 novembre 2008 14:53

      Quel abnégation , c’est beau ...

      Peut etre ne faut il pas s’oublier en voyant tout rose et tout grand.

      L’humanité est bien globale, les diffèrences culturelles, les mondes (tel que les écrivains de science fictions écrivent) sont locales et peuvent être séparé d’anné lumiere dans leurs interrrets.

      C’est bien ce qui créé l’économie ( de marché ) !!!
      C’est cette croyance dans la diffèrence a l’autre et le besoin insatiable de se mesurer aux autre pour les battre, c’est la guerre économique.
      Dans ces conditions pourquoi faudrait il faire la paix ? Egaliser le monde ? Les monais ? Les salaires, les valeurs, les ressources, la justice.

      Dans ces conditions ou l’humanité s’autodétruit en croyant se battre et profiter, c’est sur un marché sans loi est le reve. L’anarchie de droite, avec une marché anarchiste, est une utopie libertaire de droite (voila peut etre pour placer quelque chose contre les "anarchistes d’ultragauche")


    • Eloi Eloi 25 novembre 2008 21:28

      La croissance se produit aussi en système fermé : la terre, par exemple

      entrefermer les frontières, c’est peut-être refaire un peu ses forces et faire le point. En France, comme en Chine. Faire une pause.

      Rien ne sert d’aller si vite.


  • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 12:38

    Entièrement d’accord, bien sûr avec cet article, à l’analyse pertinente. 

    A ce sujet ; une analyse particulièrement complète, argumentée et chiffrée de Jacques Sapir, directeur d’études à l’EHESS :

     
    24 novembre 2008

    Présentation de l’article :

    Extraite d’une communication effectuée début octobre au Venezuela à la demande des autorités du pays, nous vous proposons l’analyse de Sapir sur les soubassements de la crise, provoquée par « l’instabilité intrinsèque de la finance libéralisée. » Au delà d’une erreur d’appréciation du risque comme on l’évoque parfois, ce sont bien la dérégulation des mouvements de capitaux, la pression à la baisse sur les salaires, génératrice d’endettement et de déficits structurels, avec en miroir, les politiques mercantilistes de développement des pays émergents, basées sur l’exportation et l’accumulation de réserves qui sont les facteurs déterminants de la crise actuelle. Au passage, Sapir règle leurs comptes à quelques mythes, tel celui de la supériorité de l’économie américaine, ou du surendettement de la France.


  • tschok 25 novembre 2008 12:55

    Moi non plus je ne suis pas d’accord.

    Tout d’abord, votre article échappe difficilement au reproche du conformisme intellectuel avec un vocabulaire (élite, grand patronat, spéculateur) qui renvoie lui-même à des certitudes d’un autre temps et qui laisse penser que votre approche est manichéenne.

    Sur le plan des idées, on ne peut que constater l’incompréhension du réel :

    1) Contrairement à ce que vous affirmez, le monde n’est pas libre échangiste, loin de là ;

    2) Ce qui est un objectif n’est pas le libre échangisme généralisé (qu’on ne sait pas très bien définir au delà du discours et dont personne ne veut vraiment) mais l’ouverture des échanges ;

    3) Dans ce cadre, il est précisément question de régulation. C’est tout l’objet des négociations internationales multi niveaux (au sein de l’OMC ou de l’ UE par exemple).

    Que vous soyez contre le libre échangisme est votre droit le plus strict (d’ailleurs, je suis moi même contre le libre échange à tout crin, donc, très mal placé pour vous dire que vous auriez tort). Mais tâchez au moins d’être un tant soit peu fidèle aux faits que vous voulez décrire pour les critiquer.

    Par ailleurs, en ce qui concerne votre idée centrale - qu’on peut résumer ainsi : le protectionnisme, c’est bien ! - n’oubliez pas de l’appliquer au pays dans lequel vous vivez (la France) qui est fortement importateur et exportateur en recentrant votre réflexion sur une idée toute simple : le protectionnisme est l’expression d’un rapport de force.

    Pour se protéger, tout en maintenant un flux d’importation et un flux d’exportation, il faut être plus fort que les autres, il faut les dominer.

    Paradoxalement, votre vision de choses qui se veut sans doute pacifique et anti impérialiste, renoue avec ce que le capitalisme a produit de pire : la guerre et l’impérialisme.


    • tschok 25 novembre 2008 19:07

      Léon,

      Je crois que vous confondez le niveau national, communautaire et international OMC.

      Les mesures de régulation sont prise au niveau national (par les Etats) et s’appliquent à l’intérieur de leur territoire, sur leur marché. D’où un effet limité.

      Eventuellement, pour les Etats appartenant à une union douanière ou à un accord de libre échange, ou à une zone commerciale instaurée par convention internationale, il est nécessaire de distinguer un niveau intercalaire où des mesures de régulations pourront être prises par les Etats concernés et s’appliquer à la zone en question.

      Dans ce niveau intercalaire vous pouvez ranger l’espace communautaire européen avec des institutions ayant des compétences supranationales.

      Dans les différentes relations entre ces niveaux, l’OMC intervient au niveau international pour trancher des litiges et négocier des accords.

      Assez logiquement vous ne trouverez pas énormément de choses concernant la régulation des marchés au niveau OMC, mais vous en trouverez plus dans les niveaux du dessous.

      Cette affirmation doit cependant être tempérée : l’évolution actuelle du contenu des accords va vers plus de régulation dans le contenu même des accords.

      Lorsque Lamy dit : "on ouvre les échanges, on régule et on développe la protection sociale", il ne parle pour l’OMC que sur le premier terme de la proposition (ouvrir les échanges) pour lequel l’OMC est compétente.

      Pour le reste (protection sociale et régulation des marchés) la compétence revient aux Etats ou, éventuellement, au niveau intercalaire supranational, lorsque des institutions ont une compétence dans ces domaines.

      Ne participez pas en raison de la technicité du sujet à la confusion ambiante.


    • Eloi Eloi 26 novembre 2008 19:14

      "on ouvre les échanges, on régule et on développe la protection sociale"

      C’est rigolo, je l’aurai dit exactement dans l’autre sens.
      La mondialisation, c’est s’armer après être entré en guerre. Tout le contraire de l’intelligence.


    • tschok 26 novembre 2008 20:16

      @ Léon,

      Je crois qu’on ne parle pas de la même chose :

      Je n’ai jamais dit que l’OMC avait pour objet de proposer des instruments de régulation des marchés puisqu’elle est effectivement là pour négocier des accords d’ouverture des échanges (avec en outre une fonction arbitrale), c’est pourquoi il me semble illogique de lui reprocher de ne pas être un outil de régulation (sous la réserve que le contenu des accords tend à évoluer vers de la régulation de marché). Elle n’est pas conçue pour.

      La régulation, quand elle existe, se passe au niveau infra OMC.


  • molloy molloy 25 novembre 2008 12:55

    Il faut savoir malgré tout de quoi on parle. Une ouverture totale à tout les secteurs d’activité est suicidaire en raison (entre autres choses) du dumping social et fiscal pratiqué par certains pays. D’autant que les règles de cette mondialisation ne s’appliquent pas avec la même rigueur selon que vous êtes puissant ou pauvre.
    On a contraint par exemple certains pays à abandonner la polyculture agricole au profit d’une monoculture, certes pourvoyeuse de dividendes en périodes de croissance, mais fortement destructrice en ces de crise (voir la dernière crise alimentaire).

    Néanmoins, régler les désastres de cette (fausse) mondialisation par un protectionnisme total serait tout aussi néfaste. Dans un monde complexe, le blanc et le noir se parent de nuances et il n’est pas interdit de s’en rendre compte.

    Une solution mixte (libre-échange dans certains cas, protectionnisme dans d’autres) pourrait rendre ce monde plus vivable.


  • LE CHAT LE CHAT 25 novembre 2008 13:36

    On est gouverné par des burnes , on s’en doutait ! si les français ont voté contre le traité , c’est qu’ils savent bien que l’Europe n’est pas là pour les protéger de la concurrence mondiale , bien au contraire !

    Les américains , eux au moins roulent d’abord pour eux ! d’où peut être plus de patriotisme chez eux !
    les européens ont de quoi se demander si leurs politiques sont pas achetés par les yankees ou les chinois !


  • tschok 25 novembre 2008 15:01

    @ Foufouille,

    Mince, vous n’avez pas de chance quand vous faites vos courses vous !

    Plus sérieusement, des effets positifs, chez nous il yen a. Comme par exemple le fait de pouvoir importer des marchandises à bas prix et les consommer sous la garantie contractuelle et légale de celui qui la commercialise en France.

    Mais surtout, c’est ailleurs que les effets positifs se manifestent sous la forme d’une élévation du niveau de vie dans des pays qui, jusqu’il y a peu, étaient "en voie de développement". D’une certaine façon, la mondialisation des années 90 et 2000 a accompli notre fantasme égalitaire des années 70 et 80 : elle a rendu plus riches les plus pauvres, les fameux "PVD".

    Cela dit ; libre échange et mondialisation sont deux problématiques voisines, mais différentes. Nous avons pris l’habitude intellectuelle de fusionner les deux par commodité ou manque de rigueur. Il serait peut être temps d’apprendre à les distinguer.


    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 16:14

      par tschok (IP:xxx.x02.100.169) le 25 novembre 2008 à 15H01


      Mais surtout, c’est ailleurs que les effets positifs se manifestent sous la forme d’une élévation du niveau de vie dans des pays qui, jusqu’il y a peu, étaient "en voie de développement". D’une certaine façon, la mondialisation des années 90 et 2000 a accompli notre fantasme égalitaire des années 70 et 80 : elle a rendu plus riches les plus pauvres, les fameux "PVD".

      Ben voyons !!
      Ils sont pétés de thunes, les 3 milliards qui vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 2 dollars par jour, les 1milliard 800 millions qui n’ont pas l’accès à l’eau, à la santé, les malnutris, ceux qui souffrent de famines...
      Et, avec la crise, ça va être l’embellie pour eux... smiley

      Pétard, mais qu’est-ce qu’il ne faut pas lire comme conneries ; il y en a vraiment à qui l’idéologie a bloqué non seulement tout sens de l’analyse, mais aussi la vue, l’audition, l’intelligence....


      Faites gaffe, parce que quand vos oeillères vont tomber, la réalité risque de vous exploser salement à la gueule...


    • Jean-paul 25 novembre 2008 17:24

      @ sysiphe

      N’oubliez pas que votre ideologisme en faveur du systeme communiste de Fidel Castro a bloque votre sens de l’analyse ,de la vue .de l’audition de l’ intelligence .


    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 17:36

      Et l’autre pauvre buté qui continue à ressortir, comme un bon pavlovien, son refrain sur le communisme....
      Quand je dis que l’idéologie a bloqué sa vue, son audition, son intelligence, je dois avouer que je fais une légère erreur ; pour l’intelligence, c’était déjà bloqué au départ : rien à faire...


    • tschok 25 novembre 2008 19:59

      Ne spéculez pas inutilement sur mon sens des réalités, après tout, vous ne me connaissez pas.

      En contrepoint de ce que vous dites, on peut simplement remarquer que des classes moyennes émergent dans des pays qui n’en comptaient que peu, ou aucune, et que dans les pays où elles existaient certaines se sont considérablement enrichies, comme en Chine par exemple.

      Il y a indubitablement un enrichissement collectif au niveau mondial.

      Reste à savoir si la valeur ajoutée est bien partagée.

      La réponse est non : un tiers de l’humanité est pauvre voire très pauvre alors que moins d’un dixième est extrêmement riche.

      L’autre question est de savoir si les choses s’améliorent : oui. La pauvreté recule dans le monde.

      Il y a donc de bonnes nouvelles.

      L’une des questions qu’on pourrait alors se poser est de savoir si le libre échange a été l’un des moyens du recul de la pauvreté dans le monde et s’il a été le plus efficace.

      Il semblerait qu’il ait effectivement été un des moyens, mais certaiement pas le plus efficace : le plus efficace a été et reste la mise en place de systèmes nationaux de partage de la valeur ajoutée par les Etats avec une forte composante d’investissements productifs et d’efforts de formation.

      En gros, ce sont toujours les bonnes vieilles recettes qui marchent le mieux. Et pour les mettre en oeuvre, le libre échange le plus débridé n’est absolument pas nécessaire : le Japon des années 50 et 60 du siècle dernier a très bien su prospérer dans un monde bien plus cloisonné qu’aujourd’hui.

      En réalité, le libre échange dans sa forme la plus anarchique fait peur... au grands groupes.

      C’est un terrain sur lequel le grand patronat le plus conservateur et la gauche la plus extrêmiste se rejoignent : la condamnation du libre échange. Mais pour des raisons très différentes.


    • foufouille foufouille 25 novembre 2008 20:12

      @tschok
      importer a bas prix veut pas dire payer a bas prix
      pour les courses, tu es juste pas au courant
      quelques additifs et tu veras pas la difference


    • tschok 25 novembre 2008 21:08

      Je suis donc un ignorant.

      Mais permettez que je conserve mon libre arbitre si vous n’y voyez pas d’inconvénient (c’est une formule de politesse : même si vous en voyez, il faudra bien vous y faire).

      J’ai du mal à percevoir comment vous comptez maîtriser le commerce mondial à partir des frontières françaises puisque si je suis bien votre raisonnement il est surtout question de refuser l’ouverture des échanges.

      C’est donc un discours assez incantatoire dans le fond : la plupart des autres pays se foutent complètement qu’on ouvre ou qu’on ferme nos frontières, ils peuvent très bien se passer de nous. Cela ne fera que libérer une place (la nôtre) dans le commerce mondial.

      Quant à nous, il nous faudra produire par nous mêmes tout ce que nous importons : par exemple, je vois mal la France se lancer dans un nouveau plan calcul, alors il faudra songer à faire durer nos ordinateurs bien au delà de la durée de vie pour laquelle ils ont été conçus. Quand leurs circuits seront à l’attrition, on reviendra au boulier.

      Déjà que la France a tendance à devenir un pays musée... ça va devenir Jurassic Park votre truc smiley

      Vous imaginez les hordes de touristes chinois les poches pleines de devises fortes rendant visite à ce bon vieux peuple français si "pittoresque", mais si pauvre ?


    • Jean-paul 25 novembre 2008 21:57

      @ sysiphe
      sachant que vous idolatrer Fidel Casro et Calvez ,et que vous haissez les USA ,votre avis est extremement partial !!!!!!!


    • foufouille foufouille 25 novembre 2008 22:13

      @ tschok
      oui, tu es ignorant
      la mayo lesieur a ete faite avec de l’huile minerale ukrainienne

      mais un protectionnisme totale serait tres ne faste
      on a pas d’uranium ni petrole, etc ........


    • deovox 26 novembre 2008 02:13

      @tschok

      +100 millions de personnes menacées de famine venant s’ajouter aux 900 millions déjà existantes, c’est sûr, la pauvreté recule. 


    • tschok 26 novembre 2008 17:40

      Oui mais on a de la mayo ukrainienne à l’huile de tchernobyle.


    • tschok 26 novembre 2008 17:43

      @ Deovox,

      Perso j’ai d’autres chiffres : on est passé de 50 % de l’humanité vivant dans la pauvreté (3 milliards) à un tiers (2 milliards) en 20 ans.


  • Internaute Internaute 25 novembre 2008 15:05

    Voilà un article qui va dans le bon sens. Cependant, il n’insiste pas assez sur la culpabilité de nos députés dans cette affaire. Ce ne sont pas les multinationales, uniques bénéficaires du mondialisme, qui ont voté les lois supprimant les frontières économiques et sociales. Ce sont nos députés et il est temps qu’il rendent des comptes.

    Il est ahurisant, face à la taille du problème que vous posez, de voir le PS ne s’intéresser qu’à des broutilles et les politiques de l’UMP continuer à vouloir plus d’Europe, plus de Turquie, plus de concurrence déloyale et en définitive plus de misère pour les européens.


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 15:24

      Internaute

      "Ce ne sont pas les multinationales, uniques bénéficaires du mondialisme, qui ont voté les lois supprimant les frontières économiques et sociales. Ce sont nos députés et il est temps qu’il rendent des comptes."

      Vrai mais pas assez..... Qui effectue des pressions, file des pots de vins, de BONS jobs, en bref soudoie les parlementaires ? Ceux qui ont a y gagner

      Ex 1 : le ministère de l’agriculture de Clinton qui avouait que Monsanto l’a harcelé jusqu’à qu’il propose une loie diminuant les temps de tests des nouveaux produits pour une msie sur le marché plus rapide ; puis une seconde loi, puis une troisième.....

      Ex 2 : il est de notoriété public qu’en France, et depuis longtemps, un certain nombre de députés proposent des amendements clés en main écrits par leurs potes (chaines de TV, Medef.....) On le voit ces jours ci avec quelques amendements UMP bizarre, tous au profit de TF1 et M6.
      ça a été moult fois dénoncé, par la gauche, comme par la droite...du moins ceux qui sont honnêtes

      Corrompus et corrupteurs, venus du même monde, avec les mêmes intérêts, tous dans le même panier (la tête du moins ;; ;;)


    • Internaute Internaute 26 novembre 2008 08:29

      Ah mon fils !

      Les tentations sont partout mais le pécheur est celui qui ne sait pas y résister.

      Amen

       smiley


  • Thierry JACOB 25 novembre 2008 15:10

    Le libre échange... permet aussi de donner du travail aux "autres" en délocalisant et en important les produits...
    Un protectionisme exarcerbé entrainerait un chaos qui toucherait en premier chef...les ex déhérités...


  • Daniel Roux Daniel R 25 novembre 2008 15:30

    Que les pays tels que la Chine soient pour le libre échange ne me surprend pas. Mais que l’Europe ouvre ses frontières pour des produits fabriqués dans des pays à bas coûts sociaux, salariaux et écologiques me paraît suicidaire. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe aux USA, pays très en avance sur les délocalisations massives.

     smiley Inutile de se voiler la face, les dirigeants européens travaillaient exclusivement pour la prospérité des multinationales et de leurs riches actionnaires. Ils se révèlent de fait comme les ennemis de la classe moyenne en général qui ne fait que s’appauvrir en perdant les emplois délocalisés massivement.

    Le schémas est simple. Big fabrique en chine un truc à 2 euros par des quasi-esclaves, l’importe fictivement aux iles Caïman à sa filliale BigOffshore pour 3 euros. Cette dernière le revend à BigEurope pour 25 euros qui le revend chez Bigshop pour 28 euros. Le truc n’est pas sorti du bâteau HongKong-Rotterdam pendant la journée qu’à durée ces transactions virtuelles.

    Les européens ont perdu les emplois nécessaires à la fabrication du truc mais continu a le payer au prix fort.

    Le bénéfice principal est effectué par BigOffshore aux Caïmans, hors impôts et s’évanouira dans les comptes à Numéros de grands pontes. Ces derniers financeront les campagnes électorales des hommes politiques qui prêcheront pour le libre échange et le contrôle des salaires européens.


    A lire, d’un obcur rédacteur :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39817


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 15:54

      Encore mieux, mais du made in France :

      Arcelor fabrique de l’acier. Il le vend à prix coûtant à une filiale luxembourgeoise. Impôts = presque zéro

      De sa filiale luxembourgeoise il le vend où il veut, même en France, à un bon prix, une marge de 20% disons. Impôt = des clopinettes vu que le pays choisi taxe peu

      Et le plus rigolo, c’est que la marchandise ne quitte même pas les entrepôts en france. Elle est directement envoyé au client de la France et Arcelor paie quedalle en taxe. La filiale luxembourgeois est juste un bureau avec une personne qui signe les papiers..... et hop, ficelé, 100% légal et gare, si on les enmerde trop la dessus, ils délocalisent pour de bon


      D’autres gandes boites font mieux. Une filiale aux îles Caymans pour leur vendre leur produit "électroniquement" et l’envoyer au destinataire final...... dans le bled a coté





    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 16:06

      GILLES...

      C’est justement cela qu’il faut revoir...pas l’économie de marché ...ni le libre échange...
      Il faut débarasser le systéme des parasites...financiers.

      Quand QQ ’un achéte du blé pour faire monter les cours et le revendre au prix fort...cela n’est pas del’économie de marché...mais de la financiarisation d’un produit...


    • Daniel Roux Daniel R 25 novembre 2008 16:20

      @ Gilles

      C’est effectivement encore plus efficace :

      Subventions + paradis fiscal + chantage à la délocalisation = Grossous

      Il doit même exister des sociétés de conseils efficaces et discrètes sur ce créneau de l’embrouille légale.


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 16:25

      Achètes The Economist, un bon journal soit dit en passant pour comprendre la logique libérale, et regardes les petites annonces toutes les deux pages : on the vend du offshoring partout. Des sociétés, anglosaxonnes pour quasiment toutes, te vendent une société dans un paradis fiscal clé en main et anonymes

      Et encore plus pire, le montage expliqué ci-dessus n’a même pas besoin de passer par un paradis fiscal : l’Irlande, la Hollande sont montrés du doigt pour être de tels points relais


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 16:34

      Thierry

      Mais l’économie de marché, c’est quoi ? Le tout marché ou juste accepter l’existence DE marchés (et donc un secteur protégé) ? Moi je signe à la rigueur pour le second, pas pour le premier qui est par ailleurs le modèle que l’on nous sert comme avenir de l’homme

      Ensuite, pour éradiquer les prédateurs de l’économie de marché, il y a obligation d’assurer un contrôle des capitaux et de leur circulation, puis de pouvoir contraindre le fraudeur sans qu’il puisse te faire chanter...les libéraux vont pas aimer ça... que de réglements tâtillons et castrateurs

      Marché, finance, prédation, tout ça est intimement lié. Un marché draine des capitaux, que la finance gère et qui suscite l’appât du gain, puis naturellement, toutes sortes de méthodes pour contourner les bonnes pratiques et s’enrichir plus vite

      Certains parlent de moraliser le capitalisme ou la finance (ça dépend qui parle) pour y remédier ..... Va essayer de faire passer ça, on est plus à l’époque d’Adam Smith ! Et si cette réforme est impossible, il faudra bien prendre l taureau par els cornes et tout remettre à plat


    • philbrasov 25 novembre 2008 17:30

      car je constate que vous faites un CONSTAT, mais vous ne donnez pas de solutions....
      IL n’y en a pas......

      Vous aurez beau blablater sur le système, vous ne ferez qu’user votre clavier et vos petits doigts.

      Trop de pays ont des interets divergents....
      la Hollande est traditionnellement un pays exportateur et voyageur
      le luxembourg à part ses vaches et son acier, avait pas grand chose.
      l’Allemagne premier exportateur mondial, a autant besoin de la Chine que l’inverse....elle pour vendre ses poupées a deux euros, et elle l’allemagne pour lui vendre les machines qui fabriquent ses mêmes poupées

      Chaque pays tire son épingle du jeu mondial..... les économies socialistes formant pourtant un formidable marché sans qu’il soit besoin de faire appel , à d’autres pays.... ont ruiné leurs économies, en oubliant que le bonheur de leur peuple s’appelait la liberté.... et la liberté d’entreprendre fait PARTIE INTEGRANTE DE CETE LIBERTE.....
      Que l’on régule et édicte des règles sur l’économie financière, les LIBERAUX sont les premiers à le demander.
      Vous vous demandez la fermeture des frontières.
      Pour quelle économie ??? dites le.....
      trop facile de critiquer.....






    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 18:18

      							par philbrasov 							 														 (IP:xxx.x1.48.103) le 25 novembre 2008 à 17H30 							 							
      							

      															
      							
      								car je constate que vous faites un CONSTAT, mais vous ne donnez pas de solutions....
      IL n’y en a pas......

      Et l’autre, qui continue sa propagande forcenée...
      Oui, des solutions, il Y EN A ; on n’arrête pas d’en fournir des éléments. 
      Les économistes les plus avisés n’arrêtent pas, depuis une dizaine d’années, de tirer la sonnette d’alarme, et de préconiser les changements nécessaires. 
      On le dit et on le répète à longueur d’articles, mais rien à faire ; les complices des mafieux libéraux continuent à nier la réalité. 

      Les solutions, c’est redonner la fabrication de L’ARGENT aux états, sous contrôle d’organismes internationaux indépendants, et la supprimer aux banques privées. 
      C’est renationaliser toutes les banques d’échange, et laisser la spéculation aux banques d’affaires, en TAXANT LE CAPITAL SPECULATIF ; une vraie taxe d’au moins 10%
      C’est instaurer la transparence totale des opérations financières, et supprimer les paradis fiscaux. 
      C’est détaxer le travail, et permettre le plein emploi, correctement rétribué, en fonction du coût de la vie
      C’est faire du FMI, de la Banque Mondiale, de l’OMC, des organismes au service de la transparence, du contrôle, de la redistribution des richesses, de l’aide aux pays en voie de développement (et pas s elon les schémas néolibéraux, qui démantèlent les services sociaux au profit des multinationales et des puissances financières, mais AU SERVICE DES CITOYENS )
      C’est exiger, de chaque pays de la communauté internationale, un service social minimum qui éradique la pauvreté, permette à chacun de vivre décemment, d’avoir accès à l’éducation, à la santé, au travail, au logement, à la nourriture, à des retraites décentes ; faute de quoi les produits des pays qui ne respectent pas ces règles soient taxés
      C’est instaurer DES REGLES, DES LOIS, pour les opérations financières, c’est réduire la fourchette des salaires de 1 à 25-30 maximum, c’est supprimer tous les avantages fiscaux, les niches fiscales, les sociétés off shore, qui volent aux pays des centaines de milliards. 
      C’est redistribuer aux salaires les 15% de PIB qui leur ont été volés depuis 1975

      Des solutions, bien sûr qu’il y en a : tout le monde les connait, mais les tenants du manche ne veulent pas en entendre parler ; comme on vient le voir au pseudo sommet du G20, qui a décidé que rien ne changerait, jusqu’à la prochaine crise, que les plus pauvres paieront, comme d’habitude, et qui permettra, comme d’habitude, aux plus riches de s’enrichir encore.

      Ce système, tel qu’il est, non seulement, aggrave les inégalités, propage la pauvreté et la misère, détruit les ressources naturelles, privatise le vivant, mais, de plus, en lui-même, IL N’EST PAS VIABLE ; tout le prouve chaque jour ; cette crise encore plus que les précédentes. 
      Mais la bande de mafieux qui tient les rènes, et qui se gave, aidée et soutenue par les états complices, et par les petits valets de l’idéologie mortifère du pillage de la planète, ne lâchera rien, et continuera le massacre, en continuant à se servir de l’épouvantail communiste, pour foutre la trouille, et permettre d’accepter sa mise en coupe réglée de l’humanité. 

      Tous ceux qui continuent à défendre ce système, à prétendre qu’il n’y a pas de solution, sont les complices objectifs de ces mafias ; des collabos du massacre. 
      Ils ne peuvent plus l’ignorer ; ils le font donc sciemment ; ce sont les ennemis des hommes, et de la justice ; des voyous, des crapules libérales. 


    • philbrasov 25 novembre 2008 18:59

      je vous laisse à vos illusions....
      je sais que la France a toujours été à la pointe de la pensée sociale.... mais LA je crains que votre discours ne dépasse pas le cadre de ce forum....
      faites de la france ce que vous voulez, prennez le pouvoir par les urnes ( et pas les urnes bourrées comme j’ai pu le voir mon écran TV avec vos "socialistes" ....mdr....) faites en un pays communiste..... ; libre à vous .. ; vous voyez je suis beau joueur..... faites votre experience...... vivez à la soviétique ( pouvoir des soviets... je vous fais pas un cours de marxisme, vous etes plus qualifié que moi ......)
      je m’en tape.... je ne vis pas en France, je sors du sovietisme..... j’en connais les qualités et les défauts.....
      A vous de vous complaire dans 50 ans de sovietisme..... si c’est cela que vous voulez.....
      comme on dit chez nous : ma bucur pentru DV.....



    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 19:48

      Mais, une fois de plus QUI VOUS PARLE DE COMMUNISME ??
      Qu’y a-t-il de "communiste" dans les mesures que j’évoque plus haut ??? 
      Keynes était un communiste ? 
      Stiglitz est un communiste ? 

      Soit vous êtes totalement parano, et voyez du communisme partout (ce qui peut se comprendre si vous en avez souffert) ; soit, vous agitez sciemment l’épouvantail communiste, pour empêcher toute modification du système mondial actuellement en place ; ce qui est de la désinformation. 

      Il n’est à aucun moment question de communisme, mais de DEMOCRATIE ; la démocratie doit l’emporter sur la dictature du système globalisé financier. 

      Comme le dit Emmanuel Todd, finalement, le système le plus abouti du capitalisme , c’est la Chine : du libre-échange, avec un système dictatorial. 

      Moi, je prone la démocratie, et la JUSTICE ; sur le plan de la maîtrise et de la redistribution des richesses, au profit des citoyens.

      Et c’est tout à fait réalisable ; il suffit de vouloir aménager le système dans ce sens.


    • philbrasov 25 novembre 2008 20:33

      économique et système politique.

      le libéralisme économique n’a que faire des politiques sociales de tel ou tel pays..
      les ouvriers du monde capitaliste en ont profité par leurs luttes.....

      le capitalisme s’adapte...

      . si vous etes pour cette assertion , on peut parler..... si vous etes contre , on ne peut plus parler..... parce que l’issue n’est que la sovietisation des moyens de production.......
      le jour ou vous accpeterez le système capitaliste comme étant un FAIT.... on pourra parler.....
      que vous me parliez de politique keynesienne , ou haykienne, pouquoi pas....
      on peut en discuter..... le reste c’est du blabla......
      le libéralisme , n’a que faire de la social démocratie.... ou du conservatisme......

      on a pas le choix.... désolé.... ou votre discours est "encadroniste" dans l’acceptation du capitalisme comme système économique, ou votre discours est sovietique...( proprieté des moyens de production aux soviets) CELUI LA JE CONNAIS.....
      mais on s’égarre............. le libre échange n’est pas la cause de des malheurs de la France. Au contraire ce fut une chance...... on ne peut pas d’un coté profiter d’un système qui a fait votre croissance ces 50 dernières années, et le rejeter lorsque le coup de vent souffle sur la France....
      JE SUIS ICI POUR DONNER UN AUTRE SON DE CLOCHE QUE LE DISCOURS FRANCO FRANCAIS.....qui plus est de cette gauche que les gauches européennes ne reconnaissent >PLUS......





    • philbrasov 25 novembre 2008 20:36

      quand emanuel Todd prévoyait en 2003 un éffondrement des USA..... comment peut ’on encore faire confiance en ce gourou de la gauche bien pensante française....
      IL se trompe sur toute la ligne.....déclin US , allemagne, irak etc etc.....
      pas le temps de critiquer ce "pseudo intello" bien franco français"............
      bonne soirée il est tard chez moi





    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 22:56

      par philbrasov 							 														 (IP:xxx.x1.48.103) le 25 novembre 2008 à 20H33 							 							
      							

      															
      							
      								

      le libéralisme économique n’a que faire des politiques sociales de tel ou tel pays..


      Faux. Le FMI a forcé tous les pays auxquels il a "prêté" de l’argent, à infléchir les situations sociales, en démantelant les systèmes de protection sociale, en faisant baisser les salaires, en faveur d’un système économique libéral. 
      Notamment toute l’Amérique latine, où ce fut une catastrophe totale. 
      De même pour les politiques agricoles des pays émergents. 
      Ce n’est pas qu’il n’’en a que faire ; c’est qu’il tente de les détruire, en les alignant à sa doctrine idéologique.. 


      le capitalisme s’adapte...

      . si vous etes pour cette assertion , on peut parler..... si vous etes contre , on ne peut plus parler.....

      Le capitalisme s’adapte ; mais on n’en a rien à foutre qu’il s’adapte, si c’est au détriment de la majorité des gens. 
      Un système doit s’adapter aux besoins des hommes ; pas le contraire.
      Or, le capitalisme n’a fait qu’obliger les gens à s’adapter à ses "adaptatations", au détriment de leurs conditions de vie. 
      C’est un système qui n’est pas au service des hommes, mais qui utilise les hommes à son service. 
      De plus, c’est un système qui inclue des vices systémiques, qui provoquent NECESSAIREMENT des crises ; qu’il fait payer aux citoyens déjà les plus exploités. 


      Vous adoptez, vis à vis d’un système, une attitude dogmatique de croyance absolue ; vous érigez le capitalisme en déité ; vous êtes un croyant fanatique et fondamentaliste (donc dangereux).


  • Thierry JACOB 25 novembre 2008 15:44

    Misons sur la matiére grise pour avoir toujours QQ coups d’avance sur la "concurrence"...et reprendre des marchés "abandonnés"...


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 16:01

      Le problème à long terme c’est que le vent tourne ..... et vu l’évolution mondiale j’ai bien peur que l’Occident ne se fasse dépasser, surtout qu’on fourgue nos savoirs faires industriels et scientifiques à n’importe qui sous prétexte de gagner quelques kopecks aujourd’hui

      Ah le court terme, le court terme....


    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 16:09

      pour vendre des brevets ils faut les créer...misons sur la matiére grise...avec QQ coups d’avance !


  • 3°oeil 25 novembre 2008 15:47

    L’économie de marché est volontiers décrite comme un héritage ancien. En l’occurrence, c’est une escroquerie, ou plus exactement une erreur communément admise. Trop de gens apprennent l’économie dans des manuels qui entretiennent encore les dogmes de la production concurrentielle des biens et des services et de la capacité d’acheter sans entraves. En fait, il peut n’y avoir qu’un ou quelques vendeurs assez puissants et persuasifs pour déterminer ce que les gens achètent, mangent et boivent ». « Les nouveaux mensonges du capitalisme » Publié dans le Nouvel Observateur (4/11/05) Interview de John Kenneth Galbraith par François Armanet.
    Gilles Bonafi


  • Thierry JACOB 25 novembre 2008 15:57

    Portuguais, Espagnols, Hollandais, Anglais, Français...ont pratiqué le libre échange dés qu’ils l’ont pu...

    café, cacao, épices, soie, fruits, arbres...bois, poudre, pates, or, pierres... 



    • sisyphe sisyphe 25 novembre 2008 16:18

      Oui. 
      Et ça a toujours profité à qui ? 
       smiley


    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 16:35

      A tous...avec un systéme mieux controlé...non pas pour brider mais pour répartir plus JUSTEMENT


    • Gilles Gilles 25 novembre 2008 16:40

      thierry

      Quels étaient dans l’histoire occidentale les pays les plus protectionistes ?

      USA, GB, France ........

      Les GB se sont ralliés au libre échange au XIX dés qu’ils ont dominé la production industrielle
      Les USA plus tard, une fois qu’ils ont assis leur puissance industrielle. Avant, les états en voix d’industrialisation du nord, protectionistes, ont même fait une petite guerre civile contre les états agricoles du Sud qui voulait du libre échange

      Avant, pas con, tous les chantres du libre échnage sans entrave, de la concurrence libre et non faussée ont été hyper protectionistes pour pouvoir croitre en toute quiétude

      Le libre échange ne marche bien (et encore...) qu’entre des économies similaires en terme de développement et de production


    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 16:42

      NON leon...je ne suis pas contre l’état...je lui préférerais un autre rôle, tout simplement...


    • karg se 25 novembre 2008 18:02

      Le juste commerce c’est le libre échange véritable. Lisez Ricardo nom de Dieu


    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 18:39

      Le juste commerce c’est le libre échange véritable...

      Avec les mêmes régles du jeu, sociales, pour tous ??? 


    • karg se 25 novembre 2008 20:57

      Il c’est planté où ? vous avez confondu avantage comparatif et compétivité, c’est tout.


  • Thierry JACOB 25 novembre 2008 16:51

    GILLES...Quels étaient dans l’histoire occidentale les pays les plus protectionistes ?

    Parce qu’il y avait QQchose à protéger...aujourd’hui le marché est mondialisé...la protection est un repliement "nationaliste"...anachronique

    Aujourd’hui tu perds, demain tu gagnes...mais tu es dans le coup et non hors jeu...c’est stimulant...
    mais certains préférent la birmanie, cuba ou la biélorussie...voyages dans le passé...


    • deovox 26 novembre 2008 03:30

      je trouve que les acquis sociaux, remis en cause (nul besoin d’en faire la liste) par la mondialisation sauvage sont ce qqchose à protéger auquel vous n’avez peut-être pas pensé. ils constituent la variable d’ajustement, et les braves gens qui nous gouvernent n’hésitent pas à les sacrifier sur l’autel de la compétitivité. 


  • Thierry JACOB 25 novembre 2008 17:11

    le rôle de l’état c’est peut être de faire vivre le commerce, le capitalisme, le libre échange, l’économie de marché avec une certaine éthique ...non ???

    le rôle ...DES ETATS...


    • OmegaDG OmegaDG 25 novembre 2008 18:50

      @Jacob

      La politique, astreinte à l’éducation et à la gestion d’un parc de la ressource humaine, est devenue le valet de la productivité ; de l’efficace et du rentable. Vous voulez maintenant et désormais lui réserver les seules fonctions qui vaillent ; ceux de gardien de la propriété et des biens des nantis, de voyageur de commerce mondial et d’endosseur financier au développement de l’individuelle richesse des marchands et des financiers.

      Décadence d’une civilisation du commerce, illusion d’une organisation de modernité, stupide consensus de la médiocrité, le mensonge de la démocratie au service des voleurs d’humanité, est acclamé par la propagande servile des médias marchands, les médiacrates de notre époque. 

      Le politique organise les lois pour la société des marchands qui l’a élu et veille à la sauvegarde de la Propriété et à la Sécurité de ceux qui la possèdent. Certains économistes stupides et ignares font même l’éloge de la richesse comme étant la condition du mieux-être de la masse.

      Le mieux-être de la masse n’est pas la richesse mais son partage.
       


    • Thierry JACOB 25 novembre 2008 19:11

      OMEGA...

      En démocratie, l’élu est élu par les électeurs...il n’a pas, par l’intermédiaire de l’état, à remplacer l’entreprise privée (on n’a essayé...pour quel résultat ?) mais que chacun reste dans son rôle...

      L’on pourrait peut être revoir la place et le rôle des banques, non ???

      L’entreprise n’est pas une institution à part, elle est partie intégrante de la société, si elle a des comptes à demander, elle en a aussi à rendre...


    • OmegaDG OmegaDG 25 novembre 2008 20:34

      De quel rôle vous voulez parler ? Celui d’exploiteur et d’exploité ?

      Votre discour sent le propos des faux-culs qui prétendent porter bien haut l’étendart de la démocratie, ayant comme objectif ultime de manipuler la masse et l’exploiter à outrance. 

      Ils ont souvent nom d’or, d’argent et de pierreries ces gens-là.


  • philbrasov 25 novembre 2008 17:12

    si vous avez la réponse je suis pas sur que vos belles théories sur les barrières douanières en europe, ne fassent long feu....

    l’ALLEMAGNE avec 1000 g$ est le premier exportateur mondial, dont 45% hors CEE.....
    sa balance commerciale est exédentaire de 200g$...........
    l’Allemagne , championne de l’équilibre budgétaire.

    Vous croyez sincèrement que vos voeux pieux , aient quelques échos de l’autre coté du rhin...

    De plus avec une telle analyse, je prédis pas beaucoup d’avenir à nos produits agricoles, déjà tant décries dans les pays émergents.
    Sauf à quitter la zone euro calquée sur le DM : 1 euro = 2DM......je vois pas bien....
    L’allemagne a accepté de changer ses DM contre des euros, à la condition que la BE soit la copie conforme de la BB....
    Ne compter pas sur l’Allemagne pour rétablir les barrières douanières....
    cela lui rapporte 90 g$ ^par AN NET......( hors CEE)


    L’économie de la France, n’est pas celle de la plus grande économie européenne.....
    BIEN LOIN.....
    le reste c’est du blabla....






    • Dudule 25 novembre 2008 18:08

      L’Allemagne exporte des machine-outils. Elle les exporterait de toute façon, puisqu’il s’agit d’un bien nécessaire à l’économie mondiale, avec ou sans barrières douanières. Du moins, tant qu’il y aura suffisamment d’acheteurs pour acheter des produits manufacturés, et c’est là où ça risque de commencer à tanguer : à force de cogner su les salaires, on a (enfin, USA, GB) tenté de maintenir la demande en lachant tout sur le crédit... voilà où on est rendu....

      De plus, l’Allemagne est un grand pays industriel. Son intérêt bien compris (mal compris par le gouvernement Merkel en l’occurence) et d’avoir des marchés solvables. En clair, ce n’est pas en précipitant les salariés européens dans le chômage et/ou la précarité que l’Allemagne continuera à vendre des bagnols.

      Nul doute que lorsque la compression drastique de la demande globale mettera l’économie allemande à genoux (comme les autres), son point de vue changera. Il faudra essayer de convaincre la Teutonie avant d’en arriver là, parce qu’on va déguster sur la route, ça c’est clair.

      Mais bon, à regarder l’aéropage de branquignols qui dirigent aujiurd’hui les grands pays européens, la probabilité que la merde touche le ventilateur est quand même voisine de 1... enfin, le pire n’est jamais certain non plus.

      Quant aux passagers clandestins de l’Europe, les Pays Bas, le Luxembourg, l’Irlande, combien de divisions ? En claire, ce sont des pays qui n’ont aucun moyen politique de s’opposer à une remise en cause des libéralités fiscales et douanières en Europe. Quantité négligeable.

      Le seul réel problème, c’est la Grande Bretagne, mais vu que la dette des ménages y est en moyenne plus élevée qu’aux USA (merci Thatcher, merci Blair... voilà nos points de croissances manquant fasse à ce pays si moderne, si dynamique !), et que la seule activité économique qui y prospère est la vente de vent à crédit, je doute que dans les mois ou les années qui viennent se pays pèse bien lourd... la crise financière (qui est loin d’être terminée) va la balayer comme un fétu de paille (et je ne m’en réjouis pas.)


    • Dudule 25 novembre 2008 18:20

      Parce que Brassov pense que les partenaires économiques de l’Allemagne prendraient des mesures de rétorsions en taxant ses exportations... Ce serait très futé de la part de la Chine de taxer elle même ses importations de machine-outils, dont-elle a un besoin vital... smiley


    • philbrasov 25 novembre 2008 18:27

      je réagis à l’article de l’auteur qui propose de rétablir des barrières douanières hors europe.

      de toutes façon rétablir les barrières douanières c’est aujourd’hui un peu demain plus.......

      je ne suis pas sur , justement que l’ALLEMAGNE, veuille de cette europe avec barrières.

      Tant que sa balance commerciale sera positive...

      le problème posée ici est franco français...... c’est tt ce que je veux dire.......

      les français ont pour habitude de penser français.... tant mieux, poruquoi pas.
      mais tant que la France est dans la CEE, il s’agit de voir si ce que l’on théorise, ou préconise comme solution, peut marcher non pas dans une France franco française, mais dans une Europe telle qu’elle est.....
      Les USA de ce point de vue, n’ont pas ce genre de subtilités.... tant du point de vue écnomique que du point de vue financier....


    • philbrasov 25 novembre 2008 18:46

      il convient de taxer les produits chinois....... que croyez vous que les chinois feront.... ? je ne parle pas que des chinois..... les indiens, les USA etc etc....


      mais au delà de celà..... le PIB des pays occidentaux a augmenté.... le pouvoir d’achat aussi même si il stagne mêm baisse.... ( avec la deflation on verra).....
      On peut se payer aujourd’hui grâce à l’abaissement des barrières douanières notre pC avec lequel nous blabbatons.... par exemple.....
      qui va s’en plaindre...... revenir en arrière c’est sacrifier en effet , tout ou partie de notre croissance européenne économique de ces 40 dernières années.....et les quantités de produits que nous aurions été incapables de se payer.....
      abaisser les barrières douanières a été le fondement même de la constitution européenne...
      le traité CECA, est la base de la formidable croissance économique européenne..
      fermer les frontières, suppose que l’on renonce à un certain nombre de privilèges, notamment le pouvoir d’achat....... dans nos pays européens.....
      la France a sacrifié sa recherche et son développement au profit d’une économie de service.... L’allemagne n’est pas que la "bagnole"..... la mécanique, la chimie la biologie, la pharmacie sont des piliers tout aussi importants de l’économie allemande.... les brevets allemands déposés par an sont très probablement 2.5 fois plus importants qu’en France.
      "La Corée du Sud a détrôné la France au rang de n° 4 mondial : avec 7.061 brevets l’an passé (soit 4,5 % des 156.100 brevets déposés dans le monde en 2007), la Corée du Sud a dépassé la France (6.370 brevets, soit 4,1 % du total mondial). La tête du classement reste inchangée : les Etats-Unis (52.280 brevets, soit 33,5 % du total mondial) devancent toujours le Japon (27.731 brevets, 17,8 %) et l’Allemagne (18.134 brevets, 11,6 %). Le Royaume-Uni (5.553 brevets, 3,6 %) et la Chine (5.456 brevets, 3,5 %) se classent ensuite sixième et septième."

      Voilà une des faiblesses de ce pays...... et arretez de voir chez les autres la cause des malheurs de la France....
      Pourquoi un pays comme la France , ne sait pas consrrver son tissu industriel..... ??? c’est un peu tard pour se poser la question...... mais c’est pas en fermant les barrières que l’industrie textile reviendra en France.
      et pensez à la seule ou presque unique indistrie exorptatrice l’agro alimentaire.....
      *en dehors des paysans, je crains une catastrophe pour les industries agro alimentaires....
      vins, laitages, céréales, viandes..... etc etc.....

      Plus rien n’est simple car tout est LIE.....




    • philbrasov 25 novembre 2008 18:51

      n’a aucun interet à vouloir instaurer des barrières douanières à ses produits .. voitures, machines outils, chimie etc puisque sa balance commerciale est positive...... tant que ce sera le cas, comptez pas sur l’allemagne pour ériger des barrières douanières puisque c’est le premier pays mondial a en profiter......



  • Henri François 25 novembre 2008 17:37

    Oui, cent fois, mille fois oui à votre analyse et sa conclusion. Le capital financier et ses complices - chefs d’Etat ou de gouvernements pour la plupart - continuent à manier le mensonge éhonté tous azimuths.
    Après avoir lui-même provoqué la crise financière récente ce capitalisme là a permis à bon nombre de ses "soldats", non seulement de bénéficier ici et là de crédits faramineux mais aussi et surtout de licencier à tour de bras des milliers de salariés sans aucun dommage, histoire de consolider des bénéficesversés aux actionnaires.
    Dans ses agissements européens et surtout français notre cher Président n’y va pas de main morte pour annoncer par exemple son soutien aux banques et constructeurs automobiles avec l’argent du peuple, donc en aggravant le trou abyssal de la dette publique de la France. 
    Comme vous l’avez écrit il est aujourd’hui nécessaire que l’Europe se débarrasse une bonne fois pour toutes "du management économique à l’américaine" et qu’ellemette enfin sur pied un capitalisme intelligent agissant sur le long terme et non sur les profits "imméiats", ce piège démoniaque auquel se sont laissés prendre tant et tant de petits boursicoteurs naïfs. Un capitalisme "visionnaire" aidé en celà par les banques de qui on exigerait qu’elle fasse uniquement leur métier "d’aide fincière" et non celui de super-marché de tout et n’importe quoi.


  • dup 25 novembre 2008 17:41

     
    Les politiciens et les technocrates qui nous gouvernent sont incapables de comprendre pourquoi la formidable croissance de l’activité économique que nous avons connue au cours des dernières années a conduit à la montée en flèche du chômage, à l’augmentation de la pauvreté et à l’extension des taudis. Ils ne peuvent admettre que la croissance qu’ils suscitent n’est autre qu’une croissance tumorale. Ils sont persuadés que les maux qui affligent notre société - montée de la criminalité, ravages de la drogue et de l’alcoolisme, éclatement des familles, atteintes à l’environnement, etc...- sont des phénomènes normaux qui accompagnent inévitablement la croissance économique et le progrés......

    Jimmy Goldsmith


  • karg se 25 novembre 2008 17:51

    Cet article est un tissu de lieux communs aussi consensuel que falacieux. Le libre échange n’est pas l’origine de cette crise, ni la cause de difficulté de certains pays industrialisés. C’est un moyen commode de renvoyer la faute à l’autre, l’étranger.

    Si on met le nez dans les publications, où plus modestement dans des livres de vulgarisation, on apprend rapidement que tous ceci n’est que balivernes d’ingénu qui n’ont jamais ouvert un livre d’éco de 1ere année.

    Le libre échange n’est responsable que d’un très faible part de la dégradation des revenus des ouvriers des pays du nord, environ 5% des pertes s’explique par la concurrence des pays à bas salaire (cf Krugman, La mondialisation n’est pas coupable). Le commerce international est tou tsauf un système à sens unique simpliste, si les bas salaires étaient le Graal, il n’y aurai déjà plus rien de fabriqué en France. Hors ce n’est pas le cas. Seul certaines activités sont réellements délocalisables.

    Le premier argument économique est donc un mensonge intellectuel, entretenu par l’ignorance universelle chez les journalistes et politique des bases de l’économie.

    Ce qui explique la crise de l’emploi industriel, c’est avant tous l’industrialisation et les changements d’habitudes de conso : on achete plus de service, moins d’objets. C’est aussi la crise d’un modèle industriel fordiste, très standardisé, qui ne répondais plus aux attentes des consommateurs.

    La notion de compétitivité d’un pays, qui explique les raisonnements ridicules contre le libre échange n’a aucun sens, la plupart des échanges se font entre des pays qui ont les mêmes niveaux de salaires et qui fabrique les mêmes choses. La Chine représente un part bien plus faible du commerce de la France que l’Allemagne. C’est donc la politique industriel, où le dynamisme intrasec du pays, qui fait la différence.

    La crise financière ? c’est la croyance en la pierre, et ce qui va l’exporter c’est justement le protectionnisme, comme en 1929. D’où l’intéret de renforcer le libre échange.

    JL : je vois pas en quoi Lamy est incohérent, les pays les plus ouverts sont aussi les plus protecteurs des gens, pas des postes.


    • philbrasov 25 novembre 2008 19:17

      faut être patriote et SOLIDAIRE....

      Quand un pays en est arrivé à siffler son hymne national, c’est un pays mort qui n’a plus aucune leçon à donner au monde....
      les sans culottes, sont partis à la conquète de l’Europe en chantant la marseillaise....... et les européens ont été conquis....

      Aujourd’hui vos discours sonnent creux dans ce monde et cette europe diverse....

      tant que vous n’aurez pas compris celà, vous pourrez encore et encore blablater de qui de l’oeuf ou de la poule était la avant.......
      libre échange ou economie financière, ou trop ou pas assez d’état.........


    • karg se 25 novembre 2008 21:03

      Je ne nie pas qu’il y a des perdants, encore moins que ce sont les moins qualifiés qui trinquent. Mais le bilan est positif, tout les économistes s’accorde la dessus, même Stiglitz l’hégérie des altermondialistes. Je le répète, cette perte d’emploi et de revenu est avant tous lié à l’évolution normale de l’économie, et pas seulement à la concurrence des bas salaires. Chinois ou machines, c’est parei. Lisez Krugman avant de considérer que tout est du au libre échange.

      La question qui se pose est quelle stratégie face à ce phénomène de mutation économique ?

      Nous avons un choix historique a faire :

      Soit lutter par le haut, en donnant des meilleurs qualifications à ses travailleurs (en individualisant les droits de formation, entre autre), en démocratisant notre système scolaire(ce qu’on a arrêter de faire après 1990), en continuant la course entre la technologie et l’éducation,

      Soit lutter par le bas, en fermant nos frontières, en interdisant certaines technologies qui augmentent la productivités et donc détruise de l’emploi.

      Je suis partisans du premier choix, celui de l’audace, de l’ambition et du changement.



  • elder 25 novembre 2008 18:06

    Je m’interroge sur les raisons de cet entétement à conserver un modéle ne fonctionnant qu’en mode "crise".
    En tant que franchouillard (càd pas trop mal nourri, un minimum instruit, bénéficiant - encore pour l’instant - de droits individuels) je me suis d’abord dit que le facteur psychologique pouvait avoir joué (genre on ne connait que le libre échange et le bon dieu, penser différement serait presque avouer qu’on est un "rouge").
    Sauf que .... Pour que j’ai bon il aurait fallu que les tenants du libéralisme aient une quelconque éthique au dela du "gagner plus de pognon toujours plus vite au détriment de plus de monde". Mais n’importe qui peut voir que ce n’est pas le cas et que le libéralisme n’a qu’un seul moteur : l’avidité.
    C’est pourquoi il est impossible de voir ce modéle économique changer, l’avidité reste l’avidité et alors qu’il aurait suffit de ne pas donner un fifrelin aux banques avant d’avoir réglementé tout ça, l’inverse a été fait ne nous laisant que nos yeux pour pleurer cet argent dont aucun d’entre nous ne reverra la couleur (c’est qu’un golden parachute de banquier ça coute cher !).
    D’autant que dans le fond, cette crise arrange avant tout les libres echangistes acharnés, les "économistes de la terre plate"(et l’entétement autour du model pourri en est l’illustration). En effet la valeur de la quasi totalité a changé de camp (il n’y a pas de perte ou de gain en bourse ce que perd l’un, un autre le gagne) ne laissant que des rogatons sans presque de valeur pret à être achetés a vil prix par ces banquiers qui en plus d’être subventionés sur nos porte-monnaie on touchés des milliards de bonus ces dernières années.
    De plus cette crise est l’occasion révée pour nous ramener (nous qui avons gagner un droit du travail, une sécu, des retraites par la lutte) au niveau des travailleurs des pays sous dévellopés (ah ça se dit plus ... tant pis).
    Donc mon opinion est que cette persévérance dans un model qui a démontrer son inéficacité reléve de la plannification de la régression sociale sous pretexte de crise.


  • Forest Ent Forest Ent 25 novembre 2008 18:12

    Oui bien sûr, le libre-échange est la cause de la crise actuelle. Ca fait deux ans que j’écris ça ici. Et ça fait aussi deux ans que j’écris que le protectionnisme est une mesure de prévention utile avant la crise, mais que si on l’applique brutalement après, il l’aggrave. Nous sommes bien partis pour refaire exactement les mêmes erreurs qu’en 1930.


    • philbrasov 25 novembre 2008 19:20

      depuis 50 ans............ aujourd’hui vous lui crachez dessus........ parce que votre pays n’est pas foutu, de voir que nous vivons dans une économie mondiale et qu’il vous sera IMPOSSIBLE DE VOUS EN SORTIR SEULS........ sans avoir l’appui
      des allemands
      des anglais
      des espagnols
      des polonais
      et de mes roumains

      voilà la réalité que vous feignez de ne pas VOIR......


    • Forest Ent Forest Ent 25 novembre 2008 19:30

      Quel est l’objet de votre propos ?


    • karg se 25 novembre 2008 21:17

      Forest explique moi le rapport entre le libre échange et la bulle immobilière (qui touchent tout les pays riches).
      Et me sort pas que c’est l’érosion des revenus des ménages pauvres, je te répondrai avec l’évolutin des taux marginaux de l’IR et du taux de prélèvement global du PIB des principaux pays touchés par la crise.


    • Forest Ent Forest Ent 25 novembre 2008 23:26

      D’habitude, j’essaie de rester poli. Mais je suis un peu énervé ce soir.

      brasov, c’est pô parce que vous débarquez avec votre grand sourire enfariné que vous avez le droit de tartiner votre délire onirico-politico-maniaque à longueur de thread. Apprenez à vous exprimer sensément en français, et on causera après...

      Et @ Karg Se, j’en ai ma claque de réexpliquer 300 fois les mêmes trucs depuis 2 ans. Je vous renvoie par exemple à ce fil de mars dernier :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37743

      Et puis merde ! Complètement marre ...


    • karg se 25 novembre 2008 23:51

      Explique comment en pratique tu pense pouvoir intervenir pour :


      - Sauver des emplois d’entreprises en bout de souffle, sachant que sans dynamique une entreprise fini par mourrir, comme Arcelor à Gandrange : 20 ans sans embaucher=site mort.

      - Maintenir cet état de fait sachant que le protectionisme ne suffira pas (ça résous 5% du problème, disont 10ù gros maximun), il faudra aussi brider l’automatisation et contraindre le consommateur à acheter des biens plutôt que des services. En pratique comment tu fais ?

      - Comment une fois tes entreprises misent en contact du marché "ouvert" elles feront pour rattraper leur retard tech ? L’automobile US est dans cette situation : arrogance + protectionisme = dépot de bilan.

      Intervenir est difficile, complexe, et ça peut donner des résultats pires que le statu quo.


    • Forest Ent Forest Ent 26 novembre 2008 00:18

      Je suis de très mauvaise humeur ce soir. Et ce brasov est la goutte d’eau. Je ne suis pas retraité ni étudiant. Je prends sur mes loisirs pour écrire ici. Alors me faire sonner parce que je ne réponds pas dans les temps... Jusque là, il n’y avait que deux rédacteurs qui avaient réussi à m’énerver au point de me faire les traiter de cons, c’était Lyon et Morice. Je sens que ce brasov est un bon challenger.

      Avant la crise, elle était impossible. Maintenant, tout le monde a son truc pour la prévenir. C’est trop tard. Trop tard pour comprendre. Trop tard pour éviter. Trop tard pour le protectionnisme, le libéralisme, la vertu économique budgétaire, tout ça ... Maintenant, il est temps de se préparer à l’orage et de savoir si nous voulons être parmi ceux qui hurlent à la mort dans la foule ou ceux qui tenteront de sauver ce qui peut encore l’être. Et bien présomptueux qui croit le savoir d’avance...


    • karg se 26 novembre 2008 11:54

      Quel déterminisme, mais soyez précis, comment pensez vous réduire le progrés technique pour sauver des postes ?


    • Eloi Eloi 26 novembre 2008 20:42

      Quel déterminisme, mais soyez précis, comment pensez vous réduire le progrés technique pour sauver des postes ?

      Le fait que la Terre n’échange pas avec l’extérieur n’empêche pas le progrès technique et la croissance. La démonstration est-elle suffisante ?


  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 25 novembre 2008 18:15

    Plutôt que de redire mal ce qui a été dit avec tant de talent, je conseil à chacun de relire ce texte : bastiat.org/fr/petition.html

    Ce texte date de 1863. Comme quoi, l’histoire est pleine de redite.


    • Christophe Christophe 25 novembre 2008 23:37

      @Jesuisunhommelibre,

      Vous savez qui sont Quesnay, Turgot, ... auquels l’auteur de votre lien fait référence ?

      Dois-je me fendre d’un article sur les physiocrates et leur engeance pour remettre en mémoire le liberalisme de ces auteurs ; en y ajoutant Le Mercier De La Rivière, la doctrine du parti colonial, ... ?

      Saviez-vous que ces références étaient en effet libérales au sens économique ... dont leurs tendance appliquées avant la révolution française ont abouti à des émeutes connues sous le nom de guerre du blé (ou guerre des farines) en 1768-1775 ? Que ce soit en angleterre ou en France, les guerres du blé étaient déjà une critique libérale populaire contre le libéralisme économique, sous l’égide de "l’économie morale" (voire The moral economy of the english crowd in the eighteeenth century de Thompson, et la guerre du blé au XVIIIème siècle de Gauthier, Thompson, Bertrand, Bouton, Hunt et Ikni).

      Saviez-vous que d’un point de vue politique, ces libéraux prônaient le despotisme légal, mais despotisme quand même, pour mettre en exergue la valeur qui leur tenait à coeur et dont ils furent les initiateurs : la propriété ?

      Mais peut-être faut-il rappeler que si les physiocrates furent considérés, au début du XXème Siècle comme des libéraux, puis des marxistes, aujourd’hui, nombre d’historiens sont d’accord pour les classer du côté des totalitaristes.

      De belles références, en effet, surtout en insistant lourdement que c’est bien sur ces fondements là que des Bastiat, Salin, ... s’appuient aujourd’hui en occultant totalement l’aspect totalitariste des précurseurs de ce nouvel ordre.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 26 novembre 2008 19:31

      Pendant que Jules Ferry argumentait sur la noble mission de transmettre les valeurs de notre culture occidentale aux bons sauvages, Frédéric Bastiat combattait cette ingérence et ce mépris des autres peuples.

      Addams Smith est mort ruiné, car il avait distribué tout son bien autour de lui.

      Qu’en est-il de vos héros ? En dehors de leurs beaux discours, qu’ont-ils fait à titre personnel (le seul qui compte en définitive).


    • Christophe Christophe 26 novembre 2008 20:39

      @Jesuisunhommelibre,

      Où est le rapport ?

      Qu’en est-il de vos héros ? En dehors de leurs beaux discours, qu’ont-ils fait à titre personnel (le seul qui compte en définitive).

      Peut-être vais-je vous décevoir, je n’ai pas de héro, je ne crois pas aux hommes providentiels.

      Je ne me réfère qu’aux connaissances que nous pouvons acquérir par les écrits dans différentes sciences et les travaux de réflexions que nous pouvons réaliser sur ces bases.

      Je suis assez méfiant envers les propos des auteurs ; seule la source, l’origine du raisonnement qu’ils tiennent m’intéresse, en respect des propos de Marat : Abusé par les mots, les hommes n’ont pas horreur des choses les plus infâmes, décorées de beaux noms ; et ils ont horreur des choses les plus louables, décriées par des noms odieux. Aussi l’artifice ordinaire des cabinets est il d’égarer les peuples en pervertissant le sens des mots ; et souvent des hommes de lettres avilis ont l’infamie de se charger de ce coupable emploi.

      Que ce soit Ferry ou d’autres devraient entrer dans le cadre de cette phrase de Marat ; mais tout autant les physiocrates que ceux qui ont été sensibles à leur approche comme Condorcet, Sieyes, Mirabeau, ... et Bastiat qui les prenait pour référence. Par ailleurs, même Tocqueville (qui était un libéral je crois smiley ) s’opposera à Bastiat dans ses références aux physiocrates, il les considérait comme non libéraux au plan politique.

      Votre propos en réponse au mien met simplement en évidence votre manque évident d’arguments. J’attends de votre part autre chose que des suppositions vous permettant d’attaquer votre interlocuteur sur des sujets fallacieux ; ce n’est pas une marque d’intelligence, et je vous crois un peu plus intelligent que votre intervention ne laisse paraître.


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