mercredi 1er octobre 2014 - par Luc24

Prix de l’immobilier : palmarès des 15 villes avec le meilleur pouvoir d’achat

Un nouveau baromètre mensuel des prix de l’immobilier, LPI-SeLoger, révèle une reprise de la hausse des prix de l’immobilier ancien en France, à fin août. D’autres professionnels du secteur contestent ce constat. En effet, le constat largement partagé est celui d’une baisse des prix dans l’Hexagone, Paris compris

Dès son lancement, le baromètre LPI-SeLoger fait parler de lui ; il indique que, pour l’ensemble de la France, les prix de l’immobilier ancien affichent une remontée de + 2,2 % sur trois mois, à fin août (+ 1,8 % pour les appartements à 3.556 euros le prix du m2 moyen et + 2,9 % pour les maisons à 3.096 euros). Sur un an, tous biens confondus, la hausse s'avère n'être que de 0,2 %. Notons qu'il s’agit là de prix «  signés  », autrement dit qui correspondent aux compromis de vente signés, frais d’agence inclus.

Le nouveau baromètre analyse plus précisément les 16 plus grandes villes françaises de plus de 150.000 habitants, en comparant marché du neuf et de l’ancien, maisons et appartements, prix affichés et prix signés. Selon cet indicateur, on assiste dans l’ancien à une remontée des prix signés des appartements sur trois mois dans onze villes sur seize. C’est le cas à Paris (+ 0,9 % à 8.504 euros le m2 moyen, fin août), mais aussi à Rennes (+ 4,1 % à 2.668 euros par m2), Nantes (+ 0,8 % à 2.840 euros), Toulouse (+ 4 % à 2.929 euros), Montpellier (+ 1,2 % à 2.735 euros), Marseille (+ 1,6 % à 3.000 euros),Toulon (+ 0,5 % à 2.534 euros), Nice (+ 6,4 % à 4.219 euros), Grenoble (+ 5,8 % à 2.688 euros), Lyon (+ 1,1 % à 4.228 euros) et Lille (+ 5,9 % à 3.007 euros).

En revanche, les prix reculent au Havre ( - 4 % à 1.817 euros), à Bordeaux (- 0,6 % à 3.322 euros), Reims (- 8,5 % à 2.155 euros) et à Strasbourg (- 6,3 % à 2.626 euros).

Pourtant, d’autres professionnels du secteur continuent à témoigner d’un marché baissier. C’est le cas de Century 21, qui, dans sa note conjoncturelle des prix de l’immobilier au troisième trimestre 2014, relève que «  le prix moyen au m² continue de reculer en France, baissant de -1,5 % entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2014 pour atteindre 2.438 euros par mètres carrés  ». Concernant l’évolution des prix à Paris, Sébastien de Lafond, président et fondateur de MeilleursAgents.com conteste lui aussi toute idée de reprise : «   Le baromètre des prix que nous publions depuis six ans, et qui traduit avec cinq mois d’avance ce que les notaires confirment par la suite en publiant leurs données, montre que les prix ont encore baissé dans la capitale, passant sous la barre des 8.000 euros le mètre carré en septembre. Au 1er octobre, selon notre baromètre mensuel, le prix moyen parisien recule encore à 7.850 euros le m2 moyen.  » En ce qui concerne l’évolution des prix sur le marché immobilier francilien, les Notaires de France observent, quant à eux, à fin juillet, sur trois mois, une augmentation de 1,1 % des prix des logements anciens.

Face à une telle confusion, comment s'y retrouver ? Une infographie réalisée par un site traitant d'immobilier neuf SuperImmoNeuf.com permet d'y voir plus clair (voir ci-dessous). Elle vous révèle quel type de bien immobilier neuf vous pouvez acheter avec un prêt à 2,7 % sur 20 ans, remboursé à hauteur de 1000 euros par mois, et dans quelles villes françaises parmi les 15 plus peuplées vous trouverez le meilleur pouvoir d’achat en la matière.

Premier résultat : Reims, Strasbourg et Angers forment le trio gagnant des villes où il fait bon acheter dans le neuf. Si la présence aux premiers rangs de deux villes relativement petites, Reims et Angers, peut surprendre, elle prouve cependant le grand synamisme de ces deux villes, avec notamment une population étudiante importante. Les diverses mesures soutenant l’investissement locatif, comme les dispositifs Scellier et Robien, ont permis d'accélérer la construction de logements neufs. Cependant, la population globale ayant peu évolué, l’offre est rapidement devenue plus importante que la demande, faisant baisser les prix.

A Strasbourg, septième ville française en termes de démographie, ce pouvoir d’achat important se comprend essentiellement du fait des prix de l’immobilier neuf. Les biens recherchés sont en effet souvent à moins de 300 000 euros, et l’offre s’est progressivement adaptée à la demande.

Outre la taille des villes et leur démographie, le pouvoir d’achat des villes dépend aussi de leur situation, comme le prouvent Rennes et Nantes. Ces deux villes de l’Ouest possèdent aussi une forte population étudiante, mais le pouvoir d’achat y est nettement plus faible qu’à Angers et Reims, avec un investissement potentiel de 48,7 m2 à Rennes, et de 43,1 m2 à Nantes. Cela s’explique entre autres choses par l’importance de la demande face à l’offre disponible. Ainsi, à Rennes, le neuf est très recherché, au point que de tels biens deviennent de plus en plus inabordables en centre-ville.

Notons enfin, en queue de peloton, Lyon et Paris. Avec 17,1 m2, Paris est la ville où le pouvoir d’achat est le moins favorable. Le marché immobilier y est saturé, et les logements neufs rares et très prisés. Pas étonnant, dans ces conditions, qu’elle finisse en dernière position.




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