vendredi 11 janvier 2013 - par LeDémoCritique

Quelles sont les mesures que veut prendre votre parti concernant la dette de la France ?

LeDémoCritique, c'est le comparateur des idées des partis politiques en France.

Actualités, société, international, économique et politique, c'est sur LeDémoCritique.

Nous posons une question à tous les partis politiques, et nous publions les réponses par la suite. Chaque visiteur est libre de comparer les propos tenus par les partis.

L'objectif est de rendre plus claire et limpide le débat et de rassembler le tout sur une même plateforme.

Il y a 9 partis présents qui sont : L'UMP, le FN, l'UDI, l'UPR, l'UPF, l'AEI, SP, le PP et DLR.

Voici des extraits des réponses des partis politiques à cette question : 

Quelles sont les mesures que veut prendre votre parti concernant la dette de la France ?

 

Alliance Ecologiste Indépendante

Sortir notre société du productivisme, re-ruraliser notre pays, pratiquer une politique de Santé (la maladie est ce qui coûte le plus à nos budgets), mieux utiliser les fonds publics, et reconnaître l'écologie fiscale chasseront les problèmes de dettes et déficits :

• Remplacer la TVA classique par une TVA sociale et écologique dont le produit réduira les charges sur le travail (TVA réduite sur les produits de première nécessité, les produits bio, en vrac, les vélos, les produits à fort contenu de main d'oeuvre, ceux à faible consommation d'énergie... et TVA élevée sur les produits importés, ceux emballés, ceux issus de machines, les produits à forte consommation électrique, les produits superflus, ceux de marque par exemple, ceux de luxe, la viande issue d'élevages en batterie...).
• Taxer à 90% la part du revenu qui dépasse 300 000 € annuel (les taxés affecteront eux mêmes cet impôt dans le secteur qu'ils auront choisis parmi ceux proposés par l'Etat).
• Fiscaliser les allocations familiales à partir d'un seuil de revenu à définir qui préserve les classes moyennes et les plus démunis.
• Stopper la progression des allocations familiales après le 4ème enfant.
• Avoir un ISF incitatif à l'investissement dans l'alternatif et la création d'activités non-polluantes. […]

 

Union Populaire Républicaine

La dette publique est un sujet de préoccupation de première importance pour l’UPR. Dans sa conférence intitulée « Les 10 raisons de sortir de l’Union européenne », François Asselineau expose comme raison n°2, la nécessité de casser la spirale de l’endettement public qui contribue à noyer notre économie. Il faut tout d'abord expliquer aux Français d’où vient la dette publique.

La loi n°73-7 du 3 janvier 1973, aussi appelée « loi Pompidou-Giscard » ou « loi de 73 », modifie l’organisation de la Banque de France et affaiblit les droits du Trésor Public par rapport à celle-ci. Mais ce n’est qu’une étape.
Si cette loi peut s'inscrire dans l'avancée progressive du monétarisme (courant de pensée économique pour lequel l'action de l'État en matière monétaire est inutile voire nuisible), elle n'interdit pas les avances de la Banque de France à l'État.

C’est véritablement le traité de Maastricht entré en vigueur en 1993 qui a privé les Etats de créer de la monnaie en transférant ce droit aux banques privées. […]

 

Parti Pirate

La Dette n’est pas un bloc unique mais constitue le recollement, chiffré avec plus ou moins de convergence selon les critères adoptés, de plusieurs types d’endettements. Il convient donc de distinguer de grands agrégats parmi ces endettements de nature différente comme le moissonneur sépare le bon grain de l’ivraie.

Commençons, par exemple, par le pire : la partie insoutenable du service de la dette - c’est-à-dire les intérêts payés sur la dette déjà contractée - il attire souvent sur lui les critiques les plus virulentes. « L’agent est trop cher payé ! » Même sur ce sujet, trop souvent consensuel parce qu’il cristallise l’exécration de la finance, il convient de prendre des précautions. En effet, il est un niveau de « service financier » en deçà duquel l’État peut considérer qu’il « achète de la crédibilité » auprès de ses débiteurs - ce qui fait vivre l’investissement productif - et un niveau au delà duquel il perd la maîtrise de ses dépenses. En matière de politique budgétaire tout reste une question de placement (sans jeu de mot) de ce « curseur » sensible. [...]

 

L’Union du Peuple Français

La dette provient du fait que l’état est obligé d’emprunter sur les marchés financiers afin de faire tourner l’état… Ces emprunts ont cours depuis la loi du 3 janvier 1973 qui a interdit à la Banque de France de faire des avances à l’état à 0 % (comme cela se faisait depuis des lustres). C’est, justement, depuis 1974 que l’état a toujours présenté un budget en déficit. L’état se trouvait donc dans l’obligation de s’adresser aux banques et aux marchés financiers. Devant l’explosion de cette dette, aujourd’hui, nous en sommes arrivé à une situation complètement ubuesque : ainsi en 2007, le service de la dette de l'État était de 118,0 milliards d’euros (intérêts : 38,3 ; remboursements : 79,7), intégralement couvert par une émission de dette nouvelle (118,5 milliards d’euros)… Nous empruntons pour payer seulement les intérêts de notre dette… Cette situation ne peut plus durer très longtemps car alors l’état est alors contraint de mener une politique d’austérité qui ne fait qu’aggraver encore un peu plus la situation… Pour en finir avec cet engrenage infernal qui nous mène au gouffre et à l’apocalypse économique et financier, il est indispensable de revenir au franc et de rétablir le contrôle des changes. [...]

 

Debout la République

La politique c’est avant tout s’occuper des Hommes. La priorité n’est donc pas de rembourser notre dette, mais d’en finir avec la situation économique catastrophique que nous connaissons actuellement. Instaurer un protectionnisme pour redévelopper l’industrie française et ainsi mettre fin au chômage de masse que notre pays connait depuis bien trop longtemps maintenant, devient chaque jour plus pressent. D’ailleurs en temps de crise la rigueur est une erreur. A Debout La République nous sommes plutôt Keynésianismes, c’est-à-dire que nous pensons que pour sortir il faut que l’Etat soit économiquement actif et investisse dans les secteurs d’avenirs. Ce qui ne veut pas dire que l’Etat doit vivre perpétuellement à crédit, car en période de croissance il faut faire des économies en réduisant l’action de l’Etat dans l’économie.

Néanmoins il est vrai que nos dettes nous rendent dépendant du monde financier international, c’est pourquoi nous devons rompre avec cette situation au plus vite. Nicolas Dupont-Aignan a d’ailleurs été le premier à préconiser la sortie de l’Euro, étape indispensable pour mettre fin à la dépendance de la France à un monde où l’intérêt humain n’existe plus en permettant, comme c’était le cas avant 1973, à la Banque de France de prêter de l’argent à notre pays. On pourra aussi, à hauteur de 5% de notre PIB, monétiser une partie de notre dette, comme certains autres pays le font, à l’image du Japon, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. [...]

 

Solidarité et Progrès

La dette « souveraine » est en réalité celle des marchés financiers, comme les renflouements grec, espagnol et portugais le montrent ; il s'agit pour Solidarité & Progrès d'organiser une procédure coordonnée de défaut des États sur leur dette publique, en séparant les dettes légitimes des dettes illégitimes. Car les dettes publiques encourues pour soutenir des établissements spéculateurs qui ont continué à spéculer sont illégitimes. Un audit des dettes publiques devra permettre de séparer ce qui sera remboursé de ce qui sera effacé, comme le propose Thomas Coutrot et à l'image de l'action entreprise par le Président équatorien Rafael Correa en 2007.

Mais cette procédure ne peut être lancée sans une perspective de réorganisation monétaire au niveau mondial – un Nouveau Bretton Woods –, basé sur le retour au crédit public ; il s'agit de recouvrer la souveraineté des États sur leur monnaie, en rouvrant dans chaque État la possibilité d’emprunter auprès de sa Banque nationale ou d’en obtenir des avances. Selon ce modèle, qui fut celui des Trente glorieuses en France, la dette se transforme ainsi en crédit ; l'émission monétaire ne doit pas servir aux dépenses courantes ou au remboursement de créanciers, mais à l'investissement productif dans les infrastructures économiques de base, les infrastructures humaines et la recherche scientifique. [...]

 

Front National

La maîtrise dans la durée de l'endettement public sera inscrite dans une loi cadre qui instaurera à terme l'obligation d'un déficit structurel égal à zéro afin qu'aucune mesure budgétaire ne soit gagée par la croissance.

Le monopole des marchés financiers et des banques en ce qui concerne le financement de nos emprunts sera supprimé et la possibilité pour la Banque de France de détenir des titres de la dette publique sera rétablie.

Un plan d'action volontariste sera mis en oeuvre pour identifier et réduire drastiquement les dépenses inutiles néfastes pour le pays : fraude sociale et fiscale, niches fiscales inefficace ( comme la niche dite « Copé » au bénéfice des grands groupes), coûts de la décentralisation, poids de l'immigration incontrôlée sur les budgets sociaux.

Une réforme fiscale de grande ampleur sera mise en oeuvre ce qui permettra de restaurer l'égalité des Français devant l'impôt et une répartition juste des efforts nécessaires au redressement entre petites et grandes entreprises. [...]

 

Union pour un Mouvement Populaire

L’accumulation des crises mondiales a définitivement rendu insoutenable notre niveau d’endettement, qui a augmenté chaque année depuis 1975, et exige la poursuite des efforts de réduction de la dette.
 
De 2007 à 2012, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et grâce à l’effort de réforme, la dette française a augmenté 3 fois moins qu’en Espagne, 4 fois moins qu’en Angleterre, 5 fois moins qu’aux États-Unis.
 
La crise des dettes publiques menace la pérennité de la zone euro et fait ralentir la croissance en France. Lors du précédent quinquennat, nous avons répondu successivement avec efficacité et réactivité à ces deux enjeux. Tout d’abord avec le plan de sauvetage de la zone euro puis avec le plan de réduction de la dette française qui prévoyait des mesures structurelles courageuse de réduction de la dépense publique mais aussi des augmentations de recettes équitables qui ciblent les entreprises, les Français les plus aisés tout en préservant nos compatriotes les plus modestes.
 
Ce plan de réduction de notre dette souhaité par Nicolas Sarkozy, demandait à chaque Français, à la mesure de ses moyens, de consentir de nouveaux efforts tout en préservant les fondamentaux de notre protection sociale. [...]

 

Le lien pour voir la suite est le suivant : http://www.ledemocritique.com/article-68473-quelles-sont-les-mesures-que-veu.html

 

LeDémoCritique

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9 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 11 janvier 2013 13:40

    Il faut refuser de payer la dette publique illégitime aux financiers et aux fortunes qui s’en engraissent. Ce qui signifie une expropriation de fait des banques et de tous les groupes financiers, leur saisie sans indemnité ni rachat. Arrachées des mains des intérêts privés, elles seraient alors unifiées en un seul service public financier, ou encore ce qu’un des « Économistes Atterrés », Frédéric Lordon, appelle un «  système socialisé de crédit  », c’est-à-dire sous le contrôle des travailleurs et de la population...

    voir :METTRE AU PAS LA FINANCE


    • LeDémoCritique LeDémoCritique 11 janvier 2013 21:08

      Démosthène :

      1/

      Vous dites : “Amusante, votre partialité, quant au ’ choix ’ des partis censés, selon vos choix, être en mesure de s’exprimer... »

      Je vous dirais qu’il est écrit sur notre site que :

      « Nous lançons un appel à tous les partis et représentants de partis qui souhaitent participer et apporter un peu plus de clarté sur la scène politique. Contactez-nous via le formulaire présent sur la page « Contact ». Votre présence est importante pour tous les citoyens français qui cherchent à en savoir toujours plus. »

      Ceci est visible sur le lien suivant : http://www.ledemocritique.com/qui-sommes-nous.php

      Pour le moment, malheureusement nous n’avons pas encore tous les partis politiques présents sur le site, mais c’est l’objectif. LeDémoCritique a contacté dès sa création en Novembre 2012,  toute la sphère des partis politiques en France par différents canaux de communication. Nous laissons également la possibilité de contacter LeDémoCritique directement via l’adresse présente sur le site ou le formulaire de contact.

       

      2/

      Vous dites : « puisque ces auteurs tentent d’imposer leur vision de l’analyse démocratique... »

      Vos propos sont graves et font preuve de non-sens. LeDémoCritique n’impose rien et encore moins une vision de l’analyse démocratique. LeDémocritique tente UNIQUEMENT et AVANT TOUTES AUTRES CHOSES de pouvoir offrir un espace commun dans lequel les partis politiques français se mouilleraient et oseraient mettre en lumière leurs idées face aux autres partis en laissant libre choix aux lecteurs de trancher, ou non. LeDémoCritique pose des questions, les partis politiques répondent aux questions qui sont publiées. Vous remarquerez la neutralité dans les couleurs, l’ordre alphabétique des partis, la taille des logos …

      A AUCUN MOMENT LeDémoCritique ne prend position ou influence les réponses d’un parti.

       

      3/

      Vous dites : « Qui êtes-vous donc ? »

      Le Démocritique est géré par UNE SEULE personne apolitique et neutre qui cherche à mettre en avant les différences entre tous les partis politiques afin que les lecteurs puissent comparer les réponses données et commenter. Je ne suis pas encarté et je cherche à faire participer l’ensemble des partis politiques. Plus il y aura de partis, mieux ce sera. En l’heure actuelle, malheureusement je n’ai pas encore les réponses de l’ensemble de tous les partis français existants dans la sphère politique française.

      Je pense l’initiative intéressante et cela pourrait à terme, permettre de différencier le panel d’idées que chacun propose.

       

      Les personnes interrogées savent très bien qui est LeDémoCritique et acceptent de répondre à nos questions.

      Vous faites donc erreur en affirmant que j’ai « un associé ».

      4/

      Vous dites : « Je n’ai pas trouvé d’activité politique évidente, tant vous concernant que concernant votre associé, mais cela ne signifie pas pour autant que vous n’êtes pas un des merdias rejoignant la meute des chiens de garde merdiacratique, que ce soit ’ idéologiquement ’ ou bassement alimentaire de votre part à tous deux. »

      Une fois encore, je vous rappelle que je suis seul à gérer le site. Vous n’avez pas trouvé d’activité politique évidente, vous sous-entendez que vous en avez trouvé une mais pas évidente ? C’est impossible car je suis apolitique. Je suis neutre sur tous les points et vous n’arriverez jamais à prouver que je puisse défendre une quelconque idéologie.

       J’ajoute que vous insinuez également que je toucherais un quelconque avantage à faire cela notamment un avantage alimentaire. Je fais cela de manière bénévole, je ne gagne rien. Je n’ai pas d’annonceurs. Pourquoi ces sous-entendus ? Qu’est-ce qui vous fait peur ? Que défendez-vous ?

       

      5/

      Vous dites : « Vous ne prenez même pas la peine de tenter de masquer vos ’ préférences ’.

      Je n’ai aucune préférence et je rappellerais que je suis une personne apolitique et neutre qui cherche à mettre en avant les différences entre tous les partis politiques. Je ne suis pas encarté et je cherche à faire participer tous les partis politiques, je ne fais pas de sélection. A terme, mon objectif serait que tous les partis politiques, de gauche, de droite, du centre, ou autres … jouent le jeu.

       

      De toutes manières, le sujet n’est pas là. Je fais tout mon possible pour que la plateforme soit à l’image de la plus grande neutralité et objectivité possible (dans le choix des couleurs, dans la taille des logos, dans l’ordre des parutions…). Ce qui est intéressant, c’est l’avis des partis politiques sur des sujets importants, comme celui de la dette par exemple. Pas le mien.

       

      LeDémoCritique

       

       


  • jaja jaja 11 janvier 2013 14:27

    Bof le choix des partis faits par l’auteur ne comprend que des organisations politiques de défense du capitalisme et de sa « liberté du marché » où le renard reste le maître du poulailler...

    Pour le NPA la dette c’est le « casse du siècle » et un parti authentiquement « de gauche » doit refuser de la rembourser aux gros actionnaires capitalistes qui la détiennent.....

    Liée à la socialisation des banques et à l’expropriation sans indemnités des gros actionnaires cela permet de placer les banques et le Crédit au service et sous le contrôle de la population.....

    http://www.npa2009.org/sites/default/files/4PDette.pdf


  • citoyenrené citoyenrené 11 janvier 2013 18:58

    @ l’auteur

    le concept étalé à tous les partis est très bon


    • citoyenrené citoyenrené 14 janvier 2013 18:38

      @ l’auteur,

      et rien ne vous empêche de reproduire, pour les partis qui ne répondent pas à votre demande, les lignes les plus proches dans leur ’profession de foi’ de leur site officiel !

      continuez en tout cas, c’est intéressant


    • LeDémoCritique LeDémoCritique 16 janvier 2013 21:26

      Merci pour votre soutien et n’hesitez pas à partager le lien www.ledemocritique.com la où vous pouvez.


      Merci d’avance,
      LeDémoCritique

  • Croa Croa 11 janvier 2013 23:32

    Pourquoi tant de personnes pour dire qu’ils sont en désaccord avec l’article ? Qu’ils disent où sont les erreurs car à priori il n’y en a pas : Ce qui est décrit correspond bien aux positions déclarées des partis ayant bien voulu collaborer je pense !


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