samedi 29 octobre 2011 - par Phileas

Rafistolage économique

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont très certainement évité un désastre à l'Europe, en bricolant un accord qui abordait certaines des grandes questions de conduite dans la crise économique européenne : la dette grecque, la fragilité bancaire, mais également le potentiel de contagion à d'autres pays, comme l'Espagne et l'Italie.

Mais ne nous laissons pas emporter par trop d'optimisme : la crise de la dette souveraine européenne n'est pas résolue pour autant, ni les contradictions politiques au cœur du système de l'euro qui est l'une des principale origine de cette crise.

À moins que des réformes plus fondamentales soient menées dans les prochains mois, le scénario probable qui attend les européens sera donc une cure d'austérité pour encore quelques années.

En revanche, la perspective immédiate d'une autre crise financière mondiale telle que celle que nous avons vécu en 2008 a fortement reculé. En persuadant les investisseurs privés de prendre à leur compte cinquante pour cent des avoirs de la dette grecque, en obligeant les banques européennes à lever davantage de capitaux,sous la forme d'investissements publics, Merkel et Sarkozy ont démontré leur capacité à mener une action concertée ( ce que de nombreux investisseurs doutaient jusqu'à présent), se ralliant ainsi à Wall Street et à d'autres places financières internationales.

En plus de l'allègement de la dette Grec et la promesse de consolider les banques, les dirigeants européens ont convenu d'étendre le fonds de sauvetage européen, en utilisant de l'ingénierie financière, en partie en faisant appel à de nouveaux fonds ; principalement chinois.

Selon le Financial Times , le gouvernement de Pékin a déjà accepté le principe d'investir jusqu'à 100 milliards € dans le Fonds européen de stabilité financière élargi, ce qui pourrait, en théorie, aider et sufir à venir en aide à l'Espagne ou à l'Italie avec le même type de plan de sauvetage utilisé pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal.

Cependant, de nombreux détails doivent encore être résolues et mises en œuvre ; dans un accord qui ne définit que la trajectoire principale.

Même si les banques européenens acceptent le principe de réduire la dette le grecque de 50% de sa valeur originelle, les négociations avec les investisseurs individuels prendront des semaines ou des mois à se réaliser.

Pendant ce temps-là, l'économie grecque continuera très probablement à plonger davantage, ce qui ne manquera pas de soulèver de nouvelles interrogations sur sa capacité à rembourser les 50% de sa dette restante (qui continuera de représenter environ cent vingt pour cent de son PIB).

Quand je dis que la crise de l'euro n'est pas fini, je veux dire que ce paquet ne résoudra pas le problème sous-jacent que de nombreux pays en dehors de la Grèce traversent. L'Italie par exemple dont le taux d'intérêt sur les obligations n'est pas très éloigné de la Grècei, ce qui indique que les investisseurs restent réticents à prêter à un pays dont la croissance économique a presque cessé et où le gouvernement semble être définitivement sur le point de s'effondrer.

La Banque centrale européenne n'a pas la possibilité de prêter aux Etats membres comme elle le voudrait tant que l'Allemagne exerce un droit de veto sur toutes les questions ayant attrait au pouvoir de la banque centrale. L'accord décidé hier n'a rien fait pour résoudre l'ambiguïté sur son rôle dans cette crise. Tant que cette ambiguïté demeure, les spéculateurs ne cesseront pas leurs attaques contre la zone euro marchés de la dette.

L'Union européenne devra très prochainement harmoniser ses politiques fiscales : les perspectives de la survie de la monnaie européenne dépendra des réformes fondamentales de la gouvernance européenne, impliquant des limites importantes à la souveraineté nationale, pour laquelle il existe peu ou pas de soutien public.

La tâche va donc être dur pour François Hollande de tenir et de faire croire à une autre ligne politique que celle tenue par Nicolas Sarkozy. L'Europe est de plus en plus allemande et la politique économique va de plus en plus échapper au précaré du territoire national.



26 réactions


  • latortue latortue 29 octobre 2011 09:52

    pourquois cette acharnement a vouloir sauver les pays endettés ????? le FESF avec 1000 milliards d’euros ne suffira pas si l’Italie fait défaut et encore moins avec Portugal,Espagne etc c’est des milliers de milliards qu’il faudra .Depuis le temps qu’on fait des plans de sauvetage de la Grèce total c’est toujours au même point non plutôt NON ,la Grèce est mise a feu et a sang politiquement ,socialement ,ses richesses sont dilapidées bientôt elle se vendra par petit bout .Saigner le peuple pour sauver les banques voila bien là une drôle de conception du social ,de la démocratie, de la justice ,
    vue de l’extérieur moi je dis bravo l’euro lui qui soit disant devait protéger les pays d’Europe eh bien c’est un drôle de constat d’échec une belle merde(désolé) que nous a apporté l’euro .nos dirigeants ont soit disant pris un accord pour sauver l’Europe ,avez vous seulement lu cette accord que des promesses des effets d’annonce reculer pour ......pourquoi au fait ,pour attendre les elections qui doivent avoir lieu dans plusieurs pays de la zone euros.apres mesdames messieurs serrées les fesses on va morfler grave .Et tout ça grace a qui me direz vous ??????????? GRÂCE A L’EUROPE VOYONS dites moi voir ce que nous a apporté cette Europe de bon RIEN .
    rappelez vous quand même que tout a commencé par la crise des subprimes , qui nous est venue de nos cher amis Américains , des banques Françaises qui ont rachetées des actifs pourris ont été recapitalisées , et maintenant pour leur faire avaler le défaut de la Grèce on re recapitalise ,et après ce sera pourquoi la re re recapitalisation ,le monde tourne autour des banques , et les peuples se serrent la ceinture , pas de recapitalisation pour le petit peuple , sauvons les marchés qui ne représente que 8% de l’économie réelle et laissons crever le petit peuple , ah y sont beau les politiques !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • Bilou32 Bibi32 29 octobre 2011 18:52

      Problème : tous les pays occidentaux sont endettés... Euro, dollar, franc, çà ne change rien, c’est le système qui est pourri... Les grecs sont les premiers à subir les conséquences de la crise économique qui ne fera que s’amplifier. La gesticulation actuelle, c’est du tir à vue pour essayer de sauver nos élites financières...


    • latortue latortue 30 octobre 2011 11:18

      Bibi
      ce qui me révolte c’est la suffisance avec laquelle ces gens là nos politiques se gaussent ’’,j’ai fait ci j’ai fait ça ’’ que sont il ces gens là ’’rien’’ sans les équipes qu’ils ont autour d’eux et qui font tout le travail ,on devrait entendre ’’mon équipe et moi nous avons ’’
      ce matin j’endentai la ministre ’’sinistre’’ Kosciusko-Morizet parler de son programme , avec une agressivité et une suffisance a faire peur . la moitié des ministres étaient présent derrière sur le plateau de I TELE comme a la classe, qu’est ce qu’il foutent ces gens le Dimanche , a se faire mousser sur les plateaux de télé ,il n’ont rien compris ,les Français ne les croient plus , mais alors plus du tout , cela fait des années qu’ils nous racontent des mensonges en nous regardant les yeux dans les yeux ,et le seul résultat c’est que nous les détestons de plus en plus , mais NON ils persistent et signent et continuent de se vanter de leur incompétence et de leur impuissance a nous rendre la vie supportable ,n’oubliez pas madames et messieurs les ministres et toi président de mes deux que c’est nous les Français qui sommes vos dirigeants, vous êtes a nos ordres c’est pas le contraire .C’est notre fric que nous suons sang et eau qui sert a vous payer , pas celui des puissants qui vont placer le leur dans les paradis fiscaux .


    • bigglop bigglop 30 octobre 2011 19:31

      Bonjour,

      EUROPE : LA ROULETTE RUSSE


      L’accord européen sur la dette du 27 octobre laisse les modalités de réduction de la dette grecque dans le flou. La dette de la BCE et du FMI ne sera pas réduite.


      Cet abandon de créance de créance de 50% sera limité entre 19% et 27% compte tenu de la recapitalisation des institutions financières grecques (banques, assurances,...)

      L’augmentation de la puissance de feu du FESF est minimale sans modalités définies qui sera un équilibre à trouver entre l’option assurance garantissant 20% de la première perte sur les obligations souveraines et la mise en place d’un Special PurposeVehicule, similaire à ceux qui ont causé la crise des subprimes de 2008.


      La réaction des marchés était prévisible ainsi que l’appréciation de l’euro à 1,40 dollar.

      Les avis des spécialistes sont très critiques, notamment sur l’incidence réelle de ce Haircut et sur le caractère de durabilité revendiqué par Papandréou qui n’est pas garantie. Une grande crainte de réactions sociales sur une diminution drastique des fonds de pension apparaît, ainsi qu’une constes-tation de la représentativité de l’organisme décisionnaire.


      La mise en place du FESF renforcé soulève de grandes citiques :

      1°) une aventure européenne très risquée conduisant à une crise style subprime qui peut être démultipliée en cas de perte du AAA de la France, aggravation de la situation italienne. Scénarii non exclusifs les uns des autres dans un environnement totalement incertain.

      Les européens jouent au poker en tentant un bluff et s’il échoue les besoins financiers se chiffreront en dizaines de trillions d’euros. Une catastrophe mondiale.

      2°) L’option de garantie de 20% d’assurance des premières pertes ne réduit pas de façon significative le risque des détenteurs de subprimes euros, car les défauts souveraains sont à faible probabilité mais à coût important.


      En cas d’évènement économique, financier grave, le FESF avec l’effet de levier court le risque de perdre tous ses fonds propres. Il ne semble que les auteurs du montage FESF n’ont pas totalement pris conscience du risque lié à ce type de support. Un effet pervers : certains états caractérisés par une gouvernance plus ou moins défaillante relâcheraient leurs efforts.


      Les financiers anglo-saxons souhaitent des bonds subprimes européens, garantis par un prêteur possédant des moyens financiers sans limites, donc la solution serait la BCE avec son pouvoir de création monétaire. La garantie souveraine des états est insuffisante car ils ne disposent pas des ressources suffisantes. Un autre danger réside dans le fait que le FESF peut lui-même véhiculer la contagion qu’il est censé combattre.


      Répartir l’insolvabilité d’un ou plusieurs états peut rendre insolvables des états qui n’auraient pas dû l’être, démonstration du phénomène de contagion.


      Autre effet pervers, des états à la limite d’une dégradation (suivez mon regard) seront contraints de renforcer leurs plans d’austérité, ralentir leur croissance pour maintenir cette note démontré par le premier tour de vis fiscal en France.


      Avec les avis, prévisions auto-réalisatrices des agences de notations, de certains experts, les marchés seront attaqués et le dispositif chutera. La BCE sera contrainte d’intervenir comme seule garantie contre un krach définitif et ce malgré les avis du Bundestag.


      L’échec de la recapitalisation de DEXIA malgré les stress test positifs de l’Autorité Bancaire Européenne notamment génère un manque de confiance des banques constaté sur le marché de gros du refinancement.


      Ce plan de sauvetage n’est ni définitif, ni global car les problème de la dette euro viennent du réel :

      • fiscalité

      • balance des paiements

      • redistribution anormale à crédit

      • erreurs de régulation


      Le surendettement européen est similaire du monde de la globalisation, ce qui explique la lourde pression des Etast-Unis car les évènements européens constituent un modèle réduit, test dans ce monde incertain tout comme l’exemple de la Grèce.


      L’Europe est une étape de l’effondrement d’un modèle basé sur la globalisation financière et non sur l’économie réelle. Mais aussi une globalisation financière à l’écart de celle reposant sur l’épargne et l’investissement moteurs de l’économie réelle.


      L’erreur européenne a été de privilégier une croissance par la consommation et non par l’équipement.

      Le modèle européen de globalisation basé sur les déséquilibres et le recyclage des capitaux est une étape qui inquiète les bénéficiaires de cette globalisation financière avant une probable dislocation.


      Combien de temps ce bluff fonctionnerat’il ?



  • Dzan 29 octobre 2011 10:14

    Reportage sur W9 hier soir.
    En Grèce , il vous suffit de construire ( sans permis bien sûr) une chapelle, petite ou grande, et l’Etat, dans sa grande bonté, vous amène l’eau et l’electricité, et vous pouvez donc construire votre villa( petite ou grande) ....sans permis.
    Ensuite, on voit (W9) un agent immobilier faire visiter une superbe villa 400 millions d’euros, et dire au journaliste, " Mais on ne déclarera que 250 millions.
    Et vous voulez, qu’on se serre la ceinture pour des gusses pareils ???
    Comme Naboléon, qui avec tous ces cadeaux fiscaux a transformé le trou du budget en gouffre, et qui vient nous dire qu’il est le sauveur
    Ce qu’en pensent les Allemands

    Merkel et « Monsieur Blabla » comme elle l’appelle est assez cruel pour notre président.

    « Maintenant il apparaît très clairement que l’Allemagne peut diriger (l’UE) sans la France. [...]Le couple Merkel/Sarkozy, qui au niveau personnel ne s’est jamais très bien entendu, se trouve devant la séparation après un dernier “pas de deux.

    Ce ne sont pas les divergences qui sont nouvelles, mais l’évidence avec laquelle Merkel a balancé celui qu’elle appelle en interne ‘Monsieur Blabla.


  • Yvance77 29 octobre 2011 10:30

    Salut,

    Tout doux on s’emballe pas. Ils (nos grands dirigeants) viennent encore une fois, de mettre sous le tapis ce qui dérange.

    Ils sont dans le mieux je recule, et plus nos financiers sautent. Sur la bête s’entend.

    Faut quand même avouer qu’ils ont encore mis au pot des milliards, quand en France on gèle les minimas sociaux. On ne va tout de même pas filer 20 euros de plus par mois, à la bouseuse qui taffe chez Leclerc, pour un salaire de misère non plus.

    Le système s’est bel et bien écroulé, en fait. Car, le fait de gommer une partie de la dette grecque (qui n’était pas justifiée à ce sommet) n’est que cela, la destruction partielle du château de carte de nos valeureux financiers.

    Et, c’est eux qu’ils devaient sauver. Pas vous, nous, moi ! Moi in fine je m’en tape, j’ai pas de crédit, pas de quoi être saisi etc... chanceux même si c’est tendu. Mais si j’avais quelque chose à perdre, je ne me ferais pas de mouron non plus, j’attendrais que cela s’écroule, me fournis l’arme qui va bien, et je sais à quelle villa tirer la sonnette des larmes !!!


  • Alpo47 Alpo47 29 octobre 2011 10:32

    Il y a quelqu’un d’assez « fou » pour imaginer que les Chinois vont « jeter leur argent par la fenêtre » ? Non, ils vont poser des conditions draconiennes SI ils investissent finalement, de dont je doute.
    Pour le reste, je pense également que la zone euro, et cette monnaie factice, vivent leurs derniers jours (ou mois).

     Tous ces plans consistent, in fine, à paupériser les populations, et pour les générations à venir, juste pour SAUVER NOS PROPRES PREDATEURS.
    Ici aussi, il serait illusoire d’imaginer que les peuples, même gavés de télévision, ne vont pas finir par se réveiller et réagir. Grands troubles sociaux, Grece puissance 10, à prévoir.

    Et ce sera justice car 1% ne peuvent pas s’imposer sur le long terme à 99%.


    • Fergus Fergus 29 octobre 2011 10:52

      Bonjour à tous.

      D’accord avec Alpo47 : pour sauver une nouvelle fois les banques (grâce à cet accord, leurs actions ont bondi de 20 % !), les Chinois nous tiennent par les couilles et vont serrer l’étreinte de plus en plus pour en tirer de nouveaux avantages en termes de conquêtes économiques en territoire européen, et notamment français. Belle réussite ! Dès le G20, on verra avec quelle arrogance nous traitent les Chinois sur le fond des négociations. 


    • chantecler chantecler 29 octobre 2011 19:56

      Juste !
      Rappelons nous :
      http://www.youtube.com/watch?v=UOadagqruHg
      Cr.


    • Binitials 29 octobre 2011 22:48

      Bien sur qu’ils vont investir !!! 100 milliards, c’est un pourboire pour eux, grace auquel ils comptent faire de l’Europe une zone vassale ... Dans une statégie globale, c’est très intéressant pour eux, la logique n’est pas financière.


      Les banques refusent de payer, on va nous vendre au plus offrant pour sauver le cul de Sarko et de Merkel, ou encore de Hollande et de tant d’autres ... EN fin du fin, c’est nous Européens qui paierons.

  • Daniel Roux Daniel Roux 29 octobre 2011 10:41

    Un article optimiste.

    Cela fait des dizaines d’années que ceux qui veulent vraiment une Europe Unie demandent l’harmonisation des lois fiscales et sociales afin d’éviter les dumpings intra européens. Mais non, ces messieurs de la finance et leurs relais gouvernementaux préféraient laissés faire la « main invisible du marché ».

    L’histoire démontre que les zones économiques en construction ne peuvent se développer qu’à l’abri d’un protectionnisme sélectif. Rien n’a été mis en place. L’avance industrielle de l’Europe a été laminée à la fois par le dumping des pays à bas coûts et par la concentration des flux financiers dans les paradis fiscaux.

    Depuis plusieurs années, les économistes indépendants alertent sur le gonflement des dettes. Qui pouvait croire que cela allait continuer ainsi, bonnes ou mauvaises années, tous les budgets étaient en déficit. Avec en prime le pire président au pire moment avec un record de plus de 450 milliards de dettes à son compteur, le tiers du total à lui seul en moins de 5 ans. Avec 20 ans de retard, il applique bêtement le dogme ultra libéral, baissant les impôts des plus riches et de détruisant la puissance de l’état.

    Aujourd’hui, les chefs d’état après la n ième rencontre au sommet, font semblant de s’apercevoir que la maison brûle et jettent quelques seaux d’eau produisant plus de vapeur que d’effet sur le feu. Cela semble suffire à berner les badauds mais n’éteindra pas l’incendie, bien au contraire. La perte de crédibilité des responsables politiques est un facteur aggravant.

    A quand les vraies décisions courageuses, prenant en compte la réalité mondiale, qui mettront fin au déclin de l’Europe ?


    • Furax Furax 29 octobre 2011 11:37

      Il est clair pour tout le monde maintenant que, pour sauver les peuples, il faut quitter cette europe des financiers.
      Ceux qui prétendent vouloir réformer ou faire évoluer cette « institution » ne sont que des escrocs.
      Il suffit de lire les commentaires sur la « démondialisation » de Montebourg.
      Il demandait quoi ? Un protectionnisme européen.
      On nous a « vendu » le traité de Maastricht comment ? En vantant ce même protectionnisme européen (on se défend mieux ensemble que seul) !
      L’arnaque UE se fait contre les peuples. Tous les peuples. Au moment du référendum de 2005, les sondages indiquaient que tous les peuples européens, même les allemands, auraient voté NON. On a donc fait voter les parlementaires corrompus...


  • Fergus Fergus 29 octobre 2011 11:02

    Ne pas perdre de vue qu’une harmonisation fiscale avec une Allemagne dominante signifierait une hausse significative de nos taux de TVA. Cela, ajouté aux baisses de salaires et de pensions qu’engendreront dans un avenir très proche les clauses de l’accord en termes de réduction drastique des déficits laisse augurer des lendemains très agités, probablement porteurs de grands mouvements sociaux. Car dans le même temps, les classes supérieures continueront d’être surprotégées.


  • Dzan 29 octobre 2011 11:16
     +> > > > > 1. Le métro d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs. Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros. > > > > > > 2. Le salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains, et qui représente le triple des employés du secteur privé grec.  > > > > > > 3. Par ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90 millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.  > > > > > > 4. En une décennie, la masse salariale du secteur public a doublé.  > > > > > > 5. Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs.  > > > > > > 6. Les déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions d’habitants admettent gagner plus de 100.000 euros annuels. Or, plus de 60.000 foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs affirment ne gagner que 12.000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à l’étranger.  > > > > > > 7. Lorsque le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui vont jusqu’à 10.000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille grecque moyenne paye 2.000 euros par an).  > > > > > > 8. Les grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.  > > > > > > 9. Seulement 300 résidents de la Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20.000.  > > > > > > 10. Au total, ces évasions fiscales coûteraient au pays la somme de 45 milliards d’euros à l’année.  « Après avoir livré bataille avec la police anti-émeute, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser, des milliers de manifestants campent toujours sur la place en attendant le vote des politiciens grecs de la semaine prochaine qui doit statuer sur les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Pourtant, ces manifestants devraient retourner leur colère contre leur pays, contre ces Grecs qui se sont damnés pendant des années pour dénier à leur Etat les sommes qu’ils lui devaient. », conclut amèrement le Daily Mail > > > > > >  
     

  • BA 29 octobre 2011 11:56

    A propos du sommet européen :

     

    L’accord du jeudi 27 octobre n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux. L’Italie est toujours obligée de payer des taux d’intérêt qui continuent à augmenter.

     

    Les taux d’intérêt de l’Italie sont repartis à la hausse.

     

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,023 %.

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

     

    Vendredi 28 octobre 2011 : l’Italie a lancé un emprunt sur les marchés internationaux. Et ça a été un carnage.

     

    Malgré l’accord européen pour tenter de juguler la crise, le coût de financement de la dette colossale de l’Italie a encore grimpé vendredi lors d’une émission obligataire test, les marchés continuant de douter de la crédibilité du gouvernement Berlusconi.

     

    Signe le plus inquiétant, les taux d’intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre symbolique des 6 %, seuil considéré comme dangereux par les analystes, en s’inscrivant à un niveau record de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération similaire.

     

    Les taux des titres à échéance 2014 ont eux progressé à 4,93 %, contre 4,68 % lors de la précédente émission, ceux des titres à échéance 2019 à 5,81 %, contre 4,03 %, et ceux des titres à échéance 2017 ont progressé à 5,59 %, contre 2,33 %.

     

    http://www.romandie.com/news/n/CRISELe_cout_de_la_dette_italienne_grimpe_en core_malgre_l_accord_europeen281020111510.asp

     


  • anarcococo 29 octobre 2011 12:01

    Sarko et Hollande chantent en coeur :

    « Les Français, on va bien les b...er encore 5 années de plus ! »

    http://www.marianne2.fr/photo/art/default/795043-954141.jpg?v=1297161940


  • Francescolis 29 octobre 2011 13:02

    Si quelqu’un peut me répondre, j’ai une question à poser, et peut-être dont la réponse pourrait en susciter d’autres :

    « l’argent » du « marché » est domicilié où ? (en considérant qu’il soit domicilié quelque part)
    J’attends avec impatience vos réponses.

    • Daniel Roux Daniel Roux 29 octobre 2011 13:44

      Pour répondre (partiellement) à votre question, il faut définir ce qu’est le Marché.

      Le marché, en théorie, c’est tout le monde, les riches et les pauvres. Chacun décidant en fonction de critères subjectifs ce qu’il lui convient d’acheter, c’est la « petite main » du marché.

      Si cette définition est retenue, l’argent du marché est dans les poches de tout le monde. Ceci étant dit, ceux qui ont beaucoup d’argent ne le gardent pas dans leur poche mais le confient à des gestionnaires plus ou moins actifs, plus ou moins importants.

      Parmi ces gestionnaires et non des moindres, il y a les edge-funds mais également les banques comme Golman Sachs, des fonds souverains comme celui de la Norvège, ce sont les « grosses mains » du marché.

      Les edge-funds ont la particularité d’être fiscalement domiciliés dans des paradis fiscaux où leurs activités ne sont ni contrôlées, ni taxées. C’est dans ces edge-funds notamment que nos très chers délinquants fiscaux placent leur argent tout en exigeant chez nous la baisse des prélèvements fiscaux et sociaux et toujours plus de rigueur. C’est la « main noire » du marché.

      Il y a également ceux qui placent leur argent dans les sociétés cotées en bourse. Ces dernières s’en servent pour investir et se développer. C’est la « main blanche » du marché.

      L’argent lui-même circule et n’est qu’un moyen facilitant les échanges. On dit de lui qu’il est un bon serviteur et un mauvais maître.


    • Francescolis 29 octobre 2011 14:31

      Merci pour la réponse, très riche, plus que je ne l’imaginais, même comme cette dernière a suscité chez moi du dégoût (de ce système de chose). Soit, ce qui amène cette autre question, les différentes représentations de la monnaie sont émises par qui, comment et pourquoi ?


  • wesson wesson 29 octobre 2011 14:19

    bonjour l’auteur,
    « Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont très certainement évité un désastre à l’Europe »

    non, ils l’ont juste retardé de quelques semaines, peut-être quelques mois.

    Et pour ce faire, ils ont utilisé la désormais célèbre technique des subprimes.

    Plutôt que de formaliser un risque financier (la dette Grecque) et de le passer en pertes comme il se devrait, ils l’ont mélangé avec des choses réputé plus fiables (la signature de l’état Allemand et Français et quelques autres) pour en faire un produit financier plus complexe, dans lequel on ne peut que très difficilement faire la part entre le bon et le mauvais.

    Pour le dire plus simplement en filant la métaphore alimentaire, on mélange une tomate pourrie à la bonne salade.

    L’accord passé cette semaine n’est que l’éparpillement d’une dette à laquelle on a rajouté une autre dette pour la dissimuler, c’est juste un subterfuge qui ne règle en rien le problème fondamental. Régler un problème de dette en ajoutant de la dette, c’est comme régler une hémorragie en rajoutant du sang, et sans boucher le trou !


  • Prometheus Jeremy971 30 octobre 2011 15:19

    Ce plan de sauvetage est une escroquerie. Comment on peut s’en réjouir ? J’avais dit le 25 Octobre :

    Ce qui se passe actuellement avec la dette grècque, on dit aux banques de renoncer à 50% de leurs dettes grècques pour ensuite recapitaliser leurs pertes avec de la dette publique. Et on appelle ça une avancée pour l’europe, et un signal fort aux marchés.

    Tout ce que je constate c’est que par un jeu comptable les banques qui ont eu l’idée de passer des pertes plus importantes vont bénéficier d’un bilan survitaminé. Cas des banques allemandes. J’imagine qu’en cas d’effondrement de la zone euro ceux qui auront su partir avec les meubles du grand-père avant sa mort seront les grands gagnants...


    TITRE DU MONDE :

    La dette allemande amputée de 56 milliards après correction d’une erreur comptable
    C’est scandaleux...

  • velosolex velosolex 30 octobre 2011 17:42

    Dans votre article, l’expression « bricolage d’un accord » me parait être le plus adapté...
    Rappelons quand même que cette dette a été crée de toutes pièces, dans des pays économiquement viables, indemmes de guerre et de catasphores majeures depuis plus d’un demi siècle. Episode de paix qui n’a pas de précédent dans l’histoire.
    la colère ne sera jamais assez grande pour fustiger cette inconséquence. L’état, ou du moins ceux censés représenter l’intéret collectif ont sabordé le navire, et cela continue.
    Les mots des humoristes sont les plus adpatés à certaines situations, quand le burlesque est total. Un dessin du canard enchainé de cette semaine résume bien la situation :
    « Il faut que l’état recapitalise les banques afin que les banques puissent prêter à l’état ! »
    En vingt ans les salaires des dirigeants n’ont pas explosé, il se sont atomisés, multipliés par vingt, trente, cent fois, on ne sait plus.....« Et quoi, nus dit-on, et avez vous vu comment les footballeurs sont payés !
    Il est vrai, les footballeurs, leur salaire, leur sens moral et leurs valeurs ( pas vu pas prix) semblent être devenus les nouvelles formes identification collective.
    Et nos dirigeants composant cette glorieuse équipe
    Comment les remercier pour avoir foutu l’économie à bas, transférer les usines au bout du monde.....
    Hors de question de les imposer sur ce bon et bel argent. L’impositon a disparu et a donc justifier l’endettement puisqu’il fallait que l’argent rentre quand même pour que l’état règle ses fonctionnaires.
    Et bien faisons disparaitre les fonctionnaires !
    Et vive la chine et son grand prix de formule 1, ses investisseurs qui se régalent d’avance.
    On avait bien tort de se moquer du péril jaune.
    A vrai dire, comme disait xio ping » Vous verrez, ils finiront par nous vendre la corde qui servira à les pendre !"
    En tout cas, s’ils nous l’on pas encore tout à fait passé autour du cou
    Ils nous tiennent maintenant par les couilles


  • kéké02360 30 octobre 2011 20:21

    s’il vous reste quelques euros en banque, ne tardez pas à aller les récupérer tant que c’est encore possible, dépéchez vous il n’y a pas pour tout le monde smiley


  • suumcuique suumcuique 30 octobre 2011 20:21

    L’Union européenne devra très prochainement harmoniser ses politiques fiscales :

    En voilà un qui est dans l’« air du temps ». Car les vieux bobards de l’« harmonisation » ont été ressortis l’autre soir par les différents représentants de l’UMPS au cours du « débat » qui a fait suite à l’argumentaire de vente du bonimenteur de foire présidentiel. Noël approche. Tous les grands enfants s’excitent.

    En attendant, la Serbie a fait un grand pas vers son entrée dans l’UE. http://www.lefigaro.fr/international/2011/05/26/01003-20110526ARTFIG00604-la-serbie-fait-un-grand-pas-vers-son-entree-dans-l-ue.php

    La drogue va enfin pouvoir parvenir sans aucun problème d’Asie centrale en Europe de l’Ouest via la Turquie. Le couloir serbe est dégagé.


  • BA 31 octobre 2011 10:45

    Samedi 29 octobre 2011 :

     

    Rien ne va plus pour l’Italie. Les investisseurs ne semblent pas croire à un miracle, redoutant semble-t-il que Rome sombre à son tour dans le chaos financier.

     

    Alors que le pays doit faire face à un endettement colossal, le coût de son financement s’est à nouveau envolé vendredi lors d’une émission obligataire test.

     

    De plus en plus inquiétant : les taux d’intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre des 6 %, seuil considéré comme dangereux par les analystes.

     

    Pire encore, un niveau record a été enregistré avec un taux de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération de même type.

     

    Les analystes considèrent la situation d’autant plus préoccupante, estimant qu’un tel niveau ne peut être longtemps soutenable pour l’économie italienne, cette dernière affichant une très faible croissance et le stock de dette demeurant très élevé, s’établissant désormais à 1900 milliards d’euros , soit environ 120 % du PIB. Des chiffres vertigineux qui pourraient effectivement en effrayer plus d’un ...

     

    Les taux des titres à échéance 2014 ont quant à eux progressé à 4,93 %, contre 4,68 % lors de la précédente émission, ceux des titres à échéance 2019 s’élevant désormais à 5,81 % contre 4,03 %, tandis que ceux des titres à échéance 2017 s’établissaient à 5,59 %, contre 2,33 %.

     

    /www.leblogfinance.com/2011/10/italie-les-taux-dinteret-depassent-le-seuil-de-risques.html">http://www.leblogfinance.com/2011/10/italie-les-taux-dinteret-depassent-le-seuil-de-risques.html

     

    Lundi 31 octobre 2011 :

     

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,150 %.

     

    /www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND">http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

     

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.

     

    Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.

     

    L’Italie sera le quatrième domino à tomber.


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